My life would suck without you.

Je n’étais aucunement prête, mais j’avais promis à ma meilleure amie, Caroline, de tout lui raconter et mes promesses, je les tenais toujours. Il fallait avouer qu’il avait été difficile de me rendre jusqu’à la confrérie des Beta dans le but de la retrouver et de passer cette soirée en sa compagnie. Le cœur battant, j’avais patienté quelques secondes devant la maison sans trop oser me faufiler en son intérieur. Non pas que je redoutais tous les étudiants qui se trouvaient derrière ces portes, mais j’avais peur de partager mon bonheur avec une autre, m’étant toujours réjouie trop tôt pour voir finalement tous mes espoirs s’effondrer en un millier de morceaux. Prenant mon courage à deux mains, je poussais donc les portes de la confrérie, n’hésitant pas à demander mon chemin à la première Beta que je venais à croiser, n’étant encore jamais venue ici. Depuis que Caroline avait quitté les Iota, je ne l’avais vu que dans le parc ou encore dans les couloirs, parfois même à la cafétéria ou encore à la bibliothèque, mais je devais avouer que tout cela ne me suffisait guère. Ce n’était pas ma meilleure amie en soi qui me manquait, mais bel et bien ma colocataire, celle avec qui je parlais jusqu’à pas d’heure de tout et de rien, de mes secrets les mieux gardés, de mes peurs les plus secrètes. Non pas qu’Abigail, ma nouvelle colocataire, était une vraie peste, mais les choses étaient bien différentes. Nous nous entendions bien, apprenant à nous connaître petit à petit, mais elle était loin d’être Caroline et impossible donc de lui confesser quoi que se soit sur l’oreiller une fois la nuit tombée. Arrivée devant la porte de la chambre de ma meilleure amie, j’y toquais délicatement, appréhendant la discussion prochaine que nous aurions. Noah et ma relation avec ce dernier, voilà ce qui nous attendait dés lors que je franchirais le seuil de cette chambre, mais j’espérais simplement que la discussion ne s’en tiendrait pas à ce seul et unique sujet. Bien que le bal était passé depuis quelques jours maintenant, je n’avais pas vraiment eu le temps de discuter avec Caroline quant à son état de santé qui m’avait paru quelque peu suspect au cours de cette fameuse soirée. La présence de Noah m’avait empêché de parler avec mon amie et peu de temps après, j’étais partie pour Tampa en compagnie d’Aengus, à l’autre bout du pays, autant dire loin de l’ancienne Iota. Difficile de prendre de ses nouvelles avec tout ce que ‘Gus m’avait fait vivre en Floride. Un sourire se dessina sur mon visage alors que la poignet de la porte vint à s’abaisser. Mon dieu, mais mon cœur était en train de s’emballer sans aucun raison valable, à croire qu’il stressait déjà quant au fait que j’avais tant de choses à raconter à Caro’. La voilà d’ailleurs qui fit son apparition derrière la porte et immédiatement, je me permis de la prendre dans mes bras afin de la saluer. « Oh la plus belle, comme je suis contente de te voir ! Tu vas bien j’espère ? » Je déposai alors un bref baiser sur sa joue avant de la contempler une seconde, entrant enfin dans la pièce afin de pouvoir refermer la porte derrière nous. Une soirée entre filles, comme au bon vieux temps devrais-je dire, j’en avais tant besoin. Ce soir chérie, je t’annonce une grande nouvelle. « Ça me fait quand même bizarre de ne pas voir mes affaires dans ta chambre. » Comme cela me faisait toujours bizarre de voir les affaires d’Abigail au lieu de celles de Caroline. Je m’étais d’ailleurs une fois surprise à les fouiller, à la recherche d’un quelconque indice quant à un potentiel garçon que mon amie pouvait fréquenter, car oui, au lieu de lui demander directement au risque de la voir me mentir, je préférais avoir mes propres sources et preuves. Quoi qu’il en soit, je m’étais rapidement rendue compte que je commettais une erreur au près de ma nouvelle colocataire, en espérant qu’elle n’en ait jamais rien su, je ne voulais en rien qu’elle me prenne pour une quelconque voleuse. Les battements de mon cœur refusaient toujours de ralentir et je commençais à sentir une vive douleur dans ma poitrine. Pourquoi tu paniques Kirby ? Tu vas juste raconter tes secrets à ta meilleure amie, comme tu l’as toujours fait.

My life would suck without you.

Difficile de ne plus avoir affaire à notre interminable bordel. Je ne disais pas que mon actuelle colocataire était du genre maniaque, disons qu’il était préférable pour son bien-être de voir les choses plus ou moins bien rangées. Pour ma part, ma philosophie restait toujours la même, je trouve bien mieux mes affaires dans un monstrueux fouillis. « Oh pour moi aussi, sois-en certaine ! » Je ne la détestais pas, au contraire, mais la présence de Caroline m’était indispensable dans ma chambre de confrérie, sans elle, j’avais perdu tout point de repère. Peut-être que si elle avait toujours été présente il y a quelques temps, je n’aurais en aucun cas sombré dans ma récente dépression et je n’aurais pas été à deux doigts de manquer la fin de l’année scolaire. Le cœur lourd à longueur de journée, j’avais refusé d’en parler à Abigail, car elle était loin d’être ma confidente ou encore ma meilleure amie et je ne voulais en rien qu’elle soit au courant de mes problèmes de cœur. Ce droit, c’est Caroline qui l’avait. « Non, non, ne t’inquiètes pas pour ça, je compte encore restée ici un petit bout de temps. » Quitter Berkeley ? Il en était hors de question, cela reviendrait à quitter ma famille, autrement dit les iotas. Je me voyais mal être sans ces derniers, bien que je savais que tôt ou tard, nos chemins divergeront et que je devrais voler de mes propres ailes, sans eux à mes côtés. Je ne préférais pas penser à ce moment, il ne viendrait pas de si tôt. Quoi que maintenant que les choses étaient officielles entre Noah et moi, je me demandais combien de temps je pourrais tenir entre ces murs sans recevoir de réflexions de la part de certains étudiants, voir même de certains professeurs. Je m’étais allongée à côté de la blondinette, sur le dos, fixant le plafond tout en soupirant légèrement. « C’est en partie pour cette raison que je suis venue. » Comme je le lui avais brièvement fait comprendre lorsque nous avions échangé quelques messages au courant de la semaine, refusant de lui parler de tout cela à travers mon portable. Mieux valait expliquer certaines choses en face. « En fait c’est quelque peu compliqué. » Une autre raison pour laquelle je préférais parler de tout cela en tête à tête, car pour comprendre mon histoire avec Noah, il fallait remonter le temps de plusieurs semaines. « La relation que j’entretiens avec le docteur Clives… Noah… ne date pas vraiment d’hier. J’ai été son amante pendant un temps, bien avant le bal, mais nous avons eu… quelques différents qui nous ont séparés pendant un moment. Je ne lui avais plus adressé la parole jusqu’à cette soirée. » J’avais épargné certains détails, comme le fait que la raison de notre rupture était dû au fait que je lui avais révélé avoir eu une liaison avec son frère de cœur par le passé. Une liaison qui n’avait plus aucune importance à mes yeux, bien que pour le médecin, cela avait été une toute autre histoire. Quoi que se n’était pas le seul détail qui avait poussé Noah à tout arrêter, mais je n’avais guère besoin d’étaler sa vie privée à Caroline. « La semaine dernière, je me trouvais à Tampa, un voyage organisé par une amie, Aengus, qui m’a d’ailleurs préparé une soirée surprise à laquelle Noah se trouvait. Les choses étaient quelque peu tendues, mais au final, tout c’est bien passé. » La soirée en général avait été un véritable désastre en vu des prises de têtes qui s’étaient déroulées, notamment après que j’ai appris que Benedikt allait bientôt être père, une idée que je n’avais guère supportée et qui m’avait mise hors de moi. L’alcool était également un facteur qu’il fallait prendre en compte dans la dispute que nous avions eu. « En fait, ce que j’essaie de te dire c’est que… je suis tombée amoureuse de lui... sans vraiment m'en rendre compte. Lorsqu’il avait mis un terme à notre relation, je me suis fait du mal. Mes cheveux, mon comportement, l’alcool, tout cela est de sa faute, parce que je n’ai pas supporté de ne plus rien être à ses yeux hormis son étudiante. » Je ne savais pas si tout ce que je disais, était clair ou non pour la blondinette, mais je devais avouer avoir du mal à m’exprimer quant à ce sujet, car il y avait tant de choses à dire à son propos et que je voulais allée à l’essentiel dans cette histoire, le seul point qui comptait au final. Mes cheveux roses et coupés courts étaient toujours présents sur ma tête, mais j’avais promis à Noah de m’en débarrasser dés le début des vacances, autrement dit, très prochainement. « J’ai compris trop tard que je voulais bien plus de lui que cette simple relation d'amants, mais… Tout va bien maintenant. Nous sommes ensemble. » Un sourire se dessina sur mes lèvres suite à ces derniers mots. Oui, nous étions en couple à présent, une idée qui me mettait dans tous mes états.

My life would suck without you.

Mon cœur battait la chamade à cet instant précis, la peur venant à s'emparer petit à petit de mon être. De quoi avais-je peur d'ailleurs ? Du fait que peut-être, Caroline pourrait mal prendre la relation que j'avais entretenu et que j'entretenais à présent avec Noah, cette soudaine peur d'être jugée par ma meilleure amie. Certes, je ne redoutais pas seulement son jugement à elle, mais bien également celui des autres étudiants, des professeurs, des membres de ma confrérie, de toute l'université en quelque sorte, mais aussi celui du personnel de l'hôpital dans lequel je faisais mon stage. À cet instant, ce n'était en rien leur avis qui me préoccupait l'esprit, mais celui de la blondinette. Je voulais qu'elle me dise la vérité, pas qu'elle me fasse entendre ce que je voulais. Ses paroles et son sourire en dirent long et lorsqu'elle me prit dans ses bras, je ne pus m'empêcher de prolonger cette étreinte pendant quelques secondes en la serrant autant contre moi, sans l'étouffer, cela va de soi. « Merci beaucoup ma belle, j'avais peur que tu le prennes mal du fait que... qu'il soit mon supérieur. » Ça, c'était la prochaine étape, devoir encaisser le regard des autres, dur pour quelqu'un qui avait toujours fait attention à l'image qu'elle projetait d'elle. Quoi que depuis ma période sombre, je ne redoutais rien, hormis mon demi-frère qui m'avait fait tous les reproches possibles et imaginables concernant mes diverses tenues sombres et ma chevelure de dépravée. Impossible de retirer ce stupide sourire de sur mes lèvres, j'étais aux anges de savoir que Caroline acceptait cette relation, elle était l'une de celles dont l'avis comptait le plus à mes yeux. Oh oui des bonbons ! Je fis la moue en apprenant que je ne devais guère toucher aux dragibus bleus, pas grave, j'arriverais bien à en manger un sans qu'elle ne le remarque. M'emparant donc d'un rose, je le mâchais et l'avalais avant de reprendre la parole. Oui, parce que je ne comptais pas manger des bonbons toute la soirée en restant silencieuse. Je me devais de prendre des nouvelles quant à la vie privée de la plus belle des blondes ! « Et toi alors ? Les amours ? Ça fait un petit moment que je n'ai rien entendu à ce sujet ! » La dernière fois, j'avais entendu parler d'un certain Sweeney, et maintenant ? Je m'en voulais d'ailleurs de ne pas m'être renseignée plus tôt, mais entre ma dépression, la découverte de mon demi-frère, le bal et le drame qui s'y était déroulé, puis mon voyage à Tampa, je n'avais pas vraiment trouvé le temps pour me renseigner quant à ce que vivait actuellement l'ancienne Iota. En tant que meilleure amie, je me décevais pas mal, car cela n'avait jamais été dans mes gênes que de m'occuper de moi avant autrui, ayant toujours fait passer mes amis au premier plan. Pour une fois, j'avais fait l'inverse, parce que j'en avais eu besoin, parce que la situation d'il y a quelques semaines m'avait totalement dépassé. De l'auto-destruction pure et simple que je m'étais infligée et qui m'avait permis d'en apprendre d'avantage quant à l'ampleur de mes sentiments envers Noah. « Ça va mieux depuis le bal d'ailleurs ? Je sais qu'on a pas eu trop le temps d'en discuter, mais j'ai quand même réussi à m'inquiéter pour toi cette nuit-là. » Dans un premier temps, j'étais accompagnée de Noah. Ensuite, était survenu la mort de cet étudiant anglais. Puis finalement, j'étais partie de la soirée sans avoir le temps de prévenir qui que se soit, ayant passé la nuit chez le médecin qui avait décrété que je ne devais en aucun cas rester seule. Je n'en aurais pas eu la force de toute manière, mais maintenant, je me devais de rattraper le temps perdu avec ma meilleure amie.

My life would suck without you.

J'avais fait une fois l'erreur avec Aengus, de ne lui avoir jamais parlé de la relation que j'entretenais avec Noah alors que nous étions supposées tout nous dire. La Gamma était ma deuxième meilleure amie et m'avait beaucoup aidé avec mes nombreux soucis liés à la perte de ma mémoire. J e m'en étais voulue de lui avoir caché une telle chose alors que je m'étais emportée à son égard au cours de notre voyage en Floride, sans raison valable aux yeux de la jeune femme, bien évidemment, et rien d'étonnant alors que j'avais tenu à garder le secret quant à ma relation privilégiée avec Noah. J'en avais fait de même avec Caroline, ne lui ayant jamais parlé une seule fois du médecin, hormis en lui disant que c'était sous son aile que je faisais mes stages à l'hôpital en vu de mes études et cela avait dû se produire qu'une seule et unique fois, lors de la dernière rentrée. À ses paroles, je suis obligée de retenir un rire. Non quand même pas, il ne fallait pas abuser non plus. Je savais apprécier les hommes âgés pour avoir eu quelques relations avec certains d'entre eux, mais cela s'arrêtait là, ils n'avait jamais dépassé les quarante-cinq ans tout au plus. Les hommes plus âgés étaient bien plus matures que ne l'étaient ceux de mon âge, je l'avais remarqué après avoir eu une brève liaison avec Clapton, rien de bien officiel cela dit, mais juste assez pour me rendre compte qu'il ne savait pas ce qu'il souhaitait. Et jusqu'à ce qu'il se décide, j'étais tombée dans les bras du docteur Clives et avait fini par être sa maitresse, mettant presque entre parenthèses tout autre liaison possible. Hochant de la tête, je la laissais s'engager dans ce qu'elle voulait, Caroline me parlera sans nul doute de ses amours un peu plus tard. Je hausse un sourcil en l'entendant me parler d'Erwan et ne peux m'empêcher de penser que cet étudiant est une véritable tête à claques. « Justement pour cela qu'il ne devrait pas être distant. Enfin, je ne veux pas dire qu'il devrait te prendre par pitié ou quoi que se soit, juste continuer à faire comme si de rien n'était, comme si tout allait bien. Même si je sais que c'est loin d'être évident. S'il était vraiment ton ami, il continuerait à être ton ami. Comme avant. » Ce qui avait été mon cas vis-à-vis de ma meilleure amie, bien que j'avais tendance à la surprotéger depuis qu'elle m'avait annoncé qu'elle était malade, mais que voulez-vous, j'étais étudiante en médecine, j'effectuais mes stages à l'hôpital et mon travail consistais en partie à m'inquiéter pour certains patients. Non pas que je considérais Caroline de la sorte, mais je me devais de prendre soin d'elle, parce qu'elle avait été la première à compter à mes yeux lorsque je suis arrivée à Berkeley. Ma main plonge dans le paquet de bonbons et habillement, je m'empare d'un petit bleu qui finit en une fraction de seconde dans ma bouche, ni vue, ni connue. J'en ai eu un ! Un mince sourire s'affiche sur mes lèvres légèrement entrouvertes alors que la jeune femme me fait comprendre qu'elle est tombée sous le charme de quelqu'un. « Le type ultra sexy de chez les Gamma ? Celui dont tu aurais bien aimé qu'il vienne à te livrer ta pizza dans un costume d'Adam ? » Nouveau sourire, plus grand cette fois-ci en venant à évoquer ce simple souvenir. « Alors je me rappelle ! » Je fais silence suite à cela, n'attendant qu'une seule chose, qu'elle m'en dise plus sur la relation qu'elle entretient avec ce fameux Sloan. Mais il n'avait suffi que de ces quelques mots pour que je comprenne l'étendue des sentiments de mon amie à son égard. Pour être tombée dans le piège de l'amour récemment, je savais de quoi elle parlait, chose dont je n'aurais sans nul doute jamais été capable si Noah n'était pas entré dans ma vie. Moi non plus j'avais douté au bout d'un moment quant à mes sentiments à l'égard du médecin, si je le voulais seulement comme mon amant ou si je désirais bien plus de lui. J'ai dû attendre qu'il mettre un terme à notre liaison pour me rendre compte de ce que je ressentais vraiment à son égard, parce que je ne pouvais cesser de penser à lui jour et nuit, parce que cette rupture m'avait psychologiquement détruite. Amoureuse, un mot que j'avais banni de mon vocabulaire, voilà ce que j'étais.

sorry:

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« Qu'il n'avise pas de t'en donner une trop longue, sinon, il aura affaire à moi en un rien de temps. » Caroline était après tout ma meilleure amie et je refusais de voir cette dernière souffrir plus longtemps de l'absence d'Erwan. Certes, je comprenais parfaitement le fait qu'il lui en ait voulu d'avoir gardé un tel secret, mais quand même, ne pouvait-il pas comprendre ce que pouvait ressentir la jeune femme quant à ce qu'elle vivait ? Quoi qu'il en soit, je garderais un œil, ainsi qu'une oreille attentive sur les deux jeunes gens et agirais si je sentais qu'il le fallait, afin d'aider mon amie, rien de plus. À moi de rester assez calme pour gérer une telle situation par la suite. Surprise au moment où la jeune femme vint à me priver du paquet de bonbons, je fronçais les sourcils, non sans jouer l'innocente et faire comme si je n'avais commis aucun pêché. Que voulez-vous, les Dragibus bleus domineront un jour le monde ! « Pardon ! Je n'en ai pris qu'un seul et unique... parce qu'ils sont tellement bons... » Ou disons que j'en avais pris un peu plus, mais quand même, il en restait assez pour elle ! Mais au fond, je la comprenais parfaitement, pour être moi aussi une pure égoïste sur certains points. Ne touchez surtout pas au morceau de tarte à la fraise que j'aime dévorer dans le café à deux pas de l'université, sinon, je vous arrache trois dents et la moitié des cheveux ! Effectivement, Sloan avait fini par abandonner son costume de livreur un peu plus tard dans la soirée, mais cela ne me regardait en rien, cela va de soi alors autant ne plus rien dire sur ce sujet. Non pas que je jugeais Caroline, j'avais été exactement la même jusqu'à il y a quelque temps, à coucher avec le premier arrivé, le premier qui m'inviterait chez lui, mais tout cela s'était arrêté peu après que j'ai commencé à entretenir une relation des plus privilégiée avec Noah, ne m'étant guère rendue compte que je ne m'offrais plus qu'à lui. A croire qu'il savait assouvir le moindre de mes désirs à lui seul, ce dont tous les autres avaient été incapable. Et quand je parle des autres, je parle d'un sacré paquet d'hommes. Peut-être était-ce également dû au fait qu'entre lui et moi, les choses ne se sont pas arrêtées qu'au sexe. Nous travaillions ensemble, nous discutions de tout et n'importe quoi, rions de choses et d'autres, ce que je n'avais fait avec personne d'autre. Silencieuse, j'écoutais donc ma meilleure amie me parlait de ses sentiments envers Sloan, oui parce que clairement, elle en était amoureuse. Quant à Joshua... pauvre de lui. Son dealer. On fume. On plane. J'avais haussé un sourcil, non sans serrer les dents, était-ce un simple tour que venait à me jouer mon esprit ou est-ce que Caroline a bel et bien débité toutes ses paroles. Enervée. Je sens la colère monter en moi et pourtant, je ne peux la faire exploser comme je l'aimerais. « Je n'ai pas le droit de faire ça, mais là, tu ne me laisses vraiment pas le choix... Je suis désolée Caroline, mais il est hors de question que tu continues à le fréquenter. Je n'ai pas le droit de te dire avec qui tu dois traîner ou même comment tu dois mener ta vie, mais j'ai déjà failli perdre une amie à cause d'une histoire plus ou moins similaire, il est hors de question que cela se reproduise. », avais-je lancé sans hésiter après l'avoir écouté jusqu'au bout. J'étais moi-même surprise de par le calme dont je faisais preuve à cet instant, alors que j'étais remontée comme une pendule. J'avais vécu un tant soit peu la même histoire l'année passée, lorsque j'avais dénoncé Aengus à son coach sportif pour son propre bien, la jeune femme m'en avait voulu, laquelle avait d'ailleurs quitté les Iotas suite à cela et avait coupé tous les ponts avec moi. Le problème était que pour caroline, l'enjeu était deux fois plus important, notamment en vu de sa maladie. « Il faut que tu comprennes que je tiens à toi et qu'il est hors de question que je te regarde te détruire de la sorte. Tu sais aussi bien que moi quel danger cela représente, alors si tu n'es pas capable de lui dire non la prochaine fois, j'interviendrais, tu peux me croire, et cela ne sera pas vraiment joli à voir. Tu pourras me détester autant que tu voudras, rien n'y fera. Je ne te laisserais pas continuer sur cette voie. » Mon ton était toutefois se, histoire de lu montrer que je ne plaisantais en rien. Je suis navrée ma belle, mais je me préoccupe de ton bien-être depuis que nous nous connaissons et crois-moi, je ne suis pas prête à te laisser t'envoler de tes propres ailes si rapidement. Telle une mère qui couvrait son enfant.

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