the great escape
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They say life's what happens when you're busy making other plans. But sometimes in New York, life is what happens when you're waiting for a table.

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MessageSujet: They say life's what happens when you're busy making other plans. But sometimes in New York, life is what happens when you're waiting for a table. They say life's what happens when you're busy making other plans. But sometimes in New York, life is what happens when you're waiting for a table. EmptyDim 20 Oct - 14:23


  Avant de vouloir faire la révolution pour les autres
faites d'abord la révolution dans vos têtes.

THE PLAZA HOTEL + New York City, USA

Le dossier que je tenais entre mes mains m'intriguait énormément. J'avais entendu Gregory en parler depuis des mois sans jamais me lâcher la moindre information et là, c'est à son père qu'il le confie. Le pire dans tout ça, c'est qu'il a demandé à ses enfants de lui apporter en main propre. Je ne sais pas du tout comment prendre cela. D'une part, c'est une grande marque de respect, surtout venant de sa petite personne mais d'un autre côté, j'aurais également apprécié qu'il m'en parle davantage. Au lieu de ça, Gregory nous avait donné une enveloppe fermée contenant le précieux dossier sur son futur investissement. Honnêtement, j'aurais aimé être de la partie mais je peux toujours rêver pour qu'une telle situation se présente à moi. C'était le choix de Gregory de ne pas impliquer ses enfants dans son travail, libre à lui de faire ce qu'il veut mais bon. Des dossiers concernant des projets d'investissement, j'en avais constitué plusieurs depuis le début de mes études. Une soif de pouvoir sans fin, je croyais dur comme fer en mon avenir professionnel. Je me voyais déjà au sommet, à Vegas ou ailleurs. N'importe où du moment où j'aurais atteins mon objectif. En fait, cette guerre pour Vegas n'avait d'importance à mes yeux que pour le carnet d'adresse de mon père. Gregory avait nourrit une sacré liste de connaissances, toutes plus influentes les unes que les autres. Son carnet d'adresse je le voulais et si pour cela je devais sacrifier certains principes auxquels je croyais, j'étais prêt. D'ailleurs je pense avoir fais assez de sacrifices pour le mérité. Bref. J'avais pris le premier avion pour New York pour rejoindre le papi Rosenbach et Eileen par la même occasion. Oui parce que Gregory nous avait confié le dossier à tous les deux, pour être sur de relancer cette petite querelle fraternelle qui semblait s'être calmé depuis peu. Il est vrai qu'en ce moment, je n'ai absolument rien à reprocher à ma demi-soeur, je dois même avouer qu'elle m'a été d'une aide précieuse. Être présente lorsque j'ai avoué mon mariage à Gregory, ça n'a pas de prix. Je lui en étais reconnaissant, c'est vrai. Eileen s'était montré compréhensive avec moi et patiente, j'avais même pensé qu'un avenir un peu chaotique était possible entre nous. J'avais choisi de venir en avion mais pas en jet privé, un choix qui pourrait surprendre. Classe affaire attention, pas question pour moi de me mélanger au bas peuple mais quand même, le luxe me dégouttait en ce moment. J'avais besoin de choses simples, l'histoire avec Marni était trop complexe pour moi. Aussi étrange que cela puisse paraître, j'avais l'impression d'être seul et rien que le fait de voyager avec des gens autours de moi me rassurait. C'était débile et pourtant cela m'aidait à me sentir un peu mieux. D'ailleurs lors du vol, j'ai rencontré une femme très charmante et aussi bavarde que moi.  Comme quoi, les belles rencontres se font partout mais surtout ailleurs. Passons ce détail, je suis arrivé à New York il y a déjà quelques heures et j'avais rendez-vous avec Eileen devant l'hôtel à vingt heures. J'étais plutôt en avance mais pas spécialement pressé de voir le papi Rosenbach. Après tout, je n'ai pas l'impression de faire parti de la famille alors à chaque fois c'est le même rituel, Eileen qui fait tout pour me le faire comprendre. Peut-être que cette fois-ci, ce diner se passera très bien. Les choses avaient changés entre nous et j'étais content devoir que je pouvais compter sur ma demi-soeur. Bon, même si j'ai encore du mal à m'y faire, elle avait été adorable avec moi et je lui devais une fière chandelle. Je regardais mon reflet dans l'une de ces magnifiques voitures de luxe garés devant l'hôtel. J'ajustais mes cheveux, histoire d'être un minimum présentable. En ce moment, je faisais de moins en moins attention à mon physique - hormis mes cheveux qui resteront la plus grande passion de ma vie. J'avais des cernes sous les yeux et la mine creusé. Je ne dormais pas beaucoup et le manque de sommeil se voyait énormément. A défaut de comprendre ma vie sentimentale, j'accordais de plus en plus d'importance à ma vie professionnelle. Des projets en tête et des idées à développer, j'avais de quoi m'occuper. Peu importe ce que je fais, je n'arrivais pas à chasser Marni de mon esprit, elle était présente à chaque instant, j'étais complètement obnubilé et obsédé par elle. Je bayais bruyamment avant de repérer Eileen non loin de moi. Magnifique, comme toujours. C'est bien la digne soeur de son frère. D'une démarche féline, le regard perçant, elle s'avançait vers moi. J'étais vraiment content de la voir, cela faisait un moment que nous ne nous étions pas croisés. En réalité, nous ne nous étions pas vu depuis le début de mon mariage. Eileen, ça me fait plaisir de te voir. lançais-je en la voyant arriver. J'étais sincère. En réalité, j'appréhendais légèrement ce dîner, je ne sais pas pourquoi, j'avais le pressentiment que rien n'allait se passer comme prévu. J'ai pensé à toi, j'ai pris le bus jusqu'à l'aéroport. dis-je en rigolant légèrement. Et le pire dans tout ça, c'est que c'est vrai, il y avait beaucoup trop de monde qui attendait le taxi. Heureusement pour moi, il était presque vide. En fait, la nana que j'avais rencontré dans l'avion prenait le bus jusqu'à son hôtel et ben moi, en bon gentleman, je l'ai accompagné.
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MessageSujet: Re: They say life's what happens when you're busy making other plans. But sometimes in New York, life is what happens when you're waiting for a table. They say life's what happens when you're busy making other plans. But sometimes in New York, life is what happens when you're waiting for a table. EmptyJeu 24 Oct - 21:09


« Now you're in New York.
These streets will make you feel brand new.
The lights will inspire you. »


Le visage appuyé contre la vitre de la limousine, les lumières de New-York se reflétaient dans ses yeux azurs. Eileen soupirait bruyamment pour marquer son mécontentement et faire réagir le chauffeur qui semblait prendre un plaisir presque malsain à emprunter les routes les plus encombrées de Manhattan. Elle observait l’enchevêtrement des buildings avec une indifférence sans pareille, princesse Rosenbach ne s’extasiait pas devant les taxis jaunes, les néons multicolores de la cinquième avenue et les pauvres types déguisés en Elvis. Princesse Rosenbach s’extasiait seulement au beau milieu de Las Vegas Strip ou face à Jayan. Or la belle n’était pas disposée à esquisser ne serait-ce que l’ombre d’un sourire, elle était épuisée et jalouse. Sa journée, elle l’avait passé à bord du jet familial à regardé les Etats-Unis du ciel et à s’enivrer de champagne dans l’espoir que les heures défileraient plus rapidement. Elle s’était endormie à plusieurs reprises et s’était réveillée courbaturée de partout, parce qu’un fauteuil d’avion aussi confortable qu’il soit ne le se sera jamais plus que son lit. Elle avait eu le temps de ruminer et de tirer au clair cette étrange situation, avant d’être happée par un sentiment de jalousie presque maladif. Pourquoi Grégory avait t’il donné le précieux sésame à Jorden et non à elle ? Pourquoi son demi-frère, champion du monde de l’immaturité aux yeux de papa Rosenbach avait t’il le droit de tenir entre ses griffes le précieux dossier et pas elle. Elle était outrée par ce manque de considération affligeant et elle se demandait très sérieusement si Grégory n’essayait pas de déclencher une nouvelle guerre d’intérêt entre ses héritiers. Cette mission qualifiée d’urgente l’ennuyait au possible, elle avait dû tout plaquer dans la précipitation pour se rendre à New-York pour le week-end. Adieu le Golden Gate et la Californie, adieu sa soirée poker-champagne de samedi soir et surtout adieu Jayan. L’idée d’avoir la garde du dossier aurait pu suffire à la satisfaire, sauf qu’évidemment, Grégory l’avait refourgué à Jorden pour l’agacer encore plus. La confidentialité des documents était telle que Grégory avait exigé que ce soit des personnes de confiance qui se chargent de le transporter de Vegas à New-York. Il avait bien des assistants qui auraient pu se charger du sale boulot, mais il avait jugé bon de confier cette tâche primordiale à ses enfants. Les documents devaient être remis en mains propres à papy Rosenbach de passage à New-York pour quelques jours, afin que ce dernier émettent un avis sur les plans d’investissement ultra-secrets qu’ils contenaient. Evidemment, Eileen avait tenté d’en savoir plus, elle avait insisté pendant des heures dans le bureau de son paternel, avait tapé des poings et fait une petite crise des plus épique en vain. Il n’avait rien voulu lui dire, mis à part que c’était top-secret et qu’il s’agissait des futurs investissements de l’empire familial. Les sourcils froncés et la bouche pincée, elle fixait avec insistance l’écran de son smartphone dans l’espoir d’y voir apparaitre le prénom de l’élu de son coeur. Elle fut interrompue dans ses pensées par le chauffeur qui lui indiquait qu’elle serait bientôt arrivée à destination. Elle haussait les sourcils et roulait des yeux avec condescendance et exaspération. « Et il veut que je l’applaudisse en plus. » murmurait t’elle entre ses dents, la voix teintée d’agacement. Le Plaza Hotel était un choix merveilleux, preuve encore que les Rosenbach avaient d’excellents goûts en matière d’hôtels et de luxe. Elle s’imaginait déjà dans un bain brulant parsemé de pétales de fleurs entrain de se laisser dépérir tout en portant à ses lèvres maculées de rouge une coupe de champagne français. Néanmoins son programme détente semblait compromis par ce maudit diner qu’elle allait devoir partager avec ses grands-parents et Jorden. Elle n’avait pas faim, elle n’avait pas envie de sourire par politesse et de voir son grand-père ouvrir le dossier sous ses yeux sans qu’elle ne puisse en lire une seule ligne. Ce n’était pas de la curiosité mal placée, c’était son futur empire qui allait changer sans qu’elle puisse donner son opinion sur le sujet. Malgré tout, elle était contente de voir son demi-frère, en temps normal elle aurait trainé des pieds et lui aurait concocté un lot bien gratiné de blagues douteuses, mais pas ce soir. Depuis que Jorden s’était marié, ils avaient fait un pas l’un vers l’autre, ils s’étaient découverts une complicité insoupçonnée et avaient hissé le drapeau blanc. Elle était ravie d’avoir des rapports plus posés avec Jorden, mais elle savait aussi que cette trêve des conflits n’annonçait pas forcément une paix durable. Grégory serait toujours présent, tapit dans l’ombre, manigançant pour les monter l’un contre l’autre, pour qu’ils se déchirent pour obtenir cette place tant convoitée au sommet de la ville du vice. La voiture se stoppait brutalement et Eileen ne perdait pas une seconde pour s’extirper de l’habitacle étouffant de la berline de luxe. D’un pas aérien elle s’avançait vers Jorden, un sourire aux lèvres. Elle ne l’avait pas vu depuis des mois. Elle avait passé son été entre Frisco, Vegas et le Portugal, tandis que lui avait du aller voir sa mère à Miami et trainer dans les rues ensoleillées de San Francisco avec sa dulcinée. « C’est réciproque Jord’, qui l’aurait crû ? » lâchait t’elle en ricanant tandis que des employés du palace s’activaient à récupérer ses précieuses valises monogrammées. Elle posait alors délicatement sa main sur l’épaule de son frère avant de déposer un baiser sur sa joue. C’était mignon, incroyablement mignon. Jamais elle n’aurait crû pourvoir faire ça un jour tout en étant sincère. Elle pénétrait alors dans le hall de l’hôtel faisant claquer ses talons aiguilles sur le marbre, elle désirait récupérer ses clés et enfiler une robe digne de ce nom avant le début du diner. Par la même occasion, elle avait bien l’intention de discuter un peu avec Jorden car durant cet été, elle avait forcément raté quelques épisodes de la vie du capricieux Jorden-Kol Rosenbach. « En même temps, les Maserati ça ne va pas avec ton teint. Tu n’es pas crédible au volant d’une sportive. Ravie de voir que tu t’en ai enfin rendu compte, et ce après 24 ans d’existence. » sifflait-elle d’un ton provocateur, c’était du second degré, elle ne pouvait pas s’empêcher de lui envoyer des pics en plein visage. C’était devenu une habitude. Elle attrapait ses clés tout en passant sa main dans ses longues mèches blondes, suivie de près par Jorden, elle s’engouffrait dans l’ascenseur luxueux dont les dorures brulaient les yeux. « Trêve de plaisanteries ! Dis moi que tu as tenté de voir ce que contenait le dossier. Je déteste les cachotteries, d’autant plus lorsqu’elles viennent du cerveau machiavélique de Grégory Maxwell Rosenbach. » argumentait elle en observant son visage dans le miroir, même après plusieurs heures d’avion elle parvenait à rester parfaitement désirable. « Dans le même temps j’adorerais savoir depuis quand Daddy confit les dossiers importants à toi et pas à moi. Ce n’est pas logique, d’autant quand on sait qu’il me fait beaucoup plus confiance qu’à toi. » poursuivait elle. Elle ne voulait pas se montrer désagréable mais cette idée d’être reléguée au second plan ne lui plaisait pas du tout. Elle se tournait alors vers Jorden en arquant un sourcil interrogateur tandis que les portes de l’ascenseur s’ouvrirent de nouveau. « Ils sont déjà au restaurant ? J’ai vraiment besoin d’enfiler une robe et de boire un verre avant d’y aller. » soufflait t’elle en en découvrant sa suite. Du luxe encore et encore, ainsi qu’une vue à couper le souffle sur New-York. Elle balançait négligemment sa veste et son sac de créateur sur le canapé avant de se diriger vers le mini-bar où elle laissait tomber ses escarpins vertigineux. « Hum, j’oubliais ... Tu es au courant qu’ils font des produits anti-cernes géniaux pour hommes ? C’est le 21 ème siècle Jorden et tu ressembles à un fils à papa dopé à la coke qui n’aurait pas dormi depuis genre 3 mois et qui carburerait au speed et au champagne. » lâchait-elle avec beaucoup trop de franchise mais Jorden devait percuter. La mine qu’il affichait était lamentable et son beau sourire, son costume Saint-Laurent et sa Rolex ne suffisaient pas à la camoufler. Une bouteille de champagne en main, elle s’avançait vers lui d’un pas félin, avec un rictus terrible aux lèvres. « Tu l’ouvres ? » murmura t’elle d’une voix enfantine et un brin exigeante, avant de passer sa main dans le brushing coiffé-décoiffé de Jorden. Il adorait ses cheveux, et aimait lui pourrir la vie à coups de petites taquineries pas bien méchantes mais très agaçantes. Les bons comptes font les bons amis parait il, alors dans ce cas, les demies-soeurs font les bonnes familles.  
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MessageSujet: Re: They say life's what happens when you're busy making other plans. But sometimes in New York, life is what happens when you're waiting for a table. They say life's what happens when you're busy making other plans. But sometimes in New York, life is what happens when you're waiting for a table. EmptyMer 30 Oct - 16:17


  Avant de vouloir faire la révolution pour les autres
faites d'abord la révolution dans vos têtes.

THE PLAZA HOTEL + New York City, USA

L’anecdote du jour, j'avais pris le bus pour venir jusqu'ici, quelle ironie. Je sais qu'en disant ça, elle allait me taquiner mais d'un côté, j'en avais besoin. Marre que l'on me plaigne, que l'on me regarde bizarrement parce que bien sûr, la moitié de Berkeley est au courant pour notre relation, la bonne comme la mauvaise. De toute façon, les rumeurs vont vites, surtout dans un campus où les informations se répandent comme une traînée de poudre. Plus aucune vie privée, tout le monde était au courant des faits et gestes des autres. D'ailleurs, je devrais mettre sur les réseaux sociaux « aujourd’hui, jorden a pris le bus jusqu’à l’hôtel » pour récolter un maximum de j'aime. Et en effet, la petite remarque sur le mode de transport emprunté ne se fit pas attendre. Je rigolais légèrement en voyant sa tête, exaspérée au plus haut point. Tu peux m'applaudir, tu peux rajoutais-je en haussant les épaules. J'étais vraiment content de voir Eileen, au moins avec elle, je n'allais pas trop penser à Marni. Répondre à ses piques allait m'occuper un petit moment, peut-être même m'amuser. L'employé de l'hôtel m'avait remarqué dés mon arrivé mais lorsqu'il vit Eileen avec toutes ses valises, il se décida quand même à s'avancer vers nous. Une montagne de bagages l'attendait, le pauvre. Contre toutes attentes, ma petite soeur semblait contente également de me voir, elle s'approcha de moi et déposa un chaste baiser sur ma joue. Je ne pu m'empêcher de lui sourire, un sourire sincère comme il était rare d’apercevoir sur mon visage en ce moment. C'était étrange mais sa présence me rassurait et comptait beaucoup, même si Eileen ne semblait pas se douter une seule seconde de la façon dont la relation avec Marni avait tournée. Ou alors elle avait eu de vagues échos mais cela s'arrêtait là. Voulant détendre l’atmosphère, je me risquais à une quelconque attaque. En fait non, c'était pour me détendre et me déstresser un peu. Tu es au courant qu'on est là uniquement pour le week end ? lançais-je ironiquement. Le gars afficha un petit sourire à ma remarque avant de partir vite fait avec les valises. Nous entrions alors dans l'hôtel. En grande Rosenbach, Eileen remit sur le tapis cette histoire de bus en me provoquant un petit peu. Je ne lui en voulais pas, c'est de bonne guerre. Tu rêves ou quoi ? Ma Maserati se porte très bien, le bus c'est bien pour New York mais ça s'arrête là. répondis-je naturellement. On se dirige à l'intérieur de l'hôtel avant d'avancer vers l’ascenseur. C'est la première fois que j'entrais au Plaza Hotel, pas mal, vraiment pas mal. Il dégueulait le luxe, ça brillait partout. Mais bon, si y'a des bobos comme nous pour y aller, ils ont bien raison d'en profiter. Une fois à l'intérieur, Eileen me demanda si j'avais bien l'enveloppe contenant le dossier d'investissement de Gregory. Evidemment que je l'avais. Non non, on était là pour ça mais le dossier est resté bien sagement en Californie. Il ne doit pas avoir si confiance que ça en toi vu que c'est à son fils aîné qu'il a confié le dossier. dis-je fièrement en sortant le dossier bien caché dans une enveloppe. Et non je n'ai pas essayé de l'ouvrir, l'enveloppe est fermé avec un cachet de cire, si on l'ouvre c'est grillable direct. dis-je sérieusement. Bien sûr que l'envie d'ouvrir l'enveloppe m'avait traversé l'esprit et pas qu'une fois. J'avais même essayé de regarder à travers à la lumière, en vain. Gregory est loin d'être stupide, il avait fait cacheté l'enveloppe pour être sur que ses deux enfants chéris ne l'ouvrent pas. C'était subtile, comme un test pour voir si nous étions digne de confiance. Par contre, il y a moyen de le prendre une fois que le papi l'aura ouvert. Nous étions tous les deux très ambitieux et clairement prêt à tout pour connaître les plans de Gregory. Si ça se trouve, c'est un vulgaire test et ouvrir l'enveloppe maintenant serait du pure suicide. Faire diversion un peu plus tard me semblait être une idée d'autant plus intéressante. Oh et je remercie de t’inquiéter pour mes cernes Eileen, si j'ai besoin d'une quelconque crème, je te ferais signe. répondis-je plus froidement. Nous étions sortis de l'ascenseur et nous étions entrés dans la chambre. Un énorme miroir traînait là religieusement. Je m'avançais doucement vers la glace avant de regarder d'un peu plus prés mes yeux. C'est vrai que je ne ressemblais à rien. Mon visage était creusé, je paraissais tellement fade à côté d'Eileen, toute pimpante sous son maquillage. Je pris l'enveloppe entre mes mains et regarda Eileen. Tu veux vraiment l'ouvrir ? dis-je sur le même ton amusé qu'elle. Heureusement qu'elle était là, bordel ! On aurait dit deux gamins qui tenaient dans leur main leur cadeau de noël encore emballé. Reprenant mon sérieux quelques secondes, je vins m'asseoir sur l'un des fauteuils du salon avant de poster le dossier sur la table, juste devant moi. Je ne le lâchais pas des yeux. J'ai pas spécialement envie d'y aller à ce putain de dîner. Je n'aimais pas trop le grand-père Rosenbach avec ses réflexions désobligeantes. Ah pour ça, Gregory était bien son fils, le portrait craché, ils se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. J'étais sur les nerfs, la moindre petite contrariété me prenait la tête, je n'avais plus le goût à rien.
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MessageSujet: Re: They say life's what happens when you're busy making other plans. But sometimes in New York, life is what happens when you're waiting for a table. They say life's what happens when you're busy making other plans. But sometimes in New York, life is what happens when you're waiting for a table. EmptyMar 5 Nov - 13:54


« Now you're in New York.
These streets will make you feel brand new.
The lights will inspire you. »


Jorden qui prenait le bus, ça ressemblait à une grosse blague de mauvais goût et pourtant, elle se rendait bien compte que son frère n’était plus le même homme depuis quelques temps. L’an dernier, on aurait dû le payer pour qu’il daigne poser son fessier royal dans un autobus, le genre de véhicule qu’il considérait comme réservé aux classes les plus démunies de la société. Jorden avait changé, il avait muri dans sa tête et avait cessé d’être ce gamin insupportable et capricieux. Etais-ce les effets secondaires de l’amour, ou de son mariage avec Marni ? Elle l’ignorait, mais elle savait que désormais son Jorden était bien plus sociable et qu’il avait enfin les pieds sur terre. Le jeune homme avait revu le sens de ses priorités, certaines choses étaient plus importantes que cette fameuse place au sommet, il aimait cette fille comme aucune autre sur cette planète. C’était beau, mais c’était un combat perdu d’avance. Personne, ne faisait le poids contre Gregory, pas même les sentiments les plus louables du monde. Gregory n’approuvait pas cette relation, encore moins ce mariage qui allait selon lui se finir par un divorce en bonnes et dûes formes. Marni n’était personne à ses yeux, et il refusait de voir cette arriviste blonde comme les blés s’accrocher au bras de son fils unique et porter le prestigieux nom Rosenbach. Eileen s’en moquait, elle l’appréciait beaucoup Marni, et elle lui était reconnaissante d’avoir guidé Jorden vers la voie de la sagesse. Néanmoins, ce n’était pas ses histoires, c’était un conflit qui opposait Jorden à son père et elle refusait de mettre son nez là dedans. Elle ne voulait pas se bruler les ailes en voulant protéger les plus faibles, elle refusait que cette histoire se retourne contre elle et qu’elle doive à la fin, payer les pots cassés. « Je t’applaudirais le jour où tu donneras tes voitures de sport à de pauvres gens et que tu déplaceras uniquement en vélo. » lançait t’elle en découvrant la merveilleuse suite mise à sa disposition. L’endroit n’était que luxe et confort, des multiples dorures recouvraient à peu près tout, et la vue était à couper le souffle. C’était époustouflant, se trouver là, dans l’une des plus grandes villes du monde et avoir la sensation d’avoir le monde à ses pieds, d’être à l’aube de quelque chose de plus grand encore. La nuit était tombé et elle observait les lumières de la ville danser comme de multiples flammes qui bruleraient toujours. Elle se laissait tomber sur l’un des immenses canapé et fermait doucement ses yeux, épuisée par le voyage et par le décalage horaire. « Tes réflexions font siffler mes tympans, sois mignon, abstiens toi. » sifflait t’elle à l’intention de Jorden qui se permettait de faire un commentaire sur la quantité de valises qu’elle avait emporté avec elle pour le week-end. C’était un homme, il ne pouvait pas comprendre. Il avait seulement besoin de quelques chemises, d’un pull et de deux maudits pantalons. Eileen elle devait penser à tout, aux robes de soirées, aux chaussures qui allaient avec et à quelques tenues dans l’air du temps pour la journée. New-York était une ville très portée sur la mode, beaucoup plus que Vegas ou Frisco et donc, elle ne laissait rien au hasard, n’en déplaise à son très cher frère ou au type qui était censé monter toutes ses valises monogrammées Vuitton dans sa suite présidentielle. « Posez tout dans la chambre, et disparaissez. » ordonnait t’elle à l’homme chargé des valises qui venait de franchir les portes de la suite. Trois énormes malles étaient disposées sur son chariots, ainsi que deux gros sacs de voyage. Eileen ne voyageait jamais léger. Elle était à cet instant, le parfait stéréotype de la fille à papa qui se respecte, et elle assumait parfaitement. Ils observaient l’homme avec une certaine insistance dans l’espoir de le voir disparaitre le plus rapidement possible, afin de reprendre leur conversation là ou elle s’était arrêtée. Le maudit dossier était sur toutes les lèvres et elle était capable de faire n’importe quoi pour pouvoir le lire avant Jorden. Gregory avait confié les précieux documents à son fils unique et non à elle. Pourquoi ? Elle l’ignorait. Peut-être s’était il dit qu’Eileen serait bien plus tentée de l’ouvrir que Jorden. Elle était quoi qu’il en soit beaucoup plus déterminée que Jorden pour avoir les rennes de Vegas entre ses mains délicates. L’homme disparu aussi rapidement qu’il était arrivé, les laissant enfin seuls. « Ce n’est sans doute pas une histoire de confiance. Il savait que je l’aurais ouvert parce que son contenu m’importe beaucoup plus qu’à toi. » poursuivait t’elle en affichant une mine boudeuse et en resserrant ses bras autour de sa poitrine. Elle n’avait pas l’habitude d’être à ce point en manque de repartie. C’était à cause des magouilles incompréhensibles de son père tout ça, il avait un sacré don pour faire naitre des conflits entre ses enfants et pour transformer la chose la plus anodine qui soit en conflit d’intérêts. « Donne moi-ça. » scandait t’elle en arrachant le dossier des mains de son frère. Elle observait avec un intérêt non dissimulé le cachet de cire qui scellait le tout. Un -R- en lettre capitale était dessiné à dans la cire, la précieuse initiale de sa puissante famille. Clairement, ce n’était même pas la peine de tenter quoi que soit, cette chose ne pouvait pas être ouverte puis refermée. Gregory avait calculé son coup, une lettre à l’ancienne fermée à la cire c’était bien plus complexe à ouvrir qu’un coffre verrouillé par un code. « Non, j’avais pas remarqué. » répliquait t’elle avec sarcasme et exaspération. Elle reposait alors le dossier sur la table basse et écoutait les paroles de Jorden. Un mince sourire se dessinait sur son visage lorsque ce dernier émettait une idée des plus tentante. Voler le dossier au grand-père plus tard dans la soirée. C’était faisable, parfaitement envisageable, du grand art. Elle se redressait rapidement posant ses mains sur les épaules de Jorden. Ses yeux brillaient face à ce défi qu’elle comptait bien accomplir. Mission commando, Jorden et Eileen, chapitre deux. « Tu es brillant Jorden ! L’an dernier nous avons réussi à nous infiltrer dans la salle des coffres de Vegas, alors emprunter un vulgaire dossier en le volant dans la suite de papi sera un jeu d’enfants. » Elle levait les yeux vers le plafond, elle était en pleine réflexion afin de monter de toutes pièces un plan infaillible et diabolique. Le genre de plan qui pourrait parfaitement sortir de la tête de son paternel. « Après le diner, on ira dans la suite de papi. Tu feras diversion pendant que je prendrais le dossier et que je le mettrais dans mon sac à main. Ensuite je disparais dans la salle de bain, et je prend toutes les pages en photo et je le replaces exactement à sa place. Ni vu, ni connu, on disparait. Ok ? » demandait t’elle, sans vraiment lui laisser le choix. Ou Jorden la suivait dès à présent ou il s’écrasait. Un rire diabolique s’échappait de ses lèvres tandis qu’elle se dirigeait d’un pas aérien vers la chambre. Elle devait enfiler une robe digne de ce nom pour le diner de ce soir, se présenter sous son meilleur jour. Elle ouvrait avec une impatience non dissimulée les énormes valises avant de mettre la main sur une robe rouge signée Saint-Laurent. « J’arrive, sers moi une coupe de champagne. » sifflait-t’elle à travers la porte tandis qu’elle laissait tomber ses vêtements sur le sol. Le miroir lui renvoyait l’image d’une jeune femme déterminée et incroyablement élégante. Ce soir, tout se déroulerait selon ses plans, elle s’en faisait la promesse tout en grimpant sur ses vertigineux escarpins vernis. Enveloppée dans une étoffe de soie elle refaisait son apparition dans la pièce principale, une pochette brillante entre ses doigts manucurés. « Approche-toi » susurrais t’elle, avant de sortir un tube d’anti-cernes d’on ne sait où. « Si tu bouges ne serait-ce que d’un millimètres j’enfonce mes ongles dans tes yeux. » menaçait t’elle avant d’appliquer son maquillage sur les cernes de son Jorden afin de lui redonner une apparence humaine. Adieu le visage de zombie, et merci la magie des produits de beauté nouvelle génération. Elle observait son oeuvre terminée avec un large sourire, c’est qu’il était quand même beau son demi-frère. Il avait cette classe intemporelle propre aux Rosenbach. « Parfait ! » murmurait t’elle en attrapant sa coupe et en prenant place dans le canapé à ses cotés. Il n’avait pas envie d’aller à ce foutu diner, elle non plus d’ailleurs. Rendre des services à daddy Rosenbach c’était bien beau, mais observer un précieux dossier posé entre le caviar et le homard sans pouvoir y toucher, se contenter de la dévorer des yeux, c’était un autre combat. Un combat perdu d’avance, comme une lente et douloureuse séance de tortures. « Il faut que tu fasses bonne figure Jorden. Fais moi disparaitre cette mine de chien battu, je te jure, on dirait que le ciel est tombé sur ta tête. » elle esquissait alors un mince sourire qui se voulait rassurant avant de cogner sa coupe contre celle de son frère. La nuit ne faisait que commencer, New-York était à leurs pieds.
 
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  Avant de vouloir faire la révolution pour les autres
faites d'abord la révolution dans vos têtes.

THE PLAZA HOTEL + New York City, USA

Aujourd'hui plus que n'importe quand, je donnerais n'importe quoi pour partir loin d'ici refaire ma vie dans un autre pays. Adieu mon nom de famille, adieu ma femme et tous les soucis qu'elle me cause, je n'avais qu'une seule envie : ne plus penser à tout ça et me libérer de toutes ces pressions qui ornent ma vie. Pathétique, c'est ainsi que je peux la qualifier, je crois qu'il n'existe pas d'autres mots plus appropriés pour la situation. Je déprimais lamentablement face à une relation vouée à l’échec, je laissais ma vraie nature de côté pour une fille qui prenait un malin plaisir à me manipuler. Je ne vivais plus, j'avais mis ma vie entre paranthèse pour pouvoir sombrer plus facilement. En fait, j'avais envie d'envoyer bouler tout le monde, Gregory et ses cachotteries, Marni et ce mariage, les grands parents et leur dîner à la con. Il n'y a qu'Eileen qui semblait pouvoir me contenter car même ses petites remarques me passaient à vingt miles lieu au dessus. Elle a toujours été comme ça et ce n'est pas maintenant qu'elle va changer. Le mal de crâne commençait à monter, j'avais l'impression d'être au bout de ma vie. Pourtant, notre petite combine pour capturer le dossier aurait dû me remonter le moral. Préparant deux coupes de champagnes, j'attendais bien sagement qu'elle revienne dans le salon pour y aller. Hop, plus vite on ira et plus vite on sera sorti de là. Quelques minutes après, Eileen fit de nouveau son apparition et prit la coupe de champagne. Elle trinqua avec moi avant de m'imposer une quelconque crème anti-rides. Super. N'ayant pas trop le choix, je la laissais s'approcher de moi. Quelle délicatesse Eileen, je suis impressionné, dis-je ironiquement. C'est bien la première fois qu'elle s'occupait de moi, une grande première. Et je dois dire que ce n'est pas désagréable, bien au contraire. Eileen devait en connaître un rayon sur toutes les crèmes et autre produit à la mode. Il m'arrive de temps en temps de me mettre un soin hydratant mais bon, cela reste assez rare. A la suite de ça, Eileen prit place sur le canapé. Il faut que tu fasses bonne figure Jorden. Fais moi disparaître cette mine de chien battu, je te jure, on dirait que le ciel est tombé sur ta tête. me dit-elle avant de me faire un petit sourire. Elle n'avait pas vraiment tord, il fallait que je me réveil. Je déprimais de plus en plus ce n'était pas bon. Apportant la coupe de champagne à mes lèvres, je bus la moitié du contenu avant de le poser bruyamment sur la table. Ouais je sais, elle va me rendre fou, dis-je en regardant dans le vide. Je n'avais pas envie d'aller à ce dîner, faire bonne figure, faire comme si tout allait bien dans ma vie alors qu'au final, rien ne tourne rond. Me revoilà parti dans mes pensées, la déprime je vous dis, la déprime. Me ressaisissant rapidement, je me levai du canapé et alla jusqu'à mon sac pour y sortir une chemise soigneusement soignée. J'enlevais mon pull avant d'enfiler ma chemise. Certes j'avais qu'un petit sac mais au moins, il était bien rempli. Un à un, je mis les boutons, le regard toujours dans le vague. Je sortis ma veste que je laissais délicatement sur le rebord du canapé et passa la cravate derrière mon cou. La bonne tenue était de rigueur pour ce genre de réception. Je m'avançais vers Eileen et lui fit un sourire peu convainquant. Ça te dérangerait de ? demandais-je calmement. Je voulais qu'elle fasse mon nœud de cravate, non pas que je ne sache pas le faire mais plutôt parce que ce geste était assez symbolique pour moi. Notre relation s'était adoucie et cela me faisait du bien. Finalement, Eileen se leva et accepta de faire ce nœud. Ma mère a fait mon premier nœud de cravate, ensuite Marni, la suite logique serait qu'Eileen le fasse aussi. Je voulais vraiment que les choses s'arrangent entre elle et moi. Une fois qu'elle eu fini, je pris ma veste et ensemble, nous quittions la chambre direction les grands parents. Je pris une grande inspiration et secoua la tête énergiquement pour me recoiffer mais aussi pour me motiver. Courage Jorden, courage.
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« Now you're in New York.
These streets will make you feel brand new.
The lights will inspire you. »


Eileen fronçait les sourcils et ne quittait pas Jorden des yeux. Il n’était plus lui même, quelque chose avait changé à la fois dans son comportement, son attitude et son apparence. Les sourires qu’ils affichaient paraissent tous très peu crédibles, ses yeux étaient couvert d’un voile de tristesse et sa répartie s’était envolée à des kilomètres de là. D’ailleurs, Jorden ne prenait même plus la peine de répondre. Jamais elle n’avait vu son Jorden dans un état de tristesse aussi avancé, jamais elle n’avait eu à gérer une telle crise venant de lui. Elle était un peu perdue, elle ne savait pas quoi dire, ou quoi faire pour qu’il aille mieux. Ils avaient passé ces vingt dernières années à se livrer une guerre sans merci et maintenant que les conflits s’étaient apaisés elle s’apercevait qu’elle ne le connaissait pas si bien que ça. En temps normal, Jorden aurait trépigné d’excitation face à un plan aussi machiavélique que celui-ci, voler le dossier et découvrir les secrets de Grégory, or là, toute cette histoire semblait lui passer au dessus de la tête. Quelque chose d’autre occupait toutes ses pensées : elle. Marni. Celle qu’il avait épousé quelques mois plus tôt à Las Vegas; une erreur qui s’était transformée en histoire d’amour et qui aujourd’hui battait de l’aile. Elle n’avait pas suivi toute l’affaire, mais elle savait que des tensions s’étaient installées dans le couple et que Grégory y était pour beaucoup. Il avait toujours vu Marni comme une arriviste au bras long, une blonde attirée par l’argent facile, une briseuse de coeur qui par un subtil jeu de passe-passe était parvenue à avoir la bague au doigt et le nom de famille tant désiré. Grégory avait tenté de convaincre Jorden de divorcer en vain, il avait même fait un chèque énorme à Marni pour qu’elle accepte de divorcer. Jorden était forcément au courant de ces magouilles très peu respectables, mais c’était un sujet tabou, si bien qu’elle n’en parlait pas. Elle avait évité le sujet jusqu’à présent, mais désormais il revenait au coeur de la discussion. « Marni ? » demandait-elle en terminant sa coupe d’une traite. Mais c’était une évidence, toutes ses pensées étaient destinées à Marni, il l’aimait plus que tout le reste et maintenant qu’elle n’était plus là, sa vie semblait ne plus avoir de sens. La terre s’était arrêtée de tourner. « Tu voudrais que j’aille la voir pour tenter d’arranger les choses ? » ajoutait-t’elle tandis que Jorden s’éloignait vers sa valise. Il ne perdait pas de vue que bientôt ils allaient devoir aller diner avec leurs grands-parents et que par conséquent ils allaient devoir être très présentables. Les grands-parents Rosenbach ne plaisantaient pas avec l’élégance et les bonnes manières. Le diner devait être parfait, Grégory comptait sur eux. Une moue boudeuse prenait place sur ses lèvres, elle aurait voulu être une soeur meilleure pour lui, mais elle n’en était visiblement pas capable. Elle était sa frangine démoniaque, elle se préoccupait de lui trop tard, le mal était fait, son coeur paraissait brisé et irréparable. Elle se sentait mal pour lui, le voir dans cet état lui était intolérable. Doucement il s’avançait avec sa chemise parfaite et sa cravate dénoué, il tentait un énième sourire factice qui le trahissait immédiatement. Sa démarche semblait être sans-vie, Jorden était mort à l’intérieur, le coeur éparpillé en milliers de morceaux, il était à la dérive, il n’avait plus rien à quoi se raccrocher. Elle voulait être sa bouée de sauvetage, rattraper le temps perdu, être sa soeur à cent pour-cent et l’aider à traverser cette tempête. Elle restait muette tandis qu’il approchait, presque timidement il désignait sa cravate d’un signe de la main. C’était typique des hommes ça, ils adoraient qu’une femme leur noue leurs cravates. Eileen ne comptait plus le nombre de fois où elle avait vu sa mère le faire a son père. Puis, elle s’était faite la main sur ses conquêtes nocturnes, même si désormais il n’y avait que Jayan qui avait ce privilège. « Ne bouge pas. » Les bouts de tissu en main, Eileen faisait le noeud de façon presque mécanique, c’était tout un art. Ses gestes étaient aériens et élégant et finalement le noeud était parfait. Elle admira quelques secondes son travail et réajusta le tout, puis elle se laissa tomber dans les bras de Jorden. Son visage posé doucement contre son épaule. Ses mains encerclèrent sa taille et un mince sourire se dessinait sur ses lèvres. Elle était fière du chemin qu’ils avaient tout les deux parcourus. Un an plus tôt, cette scène aurait été impensable. « Je suis là, Jorden. Je serais toujours là. Ca va aller. » Elle tentait une énième fois de le rassurer, de le réconforter, mais le temps manquait terriblement. Ils devaient se rendre à ce diner dans les plus brefs délais, et pourtant, elle aussi aurait préféré se promener dans Central Park avec lui, de profiter un peu plus du climat New-Yorkais et de cette ville géante. Furtivement, elle attrapait son bras et ils quittèrent la chambre. Sur le chemin qui menait au restaurant, elle ne cessait de lui lancer des regards en coin, s’assurant à chaque instants qu’il tenait le coup, que tout aller bien se passer. Elle ne pourrait pas supporter de le voir perdre pied, pas maintenant, pas devant les grands parents. Les tables s’alignaient et d’immenses lustres en cristal reflétaient la lumière, les petits plats étaient mis dans les grands, des assiettes incroyablement bien présentées se baladaient d’un bout à l’autre de la salle. Le luxe, encore et toujours. « Ils sont là bas, regarde. » murmurait t’elle en désignant une table un peu à l’écart des autres. Assis, les parents de Grégory, elle dans sa robe de couturier et son rouge à lèvres carmin, lui, le sosie de son fils mais l’âge en plus. Ils avaient cette élégance propre aux Rosenbach et cette nonchalance typique des gens riches, très riches. Eileen activait alors son sourire le plus factice qui soit, évidemment, elle appréciait ses grands parents dans le fond, mais elle était forcée de reconnaitre qu’ils n’étaient pas des modèles d’intégrité. Des vipères, de la mauvaise graine made in Rosenbach. « Bonsoir, bonsoir. Vous allez bien ? » sifflait elle d’un ton enjouée tout en prenant place. Le champagne remplissait les coupes, encore. L’alcool rendrait peut-être cette soirée plus supportable. « Vous avez fait bon voyage ? » demandait t’elle, même si elle connaissait déjà la réponse. Les voyages en jet privé n’étaient jamais des séances de tortures. Berlin-New-York, ça restait parfaitement supportable même pour eux. Les regards se tournèrent alors vers Jorden. Le grand-père attendait son précieux dossier et l’impatience le gagnait déjà. Lorsque Jorden s’exécuta, les diamants de son alliance brillèrent rapidement, attirant la lumière. « Tu aurais pu venir avec ta femme. » lançait papi Rosenbach sans se douter une seule seconde du malaise. « Déjà que nous n’avons pas été invités au mariage, nous aurions apprécié la rencontrer en chair et en os. » la bombe à retardement était activée. Eileen fit alors semblant de tousser en vain, papi Rosenbach et Grégory étaient fait dans le même moule. « Je crois que ton père ne voit pas ce mariage d’un bon oeil. Je partage son opinion. Tu es encore trop jeune pour avoir conscience de l’argent et de ce que ta fortune implique. » poursuivait t’il, sans l’épargner. Jorden n’avait pas encore répliqué question de politesse mais Eileen voyait la rage bouillir à l’intérieur de lui. Lorsqu’il ouvrit la bouche pour clairement mettre les points sur les i et renvoyer papi Rosenbach dans les roses, elle l’interrompit, lui coupa la parole. « Papi, tu sais le problème ce n’est pas Marni. Elle est parfaite pour Jorden vraiment. » elle tourna alors son visage vers son grand frère avant de poursuivre. « Le problème c’était ce mariage un peu soudain. Mais papa à fait en sorte d’y mettre un terme. Tu sais, il est très doué pour convaincre les gens d’abdiquer. » continuait t’elle, elle faisait référence à l’entrevue entre Marni et Grégory qu’elle avait surprise. De ce chèque qui avait du être déterminant dans la décision de Marni. D’ailleurs, elle n’eut pas besoin d’en dire plus que papi Rosenbach comprit immédiatement qu’elle faisait référence à l’argent, aussi il demanda. « Combien ? », Eileen était mal à l’aise, mais ce n’était pas un secret. Jorden était forcément au courant de ce chèque, et des manigances de son paternel. «  un million et demi. » le prix de l’amour.
 
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