One Spring Afternoon

I am determined to be cheerful and happy in whatever situation I may find myself. For I have learned that the greater part of our misery or unhappiness is determined not by our circumstance but by our disposition.

Jeudi 18 Avril, approximativement 13h.

Il avait passé une matinée plutôt agréable, Drew devait bien le reconnaître. Son cours de littérature américaine sur Edgar Allan Poe avait été tout à fait intéressant, deux heures à parler et réfléchir autour de la nouvelle préférée du britannique, The Tell-Tale Heart. De quoi le mettre de bonne humeur pour le reste de la journée, même lorsque le cours qui suivait était celui de la philosophie analytique et que les Écrits logiques et philosophiques de Gottlob Frege n'étaient pas les plus faciles d'accès …

Il était maintenant 13H moins quelques minutes, son estomac le réclamait. Bien que cela fasse maintenant deux mois qu'il évoluait sur le campus, le britannique avait toujours du mal à ne manger qu'un peu plusieurs fois par jour. Certes, en Angleterre, nombreux étaient ceux qui mangeait une simple lunch-box le midi, mais au moins, c'était régulier et elle était complète. Il n'avait jamais vraiment compris son obsession – ou quelque chose s'en approchant – pour la nourriture. Il avait toujours aimé faire la cuisine et bien manger. Mais bon, pour ce qui était de ce midi, il se contenterait de nouilles chinoises à emporter.

Avec Holliana, ils avaient prévus de se retrouver au parc cet après-midi. Le beau temps était au rendez-vous et ils aimaient de plus en plus à se rencontrer dans des lieux publics. Drew ne savait pas exactement ce qu'il éprouver pour la jeune femme. Elle était belle, tout à fait belle même. Ils s'étaient rencontrés un mois après son arrivée. Au départ, Drew avait pensé à un coup d'un soir, mais ils avaient parlés et s'en étaient tenus là … pendant un temps. Maintenant, on ne pouvait pas dire qu'ils étaient un couple, non, bien sûr que non. Mais ils se voyaient régulièrement et appréciaient la compagnie de chacun. Pourtant Drew n'avait parlé de cela à personne, ou si peu. En même temps, à qui aurait-il pu le dire ? Il en avait touché deux mots à Victoria, mais sans vraiment rentrer dans les détails. Il avait d'ailleurs peur que sa jeune protégée se dise qu'il était un homme facile, qui se laisse séduire et entretient une relation purement sexuelle avec une jeune femme … Était-ce le cas ? Oui, dans les faits, ça l'était. Mais il ne voulait pas non plus considérer Holliana comme un simple coup, bien qu'il ne comprenne pas tellement pourquoi. C'était une amie, en plus de cela. Encore une fois, il s'était perdu dans ses pensées en marchant, et ça n'était pas bon: il déraillait et s'embrouillait lorsqu'il réfléchissait ainsi.

Drew s'installa donc dans un coin de parc. Le ciel était bleu, mais l'herbe était encore bien verte, l'été n'étant pas encore arrivé, il n'avait pu la jaunir. Sortant un livre de son sac en bandoulière, Morale du grand siècle, de Paul Bénichou, il se mit à le lire tout en mangeant ses nouilles. Holliana ne devrait plus tarder, mais il avait encore quelques minutes devant lui ...

Drew Connor Bennet / Holliana B. Di Brescia.

One Spring Afternoon

Dream your life. It's the only thing that you can do to save you. Take the best and fuck the rest.

Jeudi 18 Avril, quelques minutes après 13h.

Holliana s'était levée du bon pied ce matin. C'était redevenue une femme épanouie. Elle avait reprit goût à la vie depuis quelques temps. Elle avait plutôt mal dormi car elle était tout excitée de voir celui qui devenait indispensable à sa vie. Drew. Au tout début les deux s'étaient rencontré un soir après une petite soirée arrosée, ils étaient partit pour une petite partie de jambe en l'air sauf qu'Holliana avait trouvé dommage de gâché ce si joli corps alors qu'elle pouvait en faire un autre usage, ils ont donc décidé de discuter toute la nuit.

Quelques temps après ils avaient gardé contact et s'étaient revu une fois puis deux puis trois, et s'était trouvé des points communs. Leur meilleure discussion avait été celle de leur relation, tout les deux ne connaissait pas les relations longues. Elle en rigolait beaucoup avec lui, car c'était un des seul à la comprendre. A force de parler et parler encore Holliana avait développer pour ce garçon, ou plutôt cet homme, une attirance assez bizarre. A la fois elle la refouler car elle voulait s'empêcher de tomber amoureuse une nouvelle fois, normal, et en même temps il était tellement simple et intriguant qu'elle ne pouvait s'empêcher d'être impatiente de le revoir a chaque fois qu'ils avaient rendez-vous.


Ils avaient rendez-vous dans un parc, c'était romantique a près tout, et même si elle ne comptait pas lui parler de ses sentiments par peur de tout gâcher elle savais qu'elle passerait un moment formidable en sa compagnie, avec une juste une petite attirance. Elle s'était fait belle pour lui, et un peu pour elle aussi d'ailleurs. Elle espérait lui plaire, il lui avait déjà dit qu'elle était belle, il n'était pas spécialement avare de compliment à son égare ce qui l'a touché toujours un peu plus chaque fois et le rendais encore plus craquant. Ce parc la, elle le connaissait par coeur, et surtout les petits recoins caché des regards indiscret.
Cela ne faisait qu'un mois qu'ils se voyaient et pourtant elle se sentait déjà en confiance avec lui même si elle se méfiait toujours un peu car on ne sait jamais ce qu'il peut arriver.

Holliana s'était vêtue d'un petit jean moulant avec des talons,comme à son habitude, et un peu décolleté a manches longues, elle s'était maquillé avec une couche de mascara mais qui restait subtile. Elle arrivait avec sa jolie voiture sur le parking, elle prenait son sac, ses clopes, et fermait la voiture. Pendant qu'elle marchait, elle s'allumait une clope en pensant a ce dont elle voulait lui parler aujourd'hui.

Sa fausse couche. Ce qui était bien, avec D. c'est qu'on pouvait lui parler de tout, autant rigoler à la folie sur des petit truc subtiles que de chose sérieuses. C'était beaucoup pour cette raison qu'Holli ne voulait plus être amoureuse, la déception d'un bébé et la fausse couche par la suite lui avait mit un sacré coup. Elle arrivait sur le parc, elle l’apercevait déjà, qu'il était beau avec ses nouilles. Elle accélérait le pas et jetait sa cigarette dans une poubelle. Elle arrivait devant lui avec un grand sourire, sortant un petit mouchoir en lui essuyant sensuellement le coin de la lèvre. T'avais un morceaux de pâte juste là., elle sortait ses dents blanches et s'asseyait à côté de lui avant de l'enlacer. Bonjour toi, sympa comme approche non, ça change du petit rituel du je te fais la bise qu'en penses-tu ?, elle posait son sac à ses pieds et rangeait ses mouchoires, par chance il y avait une poubelle juste a côté d'eux elle jetait celui usagé et reprenait, tu m'as manqué, je suis contente de te revoir, j'ai l'impression que ça fait longtemps... Comment s'est passé ta matinée ?.

Elle écoutait attentivement sa réponse, avant de se lancer plus sérieusement pleine d'émotion. Si aujourd'hui j'ai voulu te voir c'est pour te raconter ce qu'il m'est arrivé il y a quelques mois déjà, c'est très sérieux et je pense qu'il est nécessaire que tu le saches pour que tu comprennes mes états d'âmes, mais n'ai pas peur je n'ai pas de cancer déjà. Elle souriait, et tremblait un peu, elle attendait de voir comment il réagirait, savoir s'il était prêt à parler.

Drew Connor Bennet / Holliana B. Di Brescia.

One Spring Afternoon

I am determined to be cheerful and happy in whatever situation I may find myself. For I have learned that the greater part of our misery or unhappiness is determined not by our circumstance but by our disposition.

Drew devait bien avouer qu'il avait parfois du mal à comprendre certaine phrase de son livre, il avait beau parler presque couramment le français, lorsqu'il s'agissait de phrases trop littéraires, spirituelles, ou tout autre adjectif du genre, il pouvait facilement se perdre. Aussi lorsqu'il lisait « ainsi la désaffection des valeurs héroïques se manifeste par un malentendu profond » prenait-il le temps de la réflexion pour comprendre ce que sous-entendait une telle phrase. Le britannique avait sur lui, en permanence, un carnet de taille raisonnable où il pouvait inscrire ses réflexions autour de ses lectures. C'est ce qu'il fit pour ce passage, fort intéressant. Il était bien plus concentré sur son livre que sur ce qu'il mangeait, presque mécaniquement.

Il avait vu un film intéressant la veille, un film qu'il avait toujours voulu voir, mais dont il avait voulu attendre qu'un cinématographe se décide à le faire passer de nouveau sur grand écran : Secret Beyond the Door, de Fritz Lang. C'est alors qu'il pensait à ce film, psychologiquement difficile et plutôt stressant, il fallait le reconnaître, qu'arriva Holliana. Il ne la vit pas, au départ, ce ne fut que lorsqu'elle se baissa pour lui essuyer le coin de la bouche qu'il se rendit compte que quelqu'un c'était approché. En levant la tête, il reconnu la belle blonde. Elle était vêtue simplement, sans que ça soit pour autant vilain, bien au contraire. Une charmante tenue qui la mettait parfaitement en valeur sans en faire de trop.

Lorsqu'elle s'était approchée, il avait sentit une légère odeur de cigarette. Elle avait fumé. Mais heureusement, elle avait dû avoir la bonne idée de s'arrêter juste avant de le voir. Drew n'aimait pas la cigarette, aussi étrange que cela pouvait paraître pour un homme qui avait fréquenté les groupes populaires de Cambridge. Il n'aimait pas que l'on fume à ses côtés et il aimait encore moins savoir que certains de ses propres, ou tout comme, pouvaient eux aussi fumer, bien qu'il ne leur fasse aucune réflexion. Il avait peut-être touché un mot à Holliana sur ce peu d'estime pour la cigarette, sinon elle serait venue, la clope allumée. Ou pas, peut-être que c'était juste une jeune femme précautionneuse et bien avisée. À cette idée, l'ancien criminologue, il avait failli recommencer à examiner l'attitude de son interlocutrice pour en comprendre les motivations, déformation professionnelle.

La jeune femme s'assit à ses côtés et l'enlaça. Drew ressentit un frisson à ce contact. C'était un sentiment agréable qu'une preuve d'affection lui soit ainsi donnée. Il souria à la réflexion de son amie. En effet cela changeait de leur petit rituel de la bise, qu'il trouvait toujours étrange sachant qu'il parcourait et reparcourait assez souvent les douces lèvres de cette femme lorsqu'ils n'étaient que tous les deux. Elle s'installa un peu mieux et se mit à débiter les classiques questions de début de conversation … mais, pour une fois, Drew savait qu'il avait affaire à quelqu'un qui s'intéressait vraiment à son état et à ses activités, et que ses questions n'étaient pas seulement des formalités.

« Je préfère largement cette approche, pour tout te dire, il la regarda, souriant, et je suis bien heureux de te retrouver, également. Mais tu exagères, cela ne fait que deux jours que nous nous ne sommes pas vu … et encore, on s'est croisé hier., il souriait à pleine dent, mais se reprit et répondit à la question d'Holliana, Une matinée sympathique. Et tu sais quoi ? J'ai même réussis à apprécié le cours de philosophie analytique … »

Mais soudain, il sentit que la jeune femme changeait d'attitude, avant même qu'il ne puisse lui retourner la question. Il avait déjà comprit, lorsqu'elle lui avait proposé de se retrouver, qu'elle voulait lui parler de quelque chose en particulier, sans savoir quoi exactement. Maintenant, il savait qu'elle voulait avoir une conversation plutôt sérieuse, et sans plus attendre même. Elle l'amorça, même.

« Du moment que tu n'as pas le cancer … je t'écoutes. »

Il posa son livre, qu'il avait toujours dans les mains, et attendit la suite, encourageant la jeune fille d'un mouvement de tête, posant sa main sur le bras dévêtu d'Holliana. Il ne réconforter que mal les gens, mais savait écouter.

Drew Connor Bennet / Holliana B. Di Brescia.

One Spring Afternoon

Sometimes it last in love but sometimes its hurts instead. Never mind i find someone like you. I wish nothing but the best for you too. Don't forgive me i beg i remember you said...

Holliana se souvenait de ce sentiment intense et douloureux que lui procurait la façon de parler de sa fausse couche, à chaque fois elle se sentait mal, et de passer d'un état si joyeux ce matin à un état si triste en une fraction de seconde lui donner encore plus envie de pleurer, pourtant devant elle, se tenait un homme absolument fantastique qui lui procurait une réelle sensation de bonheur. Elle levait la tête vers lui et une idée qui passait par sa tête la faisait sourire. Lui qui avait horreur de la clope et oh combien elle le savait, comment faisait-il pour apprécier ses douces lèvres alors que l'haleine ne devait pas spécialement suivre. Même si Holli avait l'habitude de prendre vite un chewing-gum ou de ne pas fumer en sa présence, cela ne devait pas être très agréable.


Elle se mit à sourire délicatement par cette pensée, avant d'entendre la douce voix de son ami qui répondait à ses questions.
Il préférait cette approche, normal, quoi de mieux qu'une jeune femme qui prend soin de vous, surtout Holliana, c'était sa spécialité de prendre soin des gens de cette façon, encore plus celui pour qui elle commençait à avoir des sentiments. Il avait l'air content de sa matinée, ce qui rassurait Holliana car ce n'était pas toujours le cas. Et puis elle y attachait de l'importance, car si elle n'était pas au top de sa forme aujourd'hui, elle voulait que ceux qui l'entoure le soi.

Elle sentait la main de Drew se posait sur son bras, elle en tremblotant, quand cet homme la touchait, un million de sensations parcouraient son corps, un mélange entre l'excitation, la joie, le bonheur, le manque, et toutes ces petites choses qu'elle ne pourrait elle même exprimer. Lorsqu'il la regardait elle se sentait vivre, elle sentait qu'elle était bien là, que quelqu'un l'écoutait et qu'en plus d'avoir trouver celui qu'elle attendait depuis si longtemps, elle avait trouver un ami, qui pour une fois ne l'abandonnerait pas.

Elle souriait légèrement lorsque celui-ci lui disait que si elle n'avait pas le cancer il l'écoutait et elle ne pu s'empêchait de répondre, " pourquoi si je l'avais eu tu ne m'aurai pas écouté ?". Elle savait très bien que si mais c'était une manière de reculer les choses, car ce sujet elle ne supportait pas l'aborder. Mais lui devait être au courant, sans qu'elle ne sache pourquoi lui et pas quelqu'un d'autre. Peut-être parce qu'à eux deux ils savent juste s'écouter et connaître lorsque l'autre est mal. Tout simplement. Holliana respirait d'un coup sec et entama la conversation, la voix tremblotante.
"Alors voilà, avant que tu n'arrives, enfin deux mois avant, il m'est arrivé quelque chose de grave. J'avais rencontré quelqu'un qui, accroche toi il va falloir suivre, cette personne j'étais tombé littéralement amoureuse d'elle, avant que je ne sache qu'il avait une liaison depuis quelques temps avec une de mes amies, j'ai donc décidé d'arrêter de le voir, mais j'ai énormément souffert et d'après ce que je croyais lui aussi, un jour il m'a rappelait et on s'est revu pour parler, et il m'a manipulé et là.." Tout à coup elle débitait plus vite que jamais, les larmes lui montaient, elle était toute tremblante tellement elle s'en voulait. " et là j'ai recoucher avec lui, il m'avait promis que tout irait bien, du coup je l'ai laissé faire, et quelques mois après j'ai découvert que j'étais enceinte de lui, mais que mon ami aussi et je ne l'ai pas supporter alors je l'ai encore une fois revue pour lui annoncer la nouvelle, il m'a dit qu'il s'occuperait du bébé, qu'il m'aimait, il m'a manipulé et moi j'y ai cru alors j'ai gardé ce bébé, car je n'en pouvais plus de ne pas avoir d'enfance, je croyais avoir trouver le bon, il était parfait, et tout a coup, il y a deux mois je n'ai plus supporté tout ça j'ai finis a l'hopital et j'ai fais une fausse couche. " elle haussait le ton en pleurant, "SA FAUTE, j'ai perdu MON bébé le seul, mon bébé." Elle regardait Drew complètement paniqué, incapable de se calmer, elle soupirait, "mon bébé, mon bébé, moi qui voulait fonder une famille, comment je vais faire pour refaire confiance a quelqu'un maintenant, Drew, dit moi.. Tout le monde me trahit, pourquoi je n'ai jamais voulu ça moi." Elle se laissait envahir par les larmes et baissait la tête en signe de résignation.

La douleur était immense, non pas que de la tristesse, mais de la haine de la colère qu'on lui ai enlevé cette vie dont elle rêvait temps, pourquoi elle alors que c'était une femme si gentille et pleine d'attention, c'était aussi de l'incompréhension, en fait on pouvait lire en elle que la plaie était profonde et qu'elle souffrait. Et que même en allant voir un psy chose qu'elle avait arrêté car elle ne se sentait pas avancé, ça n'arrangeait pas les choses, rien ne passait, il fallait attendre et encore attendre, chose qu'Holliana avait suffisamment faite tout ce temps.

Drew Connor Bennet / Holliana B. Di Brescia.

One Spring Afternoon

I am determined to be cheerful and happy in whatever situation I may find myself. For I have learned that the greater part of our misery or unhappiness is determined not by our circumstance but by our disposition.

Drew avait son livre posé sur les genoux. C'était quelqu'un qui savait affronter l'adversité, qui se devait de le faire lorsqu'il s'agissait de personnes qu'il appréciait. Cependant, il avait tendance à penser à autre chose lorsqu'il écoutait ses personnes là. Au contraire, il écoutait à merveille les gens dont il n'avait que faire. Pourtant, sa main posé sur le bras de Holliana lui rappelait qu'il devait écouter. Non qu'il n'en ai pas envie, plutôt qu'il préférait ne pas savoir les déboires passés de la vie de son amie. Il n'aimait pas savoir que quelqu'un avait souffert, pourtant lui aussi avait souffert … et c'était sans aucun doute possible normal de souffrir dans la vie. Mais voilà la chose: il appréciait Holliana et l'entendre raconter ainsi ce qui l'avait fait souffrir, si peu de temps avant qu'eux deux se rencontre, lui faisait mal également.

« Je n'aurai pas eut à écouter une longue explication. Lorsqu'on a le cancer, il suffit de dire lequel, à quel stade et on en reste là. »

Pour de nombreuses personnes, une phrase aussi brute et sèche pourrait paraître comme une attaque, un manque d'implication ou de compassion … cependant, il s'agissait là juste d'un manque flagrant de tact, certes, mais surtout de la preuve d'une des faiblesses de Drew: mieux se détacher par la parole lui permettait de ne pas extérioriser ses craintes. Et il avait peur de ce qu'allait lui dire Holliana, maintenant.

Elle entreprit finalement de lui dire ce pourquoi elle l'avait fait venir aujourd'hui. Il avait sa main, toujours posée sur son bras et la sentait quelque peu fébrile. Elle prit une grande inspiration et se lança. Plus elle parlait, plus son débit augmentait, les mots s'enchaînaient de plus en plus rapidement mais Drew n'en perdait pas une miette. Il comprenait pourquoi, maintenant, il avait apprécié Holliana presque dès le début: elle avait un soupçon d'écorchée vive, comme il l'avait déjà remarqué, mais on sentait chez elle une certaine innocence, cela semblait être un trait de caractère car elle avait par deux fois voulu faire confiance à un jeune homme, qui de toute évidence, n'en méritait aucune.

Sous sa main, il sentit que Holliana perdait contenance, petit à petit. Un coup d’œil le confirma, des larmes coulaient maintenant sur ses joues. Pourtant, Drew ne bougeait pas. Il n'avait jamais su comment réagir face à la détresse d'autrui. En général, il sortait deux ou trois phrases sèches, mais vraies, qui ne réconfortaient en rien son interlocuteur. Mais là, il savait qu'il ne pouvait pas se permettre de faire quelque chose de la sorte. Il se devait d'être réconfortant, et il ne savait pas comment l'on pouvait le faire. Elle parla ensuite d'un bébé, d'une grossesse. Cette mention ne pouvait qu'effrayer le britannique. Il commençait à se dire qu'il appréciait plus qu'il ne le pensait la jeune femme et il apprenait qu'elle avait sans doute un instinct maternel assez développé. Or, c'était bien l'inverse pour lui. Il ne fit cependant aucune réflexion sur ce point. Ils n'étaient même pas au stade d'être en couple, il n'avait pas à s'inquiéter de cela, si ? Non, assurément, tout allait bien de ce côté … Enfin, il espérait.

C'est alors qu'elle s'adressa directement à lui. Lui posant directement une question à laquelle il ne savait pas répondre, elle le prit de court. Que devait-on dire dans une situation comme celle-là ? Il ne l'avait jamais su et ce n'était pas maintenant que se produirait ce déclic social … Le fonctionnement des sentiments d'autrui ne lui était pas totalement étranger, mais il ne faisait que l'analyser de manière froide et méthodique, habituellement. Là, il était impliqué et ce n'était pas normal. Absolument pas. Il était là, assis à côté d'elle, la main sur son bras, ne sachant que lui répondre, ni comment agir. Il avait bien entendu envie de la prendre dans ses bras, c'était une envie légitime, non ? Il n'arrivait pas vraiment à trouver de réponse à cela, il n'avait pas envie de réconforter les gens normalement.

Doucement, la main qui était posée sur l'avant bras de la jeune fille remonta jusqu'à l'épaule opposée. Aussi doucement, Drew attira la jeune fille à lui. Il ne voulait pas la brusquer, ne sachant comment elle pourrait réagir à ce contact. Sans rien dire, il repensait néanmoins au jeune homme qui avait mis cette femme dans cet état. Il fallait mieux qu'il ne croise pas son chemin … Drew n'était pas du genre violent, de base, mais pas par moralité, gentillesse ou il ne savait quel autre garde-fou habituel chez les gens, non, juste par indifférence. Indifférence totale. Indifférence qu'il n'éprouvait pas en ce moment même. Il était même plutôt en colère contre cet homme, voire bien plus que cela.

« Ne fais plus confiance. C'est le seul conseil que je peux te donner. Si ce n'est à toi, bien sûr. »

Il aurait voulu ajouter bien qu'on se trahisse soi-même, mais il se ravisa. Ce n'était sans doute pas les mots qu'elle voulait entendre. Il doutait d'ailleurs que ce qu'il venait de dire était ce qu'elle espérait entendre. Mais c'était la vérité. Même en étant bien intentionné, comment pourrait-il lui promettre de ne jamais la faire souffrir ? C'était impossible et il fallait être réaliste parfois. On ne pouvait pas faire confiance aux autres. Il n'avait d'ailleurs confiance en personne … La seule personne en qui il avait eut confiance, un jour, avait dix ans de moins que lui, une jeune lycéenne avec qui il avait joué une pièce de théâtre, il le regrettait encore. Elle n'aurait pas vécu ce qu'elle a subit s'il ne lui avait pas accordé sa confiance. Non, il en était certain, pour soi comme pour autrui, il vaut mieux ne pas accorder sa confiance.

« Fonder une famille, faire sa vie … ce n'est pas une question de confiance en autrui. C'est une question de responsabilité. On est responsable de notre vie. Tu y arriveras très bien sans lui, de ce point de vue … »

Enfin, il espérait vraiment pour elle qu'elle y arriverait. Elle avait sans doute vécu une expérience traumatisante, et Drew ne pouvait même pas imaginer ce que cela faisait que de perdre un enfant que l'on désirait. Cependant, il espérait réellement qu'elle s'en remette et qu'elle avance. Il n'aimait pas la voir pleurer et si il ne savait pas aussi bien se contrôler, peut-être deux ou trois larmes auraient roulé le long de sa joue, pourtant il n'en fut rien. Ses yeux étaient secs.

« Ce jeune ingrat, reprit-il après une courte pause, est-il toujours à San Francisco ? »

Drew Connor Bennet / Holliana B. Di Brescia.

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Holliana ne s'était pas sentit aussi mal depuis bien longtemps. Cet état d'angoisse lui rappeler ces quelques jours qu'elle avait passé a l'hopital et cela ne lui plaisait pas du tout disons même que ça la stressait encore plus. Cela lui rappelai tout ces examens qu'elle avait du subir, tout ces médecins et psychologue et encore les rendez-vous après pour sa dépression. Tout ceci lui serrait le coeur. Elle tentait de sécher un peu ses larmes pour réussir à parler mais que voulez-vous c'était impossible cette douleur était trop intense.

Les paroles de Drew n'était pas des plus réconfortante, mais son regard profond et sa tendresse la réchauffait en l'espace d'une seconde. Puis elle pleurait de nouveau, c'était plus fort qu'elle. Depuis le temps qu'elle voulait en reparler a quelqu'un il fallait que ça sorte, et c'était aujourd'hui ou jamais.

Holliana, tant bien que mal, écoutait ce que disait Drew,
« Ne fais plus confiance. C'est le seul conseil que je peux te donner. Si ce n'est à toi, bien sûr. »
c'était bizarre au fond car cette phrase elle se l'était répété des milliers de fois dans sa tête. Il était évident qu'elle ne pouvait rien y faire, la confiance qu'elle avait, elle voulait la donner au monde entier. C'était sacré pour elle. On lui avait déjà dit qu'elle vivait dans le monde des bisounours mais que voulez-vous, elle n'en fait qu'à sa tête.
Elle séchait ses larmes, et commençait à se calmer, son coeur battait plus lentement, elle était plus attentive, leur regard était plongé l'un dans l'autre, elle n'osait rien dire, alors il parlait pour elle
« Fonder une famille, faire sa vie … ce n'est pas une question de confiance en autrui. C'est une question de responsabilité. On est responsable de notre vie. Tu y arriveras très bien sans lui, de ce point de vue … »
Moins un pour lui, Holliana n'aimait pas du tout entendre la vérité, elle voulait qu'on soit honnête avec elle certes mais elle préférait entendre ce qu'elle avait envie d'entendre et non pas ce que les autres voulaient bien lui raconter. Elle secouait un peu la tête en signe de désaccord, et tout en reprenant son souffle elle faisait comprendre qu'elle voulait prendre la parole. " tu ne peux pas fonder une famille qu'avec des responsabilité la famille tu la fondes a deux pas tout seul donc il y a une certaine confiance." Elle s'arrêtait la pour ses explications, elle était limite essoufflée.

Holliana restait a attendre que le temps passe, elle regardait a droite et à gauche avant d'entendre une phrase qui la faisait légèrement sourire. « Ce jeune ingrat est-il toujours à San Francisco ? ». Elle ne pouvait s'empêcher de passer des pleurs à la colère, dans son regard des flammes venaient de naître, et d'une voix limite perverse elle lançait, ''crois moi que même s'il était à San Francisco, il ne serait plus la physiquement parlant". Elle finissait sa phrase par un petit sourire en coin.

Puis après s'être levé et un peu éloigné de lui elle ne pouvait s'empêcher d'allumer une autre cigarette, elle le regardait légèrement navré mais lui faisait comprendre que ce n'était que pour une seule fois.Puis elle reprit
"Voilà ce dont je voulais te parler," elle tirait une taffe et se rendait compte que finalement elle n'en avait pas du tout envie et la remettait dans son paquet en ayant prit soin de l'avoir éteinte. Elle prenait un chewing gum et puis se posait à nouveau à côté de Drew. Elle le prenait dans ses bras quelques minutes et puis effleura ses lèvres d'un léger baiser. Ensuite le silence s'installait et c'était très agréable pour les oreilles de la jeune femme.

Drew Connor Bennet / Holliana B. Di Brescia.

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Holliana n'allait pas bien, c'était un fait. Drew était un manche lorsqu'il s'agissait de réconforter quelqu'un, c'en était un autre. Face à cette jeune femme qui angoisse, il ne savait que faire. Il savait pertinemment que ce qu'il lui avait dit ne l'aiderai sans doute pas à aller mieux, que ce n'était pas ce qu'elle avait envie d'entendre, qu'elle aurait préféré plus de douceur dans ses paroles. Mais la douceur, il ne savait l'apporter que par les gestes, il n'avait jamais eut la langue de bois, c'était un beau parleur, mais il n'utilisait jamais son langage châtier pour dire ce qu'il ne pensait pas réellement. Et cela posait problème, par moment.

La jeune demoiselle semblait analyser ses phrases, ou alors lui rappelaient-elles seulement quelque chose, des événements, des idées qu'elle se serait déjà faite elle-même. Bien qu'elle semblait encore angoissée et triste, elle se calma quelque peu, son souffle se posa, se régula, son pouls en fit de même, puis elle sécha ses larmes. Elle le regardait dans les yeux, ce qui avait de quoi surprendre et inquiéter l'homme. Il était habitué à regarder les gens dans les yeux, mais jamais avec cette intensité. Le regard de la blonde avait quelque chose de perturbant, de bien trop profond pour être innocent. Elle sembla revenir sur terre lorsqu'il lui parla de la famille. Sa phrase était en partie pour ça d'ailleurs, vérifier qu'elle n'était pas trop influençable dans son état. Bien entendu que fonder une famille n'était pas uniquement une question de responsabilité - quoi que Drew pensait qu'il s'agissait en grande partie de cela et qu'il y avait bien trop d'imbéciles qui ne pensaient pas un instant aux responsabilités qui allaient être les leurs toute leur vie durant en donnant naissance, et que cela donnait des parents vraiment mauvais.

« Travailler ensemble autour d'un projet commun, s'aimer, élever des enfants, il y a de la confiance, certes. Mais, et ce n'est que mon avis donc ne t'offusque pas, on ne fait jamais vraiment confiance à quelqu'un ... »

D'autant plus lorsque l'on sait qu'en moyenne, les personnes songent une vingtaine de fois à tuer autrui, que ce soit des gens qu'ils croisent dans la rue ou des proches ... pas de quoi vous rassurer des masses quant à la bonté du cœur humain. Surtout que Drew se disait que s'il éprouvait l'envie, même passagère, de tuer quelqu'un, c'était au grand maximum une à deux fois par mois ... Il n'avait jamais eut confiance en les autres pour cela. Il n'était pas paranoïaque, il se méfiait.

La sujet qui occupait l'esprit d'Holliana revient alors sur le plateau lorsque Drew ne pu s'empêcher de parler du jeune homme qui l'avait fait souffrir. Il sentit la colère monter chez sa belle interlocutrice. Il avait toujours un contact physique avec elle, ce qu'il appréciait plutôt. Il sourit en entendant sa réponse, elle n'était pas totalement perdue, en fin de compte. Elle sembla alors clôturer le sujet, se levant et allumant une cigarette. Drew secoua imperceptiblement la tête, quel gâchis, quand l'on y pensait ... la cigarette. Elle s'en excusa d'un regard contrit, ce qui ne satisfaisait pas entière le britannique, mais il passa, ne prononçant aucun mot désagréable, bien que certains lui passent automatiquement par la tête lorsque quelqu'un à qui il tenait un minimum fumait devant lui. Elle conclu finalement, avant de venir s'installer à nouveau près de lui. Elle le serait maintenant dans ses bras, mais Drew sentait que ce n'était pas une étreinte habituelle ... il sentait que quelque chose d'autre aller arriver, qu'elle allait lui dire quelque chose. Et il avait la désagréable intuition que ce qu'elle allait lui dire maintenant ne lui plairait que moyennement.

« J'ai bien l'impression que tu cherches à me dire autre chose, non ?»

Drew Connor Bennet / Holliana B. Di Brescia.