All I think about is you → Noah&Kirby.

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Ca va aller… ce qui signifie que j’y suis quand même allé un peu fort, la veille au soir. Un peu gêné de ne pas avoir su mieux maîtriser mon émotion, je me promis de lui faire plus tard un petit massage, voire peut-être plus encore, pour éviter qu’elle n’ait à cause de moi, des courbatures de toute la journée. Je dois admettre que moi-même, j’avais un peu de mal à tenir debout. La faute à la douleur des coups qui ne m’avaient pas épargnée depuis lors, et au fait que je ne mangeais pas beaucoup non plus. En outre, je n’avais pas manqué de remarquer la perte de poids significative et les cernes de Kirby, qui m’avaient frappé dès que nous nous sommes retrouvés. Plus encore ce matin après une nuit d’effort. Je comptais bien nous faire à manger, et rattraper le temps perdu à ses côtés. Au moins pour cette fois, ma mère ne pourra pas dire que je ne prends pas soin de mon poids. Je l’entends déjà d’ici. Ma mère. Encore un point que j’allais devoir tôt ou tard aborder que celui d’annoncer la ‘bonne’ nouvelle à mes parents. Non, je ne l’avais pas encore fait. Enfin si, plus ou moins. Ils savaient que j’étais ‘en vie’, et avaient prévu de venir dans deux jours à San Francisco. Sauf que ni l’un ni l’autre ne m’avaient demandé de détails. J’avais juste eu le temps d’entendre mon père renifler à l’autre bout du fil, et ma mère se mettre à pleurer avant qu’ils ne raccrochent. Je savais que cette rencontre allait déboucher sur une mauvaise relation de plus. Nick, William, Joe qui refusait obstinément de m’adresser la parole ou même d’écouter les nombreux messages que j’avais laissé sur son répondeur, ….heureusement que Kirby était présente à mes côtés, car je dois admettre que je me sens bien dépassé par les évènements ces temps-ci. « Je vais on-ne-peut mieux… » la rassurai-je en déposant un nouveau baiser mielleux sur ses lèvres. Constatant que son doigt redessinait silencieusement le parcours de l’une de mes ecchymoses, je relevai aussitôt son menton pour l’inciter à me sourire et lui faire comprendre que malgré les coups, je n’avais jamais plus en forme que ce matin. « God, mais comment vais-je réussir à tenir ? » ronronnai-je près de son oreille en enlaçant tendrement sa taille. Je n’avais pas l’intention de m’en aller. Ni aujourd’hui, ni demain. Juste quand mes parents arriveront, je devrais faire cet effort de sortir du lit, mais à part ça, je ne voulais qu’elle en ce moment. La sentir contre mon cœur, mon corps, la savoir de nouveau heureuse et mutine. « Je vais préparer le petit déjeuner. Tu dois avoir faim. » murmurai-je en frottant le bout de son nez du mien. Rejetant la couverture sous laquelle j’étais encore emmitouflé, j’enfile de quoi couvrir ma nudité, soit mon pantalon et mon tee-shirt pour éviter qu’elle n’ait à voir trop souvent les bleus qui parcouraient mon torse et me prépare à descendre les escaliers jusqu’à la cuisine. « D'accord, j’ai faim aussi, j’avoue ! » soupirai-je en riant. La connaissant, je suis prêt à parier qu’elle n’aurait pas avalé un gramme de nourriture si je n’avais pas fait de même alors bon … « Boule de poils en vue ! » Socrate qui nous avait entendu, monta si vite les escaliers que je n’ai pas eu le temps de l’attraper qu’il était déjà sur le lit, à ronronner gentiment sur le ventre de ma petite-amie. Biensûr. Profiteur, va !

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Je doute de ses paroles, malgré moi. J'aimerais le croire, mais je sais qu'au fond se cache une part de mensonge puisque pareilles blessures ne pouvaient guérir en trois ou quatre jours, j'en connaissais un rayon sur ce sujet à présent, pour être passée à trois reprises entre les mains d'un médecin qui s'était assuré que mes propres blessures se guérissaient bien. Les coups que l'on m'avait porté auraient très bien pu avoir raison de mon tempérament à vouloir les camoufler au monde entier, jusqu'à ce qu'on mon jette la réalité en pleine face et que je me fasse remonter les bretelles par mon demi-frère qui avait appris la nouvelle malgré moi. Et si Noah avait encouru le même risque que moi des semaines plus tôt ? Je ne savais plus quoi penser et mon esprit était des plus torturé au point de vouloir hurler à pleins poumons, mais rien, je le laissais simplement déposer un baiser sur mes lèvres après qu'il ait levé mon visage vers le sien. Tendrement, je lui adresse un sourire, aussi maigre soit-il. Les tourments de mon âme prennent le dessus petit à petit. « Tu n'as pas vraiment à te plaindre. Ce n'est pas comme si j'allais te torturer. Quoi qu'à coups de bisous... » Mes lèvres s'acharnent délicatement sur la peau de son cou avant de remonter jusqu'à ses lèvres, y déposant un tendre baiser. « Et de câlins... » Je me presse un peu plus contre lui, passant avec douceur ma main sur son torse tout en ne cessant de lui sourire. La torture à la manière Kirby. Il faut dire que faire le moindre mal à Noah ne me viendrait jamais à l'esprit alors que je pense bien plus à son bien-être qu'au mien. Malgré moi, un grognement vient à s'échapper d'entre mes lèvres au moment où le médecin tire les draps pour sortir du lit. Un gémissement qui montre que je suis à la fois frustrée de le voir se lever, que je n'ai guère envie d'avaler quoi que se soit et qu'il n'y a pas que moi qui aie besoin de me nourrir. Mon estomac et ma gorge restent noués comme au premier jour et refusent que j'avale quelconque nourriture, tout du moins, ils refusent tous deux de garder trop d'aliments en réserve plus de cinq minutes. Un sourire nait sur mes lèvres suite à sa remarque, je vois qu'il a un tant soit peu compris où je voulais en venir avec ce grognement. Un instant plus tard et me voilà avec un Socrate allongé sur mon ventre, sans la moindre gêne. Je mets quelques secondes à réaliser ce qui m'arrive avant de redresser mon visage vers mon compagnon. « Ah oui, j'ai oublié de te dire que ton chat a pris de très mauvaises habitudes. » S'allonger sur moi et se prélasser pendant des longues minutes voir même pendant quelques heures lorsque je n'avais guère la force de me lever. Deux secondes plus tard, et voilà le matou qui grimpait sur ma poitrine encore dénudée, s'y lovant comme un petit prince. « Mais alors de très mauvaises ! Et ce n'est pas de ma faute. » L'innocence en guise d'excuse. Bien sur que si, cela était de ma faute. J'avais laissé Socrate s'installer où bon lui semblait et il avait pris cette manie de venir se blottir sur moi dés lors que j'étais allongée dans un coin, lorsque le mal-être m'envahissait. Ce chat avait été une sorte de réconfort ces derniers temps, au point que je lui ai laissé faire tout et n'importe quoi dans la maison. C'est avec un certain pincement au coeur que je m'empare de la boule de poils pour le poser à mes côtés, me redressant enfin du lit non sans tirer une grimace de douleur que je camoufle en baissant la tête. J'enfile mes vêtements en un rien de temps, rejoignant Noah quelques instants plus tard dans la cuisine. « Un peu d'aide ? »

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Un chat qui ronronne sous les caresses de sa maîtresse. Voilà ce que je fus à l’instant précis où Kirby commença à déposer des bisous sur mon torse et à se frotter contre moi. Je resterai là toute la vie que ça ne me gênerait pas le moins du monde. Garfield, le retour. En outre, je me mets à rigoler lorsqu’elle parle des ‘mauvaises’ habitudes du véritable animal à quatre pattes de la maison. « Il t’aime, c’est le principal. Même si effectivement, je vais devoir lui remonter les bretelles s’il persiste à vouloir s’installer …là. » annonçai-je en avisant sa poitrine nue sur laquelle Socrate était négligemment allongé, en quête de papouilles. Désolé, cet endroit a déjà été visité et j’en ai fait mon lieu de résidence, alors ouste la boule de poils !

Une fois à la cuisine, mon sourire s’éteint, comme par enchantement. Je n’en ai pas encore parlé à Kirby, mais si ma nuit a été courte, ce n’était pas seulement en raison des nombreuses fois que nous avons fait l’amour ou du fait de mes anciennes blessures de guerre. Les cauchemars aussi, faisaient partie du lot. Je me remémore sans cesse les visages de ces pauvres hères, enfermés à l’intérieur de cette salle, en train de se faire ronger par ce virus… je me remémore la fin tragique d’un enfant en particulier, cet enfant pour qui j’avais à peine arrivé, eu une affection sans limites. Je me remémore leurs cris, leurs supplications, les agents qui nous empêchaient d’entrer en prétextant qu’il était trop tard pour les sauver. God, comment ais-je pu participer même indirectement à ce génocide ? La voix de Kirby me tire de ma rêverie. Je fais mine de retrouver le sourire, malgré moi. « Merci, j'ai presque terminé. » Un jour, il faudra que ça sorte Noah, ne cesse de me répéter ma raison. Et même si ça ne venait pas directement de ma volonté propre, arriverait un moment où la jeune femme te demanderait des explications. Qu’est-ce que tu répondras ? J’avais un nœud à la gorge depuis que je savais une vérité que je ne pouvais lui révéler. Ni que mon neveu avait été enlevé, ni que des gens étaient morts parce que je n’avais pas été capable de trouver l’antidote au virus à temps, ni que depuis ce jour précis où je les avais vu mourir, ma vie avait changé. Je ne voyais plus mon travail de médecin sous le même jour, en songeant aux vies que j’allais pouvoir sauver mais à celle que je risquais à tous moments de perdre. Et cela m’était absolument insupportable. « Le petit-déjeuner est servi. » Me retournant, j’installe à table les tranches de bacon, et les œufs à la coque que j’ai préparé – j’ai besoin de manger british ces temps-ci, ne me demandez pas pourquoi – en y ajoutant du fromage, du chocolat, du pain, des brioches et toutes les courses que j’avais faites exclusivement pour Kirby il y a quelques jours à peine. « Thé ? » Sans oublier les boissons. Café, thé, capuccino, chocolat chaud, tout ce qui pouvait lui faire plaisir. Pourtant, mon esprit est ailleurs, et difficile de ne pas s’en apercevoir. Me voilà en train de manger sans même la regarder, les yeux dans le vide, et les lèvres pincées. La culpabilité me ronge, les nerfs aussi.

∞everleigh

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Une fois habillée, je reste encore à l'étage, le temps de quelques instants, contemplant la pièce, encore vidée de toute présence il y a quelques jours à peine. Combien de fois étais-je venue ici, m'allongeant sous les draps et pleurant à chaudes larmes en espérant qu'un jour je pourrais retrouver mon compagnon ? Je me remémore les miaulements incessants de Socrate qui n'avait cessé de chercher son maître dés lors que la nuit tombait, venant à me rejoindre dans ce lit qui m'avait encore semblé glacial la dernière fois que je m'y étais trouvée. Des miaulements déchirants que, petit à petit, je ne pouvais plus supporter. Je m'approche de l'animal qui vient de se tourner sur le lit afin de s'allonger sur le dos, s'étirant de tout son long. Mes doigts viennent à lui chatouiller son ventre. « On va s'en sortir maintenant, bonhomme. » Oui, je parle au chat, c'est devenu une habitude. Il ronronne encore quelques instants et finit par me suivre dans les escaliers, gagnant le salon tandis que je retrouvais Noah dans la cuisine. Alors que ce dernier termine de préparer le petit-déjeuner, je m'occupe à sortir les différents couverts pour les déposer sur la table. Je n'en montre rien, mais j'ai le cœur lourd, ne cessant de me remémorer les dernières semaines passées seule à l'intérieur de la maison, lieu que j'avais qualifié de refuge et au sein duquel j'avais laissé éclater ma colère à bon nombre de reprises. Quelques objets avaient disparu, brisés contre un mur ou contre le sol même, j'espérais d'ailleurs qu'il ne vienne pas à le remarquer. Une chance que les dégâts n'avaient été que minime, préférant taper des poings sur les murs, hurler à pleins poumons ou encore pleurer jusqu'à ne plus avoir une seule larme à verser. L'enfer sur terre, chose à laquelle je ne devais plus penser à présent. Le petit-déjeuner une fois à table, je sens mon estomac se serrer. Toute cette nourriture aurait dû m'ouvrir l'appétit, mais au lieu de cela, je me surprends avec cette soudaine envie de vomir. « Avec plaisir. » Peut-être qu'un thé fera passer cette affreuse sensation. Je m'installe, faisant de mon mieux pour ne pas dégobiller sur place, tandis que je me sens pâlir à vue de nez. À contrecœur, et pour éviter toute remarque de la part de Noah, connaissant son côté sur-protecteur, je m'empare d'une brioche que je grignote telle une souris. Le silence à pris possession des lieux, briser uniquement par les bruits des couverts. Mon regard se porte sur mon compagnon, lequel semble être quelque peu... ailleurs. « Tu as reparlé à William depuis la dernière fois ? » Je tente de briser la glace, mais rien ne se passe. Il ne répond pas, ne réagit même pas pour ainsi dire. Il se contente de manger et de fixer un point quelconque dans la pièce. « Chéri ? » Nouvelle tentative qui échoue une fois encore. Les battements de mon cœur s'accélèrent tandis que je me penche quelque peu au-dessus de la table, posant une main sur celle de Noah, l'interrompant dans son attention de prendre une nouvelle bouchée. « Tu es sûr que ça va ? Tu n'as pas l'air dans ton assiette... Dis-moi si quelque chose ne va pas... » Je me suis silencieusement promise, en me réveillant à ses côtés ce matin, de redoubler de vigilance avec le médecin. De prendre soin de lui, de ne plus le laisser s'éloigner et je n'arrêterais pas de le questionner tant qu'il ne répondra pas à mes interrogations.

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« Hum ? Excuse-moi, j’avais l’esprit … ailleurs… » soupirai-je en me retournant vers Kirby, un sourire qui se voulait rassurant sur les lèvres. Elle m’avait posé une question, je crois. Quelle était-elle ? Tu peux répéter s’il te plait ? « Si si, ça va… » murmurai-je en lui tournant le dos pour attraper une seconde tasse de thé pour me servir. Quelques secondes suffirent à ce que je ferme les yeux, que je mette à réfléchir à toutes vitesses et à ce que je me retourne pour lui faire face, l’air grave et triste à la fois. « En vérité… non. Non, ça ne va pas. » J’en avais assez de lui mentir. Lui mentir tout le temps, pour protéger les secrets d’une organisation qui n’en faisait qu’à sa tête. Assez de mentir sur mon état de santé. « Je vais bien, physiquement. Mais j’ai du mal à dormir. » Il fallait bien commencer quelque part, non ?! J’estime qu’elle a le droit de savoir ce qui ne va pas. Espérons seulement que je ne la fasse pas trop s’inquiéter. « Kirby, ma chérie… » Mes mains cherchent les siennes. J’ai besoin de m’accrocher à quelque chose, quelqu’un… me dire que ce n’est pas un rêve et que le cauchemar ne prendra fin que lorsque j’aurai mis des mots sur ce qui s’était passé. « Je ne t’ai pas tout dit. » Je souris de ma propre phrase. En fait, je ne lui avais RIEN dit. Par respect, par amour aussi, elle ne m’avait pas interrogé sur les causes de ma disparition, attendant sûrement que je sois prêt à lui en parler. Et si je ne l’étais jamais ? Et si au final, le secret demeurerait entier jusqu’à ce que je sois six pieds sous terre ? Je suis de ceux qui croient autant à la fidélité qu’à l’honnêteté dans un couple. Prenant doucement la main de Kirby entre mes doigts, je passe ensuite un bras autour de sa taille, l’incitant à s’asseoir sur mes genoux. J’ai envie et besoin de sentir son cœur battre à l’unisson du mien pendant que je ferais le récit de cette affaire. « J’ai été contacté par des gens suffisamment puissants pour ne pas pouvoir leur refuser un service qu’ils me réclamaient. Je ne peux te donner de noms, pour la bonne raison que je n’en connais aucun. » A part cet agent 0, si tant est que 0 soit devenu un prénom à la mode de nos jours. Passons. « Normalement, je devais m’absenter quelques temps, j’aurai trouvé une excuse pour ne pas t’alarmer, ni toi ni les autres. C’est la raison pour laquelle j’ai pris un anesthésiant, qui a fait effet le jour où tu m’as retrouvé allongé dans la cuisine. Ca n’aurait pas dû se passer comme ça, chérie. Excuse-moi. Je savais qu’ils avaient un plan, mais je n’aurais jamais pensé qu’ils… enfin bref… » Je soupire en fronçant légèrement les sourcils. Faut-il être malsain à ce point pour faire croire aux membres d’une même famille que l’un des leurs est mort et le faire réapparaître comme une fleur, un mois plus tard ? « Si je n’ai rien dit jusqu’ici, c’est que je ne suis pas censé en parler. J’ai signé un contrat. » Pourquoi est-ce que je parle alors ? Parce que je t’aime, et que j’en ai marre de cacher une vérité qui me donne des ulcères à chaque fois que j’y repense. « J’ai donc … travaillé pour ces gens. En tant que médecin spécialisé. » Kirby n’ignorait pas qu’en plus d’être médecin, je faisais également des recherches pour le Centre. « Je…j’étais censé… » Les mots me manquent. Je ferme les yeux, le teint pâle, la voix tremblante. « …Je devais soigner des familles qui étaient… malades. » Je ne lui parlerai pas du virus. Quelle importance de toutes façons ? Ce qui compte, c’est le résultat. « Je n’ai pas pu… pas toutes. Elles sont mortes… à cause de moi. » Non, je n’étais pas le seul médecin qui avait travaillé sur ce virus. Mais je m’imputais directement toutes les charges. Pourquoi ? C’est comme ça. J’ai toujours été trop sensible aux causes de ce monde pour prendre du recul lorsque quelque chose ne va pas. « Il y avait… des enfants et … » Je ne pleure pas, mais ma tristesse est pourtant sans retenue. Mon bras jusqu’alors autour de la taille de Kirby la serre plus encore, mon visage s’est réfugié près de sa poitrine. Un enfant recherchant le réconfort d’une amante, d’une amie, d’une mère. « Je suis désolé. Je suis…tellement désolé. » répétai-je pour moi-même, à elle comme aux autres que je n’avais pas pu sauver.

∞everleigh

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Non, ça ne va pas et je le sais tout autant que lui. Sauf que je refuse d'en parler de peur de le froisser, mais je dois avouer me ronger les sangs à l'heure présente, ne sachant guère quoi penser quant à son état de santé un tant soit peu fragile. Était-ce suite à cette nuit dont nous avions passé une grande partie à faire l'amour ? Était-ce ses blessures dont la douleur venait à se réveiller ? Ou était-ce son esprit qui était tout aussi, voir plus, tourmenté que le mien à l'instant présent ? Par respect, je ne disais rien, me contentant de détourner quelque peu la tête, le peu d'appétit que j'avais jusqu'à présent venant à s'envoler en une fraction de seconde à peine. Pas même je ne pouvais porter ma tasse de thé à mes lèvres. Le mal-être me ronge jusqu'à la moelle. J'encaisse ce nouveau mensonge de sa part suite à son retour, n'oubliant guère la brève conversation que nous avions eu lorsque j'étais venue m'assurer qu'il était bel et bien de retour. Ce n'est rien, il va bien. Tu parles, je vois très bien l'état dans lequel tu te trouves, Noah, je ne suis pas née de la dernière pluie et je ne suis pas ta compagne pour rien. Aucun mot ne sort d'entre mes lèvres de peur de voir le médecin se refermer sur lui-même et de ne pas obtenir les réponses, que je souhaite avoir, avant des années. Il est hors de question de passer le restant de mes jours à m'interroger sur cette histoire, aussi lointaine puisse-t-elle être. J'estime avoir le droit de savoir pourquoi mon compagnon s'est fait passer pour mort pendant tout un mois. Ses doigts entrelacent les miens, sa main glisse lentement sur ma taille, me poussant à me redresser pour venir prendre délicatement place sur ses genoux, passant un bras sur ses épaules pour me maintenir contre lui. Les traits tirés, le cœur battant, je l'écoute, armée d'un silence d'or. Mes paupières se ferment le temps de quelques secondes, essayant de chasser cette image qui me hante depuis des semaines, celle d'un Noah inconscient, étendu sur le carrelage de la cuisine. Le hurlement que j'avais poussé à cet instant résonne encore en moi, mais je me dois de me reprendre, ne pas céder maintenant, avaler chaque parole que vient à prononcer mon compagnon. Connaître tout de cette histoire pour enfin pouvoir tirer un trait dessus et aller de l'avant. Lorsque sa voix menace de se briser, ma main sert un peu plus la sienne. Mes entrailles se tordent dans tous les sens lorsqu'enfin, j'apprends la raison de son absence. Silencieuse jusqu'à présent, je reprends la parole après que Noah ait posé sa tête contre ma poitrine. « Chuut, tu n'as pas à être désolé Noah... » Mon cœur a loupé un battement et je dois me concentrer pour ne pas craquer face à la profonde tristesse de l'homme que j'aimais. Ma main a lâché la sienne pour venir se placer tout contre sa joue, caressant cette dernière à l'aide de mon pouce, mes lèvres se faufilant dans sa chevelure, gardant son visage près de mon cœur. « Ce n'est pas de ta faute mon amour, tu n'y peux rien... » Que dire ? Je n'en ai aucune idée à l'heure actuelle, bien que réconforter les gens soit dans ma nature. Peut-être était-ce parce que je ne savais pas tout ce qu'il avait pu vivre durant ce mois, peut-être aussi parce qu'il est plus expérimenté que moi au vu de son âge et que mon réconfort ne parait être que les paroles d'une enfant qui tente tant bien que mal de rassurer un adulte. « Certains sont vivants, et ce grâce à toi... Tu sais aussi bien que moi qu'il n'ait pas toujours possible de sauver une vie, même si on le souhaite plus que tout. » Les mots me manquent face au désarroi de mon compagnon que je garde malgré tout contre moi, persistant dans mes caresses contre sa joue. « Pourquoi toi ? Pourquoi toi et pas un autre ? » Le pur hasard ? La malchance qui m'habite sans nul doute ? Une toute autre raison ? Je suis navrée de devoir poser pareille question au vu de l'état déplorable dans lequel se trouve Noah après ses nombreuses révélations, mais il me faut une réponse. Une interrogation de moins qui me trottera alors en tête.

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Non, en effet, je n’avais pas à être désolé parce que ça ne changeait rien à ce qui s’était passé et que ça n’aurait probablement rien changé. Pourtant je culpabilisais à l’idée même d’avoir fait souffrir d’innocentes personnes, même involontairement. Culpabilité aussi parce que j’avais trahi les miens. La main de Kirby caressant ma joue eut au moins le mérite de me réconforter un peu. Je fermai les yeux, respirant moins bruyamment, écoutant les battements de son cœur qui me rassurait quant au fait que plus jamais, non plus jamais nous ne serons séparés. Je savais qu’elle avait raison. Nous sommes tous deux médecins. Et être médecin a aussi pour conséquence de perdre des patients. Des patients auxquels on est parfois attaché. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle certains de mes confrères répugnent à avoir un quelconque lien, même oral, avec leurs patients. De peur de devoir leur annoncer eux-mêmes un jour la mauvaise nouvelle, de les voir succomber à la maladie alors qu’ils étaient pour eux un frère, un père, ou un fils. Jusque-là, perdre des patients bien que je doive admettre que cela m’attristait profondément lorsque ça arrivait, ne m’avait jamais posé de problèmes de conscience dans la mesure où je savais que j’avais tout essayé pour les sauver. Dans le cas présent, c’était justement ça, qui me dérangeait. J’avais l’impression de les avoir abandonnés à leur triste sort. Peut-être que dans un hôpital ‘normal’, tout se serait mieux passé. On sait maintenant que si l’esprit va mal, il peut supplanter le corps. Je crois que le fait d’avoir été si longtemps privés de leur liberté, enfermés dans ces salles et surveillés à tout-va, a aussi eu raison de leur santé physique, et à long terme, de leur vie. « Il y en avait d’autres. Il n’y avait pas que moi. Ils… je pense qu’ils voulaient les meilleurs dans leur spécialité pour être sûrs de pouvoir trouver l’antidote à temps. » murmurai-je, pâle comme un mort. Ais-je parlé d’antidote ? Alors que je n’avais pas même fait référence à la maladie ? Je lève les yeux vers son visage, coupable encore. Il faut que j’arrête de parler. Dans mon état actuel, Kirby réussirait à tout obtenir de moi si elle le voulait. Et je ne devais pas mettre sa vie en danger en révélant les secrets de l’organisation. Soudain, la sonnette de la porte d’entrée me fait détourner les yeux, brièvement. « Tu attends quelqu’un ? » Qui cela peut-il bien être ? Je soupire, à l’idée que nous serons finalement dérangés alors que j’aurai aimé avoir une journée, une seule journée en sa compagnie sans voir personne d’autres. « Je reviens. » Deux minutes. Deux minutes, le temps d’être à ma porte, de l’ouvrir, et de froncer les sourcils de colère. « Qu’est-ce que vous faîtes ici ? Que venez-vous faire chez moi ? Ne croyez-vous pas que vous avez causé suffisamment de mal comme ça ? Je vous préviens, si vous êtes venu pour autre chose que de me présenter des excuses, j’appelle la police. » grognai-je en abaissant la voix et fermant automatiquement la porte derrière moi pour éviter que Kirby n’ait à souffrir de la présence de l’homme en costume qui se tenait devant moi, et plus encore des paroles inamicales que nous n’allons pas tarder à nous échanger. « Calmez-vous, docteur. Je suis ici en ami. » Là, je ne peux me retenir. Un rire grave s’échappe de ma gorge. « En ami ? Après tout ce que vous m’avez fait, à moi et à ma famille ? Vous ne manquez pas de toupet ! » Il ne sourit pas, ne parait même pas touché de quelques manières que ce soit par mon attitude. Il semble la trouver normale, voire légitime. « Tenez, c’est pour vous. » Qu’est-ce que c’est ? Encore une seringue que je dois me planter dans la jambe pour satisfaire les besoins d’une organisation terroriste ? « Nous ne sommes pas ce que vous croyez, docteur. J’ai… appris, que vous aviez été bousculé par l’un de nos agents. » Bousculé, quel euphémisme ! « Je regrette profondément. Sachez cependant que l’agent 0 ne vous causera plus aucun ennui. Il ne travaille plus pour nous, désormais. » Je fronce les sourcils. Il parait sincère. « Je pensais que c’était vous qui lui aviez demandé de … » Il m’interrompt, le regard sévère. « Non, docteur. Sachez que ce ne sont pas là mes méthodes. Bien que votre comportement en subtilisant la formule fut stupide, je n’aurai jamais utilisé la violence contre un médecin. Surtout après ce que vous avez fait pour cette organisation. » Je fronce à nouveau les sourcils en prenant enfin en main le paquet qu’il me tendait. Rectangulaire, emballé dans du papier marron. « Donc, vous êtes venu pour me présenter des excuses ? » Il sourit enfin amusé, avant de hocher la tête. « Et je suppose que c’est pour acheter mon silence que vous m’offrez ceci ? » ajoutai-je en désignant le paquet. « Non, c’est justement pour vous faire comprendre que je regrette amèrement votre situation actuelle. C’est…pour me racheter que je vous offre ceci. Tout ce que je vous demande en échange, c’est qu’elle ne quitte pas le cercle privé, de votre famille et de vos amis. » Elle ? « Il ne faut pas qu’elle passe sur internet ou dans les journaux. J’ai votre parole ? » Je le regarde, sans comprendre. Après tout ce que cet homme a fait, dois-je encore lui faire confiance ? Ce n’était pas comme si j’avais le choix. Et même si d’autres trouveraient sûrement ma résolution naïve, je décidai de lui accorder le bénéfice du doute en accédant à sa requête. « Oui. » Enfin, je le vois se détendre, avant de s’éloigner dans sa berline noire. Et c’est tout ? Un paquet marron et rien d’autre ? Retournant à l’intérieur de la maison, je reste pensif, en me demandant ce que ce paquet peut bien contenir. Avant toute chose, éviter d’en parler à Kirby. Je ne veux pas qu’elle panique au cas où il s’agirait d’une mygale ou de toute autre chose complètement démesurée comme en a l’habitude l’organisation. Raison pour laquelle je décide sans un mot d’aller cacher le paquet sous le lit de la chambre, en me promettant d’y jeter un œil plus tard, lorsque je serais seul.

∞everleigh

Invité

Un antidote ? À quoi ? À cette maladie dont ces familles étaient atteintes ? Une nouvelle question est sur le point de franchir la barrière de mes lèvres, mais je garde le silence en voyant son regard se poser sur moi, un regard qui fait en sorte que mon cœur vienne à se tordre autant qu'il le peut, causant une vive douleur au creux de ma poitrine. La sonnette résonne alors dans la demeure. « Non, personne ne sait que je suis ici. » Même si j'ai passé le plus clair de mon temps entre ces quatre murs, je ne vois guère pourquoi quelqu'un voudrait me tirer de cet endroit étant donné que personne n'a jamais osé venir m'y retrouver, pas même James pour ainsi dire. Mon frère, à qui j'avais appris la nouvelle deux jours plus tôt par un simple message en lui demandant de ne pas se mêler de cette histoire et de me laisser le temps de récolter les informations nécessaires auprès de mon compagnon. J'espérais que ce n'était pas lui derrière la porte, connaissant très bien la patience dont il était armé, c'est-à-dire, aucune. C'est rassurant de savoir que je n'ai pas que des points communs avec mon aîné. « Fais vite... », murmurais-je à l'oreille de Noah avant de me redresser, lui laissant le soin de se diriger vers la porte d'entrée tandis que je me plaçais devant l'évier, me passant un peu d'eau sur le visage afin de me remettre de mes émotions. La porte s'est ouverte puis refermée quelques instants plus tard. S'en suivit le silence, pesant, comme en son absence. Que faisait-il ? Je me risque un regard vers la porte. Personne, il doit être à l'extérieur avec son interlocuteur. Poussant un maigre soupir, je me suis à nouveau installée à table, la tête plongée dans ma tasse de thé encore fumante, ressassant sans arrêt les paroles du médecin dans ma tête. Mon regard se pose sur ce dernier lorsqu'il refait son apparition dans la cuisine, après quelques minutes. Tant de questions fusent, mais aucune n'est prononcée à haute voix. La peur, sans nul doute.

Noah est parti sous la douche quelques instants plus tôt. Ayant conscience du côté pudique de mon amant, je me retiens de le rejoindre dans la salle de bains, partant alors à la recherche de mon portable qui semble avoir disparu. Je me souviens qu'il se trouvait dans la poche de mon pantalon lorsque j'étais à l'hôpital, et maintenant ? La chambre reste le dernier endroit plausible pour le retrouver, en espérant qu'il ne se trouve guère sur mon lieu de travail. Arrivée dans la pièce, je scrute le sol avec intérêt, rejetant les draps ensuite, m'agenouillant par après, près du lit pour fouiner en dessous. Ah le voilà, le coquin. Je m'en empare et le glisse dans la poche arrière de mon jean avant que mon regard ne soit attiré par... un paquet, ou appelez cela comme vous le voudrez, un objet n'étant guère présent avant le retour de Noah. Je fronce les sourcils, me redressant à moitié, puis replonge, malgré moi, le nez sous le lit pour m'emparer et débarrasser de son papier marron et hideux, l'objet en question. Une vidéo. Je tends à nouveau l'oreille. Le jet d'eau se fait toujours entendre et je redescends jusqu'au salon. Oui, ma curiosité va finir par me perdre, je le sais, mais c'est plus fort que moi. La vidéo se met en route et je bidouille le volume pour qu'il ne soit ni trop bas, ni trop élevé, de quoi pouvoir cerner l'arrivée de Noah et agir sans qu'il ne se doute de quoi que se soit. Attendez, mais c'est... Kenzo ! Inconscient et sanglé à une table d'opération. Mes lèvres s'entrouvrent, je reste bouche-bée face aux images qui défilent. « Injectez Bêta9. » Quoi ? Un cri, celui de Noah, vient à me glacer le sang, tandis qu'une aiguille vient à se glisser sous la peau du jeune Clives. Les poings serrés, je suis au bord des larmes, confuse face à la situation. Cette histoire me dépasse. Je craque complètement lorsque je dois assister au passage à tabac de mon compagnon par un homme plutôt costaud, quelques secondes plus tard. À présent, je sais pourquoi Noah m'est revenu dans un état aussi pitoyable. Un bruit dans mon dos me fait sursauter et je me redresse à la volée, essuyant furtivement les larmes sur mes pommettes. Sur l'écran de télévision, défilent encore les images enregistrées sur la bande-vidéo. Face à mon compagnon, les nerfs me lâchent. « Qu'est-ce qu'ils ont fait à Kenzo ? Et à toi ? Ils t'ont aussi injecté cette... chose ? » De quoi s'agit-il d'ailleurs ? Cette chose, nommée Bêta 9 ? Je comprends que le médecin n'est pas voulu me relater tous les évènements en une seule fois, mais je n'en peux plus des mensonges et des non-dits. Ce que je viens de découvrir, me met hors de moi. « Je veux la vérité Noah. Maintenant. »

Invité

kirby & noah

All I think about is you

Plus tard alors que je suis sous la douche, je tente de me remettre les idées en place. Ne pas flancher devant Kirby est capital. Elle a suffisamment souffert pour ne pas avoir à subir mes plaintes. Non, je garderai pour moi mes sentiments vis-à-vis de cette organisation à l’avenir, ça vaut mieux. Tout en y songeant, l’eau s’écoulant le long de mes omoplates, je me demande intérieurement ce que peut bien cacher ce petit paquet que m’a remis le directeur de l’organisation. Un cadeau ? Trop mal emballé. Un nouveau contrat ? Trop épais. Du moment qu’il ne s’agisse pas d’une mygale ou d’un clown farceur… je ne suis pas d’humeur à rire en ce moment. Entre temps, Kirby s’est emparé du paquet. Sans doute aurais-je trouvé meilleure cachette mais je n’avais pas pensé sur le moment que ma petite-amie irait regarder sous le lit. Le ménage, c’est le lundi en général, et nous sommes jeudi. Qui plus est, personne n’entretient mieux ma maison que moi. Bref, tout ceci pour dire qu’il n’y avait aucune raison pour que Kirby découvre cette vidéo sauf si le hasard s’en était mêlé. Et ce fut malheureusement le cas. Lorsque je sortis de la douche, j’eus cette impression étrange qui me fit froncer les sourcils. L’impression que quelque chose se trame, que quelque chose est en train de se produire. Pensant que je devenais paranoïaque, ce qui ne serait pas étonnant au vu de tout ce que j’avais vécu ces derniers temps, je me dépêche d’enrouler une serviette autour de ma taille, avant de sortir de dessous la douche et de me précipiter dans la chambre. La vidéo a disparu. Là, mon regard se fige et mes mâchoires se contractent. Non, elle n’a pas pu. Quelle raison aurait-elle eu ? Nous avait-elle entendus discuter il y a une heure de ça ? Si ça avait été le cas, elle serait venue nous demander des explications, non ?! Le cœur lourd, j’enfile un pantalon, et une chemise, avant de descendre une à une et avec une lenteur qui laissait présager de ma nervosité, les marches des escaliers jusqu’au salon situé au rez-de-chaussée. « Tu n’aurais pas dû voir ça. » énonçai-je après quelques minutes de silence, à me rendre compte par moi-même de ce qu’il y avait sur la fameuse bande vidéo. Ses larmes me touchent au plus profond de mon être, et instinctivement, je la prends contre mon torse pour la rassurer. « Kenzo va bien. Et moi aussi. C’est... c’était un virus. Et non, je n’ai pas été contaminé. » murmurai-je contre son cou en embrassant sa tempe. « C’était ça, mon travail. D’autres médecins et moi, nous devions créer un antidote à Bêta9, c’est le nom que l’on a donné au virus. » Je n’envisageais même pas d’évoquer les symptômes avec elle. Bien qu’étant médecin et professionnelle, je n’avais pas envie qu’elle soit confrontée aux souffrances engendrées par ce virus, qui avaient déjà causé tellement de morts. Ma main passe et repasse dans son dos, la berçant tout doucement tandis que de l’autre, je m’empare de la télécommande pour éteindre la télévision. « J’ai…voulu garder la formule. Pour éviter qu’elle ne tombe entre les mains de cette organisation qui ne m’a jamais inspiré confiance. L’un de ses agents l’a appris et me l’a fait payer. C’est pour ça qu’ils ont enlevé mon neveu. Pour me faire du chantage. Soit je leur remettais la formule, soit Kenzo mourrait par ce virus. Rassure-toi, il a eu l’antidote juste à temps. »

∞everleigh

» It's a quarter after one, I'm all alone and I need you now → Noah&Kirby.
» you will never see the end of the road while you're traveling with me. → Noah&Kirby.
» Happiness is so hard to find, once you find it, you've gotta hang on tight, or you will lose it → Noah&Nick&Kirby.
» A little bit of bitch inside the nice, a little bit of nice inside the bitch. [hot] → Noah&Kirby.
» If I can get through this, I can get through anything → Aengus&Kirby.

All I think about is you → Noah&Kirby.

All I think about is you → Noah&Kirby.

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