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Dead or Alive || SUJET COMMUN

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MessageSujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Dead or Alive || SUJET COMMUN - Page 5 EmptyJeu 3 Oct - 12:32

Dead or Alive ?
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Me retrouver dans les bras de mon frère était devenu l’un de mes rêves. Il se réalisait aujourd’hui. Désormais, des larmes coulaient le long de mes joues, sans aucune gêne. L’émotion venait de m’envahir malgré moi. Et si je suis d’un naturel dur, là, il s’agit de Noah. Mon petit frère peut à la fois être ma plus grande force, que ma faiblesse la plus importante. Je continuais de le serrer contre moi, refusant de le lâcher, comme si en desserrant mon étreinte, il allait disparaître à nouveau. Il en était hors de question, je ne pourrais jamais le supporter. Là, il tenta de me rassurer et déposa un baiser dans mon cou.

Un bruit de clefs tombant sur le sol attira mon attention. C’est donc machinalement que je tournais la tête vers l’entrée de la maison et là, Nick entra dans mon champ de vision. Si, en temps normal, j’aurais grimacé à la simple idée de le voir, je ne réagissais pas aujourd’hui. Le fait est que nous avions enterré la hache de guerre le temps de comprendre où se trouvait le corps de Noah. Et si nous ne le trouvions pas, c’est tout simplement car mon petit frère était bel et bien en vie. J’avais apprécié la façon dont Clark et moi avions mis tous nos efforts à contribution et étrangement, ça m’avait évité de sombrer totalement dans la solitude même si à en juger ma dégaine actuelle, j’étais déjà tombé bien bas. Pourtant, nous savions parfaitement l’un comme l’autre que notre rancœur réciproque finirait bien par reprendre le dessus un jour ou l’autre. En attendant, je détaillais la réaction de Nick. Contrairement à moi, son regard devint noir, comme si l’idée de revoir Noah ne lui plaisait pas. J’imaginais sans aucun mal que ce n’était pas vraiment cela qui le déstabilisait, mais d’avoir autant pleuré quelqu’un qui, finalement, n’était pas mort. Et j’allais très certainement déchanté à mon tour lorsque mon petit-frère s’expliquera sur toute cette histoire. Pourtant, en attendant, je m’étais toutes mes questions de côtés pour profiter de la présence de celui que je jugeais comme étant l’une des personnes les plus chères à mon cœur.

Finalement, Noah se détache de moi afin de s’approcher de Nick. Cependant, ce dernier ne semble pas d’humeur à le retrouver. Alors qu’il prononce un mot familier dans un anglais parfait, ce dernier tourne les talons afin de sortir de la maison. Oui, cette fois-ci, mon petit frère vient de se le mettre à dos. Je ne jetterais pas la pierre à Clark, du moins, pas tant que nous n’aurions pas eu d’explication de la part de Noah. Il était évident qu’aux premiers abords, cette histoire pouvait attirer la foudre de nombreuses personnes. Je restais là, à les observer, préférant rester à l’écart pour le moment.

Un court instant, je tournais la tête vers Kenzo afin de croiser son regard. Un simple hochement de tête pour le remercier silencieusement de m’avoir téléphoné. M’excusant de la même façon pour avoir cru qu’il me faisait une mauvaise blague même si je devrais avoir une discussion avec lui également. Pourquoi se trouvait-il ici ? Comment avait-il été au courant que Noah était revenu ? Quelque chose clochait, c’était évident. D'ailleurs, le temps que Noah se pose un peu ici, je fis signe à mon fils de me suivre. Mon regard sévère lui prouvait que je ne lui laissais pas le choix. Un regard vers mon petit frère, lui faisant comprendre que je revenais rapidement, puis je m'éclipsais dans une pièce. Enfin je me tournais vers Kenzo avant de lui demander avec un calme olympien.

- Comment as-tu su ?


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MessageSujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Dead or Alive || SUJET COMMUN - Page 5 EmptyJeu 3 Oct - 18:49



"Non, ça va bien, merci." répondis-je en toute honnêteté à la fille aux cheveux rose, loin de penser qu'une quelconque animosité pourrait animer ses propos. Une fois assis à côté de Kirby, je la regarde avec une grande attention pour veiller à ce qui ne lui arrive rien. Un vieil instinct acquis depuis l'enfance, veiller sur les filles parce qu'elles sont naturellement plus fragiles. Certains me trouveraient macho de penser ça - et ils n'auraient pas tout à fait tort - d'autres comprendraient vis-à-vis de mes origines. "Moi, je veux bien une barre de céréales !" Ou l'art et la manière de ne jamais avoir l'appétit coupé malgré certaines circonstances. Une fois l'homme prénommé Nick arrivé puis reparti, je fronce les sourcils pour souligner mon manque de compréhension. Pourquoi les gens se compliquaient-ils la vie autant ? Noah était vivant, avec nous, dans sa maison et c'est bien là tout ce qui importe, non ? Le fait que je connaisse la raison pour laquelle il était parti ne changeait rien à l'affaire. Dès mon arrivée ici, aux États-Unis, j'ai tout de suite vu à quel point les gens pouvaient dramatiser pour un rien. S'ils avaient vécu dans des conditions aussi difficiles que les miennes, ils ne se causeraient sûrement pas autant de problèmes de façon personnelle. Ne garder que le positif, c'est pas un mal. C'est même parfois très bien de ne pas tout savoir. Je croise le regard de William et je souris avec une fierté difficile à cacher suite à ce banal hochement de tête. Il n'est pas expressif, il n'est pas non plus affectueux car je sais que ce câlin à son frère est exceptionnel... alors, il faut apprendre à composer avec ce qu'il veut bien donner. D'un regard à un mouvement de tête. En revanche, la glace de ses pupilles semble se durcir quand il me fait signe qu'il veut me voir en seul à seul. C'est pour me faire un gros câlin en privé, c'est ça ? Oh non, vu la tête qu'il tire, sûrement pas. Par réflexe, je regarde la baie vitrée comme si j'étais pris d'une soudaine envie de m'enfuir. Il me rappelle ma mère quand elle savait que j'avais fait une bêtise et qu'elle voulait m'effrayer jusqu'à ce que j'avoue tout. En général, ça lui prenait environ trente secondes vu la frousse que j'avais. Le paternel semble cerner la démarche car il m'attend de pied ferme. C'est donc la mine basse et avec la tête de quelqu'un qui monte à l'échafaud que je me rend dans la pièce voisine avec lui, non sans jeter un regard de cocker battu aux personnes présentes, surtout Noah. Au secours, sortez-moi de là. Une fois seul à seul avec lui, je le coupe dans sa lancée. "J'avoue, c'est moi qui ai volé le petit cadre avec la photo de Tonton No' et toi quand vous étiez petits, pendant la veillée ! Mais c'était juste pour avoir un souvenir parce que vous étiez trop m..." Tiens, il ne parle pas de ça. Je ferme mes lèvres immédiatement et je prends un air angélique. "Tu oublie tout ce que je viens de dire." Mais bien sûr, Kenzo, on y croit tous. Comment j'ai su quoi ? Ah, comment j'ai su qu'il allait rentrer ? Ou qu'il était déjà rentré ? Oups. Il va encore falloir que je mente, ça fait deux fois en dix minutes, ça commence à faire beaucoup. Et le problème, c'est que j'ai déjà oublié le premier mensonge que j'ai servi à Kirby pour expliquer ma présence ici... C'est ça d'être hyperactif : à force de penser à plein de choses et d'en faire tout autant, on oublie au fur et à mesure. "Je... Euh... En fait, c'est simple... J'étais..." Si tu ne t'étais pas renfermé sur toi, tu aurais vu que ça fait des jours que j'ai disparu, Papa. Et que depuis que je suis ici, je claudique un peu à cause de mon genou gauche. Mais je ne dis rien pour ne pas vendre la mèche ni le vexer. "J'étais venu arroser les roses, les tulipes et les bégomachinchoses, là-bas." Des bégonias, Kenzo. Non, j'ai pas la main verte. "J'voulais pas que ça pourrisse, alors je suis venu arroser... Et là, Noah est arrivé dans un taxi à la maison. C'est tout. Voilà, voilà, quoi." Je triture mes doigts, j'ai le regard fuyant, je me masse la nuque, j'ai une goutte de sueur qui coule le long de mon front, je suis brûlant et j'ai le cœur qui bat à cent à l'heure... En gros, si j'étais suspect dans une affaire de meurtre, on m'aurait déjà condamné avant même le procès, tellement je suis mauvais pour mentir. Et je ne sais même pas que je me tiens devant un agent des services secrets britanniques, soit un type entraîné à repérer les mensonges. "Tu... Tu viens, on retourne avec les autres ?" Oui, j'aime beaucoup passer un peu de temps avec mon père, mais là, il me fait carrément flipper. Je commence donc à prendre le chemin de la sortie, comme une fleur.
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MessageSujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Dead or Alive || SUJET COMMUN - Page 5 EmptySam 5 Oct - 12:03


Deux barres céréales, une à la fraise et une à l’abricot, sortirent comme par enchantement du sac à dos d’Aengus. Celle aux fruits rouges tomba sous le nez du blond. La voilà, la barre céréale ! L’avantage d’Aengus et son caractère impulsif devait être cette facilité à passer à autre chose et son incapacité à grogner intérieurement trop longtemps.

« Comment tu fais pour pas être gros ? » Demanda Aengus en redressant un sourcil intrigué. Puis, réalisant que la question n’avait rien à voir avec la situation, elle haussa les épaules en balayant le vide de la main. « Oublies ça. Et soit pas gros sur le canapé. Je veux une place. »

Encore une fois, l’effet fut direct. Kenzo se leva pour rejoindre l’autre blond dans le jardin. Classe ! Il n’y avait que des blonds ici. Aengus se laissa donc tomber à côté de Kirby. Noah allait probablement revenir. Avant que le maitre des lieux ne décide de s’approcher, le regard bleuté se redressa sur Kirby alors qu’elle se pencha vers son oreille pour lui murmurer doucement.

« T’inquiète, je vais le garder à l’œil pour plus qu’il ne disparaisse. Faudrait peut être lui mettre un collier à puce gps. Comme ça, la prochaine fois, on sait le repérer. Tu sais les traceurs… Je suis sûre que James doit en avoir dans sa boite à gant. »

Bien maintenant, elle patientait en attendant Noah et son explication. Regardant autour d’elle, elle en vînt à la conclusion suivante.

« Il manque du monde non ? Ils sont où les gens à moitié fous qui ont manqué de se casser la gueule ? »

Dans un grognement, elle se laissa tomber sur le dossier du canapé puis, se redressa pour aller chercher Noah. Se taire, serait probablement préférable. Avant de commettre une nouvelle erreur de vocabulaire, de propos et de délicatesse, elle leva les mains en l’air signifiant qu’elle ne parlerait plus. Silence, enfin presque.

« J’ai mes oreilles grandes ouvertes et je dirais plus rien. Je vais te chercher un verre d’eau quand même. »

Une façon de laisser Noah à Kirby ou Kirby à Noah, comme bon vous semblera. Passant près de Noah, elle lui adressa un sourire sincère et tapota sur son épaule sans la moindre douceur. C’était l’émotion de le retrouver.

« La prochaine fois que tu fais du mal à Kirby, je fais bruler ta maison avec ton chat dedans. Mais je suis contente que tu sois rentré. Faudra qu’on fête ça ! »

Et voilà, direction la cuisine. Elle allait prendre son temps en faisant semblant de chercher un verre.
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MessageSujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Dead or Alive || SUJET COMMUN - Page 5 EmptySam 5 Oct - 12:15



Me retenant de pleurer malgré le bonheur que je ressentais de retrouver les miens, j’empruntais pour une fois le rôle de celui qui protégeait et rassurait, au lieu de mon rôle habituel de cadet qui m’avait enseigné à être le plus fragile de notre fratrie. Passant plusieurs fois ma main dans le dos de William dans le but de le réconforter et déposant un infime baiser au creux de son cou pour ne pas le voir me repousser devant une telle démonstration d’affection, démonstration à laquelle i n’était certes pas habitué, même de ma part, je fronçai peu à peu les sourcils devant l’immobilisme de mon meilleur ami, apparu au seuil de la porte. J’aurai aimé aller vers lui, lui dire à lui aussi combien je regrettais notre séparation, quelle en avait été la cause. D’ailleurs, William me donna cette opportunité lorsque, d’un regard, il me pria de l’excuser pour aller rejoindre son fils. Déstabilisé devant l’accueil glaciale de Nick, je n’ai pas pensé sur le moment à rattraper mon frère, ni songer une seule seconde aux questions qu’il aurait pu en venir à poser à Kenzo. Seul Nick pour l’instant occupait mes pensées. Et lorsqu’il s’en alla, après m’avoir insulté, je restai interdit devant la porte. Touché en plein cœur et incapable de faire le moindre mouvement pour le rattraper. Lorsqu’enfin mes jambes purent se décoller du sol, il était trop tard. Nick était déjà parti. Refermant la porte, le teint pâle, je fermai un moment les yeux pour me repasser la scène de cette insulte qu’il m’avait jetée au visage. Certes, je l’avais mérité. Mais j’aurai tant aimé que Nick soit au courant des raisons qui m’avaient poussé à faire le mort durant ce long mois … Nous en reparlerons. Dans tous les cas de figure, je n’allais pas le laisser s’éloigner de moi et mettre un terme à notre ‘relation’, avant qu’il sache la majeure partie de la vérité. Encore fallait-il qu’il accepte de me voir. Je présage que ce ne sera pas de sitôt que mon meilleur ami m’ouvrira son cœur, et son appartement pour que nous puissions converser sans se disputer. Passons, j’y reviendrai. Kirby m’attend sur le canapé, en compagnie d’Aengus. Je ne l’ai même pas encore dit à quel point j’étais tout aussi heureux de la revoir. Certes, elle ne faisait peut-être pas partie de ma famille, biologiquement parlant, mais je l’avais toujours considéré comme une sœur. Une sœur un peu excentrique, mais tout à fait adorable. D’autant qu’elle avait pris soin de ma petite-amie durant tout ce temps. « Et je n’en attendais pas moins de ta part. » répliquai-je à la Gamma, un sourire sincère sur le visage. « Aengus…je voulais… merci. Merci d’avoir pris soin de Kirby. J’imagine que ça n’a pas dû être facile pour toi non plus. » Ou peut-être que si, au fond. La Gamma a parfois des attitudes qui m’échappent totalement. M’installant entre les deux femmes, je me permets un geste tendre à son égard, posant ma main sur l’une des siennes, et embrassant tendrement le sommet de son front. « Tu es une véritable amie. » ajoutai-je avant de lui sourire et de rechercher l’attention de Kirby. « Chérie… tu dois… certainement avoir des questions… » J’estime qu’elle a suffisamment souffert pour ne pas avoir forcément envie de m’en parler, ou que ses pensées sont trop assaillies pour émettre ne serait-ce qu’un propos cohérent.

© code de boo. gif de tumblr.

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MessageSujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Dead or Alive || SUJET COMMUN - Page 5 EmptySam 5 Oct - 21:20

Dead or Alive || SUJET COMMUN - Page 5 Tumblr_lz8rigEC5f1r7spu1

Sentant le regard de Kenzo me scruter de fond en comble, je ne peux que détourner la tête. Je déteste que l'on m'épie de la sorte, de toute manière, je vais bien. Au pire, je m'évanouirais sur le canapé, mais après tout, un médecin était dans la pièce, alors pas de panique. Comment peuvent-ils parler de nourriture ? Suis-je la seule à avoir l'estomac nouait que j'aimerais recracher mes tripes rien que pour soulager la douleur ? Apparemment. Lorsque mes pupilles se posent sur Clives, je ne peux que froncer les sourcils en comprenant qu'il souhaitait s'entretenir avec son fils. Non, hors de question. Sauf que je ne dis rien et ne fais rien, pas la peine d'énerver le méchant Clives qui sommeille en lui. Lorsque le père et son rejeton s'éloignèrent donc, c'est Aengus qui s'installa à mes côtés et un mince sourire se dessina sur mes lèvres suite à sa remarque. « Oh, il en a, crois-moi, je suis sure que j'en suis déjà équipée sans le savoir depuis... » Depuis qu'il avait su que Noah était mort ? Possible. « Enfin, j'espère juste qu'il ne rappliquera pas ici si c'est le cas. » Il devrait après tout savoir que je me rendais ici tous les jours afin de m'occuper de Socrate et de la maison en général. Aussi surprenant que cela puisse paraître, ces quelques actions m'aidaient à faire le vide, notamment en mettant la musique à fond, et ce n'est pas les voisins qui se plaindront de mes coups de folie, étant donné qu'ils sont absents. Oh que non, les choses n'ont pas toujours été évidentes pour Aengus, bien qu'elle n'en ait jamais rien montré. J'ai passé le plus clair de mon temps à me défouler sur cette dernière, à lui jeter toute ma misère à la figure. La pauvre avait subi tant de coups de sang de ma part que j'en venais encore à me demander comment elle avait fait pour me supporter, mais jamais elle n'avait lâché l'affaire, pour cela, je me devais de lui être reconnaissante et je ne serais jamais comment vraiment la remercier pour m'avoir aidé. Perdue dans mes pensées, je ne réagis que lorsque Noah s'adresse à moi, et encore. Lorsqu'il avait pris place sur le divan, j'avais un tant soi peu tourné la tête pour ne pas l'avoir dans mon champ de vision, ce que je continuais à faire. Oh oui, des questions, j'en avais des milliers depuis que je m'étais permise de le serrer contre moi. Aengus c'est au passage éclipsée et mon regard toujours dirigé vers le sol, je ne sais absolument pas où se trouvent Kenzo et William. « Je n'en ai qu'une seule. Pourquoi ? », lançais-je finalement avant de me pincer les lèvres, de tourner ma tête en la direction de mon compagnon et de serrer les poings. Abasourdie, triste, émue, déçue, coléreuse, tant de sentiments venaient à m'envahir à l'heure actuelle, mais un seul d'entre eux vint à prendre le dessus. Sans crier garde, je me jette littéralement sur Noah, le plaquant sur le canapé, non pas pour lui offrir un câlin, mais pour venir lui assener quelques tapes sur sa tête, ainsi que sur son torse, des endroits que je pouvais percevoir alors que les larmes étaient montées en flèche, brouillant en grande partie ma vision. « Pourquoi tu nous as fait subir tout ça ?! » Je l'empêchais de répondre immédiatement alors que je lui offrais encore quelques coups avant de me reculer, me plaçant à l'autre bout du divan tout en passant une main dans mes cheveux que je rejetais en arrière. « Bordel Noah, je t'ai retrouvé presque mort et là, tu... » Je n'ai pas le temps de terminer ma phrase que quelque chose a attiré mon attention. Les pans de sa chemise étaient un tant soi peu remonté, juste assez pour que j'aperçoive une marque qui me rappelait celles que j'avais porté plusieurs semaines auparavant. « C'est quoi ça ? », le questionnai-je alors que je m'étais approchée d'une manière des plus délicates, soulevant légèrement sa chemise, m'apercevant donc que cette marque était plus importante que ce que j'avais pu penser.
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MessageSujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Dead or Alive || SUJET COMMUN - Page 5 EmptyMar 8 Oct - 22:44

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Si je préfère m’entretenir avec mon fils, c’est pour plusieurs raisons. La première, j’aimerais connaître la raison pour laquelle Noah débarque du monde des morts comme une fleur, comme si rien ne s’était passé. Pourtant, je refuse de faire maintenant une scène alors que Kirby est présente. Si je ne la porte pas dans mon cœur, je n’ai pu nier la tristesse qui l’avait envahie à l’annonce du décès de mon petit frère. Et, comme elle semblait encore sous le choc de son retour, je souhaitais lui laisser un peu de temps avant de chercher à mettre les choses à plat sans qu’elle fasse une syncope. La seconde, Kenzo est un mauvais menteur. Dans la mesure où il était le premier à avoir vu Noah vivant, je souhaitais connaître sa version des faits. Comment avait-il su ? Qu’était-il venu faire ici ? Etait-il au courant ? De nombreuses hypothèses s’établissaient dans mon esprit et je ne lâcherais pas le jeune homme sans avoir eu une explication que je jugerais crédible.

Comme à son habitude, le jeune homme ne me laisse pas le temps de parler. Son impulsivité le pousse à se vendre sur un tout autre sujet. Là, mes sourcils se froncent au rythme de ses lèvres qui s’entrouvrent en comprenant que ce n’était pas pour cela que je venais de l’attirer dans cette pièce. Finalement, c’est mon visage tout entier qui devient sévère. Pour ce qui est de la photo, nous en discuterons plus tard, car à présent, ça n’a pas une grande importance. Et là, l’attitude nonchalante de mon fils se métamorphose bien vite en tremblements, sueurs froides et bégaiements. Preuve qu’il me cache quelque chose.

- J'étais venu arroser les roses, les tulipes et les bégomachinchoses, là-bas. J'voulais pas que ça pourrisse, alors je suis venu arroser... Et là, Noah est arrivé dans un taxi à la maison. C'est tout. Voilà, voilà, quoi.

Une goutte de sueur perle sur sa tempe alors que je croise mes bras puissants contre mon torse, avec un air particulièrement sceptique. Kenzo ne sait pas mentir. A seulement trois ans, j’étais bien meilleur menteur que lui. Il m’avait simplement fallu la parole. Bon d’accord, je ne suis pas un exemple à suivre, mais là où je veux en venir, c’est que mon fils ne tient pas de moi son incapacité à mentir, mais probablement de sa mère. Ou bien de son oncle, que sais-je ? Et alors qu’il me propose d’ors et déjà de rejoindre les autres, tout en se dirigeant vers la porte, je ne prends même pas la peine de me retourner pour m’adresser à lui.

- Je te déconseille vivement de quitter cette pièce, Kenzo.

Ma voix est calme et pourtant d’une sévérité sans nom. Il n’en faut d’ailleurs pas plus pour lui faire perdre l’idée de s’enfuir. Finalement, je fais volte-face pour l’observer. Mon regard pénètre le sien de façon à le déstabiliser.

- Alors comme ça, Noah est revenu en taxi, comme une fleur, comme si rien ne s’était passé. Comme si, au final, il revenait de putains de vacances aux Baléares. Et toi, en bon jardinier qui se respecte, tu es venu t’intéresser aux plantes alors que tu n’y connais absolument rien. Car laisse-moi te dire une chose : il n’y a ni roses, ni bégonias dans le jardin de ton oncle. Alors pourquoi t’y serais-tu à ce point intéressé ?

Inspecteur Clives au rapport. Le fait que Kenzo cherche à me mentir prouvait une fois de plus que la situation était particulièrement floue. Et peu à peu, je me mettais sur mes gardes. Ma curiosité était désormais aiguisée. Je devais savoir, maintenant.

- Ne perds pas ton temps à me mentir et explique-moi ce qu’il s’est passé. A moins que tu préfères que j’aille de ce pas demander à Noah ? Au Diable la réaction que pourrait avoir Kirby, après tout, on ne s’entend pas vraiment, elle et moi.

Du chantage ? Oui, et je l’assume. Kenzo souhaitait-il réellement que Kirby soit spectatrice d’une immense prise de tête ? Je lui laissais donc le choix. Il pouvait aussi bien tout m’avouer sur le champ, sinon, je n’hésiterais pas une seule seconde à demander à Noah et ce, devant tout le monde. Quand soudain…

- Non en fait, t’embête pas à m’expliquer. Comme ça, tu n’auras pas à mentir ou bien à culpabiliser. Et puis, Kirby aussi doit connaître la vérité, j’imagine.

Et sans plus attendre, je sortais de la pièce malgré la réaction de Kenzo pour me retrouver de nouveau dans le salon. Désormais, il fallait un peu de bluff. Mon regard se posa sur Noah alors que je fronçais les sourcils.

- Je pense que tu nous dois des explications à tous. Comment je le sais ? Kenzo ne sait pas garder sa langue. Ou plutôt, il est incapable de trouver un mensonge valable pour te protéger.

Oui, mentir et accuser mon propre fils pour connaître la vérité, ça ne me dérange pas le moins du monde.


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MessageSujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Dead or Alive || SUJET COMMUN - Page 5 EmptyMer 9 Oct - 12:26



Il croise les bras et il a une tête à faire trembler les pires criminels de guerre. Pourquoi j'ai pas eu un Bisounours, comme père biologique ? J'ai l'impression que celui-là peut lire en moi comme dans un livre ouvert, il m'est impossible de faire preuve du moindre mensonge éventuel avec lui. Ça, je le tiens de ma mère qui a toujours été d'une franchise immense et qui m'a défendu, depuis tout petit, de lui mentir sur quoique ce soit. Dans ma tête, j'assimile le mensonge à une trahison à l'éducation brève mais marquante que j'ai reçu au Pakistan avant d'être livré à moi-même. Ce que j'ai reçu de mon père ? Son tempérament de battant, son hyperactivité, sa blondeur et sa carrure. Est-il besoin de faire étalage de ses talents innés de séducteur ? Il n'y a que dans ces situations que j'arrive à monter des bateaux à mes conquêtes... De la plus improbable à la plus simplement efficace. Malheureusement, puisque mon père n'est pas une amante que je cherche à embobiner, je me retrouve désarmé. Une proie facile pour ce prédateur aguerri. Je me fixe donc dès que sa voix rauque me l'ordonne. Venez me chercher, il va m'arracher les yeux. Je me tourne donc doucement, les mains enfoncées dans les poches. J'essaie donc de me défendre du mieux que je peux, bombant le torse pour essayer de me donner de la contenance. Allons, Kenzo, toi aussi t'as de l'ego ! "Qu'est-ce que t'en sais ? Tu sais pas si je suis bon en jardinage ou pas, y a pas besoin de connaître les noms des plantes pour les arroser." C'est valable, ça, non ? Un peu comme un jeune coq face à celui qui règne sur la basse-cour, je me sens piqué au vif par ses accusations. Je n'aime pas quand il me regarde comme ça. Ça me fait peur sur le moment, mais après ça m'agace. On m'a trop souvent regardé ainsi, avec des yeux accusateurs, comme si j'étais responsable de certains maux avec lesquels je n'avais rien à voir. "De toutes manières, tu en profite parce que tu sais que c'est plus facile de me tirer les vers du nez." Même si je ne le dis pas avec des mots blessants, je lui fais remarquer cet état de fait. Il ne s'adresse à moi que pour savoir ce qui s'est passé avec Noah. Au fond, je suis un intermédiaire, rien de plus. Il m'avait prévenu qu'il ne serait pas un père exceptionnel, mais de là à me considérer comme un banal messager ou devin sur les secrets de Noah Clives, je trouve ça humiliant. Je n'ai pas le temps de lui répondre qu'il me coupe et s'élance déjà dans le salon pour interpeler Noah. "Eh, mais attends !" Rien à faire, il a décidé qu'il tirerait les conclusions par lui-même. Si j'étais prêt à défendre mon oncle bec et ongles, les mots de William me touchèrent, et d'une manière on ne peut plus visible. Je ne sais pas non plus mentir sur mes émotions, en bien comme en mal. Il ment ! J'ai pas vendu la mèche. Et en plus il se moque ouvertement de moi devant tout le monde. Je le regarde, interloqué. Ce que j'attends ? Qu'il s'excuse de ce qu'il vient de dire. Qu'il regrette publiquement de parler de moi en ces termes. Mais rien. Il ne voit que Noah. Non, rectification : il ne voit que son intérêt. "T'es vraiment qu'un sale égoïste..." soufflai-je, sous le choc, sans le quitter des yeux. C'est la première fois que je me montre presque vulgaire envers lui. Depuis le début, je le brosse dans le sens du poil, j'essaie de m'approcher de lui, de l'apprivoiser pour entamer une vraie relation père/fils, d'encaisser son caractère et de prendre sur moi pour ne jamais lui faire le moindre reproche. Mais là, c'en est trop. Je le vois tourner la tête vers moi et soudain, je le pointe du doigt d'une façon menaçante. Je tremble, mon visage devient rouge tomate. Vous n'avez jamais vu Kenzo en colère ? La vraie ? Ouvrez grand vos yeux. "Je t'interdis de parler de moi comme ça, t'entends ? Noah ou pas Noah, c'est pas une raison pour m'insulter comme ça !" Je marche sur lui, comme si j'allais l'attraper par le col pour lui en mettre une. J'ai une sacrée carrure, certes, mais je ne suis pas violent pour deux sous, et ça, même sous le coup de l'énervement. Je ne lève la main sur personne. "J'ai pas enduré tout ça pour que tu te serves de moi comme ça ! Je ne suis pas ton joujou, je ne suis pas ton singe qui parle et je ne suis pas un de tes étudiants, ici. Ah, il est loin le père gentil qui vient essayer de me réconforter pendant la veillée..." Très loin, même. Je secoue la tête et lui coupe la parole à nouveau, sans le lâcher des yeux. Impulsif. Tu voulais des points communs, papa ? En voici un beau. "Je m'en fiche de savoir que tu as besoin de réponses, c'est pas une manière de t'adresser à moi ! Alors maintenant, tu te débrouilles avec Noah et quand tu auras d'autres choses à la bouche que des insultes ou des reproches, alors je t'autoriserai peut-être à me revoir. Occupe-toi de ton frère, de toutes manières, j'ai bien compris que c'était la seule chose qui t'importait. J'suis qu'une pièce rapportée." C'est ainsi qu'il me fait me sentir. Ni plus ni moins. Sur ces paroles vives et tremblantes dans un ton à la fois rageur et blessé que je décide de partir. Je claudique jusqu'à Kirby que j'embrasse sur le front, je pose également une main sur l'épaule de Noah et je frôle William sans le toucher ni lui adresser un regard. Après avoir claqué la porte, je pars à pieds jusqu'au prochain arrêt de bus. Je tremble de tous mes membres, les larmes aux yeux et j'ai une intense envie de vomir. Les conflits me donnent toujours la nausée, j'ai horreur de ça, mais cette fois, c'était trop. Je pars donc afin de rejoindre Meleya. Ma "vraie" famille.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Dead or Alive || SUJET COMMUN - Page 5 EmptyMer 9 Oct - 18:01


« Je crois que je vais gerber. » Souffla Aengus en bondissant soudainement du canapé alors que Noah posait sa main sur la sienne.

Aucune méprise.  Seule la douleur motivait son geste. Avec son accident quelques jours plus tôt, les poignets étaient douloureux, particulièrement le gauche. De plus, avec un contact et de la tendresse, Aengus ne pourrait maintenir ses défenses. Malgré tous les propos qu’elle avait pu tenir concernant Noah et la maigre relation qu’elle entretenait avec lui, la réalité sonnait différemment. Il restait son papa ours, à présent zombifié. Si, le mot existait dans l’esprit d’Aengus. Bien sûr qu’elle tenait à lui. Il restait celui qui lui avait offert son premier câlin et un brin d’attention. Noah lui offrait un refuge sans la pousser à la confidence ou l’obliger à raconter ses états d’âme. Après Tampa, Aengus avait évité Noah autant que possible et ensuite… ensuite il était mort.  En quelques pas, elle retrouva la cuisine, tourna le robinet et passa un peu d’eau sur son visage. Nulle attention à Kirby et ses coups.  Pour se donner bonne conscience ou se sentir utile, elle rempli un grand verre d’eau froide pour Kirby. Ca ne pouvait que lui faire du bien. Mais alors qu’elle pivotait pour revenir en arrière, ses yeux s’écarquillèrent manquant de se fracasser le nez contre William. Un Kenzo tout rouge et des propos sans queue ni tête poussèrent Aengus à balancer le contenu de son verre à la figure de William.

« Solidarité capillaire. » Souffla t elle simplement sans chercher à s’expliquer plus longtemps. Dans le fond, personne ne souhaitait plus comprendre les réactions d’Aengus. Dans sa bulle, elle agissait en fonction de ses propres critères. «Et fais gaffes, le vieux. Ménage, Kirby. »

Rien à faire de sa sensibilité à lui. Un regard se posa sur Kenzo tandis qu’elle pinçait les lèvres. Si elle n’était pas certaine que Kirby ait besoin de son soutien, elle l’aurait raccompagné, quitte à marcher quelques mètres derrière lui.  Il serait temps qu’elle arrête de faire preuve d’un surplus de sensibilité pensa t elle. Certes, elle n'avait pas tout compris, rien pour dire vrai, mais elle comprenait que William allait mettre les pieds dans le plat. Voilà, les explications allaient tomber? Finalement, elle n'était pas sûre d'avoir envie de savoir. Est-ce que Noah pouvait lui raconter un bobard?  

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MessageSujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Dead or Alive || SUJET COMMUN - Page 5 EmptyMar 15 Oct - 21:52



« Je n'en ai qu'une seule. Pourquoi ? » Précisément la question à laquelle je ne savais quoi répondre. Elle aurait pu me demander les circonstances de ma disparition, ce que j’avais fait ou vu durant tout ce temps, si j’avais été seul ou accompagné, mais le ‘pourquoi’ relevait de la cause, d’une décision sous-jacente qui au final, ne dépendait pas de moi. « Je ne sais pas. » Ma réponse fut donc brève et totalement en désaccord avec l’idée qu’elle avait dû se faire depuis tout ce temps. Sans doute la décevait-elle par son imprécision. Moi-même, j’avais honte de ne pouvoir lui en dire davantage. « Sache seulement que je ne l’ai pas voulu. » A nuancer du verbe ‘consentir’. Non, je n’ai pas voulu agir comme je l’avais fait, j’avais consenti, ce qui sous-entendait l’obligation d’agir. « Je n’ai aucune excuse et je ne te demande pas de me pardonner parce que je n’y arrive pas moi-même. Je sais que ça ne change rien à ce qui s’est passé, mais…je n’avais pas le choix, même si je le regrette. » soupirai-je en croisant son regard. Dans le mien, quoique triste à en mourir, on pouvait y lire une sincérité dont je ne me départais d’ailleurs pour ainsi dire jamais. « Je sais Kirby. Je ne pensais que ça se passerait comme ça. Que tu me retrouverais par terre et que … » Tu doives le vivre seul. A vrai dire, l’organisation pour laquelle j’avais travaillé m’avait donné peu de renseignements sur la façon dont j’allais devoir disparaître. Il m’avait parlé d’une maladie qui m’aurait contrainte à me tenir éloigné quelques temps, et qui sans alarmer mes proches, les inciteraient à se tenir éloignés et à ne pas s’en faire parce que je leur aurais donné des nouvelles de l’hôpital dans lequel j’aurai été interné, régulièrement. La mort, ce n’était pas de moi. Jamais je n’aurais accepté une telle éventualité, et elle le savait parfaitement. Ce pour quoi j’avais été tout autant surpris que Kirby lorsque j’avais renversé ma tasse de thé qui s’était fracassé contre le parquet, et après avoir découvert vingt quatre heures plus tard où je me trouvais, et ce qui s’était passé. Ce pour quoi je n’avais pu m’empêcher d’écraser mon poing dans la figure de l’un des membres de l’organisation sur le moment. D’ordinaire, je suis un homme pacifique et altruiste. Prenez-moi pour un imbécile après m’avoir promis la Lune, et je change du tout au tout. Déjà prêt à enlacer la jeune femme que je sentais au  bord de la crise de nerfs, je n’eus pas le temps de faire un geste que ses sourcils se froncèrent tandis que ses doigts écartaient doucement un pan de ma chemise. « Je…ce n’est rien. Ce n’est rien du tout. » Mentir, encore. Au point où j’en suis. Sauf que je n’avais pas envie qu’elle m’en veuille plus encore. Même si au final, je n’avais pas le droit ni forcément le courage de lui parler de la mésaventure qui avait entraîné ces bleus. « Je vais bien. » C’est ça l’important, non ?! Pourquoi revenir sur un passé qui risquerait de nous faire souffrir tous les deux ? Au final, je n’avais rien pu ajouter de plus. D’une, parce que je ne me voyais pas faire le long récit de ce cauchemar à ma petite amie alors qu’elle était déjà stressée et que moi-même, j’étais trop conscient des conséquences pour la mettre en danger par mes dires, de deux, parce que William venait d’entrer en trombe dans le salon, en me fusillant du regard. Qu’avaient-ils bien pu se dire, Kenzo et lui, dans la cuisine ? Peu de choses au final, mon neveu n’était pas réellement au courant des détails de toute cette affaire. «  Je pense que tu nous dois des explications à tous. Comment je le sais ? Kenzo ne sait pas garder sa langue. Ou plutôt, il est incapable de trouver un mensonge valable pour te protéger. » Cherchait-il à me faire peur ? Sachant que Kenzo n’était pas aussi bavard – quoique – ou au courant qu’il le disait, j’en déduis qu’il voulait me piéger. Prêcher le faux pour obtenir la vérité. Me retournant vers mon frère, je fronce à mon tour les sourcils, plus inquiet qu’autre chose. Certes, tous les deux, ainsi que Joe, nous allons devoir avoir une conversation, mais pas devant Kirby, ou Aengus, ou même Kenzo. Ces choses-là sont d’ordre privé, voire familiale. Ce pourquoi je tins ma langue, jusqu’à l’intervention brutale de mon neveu qui me fit écarquiller les yeux et me lever du canapé, conscient de la colère légitime de  l’étudiant. « T'es vraiment qu'un sale égoïste... » En l’accusant délibérément, alors qu’il ne savait rien de ce qui s’était passé, qu’il n’imaginait pas un seul instant du calvaire qu’avait enduré son fils, William venait à la fois de le contrarier, mais pire : de le blesser. Ce n’était qu’un enfant, au fond. Comme Benedikt l’était pour Joe, même s’il mûrissait de jour en jour. Kenzo n’avait pas connu son père et il essayait autant que faire se peut de se rapprocher de William depuis le jour où j’en avais fait allusion. Hélas, William n’avait pas mon tempérament, ni celui de notre mère. Il était patient, certes, mais encore trop peu habitué à son rôle de parent pour ne pas faire d’erreurs dans son parcours. Tant et si bien que les efforts entrepris par son fils pour se rapprocher de lui, il ne les voyait pas encore. Ou trop peu pour agir autrement que par ses bonnes vieilles habitudes de célibataire sans enfant. Sans responsabilités. « Kenzo, poussin….calme-toi… William n’a pas voulu dire que… » Mes paroles étaient vaines, sans saveur, puisque le garçon ne m’écoutait plus. Concentré dans sa douleur rageuse, il accablait de plus en plus les épaules de son père, le cœur gros et la voix tremblante. « Kenzo, ne dis pas ça, c’est faux ! KENZO ATTENDS !! » Trop tard. De toutes façons, dans l’état dans lequel il se trouvait, je ne pense pas que j’aurai pu le raisonner. Une pièce rapportée. Ses mots m’avaient touché, en plein cœur. Non, tu n’es pas une pièce rapportée. Je l’avais toujours considéré comme mon fils, d’une certaine manière, et je n’autoriserais personne à le traiter de la sorte. S’il savait à quel point il ressemblait à son père … Père qui soit dit en passant venait de prendre une douche gratuite de la part de Kirby. Je baisse les yeux, sachant que la sentence n’allait pas tarder. Soit William me détesterait comme Nick, soit il s’en irait. Dans les deux cas, mes explications tomberaient définitivement à l’eau. Je savais que je ne serais ni écouté, ni compris. « William, je sais que tu es en colère, mais ce n’est pas une raison pour te disputer avec Kenzo, tu ne sais pas ce qu’il a vécu … par ma faute. Et je le regrette, tu n’as pas idée à quel point, mais ça ne sert à rien de le prendre en porte à faux parce qu’il n’y est vraiment pour rien. » Je ne m’étais pas rendu compte tout de suite que je parlais dans le vide, pour tout dire. Quelques minutes de silence ont fini par me faire comprendre que quelque chose n’allait pas. Et le coup de coude de William, le regard assassin qu’il me lança à l’instant précis où il comprit que j’avais au final, conscience d’avoir mis ma famille dans une sale position en disparaissant, le claquement violent d’une porte qui se referme, ne firent que confirmer mon hypothèse. Comme Nick, il m’en voulait terriblement. Les épaules basses, les mâchoires serrées, j’avais beau me dire que je méritais amplement ce qui était en train de m’arriver, mes proches qui me tournaient le dos les uns après les autres, je n’en étais moins meurtri pour autant. Cependant, j’avais fait le choix du silence, plutôt que de leur présenter une version qui risquait d’en décevoir ou de rebuter plus d’un. J’assumerai jusqu’au bout. Je jette un dernier regard sur la porte, conscient que j’aurai désormais de gros efforts à faire si je voulais revoir un jour mon frère – parce que si je comptais sur lui pour faire le premier pas, quoique ce ne soit pas à lui de le faire dans le cas présent, je pouvais toujours attendre la saint glin-glin – avant de m’en retourner vers Kirby et Aengus, les seules qui jusqu’à présent, ne m’avaient pas rejeté. On dit que les femmes ont une empathie bien distincte que nous autres mâles. Pour cette fois au moins, je ne peux qu’approuver le principe.

© code de boo. gif de tumblr.




FIN DU TOPIC.

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