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Dead or alive ? I choose dead - Alaina

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MessageSujet: Dead or alive ? I choose dead - Alaina Dead or alive ? I choose dead - Alaina  EmptySam 30 Nov - 3:40

À vrai dire, il ne sait plus trop comment et pourquoi en est-il arrivé là. Toutefois, le résultat reste le même, il est à moitié écraser contre le comptoir du bar où il se trouve, un énième verre à la main. Il n’a aucune idée de ce qu’il se retrouve à l’intérieur, mais le barman ne cesse de le renflouer. Après tout, c’est toujours bien docile les mecs aussi torchés que notre cher Jesse ici présent. Il a le regard vitreux, embrumé par tous les verres qu’il vient de s’enfiler depuis le début de la soirée. Cela fait combien de temps qu’il est ici, à vrai dire ? Il n’en a aucune idée et ne cherche même pas à le savoir. Sous ses larges sourires du mec qui va bien dans le meilleur des mondes se cache quelque chose de plus sombre, de plus torturé. Quelque chose qui le ramène indéniablement à son adolescence, aux dures années qu’il a dut traverser avec une force qu’il ne se connaissait pas. Il s’étonne même d’être encore en vie aujourd’hui, après sa dépression, sa tentative de suicide ratée et ses crises qui se font de moins en moins fréquentes mais qui sont toujours bien là. Souvent, il y a Wren pour le calmer, pour le ramener à l’ordre et lui éviter de faire une grosse connerie. Ah, il ne serait pas grand-chose sans lui pour le soutenir et le supporter dans ses moments de crise qu’il noie dans trop d’alcool. Toutefois, bien qu’il l’apprécie réellement et qu’il tient à cette amitié qui est là depuis quatre ans maintenant, il ne veut pas l’importuner en outre mesure. Il est un grand garçon, un adulte qui se veut responsable. Il faudrait qu’il soit capable de se gérer lui-même et d’éviter de devoir dépendre de son meilleur ami lorsqu’il sent la crise de nerfs monter, lorsqu’il sent qu’il perd les pédales.

Après encore quelque verres, le voilà qu’il commence à devenir agressif, un peu plus arrogant qui plus est. Monsieur a toujours eu l’alcool mauvais. Déjà que suite à l’école secondaire, il est devenu plus agressif avec des tendances violentes, l’alcool semble mettre en avant ces deux traits de sa personnalité. Un inopportun vint s’installer à côté du Heathcliff, qui avait déjà l’air grognon. Il ignorait ce que cet inopportun lui voulait, mais il préférait être seul. Ou encore avec l’un de ses rares amis. Les rares qu’il avait encore, pour tout dire. Mais pas avec cet inconnu dont sa seule présence l’emmerdait. Il posa toutefois ses prunelles sombres sur lui, l’air à moitié hagard. Il avait franchement trop bu, c’était mauvais pour lui. Il lui offrit un verre. Le Lambda grimaça. Il lui faisait quoi, là ? Jesse était bien, seul, à moitié conscient contre le comptoir. Le richissime Heathcliff accepta cependant le verre, plus ou moins conscient de ce qui se déroulait autour de lui. Pour que finalement, l’autre lui demande ce qu’il faisait seul. Après tout, il y avait des tas de filles ici présentes, pourquoi ne sautait-il pas sur l’occasion ? Sûrement parce qu’il était ici pour boire jusqu’à en faire exploser son foi et jusqu’à oublier son propre nom. Puis un éclair de lucidité éclaira l’esprit embrouillé de l’étudiant alors que l’autre lui demandait si ce n’était parce qu’il chassait quelque chose d’autre. Horreur. Une mine franchement dégoutée se peignit sur son visage alors qu’il se levait précipitamment, titubant sur ses deux jambes. « Dégage de mon chemin. Maintenant. » Son regard est peu avenant et il ne manquerait plus qu’il sorte de ses gonds. L’inconnu ne semblait pas de cet avis et sembla même insister. Ce fut naturel. Son poing s’abattit sur la mâchoire de l’autre avec une force surprenante compte tenu de son état d’ébriété avancé. « Tu m’adresses encore une fois la parole et je te jure que ce n’est pas l’alcool qui te ferait perdre conscience » siffla-t-il, l’air mauvais. Homophobe jusqu’aux os, il fini par quitter le bar, titubant, sans grand équilibre sur ses deux jambes. Il avait franchement l’air pathétique, se déplaçant ainsi. Dire que d’habitude, les Heathcliff se doivent d’avoir de la classe. Bon, d’accord, tu étais vêtu d’un jeans hors de prix et d’un polo d’une grande marque, mais tout de même, l’alcool qui filtrait dans ton sang et ce manque de jugement dont tu avais fait preuve pouvait entacher ton image. Que papa paierait aussitôt pour éviter tout scandale. S’en était presque trop facile que de tout camoufler avec l’argent du paternel.

Dehors, il faisait sombre. Jesse s’appuya contre le mur du bar, fixant l’horizon. Il s’avança un peu plus loin, quitter l’entrée où d’autres continuaient d’entrer ou de sortir. Finalement, un haut le cœur le pris. À savoir si c’était sa rencontre avec l’autre homose… Hom… L’autre pédale qui venait de lui donner envie de gerber ou si c’était la quantité monstrueuse d’alcool qu’il avait ingurgité. Il se laissa glisser contre le mur, serrant son poing, cherchant à savoir s’il s’était blessé au passage. Il essayait surtout, du mieux qu’il le pouvait, de calmer son tempérament violent et agressif. Chose qu’il gardait depuis l’adolescence, depuis tout ce qu’il avait vécu avant son passage à l’hôpital. Jusqu’à ce qu’il se forge le masque du connard que tous connaissent aujourd’hui. Tous ou presque. Sauf ses quelques rares amis, avec qui il sait se montrer sympathique. Autrement, c’est l’arrogant et fier Heathcliff, celui qui reste les autres d’un air supérieur. Fermant les yeux, un douloureux mal de tête commençant à le saisir, il soupira. En les ouvrants de nouveau, son regard tomba sur une silhouette qu’il connaissait. Une belle petite rousse. Il grommela quelque chose d’inintelligible, les yeux à moitié ouverts. Cette fille, il ne l’aimait pas. Elle avait été témoin d’un acte dont il est peu fier. En changeant d’école, il avait intégré la même que la jeune demoiselle. Et c’est celle-ci, en se trouvant au mauvais – ou bon, selon les avis – endroit au mauvais moment. C’est aussi elle qui a empêché Jesse d’achever le pauvre mec – qui était bien trop efféminé, pour information – qui était à assommé au sol, à moitié mort. Ce n’était pas tant ça qui le dérangeait, en réalité. C’était surtout qu’elle savait quelque chose qu’il préférait enterrer. Personne – ou presque – à Berkeley ne savait pour son passer tourmenter, pour ses excès de violence et pour son côté terriblement agressif. Personne – ou presque, encore une fois – ne savait pour sa dépression, l’humiliation constante qu’il a vécue et pour sa tentative de suicide ratée. Mais elle, elle savait des choses qu’il ne voulait pas qu’ils refassent surfaces. Toujours avachi sur le sol, il leva finalement ses prunelles foncées sur elle, croisant son regard. « Tu peux disposer hein. Je ne suis pas en exposition. » Il allait mal, ce qui se faisait sentir dans sa voix. Ses prunelles aussi reflétaient les tourments qui ne lâchaient pas prises et l’harcelaient. Un sourire ironique apparut sur ses lèvres alors qu’un rire sarcastique franchit celles-ci. « Vas-y, c’est l’occasion de te moquer de moi et de te venger, si jamais c’est ce que tu cherches. » Il avait surtout conscient d’être terriblement pathétique, ainsi écroulé sur le sol, le dos contre le mur froid d’un bâtiment, complètement torché, l’haleine empestant l’alcool et le regard assombri par la boisson. Pathétique le Heathcliff.
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MessageSujet: Re: Dead or alive ? I choose dead - Alaina Dead or alive ? I choose dead - Alaina  EmptyMar 10 Déc - 5:59




Dead or alive? I choose dead

jesse+alaina. Alaina avait espéré passer une soirée tranquille en compagnie de quelques amis – boire quelques verres, se changer les idées, peut-être même parvenir à oublier tous les problèmes auxquels elle avait dû faire face ces derniers temps. Le moral de la rouquine n’était pas au beau fixe ces derniers temps, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle avait bien besoin d’une distraction lorsqu’elle n’était pas prise par ses études ou par les aléas de sa vie privée. Et dans ce genre de situations, la solution parfaite était toujours une tournée des bars en bonne compagnie, à l’aboutissement plus ou moins alcoolisé. En réalité, au plus elle buvait, au mieux elle se sentait – même si ce n’était pas la solution la plus raisonnable et qu’elle regrettait systématiquement chaque lendemain de veille, quand elle se réveillait avec une gueule de bois carabinée et avec la constatation qu’elle était totalement incapable de faire quoi que ce soit de plus productif que ronfler dans son lit jusqu’à ce que tombe la nuit suivante.

Mais ce soir, il apparut bien vite que les festivités allaient tourner court et qu’elle n’aurait même pas l’occasion de boire à sa soif. Car au bout de trop courtes minutes, elle reconnut un visage qu’elle avait espéré ne plus jamais recroiser. Le jeune homme qui se tenait à l’autre bout de la salle en très charmante compagnie faisait en effet partie du top trois des personnes que Lanie s’était promis d’éviter comme la peste jusqu’à ce qu’elle soit apaisée – c’est-à-dire jamais, compte tenu de la rancune excessive de la demoiselle. Elle était parvenue à ne pas croiser son chemin pendant bien longtemps, mais il semblait bien que ce soir, le destin en avait décidé autrement. Une boule se forma instantanément dans le creux du ventre de la Gamma alors qu’elle observait Lenny Camden-Fitzgerald, son ex-petit ami, flirter ouvertement avec une blonde que Lanie n’avait encore jamais vue auparavant. Bien que cela fît déjà près de huit mois qu’ils avaient rompu, Lanie eut l’impression de passer sous une douche froide. Immédiatement, toute la souffrance que lui avait infligée Lenny lui revint à l’esprit, ainsi que le souvenir de toutes les semaines de souffrance qu’elle avait traversée suite à leur rupture. Considérablement refroidie, Lanie ne tarda pas à ressentir un profond agacement qui la poussa à abréger sa soirée. Elle s’excusa auprès de ses amis sans pour autant leur fournir d’explication précise, prit ses affaires et quitta l’établissement, priant pour que Lenny ne l’ait pas vue – de toute façon, il avait l’air bien trop occupé pour s’intéresser à la population du bar.

Alaina était donc d’une humeur massacrante lorsqu’elle se retrouva dehors et n’aspirait plus qu’à une chose : grimper le plus vite possible dans son lit douillet et dormir, avec l’espoir faible que le visage de son ancien petit ami ne surgisse pas dans ses rêves. Elle amorça donc quelques pas en direction de sa voiture, garée un peu plus loin, lorsque son regard fut attiré par une silhouette non loin d’elle. Elle fronça les sourcils sans pour autant s’arrêter, posant ses prunelles bleues sur l’individu affalé à quelques mètres d’elle. Lorsqu’elle arriva à sa hauteur, elle constata que lui aussi la regardait, et pas avec un regard des plus amènes. Ce ne fut que lorsqu’il prit la parole d’un air mauvais qu’elle le reconnut – pour son plus grand malheur. Car si Lanie pensait déjà passer un mauvais quart d’heure, c’était sans compter le fait qu’elle tomberait quelques instants plus tard sur l’une des personnes qu’elle exécrait le plus à San Francisco. Car le jeune homme assis près d’elle et qui venait de lui signifier qu’elle ferait mieux de poursuivre sa route n’était autre que Jesse Heathcliff, autrement dit un petit crétin qui, à deux reprises déjà, avait recouru à l’agressivité, pour ne pas dire la violence, pour l’intimider. Alaina avait horreur de ce genre de personnes et il était donc évident qu’elle ne portait pas Jesse en très haute estime. La rouquine toisa froidement son interlocuteur en arquant un sourcil, avant de laisser échapper un : « Pardon ? » des plus glacials. Le jeune homme poursuivit toutefois sur une toute autre lancée, et sa suggestion laissa Alaina pantois pendant quelques instants. Impatiente de nature, et considérablement plus irritable que d’habitude à cause de la tournure massacrante qu’avait prise sa soirée, Lanie ne fut pas encline à faire le moindre effort et elle ne tarda pas à répliquer : « Non, merci. Tu m’excuseras, j’ai mieux à faire. » Elle maintint pendant quelques secondes supplémentaires son regard posé sur Jesse, avant de détourner les yeux, pressée de s’en aller. Elle ne prit pas la peine de lui souhaiter une bonne soirée ou toute autre banalité du genre, dans la mesure où celle-ci n’aurait pas comporté une once de sincérité. Tout ce qu’elle voulait, c’était partir le plus vite possible. Elle ne s’était même pas interrogée sur l’état pour le moins inhabituel de Jesse, qui avait la réputation d’être tirée à quatre épingles, et qui se trouvait maintenant affalé comme l’un ou l’autre clochard, empestant l’alcool et balbutiant des propos qui ne lui étaient pas habituels. Bien sûr, elle avait remarqué tout cela. Mais elle avait choisi de ne pas s’y intéresser.

Elle s’apprêta donc à poursuivre sa route lorsqu’elle remarqua que non loin d’eux se tenaient quatre ou cinq types à l’air peu avenant – le genre de personnes que l’on préférait ne pas croiser seul dans les rues une fois la nuit tombée. Et quand bien même Lanie faisait tout pour être aussi indifférente que possible, elle ne put s’empêcher de constater que Jesse, avec ses vêtements griffés et son état d’ébriété pour le moins inquiétant, risquait de prendre cher s’il restait affalé là sans personne pour le tirer d’affaire. Et si la rouquine n’agit pas immédiatement, ce n’était en aucun cas parce qu’elle avait besoin de réfléchir – elle sut à l’instant ce qu’elle finirait par faire – mais bien parce que la perspective de ce qui l’attendait ne l’enthousiasmait nullement. Malgré cela, au bout de quelques instants, elle rebroussa chemin jusqu’à se retrouver à nouveau face à Jesse, qui n’avait pas bougé d’un poil. « Allez, lève-toi, je te conduis chez toi. » Elle ne prit même pas la peine d’expliquer ce soudain élan de bonté, désireuse de maintenir leurs interactions au strict minimum. Au plus vite tout cela serait terminé, au mieux elle se porterait. Elle hésita un instant puis lui tendit une main pour l’aider à se relever. En silence, elle le guida jusqu’à sa voiture, lui ouvrit même la portière, avant de s’installer derrière le volant. Elle prit la direction du campus, devinant qu’en digne membre des Deltas, il devait habiter sur le site de l’université. Décidée à ne pas ouvrir la bouche de tout le trajet, elle se mura dans un silence et seules ses jointures blanchies par la tension trahissaient ses pensées. Heureusement pour elle, le trajet fut court et elle ne tarda pas à s’arrêter devant l’imposante résidence où habitait Jesse. Elle coupa le moteur et, constatant que Jesse ne bougeait pas, finit par tourner la tête vers lui. « Voilà, c’est tout naturel, me remercie pas. T’as tes clés ? », demanda-t-elle presque à contrecœur, soudain envahie d’un très mauvais pressentiment. Car il ne manquerait plus qu’il les ait perdues, ou oubliées… Et c’était une hypothèse à ne pas exclure compte tenu de l’état dans lequel était Jesse.
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MessageSujet: Re: Dead or alive ? I choose dead - Alaina Dead or alive ? I choose dead - Alaina  EmptyMer 18 Déc - 2:18

Il a mal à la tête, mal au cœur. Il se sent nauséeux. Rapidement, il se retrouve assis à même le sol, le regard embrumé par son excès d’alcool. Il ne sait plus trop ce qu’il fait là, pourquoi est-ce qu’il a froid. Mais surtout, pourquoi est-ce qu’il se sent vide, comme s’il n’arriverait jamais à être heureux. Il se déteste, le Jesse. Oh oui, il se déteste. Toute cette rage et cette haine qu’il déverse sur les autres, c’est vers lui-même qu’elles sont destinées. C’est le type d’homme terriblement mal dans sa peau, incapable de s’assumer. Il est de ceux qui préfèrent se mentir, revêtir un masque pour mieux vivre. Il ne fait pas que mentir aux autres, oh non. Il est la première victime de ses mensonges éhontés, qu’il en vient même à croire lui-même. Les yeux à demi-clos, il tente d’oublier les tambours qui se jouent de lui, dans sa tête. Fermant les yeux, il soupire bruyamment, comme si cela allait être en mesure de changer quoique ce soit. Le jeune homme est en mal de vivre. Sa vie ne mène nulle part, il va droit dans un cul de sac. Le pire, c’est qu’il le sait, il en a parfaitement conscience. Rouvrant les yeux, il distingue une silhouette dans la pénombre. Une rousse portant le doux nom d’Alaina. À vrai dire, cette fille, il est physiquement incapable de la supporter. Elle sait des choses sur lui, des choses qu’il préférerait oubliées et enterrées. Elle a été témoin de chose dont l’américain n’est pas particulièrement fier, des choses qu’il… Non, en fait, il ne regrette pas d’avoir envoyé ce mec à l’hôpital, pas plus qu’il regrette d’avoir menacer la gamma pour qu’elle garde le silence. Ils l’ont cherché. Ils se sont simplement retrouver au mauvais endroit au mauvais moment. Cette colère qu’il a déversé sur l’inconnu, quelques années plus tôt, toute cette rancœur contenue, elle était destinée à l’univers en entier pour avoir fait de son adolescence quelque chose de misérable. Il ne garde pas de joyeux souvenirs de son adolescence, où il a dut passer au travers de dures réalités et, surtout, endurer l’intimidation et l’humiliation quotidienne. Sous ce masque arrogant de fils à papa confiant se cacher un homme brisé, un homme qui craint faire face à la vie. Un homme qui fuit la réalité parce qu’il a terriblement peur que celle-ci le rattrape.

Le regard un brin hagard, il prononce quelques paroles à l’attention de la demoiselle, n’étant pas lui-même sur de ce qu’il lui racontait. Finalement, celle-ci poursuit sa route sans se soucier en outre mesure de lui, ce qui n’est pas plus mal en fait. Après tout, plus loin elle se trouve de lui et mieux il se porte. Il tente de sortir son téléphone de la poche de son manteau avec quelques gestes gauches et maladroits. Il pourrait toujours tenter de rejoindre le Rosenbach, il sait que celui-ci en viendrait à rappliquer immédiatement. Toutefois, il ne veut pas l’importuner plus qu’il ne le fait déjà. Il est pathétique, comme meilleur ami. Il dépend complètement et totalement de Wren, alors qu’il ne peut même pas lui rendre la pareille. Pour être en mesure de faire une telle chose, il faudrait déjà qu’il puisse se gérer et se supporter lui-même, tout seul, comme l’adulte qu’il devrait être. Chose dont il est incapable, dans l’actuelle situation. Il remarqua cependant la silhouette de la rousse revenir vers lui. « C’est quoi, tu ne peux plus te passer de moi ? Serais-tu devenue masochiste avec le temps ? » railla-t-il, un sourire mauvais sur les lèvres. La dévisageant, il ne sut quoi répondre, pour tout dire. Elle allait le ramener chez lui ? Avait-elle tant besoin d’améliorer son karma pour s’abaisser à l’aider lui, celui qui lui avait causé tords et misères ? Regardant sa main avec un air de dédain, il préfère prendre appuie sur le mur pour se mettre sur ses deux jambes. Il s’avança donc avec précaution, menaçant de se retrouver contre le sol en quelques instants. Après tout, il titube sur ses deux jambes, assommé par l’alcool qu’il avait prit et par le mal de tête qui venait faire des siennes. Il monte dans la voiture d’Alaina, ne pipant mot. Après tout, il n’allait tout de même pas prendre la peine de la remercier, il aurait très bien pu appeler un taxi ou quelque chose du type. Ne pas déranger son meilleur en cette sombre soirée, c’était son mot d’ordre. Il l’avait fait trop de fois et risquait de le faire encore dans l’avenir. Il s’appuie contre la fenêtre, fermant les yeux. Il préférait encore broyer du noir que de regarder le décor défilant sous ses yeux. Autrement, il aurait sûrement été malade, sentant encore la nausée qui menaçait de pointer le bout de son nez.

« Je n’avais pas l’intention de te remercier » qu’il grommelle, avec toute la sympathie dont il peut faire preuve. Il ne faut pas trop en demander à quelqu’un comme lui, arrogant, fier et surtout détestable. S’il n’avait pas été chez les Delta, il aurait très bien pu être un Epsilon. Ce qu’il lui manquait, c’était peut-être l’ambition. Sa vie ne mène à rien, toute aussi inutile qu’il l’est lui-même. Il n’a pas de désir d’étude particulière, sachant que sa place est déjà toute faite à la tête de la multinationale de son charmant paternel. Sinon, il aurait peut-être pu être Gamma. Quoique… Jamais de la vie, en y repensant bien. Se retrouver dans la même confrérie que Pavel – il a envie de gerber ne serais-ce qu’en entendant ce nom – Alaina et Aengus. Hors de question. Soudainement, les paroles de la rousse se font un chemin dans son esprit. « Mes clés ? » demanda-t-il, réalisant soudainement qu’elles n’étaient pas dans les poches de son manteau Armani. Et puis, il n’était pas comme ces filles, à toujours mettre tout dans un sac à main qu’il pourrait trimballer n’importe où. Soudainement, ayant l’air encore plus hagard que précédemment, il entreprend de chercher une, deux, trois et quatre fois dans les poches de son manteau, toujours sans succès. Sur ce trousseau qui est désormais introuvable se trouvait aussi ses quatre clés de voiture – pourquoi se contenter que d’une seule voiture de luxe ? – celle de chez lui, celle de sa chambre dans la résidence des Delta et aussi celle de sa moto – après tout, quatre voitures ce n’est sûrement pas assez pour quelqu’un comme lui -. Cela l’emmerderait réellement que d’avoir perdu le tout. Peut-être que le trousseau se trouvait dans la chambre qu’il partageait avec Seth, peut-être que… « Non, je n’ai pas mes clés » réalisa-t-il après avoir cherché six fois de suites dans les mêmes poches, râlant à chaque fois alors que le résultat refusait de changer. Comme si ses clés auraient pu apparaître comme par magie. Il fronce les sourcils, plutôt mécontent, soudainement. « C’est toi qui m’a fait les poches, hein ? Les roturières dans ton genre, toutes les mêmes, à tenter d'abuser de ceux qui leur sont supérieurs. » Il cracherait presque au visage de la rousse, alors que son regard s’assombri. La conclusion est hâtive, mais il ne faut surtout pas oublier qu’il a l’alcool mauvais, le Heathcliff. Pire encore, qu’il n’est jamais coupable de rien.
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MessageSujet: Re: Dead or alive ? I choose dead - Alaina Dead or alive ? I choose dead - Alaina  EmptyLun 23 Déc - 5:14




Dead or alive? I choose dead

jesse+alaina. L’espace d’un instant – bien plus qu’un instant, en fait – Alaina eut l’impression qu’elle allait se cogner la tête de toutes ses forces contre son volant, ou encore mieux, fracasser celle de Jesse sur le tableau de bord. Ce n’était pas l’envie qui manquait, tant les paroles de celui-ci l’énervaient. Ce petit con arrogant et imbus de lui-même ferait mieux de prêter un peu plus attention à ses propos ou elle finirait par exécuter les actes qui la tentaient tellement. Mais elle parvint, difficilement, à s’exhorter au calme, inspirant profondément. Toutefois, l’affront que représentait chaque nouvelle phrase prononcée par Jesse finit bien vite par être insupportable pour la rouquine, qui peinait à en croire ses oreilles. C’est bien simple : elle n’en revenait pas. Elle n’en revenait pas de tant d’ingratitude, de grossièreté et d’irrespect. Lorsqu’il affirma grossièrement ne pas jamais avoir escompté la remercier, Alaina se rendit compte qu’elle n’en était même pas surprise, mais l’annonce n’en fut pas plus agréable. « J’aurais dû m’y attendre, venant de ta part. » répliqua-t-elle sur un ton glacial, ses mains fermement agrippées au volant afin d’éviter qu’elles ne finissent par percuter le visage arrogant de Jesse. Elle priait toutes les instances supérieures auxquelles elle ne croyait pourtant pas dans l’espoir de le voir déguerpir, et vite. Après tout, ils étaient devant chez lui, il n’y avait aucune raison qu’il ne parte pas – ce n’était pas comme s’ils allaient s’éterniser en adieux déchirants et dégoulinants d’amour. Cette simple image arracha à Lanie une grimace de dégoût. Mais il apparut bien vite que, comme toujours, la suite des événements n’allait guère tourner en sa faveur. Car au plus elle attendait – impatiemment – pendant que Jesse fouillait ses poches à la recherche des clés, au plus le mauvais pressentiment qu’elle n’était pas au bout de ses peines grandissait. Et le verdict, désormais peu surprenant, finit par sonner, arrachant à Lanie un soupir exaspéré qu’elle ne tenta même pas de réprimer. Mais l’accusation qu’il proféra ensuite fut sans aucun doute le pompon. Alaina refusa d’en croire ses oreilles, et mit quelques secondes à réaliser ce qu’il avait bel et bien osé lui dire. Son visage trahit une expression aussi scandalisée qu’incrédule lorsqu’elle le tourna vers Jesse, littéralement estomaquée par tant de toupet et de grossièreté. Elle fut momentanément à court de mots face à l’énormité de ce que venait de dire Jesse. Finalement, ce fut avec un sarcasme aussi mordant que cassant qu’elle finit par répliquer, après s’être fait violence pour ne pas résoudre ce conflit par un coup de poing sur le nez : « Oui, Jesse, bien sûr, j’ai volé tes clés, puis je t’ai ramené chez toi et j’ai attiré ton attention sur ces mêmes clés pour être sûre que tu te rendes compte que tu ne les as plus. C’est parfaitement logique. » Elle poussa un nouveau soupir, les nerfs à vif, et marmonna ensuite : « Pauvre con. »

Bon, il fallait qu’elle réfléchisse, et vite, afin de trouver une solution autre qu’un homicide sanglant. Maintenant péniblement un calme précaire, Lanie prit soin de ne plus regarder Jesse pour leur bien à tous les deux. Bien sûr, elle pouvait le larguer sur la pelouse et le laisser se débrouiller pour rentrer dans son pavillon en réveillant les trois quarts de la confrérie, se les mettant par la même occasion à dos pour les semaines à venir. L’idée était plus que tentante, et lui apporterait sans aucun doute une large satisfaction. Mais Lanie avait l’impression, voire la certitude, que dans l’état où il se trouvait, Jesse serait encore capable de se perdre sur le trajet jusqu’à la maison des Delta, et finirait par dormir sur la pelouse. Cette idée non plus n’était pas sans charme, mais la conscience d’Alaina l’empêcha bien vite d’envisager sérieusement cette alternative. Bien entendu, Jesse ne méritait rien de mieux que de moisir dehors, mais Lanie avait la conscience bien trop morale pour abandonner quiconque, même quelqu’un qu’elle haïssait aussi cordialement que Jesse, sans être sûre que tout se passerait bien pour lui. Ce fut donc après avoir poussé un nouveau soupir, témoin du peu d’enthousiasme qui l’animait à la perspective de la fin de sa soirée, qu’Alaina finit par prendre à nouveau la parole : « Bon, on va chez moi. Au moins, on est sûrs que tu resteras pas dehors. Et si t’es pas content, tu peux aller te faire voir, ça m’intéresse pas. T’es pas en état de négocier. » Toujours au comble de l’agacement, elle démarra le moteur et parcourut rapidement la courte distance qui séparait le pavillon des Delta de celui des Gamma. Les lumières chez les rebelles étaient encore allumées derrière bon nombre de fenêtres, signe que pas mal des membres de la confrérie étaient encore en train de s’adonner à des activités probablement peu recommandables. Lanie coupa le moteur et sortit de la voiture, tapant du pied devant celle-ci en attendant que Jesse daigne faire de même. Lorsqu’il finit par se retrouver à sa hauteur, elle enclencha le mouvement en direction de la somptueuse résidence, s’assurant une ou deux fois qu’il la suivait bien. Lorsqu’ils arrivèrent devant la grande double porte, Alaina intima à voix basse à Jesse : « Dépêche-toi et pas un bruit dans les couloirs. Surtout, je veux que personne, personne, ne te voie ici, et encore moins avec moi. » Elle n’osait même pas imaginer comment pourraient réagir les autres Gamma en la voyant aux côtés de Jesse, en bon Delta qu’il était, et surtout compte tenu de sa réputation détestable. Et la simple idée d’être associée de quelque manière que ce fût à Jesse lui était intolérable. Elle poussa ensuite silencieusement la porte, guida Jesse jusqu’à sa chambre à l’étage, et ce ne fut que lorsqu’ils furent tous les deux à l’intérieur et que la porte fut refermée derrière eux qu’elle se détendit un minimum, soulagée de n’avoir croisé personne. Toutefois, la voilà condamnée à passer le reste de la soirée avec le Delta, dans la même pièce que lui, et cette pensée n’était en rien plus réjouissante. Sans compter le profond malaise qui commençait à s’emparer d’elle alors qu’elle se demandait comment se dérouleraient les choses – « mal » n’étant en rien une réponse suffisamment précise pour lui permettre de se faire une idée de l’ampleur de la catastrophe qui risquait bien d’avoir lieu dans un futur très proche. D’emblée, elle prit la résolution de ne surtout pas lui parler plus que le strict nécessaire. En silence, elle s’installa sur le bord de son immense lit et retira ses chaussures, ses nombreux bracelets s’entrechoquant dans un cliquetis mélodieux à chacun de ses gestes. Elle étira ensuite ses jambes en remuant les orteils, ignorant du mieux qu’elle pouvait Jesse. Mais, consciente qu’il fallait bien abréger les choses pour que tout cela soit le plus vite possible derrière leur dos, elle ne tarda pas à se relever, et fouilla quelques instants dans sa garde-robe avant d’en ressortir un t-shirt trop large pour elle à l’effigie des Beatles et un pantalon de jogging – tous deux avaient appartenu à Lennon, et une vague trace de son odeur si caractéristique trainait encore dessus. Lanie sentit son cœur se serrer, avant d’espérer que faire porter ces vêtements à Jesse aurait au moins l’avantage de détruire considérablement la symbolique et l’affection qu’elle portait à ces vêtements. Elle les lança à Jesse, commentant : « Enfile ça. Pas question que tes vêtements crados touchent mes meubles, Armani ou pas, je m’en fous. » L’émotion qui l’avait traversée quelques instants plus tôt n’était heureusement plus perceptible sur son visage. « La salle de bain est là », dit-elle en indiquant du menton une porte derrière Jesse, « et le lit fait trois places, donc il y a assez de place pour toi. Si ça te convient pas, c’est le canapé ou la moquette. » Elle ne savait pas par quel miracle de générosité elle avait donné la permission au jeune homme de venir dans son lit, mais elle se rendit bien vite compte qu’elle était tout simplement épuisée, et encline à des compromis pour le moins surréalistes si tant est qu’ils lui permettraient de réduire au maximum les accidents diplomatiques en tous genres.

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MessageSujet: Re: Dead or alive ? I choose dead - Alaina Dead or alive ? I choose dead - Alaina  EmptyDim 12 Jan - 15:09

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