Sujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Lun 23 Sep - 22:04
Je ne m’attendais pas à voir Aengus aux côtés de Kirby. Tout aussi heureux de la revoir cependant, j’estime qu’elle sera d’un grand soutien dans le cas où je n’aurai pas la faculté d’expliquer à la jeune femme ce qui s’était réellement passé durant ce long mois. En la distrayant, en l’épaulant, ou en émettant ses propres idées dans la conversation. Bref, je n’étais pas totalement seul. La main de Kirby se lève, semblable à la mienne. Deux êtres qui se cherchent et ne savent où aller. La peur de frôler un souvenir, la peur qu’il s’évapore à jamais. Aengus en revanche, fidèle à ses habitudes, avait aussitôt pris les choses en main, se plaçant à notre milieu, posant une main dans notre dos pour tenter de nous rapprocher. La réaction de Kirby, quoique tout à fait normale sur le moment, me blessa. Je ne m’étais pas attendu à ce qu’elle me pardonne aussi facilement ou qu’elle se montre tactile aussitôt qu’elle m’aurait revu. Le temps guérissait les blessures, selon la maxime. Mais j’avais une telle envie de la sentir à nouveau contre mon cœur, entre mes bras, l’embrasser comme si demain ne serait plus, que j’avais baissé les yeux, presque gêné par ce contact qui me fut refusé. Quant au moment où Aengus jugea bon de me lécher la joue, je fis au mieux pour ne pas paraître complètement effaré par son geste. Il s’agissait d’Aengus. Un autre aurait immédiatement pris une gifle ou une remarque bien sentie. Mais elle, pouvait pratiquement tout se permettre. D’autant plus que, en proie au doute face à ma bien-aimée, je n’aurai pu réagir à temps, quelque soit le geste. « Je…non…non, je ne suis pas mort. » Lui dire de se taire ? Qu’elle se couvrait de ridicule ? Peut-être que ses paroles auront le bon effet de nous aider à nous détendre, Kirby et moi. En attendant, la laissant faire comme bon lui semblait, je n’avais pas même entendu la dernière phrase qu’elle avait prononcé, trop occupé à dévisager Kirby et à attendre ne serait-ce qu’un regard de sa part, je suis enfin soulagé lorsque ses bras s’enroulent autour de mon cou. La recevant avec une extrême tendresse, je ferme les yeux pour apprécier cet instant que j’ai ardemment désiré depuis le jour de notre ‘séparation’. « Mon amour… » soufflai-je près de son oreille. Heureux certes, mais je la sentais encore trop timide, trop choquée pour m’avancer trop loin dans mes avances. Aussi, je ne l’embrassais encore, malgré l’envie tortueuse, me contentant de mes mains caressant son dos de tout son long, la serrant de temps à autres plus fortement contre moi. Les larmes qu’elle versa alors fut un véritable supplice. Je culpabilisais, forcément. Tout avait été de ma faute. Ce n’avait pas été un choix de partir, cependant elle n’en avait jamais eu vent. « Kirby…chérie…Ne pleure pas… ne pleure plus… je suis là… » Des paroles réconfortantes qui venaient trop tard, après ce qu’elle avait dû traverser. Enfin, lorsque ses lèvres effleurèrent les miennes, je pris sur moi de ne pas lui arracher un nouveau baiser. « Toi aussi tu m’as manqué… » murmurai-je en caressant sa joue mouillée. « Viens…viens, rentrons à l’intérieur… » Je la sentais fébrile, mais également profondément marquée par la nouvelle, tant et si bien que je craignais que le choc ne la rende encore plus confuse. L’aidant à s’assoir sur le canapé du salon, gardant mon bras autour de sa taille comme si la lâcher m’était absolument impossible voire insupportable, je la laissais reprendre son souffle, et ses idées, avant de porter à nouveau sa main contre mes lèvres. « Kirby, à propos de … William ? » Mes yeux s’arrondissent. Non, je ne rêve pas. Je viens d’apercevoir mon frère, immobile sur le seuil. God, il a tellement changé. La culpabilité me ronge à nouveau. Si bien que je baisse les yeux, de honte de les avoir à tous infliger un tel calvaire. Cette barbe de trois jours, ses vêtements chiffonnés, ce regard perdu, ses cheveux indisciplinés. Où est passé le frère toujours rasé de près et fièrement vêtu que je connais ? Et que fait-il ici ? Comment est-ce que … Très vite, je comprends que Kenzo n’a pas su tenir sa langue. Loin de lui en vouloir, mettant son intervention sur le compte de sa jeunesse et de l’espoir qu’il retient de me voir retrouver les miens, je lui offre un sourire triste, avant de m’en retourner à mon frère. « Je….William…je vais vous expliquer … » Et par ‘vous’, j’entendais aussi Kirby et Aengus. Il me faudrait ensuite parler aux autres. Nick, Joe, mes parents … Je ne savais même pas par où commencer. Délaissant à peine ma compagne, je me lève du fauteuil, m’avançant de quelques pas dans sa direction, avant de stopper net, par crainte de le voir fuir mon contact, comme Kirby avant lui.
Sujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Mar 24 Sep - 20:37
Pendant un mois, j'avais pleuré toutes les larmes de mon corps jours après jour à l'idée de sombrer dans une vie qui ne valait plus la peine d'être vécue, et maintenant, mes larmes ne soulignaient que cet instant qui semblait m'échapper. Le retour surprise de Noah, chose qui m'avait paru des plus inconcevable, et pourtant, il était là. Mais comment ne pas éclater en sanglots alors que les émotions se multipliaient au moindre mouvement que je pouvais faire ? Comment ne pas pleurer en repensant qu'il y a quelques minutes encore, j'aspirais à une existence des plus sombres, à n'être dés lors que l'ombre de moi-même ? Et comment ne pas pleurer alors que mon bonheur venait de m'être restitué ? Ses mains parcourant mon dos et son étreinte qui se resserrait autour de moi me firent frissonner jusqu'à la moelle avant que je ne laisse mes émotions remonter à la surface, lesquelles se déversèrent en un torrent de larmes. Je sais que je n'ai plus besoin de pleurer, mais il m'est impossible de faire marche arrière tant je suis désemparée par la situation. En moi bataillaient bon nombre d'interrogations et de sentiments contradictoires. Le chaos le plus total. Si je me croyais en pleine hallucination quelques secondes plus tôt, je savais qu'à présent, je baignais en pleine vérité, que la vie continuait son cours et que mon esprit ne me jouait aucun tour. Tout était presque comme avant, ses caresses sur ma peau, son regard dans le mien, son étreinte affectueuse. C'est à se demander si ce mois passé n'avait pas été une nuit de cauchemar. Face à mon état des plus lamentables, je me laisse entraîner à l'intérieur, y découvrant alors un Kenzo, installé sur le divan comme si de rien n'était. Je lui adresse un fin sourire alors que Noah m'entraîne à ses côtés, me laissant m'installer sans pour autant me lâcher. C'est donc dans ses bras que je me réfugie, le temps de quelques instants. Comment ça, à propos de William ? Je détourne la tête. Ah non, c'est William qui vient d'arriver et qui vient de couper mon compagnon dans sa phrase. Sans crier garde, je pose l'une de mes mains sur l'avant-bras de Kenzo, venant à y presser mes doigts autour, signe que je risque très bientôt de perdre connaissance si encore une personne venait à se pointer ici. Pas sur que le blondinet comprenne le sens exact de ce geste, mais peu importe. Non, je ne suis pas possessive, tout du moins pas avec ce Clives. Tout nous expliquer ? Non, je ne veux pas le savoir. Peu importe de quoi il s'agit, je ne suis pas prête à encaisser un nouveau choc. Lorsque Noah se lève pour s'avancer un tant soi peu vers son frère, c'est sur Kenzo que je jette mon dévolu, venant à me blottir contre lui, cherchant un peu de réconfort auprès de ce dernier. Oui parce que si je n'ai pas Noah, je prends un autre Clives en guise de compensation. « T'es là depuis longtemps ? », le questionnais-je alors brièvement. En d'autres termes, qu'est-ce que tu fous avant moi chez mon Noah ? Je séchais au passage le reste des larmes qui se trouvaient sur mon visage et cherchais Aengus du coin de l'œil. 'Gus, ramène tes fesses ici, j'ai aussi besoin de toi parce que je crois que je vais perdre connaissance d'ici quelques minutes, voir quelques secondes.
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Sujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Jeu 26 Sep - 18:39
Dead or Alive ?
Sujet commun
Mes yeux ne quittent pas une seule seconde ceux de mon petit frère. A partir de cet instant précis, plus rien n’existe autour de nous. Si j’imagine déjà la présence de Kenzo non loin de nous, à m’observer, je n’y prête pas attention. Comme je n’adresse pas non plus un regard à Kirby ainsi qu’au petit être qui semble être la sœur du héros du jeu Tombi. Non, toute mon attention n’est portée que sur une seule et même personne : Noah.
Je sens mon cœur battre la chamade lorsque je l’entends prononcer mon nom. Jamais je n’aurais pu être aussi heureux d’entendre le son de sa voix. Est-ce une illusion ? Elle paraît pourtant si réelle. Si j’ai l’impression qu’un vertige me prend subitement, il se dissipe en quelques secondes à peine alors que ma main reste posée sur la clenche de la porte d’entrée.
- Je… William… je vais vous expliquer…
A entendre le son de sa voix, quelque chose cloche. C’est comme s’il culpabilisait, comme s’il se sentait coupable. Pourquoi donc ? A l’entendre, il avait juste décidé de disparaître quelques semaines, se faisant passer pour mort. Je devais probablement délirer. Noah ne ferait jamais une chose pareille. Il devait y avoir une explication qui tenait debout. Mais en attendant, je secouais négativement la tête pour empêcher les pensées de prendre possession de mon esprit. Pour le moment, je ne désirais qu’une chose : tenir mon petit frère dans mes bras et m’assurer qu’il était bel et bien vivant.
Si Noah s’était approché de moi, il s’était finalement stoppé, un brin timide, comme s’il avait peur que je le repousse. Nous restâmes là, quelques secondes, à nous observer. Puis je pris enfin les devants en cassant la proximité entre nous d’un seul pas. Je l’attirais contre moi, mes bras autour de lui. Je le serrais fort contre moi, en proie à un profond soulagement. Les larmes ne tardèrent pas à monter jusqu’à mes yeux puis à couler le long de mes joues, alors que je plaçais mon visage contre son épaule. Oui, même William Clives a des sentiments. Ca risquait d’en choquer quelques uns. Et si en temps normal, je n’aurais jamais accepté qu’on me voie dans un état aussi pathétique, aujourd’hui, je m’en fichais. Kirby pouvait bien se moquer de moi en me voyant les larmes aux yeux, ce n’était pas mon problème. Je tenais Noah contre moi, m’assurant qu’il n’était pas qu’une illusion de la surdose médicamenteuse que je m’infligeais ces temps-ci. Son parfum parvint jusqu’à mes narines alors que je fermais les yeux. Oui, c’était bien lui.
- Putain… t’es revenu…
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Sujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Ven 27 Sep - 13:30
I AM NOT BULLETPROOF.
I'm trying not to think about all the things you did before but sometimes it all just gets to me, I can't fake it anymore.
Mais qu’est-ce qu’il venait faire ici exactement ? Se faire encore un peu plus de mal après un mois à ne pas dormir correctement en retournant les récents événements dans tous les sens en espérant trouver des réponses quant à la mort de son meilleur ami dont le corps était introuvable ? Apparemment, oui. William Clives et lui avaient décidé d’enterrer la hache de guerre avec un naturel presque inquiétant. Lucy avait félicité son compagnon pour cela mais ce dernier connaissant les raisons de cette trêve n’arrivait pas à voir les choses d’un point de vue aussi positif qu’elle. Il ne comptait plus les nuits qu’ils avaient sacrifiées pour essayer de comprendre ce qu’il s’était réellement passé, mais rien n’y avait fait. Aucune réponse ne s’était imposée à eux. Simplement le fait toujours aussi difficile à accepter : Noah n’était plus des leurs.
Garant sa voiture à quelques mètres de l’entrée du lieu où avait vécu son meilleur ami, Nick hésita longuement avant d’en sortir. A quoi bon revenir ici si ce n’était pour se faire du mal et se rappeler encore une fois ce qu’il avait perdu quelques semaines plus tôt ? Espèce d’idiot qu’il était ! Fermant sa voiture, il commença alors à s’avancer vers la maison tout en jouant nerveusement avec ses clefs dans les mains. C’est alors qu’il aperçut plusieurs véhicules garés juste devant la demeure. Que se passait-il encore ? Il ne mit pas longtemps avant de reconnaitre le véhicule de William Clives. Que faisait-il ici ? Avaient-ils eu la même envie de se remémorer les souvenirs n’appartenant dorénavant qu’à un passé des plus douloureux ? Il fallait le croire, en effet. Mais à qui pouvaient appartenir les autres voitures ? Intrigué, le criminologue accéléra le pas sans même s’en apercevoir.
Une fois arrivé jusqu’à la porte d’entrée, Clark prit une profonde inspiration, se décidant à entrer sans même prendre la peine de frapper. A quoi bon ? Cette maison serait certainement bonne à la vente d’ici quelques temps. Lucy voudrait-elle changer d’appartement pour emménager dans une maison un peu éloignée du centre ? Non. Jamais elle n’oserait lui demander cela, du moins pas au sujet de cette maison-là. Ouvrant donc doucement la porte, le criminologue entendit soudainement des voix qui ne lui étaient pas inconnues, en particulier celle de William. « Putain…t’es revenu… » Nick fit un blocage. Qui était revenu ? Un membre de leur famille ayant besoin de se rendre dans la maison d’un être aimé et perdu ? S’avançant alors de deux mètres, Nick eut enfin une vision entière du salon où il trouva ce qu’il n’aurait jamais cru pouvoir retrouver un jour.
Ses clefs lui échappèrent de la main, provoquant un bruit qui n’échappa évidemment à personne. Noah qui était dans les bras de son frère. Non. C’était parfaitement impossible. Incapable de bouger dans la seconde, Nick passa d’un regard d’incompréhension à une noirceur qu’on lui connaissait rarement. Ses yeux étaient d’un bleu tel que personne ne pouvait les imaginer passer à une telle sombreur.
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Sujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Ven 27 Sep - 14:36
J'avais froncé les sourcils lorsque mon père avait finalement décidé de revenir dans cette maison pour m'emmener chez le médecin. Comment ça, j'ai besoin de dormir ? Je me sens parfaitement bien, jusqu'à preuve du contraire. Et j'ai toute ma tête... du moins, comme d'habitude, dirons-nous. Je n'ai pas le temps de l'interroger qu'il a déjà raccroché. Il m'avait semblé capital qu'il sache que son frère était encore en vie. Avec moi. À la maison. Je garde mon oncle contre moi, dans un élan qui se veut protecteur. Traîner dans mon coin fait rarement partie de mes habitudes, sauf lors de cette fameuse veillée, je me sens donc responsable de soutenir mon oncle dans un tel moment. Et ça n'a rien à voir avec son comportement exemplaire à mon arrivée aux États-Unis : il aurait pu être un parfait inconnu que j'aurais réagi de la même manière. Soudain, on donne à la porte et c'est Kirby qui apparaît, accompagnée de cette amie étrange aux cheveux improbables qui s'était pointée à la veillée. Je reste en retrait pour les laisser se retrouver, ému et ravi de savoir qu'ils vont enfin pouvoir reprendre leur vie normale. Je décide toutefois de rester assis dans le canapé car malgré la cicatrisation et mon endurance naturelle, j'ai encore un peu de mal à être en statique sur mes jambes sans que mon genou ne fasse des siennes. Et impossible de dire ce qu'on m'a vraiment fait, je passerai ça sur un accident en faisant du sport. Cependant, quand je vois mon père qui se dresse dans l'entrée, je sens que Kirby commence à redescendre sur Terre... ou chuter à petit feu, voyez-ça comme vous le souhaitez. Je me lève et passe un bras autour de sa taille lorsque sa main se referme sur mon bras. Câlin comme à mon habitude, je lui offre une étreinte réconfortante pendant que les deux frères se retrouvent enfin. Je baisse un peu les yeux, pensif quelques instants. Est-ce que William aurait été aussi triste de me perdre et heureux de me retrouver ? Après tout, je suis une victime de cet endroit où Noah était retenu, j'ai disparu pendant quelques jours, mais impossible qu'il s'en soit rendu compte. Néanmoins, je me demande si cela aurait eu un vrai impact sur lui. Sans doute pas autant, en tout cas. On ne se connaît pas vraiment, c'est toujours à moi d'avoir l'initiative de sortir ensemble, de prendre de ses nouvelles. De parler, tout simplement. La question de Kirby me ramène à la réalité, je cligne plusieurs fois des yeux avant de retrouver mon sourire. "Non, je suis arrivé un peu après Noah, apparemment, je... Je..." Et mince, je ne sais pas mentir. Un gamin de quatre ans arriverait à me griller sans trop d'efforts. Je bombe alors un peu le torse, histoire de montrer un tant soit peu d'assurance naturelle. Mon oncle m'a interdit de dire la vérité. "Je suis venu voir si le chat avait à manger et là, j'ai vu Noah." Voilà, ça c'est simple, ça tient la route et si ça pouvait ne pas soulever de questions, ce serait bien. "On va s'asseoir, sinon tu vas tourner de l'œil." Je la guide jusqu'au canapé pour l'y faire asseoir en gardant toujours un bras autour de sa taille, puis de ses épaules lorsque nous sommes installés. "Tu veux boire quelque chose ?"
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Sujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Sam 28 Sep - 17:51
Délaissant brièvement ma petite-mie pour me concentrer sur mon grand frère qui n’en revenait toujours pas de ma présence ici, je craignais qu’au fond, la révélation de l’histoire dans son entièreté n’en vienne à le choquer, voire à ce qu’il me tourne le dos. Il aurait évidemment de bonnes raisons, et je ne pourrais lui en vouloir pour sa réaction. Sauf que le choix ne m’avait pas foncièrement appartenu. Si j’avais disparu pendant ce long mois, c’était uniquement pour protéger ma famille de cette organisation dont je ne savais rien. J’estime que mon choix était donc justifié, bien que je me doute que tous n’allait pas l’entendre de cette façon. En outre, je n’ai pas envie, ni la force d’ailleurs, de me disputer avec William ou avec quiconque aujourd’hui. Je l’admets, j’ai besoin d’être entouré, et de me retrouver auprès des miens. Sans forcément devoir m’expliquer, mais savoir que je suis bel et bien rentré de cet enfer. Ce fut la raison pour laquelle, lorsque William avait franchi ce dernier pas qui nous séparait encore l’un de l’autre, un soupir de soulagement s’échappa de mes lèvres entrouvertes, tandis que je fermai les yeux, le cœur gros. Ses larmes eurent raison des miennes qui se mirent à leur tour à prendre possession de mes joues, jusqu’à échouer sur son épaule. Il avait toujours eu quelques centimètres de plus que moi. Passant une main dans son dos, le caressant tout doucement pour soulager sa peine alors que la mienne était aussi grande, je n’avais pas remarqué ce changement de comportement. Du William sérieux et sévère, il s’était mué en une boule de larmes fragile, qui avait besoin de réconfort. Au fond, j’estimais que je lui devais bien ça. Etre présent, et le soutenir malgré nos années d’écart, bien que je sois le cadet de notre fratrie. « Oui, je suis là… je suis là… » soupirai-je en déposant un ultime baiser dans son cou. Ce contact physique, même s’il est bref, me redonnait la force qu’il me manquait. Sa chaleur se combinait à la mienne pour m’asseoir sur mes positions. Il fallait que nous parlions. Aujourd’hui ou demain, mais je serais dorénavant plus à même de répondre à ses interrogations. Soudain, il y eut ce bruit. Un fracas sur le carrelage du salon, un bruit métallique qui me fit sursauter malgré moi. Devant le seuil, se tenait maintenant Nick, aussi éberlué que s’il était dans un rêve. Nick, mon meilleur ami. Mes yeux se posèrent sur lui, immobile, en retrait et perdu. Tous auraient cet air sur le visage. Tous allaient me demander des comptes. Lui plus que tout autre parce que nous partagions tout. Des secrets, il n’y en avait pas entre nous ou alors uniquement pendant une durée déterminée et pour des raisons tellement privées qu’elles en sont même intimes. Parce qu’il était criminologue ensuite, et que peut-être son orgueil avait été touché de ne pas m’avoir su retrouver. Nick, que je sentais à l’heure actuelle, en passe de hurler sa colère à qui veut bien l’entendre. « Nicky… » murmurai-je pour moi-même en me détachant progressivement de mon frère pour m’avancer vers le criminologue. J'étais à la fois heureux de le retrouver, et triste de le voir dans un tel état. Aussi piteux que William. Les traits aussi émaciés et l'air d'un homme qui ne sait plus trop où il en est.
Sujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Sam 28 Sep - 18:24
DON'T LET GO IT'S SUCH A WONDERFUL LIFE.
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Comment avait-il pu lui faire une chose pareille ? A lui, Nick, son meilleur ami. Voilà des semaines qu’il pleurait un homme qui le prenait en réalité pour le dernier des abrutis en se faisant passer pour mort. Avalant difficilement sa salive, le criminologue commença à serrer les poings, si bien que sa main droite dans laquelle se trouvaient ses clefs de voiture ne tarda pas à lui faire mal, ces fameuses clefs lui rentrant justement dans la peau sous la pression. Mieux valait-il encore cela plutôt qu’il ne lui saute à la gorge pour le tuer de ses propres mains pour s’assurer qu’il serait cette fois-ci bel et bien mort et enterré. Une telle rage ne l’avait pas envahie depuis des années. Il n’avait pas haït quelqu’un aussi fort depuis des lustres. Non, tout ceci devait être un mauvais rêve, ni plus ni moins. Il ne pouvait en être autrement. Noah ne lui aurait tout simplement jamais fait une chose pareille. C’était impossible. C’était impensable. « Bugger. » Murmura-t-il dans son meilleur anglais britannique avant de tourner les talons, bien décidé à quitter les lieux aussi vite que possible. La simple vision de cet homme qu’il avait pleuré jours et nuits lui étant dorénavant insupportable. Comment avait-on pu le prendre pour un con de la sorte ? Le dégoût le prit soudainement, rapidement suivi par une brutale envie de vomir. Mais étant suffisamment fort – ou du moins le croyant – Nick tâcha de calmer l’intérieur de lui-même tout en continuant de marcher. Il devait impérativement rejoindre sa voiture et partir d’ici. Ne plus jamais revenir. Ne plus jamais le revoir. Le croire mort. Le penser mort. C’était encore ce qu’il y avait de mieux après ce qu’il venait de voir. Son meilleur ami lui avait menti. Pire encore ; il s’était fait passer pour mort. Et s’il y avait bien une chose à ne pas faire à Nick Clark, c’était bien cela. Et Noah le savait mieux que quiconque – après Lucy, bien-sûr.
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Sujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Sam 28 Sep - 19:31
Bon et bien pas de câlin pour elle alors. Kenzo s’assit dans le fauteuil zieutant la scène derrière elle. Peut-être que tout ça l’avait fatigué. Les émotions sont parfois pire que le plus pénible des marathons. Ma foi, elle pouvait effectivement s’apparenter au cochon envahisseur d’île, puisque le jeu Tombi arrive sur le plateau. Cet univers, cette maison, ce n’était pas son environnement, pas sa place. Dans son monde, la solitude n’a rien de désagréable et dans un haussement d’épaule, elle reprit son petit rythme de vie. Un téléphone collé à l’oreille lui rappela de proposer un brevet pour le greffer à la tempe. Elle s’éclipsa un moment, dehors, seule. Un peu d’air calmerait les battements précipités de son cœur et les tremblements de ses mains. Jusqu’à présent, elle avait réussi à tout contrôler, de la moindre petite contrariété à des colères sans nom. Aujourd’hui, elle angoissait. Une étape à franchir rapidement et qu’Aengus parvint à maitriser en comptant lentement jusqu’à dix. Beneditk de contacté et elle revient, trouvant un Kenzo attaché à Kirby, un type bizarre et un autre étrange bonhomme sur le seuil de la porte. Tant de monde d’un coup, lui demanda une seconde d’arrêt et une profonde inspiration. Calme, respiration, maitrise du rythme cardiaque. Personne n’allait lui sauter dessus pour la tuer. Elle ne garantissait pas la réciproque.
« Tu as l’air fatigué, toi aussi. » Déclara-t-elle à Kenzo, un peu plus sèchement qu’elle ne l’aurait voulue. Nan mais oh! Il avait qu'à dire que Kirby était moche! Elle ne lui permettait pas! Elle retînt une réplique cinglante pour le bien de tous. A vrai dire, elle ne pouvait pas dire à ce garçon qu’elle était possessive, jalouse et ronchon lorsque quelqu’un s’approchait trop de son amie. Aengus avait prêté attention à Kirby durant tout ce temps. Ce parvenu se dressait là, prenant la place qu’elle essayait difficilement de regagner. Son cœur s’emballa un peu plus vite lorsqu’elle le vit s’éloigner avec Kirby, en direction du canapé. Il l’éloignait d’elle, en prime ! Tombeur du dimanche pensa Aengus. Le genre d’homme à ne pas perdre la main, même dans ces circonstances. La gamma était mauvaise, comme souvent dernièrement, mais uniquement dans son esprit. A l’extérieur, elle brillait toujours. ‘Gus avait appris à éviter les éclats négatifs pour les sublimer en attentions, plaisanteries et sourires sincères. On obtenait tellement plus en étant sympathique. De plus, il restait impossible de posséder les autres, n’est-ce pas ? Prenant sur elle pour éviter de cogner Kenzo, elle se bloqua dans une réflexion ultra optimiste. Le regard tomba sur Kirby pour s'accroupir à sa hauteur et poser ses mains sur les siennes. Son pouce frotta doucement le dos de ses mains. Ca irait ?
« C'est mieux si tu ne tombes pas dans les pommes. Je sais pas ce qu'il faut faire dans ce cas là. Et si quelqu'un te touche, je vais être obligé de le mordre. Hors de question qu'on te tripote et puis même si tu portes très bien la bosse, c'est plus à la mode depuis quelques semaines. »
Bon, d'accord c'était pas drôle mais il fallait lui occuper la tête pour l'aider à se remettre un peu. Chacun sa méthode. Aengus préférait celle là. Finalement, elle préféra se bouger. Après tout, même si elle était jalouse à en crever, elle ne pouvait oublier que Kenzo devait aussi être retourner. Elle s'adoucit autant de possible.
« Vous voulez boire quoi ? J’ai des barres céréales dans mon sac sinon. Et puis surtout, le principal, c’est de bien respirer. Comme ca, là, on gonfle, puis on souffle. »
Autant se rendre utile plutôt que de sourire et pétiller au milieu d’un monde étrangement morose. De plus, elle s’occuperait les mains et la bouche qui rêvaient de bouffer Kenzo pour l’éloigner de Kirby. Sûre qu’il ne serait même pas bon à manger saignant. Et puis, quand il aurait son verre dans les mains, il sera forcé de ne plus tripoter son amie. Mais, au bruit de clefs à la porte d’entrée, le regard se redressa, juste derrière William et Noah. Aussitôt, elle reculait d’un pas en remarquant Nick. Ce type la faisait flipper. Son regard semblait aussi effrayant qu’un tueur ou… un tueur assoiffé de sang. Sans plus attendre, les babines frémirent et le regard se plissa. Voilà, Aengus passait en version chien garde prête à bouffer le premier qui approcherait trop près. Il y avait trop d’informations d’un seul coup, pour elle. Ah bah il était reparti.
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Sujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Sam 28 Sep - 21:32
Le chat. Deux mots qui me firent hausser un sourcil, comme si Kenzo avait une quelconque affection pour ce matou et vice versa. Le Delta avait toujours eu des plans des plus farfelus pour faire passer la mort de Socrate comme un accident, cause perdue puisque l'animal menait le combat et n'allait pas tarder à mettre le fils de William au tapis. J'avais déjà pensé à emmener Socrate chez James au début, afin de pouvoir mieux prendre soin de ce dernier, sauf que l'amener jusqu'à la demeure de mon demi-frère serait le jeter tout droit dans la gueule du loup. Louna aurait fait de l'animal son nouveau jouet et je n'aurais pas donné vingt minutes à la bête avant de faire une tentative de suicide. Mais je ne dis rien, au contraire. À l'instant précis, je me concentre du mieux que je le peux pour ne pas m'évanouir. Je ne dors presque pas, je mange à peine et je suis droguée à un certain nombre de comprimés depuis un mois maintenant, et le retour de Noah me paraissant presque improbable, je ne réalisais pas vraiment ce qui était en train de se produire, autant dire que s'était de mon droit de tourner de l'œil si je le désirais. La remarque cinglante d'Aengus me fit faire volte face, m'interrompant dans mon observation des frères Clives juste avant que Kenzo ne prenne les devants pour m'inciter à m'asseoir. Pourquoi donc ce ton si... sec ? Une chose était sure, personne n'aurait besoin de me ramasser à la petite cuillère, tout du moins, pour le moment, qui sait ce qui se passera avant la fin de la journée. Toute rancœur envers William s'était envolée dés lors que je l'avais vu au cours de la veillée, le visage blafard, les traits tirés, et aujourd'hui encore, la donne n'avait aucunement changé, bien que je n'aie eu aucun contact avec ce dernier. Je me dois de détourner la tête pour ne pas pleurer face aux retrouvailles des deux frères. « Non, merci, ça ira. » Je ne peux rien avaler, pas même un verre d'eau, la gorge nouée. Doucement, j'avais déposé ma tête contre son épaule alors qu'Aengus venait à s'accroupir devant moi, pressant mes mains dans les siennes. Plait-il ? Était-ce une blague ou un avertissement ? Aucune idée et malgré tout, je lui adressais un mince sourire, tout en hochant négativement de la tête. Boire et manger, trop peu pour moi. Le tout risquerait de ressortir dans la seconde. « Tout va bien, ne t'inquiètes pas. » Ce qui n'est absolument pas le cas, il n'y a qu'à entendre ma voix tremblotante qui menace de se briser à tout instant. Sur ses conseils, je pris une grande inspiration pour venir souffler juste après. Oui Kirby, c'est comme ça qu'on respire, et non pas en retenant son souffle la moitié du temps. Adressez-vous à mon cœur, c'est lui qui a quelques ratés et qui m'empêche d'agir normalement. Un bruit de clefs un peu plus loin me fit redresser la tête vers... Nick ? Bah, ça va là, on entre ici comme dans un moulin ou quoi ? Non pas que je ne comptais pas le prévenir, bien au contraire, mais laissez-moi le temps de digérer la nouvelle avant de la crier sur tous les toits. Quoi que, l'égoïste que je suis au fond, aurait préféré avoir Noah pour elle seule, mais non, je n'avais pas le droit de le priver des siens, d'avertir ces derniers du retour de mon compagnon. Instinctivement, j'attrape le bras d'Aengus avant de la forcer à s'asseoir également à mes côtés, apercevant Clark qui quittait les lieux. Je reste convaincue que sans la présence de mon amie, j'aurais agi de la même manière que le criminologue, et encore, j'aurais pris mes jambes à mon cou bien plus vite que ce dernier.
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