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Dead or Alive || SUJET COMMUN

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MessageSujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Dead or Alive || SUJET COMMUN - Page 3 EmptySam 21 Sep - 15:38



Loin d’en vouloir à son père pour son ton abrupt, Beni se contenta de baisser la tête pour le laisser passer, croisant au passage celui de Logan comme s’ils se comprenaient mutuellement. Pendant ce temps, à la cuisine, la mère de Noah était en pleine discussion avec Kirby. Discussion étant un bien grand mot, à dire vrai, puisque la madone s’était presque réfugiée près des placards, le temps d’effacer les larmes qui roulaient toujours et encore le long de ses joues froides, avant de prendre la parole. « Non. » répondit-elle au départ, avant de cligner les yeux et d’esquisser un faible sourire. « Non, merci. » Les deux femmes semblent se jauger. C’est à savoir qui va aborder le sujet qui les éloigne la première. « Mademoiselle Blank… » L’aînée se lance, les poings serrés et les lèvres pincées. On ne peut douter au vu de son visage tendu, que ce n’est pas chose facile pour elle de s’adresser à quiconque en de pareilles circonstances. Comme Noah, lorsque Catherine avait du chagrin, elle demandait à être seule, afin de ne pas être confrontée au regard de ceux qui l’entourent. Mais comme lui, elle ne refusait jamais l’affection qu’on lui prodiguait dans ces moments-là. Contradictoires, ils l’étaient tous les deux. « J’ai toujours voulu le meilleur partie pour mes fils, que ce soit pour William ou pour … » Elle déglutit, en baissant les yeux subitement. Non, elle n’y arriverait pas. Plus jamais elle ne pourrait prononcer le prénom de son fils sans ressentir la douleur qu’une mère ressent après avoir perdu son enfant. « …et c’est aussi valable pour mes deux filles, d’ailleurs. » Filles qui étaient arrivées les dernières. Jane, la plus jeune, s’était faite remarquée en courant se réfugier dans les bras de son père en pleurant à chaudes larmes sans pouvoir s’arrêter, et Danaë, n’avait pas dit un mot depuis le début. Ni ‘bonjour’, ni ‘au revoir’, c’est à se demander si la jeune femme avait une langue. Enfin, vu ce qu’elle devait vivre aujourd’hui, personne n’irait lui en vouloir pour son non respect des règles de politesse. « Il est… du devoir de tous parents, de protéger ses enfants, même contre des opportunistes, des pervers ou d’autres individus qui n’ont d’êtres humains et de conscience que l’appellation. » Faisait-elle référence à Kirby ? Si tel était le cas, l’on pouvait dire qu’elle ne mâchait pas ses mots pour cracher son venin. « Lorsqu’il était petit, mon… mon fils était un garçon très charmeur. Il a toujours eu le don de séduire n’importe qui, hommes ou femmes, petits ou adultes. J’ai longtemps pensé que sa qualité l’aiderait à se faire des amis dans la vie. A avoir une belle vie parce qu’il serait aimé de tous. Au final, il lui est arrivé de se tromper dans ses ménages, ne serait-ce que parce qu’il a toujours été d’une gentillesse à fendre le cœur. » S’approchant de la jeune femme, elle la fixe alors pendant plusieurs secondes, avant de prendre ses mains entre ses doigts, et d’esquisser un nouveau sourire, les lèvres tremblantes. Il n’en fallait pas plus pour qu’elle se mette à nouveau à sangloter, et de tenter de contenir son chagrin par des pauses régulières à chaque phrase. « Je vous ai toujours apprécié, mademoiselle Blank. Même si je n’ai rien dit, même si j’ai prétendu le contraire par des insinuations, croyez bien que ma volonté n’était pas de vous blesser ou que vous croyiez que je ne vous considérais pas à votre juste valeur. Vous êtes une femme ravissante, intelligente et qui a su offrir à mon fils toute l’affection dont il avait besoin. Et je sais qu’il… vous aurait rendue très heureuse. » ajouta t-elle tandis que son cœur loupait un battement. Le futur, parce que le passé est mort et que le présent n’est plus. « Si j’ai agi comme une marâtre, ma chère, c’est uniquement parce qu’après la mort de son épouse, il n’a plus jamais été le même. Emilie, vous en a-t-il déjà parlé ? » Noah ne lui avait jamais parlé des confidences qu’il avait faites à Kirby, de sa vie passée. Elle estimait qu’en ce jour, la jeune femme avait le droit de savoir ce pourquoi elle s’était montrée aussi attentive, voire étouffante quant à la vie privée de son fils cadet. « Elle a été son épouse pendant près de 6 ans. Ils se sont mariés très jeunes, et à l’époque, mon mari et moi, ainsi que les parents d’Emilie, n’approuvions pas ce mariage pour cette même raison. Pourtant, je me suis rapidement aperçue du bonheur dans lequel ils nageaient, même si… il avait décidé, pour éviter les scènes entre nos deux familles, de s’installer avec sa femme en France. Je ne l’ai pas revu pendant des années, bien qu’il nous envoyait toujours une petite carte, lui ou Joe, pour s’assurer que nous nous portons à merveille et nous donner de leurs nouvelles à tous les deux. » Sa main se pose doucement sur l’épaule de Kirby, la pressant avec la tendresse qu’une mère aurait pour son enfant. « Après le décès de cette chère Emilie et des années après qu’il est souhaité la rejoindre … » Nul besoin de se montrer explicite, Kirby avait sûrement compris ce qu’elle voulait dire par ‘tenter de la rejoindre’. « …nous ne savions plus quoi faire …Patrick et moi avons prié chaque soir, nous avons supplié le ciel que notre enfant n’endure pas à nouveau le malheur de perdre un être cher. Nous craignions qu’il ne finisse par devenir aigri ou… de le perdre pour de bon, cette fois. Il y eut cette ‘Sydney’ qui… » Elle ferme les yeux, les narines retroussées et une profonde mine de dégoût sur les traits, comme si rien que le fait d’en parler provoquait en elle des montées de haine incontrôlables. « …jusqu’à ce qu’il ne vous présente, vous. » Sa main libère son épaule, pour caresser sa joue. Sa voix est devenue entre temps, plus douce, affectueuse, et son sourire quoique triste était d’une sincérité touchante. « Je savais qu’il serait heureux, à vos côtés, mademoiselle. Parce que vous êtes forte, sans être vulgaire, parce que vous saviez d’avance que je ne saurais vous séparer, parce que vous avez tenu bon, malgré mes piques, parce que ….je ne l’avais pas vu aussi heureux depuis… » Son sourire se dissipe et elle se retient de pleurer, à nouveau. Le corbillard vient d’arriver. La discussion touche à sa fin. « Je vous demande pardon pour le mal que j’ai pu vous causer. Et je … je suis…désolée que votre… bonheur eut été d’aussi courte durée…Kirby, ma chérie, je suis désolée… » répéta la matriarche en la serrant fort contre son cœur, versant de nouvelles larmes, avant de finir par embrasser sa tempe du bout des lèvres. « Vous ferez toujours partie de notre famille. Et je… j’aimerai beaucoup, si ce n’est pas trop vous demander… que vous me parliez un peu plus de …vous. De tous les deux. » termina t-il d’une voix tremblante alors que son mari était venue la chercher pour retourner au salon. Patrick Clives, droit comme un I, blême mais digne, qui ne montrerait son chagrin à personne jusqu’à être complètement seul, enfermé à double tours, une bouteille d’alcool posée en évidence sur son bureau.

De mon côté, je me retenais à grandes peines de ne pas faire d’esclandre malgré ce que je venais de découvrir. Il n’en fallait hélas pas plus pour que Joe ne le découvre à son tour, et que les esprits ne s’échauffent. Immobile devant les hommes en noir, et laissant même William se défouler sur l’un d’entre eux, Nick essaie pourtant de le retenir tandis que je prends partie d’aller chercher ma sœur, afin de lui éviter un nouveau choc. « Que se passe t-il ici ? William, qu’est-ce que tu fais ? » La voix de Patrick, brève et rauque résonna à travers le salon. « Willy ?  » renifla sa mère en passant sa main sur son bras en cherchant à comprendre ce qui n’allait pas. « Kirby, viens, il vaut mieux…que tu sortes, le temps que ce soit réglé… » J’avais mal choisi mes mots, je le reconnais. Mais je ne savais pas quoi dire d’autre pour la convaincre d’évacuer les lieux.

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MessageSujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Dead or Alive || SUJET COMMUN - Page 3 EmptySam 21 Sep - 19:32


Sa main autant que sa voix furent rapidement devancée par celles de Joe. Pas un sursaut, juste un regard qui se redresse, du cercueil vers l’homme en question. Jamais, elle ne l’avait vu si proche d’elle. Un instant, elle resta stoïque sans oser soulever le couvercle, de peur de le froisser. Pourtant, ce fut lui, qui exécuta l’acte. Le buste se pencha en avant, tout doucement pour entrevoir un truc étrange. Est-ce que la mort rétrécissait les gens ? Non. Alors qu’elle pivotait pour aller voir Kirby tout s’activa bien vite. Les esprits s’échauffèrent. Un grand homme se précipita sur l’un des hommes des pompes funèbres et Aengus se faufila hors de cette potentielle mêlée. Autant aller voir Kirby. Après tout, elle était là pour elle et Benedikt avait sa famille et sa copine pour l’aider. Un détail avait été omis par la gamma et lorsque James passa sous son nez pour entrainer Kirby à l’écart, Aengus se demanda un moment s’il était prudent de la laisser ainsi. Aussi, elle redressa le nez avant de rester plantée là. Il était évident que Kirby avait deviné le problème. Les propos de William, les questions de Nick… il faudrait être stupide, ou trop loin pour comprendre. D’ici, Aengus supposa que James venait d’expliquer la situation à son amie. Que personne ne fasse de scandale alors que Kirby était déjà bien fragile, à moins que Kirby, elle-même n’en fasse un. Inspirant, Aengus approcha de James et Kirby. Après tout, James avait fait les préparations pour cette petite réunion, aussi désastreuse soit elle. Il ne pouvait se défiler à présent et laisser les autres éponger les ennuis. C’était probablement lui qui avait parlé aux pompes funèbres pour apporter le corps ici. Dans son petit esprit rose, James était responsable de la soirée, de la situation et il avait échoué quelque part.

« As-tu besoin de quelque chose, Kirby ? Un peu d’air peut être ? » Demanda doucement Aengus en désignant le lac par la fenêtre avant de prendre le bras de Kirby.

La situation devait être oppressante ici et il était hors de question d’aller prés du lac, mais… le message était passé non ?

Son regard abouti sur Cailin, une femme blonde au regard plissé par la réflexion. Elle ne semblait nullement souhaiter retenir William, Nick ou Joe. Au contraire, elle détourna son attention. Trop de monde sur cette affaire, nul besoin d’en rajouter. William avait déjà son père et Nick sur le dos. Elle se contenta de tourner la tête vers Kenzo, qui se tordait le cou avec curiosité ou inquiétude, difficile à cerner à cette distance. Qu’importe, les choses se déroulaient étrangement, ici. Sans savoir comment devait réellement se comporter une famille, la présence de Kenzo sonnait bizarrement. Pas de geste de la part des grands parents vers le petit fils. Un détail qui avait intrigué la blonde. Aussi, elle s’avança vers lui. Cailin restait une femme particulièrement tactile. La main passa donc sur le bras de bras de Kenzo pour serrer doucement. Le regard scruta un moment son visage pour tenter de déduire son niveau de fatigue.

« Est-ce que ca va aller ? »

Sans savoir s’il avait compris la situation ou s’il était encore dans le flou, elle préférait rester dans les banalités. Est-ce qu’il avait besoin d’espace ? De s’assoir ? De boire un verre ? De prendre l’air ? Oui, les premières approches restaient complexes. Peut être que Lucy serait plus douée qu'elle à ce sujet.
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MessageSujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Dead or Alive || SUJET COMMUN - Page 3 EmptyDim 22 Sep - 12:03




A la veillée, alors que les esprits avaient fini par s'échauffer en quête de réponses suite à la disparition du corps de Noah Clives, chacun était retourné chez lui, avec sûrement à l'esprit, l'image d'un cercueil vide de sens. Qu'était-il advenu du cadavre ? Pourquoi personne n'avait de réponse ? Pourquoi le médecin qui avait prévenu à Kirby que son compagnon était décédé ne figurait pas dans la liste du personnel de l'hôpital ? Nul ne savait. Nul n'avait besoin de savoir. Un mois passa, sans qu'aucune question ne soit résolue. Peut-être certains ont-ils cherché à découvrir la vérité, peut-être même à se venger d'une mort qu'ils considérait comme brutale et injuste. Quand les autres doivent essayer de faire leur deuil sans y parvenir. Le corps disparu, comment être sûrs de ce qu'on a vu ? Que la réalité est bien celle que l'on croit ? L'espoir fait vivre, dit-on. Mais à quelle vie aspire t-on après avoir vu la mort d'aussi près ? Je ne savais que répondre.




UN MOIS PLUS TARD
M'extirpant de l'arrière du taxi qui venait de me reconduire chez moi, je tenais fermement le poignet de mon neveu, par peur que quelqu'un ne l'entraîne à nouveau dans les abysses. La porte ouverte, une boule de poils se jeta brusquement contre mon torse sans que je m'y attende, me faisant immédiatement reculer. « Socrate ! Oui, toi aussi tu m'as manqué... » Oui, mon chat m’avait manqué, et alors ? Ce n’était pas qu’un animal, c’était le chat le plus fidèle et le plus paresseux qui existe sur Terre. Il avait maigri, lui aussi. Qui a dit que les animaux n’avaient pas de chagrin ? Je puis vous prouver le contraire, vous en seriez surpris. « Fais comme chez toi. » Laissant entrer Kenzo, je restai quant à moi immobile devant la porte d’entrée, à caresser mon félin qui n’en finissait plus de ronronner. Dans ma mémoire, la maison n’avait jamais été aussi belle qu’aujourd’hui. Je remarque immédiatement que le ménage a été fait. Sans doute Kirby qui devait passer de temps à autre. Lorsque l’on fait son deuil, l’on a souvent besoin de retourner sur le lit où la personne … la cuisine. Je fais quelques pas dans sa direction et me remémore cette tasse qui avait changé mon existence. La dernière tasse de thé, avant que je ne sombre dans un état proche de la mort. Mon cœur, si faible alors, avait dû cesser de battre aux yeux de ma bien-aimée. Il n’avait en revanche fallu qu’un peu d’adrénaline pour que mes ‘médecins’ ne me réaniment, quelques heures plus tard. « Je…j’ai besoin d’un bain. Je reviens, excuse-moi. » Sans un regard en arrière, je me dirige vers la salle de bain. Là, je me débarrasse de mes vêtements, ma montre, mes chaussures. Je les brûlerais. J’ai besoin d’oublier. Le corps ruisselant sous la douche, l’eau froide me remet les idées en place. Je me sens si sale. Dans le miroir qui surplombe le lavabo, je retrace le sillon de chaque parcelle de peau encore marquée par du marron, du bleu ou du mauve. Bravo, agent 0, vous avez bien fait votre travail. Les paupières closes, je me défends de pleurer malgré l’affront et la douleur. Non, je ne parle pas de la douleur physique mais bien psychologique. Je ne l’oublierai jamais, elle. Plus tard, en quittant la salle d’eau, je m’installe immédiatement à la cuisine pour préparer quelque chose à manger. Pour Kenzo. Et hors de question qu’il refuse. Il a besoin de protéines, de lipides, de quelque chose de comestible autre que ce qu’on nous a servi à la base. En plus, cuisiner m’a toujours détendu. « Je…il faut que…je dois absolument lui parler. » Même si ce n’est que pour entendre sa voix. Même si elle me raccrochera au nez parce que je n’aurai pas réussi à ouvrir la bouche, même si elle penserait à une mauvaise farce, il fallait que je l’entende. Elle m’avait tellement manqué. Ils m’avaient tous manqué. Mais elle, plus particulièrement. Je m’étais rendu compte, après ce que je venais de vivre, de l’importance d’une famille. Que tout pouvait finir du jour au lendemain. Une simple molécule, un virus pouvait tout changer. Je le savais, naturellement, auparavant. Médecin, je voyais des morts tous les jours. Mais pas comme ça. Pas dans de telles propensions, des circonstances aussi tragiques que des familles séparées pour le bien de la science.

« …Kirby… » murmurai-je à l’autre bout du fil après plusieurs minutes à l’entendre crier ‘Allo’, comme s’il avait s’agit d’une plaisanterie de très mauvais goût. Que dire ? Croyait-elle aux fantômes ? Je ne voulais pas qu’elle se sente mal par ma faute. Ni qu’elle pense à un ancien message arrivé par erreur. « …Kirby, je suis désolé… » Et c’est tout ? Je ne pouvais pas en parler au téléphone. Ca faisait trop mal. Elle me semblait avoir duré une éternité. Notre séparation. « Je suis…à la maison. » finis-je par ajouter du bout de la langue, les yeux baissés, honteux d’un tel aveu. Revenir chez soi, comme une fleur, après avoir disparu pendant un mois. Qu’allait-elle penser de moi ? « Kirby ? » Elle avait raccroché. Etait-elle fâchée ? Peut-être ne m’avait-elle pas cru. Las et plus esseulé que jamais, j’ai alors raccroché le combiné pour aller m’installer dans le canapé du salon. Les yeux grands ouverts, les lèvres closes, le cœur en morceaux. Si Kirby refusait même de me parler alors … quel espoir y avait-il que je reconquiers le cœur de ma propre famille ?

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MessageSujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Dead or Alive || SUJET COMMUN - Page 3 EmptyDim 22 Sep - 14:15



Quand nous sortons du taxi, je m'appuie un peu sur la prise que Noah exerce sur mon poignet car à cause de ce virus qui s'est violemment attaqué au cartilage de mon genou, l'opération me fait un peu boiter depuis lors. On m'a certifié que cela passerait tant que je continuais à faire de l'exercice, rien n'handicaperait ma mobilité. A vrai dire, ce qui m'inquiète, c'est cette énorme cicatrice qui barre mon genou. D'accord, cinq centimètres, ça parait peu pour la majeure partie des gens, mais quand on s'apprête à faire du mannequinat, c'est un détail qui peut vous fusiller une carrière avant même d'avoir commencé. Même si je ne compte pas en faire mon métier, ceci me permettrait d'avoir un pied dans la mode, il est donc hors de question que je laisse ça dans cet état. Dès lundi, j'appelle une clinique de chirurgie esthétique. La première chose que je fis en arrivant fut d'appeler Meleya pour lui dire de ne surtout pas s'inquiéter, que je rentrerai dans la journée avec un énorme bouquet de fleurs, en plus des douze douzaines de roses que je lui ai fait parvenir par un fleuriste du centre-ville. Quoi, comment ça, c'est beaucoup ? Les filles, ça aime bien les fleurs, dans le manuel. Et Kenzo, il aime faire les choses en grand, quitte à en faire trop. Une fois à l'intérieur, Noah se fait agresser par un félin transformé en boulet de canon. Je souris et j'essaie de le caresser, dans la mesure où Socrate est devenu plus mignon avec moi depuis le départ de son maître : il se retourne et me mord la main en soufflant, les oreilles plaquées en arrière. "Aïe ! Ok, donc t'es redevenu un vrai grincheux, quoi…" Je file en cuisine pour passer mon doigt sous l'eau claire, conscient qu'il faudra à nouveau que je reprenne mes distances avec cette fichue bestiole. J'opine du chef quand Noah annonce qu'il va prendre un bain mérité, il redescend quelques minutes plus tard pour cuisiner. "Ca m'a manqué… Mmm…" remarquai-je en mangeant comme un véritable affamé. Mon père s'était déjà étonné de la manière parfois peu "éduquée" que j'avais de manger. Navré, j'ai été éduqué à la pakistanaise et à l'indienne, pas à l'anglaise. Avec les mains et une cuillère, je me débrouille presque mieux qu'avec des couverts lambda. Et je ne trouve ça en rien dégradant. Lui, si. L'assiette est finie avec dix fois moins de temps qu'il n'a mis pour la préparer, Socrate grimpe même sur la table pour donner un coup de patte dans l'assiette et me la voler pour la lécher. Tiens, la cuisine de Noah n'a pas manqué qu'à une seule personne. Je comprends alors qu'il veut parler à Kirby. C'est là que le plus dur commence. Si, pour ma part, j'ai tout pardonné à Noah – si tant est que je lui en ai voulu plus de deux ou trois secondes maximum – son retour ne sera peut-être pas aussi bien célébré par tout le monde. Je profite alors de son absence pour attraper mon téléphone portable et piquer le carnet de numéros que Noah laisse traîner près du téléphone fixe. Mon idée ? Appeler tous ceux qui sont venus à sa fausse veillée mortuaire pour leur dire de rappliquer. Le premier que j'appelle est, sans surprise, le frère du ressuscité. "Allô, William ? C'est Kenzo." Non, je ne l'appelle pas encore Papa. Enfin, ça dépend du moment. "Je suis chez Noah, il est revenu ! On est rentrés en taxi tout à l'heure et il… Non, noooon, raccroche pas !! Je plaisante pas, je te jure ! Je te le jure sur… sur… euh… Je te le jure sur la tête de Socrate !" lançai-je en regardant le chat de mon oncle, au hasard. Et au pire, c'est la tête de ce monstre incarné dans un corps de chat qui tombera. Je prends une voix on ne peut plus sérieuse, mais une voix basse pour éviter que Noah n'entende. "Allez, viens chez Noah, il faut que tu me croies. Il est là, dans le salon. Je te promets ! Tu sais bien que je ne plaisanterai pas avec ça !" Ce n'est pas lui qui me contredira, vu mon moral profondément atterré lors de la veillée. De toutes manières, il sait également que je ne sais pas mentir, alors je suis bien incapable de monter un crack pareil. Après l'avoir invité à rappliquer dare-dare, je raccroche et rejoint Noah dans le salon. Je m'assieds à côté de lui, passe un bras autour de ses épaules et lui offre un câlin réconfortant. "Elle va venir, Kirby ? Tu veux que j'aille la chercher ?" A me voir, on pourrait croire que rien ne s'est passé. Et pourtant… Disons que le sourire et la solarité positive sont des armes que j'utilise à outrance pour ne jamais laisser le moindre sentiment négatif me pousser à me morfondre. Noah est là, dans mes bras, c'est tout ce qui importe.
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MessageSujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Dead or Alive || SUJET COMMUN - Page 3 EmptyDim 22 Sep - 15:31

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Allongée sur le lit d'Aengus situé dans la confrérie des Gamma, je fixais le plafond à l'aide d'un regard des plus vides. Un mois s'était écoulé depuis cette... veillée, ou peu importe comment on appelait cette cérémonie au cours de laquelle on vous faisait une blague de mauvais goût en vous apportant le corps d'un autre mort. Aengus a été mon soutien pendant ce long mois et pas un seul instant la jeune femme ne m'a laissé tomber, malgré les nombreuses crises que j'ai pu lui offrir. Que voulez-vous, j'ai perdu mon compagnon, il est de mon droit de passer de la pleurnicheuse à la salope de service avec qui je veux. Je suis navrée de faire endurer tout cela à la Gamma, mais en retour, je suis présente pour elle depuis son accident d'il y a quelque temps et je m'assure à mon tour que tout va bien pour cette dernière. Au moins une chose qui ne changerait pas, le fait de m'occuper d'autrui avant ma propre personne. Heureusement qu'elle prenait soin de moi en contrepartie, c'est pour cela que j'étais encore debout à l'heure actuelle. Je n'étais présente dans sa chambre que depuis cinq minutes à peine, sans lui avoir glissé un seul mot, préférant sa présence à toute parole. Je n'ai pas envie de parler, pas pour le moment, je veux juste arrêter de pleurer ne serrait-ce qu'un tout petit jour, mais apparemment, ce n'est pas au programme de cette journée. Mon portable sonne dans la poche de mon jean délavé et je m'en empare, prête à raccrocher jusqu'à ce que... Noah. Je me redresse d'un bond. « Je reviens. », lançais-je à l'attention d'Aengus avant de me précipiter dans la salle de bains, fermant la porte derrière moi et collant mon portable à mon oreille après avoir décroché. « Allo ? » Le premier d'une longue série alors que je hurlais presque à mon interlocuteur. Mais qu'est-ce qu'il m'arrive ? Encore un mauvais rêve ? Une nouvelle hallucination ? Ou pure vérité ? « Putain de bordel de merde, mais vous êtes qui ?! » Ma voix était déglinguée après avoir hurlé pendant quelques instants et à présent, j'étais en larmes, attendant à ce que l'abruti de service qui se trouvait de l'autre côté du combiné vienne à me répondre. « ...Kirby... » Non, c'est comme dans mes cauchemars, comme lorsque je suis prise à ses hallucinations où j'entends la voix de Noah s'adresser à moi. C'est lui, je le sais. Mon cœur s'est arrêté de battre et je ne peux retenir mes pleurs. Je finis par raccrocher en prenant ma tête entre mes mains. Je deviens folle et la situation ne peut plus durer. Les médicaments que je prends ne semblent pas m'aider, bien au contraire, je me demande même s'ils ne sont pas responsables de mon état actuel. Je suis restée cinq bonnes minutes, assise contre la porte de la salle de bains, avant d'en ressortir, les yeux plus rougis que jamais, faisant face à une Aengus qui ne semblait pas comprendre la situation. « Je... Il faut que tu viennes avec moi, chez Noah... Je dois savoir... » Je dois m'arrêter un court instant dans mes propos, juste le temps de ravaler quelques larmes et de les essuyer à l'aide de mes mains. « C'était lui au téléphone... Je crois. Il faut qu'on aille chez lui. Et s'il n'y est pas, je te laisse m'emmener dans l'hôpital psychiatrique le plus proche. » Parce que je ne peux plus continuer à vivre de la sorte, en pensant le voir à chaque coin de rue ou encore en entendant sa voix lorsque je suis seule. C'est donc en compagnie d'Aengus que je quitte la chambre, ainsi que la faculté, et que nous prenons le premier bus pour nous rendre jusqu'à chez Noah. Non, le taxi est interdit, toujours et encore, surtout en ce moment où il m'est plus facile de péter les plombs et de démarrer au quart de tour. Les questions ne cessent de fuser dans ma tête alors que nous marchions encore quelques instants jusqu'à nous trouver face à la porte d'entrée. Ce n'était pas possible, cela relèverait du miracle. J'adresse un dernier regard à Aengus avant de prendre une profonde inspiration et de sonner à la porte. « Putain qu'est-ce qu'on fout là ? C'est n'importe quoi, c'est pas possible. », lançais-je à mon amie tout en m'apprêtant à repartir.
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MessageSujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Dead or Alive || SUJET COMMUN - Page 3 EmptyDim 22 Sep - 20:29



Mange. Mange encore, mange tant que tu peux. Pour un peu et j’avais déjà cuisiné tout ce qui était resté dans les placards. Le regard vide depuis mon appel à Kirby, je m’étais aussitôt remis aux fourneaux, de brefs instants, avant de retourner m’asseoir sur le canapé. Naturellement, j’ignorais tout de l’appel passé par Kenzo à mon frère. Dans mon esprit, il fallait d’abord que je m’explique à ma petite-amie. Les autres attendraient. Non pas qu’ils aient moins d’importance, mais j’estimais que la jeune femme, ainsi que ma mère tout particulièrement étaient les plus fragiles quant à assumer une telle nouvelle. Et je dois aussi avouer qu’égoïstement, j’ai envie de la prendre dans mes bras, de l’embrasser, deux choses que je ne pouvais au sens amoureux du terme, pas faire avec un autre. « Non non, laisse… » soupirai-je en souriant faiblement lorsque mon neveu opta pour le câlin réconfortant. Sans doute avait-il remarqué le désarroi dans lequel je me trouvais. « Elle a sûrement… besoin de temps. » Pour admettre la vérité, ou appeler la police en les informant qu’un fou furieux avait élu domicile dans la maison de son ancien compagnon décédé. Dans l’un ou l’autre cas, je ne m’étais pas attendu à ce qu’elle débarque ici pour vérifier mes dires. Je ne lui avais dit où je me trouvais que pour appuyer la thèse selon laquelle j’étais bel et bien en vie. En aucun cas je n’étais préparé à la revoir. Sa voix m’avait suffi bien que j’aurai apprécié échanger quelques mots avec elle. Mais de là à la retrouver physiquement parlant, alors que j’avais encore la chair marquée par les coups, alors que je venais de faire un voyage de plusieurs kilomètres, que mon esprit avait encore du mal à réaliser sa liberté, il y avait une limite. Et elle fut franchie lorsque la sonnerie retentit. Fronçant les sourcils, je crus d’abord que la fatigue me jouait des détours, jusqu’à ce qu’un second coup se fasse entendre. Pas de doute, il n’y avait qu’une personne qui pouvait se trouver derrière cette porte. Tous me croyaient mort alors pourquoi quelqu’un se donnerait-il la peine de sonner ? Je n’hésitai pas à aller ouvrir, j’étais réellement sous le choc et incapable de bouger. Je me suis même demandé si la fuite par la fenêtre du salon ne serait pas une option envisageable. Je ne voulais pas qu’elle me découvre dans cet état. Maigre, les traits tirés, et incapable de lui fournir une explication rationnelle pour ma disparition. Car évidemment, elle aurait des questions auxquelles je devrais répondre sous peine de passer encore pour un monstre sans cœur. J’avais déjà omis de lui signaler que j’allais faussement mourir. Au bout du compte, je jetai un dernier regard à mon neveu, le priant silencieusement de rester dans le cas où Kirby devait avoir un choc si grand qu’il faudrait appeler une ambulance ou la ranimer, que sais-je encore … Ma main sur la poignée, je respire un bon coup, expire et ferme les yeux. La porte s’ouvre. « Kirby… » Un mot, un seul. Son prénom. Je me tourne vers Aengus qui l’a accompagnée. J’imagine qu’elle a été un soutien de poids durant cette épreuve. Je ne la remercierais jamais assez pour ça. « Bonjour. » Pas un mot ne sort. Elle doit être tétanisée. La peur, le choc, la colère, la tristesse… toutes ces émotions devaient défiler à une vitesse folle dans sa tête.  

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MessageSujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Dead or Alive || SUJET COMMUN - Page 3 EmptyDim 22 Sep - 21:42


Kirby était venue dans sa chambre. Ca ne dérangeait pas réellement Aengus qui s’était aussitôt vautrée à côté de son amie sur le lit. Tandis que Kirby ne disait rien, Aengus suivait avec agacement ses exercices de rééducation. Les doigts devaient se tordre de façon bien précise au milieu de ce cercle en ficelle. Quand le téléphone sonna, Aengus était en train parler toute seule à une Kirby qui ne répondait que rarement. Oh, vous savez, ca ne dérangeait pas Aengus qui était capable de faire la conversation pour dix. En ce moment, elle avait pour habitude de garder un immense sourire sur ses lèvres et de voir la vie en rose. Personne ne pouvait lui en vouloir non ? Avec tout ce qu’elle avait traversé, Aengus n’en revenait pas d’être encore en vie. Aussi, elle voulait en profiter au maximum avant que la grande faucheuse ne débarque à nouveau. Quand Kirby revînt de la salle de bain, Aengus balança son bout de ficelle pour rejoindre son amie.

Comment ça Noah était rentré ? L’envie de sauter au plafond et de hurler la joie la saisi mais elle se fit violence pour ne pas exploser. Inutile de donner de fausse joie à Kirby. D’ailleurs, si un petit plaisantin s’amusait avec les nerfs de son ami, il allait finir avec quelques désagréments dans sa vie.  

« Je ne te laisserai certainement pas en psychiatrie ! » s’offusqua Aengus qui pensait plutôt à prendre soin d’elle, plus que  la faire interner. Pire solution à ses yeux que d’isoler ainsi la personne.

C’est donc un silence cérémonieux qu’Aengus prit le bus avec Kirby. LE BUS ! Blasée, Aengus posa le pied au sol. Aller, parti pour la marche à pied.

Mais maintenant devant la porte, Aengus sonna une fois. La patience ne faisant pas parti de ses attributs naturels, elle tenta une deuxième fois. Alors qu’elle s’apprêtait à recommencer, la porte s’ouvrit enfin. La blonde se tordit le cou pour tenter de voir si Noah était bien là. Peut être que Kirby allait faire un malaise ? Noooon ! Elle était solide sa Kirby. Mais pour lui assurer que Noah était bien là et qu’elle n’hallucinait pas, elle passa une main dans le dos de Kirby, comme pour lui prouver que tout était réel.

« Je le vois!! Alors si tu le vois aussi! C'est qu'il est là. IL A PARLE! C'EST BON C'EST LUI! » Confirma Aengus à Kirby en hochant la tête avec un air extrêmement sérieux. Pourquoi dire bonjour sérieusement? D'une banalité au vu de la situation!

Le regard passant de l'un à l'autre pour laisser à Kirby le temps de s'habituer à la nouvelle, elle prit son mal en patience, analysant les moindres détails pour s'assurer qu'il était le bon Noah. Kirby semblait faire de même, plus tactile. Puis, après quelques minutes, la gamma se décala sur le côté et glissa une main dans le dos de Noah et de Kirby. Et voilà, elle serra le tout. Câlin collectif et bisou –enfin un bisou proche du coup de tête- sur la joue de Noah et un sur la tête de Kirby! Elle ne savait pas trop si elle avait le droit de leur en faire un. Pourtant, elle prit le risque. Après tout, c’était une occasion particulière. Finalement, elle lui lécha la joue, comme vérifier que c'était bien lui. C'était bon. Il avait le même goût que d'habitude.

« Fiou heureusement que t’es pas  mort! Avec l’enterrement de merde que t’as eut tu te serais retourné dans ta tombe pour l’éternité ! »

Hum… Se taire ? Oui, ca semblait une bonne idée. Si Kirby ne faisait aucun malaise, Aengus se faufilerait à l’intérieur de la maison pour leur laisser un peu d’intimité, aux deux tourtereaux.  Elle y découvrirait Kenzo, un grand blond! Elle l’avait déjà vu, non ? A la veillée ? Aller hop ! Sans plus attendre, elle lui fournirait aussi un câlin, un peu maladroit et brusque comme toujours,  et bisou coup de boule en prime, c’était prix de groupe, aujourd’hui !

« Moi,  je vais appeler Benedikt. »

Bah oui, parce qu’il n’était pas là et que, c’était étrange. Il était toujours arrivé le premier d’habitude. D’accord, elle avouait que son chaton lui manquait depuis la veillé. Probablement qu’elle l’avait fâché. Elle n’en savait rien. Malgré son retrait léger vers l'intérieur, Aengus garderait un oeil sur la blonde et sur le blond. Hors de question de les laisser réellement tout seul sans surveillance.
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MessageSujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Dead or Alive || SUJET COMMUN - Page 3 EmptyLun 23 Sep - 14:51

Dead or Alive || SUJET COMMUN - Page 3 Tumblr_lz8rigEC5f1r7spu1

Encore cette voix qui m'appelle, encore le visage de Noah qui défile sous mes yeux, mais tout semble être cette fois-ci bien réel. Mon cœur se comprime petit à petit dans ma poitrine, entrainant une douleur qui commence à être insupportable. Je me retiens pour ne pas tirer une grimace de douleur et respire tant bien que mal afin de ne pas perdre connaissance sur le champ. C'est peine perdue, je commence déjà à voir floue. La main d'Aengus passant dans mon dos aurait du me sortir de ce cauchemar, mais non, il se tient toujours devant moi et les paroles de la jeune femme ne font que confirmer cette thèse. Si elle pouvait le voir, c'est qu'il se tenait bel et bien devant nous, à moins d'une hallucination collective. Qu'est-ce que je dois faire maintenant ? Aucune idée, je laisse mon instinct me guider et ma main se lève doucement après avoir fait un maigre pas vers le médecin. Mes doigts se resserrent autour des siens avec une délicatesse sans fin, telle une caresse à peine et je sais que cette fois, je ne suis aucunement prise à ces hallucinations qui commençaient à me pourrir l'existence. Lorsque la Gamma tenta un rapprochement quelque peu brusque, j'eus le réflexe de plaquer mes mains contre le torse de Noah pour ne pas me retrouver trop vite nez à nez avec ce dernier. C'était trop violent comme approche, je n'arrivais pas à faire preuve du même enthousiasme que mon amie, je restais encore sous le choc. J'avais passé tout un mois à pleurer un homme qui finalement, ne s'avérait aucunement être mort, à me faire du mal en me privant de tant de choses... J'ai fait un pas en arrière, mais reste agrippé au poignet de Noah. Je me dois de me maintenir à quelque chose et bien évidemment, il fallait que se soit sur ce dernier. Alors qu'Aengus se faufile à l'intérieur de la maison, j'inspire un grand coup tout en fermant les yeux, l'espace d'un court moment, juste avant de poser un regard humide sur Noah. Je ne lui ai toujours pas adressé ne serrait-ce qu'un seul mot, je n'ai d'ailleurs rien dit depuis qu'il a ouvert la porte. À quoi bon parler puisque je risque de pleurer. Je me contente simplement de l'observer, ayant cette soudaine impression de contempler un spectacle interdit que j'aurais dû fuir. Le moindre de ses traits passe sous mon inspection. Des traits qui semblaient être bien plus tirés que les miens, un teint blafard, les questions ne font que fuser dans ma tête face à cette mine décomposée. Doucement, mes deux bras s'enroulent autour de son cou, lui offrant une délicate étreinte alors que ma tête vient à se loger au creux de son cou. « Noah... » Fermant les yeux, je ne peux retenir quelques larmes à cet instant. Des larmes de joie, heureuse de pouvoir à nouveau le serrer contre moi, mais également de tristesse en repensant à tout ce par quoi j'ai pu traverser alors qu'il se faisait passer pour mort. J'étais dans l'incompréhension la plus totale, mais je ne me sentais pas encore en état de découvrir l'histoire qui se cachait derrière pareil mensonge. Une seule chose à la fois, qu'on me laisse d'abord admette la douce vérité qu'est le fait que Noah est toujours en vie. Après quelques secondes d'étreinte, je recule un tant soi peu mon visage, plongeant un instant mes yeux dans les siens avant de déposer un tendre baiser sur ses lèvres. Pardon pour ce baiser qui a un goût salé au vu des larmes qui n'ont cessé de couler, mais j'avais besoin de sentir à nouveau ses lèvres contre les miennes, d'être entouré de par son doux parfum et de sentir sa présence contre moi. Mon corps tout entier réagissait à son contact, comme s'il était en train de s'éveiller après avoir été plongé dans un profond sommeil. « Tu m'as tellement manqué. », lançais-je tout en éclatant en sanglots contre lui. Les mots étaient faibles, beaucoup trop à mon goût, mais il m'était impossible de mettre un terme quant au manque qu'il avait laissé dans ma vie. Je sens mes jambes fléchir sous mon poids, ces dernières n'allant certainement pas me soutenir très longtemps. J'ai besoin de m'asseoir, de me mettre les idées en place et de me dire qu'à présent, tout ira bien.
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MessageSujet: Re: Dead or Alive || SUJET COMMUN Dead or Alive || SUJET COMMUN - Page 3 EmptyLun 23 Sep - 16:50

Dead or Alive ?
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Je gardais l’homme plaqué contre le mur. Ma main, formant un poing, déformait le col de sa chemise. Dans mes yeux brûlaient un énervement non dissimulé. S’il ne m’expliquait pas rapidement la raison pour laquelle un autre homme que mon frère se trouvait dans ce cercueil, j’allais lui rendre la vie tellement difficile qu’il finira par préférer qu’on l’achève. Nick arriva à son tour. Et s’il se montrait aussi agressif que moi, il finit par poser une main sur mon épaule en me conseillant de lâcher cet homme et ainsi contenir mon excès de colère. Pourtant je ne l’écoutais pas. Au contraire, je resserrais mon emprise, les yeux perçants et assassins.

C’est la voix de mon père qui me ramène à la raison. Finalement, c’est ma mère qui m’interpelle, entre deux sanglots. Là, je me sens désarmé. Je lâche enfin le col de cet homme pour m’éloigner de quelques pas. Mes parents sont dans un sale état. Et très vite, je prends conscience que voir leur aîné frapper un homme n’était pas ce dont ils avaient besoin à l’instant. Je réajuste ma chemise pour paraître plus convenable, puis je tourne la tête vers mes parents. Mon premier réflexe est d’attirer ma mère contre moi, l’enroulant dans des bras protecteurs.

Un mois s’était écoulé depuis la veillée de Noah. Veillée qui était restée à mes yeux un évènement dénué de sens. Si j’avais fait de nombreuses recherches avec Nick afin de répondre à des questions qui rendraient le cours des choses logique, nous ne trouvions aucune réponse. Où était passé le corps de mon petit frère ? Pourquoi le médecin qui avait déclaré son décès n’apparaissait pas dans la liste du personnel de l’hôpital ? Et les ambulanciers ? Impossible de remettre la main sur eux. Toute cette histoire était étrange. Et malgré toutes mes tentatives, je revenais toujours bredouille. Noah était mort. Pourtant, il était impossible de faire le deuil s’il n’était même pas enterré.

- Kenzo…

Je tiens mon cellulaire contre mon oreille, les sourcils froncés. Je ne comprends rien à ce que tente de me dire mon fils. Il m’avoue que Noah est revenu. Je trouve la blague particulièrement déplacé, mais bon, je me rassure en me rappelant qu’il n’a pas reçu les marques de politesse que j’aurais pu lui inculquer si je l’avais élevé. Mais non, ça n’aurait pas été une carrière militaire de sa naissance à sa majorité. Quoi que… au moins, il aurait filé droit. En attendant, je garde les sourcils froncés.

- Très amusant Kenzo. Vraiment. Ca me réjoui.

Le ton de ma voix est marqué par l’énervement et le cynisme. Pourtant, alors que je suis sur le point de raccrocher, il continue de me tenter de me convaincre.

- Très bien, j’arrive. Mais uniquement pour t’emmener chez le médecin. Je pense que quelques médicaments te feront le plus grand bien pour que tu dormes un peu…

Puis, sans attendre, je raccroche. Je m’assieds sur le canapé, déboussolé. Qu’est-ce qu’il lui prend de me dire ça ? Noah est mort. S’il ne l’avait pas été, il nous aurait donné des nouvelles. Donc l’hypothèse qu’il puisse être « revenu » était réfutée par sa personnalité, bien différente de la mienne.

Un mois. Un mois s’est écoulé depuis. Et je reste terré dans mon appartement. Je ne mange plus. Je ne dors plus. Je ne réponds que très rarement au téléphone. Cailin est l’une des seules que j’accepte de voir de temps à autre. Kenzo parfois. Mais la majeure partie du temps, je reste dans cet appartement, les volets fermés, la porte d’entrée verrouillée. Parfois il m’arrive d’utiliser mes dernières forces pour aller courir jusqu’à l’épuisement. Le MI6 n’a plus aucune de mes nouvelles. Malgré leurs appels incessants, je les envoie sur ma messagerie, signe que je suis bien vivant, mais que je refuse de parler à qui que ce soit. Je préfère me souler pour oublier. Me droguer aux médicaments qui étaient censés atténuer ma douleur. Au contraire, j’avais aussi mal, mais je planais. Et planer me donnait l’impression de mourir à petits feux. A cet instant précis, c’était ce que je désirais. Uniquement pour me libérer de cette souffrance qui me pesait tant.

Il ne me faut pas beaucoup de temps avant d’arriver chez Noah. Le plus dur a été d’habituer mes yeux à la lumière du soleil. Les traits tirés, les cernes sous les yeux, la barbe de trois jours, il est clair que le deuil, je ne l’avais pas encore fait. Je prends une profonde inspiration alors que je me trouvais devant la porte. J’aurais pu sonner. Non, je n’en avais pas le temps. J’allais récupérer Kenzo et sortir de cette maison dans laquelle je n’avais pas osé remettre les pieds depuis la veillée. J’ouvre donc la porte d’entrée sans aucune autorisation. Et là, c’est le choc. Mes yeux bleus se stoppent net sur Noah, en chair et en os, gardant Kirby dans le creux de ses bras. Ma main est restée sur la clenche. Je suis devenu immobile, dans un profond état de choc qui dura de longues secondes. Comment ? Pourquoi ? Que faisait mon frère ici ? Je… étais-je en train d’avoir une hallucination ? J’entrouvre les lèvres, pourtant, aucun son ne daigne sortir de ma bouche. J’ai l’impression que mes jambes vont me lâcher, que je fais un rêve. Et finalement, après un long moment, j’arrive enfin à articuler une question.

- Qu’est-ce que c’est… que cette histoire… ?



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