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« Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. »

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MessageSujet: Re: « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » - Page 2 EmptySam 5 Jan - 21:56

Kilian éè Aleyna calin


Vouloir pleurer, c’est la seule chose que je voulais faire en ce moment même. Je voulais me mettre dans ces bras pour me laisser bercer dans ces bras, et me laisser aller. Au fond c’est ce que j’aurai aimé, mais j’ai un peu de fierté et j’essaye de ne pas trop craquer même si c’est foutu d’avance. Je détourne mon regard pour me plonger dans ces yeux si clair...de mon meilleur ami, avant d’hocher timidement la tête. « Je sais…mais je ne comprends pas pourquoi ils reviennent maintenant, pourquoi après tant d’années. Je ne comprends pas ! J’étais prête à lui donner une famille…» dis-je tristement. Cette tristesse c’était surtout que je ne comprenais pas pourquoi on me l’arrachait maintenant, pourquoi aussi brutalement. Il me fallait du temps avant de comprendre, et surtout d’accepter. A mes yeux c’était comme ma petite fille, c’est difficile d’imaginer une telle chose quand on ne la pas vécu. Je me suis attachée à elle, en un temps records, j’ai tout donné pour elle, j’ai tout fait et ma seule reconnaissance maintenant était de me la retirer comme si de rien n’était. Non, je ne suis pas d’accord avec cette façon de faire, et c’est pour ceci que je suis aussi triste maintenant.

Il faut croire qu’il lit en moi comme dans un livre ouvert. Il me prit doucement dans ces bras avant de poser ces mains sur mon ventre. Je ne savais pas réellement ce qu’il recherchait mais cette sensation de bien être m’envahit en peu de temps. C’était génial, comme si tout ce qui se passait en moi depuis quelques temps étaient partis avec sa simple caresse sur mon ventre. J’avais laissé mes yeux se perdre dans mes pensées mais il me tira de ces dernières assez rapidement et brutale. Je le regardais dans les yeux, me laissant me perdre à nouveau dans la couleur de ces derniers, puis quand il me toucha la joue je fis un léger sursaut avant de sourire timidement, et donc de revenir un peu plus sur Terre. Il fallait que je l’écoute car le connaissant il allait parler, énormément me parler. Il essayait toujours de me remettre les pieds sur Terre mais surtout de me remonter le moral durant mes fameuses sautes d’humeur. D’ailleurs, c’était comme les montagnes russes. Tout va bien, je suis heureuse tout est beau et puis il suffit d’un seul mot, d’un événement pour que ça soit la chute libre…mais ce qui est bien avec les montagnes russes c’est que nous ne sommes jamais à l’abri d’une nouvelle sensation. Alors oui, je savais qu’après cette étape, j’irai bien, à nouveau et tout ça grâce à eux, ceux qui essayent de m’aider. Grâce à lui, Kilian. « Tu sais très bien que je serai là pour cet enfant, pour mon enfant, mais je suis attristée de cette nouvelle, je ne m’attendais pas à ce que l’on me dise ça. » Aussi stupide que ça pourrait paraître, je n’avais jamais pensé à cette fin alternative. Dans ma tête…quand je n’aurai plus Maëlysse à mes côtés ça sera uniquement parce que la vie me l’aurait prit, et non ceci. Oui ça me faisait mal, bien plus que ce que je ne laissais paraître, vraiment. J’aurai pu faire pire, mais heureusement pour moi, mes hormones me sauvaient un peu l’honneur et ma fierté. Merci à elles. Je ne pris pas la peine de répondre à sa phrase sur le fait qu’il allait pouvoir m’aider sans pour autant tout faire, mais en même temps je ne demandais pas ça. Je n’aime pas que l’on prenne pitié de moi ou quoique ce soit. Loin de là, donc…si je pouvais me débrouiller toute seule je le ferai, faites moi confiance. Je ne savais pas dans quel sens allait cette discussion mais là il ne prenait pas un sentier facile…plutôt le contraire puisqu’il me parlait de mon défunt petit ami ainsi que la perte de souvenir le concernant. L’oublier est la chose qui me fait le plus peur au monde, oublier les sensations que j’avais en le regardant, en me mettant dans ces bras, en l’embrassant, en riant tout simplement avec lui…peur de me perdre au final. Je détestais cette vision des choses, même si au final il n’avait pas réellement tord. J’allais perdre petit à petit des souvenirs le concernant. C’est le fil de la vie. Mais ce que je ne comprenais pas c’était ces allusions à ce Proust. Hum pourquoi me parlait il de madeleine ? Eh merde j’aurai dû l’écouter au lieu de penser encore et toujours. Oh et puis zut si ça se trouve ce n’était pas important, en même temps vu ce que j’avais entendu, ça ne me donnais pas réellement envie de savoir ce qu’il me disait. « Je sais que je vais avoir des flashs, que je vais me souvenir de tout ça un jour…mais ce n’est jamais facile de dire au revoir à quelqu’un. » car oui même pour mon défunt petit ami, je n’avais pas réussi à lui dire ‘adieu’ car je savais qu’un jour je le reverrai, quelque soit le lieu, puis je laissais un léger sourire se faire sur mon visage quand je vis encore sa main sur mon ventre, à croire qu’il appréciait ceci, mais je ne lui demanderais point…de peur qu’il arrête tout de suite cette marque d’affection. « Je ne les oublierai jamais…même si eux m’oublieront. » Maëlysse allait m’oublier, après tout je n’ai été là pour elle que durant quelques mois…et Keyon, je ne savais pas, je ne sais pas ce qu’il y a après la mort. C’est étrange. « Mais je sais aussi que je suis celle que je suis aujourd’hui grâce à eux, grâce à tout ce que j’ai dû faire pour eux, ou pour d’autres. Et ça jamais je ne remettrais en question. » A 15ans j’ai dû commencer à faire face au monde de la maladie en étant avec Keyon. En apprenant sa maladie je n’ai pas fuis…l’amour est bien plus fort que ça. La preuve encore 2ans après sa disparition. J’avais donc appris à lui faire quelques actes médical, comme des piqûres ou autres…rien que pour l’apaiser, et j’avais été au cœur de cette maladie, même si ce n’était pas moi la malade. Oui cette étape m’a forgé un caractère plus fort et surtout m’a fait mûrir plus rapidement que certaines personnes. Après tout : ce qui ne nous tue pas nous rends plus fort ! Voilà la devise que j’allais devoir apprendre à utiliser. Il fallait que je me batte pour moi, mais aussi pour mon enfant…et toutes ces personnes qui croient en moi et qui tiennent à moi.

Je mis doucement ma main sur la sienne qui était sur mon ventre, encore et toujours, avant de le regarder dans les yeux et de sourire bêtement. « Je ne me bas pas pour vivre dans le passé, je me bas pour vivre dans le présent…avec mon passé. » Nuance ? Ou pas ? Je ne sais pas tellement, mais c’était plus pour avoir moi le dernier mot, et surtout pour le faire s’interroger, car oui il avait aussi ce don magique de se torturer l’esprit quand on lui donnait une simple question. Etais-je arrivée à mon but ? Peut être que oui, peut être que non. « Je te fais confiance.» Après tout je ne pouvais faire que ça, lui faire confiance…si je ne lui faisais pas confiance en lui, alors je ne pourrai faire confiance en personne. Un meilleur ami ce n’est pas seulement un statut, un rôle…c’est bien plus que ça à mes yeux. Oh oui ! « Je...je ne veux pas te faire du mal, mais…et toi comment tu as fais pour t’en sortir aussi fort après tout ça ? » Je n’aimais pas parler du passé, mais il semble tellement être carré et fort, que j’avais aussi besoin de son point de vu, même si c’est ce qui faisait depuis le début…mais je ne savais pas trop quoi faire, et dans un chuchotement je repris. « J’aimerai seulement avoir un enfant...en bonne santé et essayer de penser à autre chose…de vivre pour d’autres choses, et vivre d’autres choses que tout ça. » C’est vrai que je ne demandais pas la lune, seulement que mon enfant soit en bonne santé, je ne voulais plus aller d’hôpitaux en hôpitaux, de me torturer l’esprit avec des moments douloureux…je voulais qu’il soit en bonne santé. C’est tout, bon oui je suis d’accord c’est ce que tout le monde demande, mais j’ai déjà tellement vécu alors que je n’ai que 20ans…je verrai tout ça à son arrivé de toute manière.
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MessageSujet: Re: « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » - Page 2 EmptyMer 9 Jan - 19:33



J'opine doucement, ne pouvant qu'aller dans le sens d'Aleyna vis-à-vis des adieux. C'est toujours difficile... c'est même parfois impossible. Ou bien cela prend des années. A la mort de ma mère, j'avais tenu la main de mon père au cimetière, je l'avais serrée de toutes mes forces, j'avais essayé de retenir le plus de larmes possibles en tentant de me convaincre qu'après tout, il serait là. Mon modèle, mon héros. Et un jour plus tard, je me retrouvais seul, avec mes grands-parents. Alors non, je n'avais pas dit au revoir à ma mère car j'avais pris conscience que même sous terre dans ce cimetière californien, elle était le seul parent qui me restait. Les gens ont tendance à s'imposer une période de deuil, à demander combien de temps on met pour se remettre de la mort de quelqu'un. A cette question, je préférais ne pas répondre. On ne se remet jamais de la mort de sa mère. Pas de Sacha Salaun, en tout cas. Parler de ça avec ma meilleure amie est quelque peu douloureux, mais j'ai la chance d'être un excellent acteur de formation : ma peine, je la laisse au vestiaire pour lui laisser uniquement l'apparence d'un jeune homme solide, d'un roc sur lequel elle peut s'appuyer sans se poser la moindre petite question. Peut-être ai-je été maladroit dans certaines réponses, mais elle me connait suffisamment pour savoir que je suis avant tout quelqu'un de franc et d'honnête. Je ne lui servirai pas un blabla insipide qui ne lui sera d'aucune utilité, sinon avoir en face d'elle un type hypocrite qui dit n'importe quoi pour avoir la paix. Parler peu, mais parler bien. Je ne trouvais rien à redire sur le fait qu'elle veuille vivre dans le présent avec son passé, seul un léger sourire approbateur étira le coin de ma bouche. "C'est exactement ce qu'il faut faire. Et non, je ne m'amuserai pas à développer là-dessus." ajoutai-je, sachant qu'elle aimait bien me lancer des petites réflexions ainsi qui me poussent ensuite à faire une tête de pâté de foie le temps que je puisse trouver une réponse. Une tête à la José, comme certains pourraient le dire en France, mais passons. En même temps, c'est aussi ce que j'ai fait pour arriver à m'en sortir : ne jamais oublier ce qui nous a rendu tels que nous sommes aujourd'hui. D'ailleurs, j'avais longtemps haï mon père, mais j'avais toujours gardé une grande fierté vis-à-vis de mes origines françaises... enfin, de mes origines bretonnes. Oui, il y a une différence, excusez du peu. Sans doute mon esprit de contradiction permanent qui me poussait à affirmer être Breton au milieu de tous ces californiens refaits de la tête aux pieds. Sa main sur la mienne, toutes deux posées sur son ventre et cette vie qui ne demanderait bientôt qu'à s'exprimer à pleins poumons, je la sens se détendre. Me faire confiance, c'est une responsabilité, mais j'assume. Si je peux faire en sorte que cette fille-là soit la plus heureuse au monde, alors je veux bien tous les blâmes éventuels qu'elle pourra me mettre sur le dos. En revanche, sa question fige un peu les traits sereins sur mon visage. C'est amusant de croire que je suis aussi fort qu'elle le prétend. Au fond, c'est un compliment : je suis un acteur crédible dans le rôle de l'homme indestructible. Et pourtant, ces derniers mois, je n'avais été qu'une ombre qui se terre dans l'obscurité qui l'a vu naître. Mais ça, elle n'a pas besoin de le savoir. Je veux qu'elle puisse garder cette image de vigueur face à l'adversité, elle a besoin de personnes solides dans son entourage pour la tirer vers le haut. Alors, je tourne mes yeux bleu azur vers elle et j'arque un sourcil. "J'y ai mis le temps, tu sais. Mais je crois que c'est parce que j'ai accepté que tout mon chagrin n'y changerait rien. Au contraire, plus je penserai à ces souvenirs qui disparaissent et à cette hantise de ne plus compter pour ceux à qui on a été arraché, moins j'aurai de chances de m'en sortir." J'en parlais comme d'une bataille, et c'est vrai. Aleyna ne pouvait me contredire sur ce point, elle employait le même vocabulaire. Il faut se battre pour arriver à ce qu'on veut. "Finalement, quand j'ai commencé à prendre sur moi et me détacher un peu de ces souvenirs qui s'envolaient, j'ai réussi à retrouver une certaine sérénité. Bon, j'suis aussi devenu un vieux grincheux avant l'âge, mais ça, ça ne concerne que moi." lançai-je avec un certain cynisme amusant. Oh oui, j'ai conscience d'être un sacré con associable quand je m'y mets... mais je ne m'en excuserai jamais. C'est un trait de caractère auquel je tiens, une protection contre l'hypocrisie et la superficialité des gens. "Mais tu verras, toi aussi tu vas t'en sortir. Ce bébé, il aura la maman la plus forte que je connaisse." Et il en aura, de la chance, ce p'tit bout. Je pousse un léger soupir en posant mes yeux sur ce ventre arrondi. "Ca, malheureusement, ni toi ni moi ne pouvons le savoir. Mais vivre autre chose, croquer la vie à pleines dents, ça tu peux le faire. Et même dès maintenant." Je crois qu'Aleyna a besoin de se changer les idées avant toute chose. Elle a accepté de vider son sac et, en guise de remerciement, je dépose à nouveau un baiser sur son front. Même si elle reste quelqu'un de très sociable, elle a également beaucoup d'orgueil, et il lui faut un environnement de sécurité pour qu'elle consente à parler d'elle-même, ainsi que de ses problèmes. L'important étant qu'elle soit en voie de se remettre doucement. Ca prendra du temps, c'est certain. Mais je suis convaincu que le jour où on lui posera son propre enfant sur le coeur et qu'elle l'entendra pousser ses premiers cris, elle sera la plus heureuse des femmes que je connaisse. "Ca va un peu mieux, maintenant ?" demandai-je avec douceur, mon autre main frottant légèrement son épaule. Tout n'est pas arrangé, loin de là. Mais tant qu'elle a la volonté de me faire confiance et, surtout, de se faire confiance, alors elle a déjà fait la moitié du parcours.
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MessageSujet: Re: « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » - Page 2 EmptyJeu 10 Jan - 19:47

Kilian éè Aleyna calin


Oui j’avais fondu en larmes, oui je mettais effondrée devant lui mais c’est tout simplement la preuve que je ne me cache pas avec lui, que je ne joue pas et que je sois vraie encore et toujours. Je n’aime pas mettre une barrière avec lui, il faut que je sois moi, car si je ne le suis pas avec mon meilleur ami alors…je ne le serai jamais avec personne. Enfin, il ne faut jamais dire jamais…mais tout de même. C’est vrai que j’avais besoin de pleurer de temps en temps et aujourd’hui c’était certainement la goutte d’eau qui faisait déborder le vase à cet instant même. Apprendre que j’allais devoir dire au revoir à ma petite princesse me faisait énormément mal au cœur, et me donnait presque des nausées. C’était comme perdre ma propre fille, ce qui…à quelques mois aurait été le cas. Je voulais l’adopter, et je me battrais pour elle...mais tout ce qu’elle rêve c’est d’avoir une famille et je ne peux pas lui retirer ses parents, qui reviennent petit à petit. Je préfère la voir heureuse et moi triste que l’inverse. Un cœur sur la main ? Non seulement d’avoir un minimum de jugeote et surtout de bon sens. Des parents on ne peut pas les remplacer, même avec tout l’effort que l’on veut. Je l’aime cette petite et je veux seulement la voir heureuse, avec ou sans moi. Et malheureusement pour moi, cette fois-ci elle sera heureuse sans moi. C’est la vie. « et combien de temps a tu mis ? Tu sais ça fait bientôt 2ans qu’il est partit et j’ai l’impression que ça fait déjà des années qu’il est partit, et c’est long…» et oui je ne parlais que d’un petit ami, un petit ami à qui j’aurai pu être séparé en ce moment même sans parler de ce décès si brutal, mais en marmonnant je dis doucement. « Mais ça ira...je sais avec le temps. » le temps, le temps, tout le monde me disait ça donc...je ne pouvais que les croire. Je regardais mon meilleur ami avant de rire doucement, très légèrement car je n’avais pas encore le moral au top de ma forme, mais l’entendre parler de lui-même me faisais sourire, et j’adorais ce surnom : grincheux. Je le regardais dans les yeux. « Un grincheux...à qui le dis tu ? Mais...un grincheux qui est toujours là pour ses ami(e)s et surtout...pour moi. » Égoïste ? Oui un peu mais c’est tellement bon à ce moment même. Il faut savoir penser un peu à sois même et c’est exactement ce que je faisais, mais c’est aussi une manière de lui dire merci et surtout de lui faire comprendre que j’étais juste heureuse qu’il soit là pour moi, à ce moment même. J’aime dire à mes amis : merci, ou encore d’autres mots mais aujourd’hui face à mon meilleur ami j’avais peur de trop ouvrir mon cœur, et de me laisser envahir par les émotions. Les hormones me jouent énormément de mauvais tour et comme je suis déjà sur les nerfs j’ai peur de craquer une nouvelle fois et je ne voulais pas qu’il me prenne pour une madeleine, non merci.

Je le regardais toujours avec un léger sourire avant de mettre ma tête sur son épaule, doucement. Je fermais les yeux par la même occasion avant de caresser doucement sa main. « Peut-être pas la plus forte mais je fais mon possible pour l’être...en apparence, et je ferai tout pour le rendre heureux cet enfant. » J’avais toujours tout fait pour rendre heureux les personnes que j’aime, et je le ferai encore et toujours. C’est dans ma nature. Cet enfant allait être mon enfant, mon bébé...celui que j’aurai porté pendant 9mois et qui aura mon sang…J’avais hâte qu’il naisse même si j’avais énormément peur, peur de mal faire…et être mère me faisait peur, même si je n’allais pas réellement en Terre inconnue. Je voulais juste que la roue tourne, que l’on me laisse un peu tranquille, que je puisse vivre ma vie comme bon me semble…et surtout qu’il soit en bonne santé. « Je ne sais pas…tu sais, je vais devoir bientôt rester allongée dans mon lit pour ma grossesse car je bouge trop…alors pour quelqu’un comme moi je ne pense pas que ça soit une bonne chose. Je vais encore plus déprimer. » Je me mis à rire doucement. « Évite de venir me voir si c’est le cas.» puis j’ouvris doucement mes yeux, c’est vrai que ça me saoulais de me plaindre, de déprimer mais c’était seulement ce que je ressentais à l’instant et avec lui je n’ai pas de carapace. Dommage. « Ce que je veux, c’est arriver à vivre autrement que ce que j’ai vécu depuis quelques années. Je veux vivre avec mon enfant…sereinement. Et j’ai peur qu’il soit malade lui aussi. » Je savais pourtant que si c’était le cas j’allais être là pour lui, que j’allais tout lui donner, mais c’était ma plus grande crainte. Ce qui peut, être compréhensible non ?! A mes yeux, oui !

Il me fit un baiser sur le front, ce qui avait eu le don de me faire sourire. Est-ce que j’allais mieux ? Je ne sais pas…on ne peut pas oublier toute une tristesse en si peu de temps…surtout pas avec une femme dans mon genre, et de plus : enceinte. Je le regardais avant de sourire et je mis ma tête contre le mur. « Aller mieux est un grand mot mais…ça m’a fait du bien quand même. » même si je pense toujours à cette histoire d’adoption. Je le regardais par la suite. « Dis-moi, pourquoi tu es toujours là pour moi…alors qu’en dehors tu es différent ? » Je savais pourquoi il était réellement comme ça, mais je voulais tout simplement lui faire comprendre que j’aurai aimé qu’il soit là pour moi, aussi tactile même en dehors de cette salle, mais je peux toujours rêver croyez moi. Puis je souriais légèrement avant de mettre ma main sur mon ventre une énième fois. « et toi, comment tu te porte ? Comment tu vas ? » puis je regardais mon ventre, je n'aimais pas avoir trop d'attention sur moi, alors il fallait que je fasse bouger la donne.
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MessageSujet: Re: « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » - Page 2 EmptyDim 13 Jan - 20:52



"J'ai dû mettre environ... sept ans." Sept ans à voir ma mère s'effacer de ma mémoire jour après jour, à sentir l'odeur de mon père disparaitre des vêtements dans lesquels j'étais lorsqu'il me serrait dans ses bras. Puis finalement, ce souvenir de bataille de farine m'avait rassuré. J'avais compris que je n'avais jamais oublié. Je m'en souvenais différemment, c'est tout. C'est une longue période d'incertitude, mais je n'avais guère envie de mentir à mon amie, sachant qu'elle attendait une seule chose dans une amitié digne de ce nom : la franchise. Qu'elle me dise que j'étais là avant tout pour elle malgré mon sale caractère me fit plaisir. Je ne souriais pas, n'attendait aucune faveur en retour. L'amitié, pour moi, c'est gratuit. A quoi bon avoir toute une tripotée d'amis quand on peut avoir les meilleurs ? Je savais me contenter de peu et si je peux me montrer utile à Aleyna, alors j'aurais au moins l'impression d'avoir fait quelque chose de bien. Quand je vois les autres étudiants graviter au milieu d'une grande bande d'amis superficiels, je ne peux m'empêcher d'émettre un rictus moqueur ou un regard exaspéré. Sur le lot, combien seront là le jour où vous aurez vraiment besoin de quelqu'un ? Qui ne vous tournera pas le dos ? Peu. Voire aucun. J'opine du chef lorsqu'elle m'annonce que de toutes manières, elle risque de devoir rester couchée sous peu pour pouvoir terminer sa grossesse. Un calvaire pour une fille comme Aleyna qui a toujours besoin de faire tout un tas de choses plus ou moins utiles, tant que c'est en mouvement. "Bien sûr que si, je viendrais te voir." Je regarde devant moi, avec un air parfaitement sérieux et détaché. "Il faut bien que quelqu'un passe pour te ligoter à ton lit, afin de s'assurer que tu resteras couchée." Je ne souris toujours pas, alors est-ce que je blague ou non ? A la doyenne des Sigmas d'en juger. Le pire, c'est que je suis capable de le faire si c'est pour garantir sa sécurité et celle du bébé. Quitte à ce qu'elle me hurle dans les oreilles ou me menace de mort... la pauvre, j'ai connu pire. Je ne peux lui promettre que son bébé sera en bonne santé, qu'il n'aura aucune complication. En revanche, je me promettais intérieurement de veiller à ce que sa vie soit la plus agréable avec cet enfant. Je n'en suis pas le père et je ne ferais même pas partie de cette petite famille, mais je peux aider à mon niveau. Quand elle me demanda pourquoi paraitre aussi fraternel et affectueux maintenant, pour finalement redevenir grognon et hargneux dès que j'aurais passé le seuil de cette salle, je tournai la tête dans sa direction en l'observant silencieusement. Ca a toujours dérangé beaucoup de mes amis, que je ne me montre pas sous un tel jour en public. "J'aime pas les effusions en public." C'est la version courte. Maintenant, la version un peu plus longue. "J'préfère passer pour le grognon de service qui n'est sociable qu'une heure par an, ça m'épargne la compagnie des gens superficiels qui se prétendraient mes amis juste en me disant bonjour. Et si je commence à prendre un air affectueux avec toi, les gens vont finir par croire que je ne suis plus... normal." Je n'ai jamais eu besoin de grossir le trait pour mon côté grincheux. C'est ce qu'il y a sans doute de plus drôle, d'ailleurs : je suis aussi bien insociable que très gentil. Il suffit juste d'appartenir à mes amis ou au reste du genre humain pour profiter d'un visage ou de l'autre. "Le fait qu'on sache tous les deux qu'on s'épaule me parait suffisant. Ce n'est pas par honte de toi, c'est juste ma façon d'être." Et il faut l'accepter, glissai-je en sous-entendu. J'aime vraiment beaucoup Aleyna, je serai le premier à la défendre s'il devait lui arriver quoique ce soit... mais je ne me montrerai pas aussi proche physiquement d'elle si public il devait y avoir. C'est dans ma nature. Si j'avais été élevé différemment, les choses n'auraient pas été ainsi. Soudain, elle changea de sujet et souhaita me parler plus directement. Parler de moi n'est pas ce que je fais de mieux... au moins, nous avons ce point en commun. Je soupire, réalisant qu'elle a fait l'effort de se livrer, et que je ferai sans doute mieux d'en faire autant. "Bien, bien. Je commence à remarcher doucement, la rééducation fait son effet." Je me lève ensuite avec un peu de difficulté, aidé de ma canne pour me hisser sur mes deux jambes, encore un peu flageolantes par moments. Une fois que c'est fait, je marche jusqu'à ma veste, sans me soucier de remettre mon t-shirt pour le moment. Je sors une clope et vais jusqu'à la fenêtre pour ne pas incommoder Aleyna avec la fumée. C'est très mauvais pour les femmes enceintes. Oui, je sais, il est interdit de fumer dans les locaux de l'établissement... m'en fous, j'ai la flemme de sortir. "Puis si on omet le fait que mon père a engrossé sa nana et qu'ils ont eu l'élégance de me le dire juste après sa sortie de prison, puis que j'suis incapable de peindre depuis au moins quatre mois, ça va." Mon ton était déjà plus grognon. Là, on sentait clairement le malaise et l'agacement qui me poussait à être franchement de mauvaise humeur en permanence.
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MessageSujet: Re: « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » - Page 2 EmptyLun 14 Jan - 20:09

Kilian éè Aleyna calin


J’étais toujours en compagnie de mon meilleur ami et j’hochais doucement la tête en l’écoutant me parler. Malgré le fait que je n’étais pas dans ma plus grande forme aujourd’hui je passais tout de même un bon moment avec lui, et surtout à me confier à lui. J’avais beaucoup de mal à le faire mais à chaque fois ça me faisais du bien, que je le veuille ou non. La chose qui me fit le plus de peine c’était de savoir qu’il avait mit plus de 7 ans avant d’arriver à tourner cette page, et je ne savais pas si j’allais encore tenir plus de 5ans avec cette histoire. Il fallait vraiment que j’arrive à vivre avec mon passé et surtout cette disparition tout en avançant encore. Oui c’est triste à dire mais je me dois d’être forte pour les personnes qui m’entourent et surtout pour mon futur enfant, vous ne croyez pas ?! Enfin, ma grossesse il fallait que j’arrive à la faire tenir à terme et je bougeais énormément ce qui pouvait faire accélérer les choses. Je me devais donc de ralentir un peu, et c’est ce que venait de me faire comprendre mon meilleur ami. Je le regardais avant de laisser un très léger sourire sur le coin de mes lèvres. Je savais pertinemment qu’il serait là pour moi, pour me remettre les pendules à l’heure mais c’est ce que j’aime chez lui, qu’il soit là dans les bons comme les moins bons moments. « Me ligoter au lit ? Sérieusement ? Tu sais au combien je n’aime pas rester sans rien faire, ça me fait peur…» je laissais sous entendre que j’avais peur de me retrouver seule à nouveau, que l’on me lâche petit à petit et la solitude me fait peur. Oui je sais qu’il ne me laissera pas tomber comme ça mais, on ne sait jamais, la vie est une sal*pe des fois. Je n’aime pas me plaindre ou même toujours ressasser le passé mais de temps en temps ça nous fait du bien et ça nous permet de repartir sur d’autres bases non ? Oh…de temps en temps ça marche pendant quelques jours, on se sent mieux et puis il suffit d’un mot, d’un rire…d’un regard pour que tout éclate à nouveau. Enfin il faut savoir que passer du temps avec Killian et surtout le voir aussi proche de moi était presque tenue du miracle. En faite je suis quand même mauvaise puisqu’avec moi il l’est souvent, très souvent...enfin pas en public. Je le regardais avant d’hocher doucement la tête avant de l’écouter attentivement. Je le connais et je sais très bien qu’il n’aime pas paraître sociable et surtout proche de ces amis, quand il est entouré, et c’est vrai que ça me manque un peu, j’aimerai qu’il me prenne dans ces bras de temps en temps, comme ça, sans aucunes raisons, mais ça je peux toujours rêver ! « Je comprends, enfin j’essaye de comprendre ton point de vu mais c’est vrai que de temps en temps j’aimerai que tu sois comme ça avec moi…ou alors juste que tu me prennes dans tes bras ou une marque d’affection. Je ne demande pas la lune enfin…pas à me yeux mais je sais que pour toi, ce n’est pas la même vision. » Je pouvais me mettre à sa place de temps en temps et je pouvais le comprendre un minimum mais je voulais juste qu’il comprenne à son tour aussi, et qu’il se mette à ma place. Je ne demande pas qu’il change car je pars du principe que l’on apprécie une personne pour ce qu’il est et non ce que l’on veut qu’il soit. Vous ne pensez pas ?! « Je sais que tu es comme ça, mais des fois l’espoir fait vivre non ? » je me mis à lui faire un léger clin d’œil avant de sourire légèrement. Ce n’était pas un reproche loin de là, mais juste ma façon de penser, que ça plaise ou pas en réalité. Je ne voulais pas lui faire de mal ou quoique se soit mais je voulais juste qu’il sache ma façon de penser, ce pendant je savais pertinemment qu’il serait là pour moi, à n’importe quelle heure du jour comme de la nuit. C’est la plus belle des déclarations amicales, non ?!

Bon sinon l’une de mes passions est le changement de sujet. Oui oui le changement de sujet, j’aime bien faire ça. J’aime changer les sujets afin de parler d’autre chose plus gaie ou tout simplement de la personne avec qui je suis tout en oubliant mes sujets, me concernant. Je l’écoutais et je souriais légèrement, j’étais tout de même fier de lui de le voir comme ça, de le voir marcher un peu mieux, à nouveau...enfin l’avoir vu est un grand mot mais maintenant il avait sa canne, ce qui était un pas en avant. Sans jeux de mots, merci. Puis je restais assise avant de se lever doucement et aller jusqu’à sa veste, inconsciemment je venais de sourire comme une niaise, mais le voir comme ça me faisais énormément de bien. Je mis doucement ma main sur mon ventre tout en le regardant faire. J’aurai aimé que jamais rien ne se passe pour lui, qu’il soit toujours debout sur ces deux jambes et non sur trois jambes, en quelques sortes…on dirait un vieux pépère comme ça, vous savez c’est comme l’énigme du sphinx : Je suis à 4 pattes au matin, 2 à midi et 4 le soir, qui suis-je ? L’Homme, enfin il ne faut pas avoir bac +16 pour comprendre cette devinette. « Oh. Je suis désolé pour ton père...j’espère quand même que ça ira mieux vous deux…» oui je pense réellement qu’ils sont en froid et que monsieur ne fait pas énormément d’effort non plus, vous savez quand il a une idée derrière la tête il ne l’a pas ailleurs ce petit. Puis je me levais un peu avant de mettre contre le mur sans trop m’approcher de lui mais tant pis pour moi j’allais mettre ma main sur son bras délicatement. « Tu sais pour la peinture ça reviendra. Il y a des périodes comme ça où nous n’avons plus d’inspiration, nous n’avons plus envie…et pourtant sa reste ta passion et ça revient toujours. C’est ce que m’a dit un ami, un jour. » Je souriais légèrement avant de caresser son bras, c’est vrai que je connaissais ça aussi de temps en temps, dans les plus noires périodes, mais ça revient toujours. « Enfin, si je peux t’aider c’est avec plaisir que je le ferai en tout les cas. Tu peux compter sur moi, d’accord ? » Je voulais juste lui dire, et qu’il le sache coûte que coûte. « On aurait été que entre nous, je t’aurai bien déposer un baiser sur ta joue mais..on est trois maintenant. » Humour humour quand tu nous tiens. J’aimais bien l’enquiquiner de temps en temps et là, c’était ce que je venais de faire.
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MessageSujet: Re: « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » - Page 2 EmptySam 19 Jan - 10:42



"Qui t'dis que tu seras toute seule ? Allez, si t'es une gentille fille, j'te laisserai me hurler dessus jusqu'à ce que tu finisses aphone. Juste pour le plaisir d'avoir le dernier mot." Sarcastique jusqu'au bout des ongles, mais également capable d'une telle chose si ça pouvait lui assurer la sécurité de son bébé. Toutefois, je comprends parfaitement où elle veut en venir et je n'insiste pas. Adossé près de la fenêtre ouverte, je souffle la fumée à l'extérieur en posant mon regard sur les étudiants qui sont en bas. Certains me jettent des regards interrogatifs. Un mec qui fume une clope torse nu dans une salle de cours, quoi de plus normal, pas vrai ? Je leur répond d'un sourcil arqué qui marque tout mon dédain par rapport à ce qu'ils peuvent s'imaginer. La majeure partie d'entre eux disparaissent et baissent la tête. J'aime cette peur que j'arrive à semer d'un seul regard. Y a pas à dire : passer pour le type parfaitement insociable, c'est gratifiant de temps à autres. J'écoute ma meilleure amie, comprenant bien qu'elle aimerait que je sois démonstratif. Mes yeux se posent sur le ciel un peu couvert, je suis pensif. Si elle avait su... jusqu'à l'âge de sept ans, j'avais été le parfait petit garçon sociable avec tout le monde. Je m'en souviens comme s'il s'agissait d'une autre vie. Une vie avec père, mère, appart' à Paris, vacances en Bretagne. La vie de rêve. Nous ne roulions pas forcément sur l'or, mais je n'avais jamais été capricieux. J'avais tout ce qu'il me fallait entre les quatre bras de mes parents. Et on me l'avait retiré. La maladie m'avait gâché l'existence et bien que j'ai au moins récupéré mon père, j'ai le sentiment d'être passé à côté d'une adolescence qui aurait pu être mille fois meilleure. Je ne me plains pas... je constate seulement que la vie m'a trop aigri pour que je redevienne ce gamin souriant à tout bout de champ et jugé adorable rien qu'avec sa paire d'yeux azur. "Ouais, l'espoir fait vivre." repris-je en lui adressant un petit clin d'oeil. En d'autres termes : oui, je t'adore, mais non, je ne changerai pas. Beaucoup se sont cassés les dents à vouloir me changer, personne n'y est parvenu. Et personne n'y parviendra. Puis même si nous divergeons à ce sujet, je préfère savoir que je compte pour elle sans avoir à faire preuve de démonstration trop osée. J'ai toujours peur des gens trop gentils ou trop exubérants... j'y vois de l'hypocrisie, c'est plus fort que moi.
La cigarette s'embrase doucement entre mes lèvres et lorsque la Sigma approche, je fronce les sourcils. "Fais gaffe à la fumée, c'est pas bon pour toi et l'morpion." Réflexe du papa poule ensommeillé, même si cet enfant en devenir n'est pas le mien. Mon père. Seigneur, j'pourrais rédiger un best-seller sur l'histoire de la famille Salaun, et plus particulièrement des relations père-fils très particulières. Au fond, ma colère commence doucement à s'apaiser, et Aleyna me connait bien. Quand je fais ma mauvaise tête, je suis un vrai con qui se persuade qu'il a raison, quand bien même il aurait parfaitement tort. Il parait que c'est un truc de famille aussi, ça : s'entêter jusqu'au bout, même si c'est contre ses propres intérêts. L'orgueil made in Salaun. Je laisse sa main se poser sur mon bras, son contact m'apaise. Mais je ne dis rien. Elle doit le sentir, Aleyna marche autant à l'affect que moi, même si elle est bien plus démonstrative. "Ouais, ça finira par se tasser." Dans un sens, c'est un rêve de gosse qui se réalise. Je m'étais toujours senti seul, j'avais toujours seriné mes parents pour qu'ils me fassent un frère ou une soeur. Mais je n'avais pas songé que treize ans plus tard, c'est l'équivalent d'une inconnue qui allait réaliser ce rêve avec mon paternel. C'est trop soudain. J'ai pas eu ma phase d'adaptation pour pouvoir l'accepter avec un grand sourire. J'suis pas assez hypocrite pour faire semblant. Bon acteur, oui, mais avec des limites que je m'impose, à commencer par celle de la franchise. Pour la peinture, j'opine, silencieux. Disons que quand on prend un pinceau en main et qu'on a l'impression d'avoir ce canon de flingue posé sur la nuque comme il y a quatre mois, ce n'est pas qu'un simple manque d'envie. C'est une peur panique, un blocage compliqué. Je cauchemarde éveillé face à une toile, c'est l'expression qui colle le plus à ce que je vis. Mais ses mots me font du bien. Pas besoin de s'étaler en grands discours quand on a la meilleure oratrice à côté de soi. Je tourne la tête vers elle et baisse les yeux vers son ventre arrondi. "Mmm... bon, allez, on va dire que c'est bon. Si le bébé cafte, je l'punis dès qu'il pointe le bout de son nez." J'affiche un petit sourire amusé et lui montre ma joue avec mon index pour qu'elle y dépose ses lèvres. Après son baiser, je termine ma cigarette puis je reprends ma canne en main. Du petit vieux, j'ai le caractère et les accessoires, formidable. "Tu m'as toujours pas initié au body painting. Et comme j'aime pas l'amateurisme, j'veux découvrir ça avec la meilleure." Je marche jusqu'à la peinture puis je m'assieds sur un tabouret en la regardant droit dans les yeux, détendu et curieux. "Qui sait, peut-être que ça va faire monter l'inspiration. Puis avoues que tu rêves de me barbouiller de partout sans que j'te grogne dessus." Je lui sers un rictus amusé pour la taquiner un peu. "Tu fais juste le visage ou...?" demandai-je en désignant mon torse avec la tête baissée.
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MessageSujet: Re: « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » - Page 2 EmptySam 19 Jan - 12:48

Kilian éè Aleyna calin


Parler, parler et encore parler. Non en faite je ne parlais pas pour rien dire, mais je me confiais à une personne qui en valait la peine : mon meilleur ami. Il connaissait presque tout de moi, et malgré le fait que nous ne puissions être comme ça que lorsque nous sommes seuls, notre relation est relativement forte. Avant d’être enceinte et surtout avant son accident, j’avais comme habitude de lui sauter dessus, et de l’enquiquiner jusqu’à la dernière secondes où on se voyait. Maintenant j’évitais un minimum…oui car sinon c’était la fausse couche assurée, vous ne pensez pas ?! Bref c’est assez inexplicable comme relation, mais le principal est le faite que je tiens à lui comme à la prunelle de mes yeux non ? A mes yeux oui, d’ailleurs j’avais faillit faire une syncope quand j’avais appris pour son accident…mais j’avais très vite remonté la ‘pente’ afin de l’aider à se booster au mieux possible. Après tout j’avais le droit à ma vengeance non ? Il est toujours là à me donner des coups aux fesses, alors laissez moi cette fierté. « Te hurler dessus ? Mais sérieusement…tu passeras souvent me voir ou c’est juste pour me mettre une nouvelle fois un coup de pression ?! » Non pas que j’allais tout mettre en l’air les recommandations des médecins, car oui c’était maintenant inévitable, j’allais devoir rester allongé durant quelques semaines afin que mon enfant ne soit pas trop prématuré...mais je n’arrivais pas à me voir rester allongée à longueur de journée. Bonjour la déprime. Cependant, pour le moment j’étais toujours debout sur mes deux jambes et tout allait pour le mieux, enfin…je crois. Pour résumer, ma grossesse se passait à merveille, mon bébé se portait bien et c’était déjà un bon bébé, alors je savais que j’allais souffrir durant cet accouchement. D’ailleurs depuis quelques temps j’allais à ces cours de préparation mais mon dieu que ça me faisait peur…d’autant plus que le père n’est pas là et que j’y allais seule. Ce n’est pas toujours simple, surtout quand on se dit qu’un enfant ne doit être que le fruit d’un amour partagé. Dans mon cas c’est faux, et au fond je m’en voulais un peu…mais mieux vaut être seule et lui donner tout l’amour possible que d’être deux et se déchirer devant lui. Non ?! Voilà ma nouvelle façon de penser. Il fallait de toute manière que j’arrive à voir ma vie sans son père biologique, et c’est mieux ainsi. Je sors tout simplement de mes pensées et mon regard va vers mon meilleur ami qui a l’air songeur. Comme à mes habitudes, je lui dis ce que j’avais sur le cœur, j’aurai aimé qu’ils soient plus démonstratif mais je ne vais pas non plus me plaindre étant donné que l’on essayait de se voir le plus possible, et qu’à chaque fois je profitais de ce genre de moment pour me ressourcer, une nouvelle fois. J’hochais la tête doucement, car je savais qu’il ne changerait pas du jour au lendemain et heureusement…d’autant plus que je ne suis pas là pour lui demander de changer. On prend les gens comme ils sont, pas vrais ?! Si on en vient à demander à une personne de changer, ce n’est tout simplement que nous ne l’aimons pas pour ce qu’il est mais plus pour ce que nous voulons qu’ils soient.

Je me lève pour aller vers mon meilleur ami et déposer simplement une main sur son bras, mais à son regard j’avais bien remarqué que je venais de faire un faux pas : m’approcher de lui alors que je suis enceinte…était une mauvaise chose. « Je sais...alors ne souffle pas ta fumée vers moi, et ça ira. » Dis-je doucement. Oui ce n’est pas bon de rester en contact de quelqu’un qui fume mais je ne le faisais jamais, je n’avais jamais touché à une cigarette non plus, donc ce n’est pas pour une fois que tout allait partir en fumée. Et ce n’est pas un jeu de mot. De toute manière quand on a finit de faire attention à tout, au final on ne peut plus rien faire. Mais je m’abstiens de toutes autres remarques puisqu’au fond ce sujet n’est pas très…primordial. A mes yeux, ceci dit, pas aux siens. J’étais assez triste pour lui et l’histoire de son père mais malheureusement des fois il faut savoir repartir de zéro et ré-apprendre à vivre, et c’était peut être ce qu’il était entrain de faire, son père. Trop souvent on m’avait donné des coups de pieds aux fesses car je me laissais aller, et que je ne voulais plus me battre. Si aujourd’hui je suis encore sur mes deux jambes et surtout avec un léger sourire sur mon visage, c’est parce que mes amis étaient là pour moi pour me secouer les puces, et que je me battais coûte que coûte même dans les périodes les plus douloureuses. Cependant, seule je ne pourrai pas le faire et j’en avais encore eu la preuve avec cette annonce pour Maëlysse, seule je serai restée dans ma chambre à broyer du noir, voir rester ici face à ma toile vierge. Mais grâce à Kilian et d’autres, j’étais toujours là à me battre. Je lui devais tout ça...à mon défunt petit ami. Il n’avait jamais cessé de se battre, c’était la maladie qui avait été plus forte c’est tout, mais moi j’avais une santé de fer, et je me devais de me battre contre ces coups de moins bien, pour lui. « Tu pense qu’un jour tu accepteras le faite qu’il refasse sa vie ? » dis-je alors simplement. Peut être que ce n’était que sur le moment, peut être qu’il arrivera à faire abstraction de tout et qu’il sera un minimum heureux pour lui et sa nouvelle compagne. Qui sait. Il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis. Or, à mes yeux il ne l’ai pas.

Je le vois qui se retourne vers moi avant de déposer son regard vers mon ventre. Je laisse alors un léger sourire envahir mon visage…car oui j’aime cette sensation de protection mais aussi du faite qu’il ne m’en veuille pas de m’avoir laissé embarquer dans ce genre de situation. Oui la grossesse n’avait pas été souhaitée et il avait toujours été là même quand le père de mon enfant nous a laissé tomber du jour au lendemain. Je n’avais jamais été en couple avec lui, ce n’était qu’un ami mais…malgré toutes ces belles paroles, ces belles promesses, je me retrouvais seule maintenant face à mon destin…au destin de cet enfant qui sera à jamais dans ma vie et dans mon cœur. Je regardais Kilian avant de rire doucement quand il me parle déjà de sanctions pour cet enfant, je savais qu’il allait toujours être là et qu’il allait être un super ‘tonton’. Oui on n’est pas de la même famille, rien ne nous lie réellement mais peut être qu’il sera bien plus qu’un simple homme dans la vie de mon enfant. Qui sait. Je fus surprise de voir qu’il attendait à ce que je lui dépose un baiser sur sa joue, je le fis simplement avant de le regarder venir vers le tabouret où je laissais mes ‘modèles’ prendre place lors des séances de bodypainting. Je le regarde avant d’hocher doucement la tête et je m’approche de lui. « Je rêve de beaucoup de chose avec toi, mais…je ne peux pas tout dire, j’ai des petites oreilles innocentes pas loin. » référence à mon futur enfant. Bien évidemment encore une fois je venais de jouer avec l’humour. Je n’avais jamais rêvé de ce genre de chose avec mon meilleur ami, mais aujourd’hui j’avais envie de me changer les idées…toujours un peu plus. Et c’était temps que je le fasse. Je le regardais avant de regarder son torse et dire avec un léger sourire. « Si tu ne me grogne pas dessus, j’aimerai bien faire ton torse et ton visage. Je suis nettement plus inspirée quand j’ai plus de parties à peindre. » Je pris simplement sa main pour se faire se lever, et je commençais à regarder son visage et je descendis mes yeux vers son torse. Non pas que je me mette à le mater pour le plaisir des yeux mais je commençais à m’imaginer ce que je pourrai bien lui faire sur son corps. Il me fallait donc un peu de silence pour me mettre dans les conditions et commencer à réfléchir. « Tu peux rester debout ou tu préfère t’asseoir maintenant ? » Une question assez con à vrai dire, mais je ne voulais pas qu’il se fatigue…alors si la fatigue était déjà là je commencerai par le visage pour enfin terminer sur son torse. Je me retournais pour aller mettre la lumière afin de le mettre à son avantage. Je revins quelques instants vers lui avec un léger sourire. « Prêt ? Parce que moi, je suis enfin prête à te montrer tout ça. Et surtout à te peindre comme jamais on ne l’a fait. »
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MessageSujet: Re: « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » - Page 2 EmptySam 26 Jan - 20:29



Le laisser refaire sa vie. J'avais regardé pendant un bon moment à l'extérieur sans répondre à Aleyna, songeur. Peut-être qu'il est là, mon principal défaut. J'aime avec un égoïsme quasi maladif. J'avais eu un mal fou à tourner la page avec Vraona car j'en étais encore amoureux et que je ne voulais pas qu'elle puisse trouver un autre homme après moi. Et maintenant, je m'aperçois que je suis un gamin aussi égoïste avec mon père, désireux qu'il s'occupe de moi avant quelqu'un d'autre. J'avais passé treize ans de ma vie sans lui, à me convaincre qu'il n'avait plus aucune influence sur moi, mais rien n'est aussi simple, loin de là... Cette situation me donnait l'impression d'être un gosse de 6 ans qui tape une crise dès que ses parents ne s'intéressent pas à lui. Je n'avais pas menti en lui disant que j'étais heureux pour lui vis-à-vis de Cheyenne, je me réjouis véritablement qu'il ait enfin pu tourner la page après une décennie à regretter la mort de sa femme. Mais le fait qu'il m'annonce de but en blanc qu'ils attendaient un enfant, toutes leurs manies de jeunes amoureux sans cesse l'un sur l'autre, tout ceci me parait beaucoup trop brutal pour que je puisse faire bonne figure. Je ne suis pas quelqu'un d'hypocrite et malheureusement, je ne peux pas faire semblant avec mes plus proches amis et parents. Je préfère ne pas répondre à Aleyna, je me contente d'un regard reconnaissant pour elle. Oui, je vais le laisser refaire sa vie, la question ne se pose même pas. Mais l'accepter, ça, ça risque de mettre un peu plus de temps que prévu.
Lorsque ses lèvres se déposent sur ma joue, je ne peux m'empêcher de sourire en l'entendant plaisanter sur les envies qu'elle pourrait avoir à mon égard. "T'as raison. On va garder ce fantasme au chaud en attendant que ce futur petit monstre fasse ses nuits." ajoutai-je avec un clin d'oeil et une voix mielleuse. Je suis un grognon patenté à toute heure du jour et de la nuit, mais il m'arrive d'être séducteur à mes heures perdues. Quoique je me considère davantage comme un charmeur, gentleman français. Collectionner les conquêtes, non merci. Mais flirter de temps en temps, parfois juste pour plaisanter, c'est quelque chose qui me plait. Nous voilà prêts à attaquer le body painting et ma curiosité artistique revient au grand galop. "Body painting... mouais, c'est une bonne excuse pour me reluquer, c'est ça ? Pas sûr que je ne te grogne pas dessus." J'aime bien qu'elle me considère comme une sorte d'animal sauvage qu'il faut approcher avec mille et une précautions par peur que la bête se rebiffe. Ce qui n'est pas tout à fait faux. Cependant, je suis beaucoup trop impatient à l'idée de découvrir ce qui la passionne tant pour jouer à Grincheux. "La seule raison pour laquelle je pourrais grogner, à mon avis, c'est si tu appuies sur un endroit qui pourrait me faire mal. Mais promis, j'essaie de ne pas te niaquer si ça s'produit." Rictus un brin sadique. Quand j'étais môme, j'avais l'habitude de mordre puis de frapper. Tant et si bien qu'un jour où un type avait manqué de respect à ma mère et que mon père n'était pas là pour le remettre en place, j'avais mordu ce type jusqu'au sang. C'est qu'il serait presque cannibale, le Salaun junior. Je réfléchis un instant sur la position que j'allais peut-être adopter, puis je décide de rester assis. "Autant commencer par le visage, je fatiguerai moins tout à l'heure. Bon sang, j'ai l'impression d'avoir quatre-vingt balais, quand j'cause comme ça. Et t'avises pas de dire qu'il va bientôt falloir changer mes couches." ajoutai-je en pointant Aleyna du doigt avec un air suspicieux. Vu la répartie et la malice de ma meilleure amie, c'est quelque chose qu'elle aurait tout à fait pu sortir. Tandis qu'elle s'installe après avoir allumé la lumière sans doute pour avoir un peu plus de visibilité, je ne peux retenir un sourire en coin en l'entendant me parler. Me peindre. J'aime bien l'expression. Être le support de son art. Je passe une main dans mes cheveux puis je soupire en hochant la tête. "Allez, tu peux commencer. Foutu pour foutu..." Je lui lance un petit sourire sarcastique et tâche de lisser mon front dans une attitude figée pour lui faciliter le travail.

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MessageSujet: Re: « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » - Page 2 EmptyDim 27 Jan - 0:09

Kilian éè Aleyna calin


Ce n’est jamais facile de toujours se mettre dans la peau d’un ami afin de comprendre la peine qu’il doit avoir. Essayer de comprendre ce qu’il se passe et essayer de le rassurer. Je venais d’essayer de le faire avec Kilian mais je ne savais même pas si j’étais arrivée à quelque chose. Ce n’est pas facile de savoir ce qu’il ressent au fin fond de lui. Pourtant je savais qu’il était pas réservé quand il était avec moi, mais ça reste tout de même quelqu’un de mystérieux que l’on le veuille ou pas. Bref, je revenais sur Terre avant de me mettre à rire doucement en l’écoutant me parler. Je mis doucement ma main sur mon ventre, comme j’avais l’habitude de faire depuis quelques semaines maintenant. « J’ai tellement de fantasmes en moi…je n’attends que ça, d’accoucher pour pouvoir les faire. » Je me mis à rire de plus belle, car en réalité je disais bien tout et n’importe quoi face à lui mais ça me faisait tellement de bien de rire comme ça. Souvenez-vous il y a de longues minutes je ne parlais pas, je pleurais…j’avais l’impression que l’on m’avait arraché le cœur, comme si on jouait avec, mais avec Kilian, j’étais arrivée à passer à autre chose, du moins pour notre fin d’après midi. Me voilà enfin debout pour aller lui faire un peu de body-painting, oui il fallait peut être que je m’y mette avant que je n’accouche...après tout, j’en étais déjà à mon 8ème mois et l’accouchement me faisait tout de même peur. Je ne savais même pas comment se passait un accouchement, et si je n’étais pas à la hauteur ? Et si je n’arrivais pas à le sortir ? Oui c’est assez compliquée dans ma tête, mais je reste une femme, et une femme c’est compliquée…alors imaginez moi. « Oh, mais je n’ai pas attendu que tu te mettes à moitié nu devant moi pour le faire. » Une touche d’humour n’avait jamais tué personne à ce que je sache. J’aimais faire un peu d’humour, car oui j’oubliais un peu ce qu’il se passait à mes côtés, et surtout ce que je vivais actuellement. L’humour, ou tout simplement mon plus fidele ami depuis toujours. Je fis une légère grimace avant de dire doucement. « Je vais faire doucement, promis. De toute manière, je n’appuie pas pour faire du body painting. » Oui, je ne voulais pas lui mettre du béton non plus sur le corps mais seulement de la peinture à l’eau, donc facile a appliquer. Faites-moi confiance. Puis j’allais vers lui avant qu’il ne s’installe sur un tabouret afin que je prenne un peu de peinture et puis j’allais vers lui avec un léger sourire aux lèvres. « Euh, je veux bien changer les couches de mon futur enfant…mais je m’arrête là, je ne suis pas aide soignante, merci. » je fis un large sourire avant de prendre mon pinceau et j’allais vers son visage. « Détends toi, tout va bien se passer, fais moi confiance. » je le regardais avec un étrange regard…vous savez le genre de regard qui ne vous met pas du tout en confiance, oui je voulais le faire douter, mais c’était tellement marrant de le faire. Il aimait énormément me mettre dans le pétrin à me faire gober milles et une chose…fausse, maintenant c’était aussi à mon tour. Je voulais le faire marcher un peu et peut être que je pourrai en faire beaucoup plus au fil de la journée, mais j’allais attendre encore un peu…sinon il n’allait pas courir dans mon sens, et je voulais vraiment qu’il me croit. Ahh je vous jure, je suis assez sadique quand j’y pense, mais c’est super ! Bref, je commençais à lui peinturer un peu son visage avant de le regarder dans les yeux et je continuais doucement. Au départ je commençais par lui faire quelques traits sur le visage. Je crois qu’il ne m’avait jamais vu aussi concentrée. Oui cela m’arrivait de me concentrer autant. J’étais dans mon élément, comme si personne ne pouvait venir ici pour m déconcentrer. J’étais dans mon monde. C’est la première fois qu’il me voyait dans ma passion, oui il avait déjà vu quelques mannequins que j’avais peinturés mais ça s’arrêtait là, il ne m’avait jamais vu en action. Si on peut dire ça comme ça. Oui, j’étais fière de lui faire découvrir une nouvelle facette de ma personnalité. Ben quoi, c’est mon meilleur ami. Je continuais doucement, avant de le regarder en souriant. « Tu devrais te maquiller plus souvent, tu sais que ça te va bien ? Ça t’embellis. » Je me mis à rire doucement. Oui je le taquinais mais la peinture lui allait plutôt bien, en faite. Je savais qu’il allait répliquer quelque chose, mais ça, j’allais voir plus tard.

Je souriais tout en continuant doucement, j’aimais beaucoup son visage, sa peau…en faite pour un homme, il avait une bonne peau toute douce…lisse. D’habitude la peau est assez plus tiré, et vieillit pour les hommes, mais il faut croire que Kilian prenait bien plus soin de lui, que je n’aurai pu le penser. J’aime énormément ce genre de chose, j’aime quand un homme prend soin de lui, car généralement ça en dit long sur son mode de vie. Bref, je commence vraiment à m’égarer. « C’est fou comme…tu as la peau douce. Tu cache ton jeu, pas vrai ? » je fis un large sourire avant de continuer, je venais de poser un peu ma main sur son visage, non pas pour profiter de sa peau mais seulement parce que je devais tout faire pour tendre un peu plus sa peau afin de continuer mon body painting. A peine avais-je posé ma main sur sa peau que je ne pus faire autrement que de penser à Lucas. Lucas ou tout simplement cet homme qui commençait à me faire repenser à l’amour, mais que j’avais énormément de peur à lui donner mon cœur, ma confiance…vraiment. Il me fallait un peu d’avis et de conseil de mon meilleur ami. « Je…je crois que je devrais te parler de quelque chose, qui me tiens à cœur. » je ne m’arrêtais de li peinturer son visage, avant de reprendre doucement, mais sincèrement. « Lucas, tu sais l’homme avec qui je passe énormément de temps, même avant de tomber enceinte…disons que je crois que mon regard à complètement changer envers lui…je, j’ai peur…» dis-je doucement. Lucas et moi c’est compliqué on a souvent fini dans le même lit que lui, et encore maintenant…mais on passait de plus en plus de temps ensemble, tout en se confiant toujours un peu plus à chaque instants. Oui, mon amitié envers lui était surement entrain de changer, et lui aussi…certainement. Je n’en sais rien et pourtant je me souvenais de notre sortie au zoo, une journée que je ne pourrai pas oublier, pas comme ça. Ce n’était pas possible, pas pour le moment. Il me redonnait le sourire, et être avec lui me faisais énormément de bien. Bref, je continuais de lui mettre un peu de peinture sur le visage tout en me concentrant, mais je savais faire deux choses à la fois, pensez-vous.
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