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Fais pas ci, fais pas ça, viens ici, mets-toi là...

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MessageSujet: Fais pas ci, fais pas ça, viens ici, mets-toi là... Fais pas ci, fais pas ça, viens ici, mets-toi là... EmptyLun 4 Juin - 15:25



Samedi après-midi dans la maison Shark. Une ravissante bicoque que Joe avait affectueusement appelé "la caverne aux horreurs des classes moyennes". Evidemment, une question se pose : quand on est un businessman milliardaire, qu'on possède des villas à travers le monde et qu'on a un goût immodéré pour le luxe, pourquoi emménager dans une maison comme celle-ci ? Non pas qu'elle soit petite ou sinistre, bien au contraire... elle ne collait tout simplement pas aux attentes de l'Anglais. La réponse tient en un prénom : Connor. Son fils, habitué à vivre dans une maison très modeste en Angleterre, avait besoin de repères stables à leur arrivée sur le sol américain. Voilà donc pourquoi Joe avait consenti au sacrifice suprême d'achat de cette maison. Et du chien pour aller avec la panoplie, un berger allemand très affectueux répondant au nom de Bongo. Surnommé également "Le moche" par l'éditeur (précisons au passage qu'il n'aimait pas les chiens). Après avoir remercié son assistant Marc pour lui avoir transmis les registres financiers et la liste des parutions de sa maison d'édition, Joe jugea qu'il était temps de se mettre à la correction de certaines copies de littérature qu'il devait absolument boucler d'ici demain. Evidemment, la date butoir était dans quinze jours, mais il n'était pas du genre à prendre du retard sur le plan professionnel, carriériste avant tout.
Malheureusement pour lui, une personne semblait en avoir décidé autrement : son fils. L'enfant de huit ans avait décidé de mettre ce samedi à profit pour passer un peu de temps avec son paternel. Manque de chance : comme les 364 autres jours de l'année, Joe prétextait qu'il avait beaucoup mieux à faire que de retomber en enfance pour, je cite, "faire plaisir à un gamin qui dans à peine 3 ans passera son temps à s'exploser des boutons d'acné en maugréant après cet homme infâme qu'il avait coutume d'appeler Papa". Malgré une avalanche d'excuses bidons toutes plus habiles les unes que les autres, Shark avait bien de la peine à essayer d'écarter son fils de son bureau pour qu'il puisse travailler en paix. Une petite voix dans sa tête lui murmurait "Ca te coûterait moins de temps et d'énergie de t'occuper un peu de lui."... oui, mais non. Il n'en avait pas envie et on dira ce qu'on voudra, mais la motivation reste le facteur majoritaire de cette équation.

La solution miracle ? "Bon, j'appelle Esmeralda, t'es content ?!" lâcha-t-il d'une voix agacée. Le petit blondinet afficha un immense sourire en déposant ses mains sur ses hanches. "Et tu joueras avec nous ? - Non." Joe avait répondu d'une façon cruellement simple et dénuée de remords. S'il appelait la jeune femme, c'était spécialement pour ne pas avoir ce môme dans les pattes. Qu'il n'y ait pas de malentendu : Joe aimait son fils. Viscéralement et malgré la façon dont il l'avait... rencontré. Cependant, il avait une peur bleue de mal faire avec lui. Voilà pourquoi il transformait cette peur en un mur épais de glace et de pierre, repoussant chaque avance tentée par Connor. Il n'aurait peut-être pas un père formidable ni même attentionné... mais même s'il ne le savait pas, Connor avait un père qui avait déjà tué quelqu'un pour le protéger. Et qui recommencerait sans hésiter.
Une demi-heure plus tard, Connor aperçut Esmeralda arriver en voiture devant leur maison. Surexcité, il bondit du fauteuil du salon puis manqua de faucher son père au passage pour aller ouvrir la porte d'entrée. "Oh, c'est une maison, pas un stade, alors arrêtes de courir !!" Le jeune garçon ne l'écouta même pas, ouvrit la porte et fonça droit dans les bras de l'étudiante avec un sourire de la largeur de son visage. "Esme' !! J'suis trop content de te voir. - Et au prix où je la paie, elle aussi a des raisons d'être contente." lança Joe, toujours plus pragmatique que jamais. L'humour anglais, il faut savoir le saisir. Il accueillit la jeune femme en lui faisant une bise puis l'invita à rentrer à l'intérieur de la maison. Le chien vint également faire la fête à Esmeralda. "J'en connais un à qui vous manquiez cruellement..." Sur ces bonnes paroles, il déposa deux mains fermes sur les épaules de son fils en lui accordant un très mince sourire. En réalité, c'était plutôt Joe à qui la présidente des Sigmas avait manqué... car dès qu'elle arrivait, c'était signe qu'il aurait la paix. Enfin.
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MessageSujet: Re: Fais pas ci, fais pas ça, viens ici, mets-toi là... Fais pas ci, fais pas ça, viens ici, mets-toi là... EmptyVen 8 Juin - 2:55



Plus les semaines passées et plus le jour J s’approchait et plus son bonheur grandissait. Dans quelques mois, elle allait accueillir une nouvelle personne dans sa vie, chez elle, une petite fille qui faisait déjà son bonheur avant même qu’elle ne fasse sa connaissance. Et bientôt, elle ne pourra plus s’occuper des préparatifs pour la venue de son enfant, elle se devait donc de s’y mettre dès maintenant. Ses souvenirs la ramenèrent quelques semaines plutôt lorsqu’elle s’était retrouvée chez son médecin. Un examen de routine pour s’assurer que son cœur ne se fatiguait pas plus que de nécessaire, elle en avait profité pour connaitre le sexe du bébé. La jeune femme avait donc pris le chemin du centre commercial pour faire les boutiques dans l’espoir de se trouver des vêtements à elle et au bébé. Mine de rien, elle prenait du poids ce qui, à dire vrai, lui était tout à fait égal. Tout ce qui importait était son enfant et son bien être et elle était prête à tout pour pouvoir tenir sa fille dans ses bras. La jolie brune déposait ses achats dans le coffre de sa voiture lorsque son téléphone avait sonné. Joe Shark. Elle lui répondit gaiement tout en prenant sa voiture en direction de son appartement pour se changer avant de se rendre chez les Shark. Joe faisait souvent appel à elle lorsqu’il avait besoin de quelqu’un pour s’occuper de son fils. Elle n’avait pas eu besoin de plus de temps pour tomber amoureuse du jeune garçon, elle adorait passer du temps avec lui et elle espérait sincèrement que cela soit réciproque. C’est donc habillée d’une robe d’été qu’elle arriva à destination. Elle n’eut pas à attendre longtemps pour qu’on vienne lui ouvrir la porte et c’est une tête blonde qui lui fonça dans les bras. La présidente des Sigma le serra à son tour dans ses bras tout en déposant un baiser sur le haut de sa tête. Elle avait toujours eu un bon feeling avec les enfants et Connor en particulier. Elle s’était attachée au petit garçon et elle appréciait les moments passés avec lui. « Tu sais que tu m’as manqué toi ! » Lui dit-elle en le regardant droit dans les yeux avant de croiser ceux du père, un sourire amusé sur les lèvres. « Ravie de vous revoir aussi Joe… » Lança-t-elle, son sempiternel sourire ornant ses douces lèvres. « Vraiment ? à lui ou à vous ?! » La jolie grecque lui fit un clin d’œil avant de s’approcher de l’enfant et tout en le prenant par la main, elle lui proposa d’aller jouer dans sa chambre. Pour être déjà venue ici auparavant, elle savait que son père ne lésinait pas sur les dépenses et offrait à son fils tout ce dont un petit garçon de cet âge pouvait rêver et même plus encore. Elle trouvait cela assez bien mais, pensait que Connor aurait pu être encore plus épanoui si seulement son père daignait s’occuper un peu plus de lui. Sa décision était prise, elle parlerait à Joe aujourd’hui. Esme ne s’attendait pas à des miracles, elle n’était pas née de la dernière pluie mais, pour avoir elle-même souffert de l’absence de son père, elle ne pouvait que très bien comprendre ce que pouvait ressentir le blondinet. Une heure plus tard, elle se décida d’aller déranger Monsieur Shark en plein travail, elle devait lui parler, retarder les choses n’était bon ni pour le père et encore moins pour le fils. « Connor, je dois parler à ton père…Tu peux rester ici jusqu’à ce que je revienne ? » Un hochement de tête de la part du garçonnet, un baiser sur la joue et la voilà debout, prête à affronter le maître des lieux. Elle se retourna néanmoins vers Connor avant de quitter sa chambre. « Si tu veux, on pourra faire des crêpes après… » Le même sourire malicieux apparu sur les deux visages. En plus de très bien s’entendre, ils s’étaient découvert un point commun : la gourmandise. Et lorsque cela concernait les bonnes choses, ils n’en étaient que plus heureux. Esmeralda respira un bon coup avant de toquer à la porte du bureau. Elle n’était pas sans ignorer que Joe était occupé, la preuve : elle était là. Seulement, il allait devoir faire avec. Qu’il le veuille ou non, une conversation s’imposait entre eux. Elle attendit qu’il lui donne la permission de pénétrer son antre avant de pousser la porte et d’entrer. « Désolée de vous déranger mais…J’aimerais vous parler d’une chose importante, si vous permettez ?! »
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MessageSujet: Re: Fais pas ci, fais pas ça, viens ici, mets-toi là... Fais pas ci, fais pas ça, viens ici, mets-toi là... EmptySam 9 Juin - 11:22



Lorsqu'il avait vu Esmeralda approcher, Joe n'avait pu s'empêcher de fixer son ventre rond pendant quelques instants. C'est fou qu'il soit insensible au point de ne jamais se réjouir des grossesses. Et pourtant, ce bébé n'était pas n'importe lequel. Dès qu'il s'agissait de sa famille - ou de Noah ainsi que quelques amis très proches - l'Anglais faisait preuve d'une surveillance extrêmement rigoureuse afin que rien ne leur arrive, c'était son côté surprotecteur. Voilà pourquoi malgré le fait que Joe ait toujours vécu en Angleterre et que son neveu Dominic ait vécu loin de lui, l'éditeur avait toujours fait en sorte de tout savoir sur lui. Il connaissait donc son histoire avec Esmeralda et, a fortiori, les origines de ce bébé. Il s'agissait ni plus ni moins de sa petite-nièce. C'était presque comme s'il se retrouvait grand-père... et à 41 ans, ça met un coup de vieux, enfin bref. En revanche, la présidente des Sigmas connaissait-elle le lien familial qui l'unissait à Dominic ? Non, pas encore du moins. Il avait veillé à garder cette information sous le coude afin de pouvoir évaluer la jeune femme à sa guise sans pour autant qu'elle cherche à bien se comporter avec l'oncle du père de son enfant. Un oncle réputé pour être un requin sans le moindre état d'âme. La preuve en est avec le peu de considération affective qu'il offrait à son propre fils Connor. Quoiqu'il en soit, il aurait pu engager une autre baby-sitter... une qu'il aurait volontiers mit dans son lit, par exemple. Chose qui n'arriverait pas avec Esmeralda, les femmes enceintes n'étant pas son truc, ni même le fait de coucher avec les restes de son neveu. Toutefois, s'il la gardait, c'était autant pour l'avoir près de lui afin de la garder à l'oeil, mais également parce que Connor tenait énormément à elle. Pour une raison que le professeur de littérature n'arrivait pas à expliquer, le feeling qu'il y avait entre eux était incroyable. Sachant que la mère de ce petit était dans le coma, peut-être avait-il besoin d'une présence féminine stable pour se sentir autant en confiance.
Il arqua un sourcil face au répondant dont elle faisait preuve, ainsi qu'à sa perspicacité. Bien visé, mademoiselle, elle avait très bien perçu l'impatience que les deux Shark avaient éprouvé à l'idée de la voir à nouveau sous le toit de cette maison... mais tous les deux pour des raisons radicalement différentes. "Vous aimeriez vous convaincre que vous m'avez manqué... et vous ne seriez pas la première." répondit-il poliment tout en laissant un subtil et séduisant sourire effleurer à peine ses lèvres. Cette capacité à savoir très vite discerner les nuances qu'il lui arrivait de placer dans ses propos lui plaisait : cela signifiait qu'Esmeralda était loin d'être une idiote, c'était même tout l'inverse. Encore heureux : il n'aurait pas toléré que la femme portant l'enfant de Dominic soit une écervelée. Pas de ça dans la famille. "Je vous laisse, vous avez certainement pleine de choses à faire ensemble. Plus tôt vous serez tranquilles, mieux ce sera." Bien sûr... disons qu'il avait davantage envie d'avoir la paix. La tranquillité a un prix et Joe était on ne peut plus disposé à aligner ce qu'il faudrait financièrement pour en jouir. Sur ces bonnes paroles, il retourna à son bureau et ferma la porte. Lorsqu'il fut enfin seul, un véritable sourire égaya enfin son visage. Ô joie, enfin libre.

Dans la chambre, avec Esmeralda, Connor passait déjà un bien meilleur moment. "Il ne va pas être content, il n'aime pas quand on le dérange pendant qu'il travaille..." lui fit-il remarquer avec un air sceptique. Toutefois, ce n'est pas lui qui allait retenir sa nounou d'enfer : le petit blondinet était aussi du genre à insister quand bien même son père serait en plein boulot. Autrement, il n'obtiendrait pas grand chose de lui. La promesse qu'elle lui fit eut le mérite de faire naître un sourire ravi sur ses lèvres. "Cool ! Mais on devra en faire beaucoup, sinon on va encore tout manger trop vite !" En plus, la présidente des Sigmas était une gourmande qui raffolait de ce genre d'extras pour le goûter... C'était juste LA femme parfaite à ses yeux. Lui demander de faire preuve de patience alors qu'elle venait de lui annoncer qu'ils dégusteraient des crêpes allait être un défi bien complexe à relever.
Quand il entendit toquer à sa porte, Joe se crispa et soupira. Il était en pleine lecture de manuscrit, un essai sur la culture visuelle au Moyen Âge. Détrompez-vous, c'est passionnant, vraiment. Il avait horreur qu'on vienne l'interrompre en pleine lecture... mais il allait devoir faire un effort : Esmeralda était une employée, mais pas dans sa maison d'édition. Il ne pouvait pas la virer comme il changeait de chemise... pour le bien de Connor, il devait faire preuve d'un tact suffisant. "Oui, entrez." Il la vit rentrer et tourna la tête pour se concentrer de nouveau sur le manuscrit. Stylo en main, il l'écouta d'une façon assez distraite, sans lever les yeux de son bureau. "Allez-y, parlez. Même si j'aurais préféré que vous m'en parliez à la fin de votre service... enfin, vous êtes là, alors je vous écoute." lui fit-il remarquer sur un ton très courtois. Lever le ton ne lui arrivait que rarement, il faut au moins lui reconnaitre ceci. "C'est à quel propos ? Pas votre salaire, au moins ?" L'humour anglais, il faut savoir le saisir. Quoique, dans le cas présence, pas sûr qu'il ne s'agisse que d'un trait d'humour.
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MessageSujet: Re: Fais pas ci, fais pas ça, viens ici, mets-toi là... Fais pas ci, fais pas ça, viens ici, mets-toi là... EmptyVen 15 Juin - 13:53



Sa grossesse la comblait de joie, aucun doute possible là-dessus. Mais, une ombre venait tâchée ce tableau pourtant si joyeux : l’absence de sa famille ou celle de Dom lui pesait énormément. Lorsqu’elle avait appris pour sa grossesse et bien que déjà en froid avec le père du bébé à l’époque, elle avait secrètement espéré que son enfant puisse faire la connaissance de sa famille paternelle, la sienne n’étant plus. Elle connaissait le poids de la solitude pour l’avoir vécu elle-même, elle avait souhaité de tout son cœur que son bébé n’ait pas à vivre la même chose. Cette pesante solitude, la tristesse de voir ses semblables entourés de personnes qui les aimaient alors qu’on n’avait personne. La jeune femme avait tellement souffert de cette solitude, de cette absence. Certes, il lui restait de la famille en Grèce, du côté de sa mère mais, ils ne se connaissaient pas, ils avaient renié sa mère depuis bien longtemps déjà et elle ne voulait rien avoir à faire avec eux. Il lui restait aussi son père mais, valait mieux pas que cet homme fasse son retour dans sa vie. Et qui plus est, elle ne voulait pas que son enfant connaisse un tel homme, ne serait-ce que de vue. Il n’était en rien un exemple et plus loin il était et mieux ils se porteraient. Enfin, ELLES se porteraient. Et de même, elle comprenait ce que pouvait ressentir Connor, ne pas avoir une mère à qui se confier, vers qui se tourner lorsqu’on est triste, une mère dont le simple sourire réussit à nous rassurer. Peut-être était-ce l’une des raisons pour lesquelles elle s’entendait si bien avec le garçonnet. « Pas besoin de m’en convaincre, je le sais déjà… » Esmeralda devait avouer que cette légèreté et cet humour typique de l’éditeur lui plaisait énormément. Ca la changeait de ses tracas de tous les jours. Une autre raison d’apprécier cette maison et cette famille. Quittant Joe, la jeune femme regagna la chambre de Connor avec celui-ci pour y passer un bon moment ensemble. Ils jouèrent ensemble avant que la jeune femme ne décide d’aller parler avec le père de l’enfant. « Je le sais bien… » Dit-elle le laissant échapper un petit rire. « Mais, c’est important ! » Oh que oui ça l’était mais, elle doutait que Monsieur Shark partage son point de vue. « On en fera autant que tu voudras, ce n’est pas moi qui m’y opposerais. » Elle lui offrit un sourie complice avant de se rendre dans le bureau de Joe. Elle allait devoir faire vite, parler de crêpes avait mis l’eau à la bouche de l’enfant et à la sienne aussi par la même occasion. Sa gourmandise ne datait pas d’hier, sa mère ayant toujours été une excellente cuisinière et l’étant elle-même à présent. Sa grossesse n’arrangeait rien, bien au contraire mais, bizarrement, cela ne la dérangeait pas. Elle encaissa la remarque de Joe, elle savait pertinemment que le déranger n’était pas la meilleure façon de débuter une aussi importante conversation mais, soit. « Non ! Mon salaire me convient parfaitement, je vous rassure. » L’argent n’avait jamais été sa priorité, encore moins quand cela concernait un enfant. Elle aimait s’occuper de Connor. « Je voulais vous parler de Connor… » Commença-t-elle prudemment tout en scrutant les expressions de son visage. « J’adore m’occuper de lui, vous le savez bien mais, je pense aussi…que…Et bien, je suis sûre que Connor serait encore plus heureux si son père passait plus de temps avec lui.. » Tout d’un coup, elle n’était plus sûre de rien. Elle ne savait pas si elle avait pris la bonne décision en venant le voir. Malheureusement, il était trop tard pour penser aux conséquences, plus possible de faire marche arrière. Etait-ce réellement une bonne idée que de lui parler de ça ? Elle en doutait. Seulement, elle reprit son courage à demain avant de croiser le regard pénétrant de cet homme. Non, elle ne pouvait faire marche arrière, elle le devait bien à Connor. Il méritait d’être heureux, il méritait de passer du temps avec son père et plus que tout, il méritait une famille aimante autour de lui. Mais, peut-être que Joe voyait les choses différemment. Elle n’en savait rien.
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MessageSujet: Re: Fais pas ci, fais pas ça, viens ici, mets-toi là... Fais pas ci, fais pas ça, viens ici, mets-toi là... EmptySam 16 Juin - 20:55



Joe continuait en même temps à regarder les feuilles qu'il avait sous les yeux, apportant quelques corrections de ci de là aux manuscrits qu'il examinait en vue d'une demande de publication. Si Connor avait été un scénario de 200 pages, il est vrai que l'éditeur lui aurait certainement accordé un peu plus d'attention. Son professionnalisme légendaire et son sérieux dans son travail forçait l'admiration - et l'énervement, bien sûr - de ses partenaires et concurrents dans le domaine littéraire. Il avait toujours mis sa réussite professionnelle en avant et il n'avait pas souhaité modifier ses objectifs lorsque cet enfant avait été brutalement parachuté dans sa vie. Il y en a qui placent les priorités dans la famille, Joe plaçait les siennes dans sa carrière, chacun son truc. Quant à son temps libre, il était très largement occupé par ses plus proches amis et de multiples conquêtes féminines aussi variées qu'on peut l'imaginer.
L'Anglais demeura de marbre, encore une chance qu'elle ne vienne pas pinailler sur son salaire, Joe partait du principe même qu'il n'y avait pas besoin d'une fortune pour divertir un gosse. Par exemple, il était même capable de filer un billet de cinquante dollars à Connor juste pour acheter son silence... ça prend trente secondes et tout le monde est content. Enfin, d'après Joe, bien sûr. Soudain, lorsque Esmeralda exposa très clairement et directement la raison de sa venue jusque dans son bureau, Joe s'arrêta net d'écrire sur ce bout de papier. Il releva la tête et croisa son regard pour mieux le soutenir avec une insistance marquée. Et voilà, on y est... le sempiternel reproche du père qui manque d'attention à l'égard de son propre enfant. Son propre père n'avait pas spécialement été présent pour lui, et voilà où il en était aujourd'hui : un homme à qui tout réussissait, ou presque. Son meilleur ami et même frère de coeur ne cessait de lui asséner cette même cantique, il devait passer plus de temps avec le petit blondinet... Maintenant, la baby-sitter s'y mettait à son tour.

Joe consentit à se tourner sur son siège de manière à marquer qu'il accordait désormais toute son attention à Esmeralda. "Je ne vous paie pas pour une séance de thérapie parentale, mais pour vous occuper de mon fils pendant encore exactement trois heures et cinquante-quatre minutes. Toutefois, je souligne que votre démarche ne manque pas d'une certaine noblesse. Pour ne pas dire témérité." La voix de Joe, quoique froide, était pourtant extrêmement courtoise et polie. Il avait l'art et la manière d'asséner des piques pour le moins acides sans pour autant tomber dans l'excès ou dans l'emportement. On peut parfaitement faire des reproches à quelqu'un en se prévenant de l'agresser par une vulgarité ou une excentricité déplacées. L'éducation anglaise n'a décidément aucune limite au sein de cette maison. Quoiqu'il en soit, il appréciait tout de même le coeur que mettait la présidente des Sigmas à son ouvrage : son instinct maternel semblait surdéveloppé, peut-être était-ce dû à sa grossesse. Toujours est-il qu'elle s'occupait de son fils à un point tel qu'elle venait braver le requin jusque dans sa caverne. "Vous n'avez jamais eu vent de la manière dont Connor est arrivé dans ma vie, je vais vous faire un résumé très succinct. Sa mère quitte le foyer sans me dire qu'elle est enceinte. Elle l'élève pendant sept ans et suite à un accident qui la plonge dans le coma, je me retrouve père d'un gamin dont j'ignore absolument tout." Il pencha la tête un peu plus en arrière et arqua un sourcil en croisant ses bras sur son torse. "Je ne voulais pas d'un enfant et j'avais une carrière remarquable à entretenir... alors soit, je m'en occupe tout de même. Il a un toit, ne manque de rien, une protection exemplaire et même un chien. Cependant, je ne perdrais pas mon temps dans une relation père/fils quelconque qui n'apporterait pas grand chose, à mon sens. Il s'est passé de moi pendant huit ans et cela l'a-t-il traumatisé ? Non. Alors jusqu'à ce que sa mère sorte un jour de sa léthargie, il devra se contenter de ce que je suis."

Joe avait parfaitement conscience que ces paroles, développées sur un ton particulièrement lent et courtois, devaient paraitre cruelles et insensibles à une personne aussi généreuse et attentionnée que pouvait l'être Esmeralda. Néanmoins, il n'avait pas forcé le trait à un seul instant : il pensait chaque mot qu'il venait de prononcer et n'en éprouvait pas le moindre remord. Il avait juste volontairement omis la peur qu'il avait de ne pas savoir comment s'y prendre avec lui... cela l'aurait rendu touchant aux yeux de la jeune femme et ça, il préférait l'éviter. Apparaître comme un businessman sans réel sentiments, c'est déjà plus simple à gérer. "C'est le fils de sa mère, avant toute chose. Ne vous y trompez pas : je ne cherche en aucun cas à me venger d'elle en agissant de la sorte avec Connor. Je ne suis pas suffisamment stupide pour rejeter les problèmes des adultes sur les épaules d'un enfant. Je veux juste vous faire comprendre qu'étant donné la situation, je ne vois pas ce qu'un peu de temps passé avec lui pourra lui et apporter. Ou m'apporter à moi. Est-ce clair, Esmeralda ?" avait-il ajouté sur un ton insistant qui marquait le très léger agacement qu'il éprouvait. Avoir à se justifier, Joe avait horreur de cela... mais maintenant, la jolie brune avait un peu plus conscience de ce qui se tramait dans cette ébauche de « famille ». Et quelque chose lui disait qu'elle ne lâcherait pas l'affaire pour autant. On sait à quel point les femmes enceintes sont réactives sur le sujet des enfants.
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MessageSujet: Re: Fais pas ci, fais pas ça, viens ici, mets-toi là... Fais pas ci, fais pas ça, viens ici, mets-toi là... EmptyVen 13 Juil - 21:01



Ce n'était pas ses affaires, ça ne la regardait en aucun cas, elle en était totalement consciente. Seulement, elle n'avait pu se résoudre à rester là sans rien faire, sans réagir. Elle ne connaissait que trop bien ce que pouvait ressentir le petit garçon, sa mère n'étant pas là à ses côtés et son père qui semblait trop occupé par tout ce qui ne touchait pas à son fils. La brunette ignorait tout de la relation qui liait le père et le fils, à dire vrai, elle ne pensait pas que ça la concernait mais, elle devait faire quelque chose pour changer cela. Surement une mauvaise idée, lui dirait-on. Sa mère lui avait toujours inculqué les bonnes manières et se mêler des affaires d’autrui ne faisait certainement pas de cette éducation. Mais, comment pouvait-elle laisser tomber Connor alors qu’il semblait avoir besoin que quelqu’un prenne sa défense. Elle ne doutait pas des intentions de l’éditeur mais, s’il pensait que l’argent pouvait faire le bonheur d’un enfant, il était bien loin de la réalité. Prenant son courage à deux mains, la jeune femme avait interrompu Joe en plein travail pour lui en parler. Décidément, c’était une bien mauvaise idée. Certes, elle avait à présent toute l’attention du père de famille mais, les choses étaient bien plus compliquées que prévu. « Sauf votre respect, m’occuper de Connor signifie aussi veiller à son bien être, d’où la raison de ma présence ici… » Pas la meilleure stratégie d’attaque. Y en avait-il seulement une ? Elle en doutait. Pourtant, il lui fallait garder les idées claires pour aller jusqu’au bout. Pas évident lorsque l’homme qui vous faisait face était une personne difficile à convaincre surtout quand cela concernait son fils. Elle écouta son aîné avec patience, assimilant toutes ces informations qui fusaient et qui se frayaient un chemin à son esprit. « Vous avez tout le mérite du monde, ce n’est pas moi qui dirait le contraire…Et vous aimez votre fils, je n’ai aucun doute là-dessus mais….Avez-vous pensez à ce qu’il se passerait si sa mère venait à ne jamais se réveiller…Si elle venait à ne jamais revenir auprès de votre fils…Il aura non seulement perdu sa mère et il n’aura jamais eu l’occasion de savoir ce qu’avoir un père signifie…Réellement… » Qui était-elle au juste pour oser parler à cet homme ainsi ? Pendant un laps de temps, elle se demanda si elle n’était pas en train d’outre passer ses droits, si elle n’était pas indiscrète envers cet homme dont elle ne connaissait rien à part le fait qu’il avait un adorable garçon. Elle se serait sans doute excuser dans d’autres circonstances avant de prendre le chemin inverse et de retourner auprès de Connor mais, elle ne le pouvait pas. Elle s’était promise de le faire, pour le bien être de l’enfant, elle irait donc jusqu’au bout même si cela signifiait se faire remettre à sa place dans les règles de l’art. Il fût un temps où elle aurait pu se reconnaitre en Connor, à un détail près, le garçonnet n’avait pas un père violent comme le sien mais, peu importait. Il souffrait de sa relation avec son père ou plutôt de leur non-relation et sur ce point là, elle le comprenait mieux que personne. Qui plus est, l’absence de sa mère l’affectait plus qu’il ne le laissait paraitre. Elle, qui avait perdu sa mère à un âge bien plus avancé que Connor, avait souffert de cette perte, elle n’osait imaginer ce que pouvait ressentir le blondinet. Après tout, elle ne perdait rien en exposant son point de vue de la situation à son patron, dans le pire des cas, il la virerait même si elle préférait ne pas songer à cette option. « C’est votre fils aussi, que vous le vouliez ou non et rien, ni personne ne peut changer cela et même si vous ne le voyez pas ainsi… » La jeune femme se tût un instant pour voir la réaction de son patron avant de reprendre sur le même ton. « Ca pourrait vous apporter bien plus que vous ne le pensez…A tous les deux. Vous ne le voyez peut-être pas parce que vous n’en trouvez pas l’intérêt mais, ça vous apporterez beaucoup…Sans parler de Connor qui serait aux anges…La présence d’un père est bien plus importante que ce que vous pouvez croire et même si votre fils a vécu ces dernières années sans père, cela ne veut pas dire qu’il l’ait bien vécu… » Et je sais de quoi je parle, pensa-t-elle. Esme aurait tellement voulu faire plus pour cette famille qu’elle affectionnait, sa propre expérience lui laissant un goût d’inachevé. Et même s’il ne s’en rendait pas encore compte, tôt ou tard, l’éditeur comprendra que cela ne concernait pas seulement le bien être du petit garçon mais, aussi le sien. Elle voulu ajouter quelque chose mais, ses mots moururent dans sa bouche lorsqu’elle entendit la voix de Connor l’appelait. Un sourire se dessina sur ses lèvres, elle n’aurait jamais dû lui parler de crêpes avant d’avoir terminé sa discussion avec le père de famille. « Je suis désolée, je lui ai promis qu’on ferait des crêpes… » S’excusa-t-elle en se levant tandis que l’une de ses mains se posait inconsciemment sur son ventre arrondi. Il semblerait que sa fille aussi réagissait bien aux souvenirs des crêpes. En atteignant la porte, elle se retourna, son sempiternel sourire aux lèvres avant de croiser le regard de Joe. « Je n’ai pas l’intention de lâcher prise mais, je crois que vous l’avez compris…Ne croyez pas que je sous-estime votre rôle de père mais, j’estime que vous méritez tous deux d’être heureux alors, vous allez encore devoir me supporter… » Lâcha-t-elle sur un ton doux avant de quitter cette pièce et de retrouver son acolyte qui n’attendait qu’une chose, que les crêpes soient déjà prêtes. Elle devait avouer qu’elle-même était dans l’incapacité d’attendre encore plus longtemps.
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MessageSujet: Re: Fais pas ci, fais pas ça, viens ici, mets-toi là... Fais pas ci, fais pas ça, viens ici, mets-toi là... EmptyVen 13 Juil - 21:08

FIN DU TOPIC
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MessageSujet: Re: Fais pas ci, fais pas ça, viens ici, mets-toi là... Fais pas ci, fais pas ça, viens ici, mets-toi là... EmptySam 14 Juil - 21:52

corbeille :out:
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