the great escape
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« Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. »

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MessageSujet: « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » EmptyLun 17 Déc - 21:20



"Me bouscules pas, sinon j'te castre jusqu'à ce que ta voix soit celle d'une fillette." lançai-je en regardant un étudiant de première année un peu trop enclin à aller en cours, quitte à jouer des coudes pour passer. Depuis maintenant une semaine ou deux, j'arrivais enfin à me déplacer sur mes deux jambes. Lentement, et aidé d'une canne, mais c'est toujours mieux que de rester vissé dans ce fauteuil roulant qui m'a rongé pendant plus de quatre mois. J'en suis pas encore rendu à reprendre le footing, j'ai une allure encore réduite, mais vous n'imaginez même pas le bien que ça fait de pouvoir retrouver le banal plaisir de mettre un pied devant l'autre. Même en grognant sur cet étudiant qui s'était vivement écarté de mon passage, j'avais eu l'impression d'être un peu moins sur les nerfs qu'avant. Si, j'vous jure. Mon sac sur l'épaule, je peux enfin regarder les autres sans avoir toujours la tête levée vers le haut en espérant qu'on me remarque. Même si je n'ai pas encore retrouvé l'inspiration nécessaire pour me remettre à peindre et même si je dors toujours aussi mal en pensant à ces types qui m'ont collé cette balle dans le bas du dos, j'ai l'impression d'être sur la bonne voie. C'est peut-être plus douloureux que de se déplacer sur le fauteuil, mais la douleur maintient en vie. Quatre heures de l'après-midi, mon ventre crie famine. Vous me direz, il crie famine à toute heure de la journée… Bref, après un saut à la cafétéria où j'ai embarqué pas moins de six donuts avec moi – et consommé trois autres sur place – je pars en direction de la résidence. Mais auparavant, il faut que je repasse dans la salle d'arts pour récupérer le téléphone portable que j'ai oublié la dernière fois. Dans un sens, j'avais passé deux jours sans me faire agresser par un texto de cette blondasse qui me colle aux basques depuis qu'elle m'a croisé à la fête organisée par les Sigmas et les autres superficiels de service. Une Bêta. Les Barbie, c'est pas mon style, navré. Et j'ai aucune honte à affirmer que je n'ai rien d'un Ken… mes mensurations, elles, sont réelles. Et pas en miniature. C'était le quart d'heure modestie, profitez-en.
Après avoir emprunté l'ascenseur pour m'épargner le mont Everest que représente l'escalier, je marche jusqu'à la salle où je vois de la lumière. Mince, il y a quelqu'un à l'intérieur. Je pousse la porte et reconnait une longue chevelure brune… ainsi qu'un ventre arrondi qui m'est particulièrement familier. "B'jour, vous deux." Une vielle habitude que j'ai prise depuis qu'Aleyna est enceinte. Elle et son bébé. Je la regarde – ça a valeur de sourire dans le manuel du Grincheux – et je m'avance jusqu'au bureau du prof qui a affirmé avoir laissé mon téléphone dans le tiroir. Et lorsque je tire sur la poignée, un soupir blasé s'échappe de mes lèvres. "Jamais tu me files les clefs, ducon…" marmonnai-je dans ma barbe. Je pose mon sac sur le bureau et je sors un stylo bille. En quelques petits mouvements savants dans la serrure, un déclic se fait entendre. James Bond, sors de ce corps. Un discret sourire de satisfaction prend place à la commissure de mes lèvres tandis que j'ouvre enfin le tiroir pour récupérer mon téléphone. Batterie faible, merveilleux. En plus, cet idiot ne l'a pas éteint. Le diplôme de prof', tu l'as le jour où tu mets ton cerveau en mode OFF. Je me redresse à l'aide de ma canne et jette un œil à Aleyna. Elle est assise devant une toile blanche, silencieuse. Comme interdite. "Tout ce blanc… c'est pas original. Même toi, t'as déjà fais moins pire." Un petit sarcasme, ça n'a jamais tué personne. Cependant, cette fois, ça ne lui tire même pas une seule réaction. Je fronce les sourcils et, d'un coup, je commence à m'inquiéter. J'ai pas l'air, comme ça, mais Aleyna fait partie des rares personnes qui comptent beaucoup pour moi. Je ne le montre pas tant que ça en public, mais je suis toujours aux petits soins avec elle. A ma manière. Je claudique jusqu'à elle puis je m'assois sur le tabouret à côté du sien avant de poser ma main sur son bras. "Eh… ça va pas ?" Bien sûr que non, ça ne va pas. Toile blanche, air absent et regard légèrement rougi. Sois moins con, Salaun, tu vaux mieux que ça. "C'est quoi, le souci ? Ils ont arrêté de diffuser Dora l'Exploratrice sur la chaîne enfant, c'est ça ?" Je m'arme d'un semblant de sourire pour essayer de la détendre un peu. Je doute que ça fonctionne mais maintenant que je suis là, je ne décamperai pas tant qu'elle n'aura pas parlé. Et elle sait à quel point je peux être le pire chieur de la création. Patient, je croise les bras sur mon torse et j'attends sagement, le visage fermé.
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MessageSujet: Re: « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » EmptyMer 19 Déc - 19:31

Kilian éè Aleyna calin


Ce matin je fus réveillée par un coup de téléphone qui, allait changer mon humeur pour la journée. Croyez-moi. Il y a des jours où tout va pour le mieux, et d’autres jours où tout va pour le … pire ?! On peut dire ça comme ça. Je vous passe les paroles de salutations toujours très diplomatiques. Pourtant ce coup de fil allait donner un nouveau sens à ma vie...et pas forcément positive. « Nous vous appelons à propos de Maëlysse, la petite dont vous avez la charge. Nous aurions aimé vous recevoir pour parler un peu d’elle, il serait possible de se voir dans la matinée ? » Je sentais bien que c’était pressé, que je me devais d’y être, que je me devais de tout faire pour aller à ce rendez vous, j’acceptais donc sans hésiter. D’ailleurs à chaque fois que je devais voir pour un rendez vous pour cette petite, je ne réfléchissais pas. Elle était bien plus qu’une petite fille que j’avais à ma charge, je voulais l’adopter. J’avais déjà été voir pour des papiers et j’en passe, j’étais prête à le faire. Il le fallait, je voulais qu’elle retrouve une famille...ou presque. Bref, j’étais enfin à cette réunion quelques petites heures plus tard. Ce que je trouve étrange à cette réunion c’est le faite qu’il y a beaucoup de personnes, habituellement il y a moins de personnes. Que se passait-il ?« Si on vous a demandé de venir ici c’est que nous avons une information très importante à vous communiquer. » je les regardais tous un à un, et je ne comprenais rien. Enfin bref. « Nous avons été mis au courant que vous vouliez adopter Maëlysse mais, nous sommes dans le regret de vous annoncer qu’il ne sera pas possible de le faire. » je fronçais les sourcils sans comprendre. Eux qui avaient été très heureux d’apprendre ceci, venait de me rayer de la liste. « Je ne comprends pas, pourquoi ? » Et là tout s’enchaînait, tout se brouillait à l’intérieur, j’avais comme envie de tout casser, de tout jeter et surtout de crier, de pleurer…Un énorme trou dans ma poitrine…comme si on venait de m’arracher mon cœur. « Les parents biologique de Maëlysse nous ont contacté il y a quelques semaines et après plusieurs rencontres, nous avons décidé de les laisser rencontrer Maëlysse. Elle va devoir voir ces parents biologiques plusieurs fois dans la semaine afin qu’elle puisse retourner avec ces parents par la suite. » Je les regardais avant de secouer la tête. « Non, c’est impossible. Ils ne peuvent pas revenir comme ça et demander de la reprendre chez eux ! » mais je venais de me faire remettre à ma place en me rappelant que ce n’est pas ma fille...mais j’allais me battre, je ne voulais pas la perdre c’est juste…IMPOSSIBLE ! Et encore le mot est faible… C’est l’enfer, actuellement c’est l’enfer. Je ne voulais qu’une chose, allé chercher ma petite et passer la journée avec elle. Profiter de tout ça et montrer que je vaux mieux que ces parents qui l’ont abandonner à l’âge de 3ans à cause de sa maladie. On préfère la redonner à ces parents qui ne s’en occupent pas qu’à une personne qui prends son rôle très à cœur…la vie est vraiment trop injuste.

J’étais partie de ce rendez vous les larmes aux yeux, sans parler. J’étais blessée, déçue et j’en passe des vertes et des pas mûres. Je ne voulais pas rentrer dans ma chambre à l’université car je savais que j’allais m’embêter, que j’allais broyer du noir…et de toute manière à chaque fois que je ne vais pas bien, il me faut ma dose de peinture. Direction la salle d’arts plastiques afin d’essayer de penser...bien que ma future toile allait représenter l’état de mes pensées, soit…pas très positives. Soit. A peine arrivé que je fermais la porte avant de prendre tout mon matériel et me mettre devant ma toile, assise sur une chaise en bois…mais ce fut le coup de grâce et je m’effondrais littéralement en pleure. Hormones ou pas, ça aurait été le même effet. Je ne voulais et je ne pouvais pas perdre ma petite princesse. Elle est tellement importante dans ma vie, dans mon passé, dans mon histoire, dans ma chute, dans ma prise en main, dans mon combat, dans mon futur…et dans ma vie tout simplement. C’était comme ma fille, on ne pouvait pas me la retirer comme ça. Non ce n’est pas possible. Je lâchais prise, je lâchais mes nerfs et j’explosais…je me laissais pleurer avant de relever la tête et me laisser partir dans mes pensées tout en ayant un pinceau dans ma main. J’en avais presque oublié le faite que je sois dans une salle où des personnes pouvaient venir me déranger, me parler, me faire chier tout simplement. Appelons un chat un chat non ?! D’ailleurs, je n’avais même pas entendu la venue d’une personne dans la salle, je n’avais rien entendu...j’étais bien trop perdue dans mes pensées…bien trop profonde. Je rêvais jusqu’au moment où je me mis à sursauter un peu quand j’entendis un claquement. Je tournais doucement le visage vers ma droite...rien, puis vers ma gauche où je vis : Kilian, soit mon meilleur ami grincheux. Je n’avais pas envie de parler, ni même de sourire, ni même de montrer que j’étais encore en vie...je tournais donc tout simplement ma tête vers ma toile qui était toujours vierge, comme venait de me faire remarquer mon ami qui n’hésitait pas à venir se mettre à mes côtés et de déposer sa main sur mon bras. Je n’étais pas réellement habitué à ce genre de rapprochement avec lui mais j’étais toujours agréablement surprise, même si je ne le montre pas à ce moment précis, j’étais contente de le voir. Oui oui, même sous ma gueule d’enterrement, j’étais contente de le voir mais je n’avais tout simplement pas envie de parler. Je n’aimais pas réellement mentir alors je ne répondais pas à sa question, et je ne bougeais à peine le visage. Je n’avais envie de rien, est-ce un tord ? Oui je crois bien. Bref, un peu d’humour venant de mon meilleur ami et j’arquais légèrement un sourcil avant de dire simplement sans mettre de ton bien spécial. « C’est exactement ça, ils m’ont retiré mon programme de tous les matins. » puis je soufflais avant de regarder à nouveau ma toile avant de vouloir y mettre quelques couleurs et faire quelque chose de bien, mais je restais le bras en l’air sans arriver à en faire quelque chose. Je fis des grimaces avant de souffler. « et toi, que fais tu ici ? » je n’avais pas envie de parler de mon état au niveau du moral et donc j’allais tout simplement détourner un peu le sujet, tout en parlant peu mais bien. Je n’allais pas non plus faire un dialogue tout en lui posant X nombre de questions, après tout je m’en foutais un peu. Actuellement. « D’ailleurs je ne pense pas être une bonne compagnie…» oui, c’est vrai j’ai un caractère très fort..bon un peu comme lui, mais il fallait que je lui fasse comprendre ceci, bien qu’il l’ai remarqué tout seul comme un grand. Je tournais doucement mon visage vers sa main qui était encore sur mon bras.
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MessageSujet: Re: « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » EmptyJeu 20 Déc - 8:16



Je ne suis en aucun cas un type tactile, un garçon qui aime tripoter les gens et encore moins qu'on le tripote. Cependant, avec Aleyna, les choses sont différentes. Quand elle va mal, je mets mon sale caractère entre parenthèses. J'ai beau avoir l'air grincheux et peu sociable, mon bon fond me pousse à être toujours à l'écoute de mes amis et être le roc dont ils ont besoin, la personne qui leur prend la main pour faire le chemin avec eux. Assis à côté de la jeune femme, je garde ma main sur son bras que je presse doucement, un trait d'inquiétude nait dans mes pupilles couleur azur. J'aime pas la voir triste. Aleyna, elle doit sourire, elle doit rire, elle doit s'amuser. Je la gronde toujours quand elle veut m'entrainer dans ses moments de folie, mais au fond, c'est ainsi que je l'apprécie. Quitte à passer pour le lourdingue de service qui ne va pas la lâcher jusqu'à ce qu'elle parle, j'assume entièrement ce rôle pour l'aider. Elle relève à peine mon trait d'humour, ce qui m'engage évidemment à faire preuve d'encore plus de compassion à son égard. Allez, juste un petit sourire. Pour faire plaisir à tonton Kilian. Quoi ? C'est pour habituer le gosse avant qu'il sorte du ventre de sa mère. Combien de fois m'avait-elle pris à vouloir entamer une longue discussion avec son foetus - donc avec son ventre ? Trop souvent. J'hoche lentement la tête puis je sors mon téléphone de ma poche en le regardant avec un air distrait. "J'ai oublié mon portable pendant le dernier cours, le prof m'a dit qu'il l'avait mis dans le bureau. Puis maintenant que j'suis là, j'ai envie de faire ma minute "sociabilité" de la journée. Profites, c'est pas donné à tout le monde, veinarde." J'affiche un air faussement prétentieux pour essayer de la faire un peu réagir. Sa façon d'être me pousse à me questionner sur ce qui a éventuellement pu se produire pour elle. Sur le coup, je ne pense pas un instant à la confrérie ni à la "doyenne", mais bien à la femme. Je me lève en m'appuyant sur ma canne tout en poussant un léger soupir exaspéré en l'entendant m'envoyer assez gentiment sur les roses. "Et moi, j'suis jamais de bonne compagnie. Tu vois, on fait la paire, on est faits pour s'entendre." Sarcasme, encore et toujours. Je me déplace jusqu'à la porte que je ferme pour avoir un peu d'intimité. Et le premier qui ose poser ne serait-ce que ses yeux sur la poignée aura affaire au grognement le plus terrible de la part de Salaun le Grincheux. Je reviens jusqu'à elle pour me rasseoir sur le tabouret, me creusant pour essayer de la distraire. J'aimerais qu'elle me parle, qu'elle m'explique ce qui ne va pas. Et ce que je peux faire, si c'est possible, pour l'aider. Depuis qu'elle est enceinte, nous nous sommes rapprochés. Rien de sentimental, en dehors d'une amitié extrêmement forte. Je veille sur elle, je la protège du mieux que je peux et gare à celui ou celle qui oserait ternir ce visage angélique. Je vois donc chacune de ses déprimes comme un échec personnel qu'il me faut corriger. Je n'ai jamais eu ni frère ni soeur... et c'est sans doute ce manque qui me pousse à être aussi protecteur - voire étouffant - avec les rares personnes qui comptent de manière presque vitale à mes yeux. "Dis-moi c'qui va pas. Tu sais que tu peux tout me raconter. Après, j't'écoute ou j't'écoute pas, ça dépend des jours..." ajoutai-je avec un petit sourire amusé. Je passe mon doigt sous son menton pour lui tirer ne serait-ce qu'une risette. Mes yeux tombent sur cette toile vierge, cette toile obsédante de vide le plus complet. Pour un artiste, ne pas pouvoir créer, c'est une frustration insoutenable. J'en sais quelque chose, ça fait quatre mois que je n'arrive plus à prendre le moindre pinceau. Je penche la tête pour capter son regard, faire en sorte qu'elle se concentre sur moi et non sur des pensées que je présume particulièrement pesantes. "Eh... ça t'dis de me barbouiller avec de la peinture ? C'est bien toi qui te la pète avec ta peinture corporelle, non ? Tu pourrais me montrer comment tu fais ?" J'approche mon visage du sien avec un air particulièrement séducteur, envoûtant. Elle ne l'a jamais testé, mais je peux être particulièrement adorable quand je cherche à séduire... "J'suis quand même plus intéressant qu'une toile blanche..." Allez, laisses-toi aller, Aleyna. Peinturlures-moi si ça t'aides à sourire ou à me parler, je ne demande pas mieux.
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MessageSujet: Re: « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » EmptyVen 21 Déc - 23:07

Kilian éè Aleyna calin


J’étais ici, assise sur mon tabouret depuis quelques longues minutes et pourtant j’avais l’impression d’être ici depuis des jours déjà. Je n’avais pas envie de parler, ni même de peindre en fin de compte. La seule chose que je voulais faire était de crier, de pleurer, de penser, seulement ceci et non de faire des confidences à X personne, même si là j’étais face à mon meilleur ami. D’ailleurs cela me faisait un peu mal au cœur de mal lui parler et de ne pas lui dire ce que j’ai sur le cœur, mais à quoi bon ?! Rien, je ne sais même pas si quelqu’un peu m’aider. J’avais l’impression que je venais de perdre plus de la moitié de mon cœur...sans oxygène, c’est dur très dur de me dire que je vais perdre ma petite. J’avais légèrement tourné la tête vers Kilian avant d’hocher la tête doucement. C’est vrai que j’avais assez de chance qu’il se soit arrêté à mes côtés, mais étrangement il le faisait toujours avec moi…bon seulement quand nous étions en intimité, il ne faut pas trop lui en demander. C’est juste une habitude à prendre. « J’ai combien de temps face à cette sociabilité ? » c’est con comme question mais disons que j’allais tout de suite comprendre ou non, si il allait rester et si j’allais avoir la possibilité d’arriver à lutter contre moi-même pour ne pas lui dire, pour ne pas craquer ou si au contraire j’allais être seule assez rapidement et pouvoir exploser dans mon coin. A ce moment, je ne sais même pas ce que je veux réellement. Je ne sais pas si je veux pleurer, le prendre dans mes bras, lui parler, rire, ou même me laisser tomber à terre, tout est confus, c’est la seule chose dont je sois réellement consciente. Cependant je ne faisais que l’écouter durant tout son bla bla bla et je ne voulais même pas prendre la peine de lui répondre en quelques sortes mais c’est surtout que je n’avais même pas le courage de le faire. Lui répondre était source d’effort et surtout de réflexion et je n’avais pas la force ni même l’envie. En faite j’avais envie de partir en courant, me réfugier dans une salle…seule mais il n’allait pas être du même avis que moi. En même temps on ne le surnomme pas grincheux pour rien. Puis je l’entendis se lever pour aller je ne sais où, oui je ne vais pas vous mentir j’ai pensé pendant quelques instants que j’allais pouvoir souffler et être seule, mais non, c’est faux. Archi faux. Il allait me coller au basque comme les poux sur les chevelures...enfin, merci pour la comparaison. Il revint assez rapidement vers moi avant de mettre sa main sous mon menton et je le regardais dans les yeux, mais mon regard était vraiment rempli de tristesse comme je n’avais pas eu depuis quelques temps. Et en fin de compte ça ne m’avait pas manqué, pas le moindre du monde, et je lâchais doucement. « Et moi je parle ou je parle pas, ça dépend des jours…» oui je venais de reprendre la fin de sa phrase en la tournant en mon avantage. Un clin d’œil qu’il allait remarquer assez rapidement mais aussi un moyen de lui faire comprendre que je ne voulais pas parler, pas maintenant. J’avais peur aussi, peur de lui dire, peur de me mettre à nue…enfin pas au sens propre du terme, merci. Je me laissais me reperdre dans mes pensées, cette fameuse rencontre avec les services sociaux et surtout sur ce qui m’attendais : la garde annulée de ma petiote tout ça parce que ces parents reviennent du jour au lendemain après...plus de 6ans d’absence. Je ne comprends pas, je ne sais plus si je dois me battre pour comprendre ou non. Je baisse les bras, une nouvelle fois. J’ai l’impression d’être 1an et demi en arrière lors de la perte de mon petit ami, oui j’avais déjà lâchement baissé les bras, et je le refaisais une nouvelle fois et je déteste ça. Je n’ai pas l’habitude de baisser les bras, ça ne me ressemble pas et ça me fais mal…même si j’essaye de le cacher mais face à mon meilleur ami je n’arrivais pas spécialement à le faire. Il fallait que j’arrive à faire face un minimum quand même. Je regardais en souriant légèrement, très faiblement avant de me lever et je tendis ma main doucement. « Je veux bien…oui. » Je ne voulais pas desserrer les dents mais pour le moment j’allais faire ce que j’aimais plus que tout. Le body painting. Puis quelques instants après je partis vers le matériel de peinture avant de revenir vers son visage et je fis un léger point sans rien dire…quelques arabesque très léger et je fis quelques pas en arrière avant de regarder la peinture une nouvelle fois, mais cette fois-ci fut de trop. Je me mis à craquer littéralement. Je mis mes mains sur mon visage avant de me laisser tomber contre le mur et m’assoir à terre. Enceinte jusqu’aux pieds mais j’étais toujours là, pour le moment. 7 mois et il fallait que je fasse attention tout de même, on est jamais à l’abri de rien ici. « Je suis désolé. » c’est la seule chose que j’ai réussi à dire entre deux larmes, entre deux sanglots…j’étais à bout de force, je mettais effondrée, littéralement. Je mis ma tête en arrière avant de taper doucement ma tête contre le mur, laissant couler mes quelques larmes.
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MessageSujet: Re: « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » EmptyLun 24 Déc - 11:51



Comment lui en vouloir de ne pas parler de ses problèmes ? J'avais exactement le même genre de difficulté, à ceci près que j'étais bien moins évasif ou coulant qu'elle dans des moments comme celui-ci. Ma technique, c'était de me montrer hargneux, mauvais et blessant jusqu'à ce que les gens soient écoeurés de ma présence et me fichent enfin la paix. Ca peut considérablement limiter le cercle social, j'en conviens, mais c'est la seule façon que j'ai d'être tranquille. Tenter le coup avec une distraction comme la peinture corporelle me semble une façon un peu plus détournée de lui redonner au moins un peu le sourire si c'est possible. Par ailleurs, ayant toujours été un grand curieux de toutes les pratiques artistiques confondues, j'admets éprouver une sorte de fascination à l'égard de cet art dont j'ignore tout et qu'Aleyna semble maîtriser à la perfection. Pourquoi peindre sur les corps à la différence d'autres supports, qu'est-ce que cet art véhicule comme idées ou comme techniques... bref, des tas de questions auxquelles elle semble la seule à même de répondre. Parallèlement, même si je ne suis pas tactile, je me prête volontiers à l'exercice du body painting. Je retire mon t-shirt à manches longues pour le laisser tomber sur mon sac, affichant un très mince sourire ironique au coin des lèvres. "Prêt à m'faire barbouiller, miss Sourire." Miss Sourire, c'était un petit surnom en référence à sa continuelle joie de vivre affichée à travers les couloirs de l'université. Autant dire qu'avec Remy, elles font la paire. Je garde les yeux ouverts lorsqu'elle s'approche de moi avec le matériel, commençant par mon visage. Comment me laver de la peinture après ça ? Tiens, c'est marrant, j'y ai pas pensé, sur le coup. Trop tard. Je me laisse faire, l'observant sagement comme un gamin qui apprendrait quelque chose de crucial que sa maman lui montre. Quoi ? J'peux être mignon, quand je veux. Mais soudain, je fronce les sourcils en voyant mon amie tituber en arrière et se laisser tomber lentement au sol. "Attention !!" J'avais bondi du tabouret pour me ruer sur elle et veiller à ce qu'elle ne se fasse pas mal ou qu'elle ne prenne aucun risque pour le bébé. Je m'assieds donc à côté d'elle, avec précaution tout en serrant les dents sous l'effet d'une brève mais vive douleur qui me traverse le bas du dos. Jambes étendues et aussi adossé contre le mur, je passe un bras autour de ses épaules et l'invite à déposer sa tête sur mon épaule. Je n'ai même pas pris la peine de remettre mon t-shirt, mais n'étant pas d'une pudeur exacerbée dans des moments pareils, je fonde mes priorités sur Aleyna. Je presse son épaule avec ma main, je dépose ma joue contre le sommet de la tête en la berçant avec une douceur qui est inconnue pour la majeure partie des gens. Je peux être le pire grincheux de la création, mais aussi l'ami le plus solide et affectueux qui soit. Seulement dans l'intimité. "Là... calmes-toi, je suis là... laisses-toi aller, ne t'excuses pas. Ca n'arrange rien, de pleurer, mais ça soulage sur le moment." Et Dieu sait que je parle en expert. Combien de fois m'étais-je mis à sangloter à l'appartement, tout seul, dans le lit de mon père qui passait ses nuits en prison ? Ca n'avait pas arrangé la situation, mais j'avais eu besoin de laisser éclater toute cette rage et cette peine. Toutes les nuits, d'août à mi-octobre, ça avait été le même manège. Je ne savais pas encore ce qui pouvait causer une telle tristesse chez elle, et plus le temps passait, plus je tenais vraiment à le savoir. Juste pour me faire une idée et pas forcément sortir un monticules de phrases attendues et profondément inutiles. Je pose même mes lèvres sur le sommet de sa tête, comme un grand frère le ferait pour réconforter sa petite soeur en proie au chagrin. Je sens ses larmes rouler sur ma peau, ce triste spectacle me serre la gorge. Je ne l'ai encore jamais vue dans un tel état, et pourtant elle m'avait déjà parlé de sa détresse à la mort de son fiancé. J'approche ma main de sa joue, chassant avec délicatesse quelques traînées salées sur ses joues. J'ai horreur de la voir ainsi. Aleyna, elle est faite pour rire. Si elle doit pleurer, c'est de bonheur, pas de détresse. "Tu veux vraiment rien m'dire ? Tu sais que je ne le répèterai pas... papoter sur le dos des gens, tu sais bien que ça m'irrite. Mais sans vouloir trop insister, je me dis que tout garder pour toi, c'est pas bon. Fais-moi confiance, expliques-moi... s'il te plait." Je plonge mon regard bleu azur dans le sien avec une lueur d'espoir, priant pour qu'elle veuille bien lâcher le morceau. Ou qu'elle s'exprime, qu'elle crie, qu'elle m'engueule si ça peut la défouler. Tout ce qui l'aidera à se vider de ses démons est bon à prendre.
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MessageSujet: Re: « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » EmptyLun 24 Déc - 15:09

Kilian éè Aleyna calin


J’étais là face à mon meilleur ami, et je n’avais pas forcément envie de parler, ni même de sourire et pourtant il essayait tant bien que mal de me dérider un peu. Je n’allais pas jouer avec sa patience bien longtemps parce que je le connais, et il allait me forcer à me faire sourire que je le veuille ou non. Je n’avais pas mon mot à dire en réalité. Je l’adorais pour ça, pour le faite qu’il prenait toujours du temps pour moi, pour me faire sourire et me faire relever la tête. Kilian ou tout simplement l’homme qui est totalement différent face à moi…et face au monde entier. J’arquais légèrement un sourcil en le voyant retirer son tee shirt. « Je te barbouille le visage non ? Si c’est le cas…ça ne sert à rien de me montrer ton torse. » Oui quand je suis triste je ne suis pas forcément d’une bonne compagnie et je suis assez chiante, mais il avait l’habitude après tout. J’étais comme ça depuis la mort de mon petit ami, ça allait bientôt faire 2ans que j’étais comme ça, il commençait à me connaitre non. « Miss sourire ? Tu dois certainement te tromper de fille...je suis loin d’être une miss et encore moins…miss sourire. » Je tirais la tronche du matin au soir, du soir au matin, et je ne voyais pas énormément en quoi je souriais là maintenant, là tout de suite. Peut être qu’il ne voulait seulement me faire un électrochoc, qui sait. Ma fois, il voulait me faire parler et il avait trouvé la meilleure des choses : body painting. A croire qu’il savait très bien comment je fonctionne. Il faut une carotte pour faire avancer un âne, non ? Et bien c’est quasiment la même chose avec moi. Bref, je n’avais pas réussi à faire quelque chose de bien, je n’avais pas réussi à faire un seul trait sur son visage que je sentis que mes jambes ne me portaient plus. 8kilos en plus, ce n’est pas facile à porter surtout quand vous avez l’habitude d’avoir la ligne depuis…toujours. Alors oui je ne le vivais pas forcément bien cette prise de poids, ma fois c’est les aléas d’une grossesse et je me dois de faire face…Je sais déjà que le jour où j’accouche, je vais tout faire pour recommencer à faire mon sport, je vais m’arranger pour perdre mes kilos en trop en peu de temps. Je veux retrouver ma force, ma plastique…c’est comme ça.

Assis à terre depuis quelques secondes à peine que je sentis mon meilleur ami à mes côtés. Il venait de poser sa main sur mon épaule...un simple contact physique mais qui me fais énormément de bien. Pour me mettre en confiance, il suffit seulement d’un minimum de contact physique et tout va pour le mieux après. Je mis ma tête contre son épaule par la suite avant de cacher mes yeux avec mes mains. Je n’aime pas me montrer faible et pourtant, des fois je ne peux pas lutter contre ce sentiment, je ne peux pas faire semblant que tout va bien…Je ne peux pas toujours essayer de cacher les apparences. Non, aujourd’hui ce n’était pas possible. Je le laisse me toucher, mettre sa main sur ma joue, ses lèvres sur mon front…je n’ai même pas la force de le repousser...je n’aime pas que l’on m’aide mais à un moment il faut savoir se laisser faire, se laisser aller et surtout se confier afin que quelqu’un comprenne totalement ce que l’on vit, et que l’on puisse se faire aider à aller vers un chemin : meilleur. Peut être que c’était la bonne personne. J’avais tellement en moi depuis le décès de mon petit ami. Je n’avais pas encore fait le deuil que j’allais devoir abandonner ma petite que j’avais depuis plus d’un an…h24. Je tourne doucement mon visage vers celui de mon meilleur ami, avant de le regarder dans les yeux…d’un regard rempli de tristesse, et de douleur. « Je n’ai pas peur que tu raconte tout ce que tu me dis…je te connais, j’ai appris à te connaitre et je sais comme tu es, comment tu fonctionne, et tu es mon meilleur ami alors heureusement que j’arrive un peu à te cerner quand même…» je fis un très léger sourire dans l’espoir qu’il ne me pose plus 36milles questions mais là, c’est rapé, j’allais devoir lui dire ce que j’avais sur le cœur, ce qu’il se passait…et peut être qu’il allait enfin se rendre compte qu’il ne pourrait rien faire pour moi, et qu’il allait fuir…d’ailleurs j’aimerai que l’on me fuit aujourd’hui, et que je me retrouve seule…enfin presque. N’oublions pas que je suis enceinte. Je dois me lancer, je dois lui avouer…alors c’est maintenant ou jamais.

Vraiment maintenant ou jamais. Je baisse doucement mes yeux des siens avant de laisser mon regard se perdre dans mes pensées, mais pour une fois…je me mis à parler, à lui parler, à me confier à lui, tout simplement. « C’est à propos de Maëlysse.» je savais déjà qu’après tout avoir dit ceci il allait se faire des films tout seul, qu’il allait penser qu’elle aussi avait succombé face à cette leucémie, mais non ce n’était pas ça…il fallait donc que j’arrête de faire fonctionner son imagination. « J’ai eu un coup de téléphone ce matin…je suis allée à ce rendez-vous…je…j’ai appris que ces parents biologiques étaient revenus il y a quelques semaines vers l’association pour essayer de leur prouver qu’ils peuvent être à nouveaux parents. Et…» je laissais couler une larme le long de ma joue avant de dire très faiblement. « ma demande d’adoption a été refusé, elle va retourner avec ses parents qui…ne veuilles plus de moi dans sa vie…» je n’arrivais pas à accepter ceci, je voulais l’adopter, je voulais qu’elle devienne ma vie mais au dernier moment…tout se met à capoter, et j’ai énormément de mal à digérer tout ça. On me demandait de couper les ponts avec elle mais ce n’est pas envisageable, je vivais avec elle depuis un an, j’avais beaucoup fait pour elle…et maintenant, j’allais devoir l’oublier…« c’est impossible...j’ai l’impression de faire un cauchemar…» dis-je encore plus faiblement, je ne sais même pas si il l’avait entendu…et je laissais de longues larmes couler sur mes joues.
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MessageSujet: Re: « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » EmptySam 29 Déc - 23:28



"Dans body painting, 'y a bien 'body', non ? C'est pas du face painting." repris-je avec un fin sourire, bombant fièrement le torse comme un paon ferait la roue pour parader. J'essayais de la faire réagir un peu, tant pis si elle me balançait sa mauvaise humeur en pleine figure. Je pense que je l'envoie suffisamment balader les 364 autres jours de l'année pour l'autoriser à m'envoyer bouler quand l'envie lui prend. Toujours est-il qu'Aleyna avait décidé de ranger sa fierté au placard quelques instants afin de s'épancher sur mon épaule, je sentais presque ses larmes rouler sur ma peau malgré les mains qu'elle tenait plaquées sur son visage, comme pour éviter de montrer ses faiblesses. De mon côté, je la serrais avec douceur et insistance à la fois, la berçant lentement pour lui faire sentir qu'elle avait un roc à l'état brut pour la soutenir. Je me murais dans le silence le plus complet, la laissant se débarrasser de tout ce chagrin pressant avant d'oser venir la réconforter. Comment le faire ? En l'écoutant, tout simplement. Par moments, j'imagine qu'Aleyna n'a pas envie d'être aidée, d'être chouchoutée. Qu'elle a juste besoin d'être triste comme elle l'entend. C'est quelque chose que je respecte pour moi-même en être un fervent adepte. Pourquoi toujours vouloir tout arranger ? Pourquoi s'interdire d'être malheureux, de temps en temps. Honnêtement, ça fait du bien. C'est pour cette raison que je pose ma joue sur le sommet de sa tête, fermant les yeux en essayant de la calmer dans un câlin qui se veut réconfortant et fraternel. De nous deux, c'est elle la rigolote et moi le grincheux. Pas l'inverse. C'est comme ça que ça marche. Pour l'heure je lui tiens même une main, avant que nous empruntions ensemble la route vers un petit sourire qui saura l'arracher à de trop sombres pensées. Je ne prétends pas être à même de la consoler entièrement, mais au moins qu'elle se forge un petit passage vers une situation plus stable, c'est tout ce que je veux pour elle. La doyenne de la confrérie parvient même à me faire sourire en avouant qu'elle commence enfin à connaître le fonctionnement du compliqué Salaun que je suis. Oui, jamais je ne lui ferai le moindre coup bas, la moindre "infidélité amicale" ou le moindre petit mensonge. Parce que la confiance est la chose la plus difficile à obtenir chez moi, je n'irai jamais à l'encontre de celle d'Aleyna. Lorsqu'elle me parle de Maëlysse, je fronce les sourcils mais demeure silencieux. C'est la petite fille dont elle s'occupe, atteinte de leucémie. Pauvre enfant. Voici aussi l'une des raisons pour lesquelles je m'étais immédiatement senti très proche de la jeune femme : sa générosité envers les moins chanceux. Je m'occupe également des enfants à l'hôpital. Une fois par semaine - et dans le plus grand secret de mon entourage - je leur rend visite tout un après-midi. Des jeux, des chansons, des activités. Parler et les écouter, tout bêtement. Un sourire sur leur visage suffit à faire mon bonheur d'une façon entièrement bénévole et désintéressée de tout prestige malsain. A un moment, je craignais que la jeune fille ait succombé à sa maladie, chose qui aurait tout à fait pu expliquer le regard abattu de la Sigma. Mais la raison de toutes ces larmes était ailleurs. Des parents insensibles qui se découvrent soudainement un intérêt pour leur fille maintenant que celle-ci est dans de meilleures conditions. Se voir voler un être cher dont on a pris soin parfois davantage que soi-même, la détresse d'Aleyna s'expliquait bien mieux ainsi. J'enroule mes bras autour d'elle pour la presser plus doucement contre moi. Je ne sais pas quoi lui dire, j'ai l'impression que la moindre parole pour la réconforter sera la porte ouverte à une engueulade digne de ce nom pour qu'elle évacue sa colère. "J'suis désolé. Vraiment... et je ne peux même pas imaginer ce que ça doit te faire." Et jamais je n'aurais la prétention idiote de comparer mes expériences avec les siennes, car elles demeuraient différentes. "Si tu savais combien de fois j'ai pleuré tout seul parce qu'un de mes gamins quittait l'hôpital ou bien qu'il... enfin, qu'il n'était plus là. Y a aucun mot pour décrire ça, surtout avec les efforts que tu as fourni pour t'occuper de la petite Maëlysse." Par ces mots, je convenais sans mal que le chagrin de mon amie était plus que justifié et qu'il demeurait idiot de vouloir lui sortir l'insupportable "c'est pas grave, ça va aller". Si, c'est grave. Non, ça n'ira pas. A la rigueur, on apprend à vivre avec, on s'adapte. Le regard dans le vide, j'essaye toutefois de trouver un minimum d'angles plus agréables pour qu'elle voit la situation avec une perspective différente. "Essayes de penser à ce que Maëlysse va avoir. Si ça se trouve, elle a envie de retrouver ses parents... mais est-ce que ça veut dire qu'elle va t'oublier pour autant ? Non, jamais. Si elle est ce qu'elle est aujourd'hui, et ce qu'elle sera demain, c'est avant tout grâce à toi. On a beau souffrir pendant des années du manque de la personne qu'on aime le plus sur cette Terre, il n'en reste pas moins qu'on a contribué à son bonheur et que cela n'aura pas été en vain." Mon ton est un peu plus absent, mélancolique. Je pense à ma mère. A toutes ces nuits à pleurer seul dans mon lit, alors que je n'avais que sept ans. A ce père enfui à cause d'une détresse devenue dangereuse. Je m'étais senti plus seul que jamais. Et la seule chose à laquelle je m'étais accroché, c'était de me dire que Sasha Salaun n'était pas tout à fait partie. Qu'elle restait avec moi, en moi à chaque fois que je faisais quelque chose. "Maëlysse, même si elle n'est plus avec toi, reste quand même ancrée là, ici..." disais-je en désignant son coeur de l'index. "Tu as aussi grandi avec elle, elle t'a enseigné ce que c'est de s'occuper de quelqu'un avec autant de tendresse. Et cette tendresse-là, tu vas pouvoir l'utiliser dans quelques temps..." Ma main se déposait sur le ventre arrondi de ma meilleure amie, portant une vie qui sommeille encore jusqu'à poindre le bout de son nez dans plusieurs semaines. "Je ne te parle pas de la remplacer. Mais si tu veux souffrir un peu moins, ne l'oublies surtout pas. Au contraire : rappelles-toi chaque jour ce que Maëlysse t'a apporté et ce que tu lui as apporté. Le souvenir, ça peut paraître ridicule face à l'absence... mais avec le temps, on se rend compte qu'on vit bien mieux avec ces souvenirs que sans." Comment réagira-t-elle ? Je ne le sais pas. Mais j'ai parlé avec mon ressenti, comme d'habitude. Sans vouloir minimiser la situation - grand mal m'en prendrait - j'essaye avant tout de lui faire voir les côtés positifs à court et long termes.
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MessageSujet: Re: « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » EmptyLun 31 Déc - 13:59

Kilian éè Aleyna calin


Comment voulez vous que j’arrête de pleurer et que j’arrive à passer au dessus sans pour autant broyer du noir. J’aime cette fille, ma princesse et je ne veux pas la perdre…non je ne peux pas. Je me suis tellement occupé d’elle, comme si c’était ma propre fille. Oui c’est exactement ceci, j’avais voulu l’adopter et ce n’est pas pour rien. J’étais assise à terre à côté de mon meilleur ami, me laissant aller...je n’aimais pas me montrer aussi faible mais c’était pour moi un moyen d’extérioriser et d’arriver à faire bonne figure par la suite. Inutile de dire que j’allais faire comme tous les jours, sourire et avancer et…noyer le poisson quoi. Je me laissais faire avant de poser doucement ma tête sur son épaule. J’hochais doucement cette dernière avant de l’écouter...oui c’est vrai que j’avais tout fait pour elle et que je devais en être fière mais, pour le moment je n’avais pas encore pu prendre plus de recul pour faire la part des choses, et peut être que je ne le ferai pas aussi rapidement et facilement, me connaissant. « Il n’y a aucun mot pour décrire mais cette nouvelle me fait horriblement mal au cœur, j’ai l’impression de revivre la disparition de quelqu’un et, ça me fait peur. J’aurai tellement aimé faire encore plus pou elle, l’amener vers la guérison…de jours meilleurs. Et j’ai l’impression de ne pas avoir réussi, d’avoir fauté..» après tout, pourquoi me retirer la garde de cette petite princesse si j’étais quelqu’un de bien pour elle, pourquoi me l’arracher comme ça, sans rien m’expliquer calmement, sans demander mon avis. Cela faisait maintenant plus d’un an et demi que j’étais avec cette petite, toutes les journées et jamais je ne mettais plainte de tout ceci, jamais je n’avais souhaité ne plus avoir sa garde…jamais. Malheureusement, chaque chose arrive pour une raison, quelle soit bonne ou non. Oui ça me fait mal, oui j’ai mal au cœur, mais que dois-je faire à part dire oui, et d’approuver ce choix, que j’accepte ou non au final. Tout le monde s’en fiche. Ma fois. Je regardais assez rapidement mon meilleur ami, qui avait décidé de m’aider…de me parler et surtout de faire en sorte d’adoucir un peu ma douleur, malgré le fait que j’avais bien remarqué qu’il était différent sur la fin de sa tirade…ce qui m’avait un peu interrogé mais est-ce qu’il voulait en parler, ou est-ce qu’il préfèrerais me faire la remarque du : on parlait de toi, pas de moi. Mais, croyez-moi je n’allais pas oublier ce sujet, pas maintenant. « Je sais que ces parents lui manque…ce qui est normal, mais j’ai peur qu’avec le temps elle m’oublie oui. Et même si tu me dis que non...on oublie tous les personnes que nous perdons, quoique nous voulions. » Je laissais quelques secondes de silence avant de reprendre en fermant les yeux, pour ne pas m’effondrer mais aussi pour essayer de penser tout simplement. « J’ai perdu Keyon il y a bientôt deux ans et depuis je ne cesse de perdre son odeur, de son image...j’ai peur de ne plus me souvenir de lui…et pour Maëlysse ça sera exactement pareil. Elle va penser à moi et puis ces parent seront là pour elle et elle m’oubliera elle aussi…» En quelques semaines j’avais remarqué que j’avais perdu quelques sensations, la sensation de sentir sa présence…de le voir, de le toucher, de le sentir. J’avais peur de tourner la page…mais ça n’arrive pas seul ; j’étais entrain de me laisser charmer par un homme, par un ami qui commençait à prendre de plus en plus de place dans ma petite vie. J’avais peur de le remplacer et ce n’est pas ce que je veux ! Non je ne veux pas l’oublier, car il restera pour toujours l’homme de ma vie. Puis tout doucement je mis ma main sur la sienne, comme pour lui dire que j’étais là moi aussi, puis il mit sa main sur mon ventre, et…c’est à partir de ce moment que je me suis sentie protégée. J’aime que l’on touche mon ventre…toutes les femmes enceinte n’apprécient pas forcément mais moi c’est le contraire, j’ai comme cette sensation de protection envers mon enfant mais aussi envers moi, et de temps en temps…ça fait du bien. « Oui, j’ai énormément appris grâce à ma princesse mais, j’aurai tellement aimé l’avoir à mes côtés, qu’elle se sente comme dans une vraie famille, qu’elle puisse être à mes côtés, qu’elle puisse prendre mon futur enfant comme son frère ou sa sœur, j’aurai tellement aimé lui donner ce qu’elle voulait : une famille. » en disant ces mots, je me rendais compte qu’au final elle allait être heureuse avec ces parents, qu’elle allait avoir une famille, c’est tout ce qu’elle souhaitait. Alors peut être que ça lui ferait du bien. Oui peut être. Puis je laissais couler mes larmes.

Est-ce que j’arrivais moi à vivre mieux le départ de mon petit ami, tout en me souvenant de lui ? Je n’en savais fichtre rien. Plusieurs fois j’avais été sur sa tombe, et à chaque fois je m’écroulais à terre, à chaque fois je me souvenais de tout ce que j’avais fais, tout les sacrifices que j’avais dû faire, et pourtant j’en suis fière…mais ce souvenir fais parfois mal, très mal. Alors avec ou sans souvenir, je savais pertinemment que j’allais mal le vivre, que j’allais m’apitoyer sur mon sort et pourtant il fallait que je me relève rapidement pour ne pas vivre dans le regret...surtout que j’allais être mère bientôt. « Je ne sais pas, je ne sais plus. Est-ce que je vais réellement arriver à dépasser ce manque, une nouvelle fois ?! J’essaye de me souvenir de tout ce que j’ai fais avec Keyon et des fois ça m’échappe, et ce genre de souvenir là, me fais horriblement mal…mais il va falloir que j’arrive à me battre contre moi-même. » et puis dans un souffle je dis simplement. « si ce n’est pas pour moi, pour lui…» dis-je en regardant mon ventre. ‘Lui’ ne voulait pas dire que c’était un garçon, car je ne savais pas et je ne voulais pas le savoir, je voulais la surprise. Je ne voulais pas me mettre un peu plus de pression. Je mis mes mains sur ma joue pour essuyer mes larmes. « je ne sais pas comment je vais faire Kilian…je ne sais pas comment je vais y arriver…» j’avais encore l’association et je sais que j’irai toujours par la suite, mais ce n’est pas pareil...rien n’est pareil depuis son départ...et j’allais devoir dire ‘au revoir’ une nouvelle fois. Ma vie est un cercle vicieux en fin de compte. Je le prenais comme ça, en espérant que j’arrive à donner vie à un enfant en bonne santé et que je puisse croquer la vie à pleine dents par la suite. Oui je le souhaitais du fond du cœur. « le futur me fais peur. » avais-je alors lancé doucement.
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MessageSujet: Re: « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » « Viens, j'te fais un câlin. Mais motus, c'est juste parce que c'est toi. » EmptyVen 4 Jan - 20:35



"Alors, déjà, qu'on soit bien d'accord : tu n'as pas fauté, tu n'as pas à t'en vouloir et je ne veux pas t'entendre dire que tu es responsable de cette situation." J'avais employé un ton encore doux, mais suffisamment ferme pour lui faire comprendre qu'elle n'avait pas à se reprocher quoique ce soit. Pourquoi tant d'acharnement à vouloir lui faire oublier cette sottise ? Parce que j'en avais souffert. Terriblement. Quand mon père était parti à la mort de ma mère et que j'avais compris qu'il ne reviendrait pas, je m'étais enfermé dans une spirale de culpabilité et de remise en question. Un gosse abandonné, à votre avis, quelle est la question qu'il se pose en premier ? La voici : qu'est-ce que j'ai fait de mal pour que Papa ne veuille pas revenir ? C'est aussi simple que ça. Et cette question m'a poursuivi jusqu'au jour où il a fait une miraculeuse réapparition comme une fleur dans la salle de théâtre à Berkeley. La rage, l'incompréhension, la panique et une douleur. Horrible. Il était donc hors de question que je laisse Aleyna passer par une injuste phase de remise en question comme celle-ci, autrement je ne méritais pas d'être son meilleur ami. Pour contrebalancer avec la dureté de mes propos dans un moment pareil, je la serre un peu plus contre moi en lui offrant un léger sourire. Je l'écoute sagement, comme tout à l'heure, réalisant qu'elle a autant besoin d'être soutenue que d'être écoutée par quelqu'un qui fait vraiment attention à elle. Ma main caresse distraitement son ventre rond afin de lui faire comprendre que veille sur elle et sur le bébé. J'avais même tilté sur la manière qu'elle avait eu d'employer ce "lui" pour le présenter, mais j'avais vite conclu à une façon de désigner le bébé sans en donner son sexe. De toutes manières, fille ou garçon, je m'en moque. Tant qu'elle l'appelle Kilian, tout va bien. Enchaîner deux pertes, c'est quelque chose que je comprends douloureusement, bien que je n'oserai pas entièrement comparer mon expérience à la sienne : si ma mère n'était jamais revenue, mon père avait au moins refait surface. Treize ans plus tard, mais tout de même. Une fois qu'elle eut terminé, je plonge mon regard azur dans le sien avec une grande affection. Autant en public, je suis le pire grincheux de service que la Terre ait jamais porté, autant je suis le type le plus adorable et dévoué dans l'intimité. Un vrai paradoxe ambulant, mais encore faut-il le mériter pour s'en apercevoir. "Tu vas te battre pour vous deux. Ta vie a autant d'importance que la sienne… à quoi bon donner la vie à un tel cadeau s'il ne peut même pas compter sur sa maman ?" Je passe un doigt sur sa joue pour espérer lui redonner un peu le sourire, si tant est que cela soit possible. "Tu sais, tonton Kilian ne pourra pas assurer sur tous les fronts, aussi exceptionnel soit-il." Sarcasme qui va bien au coin des lèvres, je me redresse très légèrement pour éviter de souffrir au niveau du dos, puis je regarde à nouveau devant moi. "Même si c'est difficile, il faut accepter que tu ne te souviendras jamais de tout, et Maëlysse non plus. C'est comme pour Keyon : plus le temps va passer et plus tu auras du mal à te souvenir de lui." Avant qu'elle ne m'ordonne de me taire ou qu'elle craque à nouveau, j'enchaine sur un ton neutre, presque perdu dans le fil de mes pensées. "Et c'est quand tu penses avoir oublié cette personne que tu réalises qu'au contraire, tous tes souvenirs ont été stockés quelque part dans ta mémoire, en quelque sorte. Tu connais Proust ? C'est un auteur français, il a écrit A la recherche du temps perdu. Il y raconte que c'est en mangeant une madeleine qu'il est parvenu à revivre une scène de son enfance… ça a donné l'expression "la madeleine de Proust"." C'était le quart d'heure culture, par Kilian Salaun. A demain pour une nouvelle édition. Je continue sur ma lancée, comme un père raconterait une histoire à son enfant le soir, avant de dormir. "Ce que je veux dire par là, c'est que tous ces souvenirs vont te revenir à un moment où l'autre, il faut juste accepter de ne pas pouvoir t'en rappeler à volonté. En tenant la main de ton futur enfant, tu te souviendras de ces moments avec Maëlysse, et tu souriras. Tu te diras que là où elle est, elle tient la main de sa mère et qu'elle pense aussi à toi." Le regard dans le vide, j'esquisse presque un sourire rêveur. "Quand ton bébé sera malade, tu repenseras à Maëlysse ou à Keyon et tu sauras quoi faire pour l'aider. Tu sauras lui parler pour la rassurer. Il faut simplement te dire qu'à un moment inattendu, la chose la plus insignifiante que tu feras pourra subitement te faire penser à elle ou à lui… et à cet instant, tu te sentiras heureuse. Parce que tu te seras rendue compte qu'au fond, tu ne les as jamais oubliés. Qu'ils font partie de toi, peu importe ce que tu es devenue entre temps." Mes doigts courraient aléatoirement sur le ventre rebondi de la présidente des Sigmas. C'est très exactement ce que j'avais vécu. Un jour, ma grand-mère et moi nous étions gentiment chamaillés avec un paquet de farine en faisant des crêpes : au beau milieu de la bataille, un souvenir avait remonté. Une image. Celle de mes parents et moi en train de nous courir après dans l'appartement à Paris, nous balançant de la farine en riant de nos bêtises. J'avais quatorze ans… et j'avais compris que tout compte fait, je n'avais jamais oublié. Ce jour-là, j'avais souri toute la journée. Pour l'heure, je bats un peu des paupières puis regarde Aleyna avec une tendresse fraternelle. "N'aies pas peur de l'avenir… crois-moi, je suis certain qu'il vaut la peine d'être vécu." dis-je en posant mon regard sur le bébé qui grandissait dans le corps de ma meilleure amie. "Et mieux encore, tu ne seras pas toute seule pour le vivre. Au moment où tu arrêteras de te battre pour vivre dans le passé, la vie sera bien plus facile, et tes souvenirs intacts. Fais-moi confiance." ajoutai-je dans un clin d'œil rassurant.
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