the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

Partagez

Close your eyes, sometimes it helps.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

Close your eyes, sometimes it helps. - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Close your eyes, sometimes it helps. Close your eyes, sometimes it helps. - Page 3 EmptyJeu 27 Sep - 0:02

Close your eyes, sometimes it helps. - Page 3 528697mariavdvds


Après qu’Edward soit parti, emmenant avec lui leurs deux enfants en direction de leurs établissements scolaires respectifs, Maria se retrouvant seule dans cet appartement qui n’était pas le sien décida de se montrer utile et commença alors à faire un peu de ménage dans le salon qui avait beau ne pas être sale en soi, ne se trouvait pas réellement en ordre non plus. Se débrouillant comme elle le pouvait pour trouver de quoi satisfaire ses besoins en matière de ménage, la brunette s’attela aux tâches, se préoccupant d’abord de replacer les nombreux livres trainant par-ci, par-là à leur place, c’est-à-dire dans la bibliothèque. Puis ce fut au tour des vêtements d’Edward dont certains jonchaient carrément le sol. Une fois cela fait, Maria passa rapidement les poussières, s’assurant ainsi que leurs enfants n’attrapent pas un mauvais rhume d’allergie. Ils se méfiaient constamment, en particulier avec Aaron et le fait qu’il soit né prématurément.

Il ne fallut guère plus d’un petit quart d’heure à la brunette pour ranger convenablement l’appartement de son mari, sans qu’un vêtement de nature féminine n’échappe à son regard et se ramène à son bon souvenir qu’elle n’était plus la seule femme dans l’esprit de l’Irlandais. Comment allait-elle bien pouvoir faire pour ne surtout pas perdre l’homme qu’elle aimait plus que tout après leurs enfants au juste ? Comment allait-elle possiblement trouver la meilleure façon de faire comprendre à Edward que ce devait être elle et non pas cette autre – jeune – femme qui se réveillerait tout près de lui tous les matins venant ?

Ces questions n’eurent guère le temps de trouver une réponse puisque Maria entendit la porte d’entrée s’ouvrir alors qu’elle se trouvait non loin de là. Observant Edward qui rentrait après avoir donc déposé les enfants à l’école, Maria n’eut pas réellement la possibilité de se demander ce qu’elle allait bien pouvoir lui dire qu’il arriva droit sur elle, déposa ses mains contre ses joues abîmées et l’embrassa avec une force qu’elle avait jusqu’alors oublié – ou presque. Quelle douce et incroyable sensation que celle d’être embrassée de la sorte par l’homme auquel on tient le plus sur cette Terre. Telle une claque monumentale, tous les bons moments passés ensemble revinrent en mémoire de la brunette qui prolongea de quelques instants ce baiser avant de devoir se résigner à se reculer, une obligation de respiration s’imposant à eux présentement. Regardant l’homme, elle enroula ensuite ses bras autour du cou de celui-ci pour venir trouver tout le réconfort dont elle avait tout particulièrement besoin après ce qu’il s’était passé au cours de la nuit précédente.

Elle venait de trouver la réponse à l’une de ses questions.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Close your eyes, sometimes it helps. - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Close your eyes, sometimes it helps. Close your eyes, sometimes it helps. - Page 3 EmptyJeu 27 Sep - 21:13

Close your eyes, sometimes it helps. - Page 3 Tumblr_m59hy5hnZF1r95jeco1_400


Ce baiser restait très significatif pour moi. Pourtant, je n’arrivais pas à poser beaucoup de mot dessus. Une certaine réconciliation ? Peut-être. Oui, peut-être étions-nous en train d’enterrer la hache de guerre pour aller de l’avant ? D’un autre côté, je ne pouvais m’empêcher de garder une petite part d’amertume. Dans le fond, peut-être ce baiser signifiait-il ma résignation face à toute notre histoire ? Probablement. En effet, je restais définitivement très amoureux de Maria. La preuve en était ainsi : je fréquentais une femme de mon âge, une collègue, avec qui la vie semblait simple, joviale, intéressante et amusante. Pourtant, je n’arrivais pas à oublier ma femme. J’aurais peut-être dû, mais je n’en étais pas capable. Ne dit-on pas que le cœur à ses raisons que la raison ignore ? J’étais conscient que Zahia avait tout pour me plaire, et que je devrais sauter sur l’occasion pour ne pas la laisser partir. Mais je suis amoureux. Amoureux d’une autre. Amoureux de cette femme en face de moi. Une femme capable de me faire souffrir. Mais une femme que je respectais et qui me plaisais plus que quiconque. Une femme capable de me donner l’impression de faire un arrêt cardiaque à sa simple vue. Ma femme. Celle à qui j’étais uni par l’anneau autour de mon doigt. Dans le fond, Zahia devait être ma raison. Maria mon cœur. L’un avait pris le pas sur l’autre. Probablement était-ce stupide, mais O’Berkeley restait une partie de moi.

Lorsque Maria entoura mon cou de ses bras pour venir se blottir contre moi, je passais les miens autour de sa taille. Mon menton se déposa sur sa crinière brune, respirant son parfum enivrant. Enfin je fermais les yeux et une larme coula le long de ma joue, s’écrasant contre ma barbe naissante. Je devais être l’homme le plus idiot de cette terre et pourtant, je ressentais un véritable soulagement à la simple pensée que c’était bien Maria que je tenais contre moi. J’abandonnais une autre part de ma dignité contre un peu de bonheur. Je voulais retrouver ma femme, même si je restais effrayé à l’idée qu’elle me fasse un nouveau coup bas qui serait capable de m’anéantir davantage. Je lui en voulais toujours. Notamment vis-à-vis des enfants. J’étais un homme, capable de me défendre, d’encaisser les coups. Mais je n’admettais toujours pas qu’elle puisse prendre des décisions pour toute notre famille, sans même penser au bonheur de nos enfants : ce qui devait passer en priorité à mes yeux. Maria avait preuve d’égoïsme en tentant de me protéger comme elle le disait si bien. Pourtant, je gardais conscience – tout en essayant de me voiler la face – qu’une part que ce qu’elle m’avait reproché à Paris, elle le pensait réellement.

Je remontais l’une de mes mains contre ma joue pour balayer cette larme traîtresse et emprunte de nombreux sentiments. Résignation, réconciliation, souffrance, amour, haine, soulagement. Maria aura toujours réussi à me faire tourner en bourrique. J’espérais seulement que cette fois-ci, elle me laissera souffler. Dans le fond, chacun de nous voulions que l’autre change un peu pour que l’on se corresponde mieux. Mais étions-nous seulement capable de changer l’autre ? Avions-nous seulement le droit d’essayer ? Je n’en étais même pas sûr. Mais en attendant, je voulais seulement profiter de ce moment de retrouvailles…
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Close your eyes, sometimes it helps. - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Close your eyes, sometimes it helps. Close your eyes, sometimes it helps. - Page 3 EmptyJeu 27 Sep - 22:27

Close your eyes, sometimes it helps. - Page 3 528697mariavdvds


Sentir ses bras autour de son corps frêle rassura Maria plus qu’elle n’aura tout d’abord bien voulu le croire. Le fait de le savoir ici présentement lui donnait réellement l’impression d’être en sécurité. Bien plus qu’elle n’avait pu l’être la nuit précédente tout du moins. Lorsqu’elle fermait les yeux ne serait-ce que le temps de quelques secondes, Maria se remémorait très clairement les gestes et paroles si dures qu’avait pu avoir l’homme qui l’avait attaqué chez elle. Tout autant qu’elle se revoyait tirer de sang froid sur cet homme, sauvant sa propre vie mais aussi celles de ses deux enfants présents quelques mètres plus loin, encore ignorants du danger les approchant. Edward avait eu beau lui dire encore et encore qu’elle avait agi de la seule façon envisageable, O’Berkeley ne parvenait guère à se retirer de la tête qu’elle venait d’ôter la vie à quelqu’un.

Soudain, sentant les bras d’Edward se refermer un peu plus autour de son corps, la brunette se fit violence pour ne pas dire un mot. Ce n’était pas exactement le bon moment, tout en sachant qu’elle dirait très certainement quelque chose d’inapproprié, se connaissant. Voilà pourquoi elle se contenta elle aussi de resserrer un peu son emprise. Ne fallait-il pas savoir profiter de l’instant présent ?

Ce ne fut que quelques minutes plus tard qu’ils décidèrent de se détacher progressivement l’un de l’autre, tout en essayant de savourer autant que possible ce qu’il venait de se passer. « Merci… » Réussit-elle à dire, alors que les mots venaient présentement à lui manquer. Il lui semblait qu’un tout nouveau commencement s’offrait à elle, et qu’elle avait tout intérêt à saisir sa chance tant que cela lui était encore possible. Etant bien consciente de ses erreurs, O’Bekeley savait qu’il lui faudrait mille et une astuces pour qu’Edward ait de nouveau vraiment confiance en elle. Elle le comprenait et l’acceptait pleinement. Bien qu’elle soit de celles qui aient peur de regarder les problèmes en face, elle était aussi quelqu’un qui assumait complètement ses erreurs. « Je devrais sans doute aller me préparer, au moins prendre une douche. Je ne me sens pas vraiment…très propre après ce qu’il s’est passé. » En vérité, la brunette se sentait sale compte tenu du fait de cet homme posant ses mains sur elle, la brutalisant comme elle n’avait jamais été brutalisée auparavant et lui promettant une mort certaine pour elle et ses enfants.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Close your eyes, sometimes it helps. - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Close your eyes, sometimes it helps. Close your eyes, sometimes it helps. - Page 3 EmptyVen 28 Sep - 23:07



Close your eyes, sometimes it helps. - Page 3 Tumblr_m59hy5hnZF1r95jeco1_400


Il nous fallu de longues minutes avant de daigner nous détacher l’un de l’autre. L’instant était si bon, si attendu, que je ne trouvais pas la force de m’éloigner d’elle. Finalement nous en fûmes contraints dans la mesure où nous n’allions pas rester dans cette étreinte durant des heures entières. « Merci… » Ce simple mot m’avait surpris, notamment parce que je ne voyais pas ce que je venais de faire pour recevoir un simple remerciement de sa part. Tout était naturel. Cependant, je ne trouvais rien d’autre à redire, me contentant de baisser légèrement la tête pour pouvoir croiser son regard dont il m’était toujours aussi difficile d’en définir la couleur, tant ses yeux étaient changeants. Belle. Magnifique. Son visage m’avait manqué, même si aujourd’hui, il restait marqué par quelques blessures. « Je devrais sans doute aller me préparer, au moins prendre une douche. Je ne me sens pas vraiment… très propre après ce qu’il s’est passé. » Je hochais la tête en tentant un sourire réconfortant. « Tu connais le chemin. » Ma main se déposa contre sa joue pour la caresser du bout des doigts. Finalement, je me retournais.

Une fois que Maria fut sortie de la salle de bain, dans une tenue parfaite pour son rôle de directrice, je dus faire un certain travail sur moi-même pour ne pas la dévorer des yeux de façon trop subjective. Ce n’était pas le moment d’avoir des pensées déplacées. Pas après ce qu’il s’était passé. Je me contentais de lui adresser un sourire en coin qui creusa une seule de mes fossettes. A mon tour d’aller me préparer. En effet, comme j’avais pris ma douche hier soir – ou plutôt cette nuit – j’avais décidé d’emmener les enfants après m’être tout simplement habillé. Je filais donc dans la salle de bain, avant d’en ressortir un quart d’heure plus tard, propre et vêtu uniquement d’un pantalon en toile noir. Les cheveux coiffés en arrière, je filais dans ma chambre pour aller chercher des affaires. Je croisais d’ailleurs Maria, quand j’ouvrais mon armoire. « Tu te sens d’attaque à y aller ? », lui demandais-je alors que j’enfilais une chemise blanche. Je posais mes yeux sur la brunette, tout en retroussant les manches jusqu’au niveau de mes coudes. Un gilet de costume sombre et une ceinture. Voilà, j’étais fin prêt.

J’attachais ma montre autour de mon poignet puis me mettais un peu de parfum d’homme. Finalement je me tournais vers Maria en fronçant légèrement les sourcils. « Alors, pour une rentrée, ça va ? Comment tu me trouves ? On ne va pas trop remarquer que je ne fais pas partie de la population dorée états-unienne que vont constituer la majorité des premières années et des profs ? » Je haussais les épaules, un nouveau sourire en coin, souhaitant un peu lui changer les idées. Il fallait voir le bon côté des choses aujourd’hui. Une nouvelle année commençait, même si les évènements de la nuit dernière me faisaient comprendre qu’elle allait être au moins aussi mouvementée que les autres.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Close your eyes, sometimes it helps. - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Close your eyes, sometimes it helps. Close your eyes, sometimes it helps. - Page 3 EmptySam 29 Sep - 20:28

Close your eyes, sometimes it helps. - Page 3 528697mariavdvds


Après avoir pris une douche qui ne la soulagea cependant pas autant qu’elle l’aurait souhaité, Maria se retrouva dans la chambre d’Edward, l’homme s’habillant d’une chemise blanche lui allant à merveille à vrai dire. Cependant, bien qu’il soit un objectif visuel plein de bon sens présentement, Maria gardait son regard perdu au travers de la pièce, visualisant sans le vouloir sa chambre, chez elle, dans laquelle avait eu lieu l’attaque de la nuit. « Tu te sens d’attaque à y aller ? » Ramener brutalement à la réalité par l’Irlandais, elle secoua la tête qu’elle tourna par la suite vers lui. « Oui, oui. » Bien-sûr, il s’agissait d’un mensonge, mais elle semblait se mentir à elle-même présentement. Il fallait absolument que ça aille de toute manière, elle devait avancer et surtout, surtout tenir bon au moins aujourd’hui pour assurer la rentrée solennelle de l’université.

Quelques instants plus tard, Edward qui terminait de se préparer essaya d’engager de nouveau la conversation avec la brunette qui était, une nouvelle fois, perdue dans ses pensées les plus recluses. « Alors, pour une rentrée, ça va ? Comment tu me trouves ? On ne va pas trop remarquer que je ne fais pas partie de la population dorée états-unienne que vont constituer la majorité des premières années et des profs ? » Tournant de nouveau la tête vers l’homme, elle l’observant attentivement et dû clairement reconnaitre qu’il était fort agréable à regarder dans cette tenue. « Il y a encore bien des étudiantes qui vont craquer, c’est sûr. » Elle lui accorda un sourire avant de se rapprocher de lui, sans une once d’hésitation. « Il n’y a pas qu’elles d’ailleurs… » Avoua-t-elle à mi-voix avant de se diriger une nouvelle fois vers la salle de bain avant qu’une main ne vienne saisir la sienne. Se tournant vers l’Irlandais, Maria lui lança un regard à demi interrogateur.

Bien-sûr, Edward l’attirait toujours autant – plus ? – seulement elle ne se sentait pas forcément très sûre à l’idée d’aller plus loin maintenant avec lui. Évidemment, cela n’aurait rien de nouveau en soi, mais déjà il avait eu d’autres conquêtes pendant leur rupture, alors qu’elle, elle n’avait rien vu venir de ce côté-là. Ainsi, Maria craignait de le décevoir. Mais c’était sans compte également sur cette soudaine crainte qu’elle avait qu’il ne veuille pas réellement la toucher après ce qu’il s’était passé la nuit dernière. Elle avait eu tellement peur d’être violée, seulement, elle ne lui avait pas fait part de cette crainte qui l’avait effleuré ce soir-là.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Close your eyes, sometimes it helps. - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Close your eyes, sometimes it helps. Close your eyes, sometimes it helps. - Page 3 EmptyLun 1 Oct - 0:05


Close your eyes, sometimes it helps. - Page 3 Tumblr_m59hy5hnZF1r95jeco1_400


« Il y a encore bien des étudiantes qui vont craquer, c’est sûr. » A l’entente de ses paroles, je fis une légère grimace. Même si je n’ai jamais fait très attention à mon physique – je ne cherchais pas spécialement à être beau en tout temps, il n’y avait qu’à voir mes jours de repos où je m’habille avec mes vieilles fringues confortables –, je suis conscient que j’attire le regard de quelques étudiantes. Il faut dire que les costume et les chemises font toujours leur petit effet. Et dans une université comme Berkeley, la tenue plus que correcte est exigée, notamment pour le corps professoral, ce qui, à mes yeux, reste normal. « Il n’y a pas qu’elles d’ailleurs… » Là, je fus surpris. Même si Maria a toujours dit le contraire, je n’ai jamais vraiment été persuadé de lui plaire, physiquement. Je connaissais son genre d’homme, et je n’en faisais strictement pas partie. J’ai toujours cru que mon seul atout pour la séduire restait mes yeux. Uniquement mes yeux.

Lorsque Maria prit de nouveau le chemin jusqu’à la salle de bain, sans trop connaître la raison de mon geste, ma main attrapa la sienne pour la retenir…

Je savais pertinemment que quoi qu’elle dise, Maria n’avait pas envie de se rendre à l’université. En effet, cette rentrée lui donnait un rôle tout aussi important que le reste de l’année, sauf que cette fois-ci, son travail ne serait pas uniquement dans son bureau. Non, on attendait d’elle qu’elle fasse quelques discours pour souhaiter la bienvenue aux arrivants, accueillir tous les étudiants, présenter le corps professoral, rappeler les exigences de l’université, ses règles et ses coutumes, et j’en passe. Oui, elle allait être mise sous les feux des projecteurs, et même si ça semblait ne pas vraiment la déranger habituellement, aujourd’hui était un jour différent. D’une part, son visage restait quelque peu marqué par les violences de l’homme qu’elle avait rencontré hier soir, ce qui allait bien évidemment attirer l’attention. D’autre part, elle avait tué ce même homme la nuit dernière. Et ça, on ne l’oublie pas aussi facilement. Ainsi, elle allait avoir la tête ailleurs, et ne se sentirait pas très bien face à une foule qui pourrait la juger.

Je déteste voir Maria dans un tel état, notamment parce que je me sens impuissant. Mais que puis-je faire ? Je n’ai pas le pouvoir de remonter le temps. Je ne peux pas effacer ce traumatisme qu’elle venait de subir en un claquement de doigts. Ma seule capacité résidait dans le fait de l’accompagner ainsi que de la soutenir pour qu’elle ne se sente pas seule. Et même si l’on lançait sur elle des regards jugeurs, elle n’aura qu’à tourner la tête vers moi pour comprendre que dans la foule, celui qui garde un œil bienveillant sur elle n’est autre que son mari.

Lorsque Maria se retourna vers moi, avec un regard quelque peu interrogateur, je l’observais. J’attirais son corps contre le mien, de façon frénétique, de telle sorte que nos visages se trouvent à proximité l’un de l’autre, tout comme nos lèvres qui ne se touchèrent pourtant pas. Je souhaitais la retrouver, aussi bien sentimentalement que physiquement. Tandis que mon regard restait clos pour profiter de l’instant, je pris conscience que le moment n’était absolument pas approprié. Maria n’a jamais été de ces femmes qui réclament le plaisir de la chair – en espérant qu’elle avait toujours fait preuve de pudeur avec les autres hommes qu’elle avait côtoye, de peur que je ne sois le seul à lui faire cet effet –, je me sentais donc idiot d’oser seulement penser à lui proposer silencieusement de partager un moment intime avec moi en vue des circonstances. « Excuse-moi… je suis stupide. » J’ouvrais de nouveau les yeux de façon à pouvoir croiser son regard. Je tentais un sourire avant de déposer un baiser sur sa joue. « On y va ? »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Close your eyes, sometimes it helps. - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Close your eyes, sometimes it helps. Close your eyes, sometimes it helps. - Page 3 EmptyLun 1 Oct - 11:17

Close your eyes, sometimes it helps. - Page 3 528697mariavdvds


Lorsque Maria vit Edward se rapprocher fortement d’elle, il ne lui fallut pas très longtemps avant de comprendre ce que souhaitait l’homme. Et elle le comprenait tout à fait. Elle-même n’était pas indifférente à cette envie qu’était celle de la retrouver d’une autre manière. Cependant, les évènements de la nuit lui restant encore en travers de la gorge, elle ne se sentait pas véritablement capable de lui ‘offrir’ ce qu’il désirait présentement. Bien-sûr, Edward était le seul homme à qui elle souhaitait offrir son corps, malheureusement, pour le moment la brunette ne se sentait pas capable de le faire. « Excuse-moi… je suis stupide. » S’exprima alors l’Irlandais qui se recula soudainement d’elle, apparemment conscient du caractère inapproprié de sa demande silencieuse. Il enchaîna en lui demander s’ils pouvaient y aller, mais Maria sut qu’elle devait lui parler avant qu’ils ne franchissent la porte de son appartement. « Attends un instant, tu veux ? » Elle lui prit la main et le rapprocha d’elle, refusant que son inconscient ne commence à lui dicter ses actions et ne l’éloigne de l’homme qu’elle venait quasiment de retrouver – avait-elle réellement gagné ? Bien que le terme soit mal engagé ? « Moi aussi, j’en ai envie, tu sais. Seulement…avec ce qu’il s’était passé cette nuit, je reconnais que j’ai besoin d’un petit peu de temps pour me remettre les idées en place. D’accord ? Ne vas surtout pas croire que je ne te désire pas, s’il te plait. Ce n’est vraiment pas ça. »

Quelques minutes plus tard, ils quittèrent l’appartement d’Edward en direction de l’université de Berkeley, située à quelques minutes en voiture de la ville de San Francisco – lieu de résidence du couple. L’arrivée à Berkeley fut tout aussi délicate que la brunette ne l’avait pressentie. Plusieurs regards – surtout du côté professoral – se posèrent sur elle, la mettant mal à l’aise et ce, à peine arrivée. Edward était resté à ses côtés la majeure partie du temps, démontrant à la plupart que leur situation se portait beaucoup mieux que lorsqu’ils avaient quitté Berkeley au début de l’été.

Lorsque fut arrivé l’instant du discours tenu par la représentante officielle de Berkeley ; Maria, celle-ci prit sur elle en montant sur la sorte de podium installé pour l’occasion. Personne, parmi les étudiants, ne semblait encore au courant des évènements de la nuit survenus chez leur directrice. Cependant, lorsque les flashs des photographes toujours obligatoirement présents lors de la cérémonie d’ouverture de l’université commencèrent, Maria se figea, prise d’un soudain sentiment d’oppression. Elle perdait le contrôle. Les ‘clics’ des appareils photos, les flashs, tout semblait lui rappeler le coup de feu qu’elle avait donné au cours de la nuit. Essayant de rester calme, Maria perdit subitement ses mots. « Excusez-moi. » S’exclama-t-elle, la voix tremblante avant de quitter la scène ainsi que la salle dans laquelle ils se trouvaient tous. Elle avait besoin d’air. Direction ; le toit de l'université. Au mois là-bas, elle sait qu'elle n'y verrait personne.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Close your eyes, sometimes it helps. - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Close your eyes, sometimes it helps. Close your eyes, sometimes it helps. - Page 3 EmptyJeu 4 Oct - 22:55


Close your eyes, sometimes it helps. - Page 3 Tumblr_m59hy5hnZF1r95jeco1_400


J’étais prêt à partir lorsque Maria me demanda d’attendre, avant de prendre ma main dans la sienne pour attirer mon regard. Elle fit en sorte que je m’approche d’elle, et mes yeux ne la quittèrent pas une seule seconde, quelque peu surpris. « Moi aussi, j’en ai envie, tu sais. Seulement… avec ce qu’il s’était passé cette nuit, je reconnais que j’ai besoin d’un petit peu de temps pour me remettre les idées en place. D’accord ? Ne vas surtout pas croire que je ne te désire pas, s’il te plait. Ce n’est vraiment pas ça. » Je lui adressais un sourire en coin qui creusa l’une de mes fossettes, avant de déposer brièvement mes lèvres sur son front. « Je t’attendrais. », murmurais-je, sans être vraiment sûr qu’elle m’ait entendu. Je comprenais parfaitement les raisons de sa réticence. Mais je restais un homme, avec des envies. Des envies qui ne s’atténuaient pas spécialement malgré les situations. Et c’est ce qui donnait cette impression de penser avec l’entre-jambe. De toute façon, il allait nous falloir du temps pour tout reconstruire.

Quelques temps plus tard, nous partions ensemble pour l’université. Alors que je conduisais, je fus pris d’une certaine nostalgie, me souvenant de ces jours où Maria et moi partions au travail en même temps, et repartions le soir toujours dans la même voiture. Un sourire s’était affiché sur mes lèvres, bien qu’à peine visible, en espérant que tout ceci pourrait peut-être recommencer. Nous ne prîmes pas beaucoup de temps à arriver sur l’un des parkings de l’université. Et à peine sortie de la voiture, Maria dû se dépêcher afin de commencer son discours.

La salle était bondée. Tout le monde ne trouvait pas de place afin de s’asseoir. Des journalistes étaient présents pour le coup d’envoi de la rentrée de l’une des plus grandes universités mondiales. D’ailleurs, les nouveaux étudiants venaient des quatre coins de la Terre dans le but de faire leurs études dans cet établissement si prestigieux dont ma femme restait la supérieure la plus visible. Et c’est face à tout ce monde que Maria perdit toute son assurance. Sous les flashs des appareils photos, elle s’excusa auprès de tous pour finalement fuir la salle. Je restais là, quelque peu désemparé, croisant le regard du directeur adjoint, ce dernier me demandant silencieusement s’il devait prendre le relais d’urgence. J’acquiesçais d’un simple signe de tête avant de poser ma main sur le poignet de Cheyenne, prête à rejoindre son amie pour la soutenir. « Je vais y aller. », murmurais au creux de son oreille avant de l’embrasser sur la tempe et de quitter les lieux à mon tour.

Je pris un moment avant de trouver où se cachait Maria : sur le toit. Cet espace qui pouvait être atteint et pourtant interdit par elle et ses prédécesseurs. Je venais m’installer à côté d’elle, tout d’abord silencieux, avant de porter mon regard sur sa personne. « Tu sais que tu es en train de te désobéir à toi-même ? Tu ne devrais pas être sur le toit. », lui murmurais-je avant de lui adresser un sourire que je souhaitais réconfortant. « Une cigarette ? », lui proposais-je alors que j’en prenais une de mon paquet pour la porter à mes lèvres.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Close your eyes, sometimes it helps. - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Close your eyes, sometimes it helps. Close your eyes, sometimes it helps. - Page 3 EmptySam 6 Oct - 20:30

Close your eyes, sometimes it helps. - Page 3 528697mariavdvds


Lorsqu’elle arriva sur le toit, Maria sentit un poids quitter subitement ses épaules, bien que la boule qu’elle avait dans la gorge reste intacte et bien ancrée. S’appuyant contre un mur, la brunette ferma les yeux quelques instants, essayant d’oublier ces images d’horreur qu’étaient celles retraçant la nuit dernière. Comment tout ceci avait-il pu réellement avoir lieu ? Qu’avait-elle fichtrement pu faire pour mériter que le sort s’acharne de la sorte sur elle, sur sa famille ?

« Tu sais que tu es en train de te désobéir à toi-même ? Tu ne devrais pas être sur le toit. » Ouvrant soudainement les yeux, Maria découvrit Edward se trouvant juste devant elle, quelques pas les séparent uniquement. « Une cigarette ? » Souriant en coin, la brunette attrapa la cigarette que lui proposait son mari avant de lui prendre son briquet pour l’allumer. « Merci… » Murmura-t-elle après avoir pris une première bouffée. Croisant ensuite les bras, tout en prenant garde de ne pas se brûler avec sa cigarette, Maria fixa un point invisible droit devant elle.

Après plusieurs minutes de silence entre eux, O’Berkeley accepta finalement de casser la glace en expliquant sa fuite. « Tout à l’heure, avant qu’on parte, je t’ai dit que ça irait. J’avais tort. Je ne fais qu’y penser. » Incapable de regarder Edward dans les yeux à cet instant précis, trop honteuse en soi, la brunette se contenta de toujours fixer ce point pourtant inexistant. « Je revois sans cesse son regard, je sens sans cesse les coups, comme si tout ceci venait d’arriver il y a quelques minutes. J’ai beau essayer de me focaliser sur autre chose, rien n’y fait. » Prenant une profonde inspiration, elle finit par croiser le regard de son mari. « J’ai beau essayer de me dire que j’ai bien agi…la seule chose qui me reste en tête est que je l’ai tué. » Avoua-t-elle, une larme coulant le long de sa joue droite.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Close your eyes, sometimes it helps. - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Close your eyes, sometimes it helps. Close your eyes, sometimes it helps. - Page 3 Empty

Revenir en haut Aller en bas

Close your eyes, sometimes it helps.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 3 sur 5Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5  Suivant

Sujets similaires

-
» he says close your eyes, sometimes it helps ~ davis
» When I close my eyes It's you I see | PV Plum |
» a. woody - lie still, close your eyes, i want to tear you apart
» every time i close my eyes, it's like a dark paradise ♦ matthias ddc
» Don't get too close. It's dark inside. Look into my eyes. It's where my demons hide. (andreas&rowan)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-