the great escape
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❝ Tu es mon paradis, mais je suis peut-être ton enfer ... ❞ • Valentina

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MessageSujet: ❝ Tu es mon paradis, mais je suis peut-être ton enfer ... ❞ • Valentina ❝ Tu es mon paradis, mais je suis peut-être ton enfer ... ❞ • Valentina EmptyMar 3 Juil - 19:01

Un silence de plomb, je n'avais plus entendu aucun bruit à des mille depuis notre départ. Seul le moteur était encore présent pour se faire entendre, ronronnant sous le capot au fur et à mesure des kilomètres parcourus. Je n'avais pas la moindre idée de l'endroit où j'allais et je ne voulais en aucun cas le savoir, à présent je ne décidais plus de rien, c'était à la route de faire ses propres choix. Il n'y avait qu'un désert à perte de vu et cela faisait un petit moment que je n'avais pas croisé une autre voiture, mais bon en plein Nevada c'était surement ce qu'il y avait de plus normal. Le soleil était haut à présent dans le ciel et je n'avais pas la moindre idée de l'heure qu'il était. D'ailleurs je ne savais pas non plus depuis combiens de temps je tenais ce volant. Mais je savais une chose, je ne souhaitais pas m'arrêter, je voulais mettre le plus d'espace possible entre moi et San Francisco. Je venais de fuir cette ville et pour le moment je ne comptais pas y retourner de sitôt. Cela faisait un moment que j'avais dans l'idée de faire un périple sur les routes des Etats-Unis et je l'avais toujours imaginé solitaire, mais c'était sans compter sur les beaux yeux que j'avais croisé tous juste avant mon départ. Tournant la tête du côté du siège passager je ne pu réprimer un sourire en la voyant, endormi et blottit dans son siège, elle en était encore plus mignonne. Jamais je n'aurais cru qu'elle puisse me suivre alors qu'on ne se connaissait que depuis quelques heures et pourtant elle était belle et bien là, les yeux clos et un rictus aux coins des lèvres. Reportant mon regard sur la route j'imaginais comment les gens que j'avais côtoyés sur le campus allaient apprendre mon départ soudain. D'autant plus que celui-ci avait été si peu réfléchi que je n'avais prévenu personne. Enfaîte je crois que la colère l'avait emporté sur tous. Comment réagir lorsqu'on apprend que la fille avec laquelle on sort est finalement promise à quelqu'un d'autre ? Pas avec un grand sourire en tout cas. C'est en partie pour ça que tous c'était précipité et que Valentina avait fini par prendre place à mes côtés. Je ne connaissais absolument rien d'elle, à part peut-être qu'elle possédait le même gout de l'aventure que le mien. Je savais également que c'était une superbe femme et qu'au premier gout d'oeil elle ne m'avait pas laissé indifférent. En tout cas ce voyage allait nous permettre de faire connaissance et peut-être même de nous rapprocher. La colère que j'avais éprouvée en quittant Berkeley commençait tous doucement à faire place à la jubilation, à ce sentiment que l'on ressent face à l'inconnu et qui nous fait nous sentir heureux. J'en avais tellement rêvé de cette route, de ce tête-à-tête que l'on aurait durant des kilomètres. Finalement c'est peut-être avec la jolie blonde qui se trouvait à ma droite que j'aurais droit à ce tête-à-tête. C'est au bout de quelques minutes que je vis s'élever au loin une ligne d'immense rocher, comme si on les avaient déposé ici il y a des centaines d'années et qui depuis n'avait pas bougé. Jamais je n'aurais pensé pouvoir être ici aujourd'hui, surtout que l'année scolaire n'avait même pas eu le temps de se terminer que j'étais déjà sur la route, prêt à affronter une multitude d'histoire que j'espérais inoubliable. Dernièrement j'avais réussi à retrouver ce que l'on pouvait qualifier d'une vie stable, laissant de côté les merdes que j'avais pu prendre depuis des mois et que j'avais eu du mal à me défaire. Au départ je voulais entreprendre ce voyage pour m'aider à m'arrêter, mais finalement c'est avant celui-ci que j'avais fini par tous stopper, jetant tous dans la cuvette des chiottes. Ce périple allait donc être dépourvu de toutes ces choses et étant donné que Valentina ne connaissait absolument rien de mon passé il était préférable que je reste muet et que je reste loin de toutes ces tentations, il y en avait des biens plus jolies. À l'évocation de cette pensée un sourire encadra mon visage et je jetais un rapide coup d'oeil à ma droite. Malgré tout ça je n'arrivais pas à oublier mes derniers moments passer à l'université et aux découvertes que j'avais faites, aux mensonges auxquelles j'avais dû faire face. Comment avait-elle pu autant me mentir alors qu'elle se disait sous mon charme ? On dirait que malgré tout ce qu'on dit, les femmes aussi sont capables de chuchoter de belles paroles. N'apercevant personne à l'horizon je décidais de passer mes nerfs sur la pédale d'accélération et de foncer un peu plus vite vers les immenses rochers qui nous faisaient face. J'avais la sensation d'être seul au monde, qu'il n'y avait plus personne à par moi et Valentina présent sur cette terre, qu'elle était notre. Je ne voulais pas revenir à la réalité, je voulais que ce rêve perdure et que plus jamais je ne sois contraint de m'attacher à quelqu'un qui finirait par me poignarder dans le dos, car je l'avais déjà trop ressenti. Je me voyais encore balancer le costume que j'avais l'effort de mettre, à la poubelle. Enfin maintenant que j'avais fuit j'avais le droit de penser et de faire ce que je voulais, j'étais libre, plus personnes pour m'emprisonner dans ses filets ou pour ce foutre de ma gueule. Il restait bien Valentina, mais bizarrement je sentais qu'entre elle et moi il y avait quelque chose, un filing, un truc qui était tous de suite. La preuve, elle était immédiatement montée dans la voiture lorsque je lui avais proposé de venir avec moi, de m'accompagner sur la route. C'était bien la première que je voyais un truc pareil, mais je ne pouvais que m'en réjouir et c'est ce que je faisais. À présent nous pouvions aller ou bon nous semble, faire ce qui nous plaisait s'en craindre des conséquences que cela impliquerait, car il n'y avait plus personnes pour nous juger. Enfaîte nous étions en quelque sorte libre. Sur le campus nous ne pouvions pas faire un pas de travers sans que dans les minutes ou les heures qui suivent tout le monde soit au courant. Enfaîte c'était également l'une des raisons qui m'avait poussé à prendre mon envol et j'étais sur de ne pas le regretter. Il est vrai qu'en partant ainsi j'avais également décidé de tourner la page sur des gens avec qui je m'entendais bien, mais ils finiraient bien par comprendre que défois pour survivre on est obligé de faire des choix qui impliquent des sacrifices. Qui sait peut-être qu'un jour je finirais par les revoir, même si j'en doutais fortement. C'est à ce moment qu'un gémissement me tira de mes pensées et me fit de nouveau tourner la tête vers ma compère. « Alors bien dormi la belle aux bois dormant ? » Lui adressant un sourire je reportais mon attention sur la route et remarquais que les rochers que je fixais depuis tout à l'heure se trouvaient à présent tous prêt. « Dit moi ça te dirait qu'on s'arrête pour admirer un peu le paysage ? » Et puis faut dire que je commençais à fatiguer à force de tenir le volant. Amorçant un virage je roulais à présent sur le sable que je suivais depuis maintenant des kilomètres. Le soleil était encore un peu plus haut et l'étendue qui s'étalait à nos pieds étaient tous simplement à couper le souffle.
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❝ Tu es mon paradis, mais je suis peut-être ton enfer ... ❞ • Valentina Empty
MessageSujet: Re: ❝ Tu es mon paradis, mais je suis peut-être ton enfer ... ❞ • Valentina ❝ Tu es mon paradis, mais je suis peut-être ton enfer ... ❞ • Valentina EmptyVen 6 Juil - 0:35


Let's take it easy.
You sit there in your heartache, waiting on some beautiful boy to, to save you from your old ways, you play forgiveness, watch it now here he comes ! He doesn't look a thing like Jesus, but he talks like a gentleman, like you imagined when you were young ♪ the killers - when you were young. ➺ crédit fantaisiie ; gif : tumblr.




Perchée sur des talons vertigineux qui auraient fait pâlir d’envie n’importe quelle bimbo du moment, je déambulais dans les couloirs de l’université avec un but précis : jeter un coup d’œil rapide à mon dossier scolaire. Les cours avaient pris fin depuis quelques jours maintenant, mais je n’avais encore pas quitté l’université. Les âmes vivaces se faisaient de plus en plus rares, au fur et à mesure que le temps passait, mais ça ne me posait guère de problème. Je fais partie de la catégorie des gens qui appréciaient le calme et la sérénité. Pressée – ma chambre, plongée dans un capharnaüm indicible et indescriptible, m’attendait patiemment – je me suis dépêché de me rendre au secrétariat. La bourde que l’administration avait commise, à propos de mon dossier scolaire, m’avait profondément agacée. Néanmoins, désireuse de ne pas me faire remarquer auprès de l’autorité régnante – je ne souhaitais pas mettre mon père dans une situation délicate – je m’étais abstenue de toute scène, de toute critique odieuse et venimeuse à l’attention des incompétentes secrétaires. J’avais pris mon mal en patience, attendant que l’université se vide, pour régler ce conflit. D’une main légère, j’ai frappé un coup sec à la porte vitrée qui abritait l’antre des pimbêches secrétaires dont s’était dotée l’université. Une voix distante me répondit, et m’indiqua que je pouvais entrer. J’ai soupiré, me préparant mentalement à mener de front une bataille administrative pénible et agaçante. Combien de temps allais-je rester patiente ? Combien de temps avant que je ne lui hurle dessus ? Combien de temps, avant que je ne finisse par lui balancer mon propre dossier à la tronche ? Les paris étaient ouverts.

Une heure et demie plus tard, je sortais du bureau des secrétaires, mon dossier scolaire en main. Les joues rougies par la colère, j’ai jeté un rapide coup d’œil à la paume de ma main gauche ; à l’intérieur, on pouvait voir les marques de mes ongles, que j’avais fini par m’enfoncer dans la peau, dans une vaine tentative de me calmer, de garder mon calme. Les ignorantes pimbêches auxquelles j’avais fait face avaient toutes rivalisées de bêtise. Je savais désormais ce que l’on ressentait lorsqu’on était seul contre tous. Néanmoins, à grands coups de cris, de preuves évidentes, et de menaces mal placées, j’avais réussi à obtenir de ces ignorantes qu’on modifie mon dossier. Je méritais les honneurs, tout le disait : mes notes étaient excellentes, mon comportement irréprochable, mes professeurs étaient tous ravis. Et on osait glisser dans mon dossier – involontairement, certes – une notice destinée à une autre personne ? Lorsque je m’étais aperçue de cette bévue, j’avais vu rouge. J’ai soupiré, avant de faire un détour par les toilettes, pour constater l’ampleur des dégâts. Cheveux décoiffés, lèvres pincées, le tableau n’était pas glorieux. Et, histoire de rendre l’événement encore plus attrayant, je venais de réaliser que je n’aurais pas mon vol pour Stockholm. Loin d’être prête, je maudissais l’administration de retarder mon retour à la maison. Là-bas, je savais que mon père m’attendait avec impatience. Moi, sa fille unique, sa fille chérie ; et pour être tout à fait honnête, je devais bien reconnaître qu’il m’avait manqué, ces derniers temps. Le retour – ou plutôt l’arrivée, si on veut être pointilleux – de Lennon à Berkeley avait été une source d’agacement profond. Il était apparu, comme ça, comme si de rien était. Il aurait pu ruiner ma vie, et accessoirement celle de mon père, mais il osait quand même se pointer comme une fleur ? Tout au long de son procès, j’avais joué le rôle de la fiancée désespérée, amoureuse, protectrice. Mais ça n’avait été qu’un rôle. Au fond, je lui en voulais. Beaucoup, énormément même. Peu importe notre lien, peu importe notre jeu ; j’étais en colère, et à sa vue, cette colère s’était immédiatement réveillée. Alors s’il avait voulu me remercier, d’une quelconque manière, il aurait mis fait de mettre le plus de distance entre lui et moi. Les fiançailles ne sont plus ce qu’elles étaient autrefois. Rompre n’est plus un tabou. M’enfin, s’il voulait se racheter, se rattraper, libre à lui : j’espérais juste qu’il avait de bons bras, parce qu’il allait devoir ramer. Longuement, interminablement. J’ai légèrement secoué la tête, avant de poser stratégiquement deux doigts sur chacune de mes tempes. Exerçant une légère pression, je dessinais de petits cercles. Le but de la manœuvre ? Essayer de me détendre. En vain. C’est plus électrique que jamais que j’ai quitté les toilettes de l’université. Reprenant ma marche rapide dans les couloirs, mon manque d’attention – et visiblement celui de la personne en face, d’ailleurs – causa ma perte. Déstabilisée à cause de mes douze centimètres de talons aiguilles, j’ai posé une main indiscrète sur la première chose qui se trouvait à ma portée. A savoir une chemise. Prête à m’excuser, j’ai relevé les yeux vers l’inconnu. Jamais vu auparavant. « Désolée. Ma faute. » Lâchais-je en haussant les épaules. Passons à la suite, je ne compte pas rester dans ce couloir toute la journée. Ou pas, finalement. Mon regard croisa celui de mon interlocuteur, et je compris rapidement que mon été, ainsi que des vacances dignes de ce nom, venaient de débuter.

Les kilomètres défilaient, et le silence s’était installé. Déjà, la pénombre envahissait l’habitacle. Mes doigts habiles pianotèrent sur l’écran tactile de mon portable, pour prévenir mon père de mon retard. J’étais partie, à l’aventure, avec un pur inconnu. Bien évidemment, je me suis abstenue de donner une multitude de détails à mon géniteur – il s’inquiétait vite, et pour pas grand-chose. Une fois le message envoyé, mon regard dévia vers l’extérieur. Les lumières artificielles avaient remplacé les rayons du soleil, et je contemplais le paysage qui défilait sous mes yeux. J’en avais peu appris sur l’homme que j’avais percuté. Il s’appelait Dawson, fréquentait les Gamma, et avait visiblement une excellente raison de partir à l’aventure, à bord de sa voiture. Ni plus, ni moins. Nous avions échangé quelques banalités, mais rapidement, mon manque cruel de sommeil s’était manifesté. Alors, sans prononcer le moindre mot, j’avais pris la veste en cuir qui trônait sur la banquette arrière, pour la poser sur mes épaules. La fatigue avait pris le dessus, et je m’étais endormie. Jusqu’à ce que les premiers rayons du soleil ne viennent chatouiller ma peau pale. Naturellement, mon regard se déporta sur mon chauffeur, qui fixait toujours la route. Pour un court moment, d’ailleurs, puisqu’il ne tarda pas à se garer. « J’ai connu mieux, mais j’ai aussi connu pire. » Dis-je en lui offrant un pâle sourire. Ne m’en demande pas trop, mon cher, je viens seulement de me lever. Habituellement, je n’étais pas quelqu’un de franchement spontanée. Les moindres de mes actions étaient pensées, réfléchies, et exécutées avec une minutie toute particulière. Pour quelle raison ? Parce que quand j’agissais, je le faisais avec précision, mais aussi pour atteindre mon but. Mais là, ça avait été exactement le contraire. J’avais eu envie de quelque chose de nouveau, de spontané, d’irréfléchi. J’avais eu envie de goûter à l’aventure, de partir avec quelqu’un que je ne connaissais pas, et qui ne me connaissait pas non plus. Recommencer à zéro, le temps de quelques jours. Ou de quelques semaines. « Sans problème. J’ai besoin de marcher un peu, de toute façon. » Assurais-je d’une voix douce. Délaissant la veste de mon chauffeur, je suis finalement sortie à sa suite. Le sable, à peine chauffé par les rayons du soleil, me fit sourire. Vacances, enfin. « Où sommes-nous ? » Demandais-je, alors que j’observais les alentours. Du sable, du sable, des rochers, et encore du sable. C’est officiel, il semblerait que nous soyons perdus au milieu de nulle part. Mauvaise nouvelle, soit dit en passant, parce que mon ventre venait de se faire entendre. Gênée, j’ai posé une main dessus, comme pour le faire taire. « Ne me dis pas que l’on va devoir s’entretuer pour savoir qui va manger la seule barre de céréales que j’ai dans mon sac à main. » Dis-je, lui souriant légèrement. Et voilà ce qui arrive, quand on part vite : on oublie l’essentiel. La seule chose à laquelle j’avais pensé, lorsque Dawson m’avait laissé un quart d’heure pour me préparer, c’était les fringues. J’avais embarqué tout ce qui traînait sur mon lit – shorts, débardeurs, vestes, sous-vêtements, maillots de bain et trousse de toilette – mais j’avais oublié tout ce qui concernait la survie élémentaire. On repassera sur mon cruel manque d’organisation, et sur mon côté superficiel, merci bien. Au moins, j’aurais le mérite d’être présentable, tout n’était pas perdu.


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❝ Tu es mon paradis, mais je suis peut-être ton enfer ... ❞ • Valentina Empty
MessageSujet: Re: ❝ Tu es mon paradis, mais je suis peut-être ton enfer ... ❞ • Valentina ❝ Tu es mon paradis, mais je suis peut-être ton enfer ... ❞ • Valentina EmptyMar 17 Juil - 14:48

La vie n'est pas toujours ce que l'on croit et elle peut très vite déraper. Lorsque j'étais petit ma mère ne cessait de me répéter qu'il fallait croire en ses rêves et qu'on devait y mettre tous son coeur pour les réaliser. Malheureusement c'est bien souvent la réalité qui prend le dessus et qui fini par nous noyer dans nos pires cauchemars. J'en avais trop souvent fait l'amère expérience. Durant mon enfance j'avais été empli d'espoir, comblé de bonheur, je n'avais manqué de rien et un sourire se dessinait en permanence sur mon visage d'ange. Mais tous cela à prit fin un matin de juillet. Durant des années je n'ai plus su fermer les yeux sans apercevoir son corps inerte sur la chaussée. J'étais là, à un mètre, mes vêtements consteller d'un liquide pourpre dont je ne connaissais pas la provenance. Son visage lui n'exprimait plus rien, le vague c'était installé dans ses yeux et pour des raisons que j'ignorais je pleurais, je sentais rouler mes larmes le long de mes joues. C'est sur ce trottoir bondé de passant que j'ai vu ma mère pour la dernière fois. Dans mes nuits les plus troubles il m'arrive encore de revivre cette scène, de la voir gisant sur le sol, les yeux déformer par la peur, le sang la recouvrant. Je ne sais pas si j'arriverais un jour à oublier cette scène qui a tant changé ma vie et qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui. Depuis ce jour de nombreuses peurs que j'avais pu ressentir auparavant avait disparu, je n'étais à présent focaliser que sur certaines d'entres elles. Enfaîte c'est surement pour cela que je faisais un peu n'importe quoi de ma vie, que je me fichais littéralement de la foutre en l'air ou non. Quoi que dernièrement j'avais quand même eu la chance de sortir à nouveau la tête de l'eau pour pouvoir respirer à plein poumon, mais cela n'avait pas duré et j'avais fini par à nouveau boire la tasse. À présent me voilà sur une route aride et déserte. Au moins ici je n'aurais pas de mal pour réfléchir, il n'y avait pas un chat à l'horizon et le silence était d'or. Bien sûr il restait cette jolie blonde qui avait embarqué avec moi au départ, mais je ne me faisais pas de soucis. Je me demandais quand même ce qui avait bien pu lui passer par la tête pour monter avec moi en voiture alors qu'elle ne me connaissait absolument pas. Enfin ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre, il est toujours plus agréable de voyager accompagner, surtout si c'est avec Valentina. Ce n'était pas la première fois que je partais sur un coup de tête sans prévenir personne et je trouvais ça véritablement excitant. De nombreuses fois j'avais regretté mon départ précipité de mon pays d'origine, mais heureusement que je l'avais fait, car je ne sais pas si la vie qui m'y attendait était idéale. Enfin à présent j'en étais très loin et même s'il me manquait je devais tous faire pour ne pas y penser. D'ailleurs je comptais y retourner si peu, mais cette fois sans personnes pour m'épauler, j'avais besoin de faire face à des choses que j'avais moi-même créé, des situations dont j'étais le déclencheur. J'appréhendais beaucoup ce voyage, car je n'avais pas la moindre idée de ce qui pouvait m'y attendre. Je savais pertinemment que de nombreux membres de ma famille m'avaient tourné le dos depuis le jour où j'ai craché au visage de mon père toutes les insultes qui m'étaient passé par la tête à ce moment-là. Aujourd'hui j'en étais pas particulièrement fier, mais en aucun cas je le regrettais, après tous c'était lui qui était devenu alcoolique après la mort de maman, lui qui me tapait dessus lorsqu'il titubait pour retrouver son lit et s'y écrouler. Bien sûr il en restait mon père, mais je n'oublierais jamais ce qui a pu se passer sous le toit de notre maison. Toutes sortes de pensées se bousculaient dans ma tête et continuer à errer sur une route n'arrangerait pas les choses, il fallait que je m'occupe, que je discute et que j'arrête enfin de ressasser mes vieux démons, j'aurais à les affronter bien assez tôt. Sentant la chaleur contre ma peau je remuais légèrement la tête et revenait à l'instant présent, celui qui était le plus important. Le paysage qui s'offrait à nous était magnifique et j'étais bien content de pouvoir l'admirer, de pouvoir enfin regarder autre chose que le bâtiment principal de l'université. Il y avait également autre chose qui était agréable à regarder. Sans même faire attention j'avais fini par déposer mon regard sur la silhouette longiligne qui se trouvait en face de moi. Valentina était une superbe femme et dans un cadre pareil il était difficile de s'en détourner. « Je n'en ai pas la moindre idée. » J'avais roulé, simplement rouler sans regarder où je pouvais bien aller. Je lui lançais un de mes habituels sourires en espérant que cela ne lui fasse pas trop peur d'avancer à l'aveuglette en ma compagnie. Après tout le but premier de ce voyage était de savoir ou allait nous conduire la route. Bien sûr à l'aide des pancartes qui collaient le long des routes je gardais une certaine idée des villes les plus proches, mais pour le moment je ne souhaitais en aucun cas y consacrer de l'intérêt. Le ciel était d'un bleu azur et cela faisait un moment que je ne m'étais pas sentis aussi bien, heureux, content d'être enfin à des milles de la ville qui m'avait vu sauter tête la première dans un trou. Si seulement j'avais pu revenir en arrière et réparer toutes les conneries que j'avais bien pu faire. Enfin il y avait un point positif, maintenant que c'était fait je savais que je ne devrais en aucun cas le refaire. Le sable crissait sous mes pieds et je ne pouvais m'empêcher de rêver, de me dire que j'aurais tous donné pour ne plus jamais quitter cette route, cette vie. J'avais la sensation de me trouver dans un des films que j'avais regardé avec de grands yeux dans mon enfance. J'étais devenu Clyde et Valentina jouait le rôle de Bonny. Nous étions seuls, avec personne aux alentours, le paysage nous appartenait. Ne pouvant réprimer un second sourire aux pensées qui trottaient dans ma tête, je fini par fixer mon regard sur la jolie blonde qui, au vu du bruit que son ventre venait de produire, avait faim. « Je ne suis pas contre l'idée d'essayer d'attraper ta barre de céréale, mais va falloir que tu te défendes, car je suis pas sûr que t'es beaucoup de chance face à moi. » Esquissant une mine d'enfant, j'avais envie de m'amuser, de respirer, d'oublier. Passant ma main à travers la vitre qui était ouverte, j'attrapais le sac qui se trouvait sur le siège passager et le soulevait au-dessus de ma tête. « Je t'attends ! » Au vu de la tête qu'elle tirait je n'avais pas la moindre idée de ce qu'elle pouvait avoir derrière la tête. J'avais moi-même préparer quelques trucs que j'avais foutu dans une glacière avant de partir, mais elle ça elle l'ignorait et j'aimais bien l'idée de la laisser s'imaginer qu'il n y avait absolument rien d'autre à avaler que ce qui se trouvait dans son sac.
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MessageSujet: Re: ❝ Tu es mon paradis, mais je suis peut-être ton enfer ... ❞ • Valentina ❝ Tu es mon paradis, mais je suis peut-être ton enfer ... ❞ • Valentina EmptyDim 5 Aoû - 15:35


My heart is beating like a jungle drum.
Man, you got me burning, I'm the moment between the striking and the fire. Hey, read my lips : 'Cause all they say is kiss, kiss, kiss, kiss, kiss... No, it'll never stop, my hands are in the air, yes, I'm in love ♫ emiliana torrini - jungle drums ➺ crédit fantaisiie ; gif : tumblr.




Le siège légèrement incliné vers l’arrière, je contemplais le ciel étoilé, seul témoin de notre fuite vers l’inconnu. Telle l’invitée parfaite, je gardais le silence. Dawson, le Gamma qui m’avait entraîné dans son départ imprévu, gardait les yeux fixés sur la route. A aucun instant, il ne manifesta l’envie ou le besoin de s’arrêter. Visiblement, il semblait bien décidé à rouler, rouler jusque tard dans la nuit, rouler jusqu’à ce qu’il s’écroule de fatigue. A de multiples reprises, je me suis demandée quelles étaient les raisons qui l’avait poussé, lui, le rebelle, à s’enfuir. Parce qu’il ne fallait pas se mentir, ni même se voiler la face : le Gamma fuyait. Qui ? Aucune idée. Quoi ? Je n’en savais rien. Mais ce dont j’étais sure, c’était que prendre la route, sans but précis, sans destination précise, ça indiquait un sérieux manque de préparation et de coordination. M’enfin, je me trouvais mal placée pour juger ; après tout, je n’étais pas beaucoup mieux placée pour parler. Après tout, je l’avais suivi sans me poser la moindre question, à n’importe quel moment. Nous nous étions simplement croisés, au bon endroit, au bon moment. Moi qui avais toujours apprécié tout ce qui était planifié et organisé, j’avais mis à mal mes propres habitudes. Et je ne pouvais constater qu’une chose : l’imprévu avait du bon. Oui, de temps en temps, se permettre de petites incartades pouvait être bénéfique, et rendre un ordinaire plus pétillant, plus surprenant, plus excitant aussi. J’ai jeté un dernier coup d’œil au Gamma, profitant du fait qu’il soit concentré sur sa route. Derrière ses traits tirés, je me demandais quels secrets, quelles peines, quelles blessures il pouvait bien cacher. Mais l’heure n’était ni aux suppositions, ni aux confidences ; littéralement épuisées, mes paupières alourdies se fermèrent, et les doux bras de Morphée m’enveloppèrent de leur chaleur rassurante.

Les paupières encore closes, je profitais un instant des premiers rayons du soleil qui venaient réchauffer ma peau. J’appréciais tout particulièrement cette sensation matinale, qui était souvent significative d’une bonne journée. Sauf que d’habitude, cette première sensation, je la vivais avec délectation au fin fond de mon lit. Tandis qu’aujourd’hui, je la vivais, repliée sur moi-même dans une voiture qui n’était même pas la mienne. M’étirer semblait être cruellement compris. J’ai passé une main sur mon visage, avant de me pencher pour attraper une bouteille d’eau qui traînait par terre. Puis, l’instant d’après, mes yeux se posèrent sur mon chauffeur, qui n’avait encore fait aucune escale. Apparemment, sa volonté de partir était plus forte que sa fatigue. Et à nouveau, comme la veille, les doutes s’emparèrent de moi. Pourquoi était-il parti aussi vite ? Que, ou qui cherchait-il à fuir en adoptant ce genre de comportement ? Quel était son but final ? Comptait-il revenir à Berkeley, un jour ? Quant à ma présence à ses côtés, j’étais persuadée que tout avait été le fruit du hasard. Un genre d’impulsion. Il m’avait croisée sur le campus, seule, et la mine sombre. Mes traits étaient aussi défaits que les siens, alors spontanément, il m’avait proposé de m’embarquer dans sa cavale. Impulsion que j’avais pris comme une bénédiction, et que je m’étais empressée d’accepter. Il faut dire que les vacances avaient plutôt mal débutées pour moi ; néanmoins, n’étant pas d’une nature faiblarde, j’étais déterminée à rattraper cela, coûte que coûte. J’avais donc profité de cette occasion unique, et je m’étais empressée de faire mes bagages. Que mon père, mon fiancé, et tous ceux qui avaient l’habitude de rythmer ma vie aillent au diable. Aucun n’avait daigné se soucier de moi, ou me tenir au courant de ses projets. Et, en bonne femme indépendante que j’étais, j’allais en faire tout autant qu’eux. Pour une fois, je n’allais prendre en compte que moi, m’occuper uniquement de moi ; les autres passeraient après, s’il me restait un peu de temps. Jouer l’égoïste n’était pas dans mes habitudes, mais tant pis : après tout, on n’avait qu’une vie, alors autant en profiter à fond. Mon regard croisa celui de mon chauffeur, et c’est sans aucune once d’hésitation que j’ai accepté sa requête. Quelques instants plus tard, je faisais mes premiers pas dans le sable brûlant. Ce léger détail me fit sourire, dans la mesure où il m’indiquait clairement que je venais de rentrer dans ma période « vacances ». A partir de maintenant, mon crédo serait fêtes, plage, bronzette, rencontres, et plus si affinités. Après cette année scolaire épuisante, je ne désirais qu’une chose : profiter. « Après tout, qu’importe. Nous sommes en vacances, le temps ne presse pas. » Dis-je en haussant les épaules. On pouvait bien être en Australie que ça ne m’aurait même pas fait sourciller. Bah ouais, quoi ? La reine des plans abandonnaient désormais son emploi du temps strict et chargé pour n’en faire qu’à sa tête. La rébellion n’était pas loin, à mon avis. La mauvaise influence de Dawson commençait-elle à se faire sentir ? C’était peu probable ; après tout, j’étais suffisamment caractérielle et obstinée pour prendre mes propres décisions. Alors qu’un mince sourire étirait mes lèvres, ma main droite vint se poser sur mon ventre, qui se faisait entendre. Les heures de route m’avaient visiblement rendue affamée. Mon regard dévia sur les alentours, mais il n’y avait aucun signe de vie à proximité. Seul un minuscule en cas traînait au fond de mon sac, et je comptais bien me battre pour l’avoir. Quand Valentina a faim, Valentina n’a aucune pitié. Que Dawson se le tienne pour dit. Mes bras se croisèrent sur ma poitrine, alors que j’affichais un petit sourire. « Tu vas laisser une pauvre fille en détresse mourir de faim ? » Demandais-je, malicieuse. Et normalement, si les codes d’antan fonctionnaient toujours, le Gamma allait devoir se ranger, et faire preuve d’une galanterie exemplaire. « Mais s’il faut qu’on s’entretue, d’accord. Je suis plus forte que j’en ai l’air. » Assurais-je d’une voix douce. Douce, mais déterminée. Je n’étais pas aussi fluette que j’en avais l’air ; à vrai dire, j’avais longtemps fait du sport à haut niveau. J’avais embrassé une carrière professionnelle dans le patinage artistique, avant qu’une mauvaise chute ne réduisent mes espoirs à néant. Si jusqu’à aujourd’hui, je n’étais jamais remontée sur des patins, je n’en avais pas pour autant abandonné la danse, et la musculation. Mon sourire se fit plus large, alors que Dawson tenait mon sac à bout de bras. Mes pas me menèrent vers le Gamma, mais je faisais durer le suspense. Que devais-je faire ? L’attaquer de front ? Ridicule : je n’aurais aucune chance. Il était clair que mes petits bras, tout musclés soient-ils, ne feraient pas le poids. Jouer la carte de la séduction ? Ça pouvait fonctionner. Cheveux rejetés en arrière, sourire candide, et balancement des hanches, j’avançais vers le Gamma. A grand coup d’expérience, j’avais affiné ma carte séduction. « Voyons Dawson, toi et moi, on sait déjà que tu as perdu. » Soufflais-je d’une voix malicieuse. Mes pas me rapprochaient toujours un peu plus du Gamma. Si on s’amusait à séduire l’autre pour une vulgaire barre de céréales, les vacances promettaient d’être animées. Et sportives, aussi. « Tu ne me connais pas encore suffisamment pour le constater, mais tu le sauras bien assez tôt : j’obtiens tout ce que je désire. » Dis-je en posant ma main gauche sur son avant-bras libre. Valentina, la douce garce déterminée. Le cocktail était parfois détonnant. « Vraiment tout. » Insistais-je en faisant courir mes doigts sur son avant-bras. « Alors abandonne mon sac tout de suite, ou j’attaque. » Murmurais-je, esquissant un pas de plus en sa direction. Encore un, et nos peaux se frôleraient. Mon regard toujours plongé dans le sien, j’ai levé mon autre bras vers celui de Dawson, qui tenait toujours fermement mon sac à main. Allez mon beau, craque, tu n’as plus que ça à faire.
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MessageSujet: Re: ❝ Tu es mon paradis, mais je suis peut-être ton enfer ... ❞ • Valentina ❝ Tu es mon paradis, mais je suis peut-être ton enfer ... ❞ • Valentina EmptyMer 5 Sep - 2:21

Elle n'était plus qu'à quelques centimètres de moi et pour une raison inconnue mon cœur ne cessait d'accélérer, tambourinant à tous rompre dans ma poitrine. Je n'avais que rarement goûté à cette sensation et cela faisait bien des années que cela ne m'était plus arrivé. Enfaîte cela remontait au jour de mon arrivée sur le sol américain, au moment où je l'ai revu pour la première fois depuis des semaines, planter la sur le parvis de l'aéroport, ne tenant qu'une simple pancarte portant mon prénom. Je gardais ce précieux souvenir au plus profond de moi, car il faisait partis de ces instants magiques que l'on ne souhaite jamais oublier, mais qui pour on ne sait quelle raison ne cessait de ne faire du mal. Me sentir à nouveau si proche d'une aussi belle femme ne pouvait que faire remonter de tels souvenirs, mais c'était tellement agréable. Valentina était belle, incroyablement belle et pouvoir l'admirer en plein soleil était une chose que l'on aurait pu qualifier de merveilleux. Je ne saurais l'expliquer pourquoi, mais cette jolie blonde ne me laissait en aucun cas indifférent et si j'avais été libre de mes gestes j'aurais simplement passé ma main dans sa toison d'or qui lui servait de cheveux. Je me rappel que gamin je regardais les magazines de lingerie de ma mère et j'avais toujours fantasmé sur ce genre de femme, j'avais un peu honte de penser à ça dans de telle situation, mais faut bien avouer qu'elle était magnifiquement bien formée. Nous avions roulé nuit et jour sans même s'arrêter et pourtant je n'étais pas fatigué, peut-être était-ce parce que mon copilote faisait tous pour ne pas que je m'endorme, faut dire qu'il aurait fallu être fou pour ne pas passer un maximum de temps et combler une aussi jolie blonde. Enfin combler était un bien grand mot, car pour le moment je tenais son sac à main tendu au-dessus de ma tête. Il avait toujours été dans mes habitudes d'embêter la gente féminine, particulièrement celle qui me plaisait et elle entrait parfaitement dans la catégorie. Malgré toute une question me taraudait l'esprit, pourquoi avait-elle décidé aussi subitement de m'accompagner sur la route ? J'avais mes propres problèmes que j'avais préférés fuir, mais elle qu'est ce qu'elle pouvait bien avoir aux fesses. Cela faisait bien longtemps que je ne m'étais pas sentis aussi libre, prêt à affronter n'importe quelle péripétie sur la route et j'espérais qu'il y en aurait, que ce voyage ne soit pas aussi morne que la vie que j'avais menée durant ces trois dernières années. J'avais envie d'une grande escapade, de quelque chose de mémorable, qui jamais ne s'effacerait. Partager une telle chose était encore plus beau et si je m'étais écouté je n'y mettrais jamais fin, je continuerais à suivre ces lignes blanches qui bordent la route et ne décollerait pas mes mains du volant. Bien sûr ce n'était qu'un rêve, un doux rêve de gamin, mais c'était une sensation que je ne pouvais m'empêcher d'éprouver. Il était bizarre de se dire qu'il avait fallu au moins 500 km de distance entre moi et Berkeley pour que je daigne m'arrêter et regarder dans mon rétroviseur. Je ne possédais pas encore toutes les réponses à mes questions et j'espérais sincèrement pouvoir en trouver une bonne partie sur le bord de cette route impétueuse. « Tu n'as pas l'air tant que ça en détresse que ça. » Un léger sourire sur le visage, je n'arrivais pas à détourner mon regard de la jolie blonde qui se rapprochait dangereusement. Il avait toujours été dans mes habitudes d'être taquin et de vouloir m'amuser de toutes les situations. Pourtant je l'avais perdu en même temps que tous ce qui m'était et c'est bizarrement aujourd'hui que cela décidait à refaire surface, Valentina en quelques heures avaient été plus utile que n'importe qui d'autres depuis des semaines. « Alors montre-moi ce que tu as dans le ventre ! » Ce séjour allait surement être plus intéressant que prévu et j'avais hâte de voir ce qu'il nous réservait. Pour le moment je devais continuer à faire face à mes vieux démons, continué à les regarder dans le blanc des yeux et les affronter. L'un d'entre eux se trouvait à mes côtés, ou plutôt face à moi et il n'était autre que Valentina. La contempler faisant revivre en moi de terrible souvenir, des souvenirs que j'aurais préféré oublier, mais qui était pourtant toujours bien présent. Depuis maintenant des mois je me refusais d'à nouveau ressentir ce sentiment qui montait progressivement en moi, je ne voulais en aucun cas revivre les mêmes mésaventures, ressentir cette même détresse qui m'avait plongé au fond d'un gouffre sans fin. Alors j'essaye de résister, de poser mon regard sur un autre visage, mais nous étions seul et la tentation bien trop grande. Ce qui avait été un réconfort quelques heures plus tôt se transformait petit à petit en un terrible vice. Une serrure que j'avais bouclée il y a des années venaient de se trouver une clé. « Prouve le moi. » Il n y avait plus qu'un pas, un simple pas et elle serait là, à mon contact. Le contact féminin ne m'avait jamais gêné, mais le sien promettait d'être des plus particuliers. Une chose était sur elle savait très bien user de ses charmes et je n'allais pas m'en plaindre, mais de la à me faire chavirer il m'en fallait un peu plus. « Et qu'est-ce que tu désires le plus en ce moment ? » Mon regard ne cillait pas et ce même malgré le rapprochement qui venait de s'opérer. De mon bras valide je l'attrapais par la taille et tous en gardant le sac en l'air nous fît pivoter. À présent ce n'était plus moi qui étais adossé à la voiture, mais elle. Gardant le contact, je fis descendre le sac derrière mon dos et me penchait à son oreille. « Je n'attends que ça. » Lui déposant un baiser sur la joue je me redressais et lui adressais un grand sourire en coin. Nous n'étions que deux amants perdus dans un grand désert où il n y avait pas une âme à des kilomètres à la ronde. Je n'avais pas la moindre idée de ce qu'elle pouvait avoir derrière la tête et de mon côté je devais bien avouer que tous n'était pas clair non plus. Faisant basculer son sac dans ma main opposée je le lui tendu. « T'as gagné pour cette fois, mais ne t'y habitue pas trop ça risque de ne pas durer. » Lui adressant un clin d’œil j'attrapais l'appareil photo qui se trouvait sur le tableau de bord et le pointait vers Valentina. « Fait moi un beau sourire ! »
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MessageSujet: Re: ❝ Tu es mon paradis, mais je suis peut-être ton enfer ... ❞ • Valentina ❝ Tu es mon paradis, mais je suis peut-être ton enfer ... ❞ • Valentina EmptyMar 18 Sep - 22:50


blow the whistles, baby you're the referee.
In Romania she pulled me to the side, and told me « Pit you can have me and my sister », in Lebanon yeah the women are bomb, and in Greece you’ve guessed it the women are sweet, been all around the world but I ain’t gon’ lie, there’s nothing like Miami’s heat. pitbull + chris brown - international love. ➺ crédit fantaisiie ; gif : tumblr.




Le décor désertique semblait avoir un effet tout particulier sur notre duo détonnant. D’un côté, le Gamma roublard, détenteur du Saint-Graal, à savoir mon petit déjeuner. De l’autre, moi, la bêta superficielle et manipulatrice, prête à tout pour obtenir l’objet convoité. Le face à face promettait de faire des étincelles ; ni lui ni moi n’étions prêt à abandonner la partie. Tant mieux ; j’avais enfin un adversaire à ma taille. « C’est parce que je cache très bien mes émotions. » Répondis-je aussitôt en souriant. Ouuuh la menteuse ! La vérité, c’était que je savais pertinemment ce que j’étais en train de faire. Tout était calculé ; ce n’était que manipulation. L’air candide et le sourire ravageur n’avaient qu’un seul but : le faire lâcher mon sac. Histoire d’enfoncer encore davantage le clou, j’ai passé une main innocente dans mes cheveux blonds, les balançant derrière mes épaules. Je savais depuis bien longtemps que mes longs cheveux blonds étaient une véritable arme de séduction massive. Lenny avait dû passer des heures à les caresser, à y passer sa main. Personnellement, je n’avais jamais réellement compris cette fascination toute particulière. « La vérité, c’est qu’en ce moment, je n’ai rien. » Lâchais-je en souriant, prenant sa question au premier degré. Rien, rien du tout même, et c’est d’ailleurs pour ça qu’on se fait face mon cher. Néanmoins, je n’étais pas prête de capituler ; j’allais obtenir mon dû, j’en doutais pas un seul instant. Et le défi qu’il me lança fut accepté, avec joie et allégresse. Pauvre de lui, il venait de commettre une erreur impardonnable. Tout débutant qu’il était, il ne pouvait pas se douter une seule seconde que je n’étais pas du genre à me rétracter, ou à ne pas aller au bout de mes actions. Caractérielle, je savais me montrer sure de moi et déterminée. Cette assurance, presque exagérée, m’avait toujours réussi. Je n’avais peur de rien, peur de personne. J’avais l’habitude d’être la première, d’être la fille que l’on place sur un piédestal. C’était plus fort que moi, et pour ne rien arranger, mon père m’avait élevé dans cette optique. Je devais être une gagnante, fière et digne. Je ne me laissais pas abattre, je ne me laissais pas aller. Mettre tout en œuvre pour réussir me paraissait normal ; que ce soit dans les études, comme dans les relations. On n’a rien sans effort, j’avais vite saisi l’importance de cette leçon. Ainsi, j’ai esquissé le dernier pas qui me tenait à distance du Gamma, avant de relever mes yeux gris vers lui. « Tu ne m’en pensais peut-être pas capable ? » Demandais-je, faussement naïve, mon regard plongé dans le sien. Qui a le dessus sur l’autre ? Moi, évidemment. Je prenais un plaisir immense à jouer avec ses nerfs, à tester ses capacités de résistance, à constater ses limites. J’avais l’art et la manière de jouer sur des tableaux opposés ; tantôt j’étais la séductrice en puissance, affirmée et assumée, tantôt je jouais la carte de la petite fille naïve et candide. Deux facettes radicalement contraires, opposées. Le parallèle était évident, et avait le don de déstabiliser la personne qui se trouvait en face de moi. Je me délectais de la situation dans laquelle nous nous trouvions, de cette proximité imprévue. En partant avec Dawson, je n’avais eu aucune arrière pensée. Oui il était mignon, oui il avait l’air sympa, et oui, dans d’autres circonstances, il aurait pu être une proie de choix. Mais pour une fois, je n’avais rien calculé, rien manigancé par avance. J’étais partie sur un coup de tête, et je laisserais les choses se faire naturellement. M’enfin… Je n’en étais pas si sure, en fin de compte. Je venais de me dégoter un adversaire de taille, apparemment. Avec son charme ravageur, il osait tout. Les questions ambigües, les rapprochements torrides, les renversements de position. Qui avait le dessus désormais ? Lui, sans l’ombre d’un doute. Ce qui n’était pas pour me déplaire, cela allait sans dire. Finalement, j’allais peut-être reconsidérer mes attentes pour ces vacances, et décider de faire du Gamma mon prochain quatre heures. D’ailleurs, le cadre naturel – à savoir le décor paradisiaque qu’offrait le désert – était idéal et propice à l’imagination. Quant à la question de l’exhibition ou du dérangement, j’étais un peu près certaine qu’il n’y avait pas une âme vive dans les environs. Nous étions seuls, seuls au monde, seuls l’un face à l’autre. L’unique question qui pouvait se poser, c’était de savoir lequel d’entre nous allait flancher le premier. « Ce que je désire le plus en ce moment ? » Répétais-je sans quitter son regard. Une bonne barre de céréales pour me remettre d’aplomb, suivie d’une putain de nuit torride dont on garderait tous deux un souvenir impérissable. Mais ça, bien évidemment, je n’allais pas aller l’avouer au principal intéressé. « Je t’avoue que j’ai une petite hésitation, désormais. » Répondis-je avec malice, alors que nos corps étaient collés l’un à l’autre. Et voilà comment on se tire d’un mauvais pas. Avec tact, je laissais planer le doute quant à mes réelles intentions. Il se pencha davantage, et prononça quelques mots au creux de mon oreille. Son souffle chaud me fit tressaillir ; ses plans séductions étaient visiblement aussi travaillés et affutés que les miens. Enfin un adversaire à ma taille. J’ai profité de cette délicieuse proximité pour déposer en douceur mon bras derrière sa nuque. Mes doigts allèrent titiller ses cheveux courts, tandis que la bonne joueuse que j’étais accentuait la pression de mon corps contre le sien. Une seconde passa, puis une deuxième, avant que je ne plonge mon regard dans le sien. « Je suis désolée de te le dire… Mais tu as déjà perdu, chéri. » Il voulait jouer, on allait jouer. Son défi était relevé, et j’étais un peu près sure de ma réussite. Que ce soit lui ou moi qui fasse le premier pas, après tout, qu’importe : l’important, c’était qu’il ne résiste pas. Tôt ou tard, des besoins purement physiques risquaient de se faire sentir, et je n’hésiterais pas un seul instant à profiter de ce moment de faiblesse pour arriver à mes fins. Cruelle Valentina. « Bien sur. C’est ce qu’on dit toujours… » Lâchais-je en attrapant mon sac à ma main. Les hommes, surtout. Force est de constater que jusqu’à maintenant, j’avais été la grande gagnante. Seul Lennon, mon demi-frère et fiancé, avait réussi à m’assener un sale coup. J’avais encaissé, tant bien que mal, sans jamais réellement lui pardonner. A tâtons, j’ai attrapé la barre de céréales qui se trouvait au fond de mon sac, avant de l’ouvrir, et de croquer dedans. « T’en veux ? » Demandais-je en relevant les yeux vers Dawson, qui s’était éloigné. L’instant d’après, il se postait face à moi, un appareil photo à la main. « T’es pas sérieux là ? » Demandais-je en roulant des yeux. Déjà, mon argumentation pour montrer mon indignation était prête. Hors de question qu’il me prenne en photo, surtout dans un pareil état. « Je ne suis même pas coiffée ! » M’exclamais-je en soupirant. Et voilà, le côté bêta superficielle qui ressort ! Et je ne parlais pas du maquillage ; après une courte nuit passée dans une voiture, je devais avoir les yeux cernés et le teint pâle. « Bon, je veux bien faire des concessions, mais uniquement si tu es avec moi sur la photo. » Négociais-je. « De toute façon, il nous faudra bien un souvenir de vacances ensemble. » Concluais-je en souriant. Maligne, la bêta.
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MessageSujet: Re: ❝ Tu es mon paradis, mais je suis peut-être ton enfer ... ❞ • Valentina ❝ Tu es mon paradis, mais je suis peut-être ton enfer ... ❞ • Valentina EmptyLun 29 Oct - 19:41

Il était invraisemblable de se dire que j'avais fini par quitter Berkeley quelques heures auparavant et que j'étais à présent sur une route totalement désertique en compagnie d'une des plus jolies jeunes filles que l'on m'est donné de voir depuis bien longtemps. Enfaîte cette situation me plaisait, j'aimais sentir son souffle chaud contre le mien et si je n'avais pas été aussi bien élevé, j'aurais agis tout autrement. Malgré tous je préférais agir comme je l'avais toujours fait, il était tellement plus facile de jouer que de tous de suite en venir à des choses bien plus sérieuse. « T'es bien sûr de toi. » Un sourire toujours en coin, mes yeux plongé dans les siens, je n'arrivais plus à y voir très clair dans son jeu, elle était forte, très forte et je devais bien avouer que j'aurais très bien pu fondre immédiatement comme neige au soleil. Cela faisait bien longtemps que je n'avais plus ressentit ces petits papillons et j'adorais cette sensation alors j'espérais de tous mon coeur qu'ils n'allaient pas disparaitre immédiatement. Il avait fallu que je fasse des centaines de kilomètre pour pouvoir à nouveau respirer et pour ce coup Valentina m'avait pas mal aidé. Nos corps auraient pu immédiatement s'entremêler sur le capot de cette voiture que cela ne m'aurait pas surpris. Enfaîte la tention sexuel qui régnait en ce moment même était si forte que je n'arrivais pas à comprendre comment j'arrivais à ne pas y succomber. « Jolie répartie. » Depuis notre rencontre, Valentina n'avait pas manqué de me surprendre et plus j'apprenais à là connaitre plus j'avais envie d'en tomber amoureux. Il était fou de se dire une chose pareille alors qu'il n'y avait que quelques heures nous étions encore des étrangers l'un pour l'autre. Pourtant c'était bel et bien le cas et je ne pouvais que laisser m'enivrer à cette idée. Depuis que j'avais quitté mon pays natal, je n'avais plus réussi à ressentir une telle joie, un tel bonheur, Valentina avait réussi à me redonner ce quelque chose que j'avais perdu il y a maintenant quelques années. Malgré tous je gardais cette désagréable sensation d'avoir fuit, d'avoir abandonné tous ceux pour qui je comptais. Pourtant, j'avais quand même décidé de me la jouer égoïste et de partir loin, très loin de cette ville qui m'avait pris en grippe et qui m'avait fait subir de terrible sévices. Bon il est vrai que je n'y étais pas totalement étranger et qu'au final j'avais quand même bien merdé. Aujourd'hui je voulais que ma vie soit autrement, qu'elle change, que je devienne quelqu'un d'un peu plus important et surtout que j'arrête de m'auto détruire, car si je continuais ainsi, il ne me restait plus que très peu de temps. Il est vrai que dans l'ensemble la vie ne m'avait jamais fait beaucoup de cadeaux, mais après tous je n'en avais jamais réclamé, alors c'était à mon tour, car j'en avais réellement besoin si je voulais sortir de cette spirale infernale. « A vrai dire je te crois capable de tous. » Je venais de reporter mon regard dans le sien et je devais bien avouer qu'au fur et à mesure que les secondes passaient j'arrivais de moins en moins à me retenir de l'embrasser. Enfaîte si je n'avais pas autant apprécié ce petit jeu autant qu'elle, je lui aurais volontiers déposé un baiser. Si un jour on m'avait dit que j'aurais été plaqué contre une voiture par une aussi jolie blonde, dans un désert où il n y avait pas âmes qui vivent, j'aurais pu penser que ce n'était qu'un rêve. Pourtant ce n'était pas le cas et elle était de tous ce qu'il y avait de plus vrai. « Alors continue d'hésiter. » Nous étions si proches à présent que je pouvais sentir son souffle chaud contre le mien et je m'en délectais. Des filles j'en avais eu un bon paquet, mais elle bizarrement c'était autre chose, elle était différente et je ne pouvais que m'en réjouir. Nous allions passer énormément de temps ensemble, alors si la cohabitation pouvait rester telle quelle, cela ne pouvait que me réjouir. J'avais la sensation qu'il n'existait plus que nous sur terre, que nous pouvions tout envisager, que plus rien n'arrêterait notre soif d'envie. Ce désert était en quelque sorte le théâtre de notre véritable rencontre et je crois bien qu'il sera à jamais graver quelque part. Avant de partir je m'étais juré de ne pas m'attacher à quelqu'un sur la route et surtout pas à une fille, car je savais que cela ferait du mal à quelqu'un et je ne souhaitais en aucun cas produire une telle chose. Pourtant c'était ce qui était entrain d'arriver et je ne pouvais rien y faire, l'attraction était bien trop forte pour que je puisse y résister. Valentina était arrivée dans ma vie sans que je m'en rende réellement compte et à présent elle pénétrait petit à petit dans chaque parti de mon corps. Habituellement j'avais énormément de mal avec ça, mais pas avec elle, au contraire je voulais qu'elle continue et que de mon côté j'en fasse de même. Si c'était cela tomber amoureux, je ne pouvais que souhaiter me réveiller tous les jours à ses côtés. « Si perdre me permet de te voir autant sourire alors je suis prêt à perdre tous les jours. » Il est vrai qu'elle possédait un sublime sourire et je n'aurais su dire pourquoi, mais elle m'inspirait, elle me donnait envie de jouer pour elle, de lui dire tous les mots d'amour qui me passait par la tête en ce moment même. « Tu es très belle comme tu es, ne t'en fait pas pour ça. » Mon appareil photo entre les mains, j'aurais pu la prendre depuis n'importe quelle angle qu'elle aurait été superbe sur le cliché. « Ça me va, même si je ne te promet pas d'être super photogénique. » Je n'avais jamais aimé être pris en photo, je préférais cent fois plus prendre les autres, au moins le temps ne s’arrêtait pas quelques secondes sur moi. Enclenchant le minuteur je déposais l'appareil sur le capot de la voiture et attrapais Valentina par la main pour l'amener sur un petit rocher qui se trouvait là et qui avait pour arrière fond l'une des immenses falaises qui nous encerclait. Je n'avais jamais ressenti une telle sensation de liberté. Serrant Valentina contre moi, je déposais mes mains ses hanches et plongea mon regard dans le sien. J'arrivais à y voir le bonheur et la joie de vivre qui m'animait également. Lui caressant la joue, je cédai et l'embrassait. Mes lèvres ébranlant les siennes. C'est dans ce décors paradisiaque que nous avons eu notre premier baiser et c'est également ici que je suis tombé amoureux de la plus belle des femmes.
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MessageSujet: Re: ❝ Tu es mon paradis, mais je suis peut-être ton enfer ... ❞ • Valentina ❝ Tu es mon paradis, mais je suis peut-être ton enfer ... ❞ • Valentina EmptyDim 18 Nov - 0:06


La vie est faite de surprises, et la mienne n’échappait pas à la règle. Voilà exactement ce à quoi je songeais, tandis que j’ouvrais les paupières. Les yeux écarquillés, j’observais le paysage s’unifier, pour devenir de plus en plus désertique. Les rayons du soleil brillaient d’une lumière forte et intense, et la chaleur semblait être de plus en plus lourde. Moi qui étais habituée au froid glacial de l’hiver suédois, je devais reconnaître que j’étais sacrément dépaysée. D’un geste un peu brusque, j’ai envoyé valser le haut de ma veste à l’arrière de la voiture. Dawson s’écarta de la route, et coupa le moteur de la voiture. Quelques instants plus tard, nous étions dehors, face à face. Plus proches que jamais, nous jouions l’un avec l’autre. Les événements prenaient une tournure inattendue, mais pas déplaisante ; mes vacances s’annonçaient animées et rock’n’roll. Moi qui avais peur de m’ennuyer à mourir… Je ne risquais pas d’être déçue. « Toujours, toujours. » Déclarais-je d’une voix douce, mais pour autant assurée. Battements de cils dignes d’une Bêta, j’ai passé une main dans mes cheveux. Il ne fallait pas se fier à mon air faussement naïf, et à mon avis, Dawson l’avait parfaitement compris. J’étais sure de moi, précise dans mes gestes, calculées dans mes paroles. Je ne laissais rien au hasard. « Mais si tu veux, je sais aussi très bien faire la fille perdue et complètement désorientée. » Ajoutais-je avec un léger sourire. Valentina, between bad and evil. Avec un certain délice, je semais le doute dans l’esprit du Gamma. Je me plaisais à jouer avec lui, à le manipuler, à lui retourner le cerveau. Je ne me vengeais pas de quoique ce soit envers lui, mais je jouais. Tout simplement. Certains pensaient, à juste titre, que je n’étais rien d’autre qu’une garce séductrice. Mais j’assumais pleinement mon côté Bêta. Mon regard plongé dans celui de Dawson, je tentais de garder la tête haute, de rester aussi sure de moi que possible. Je ne pouvais, ni ne devais flancher. J’étais celle qui avait enclenché et initié ce petit jeu – presque malsain – entre nous. Il était hors de question que je perde pied, et que je me fasse avoir à mon propre jeu. Par chance, le Gamma semblait être plus déstabilisé que moi, en cet instant précis. Dieu Merci, d’ailleurs. « Contente que tu le reconnaisses. » Murmurais-je, alors que mon sourire s’élargissait un peu plus. Plus le temps passait, et plus je me rendais compte que j’avais pris la bonne décision, en décidant de partir avec Dawson. Mon action irréfléchie portait ses fruits, et j’en tirais un bénéfice non négligeable. Mon égo s’en retrouvait carrément renforcé. « M’enfin, arrêtons maintenant les flatteries. » Lâchais-je en haussant les épaules. Je ne voulais pas lui mâcher le travail, ni lui rendre la tâche trop facile. Au contraire, je préférais souffler le froid et le chaud sur nos rapports et sur notre proximité ; ça ne rendait la situation que plus tendue, plus excitante, aussi. « Je ne suis pas très sensible à ce genre de choses. » Précisais-je, avec une apparence toujours aussi indifférente. Mais je mentais, carrément. Comme toute femme normalement constituée, j’appréciais les petites remarques gentilles et agréables. J’appréciais la flatterie, quand elle était bien pratiquée. Mais l’avouer à Dawson aurait été me mettre en danger plus que de raison ; il avait déjà trop d’emprise sur moi, à mon goût. « Bonne réponse. » Murmurais-je avec un large sourire alors qu’il m’avouait me penser capable de tout. Autant je ne courrais pas spécialement après les compliments, autant celui-là me faisait plus que plaisir. Il était clair, pour ne pas dire évident, que j’étais une fille qui n’avait pas froid aux yeux. Je jouais, je prenais plaisir à torturer la gent masculine, mais j’aimais ça. J’aimais cette sensation d’être désirable et désirée, j’aimais l’emprise que je pouvais avoir sur les hommes, j’aimais les pousser à bout. On pouvait bien penser que j’étais cruelle ; ça me passait complètement au dessus. Cette âme de garce manipulatrice, je l’avais acquise au fur et à mesure du temps. Les années avaient passé, ma confiance en moi s’était accrue, puis avait pris les montagnes russes. Merci Lenny pour ça, d’ailleurs. M’enfin, il était hors de question de penser à lui dans un moment pareil ; je préférais profiter de l’instant présent à fond. « Avec plaisir. » Répondis-je, sans esquisser le moindre pas pour me défaire de son emprise. J’ai eu un petit rire, alors que le Gamma évoquait sa défaite. « Ta galanterie te perdra, tu sais ? » Et voilà que je le mettais en garde, maintenant. Et moi, c’est ma gentillesse qui me perdra. La preuve en est, j’acceptais de faire une photo en sa compagnie, alors que mes cheveux étaient ébouriffés, et que j’étais complètement démaquillée. Un comble pour une Bêta, quand on y pense. « C’est gentil. » Murmurais-je en baissant les yeux, sincèrement touchée par son compliment. Son ton respirait la gentillesse et la sincérité. Et moi, comme une débutante, je me laissais entraîner dans son petit jeu. Jusqu’à quand, jusqu’à où ? Je n’en avais pour le moment aucune idée. J’espérais juste que je n’allais pas y laisser des plumes. « Rooooh allez, s’il te plait ! » M’exclamais-je, posant les mains sur mes hanches. Ne me contrarie pas mon cher, où tu seras contraint de me voir en plein caprice. Mais avant d’en arriver là, j’avais l’argument imparable. « En plus, ça nous fera notre premier souvenir de vacances ! » Renchérissais-je, toujours aussi enthousiaste. Mon sourire s’élargit alors que Dawson posait son appareil, et m’entraînait un peu plus loin. Confiante, je me laissais guider sans broncher, ne tiquant même pas en sentant ses doigts s’enrouler aux miens. Et puis finalement, sans grande surprise, il arriva ce qu’il devait arriver. Ses lèvres vinrent titiller les miennes, et je n’ai pas résisté un seul instant. Au contraire ; mes mains allèrent se nouer derrière sa nuque, après avoir effleuré celle-ci. Je me sentais bien, sereine, sure de moi. Qu’importe qu’il soit Gamma, que je sois doyenne des Bêta, que nous soyons partis sur un coup de tête. Je ne regrettais rien, strictement rien. Même le petit clic que nous entendîmes pour nous signifier que la photo avait été prise ne nous arrêta pas. Les vacances commençaient bien !

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