"De toutes manières, j'suis pas spécialement pour qu'on m'admire. Me vénérer, ça me suffit grandement." releva-t-il avec un petit sourire ironique au coin de la bouche alors qu'il jouait distraitement avec les dents de sa fourchette. Si Emy avait apprécié ce plat, c'était le principal, c'est tout ce qu'un cuisinier digne de ce nom peut attendre de ses convives. Quoique dans le cas présent, il avait cuisiné dans la villa d'Emy, nuance. Quant à la gloire, que dire... Kilian ne la fuyait pas, mais il ne la cherchait pas non plus à tout prix. Il n'était pas le type le plus populaire de Berkeley, ni même le plus abordable, et il s'en accommodait parfaitement. A quoi bon vouloir se la raconter à l'université alors que dans cinq ans, ou six maximum, tout le monde taillera sa route et oubliera les autres ? S'il voulait devenir célèbre, c'était pour plus tard, parce qu'on aura reconnu ses talents artistiques, que ce soit sur scène, sur le petit ou grand écran, voire même dans une galerie. Pas parce qu'il aura été au top du hit-parade des crétins plus souvent populaires pour leur belle gueule que pour leur matière grise... Alors l'admiration d'Emy, très franchement, elle lui passait à des années lumières au-dessus de ses cheveux bruns en bataille.
En revanche, qu'elle lui replace le fait qu'elle parlait elle aussi avec Stephen lui tira un léger rire qu'il étouffa en secouant la tête, levant même les yeux au plafond. Et encore, son frère Sigma n'avait sans doute pas eu le courage de lui raconter tout ce qu'ils avaient pu fabriquer ensemble avant qu'il ne décolle pour la France et que Stephen rencontre sa chère et tendre. Parce que ces deux-là, ils en avaient fait de sacrées... attention, ils n'avaient pas fini au commissariat. Enfin, pas toujours. Mais rabattre les nanas, les baratiner, se les mettre dans la poche avant de les faire passer dans leur lit, tout ça pour mieux en discuter le lendemain en abordant les performances respectives de ces dames, c'était devenu pratiquement un rituel entre eux. Quant à l'art, c'était également une fusion impossible à omettre dans leur amitié. Oui, ce ne sont pas que deux mecs de base qui passent leur temps à se chamailler comme deux gosses, une bouteille de bière à la main. "Tu marques un point, Conway." Il planta son regard bleu azur dans le sien, avant de rassembler les assiettes pour qu'Emy débarrasse. Il l'aurait volontiers aidée, ayant horreur de rester sans rien faire quand les gens s'affairaient autour de lui, mais elle l'avait devancé. Alors qu'elle avait le dos tourné, le Sigma tira la langue à Cyclope qui, comme pour lui répondre, s'était mis à bailler copieusement. Moi aussi, je t'emmerde, le matou borgne.

"Les deux, pardi." Pourquoi aurait-il fallu choisir entre le fromage ou le dessert ? Emy était de toute évidence française, les signes s'accumulaient. Le Bordeaux qu'ils avaient dégusté, le rôti qu'elle lui avait proposé, ses quelques mots dans la langue de Molière puis, maintenant, elle lui proposait du fromage alors que les Américains étaient très peu portés sur cette partie du repas pourtant sollicitée par les Français. Une compatriote, donc ? Elle n'était décidément pas aussi insipide qu'il avait pu le penser au départ... Il n'y avait pas plus chauvin que Kilian Salaun. Le jeune homme avait, en revanche, perçu la gêne éprouvée par Emy à la question qu'il lui avait posée. Il regrettait déjà de l'avoir lancée. La prochaine fois, il se contenterait de lui faire remarquer qu'elle avait une jolie bicoque, ça fait plus consensuel comme sujet de conversation. En même temps, comment lui en vouloir ? Kilian n'était pas bavard pour un sou, et il avait souvent un mal de chien à entretenir une discussion de longue haleine sans vite être à court d'imagination. En prime, parler pour ne rien dire n'était pas dans ses compétences... parler pour dire quelque chose était déjà bien assez ardu, parfois, alors bon. "Ok. J'espère bien que ça ne va aller qu'en s'arrangeant. J'ai été indiscret, 's'cuse." Lui-même ne parlait, par exemple, jamais du cancer ou de la perte de sa mère. On pourrait croire qu'au bout de treize ans, un cap est passé, que le plus dur est fait. C'est faux. On ne guérit jamais de perdre sa mère, encore moins de la façon dont les choses s'étaient déroulées pour lui ensuite. Il pensait encore à elle chaque jour, à son visage, à son sourire. Tout simplement parce qu'il ne voulait pas la reléguer comme un souvenir qui finirait par s'effacer. Mais se battre pour s'en souvenir ne signifiait pas en parler à tout va, au contraire.

Il avait pris une part de camembert avec du pain, lorgnant le fond de vin rouge qu'il y avait dans son verre. Autant en profiter, il ne prendrait aucun autre verre de Bordeaux ou d'alcool en général, puisqu'il repartirait au volant de sa Mustang. Le Breton termina son verre et le reposa en regardant un instant Emy. Voilà qu'elle le relançait sur sa tête de déterré avec ses marques de coups au visage. Et encore, elle n'avait pas vu le reste de son corps... et elle ne le verrait pas, de toutes manières. "T'en perds pas une, ma parole." releva-t-il en maugréant un peu, retrouvant enfin ses allures de grognon international. Le Sigma termina sa bouchée et se contenta d'hausser les épaules. "Non, il n'en sait rien, puis il n'est pas obligé de savoir non plus. Après tout, il sait bien que je suis assez grand pour me faire cogner sans avoir la gentillesse de l'attendre." Comment s'était-il fait cogné ? Kilian, lui, le savait. Emy n'en saurait absolument rien. Cela ne la concernait pas et puis c'était assez humiliant pour lui, dans le sens où cela avait en plus mit son couple en grand danger. "Mais c'est pas grave : s'il est jaloux, je l'emmènerai dans un bar, histoire qu'on aille se faire joyeusement décalquer. Pas la peine d'appeler, on te retrouvera au commissariat comme la dernière fois." Il lui fit un petit sourire énigmatique et attrapa un yaourt nature sans cesser de la regarder. Bien sûr, qu'il plaisantait, mais son ironie prêtait parfois au doute. Tout ce qu'il voulait lui faire comprendre, c'est qu'elle ne saurait rien. Elle l'avait dit elle-même, ils n'étaient pas encore vraiment amis, même s'ils s'entendaient déjà mieux. "Sinon, quoi de neuf de prévu pour la rentrée ? Des projets, en dehors de Berkeley ?" Autant essayer de meubler sur un sujet un peu moins personnel, il ne tarderait pas à rentrer, de toutes manières.

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  "De toutes manières, j'suis pas spécialement pour qu'on m'admire. Me vénérer, ça me suffit grandement."
  Je levais le regard sur sa personne avant de sourire à mon tour, il avait de la ressource ce jeune Sigma, et à le voir ainsi je pouvais voir à quel point il devait « joueur » et m’imaginait fortement bien la relation entre Stephen et lui…De bons potes et mis fidèles. Au moins mon beau tatoué ne s’était pas fait un ami sans réparti et avec un minimum de jugeote !
  Quand j’évoquais le fait que Steph et moi-même parlions de Kilian, disons que je savais à quoi cela en tenait, des fêtes en tout genre des défis parfois idiots, mais qui semblait bien les faire rire ou voire les faire se retrouver derrière les barreaux, tout ça pour épater le galerie et leur égo au passage, sachant pertinemment que mon ténébreux peintre n’irait jamais au-delà des limites étant en couple même si j’vais fauté par le passé au début de notre relation avec un certain professeur d’université de Berkeley…Bien sur cette complicité masculine entendait également le fait qu’il parlait « femmes et relations en tout genre » comme les femmes le faisait peut-être ou non d’ailleurs…
  
  "Tu marques un point, Conway."
  Je savais que Stephen irait voir son ami pour parler, discuter de son ressentie t de tant de choses même si ce n’était également que pour retrouver son frère Sigma, qui lui poserait des questions en le voyant ainsi dans un tel état pitoyable. Mais malgré le fait d’avoir tendu la perche afin qu’il m’en dise un peu plus, il n’en fit rien, après tout nous n’étions pas amis mais je n’aimais pas non plus voir les gens aller mal, car Kilian allait mal c’était indéniable, tant sur un point physique que moral…je sentais qu’il y avait un petit quelque chose d »enfoui mais à quoi bon insister ? Sur ce, débarrassant la table et demandant ce qu’il souhaitait ensuite en continuité du repas, il ne me mit pas longtemps à répondre de façon enthousiasme."Les deux, pardi."
  
  Fin français, comme quoi nous avions quand même des différences de cultures avec les américains comme ceux des continents différents mais j’avais toujours tenue à garder certaines traditions ou mets culinaires pour ne pas oublier ma Terre natale, France, beau pays, ou je n’y avais pas remis les pieds depuis bientôt 6ans déjà ! Ayant eu ce petit sourire en coin, surtout après quelques mots de français, je le perdis quasiment aussitôt avec la question posée que le jeune Sigma me posa. Autant en discuter avec son père, Logan était d’une facilité qu’avec Kilian, cela me mettait presque mal à l’aise. Je savais la perte de sa mère, et Logan celle de sa femme, Sasha mais allez savoir pourquoi, peut-être pensais-je Kilian encore trop fragile en ce domaine qu’était la famille pour en discuter avec lui de façon ouverte ? Mais je décidais tout de même de lui répondre restant en surface, sans aller aux cœurs d’explications qui alourdisseraient l’atmosphère qui au final n’était pas si mauvaise si ? "Ok. J'espère bien que ça ne va aller qu'en s'arrangeant. J'ai été indiscret, 's'cuse."
  -Je le saurais bientôt mais disons que tout va en ce sens et ce n’est rien, tu ne pourras pas être pire que Stephen à toujours être derrière mon dos…dis-je avec un rictus étant jamais loin de ma personne, excepté en ces temps-ci parti en Bosnie afin de découvrir les réponses à ses questions sur qui il est vraiment et quelle avait été sa son passé, sa famille…Des réponses pour qu’il puisse avancer et enfin faire sa vie à sa convenance. Je regardais ensuite mon « invité » terminer son repas
  
  "T'en perds pas une, ma parole. Non, il n'en sait rien, puis il n'est pas obligé de savoir non plus. Après tout, il sait bien que je suis assez grand pour me faire cogner sans avoir la gentillesse de l'attendre." -Certes mais là c’est bien plus qu’une simple bagarre, tu es passé à tabac, et vu l’état de ton être tout entier Stephen risque de voire rouge, c’est normal de s’inquiéter pour ses amis non ? N’en ferais-tu pas autant au sens contraire ? Le jeune Sigma savait comment se sortir de sujets épineux, il avait de la réparti, le sens de mener les choses selon sa convenance au point de vue conversation, que même parler de la maladie qui nous était « commune » au final, je n’en fis rien. Il pouvait toujours me demander certaines choses sur la maladie ou encore les ressentis ou ce à quoi cela menait dans la vie quotidienne, même s’il avait vécu cela avec sa mère, qui avait dû se préserver de dire certaines choses, de ne se montrer trop faible ou encore essayant de minimiser la douleur qu’elle pouvait subir sas compter la peur de se voir partir laissant derrière elle, un mari, un fils et des proches en tout genre…personne ne sait ce que l’on peut penser à cet instant où l’on croit que la vie va nous quitter ou qu’elle est sur le point de la faire, à long ou moyen terme…Avec Logan j’avais pu parler de certaines choses, de la vision des choses, des ressentis de Sacha à l’approche de la mort… Prenant un yaourt sans omettre de me servir et de déguster un bon fromage français accompagné de mon restant de verre de vin, que mangeant silencieusement ensuite perdue dans mes pensées malgré tout, il reprit le fil de la conversation sur Stephen son frère Sigma et son état recouvert de bleus et de contusions…
  
  "Mais c'est pas grave : s'il est jaloux, je l'emmènerai dans un bar, histoire qu'on aille se faire joyeusement décalquer. Pas la peine d'appeler, on te retrouvera au commissariat comme la dernière fois." Je lui rendis ce même petite sourire après avoir eu ce regard de prévention à son égard, certes ils étaient grands, et je n’étais pas là pour les fliqués loin de là.
  -Oui bien sûr sans oublier que peut-être cette fois-ci avec Logan on ne vous laisse passer la nuit derrière les barreaux et peut-être que pendant ce temps-là nous irons boire un verre en ville dans un bar à rire pendant que vous serez cloitrés, j’avoue aimer cette vision des choses, à tenter si vous le souhaitezDis-je en lançant un clin d’œil tel une sorte de défi lancé… après avoir terminé mon dessert, un bon repars et bien équilibré il y a avait longtemps surtout depuis le départ de mes parents et de Stephen me retrouvant ainsi seule, grignotant par ci par là sans vraiment me nourrir convenablement !
  
  "Sinon, quoi de neuf de prévu pour la rentrée ? Des projets, en dehors de Berkeley ?" -Me faire de nouveaux amis, terminer ma dernière année universitaire et ensuite j’en sais rien tenter de percer dans le monde des affaires, c’est ma priorité quoi qu’il arrive. Mais pour ta part je te conseillerais de te ménager sinon tous les regards seront braqués sur ta personne à savoir si tu n’es pas passé sous un train !Me redressant quelques peu je pris une profonde inspiration le regardant d’un air suspicieux et comme le sondant. -Tu veux me faire plaisir ? La prochaine fois n’attends pas si longtemps pour venir me parler, tu vois je n’ai pas sorti les crocs et puis on a certains points en commun cela nous permet d’avoir un minimum de conversation, tout n’est pas que négatif…Entendez par là que nous pouvions parler de certaines choses dont les sujets sensibles si cela venait à le ronger, comme la maladie, après tout comme l’avait souligné Logan , j’étais dans la situation de Sacha à une certaine époque excepté que je n’avais ni mari, ni enfants , alors s’il lui venait l’envie de vouloir aller sur ce terrain pourquoi pas…Sur ce, la soirée arrivait à sa fin, sans qu’il y ait mort d’homme échangeant même de bref sourire sans être hypocrite au contraire, nous venions de faire un grand pas !

Bien sûr, si Stephen se ramenait un jour avec des blessures pareilles, Kilian n'aurait que deux idées en tête. La première, ce serait d'éclater le ou les responsables de l'état de son ami afin de leur faire passer l'envie de faire du mal à ses proches. Et une fois qu'ils mangeraient tous liquide dans un lit d'hôpital, la deuxième idée serait de demander enfin à Stephen pourquoi il avait été passé à tabac. D'accord, ce n'est pas l'ordre le plus logique, mais le Sigma se savait suffisamment impulsif pour savoir qu'il réagirait forcément comme ça. On ne croirait pas comme ça, car il était d'une nature relativement posée et pragmatique. Il ne s'emportait pas pour rien mais quand il se mettait vraiment en colère, l'endiguer devenait très difficile. Il se doutait que Stephen était du même style, il n'y avait qu'à le voir au beau milieu d'une bagarre comme celle qui les avaient menés en garde à vue.
Néanmoins, il ne voulait pas tout lui dire. Il annoncerait sûrement ce qui s'était produit à son ami, mais pas à Emy. Et il lui ferait promettre de rester en dehors de cette histoire qui le touchait déjà bien assez comme ça. "C'est parce qu'il risque de voir rouge que j'ai pas envie qu'il soit au courant de tout. Je l'connais, l'animal." lâcha l'artiste sur un ton ironique en attaquant son dessert à vitesse grand V. Le Breton n'avait quasiment aucun secret pour son comparse, mais par moments, il faut rester vague dans les détails. Quant à l'idée de se retrouver seuls derrière les barreaux pendant que son père et Emy en profiteraient pour sortir, cela lui fit lever les yeux au plafond dans un air mêlant l'exaspération et un soupçon d'amusement. De toutes manières, en une nuit de garde à vue, ils trouveraient de quoi s'occuper. Ils avaient enchaîné tellement de sorties insolites qu'ils n'étaient plus à ça près.

La jeune femme parla ensuite de son envie de percer dans le business. Déterminée, avec ça. Au moins, même si elle semblait issue d'un milieu pour le moins favorisé, elle n'était pas l'une de ces héritières écervelées qui se contentent de vivre au chevet de l'argent de papa et maman, claquant du fric dans des excentricités folles aux quatre coins de la planète. Elle avait un projet, des envies... un peu comme un père avec son fils, Kilian jugeait que cette femme était quelqu'un de très bien pour Stephen. En revanche, comme ce milieu est parfois contraignant pour la vie personnelle de chacun, il allait sans doute garder un oeil de loin sur eux, afin de s'assurer que les priorités de l'un ou de l'autre ne viennent pas entacher leur si belle histoire légèrement fragilisée depuis la rémission d'Emy. Mieux que personne, Kilian savait qu'il ne fallait rien laisser entraver des sentiments, de peur de passer son temps à être envahis par le remord. Il se contenta d'hocher la tête, se doutant maintenant que l'Alpha en avait bien assez sous la semelle pour atteindre ses objectifs. "La plupart du temps, les gens sont trop flippés pour me poser la moindre question. J'suis pas du genre aimable ou abordable, donc même si je me balade avec un bleu ou deux sur le visage, ils ne le remarqueront sûrement pas." Ou s'ils posent la question, Kilian leur en collera un au visage pour leur faire comprendre qu'il serait malvenu de lui en parler. Le regard des autres, le fils Salaun s'en moquait ouvertement. Il s'habillait comme il le voulait, se coiffait comme il le voulait et portait des blessures sans se soucier de ce qu'on pourrait penser de lui. Il ne se souciait des autres que lorsqu'il était sur une scène et qu'il devait divertir un public. C'est tout.

Le jeune homme se leva de sa chaise et s'achemina lentement mais sûrement vers la sortie. "J'ai mis autant de temps parce que je me disais que c'est toi qui finirais bien par te pointer. Mais comme t'es trop fière, j'ai eu la bonté de me déplacer en personne. Prends pas ça pour une habitude. T'es supportable, mais à p'tite dose." lâcha-t-il sur son ton habituellement grognon et sarcastique. Ca, c'est un "t'es sympa" façon Kilian Salaun. On s'y fait, à la longue, on s'y fait. Il ouvrit la porte puis se retourna en regardant la propriétaire des lieux, lui accordant un léger sourire. "De même, si ton mec te gonfle et que t'oses pas dire quoique ce soit de peur que ça vous porte préjudice, viens sonner à ma porte. Pour ça ou pour autre chose. Puis si j'ai pas envie de te causer, je te laisserai sur le perron, t'angoisses pas pour ça." Un nouveau sourire cynique et il sortit de la villa pour rejoindre sa voiture. Direction l'appartement après une soirée finalement très agréable qui lui avait permis de se vider l'esprit et d'en apprendre plus sur Emy.