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Oh mon Dieu! Tigrou me suit!

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MessageSujet: Oh mon Dieu! Tigrou me suit! Oh mon Dieu! Tigrou me suit! EmptyMar 7 Aoû - 22:46






Je tiens tout de suite à remettre les pendules à l'heure. Oui le gymnase et toutes les installations sportives de l'université sont fermées à partir de 22 heures ce n'est un secret pour personne et encore moins pour Angel. Oui mais voilà faire de la musculation quand il y a du monde autour. Oui contrairement aux 90 % de la population qui vit à Berkeley Angel est le genre de mec qui aime être transparent. Oui qu'on ne le voit pas, qu'on ne parle pas de lui et qu'on ne lui parle pas. Voilà ce qu'il aimerait bien et pourtant cela à l'air impossible. Voilà maintenant deux mois qu'il a été catapulté ici, en plein été. Moment ou réellement personne ne vit sur le campus et pourtant on parle déjà de lui. «Oui ce mec a fait de la prison pour meurtre », « Ce mec est le fils d'un dirigeant des pays de l'Europe de l'Est ». Tout y passe et pourtant il ne doit y avoir que quelque personne qui lui ont adressé la parole. Dans ceux là se trouve ce demi-frère qu'il a découvert et qu'il préférait oublier. Ceux qui savent des choses sur lui et qu'il faut faire taire et ensuite toute l'équipe de Football américain.
Oui ça peut choquer tout le monde, le mec pas sociable qu'il est au sein d'un sport d'équipe. Mais le sport et les sports d'équipe en particulier c'est un peu la seule chose qui lui permet d'être au contact des autres, c'est surtout le seul moment où il supporte les autres. En prison le Football américain (sport qu'il pratique depuis qu'il a 10 ans) était formellement interdit. On le comprend parfaitement, vu les fous qu'il y à là-bas, les équipements pourraient rapidement se transformer en armes. Alors il avait le droit de faire du football Européen tous les deux jours. Un sport beaucoup moins violent et pourtant à chaque fois ça tournait à la bagarre, Angel se retrouvant souvent au trou pour avoir commencé le tout. Oui la police avait fait quelque chose de totalement fou. Mettre quelqu'un d'instable dans les enceintes d'une université. Il pouvait à tout moment partir en vrille. Et ce qu'ignorait la police c'est qu'il s'était fait passer en douce une arme à feu et qu'il restait toujours en compagnie d'un cran d'arrêt qui lui avait rendu bien des services !

Je parle de tout cela histoire que vous en appreniez un peu plus sur Angel. Chose a savoir, le fait qu'il fasse du sport aussi tard est motivé par une seule raison. Des mauvais souvenirs de prison, ou ils se retrouvaient à dix autour d'une machine, à 15 dans une douche ou à 50 dans un endroit aussi grand qu'un demi-stade de football. A cette heure ci c'été sûr il n'y aurait personne au gymnase, il pourrait tranquillement faire des tractions et monter à la corde histoire de garder une forme physique.
Alors il fut vraiment très surpris de voir qu'en entrant dans le gymnase il y avait de la lumière. Il fut encore plus surpris quand il tomba nez à nez avec le costume de Tigrou, la mascotte de l'équipe avec qui il avait de mauvais souvenir. Angel n'aimait pas être le nom au-dessus des autres, durant le dernier match de l'équipe il avait été élu homme du match. Un plaisir pour tous joueurs, mais pas pour lui qui ne souhaitait qu'une chose, ne jamais être mit à l'honneur. D'une pour être tranquille et de deux pour ne pas qu'on le retrouve lui et son lourd passif. Après le match (qui était son premier), la mascotte vient toujours féliciter les joueurs. Oui mais avant même que la mascotte s'approche il lui envoie un « Dégage connard si tu ne veux pas ramasser ». Surement pas assez fort puisque la mascotte est quand même venue pour lui sauter dessus. Le réflexe des autres joueurs fut le bon, ils l'attrapèrent pour le retenir de cogner sur Tigrou, joué par une femme soit dit en passant.

Alors oui tomber nez à nez avec le costume ne lui plaisait pas franchement. Premièrement parce que ce genre de choses lui faisait froid dans le dos puis parce qu'il voulait être seul. Seul pour faire du sport et non tombé nez à nez avec un mec qui allait vouloir lui faire la morale. Oui les gens ici pensent qu'il faut toujours parler et parler encore quand quelque chose ne va pas. Le style de mecs qui quand ils s'embrouillent, parlent de plus en plus fort, se rapprochent et s'éloignent. De vrai coq, des gens qui ont une grande bouche mais rien dans le pantalon. Contrairement à Angel qui a tout dans le pantalon et rien dans la bouche (ce qui n'est pas forcement un bon point).

    Putain ! Fait chier !

Lâcha-t-il surement un peu trop fort en se postant debout devant la tenue de la mascotte.

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MessageSujet: Re: Oh mon Dieu! Tigrou me suit! Oh mon Dieu! Tigrou me suit! EmptyMer 8 Aoû - 0:24

•• J’étais du genre à traîner partout lorsqu’il ne fallait pas me voir. Toujours avec ma caméra dans mon petit sac. J’allais partout, je filmais tout. J’arrivais même à filmer des conneries du genre, la poussière dans les vestiaires ou alors un brin d’herbe mouillé sur le stade. Ces conneries m’entraînaient pour mon examen. Alors oui, tant qu’à faire, autant que je sache me servir de ma caméra correctement. J’avais passé la journée à filmer les rues de San Francisco. Sur plusieurs plans. Puis quelques personnes aussi qui m’inspiraient par leur physique, leur façon d’être ou même leur allure pour marcher. Je mangeais ensuite dans un fast-food, tout ce qu’il y a de plus basique aux Etats-Unis. J’avais encore du mal à me faire à cette bouffe. Et je détestais entendre les Américains dire que la bouffe anglo-saxonne est dégueulasse. Quel manque de respect ! Bref après avoir mordu un hamburger, je me décidais à rentrer enfin au campus. J’avais cours le lendemain matin à huit heures, et je savais déjà que j’allais avoir du mal à me lever. J’étais une véritable marmotte lorsque je m’y mettais. Il devait être vingt et une heures. J’avais encore de la marge avant de partir me coucher. Je n’avais absolument pas envie de rentrer tout de suite à la maison des Iota Phi Sigma. Je décidais d’aller faire un petit tour au gymnase où l’équipe de football mais aussi l’équipe de cheerleader s’entraînait. J’aimais cet endroit. Il m’inspirait la victoire, le défi, l’envie d’aller plus loin. Je m’y rendais souvent seule, pour me mettre dans les gradins et écouter le silence. Ok, le silence n’a pas de son mais bon j’aimais bien ne rien entendre. Juste ma respiration. C’était complètement absurde mais cela me ressourçait en quelques sortes. J’y allais aussi avant chaque match, lorsque j’enfilais le costume de Tigrou. Cette boule de poil était un second moi. Je faisais partie de lui, il faisait partie intégrale de moi. D’ailleurs, les gens qui savaient que je faisais Tigrou, ne m’appelaient pas Roxane mais Tigrou. Je trouvais ça fun moi. Puis au moins, j’étais un peu connue entre les murs de Berkeley pour interpréter ce personnage. J’encourageais du mieux que je pouvais les joueurs. Souvent ils me le rendaient bien. Ils étaient contents de mon enthousiasme. D’autres ne pouvaient pas me voir. Enfin surtout un. Ce jour-là, j’ai été traumatisée par ce joueur. C’était un petit nouveau, mais costaud, qui venait de rentrer dans l’équipe. Il avait marqué pas mal de points d’ailleurs. A la fin du match, je félicitais les joueurs comme à chaque fois en leur sautant dans les bras. Lui, ne l’avait pas entendu de la même façon. Pourquoi ? Je n’en savais rien. Mais j’ai eu très peur ce jour-là. Heureusement que ma vieille fourrure me protégeait dans un sens. Les autres joueur étaient venus à ma rescousse, et fort heureusement pour moi. Ce gros colosse aurait pu me péter un bras. Et en plus, il me prenait pour un garçon. Si seulement il savait qui se cachait en dessous. Depuis ce jour, je redoutais de le croiser. Je savais que j’allais l’engueuler déjà, et aussi lui apprendre les rituels au sein de la confrérie Iota. S’il ne les acceptait pas, ce n’était pas mon problème. Me connaissant impulsive comme j’étais, il allait prendre cher dans sa tronche. Je refusais la méchanceté gratuite, et l’agressivité surtout de la part des mecs. Je n’arrivais pas à comprendre la violence chez un homme. Encore pire, un homme envers une femme. Cela m’était inconcevable. D’ailleurs, en parlant du loup… Je remarquais une silhouette, de la même carrure que mon « agresseur ». C’était probablement lui d’ailleurs. Je remarquais aussi que mon costume était dehors. Eh merde, j’avais oublié de le ranger dans sa housse. Quelle idiote. C’est en entendant l’injure qui sortait de la bouche de cet inconnu, que j’ai compris. C’était lui. Il était frustré contre les Tigrou ou quoi ? Cette fois-ci, ça n’allait pas se passer comme ça. Et là, personne n’était là pour me défendre. S’il posait sa main une seule fois sur moi, j’appelais les flics. Ok, je n’étais pas très rassurée pour le coup. Je descendais les marches des gradins, puis passait par-dessus la barrière pour me diriger vers mon « agresseur ». Je décidais pour le moment, de faire celle qui ne le connaissait pas. Je me raclais la gorge, pour signaler ma présence, bien que, s’il n’était pas sourd, il devait l’avoir entendu. « Excuse-moi mais… Tu cherches quelqu’un ? Le Tigrou peut-être ? » Ma nature de curieuse prenait le dessus, mais j’avais tellement envie de savoir pourquoi il avait la haine contre le costume qui partageait ma vie depuis maintenant plusieurs mois. C’était difficile pour moi, qui détestais que les rouges ne m’apprécient pas. Je me sentais presque exclue, alors que ce n’était pourtant qu’un joueur de football stupide et surtout agressif. Je devais faire attention à moi, à ce moment précis. Je le regardais avec insistance, tout en mettant mes mains dans les poches de mon jean. Les explications serrées n’allaient pas tarder à arriver. ••

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MessageSujet: Re: Oh mon Dieu! Tigrou me suit! Oh mon Dieu! Tigrou me suit! EmptyMer 8 Aoû - 15:50






Enfin quelqu'un qui partage l'avis d'Angel à propos de la bouffe américaine. De la nourriture totalement infecte que l'on mange quand on n'a pas le choix. Un hamburger c'est quoi ? Du pain qui n'est pas frais que l'on toast pour que cela ne se voit pas. Un steak congelé et qui doit avoir 5% de bœuf dedans, le reste étant des produits chimiques. Rajoutez à cela un fromage qui n'en porte que le nom et du Ketchup trop sucré et voilà vous avez le plat fétiche des jeunes américains. Bien-sûr si vous n'êtes pas américain et que vous commencez à critiquer leur nourriture, alors là ils montrent tous les crocs. Une question agressive du style « Et toi chez toi ils font quoi comme plat ». Et bien en Serbie eux aussi ils font des sortes de hamburger, on appelle ça des pljeskavice composé de viande de bœuf, cuits au feu de bois et servis avec des oignons. Comme quoi le monopole de la bouffe ne revient pas forcement aux américains qui se prennent souvent pour des rois !
Tout ça ne résoudra pas le problème devant lequel Angel se trouve. Ce foutu Tigrou, la mascotte de son équipe à qui il referait bien le portrait. Que ce soit celui qui se trouve dedans et pour le moment la tenue en elle-même. Seul devant cette boule de poil en train de fouiller ses poches. Et bien non mon grand tu es en tenue de sport et tu n'as pas ton fameux couteau que tu portes tant. Raté pour cette fois Angel ne pourra laver l'affront que lui a fait cette peluche. Très théâtrale non ? On peut dire qu'Angel est le genre de type qui ne fait pas dans la dentelle et qui s'emporte pour rien. Franchement un câlin à cette belle petite peluche ce n'est pas la mère à boire, puis quand bien même il n'en a pas envie. Un petit effort c'est trop demander ? Encore une fois il ne répondra jamais à ce genre de question, mais on la connait tous cette réponse. Il refuse de faire des efforts pour les gens parce que quand il était dans un orphelinat et qu'il était encore un bébé, personne n'a fait d'effort pour lui. Quand son pays était en guerre, les Américains ont-ils envoyés des renforts pour les sauver ? Et bien non, pas de pétrole, pas d'armée américaine.

Je m'égare et encore une fois ça ne sert à rien. Angel est un con, Angel est en fait une bonne grosse pleureuse. Refusant de vivre parce qu'il se dit que la vie ne lui a jamais fait de cadeau. Ne pas connaitre ni son père ni sa mère. Tomber dans un orphelinat à moins d'un mois et y rester 12 ans parce que c'est la guerre dans son pays. Etre adopté par une famille qui le veut en trophée et non pour s'en occuper. Trouver le meilleur job au monde dans l'armée si plaire et pourtant s'en faire virer. Passer par la case prison, trouver à la sortie une femme qui lui donne envie de vivre et la perdre dans un braquage. Oui la vie ne lui a pas fait de cadeau, alors pourquoi en faire aux autres ?
En parlant des autres, lui qui voulait être seul, puis lui qui pensait être seul entendit une voix derrière lui. Se tournant il fut pas mal surpris de voir une femme sortir de la peine ombre. Il était persuadé qu'il verrait celui qui faisait vivre cette bête orange. Et en voyant la jeune femme il ne fit pas tout de suite le rapprochement. Une femme en mascotte franchement c'est la chose la plus rare qui soit en Amérique. C'est toujours le mec le plus délurés de la bande qui prend ce rôle. Sautant partout, hurlant, faisant des câlins aux joueurs. Le mec frustré de ne pas être dans l'équipe de football et qui fait tout pour s'en approcher le plus. Mais non à Berkeley c'est une femme qui joue Tigrou, mais pas n'importe laquelle. Une belle petite jeune femme...

Se tournant pour lui faire face à la manière d'un méchant dans les dessins animés pour enfant. Il la détailla, brune, surement sportive. Ce qui surprenait souvent Angel c'est qu'il n'y avait pas de moche dans cette université, que ce soit mecs ou demoiselles tout le monde avait un physique de rêve. Argent, beauté en fait la jeunesse dorée vivait ici et il l'avait envoyé pour quoi faire ? Voir Angel dans un couloir c'était comme voir un clochard dans un restaurant luxueux ça pouvait choquer.
La curiosité, encore une chose qu'ils avaient tous en commun. Toujours à poser des questions quand ils croisent quelqu'un. Angel qui n'aime pas le contact et surtout qui n'aime pas parler déteste ça. Petite parenthèse, il déteste parler oui et non, en fait son accent est fort et encore le mot est faible. Alors parler américain avec un accent d'Europe de l'Est fait toujours rire. Pourquoi passer pour un guignol alors que l'on sait très bien que l'on peut l'éviter ?

    Non je cherchais personne, au contraire j'aurai préféré que ce machin ne soit pas là et toi non plus. Mais ça doit être trop dur de vouloir être en paix dans un gymnase censé être fermé !

Il n'avait pas forcement de mettre un ton agressif ou quoi dans ses phrases. Son accent, son style, sa carrure et son visage pas si accueillant que ça suffisait !

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MessageSujet: Re: Oh mon Dieu! Tigrou me suit! Oh mon Dieu! Tigrou me suit! EmptyJeu 9 Aoû - 18:18

•• Ce mec devait faire deux ou trois têtes de plus que moi. Il te foutait une tarte, tu étais assommé pour deux jours entiers. Non franchement, je n’étais pas rassurée. J’avais l’air toute en confiance mais au fond, je devais faire dix litres d’huile à la seconde. J’avais peur qu’il me saute dessus en découvrant que j’étais la fameuse mascotte des Iota. Pourtant je décidais de me cacher pendant quelques minutes de plus. Il était énervé, il le portait sur lui. Même ses traits de visage paraissaient en colère. Je me demandais ce que cet homme avait subi pour être aussi… méchant. Oui, il me paraissait méchant. Mais bon, je jugeais souvent bien trop vite les gens autour de moi. Peut-être qu’il n’était pas si agressif que ça au final. Peut-être qu’il était juste en colère ce jour-là et que c’était du passé. Non franchement, je croyais à nouveau au Père Noël. J’étais loin d’être une froussarde, du moins il m’en fallait pour avoir peur. C’était la première fois qu’un garçon de ma confrérie me faisait autant peur. Et pourtant, ça m’intriguait. J’avais besoin de savoir pourquoi il détestait les mascottes. Il était pourtant censé savoir qu’une mascotte traînait dans une équipe de football américain non ? Pourquoi avoir intégré les Iota dans ces cas-là ? Des tas de questions traînaient dans ma tête, et vu la tête qu’il faisait, j’étais certaine de ne pas y trouver mes réponses tout de suite. Ce n’était même pas la peine d’en savoir plus avec lui. Autant casser trois pattes à un canard à la place. Si je faisais Tigrou, c’était pour une bonne raison. Personne n’était au courant. Il n’y avait pas que le fait de se sentir intégrée chez les Iota. Il y avait ce masque, que je portais à chaque fois que j’enfilais le costume. Je devenais une toute autre personne en interprétant Tigrou. J’oubliais pendant le temps d’un match toute la souffrance qui pesait depuis quatorze années. Personne ne me voyait en dessous ce costume qui pesait une tonne, enfin façon de parler. Dans un sens, ça m’arrangeait de l’interpréter. Ce n’était qu’une muraille de plus que je mettais en place pour me « protéger ». Ma souffrance, mon passé c’était mon jardin secret. Très peu de personnes étaient au courant au sein de l’université. Je n’étais pas du genre à me livrer facilement, ni même à faire confiance directement. J’étais tellement refermée dans ma souffrance que j’en avais plusieurs visages. La Roxane quotidienne, toujours avec sa caméra, silencieuse ou tout au contraire très bruyante. Qui fait des blagues pourries, qui bouge sans arrêt. L’autre Roxane, venait souvent la nuit. Je ne dormais pas beaucoup, je restais à regarder le ciel par la fenêtre. C’était ma vie, j’étais comme ça. Je ne pouvais pas effacer cette douleur au fond de moi, d’un claquement de doigt. La preuve, je l’alimentais bien depuis quatorze ans et elle ne semblait pas prête à partir pour le moment. Je sortais de mes pensées pour me recentrer sur le vilain garçon que j’avais en face. Visiblement, il avait vraiment la haine contre mon personnage. J’avalais ma salive avec difficulté. Il me faisait stresser rien qu’avec son regard. Il aurait eu des mitraillettes à la place des yeux, j’aurai pu finir en gruyère sur place avant d’avoir pu placer deux mots. Surprise, j’haussais un sourcil. Il désirait être seul, moi aussi. Tiens, un point commun. « T’es pas le seul à traîner la nuit dehors… Moi aussi. Et il me semble que le gymnase appartient à tout le monde. Même s’il est fermé. » disais-je, en terminant par un sourire limite forcé. Je redoutais sa réaction. Peut-être qu’il n’allait pas réagir. Ou alors m’en mettre une. Ou péter un câble. Il y avait une multitude de choix tellement cet homme était imprévisible. Je soupirais. « Qu’est-ce que tu as contre Tigrou au juste ? Tu as peur des peluches ? » Hum. Je continuais. Je commençais à devenir trop dangereuse là. Je me le cherchais peut-être un peu aussi. J’ouvrais mon sac de sport pour prendre la tenue de mon fidèle personnage. Je plaçais la tenue dedans, puis posais le sac par terre. D’un ton grave, et peu sympathique, je continuais. « C’est moi. » disais-je, en montrant le sac des yeux. « Je suis Tigrou. » Et VLAN. Maintenant que la bombe était lâchée, le gros dur allait probablement exploser. Heureusement pour moi que je courrais vite. Peut-être que ma vitesse me serai utile dans quelques secondes. ••
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MessageSujet: Re: Oh mon Dieu! Tigrou me suit! Oh mon Dieu! Tigrou me suit! EmptyVen 10 Aoû - 20:09






Angel en peut de temps avait tout de même pas mal évolué dans un sens comment expliquer ça. Il devenait un peu moins sauvage tout en restant indomptable. Impossible à suivre cette réflexion non ? Et bien je vais tout simplement vous l’expliquer. Angel a toujours vécu dans la rue (ou quasiment toute sa vie), donc en gros les codes de riches, les codes vestimentaire et surtout les codes de conduites il ne le connait pas. Arrivant ici il n’adressait la parole à personne, quand on lui parlait c’été simple. Soit il envoyé chié, soit il ne faisait rien, comme si personne n’était là. Pas très poli certes mais surtout pas le meilleur moyen pour ne pas faire de vagues. Maintenant il avait changeait il n’insultait pas tout de suite, il répondait même tout le temps. Quelle joie pour la belle Roxanne en face de lui qui allait avoir le droit à une discussion avec lui. Non Angel n’est pas narcissique et contrairement à tellement de personne ici quand il parle à quelqu’un il ne se dit pas « Cette personne à de la chance de me parler », non lui c’est plutôt « Elle a vraiment que ça à foutre pour me poser autant de question ». Il avait une tendance poussée à ne pas comprendre pourquoi les gens viennent vers lui, pourquoi il s’intéresse à lui. Oui il aime être tranquille être invisible comme en gros il l’a été toute sa vie. Roxanne ou Tigrou pour les intimes elle se cachait derrière le masque de sa mascotte. Une carapace pour cacher son enfance difficile ou son adolescence difficile. Angel lui été un peu comme elle, il avait une carapace, forgée durant des années elle en devenait presque impossible à traverser. Orphelinat, adoption, mal traitance, fugue, loi de la rue, prison, armée, perte d’un être cher puis voilà Berkeley. Autant dire que lui aussi avait pas mal de choses à cacher. Il n’avait jamais eut vraiment d’envie, comme on dit souvent, on ne manque pas de ce que l’on ne connait pas. Alors de la compagnie aussi bien que cela puisse être, cela ne lui manquait pas.

Alors oui le nouvel Angel qui aimait bien faire naitre la crainte et la peur chez les élèves de Berkeley se tourna regardant la jeune femme, évitant comme à son habitude son regard. Angel fuyait toujours les yeux des gens, comme il le disait souvent en prison « Ceux qui voient mes yeux c’est ceux que je suis entrain de matraquer au sol ». La prison l’a marqué à vie, une seule petite année et pourtant elle l’a endurcit comme dix. Il était craint chez les petites peines, car contrairement aux autres lui être ici ou là il s’en moquait. Donc un an, ou dix, ou cent cela ne changeait rien. Quand on n’a rien à perdre on fait beaucoup plus peur que les autres.
Surement pour ça que cette impression non caché de ne rien avoir à perdre, rajouté à sa carrure et son visage qui n’impose pas du tout la confiance faisait de lui un homme craint. La preuve la jeune femme devant lui n’avait pas du tout l’air à l’aise et pourtant à sa grande surprise une voix sortit posant même une question.

    Ouai mais je ne supporte pas avoir du monde dans les pates ! C’est pour ça que je fais du sport le soir. Et toi qu’es tu cherches ? J’ai l’impression que t’as rien à foutre ici !

Je vous l’avais dit, il a évolué le petite. Toujours aussi désagréable, toujours aussi impoli mais il répond aux questions. Jouet Angel répond aux questions et donne même des coups votre enfants va l’adorer. Bien sur encore une fois que ce soit sa voix ou sa posture il ne cherchait pas à inspirer la confiance. Vous savez quoi sa marchait même. Il commençait à se poser des questions que faisait-elle ici, au début la réponse était toute faite. Elle était là et avait certainement fait une petite partie de jambe en l’air dans les douches du gymnase comme lui l’avait fait il y a pas si longtemps que ça avec une EPSILON qu’il ne supportait pas.

    S’il y a bien quelqu’un qui a peur ici, ce n’est certainement pas moi !

Lâcha-t-il de manière sèche avant de faire un pas vers la jeune femme. Il aurait été moins impressionnant et surtout moins capable du pire il aurait été pathétique. Son piètre jeu d’acteur en s’avançant pour faire reculer la personne. Et pourtant ça marchait tout le temps, Angel avait une tactique bien rodé. La proximité, plus on est proche plus on ce met en danger, mais quand on a confiance en soit et surtout qu’on sous estime l’autre et bien on ne craint rien.

    C’est bien que cela t’apporte joie, gloire et bonne santé !

Dit il en comprenant qu’il avait faillit taper une femme lors de ce fameux match.

    Oui parce que ce planqué sous une mascotte et non en pompon girl sa veut bien dire que tu n’as aucun des trois !

Il n’avait pas le moindre respect pour les pompons girl bien au contraire, mais le fait que quelqu’un se déguise pour faire le con alors qu’un simple maquillage aurait suffit le choquait pas mal. Oui le jeune homme ne connaissait pas les coutumes des équipes universitaires qui ont toutes leur mascotte !

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MessageSujet: Re: Oh mon Dieu! Tigrou me suit! Oh mon Dieu! Tigrou me suit! EmptyJeu 16 Aoû - 17:55

•• Je me demandais comment j’arrivais à rester calme face à cette brute épaisse. Une fille normale serai partie depuis déjà des lustres. Quoi de plus glauque qu’un gymnase la nuit, accompagnée d’un mec aussi balèze qu’un déménageur… Non franchement, je devais être totalement inconsciente pour rester ici. Mais bizarrement, j’avais envie de savoir pourquoi l’autre jour il avait failli me tuer. Enfin heureusement que les quelques kilos de Tigrou me protégeait quand même un minimum des grosses chutes. J’étais sûre qu’il allait me sortir un gros couteau de cuisine ou un truc comme ça moi. Je me l’a faisais un peu à la « Halloween la nuit des masques » sauf que lui, il était tout sauf couvert. J’allais peut-être finir découpée en quatre morceaux, et étouffée avec mon costume. Non, mon imagination n’est pas débordante. Elle est bien pire que ça. C’était de la paranoïa à ce stade. J’étais pourtant la championne du monde du « Reste calme, tout va bien se passer ». Je me surprenais même, j’étais en train de me surpasser. Peut-être qu’il n’était pas habituée à voir une fille lui tenir tête. Ou même à ne pas montrer sa peur. Enfin la seconde option était déjà cuite depuis longtemps. Il pouvait très certainement jouer de ma peur aussi souvent qu’il le souhaitait maintenant. Mais je ne fuyais pas, et ça, lui aussi pouvait le reconnaître : c’était un exploit. En attendant, j’étais bien contente de lui faire arracher quelques mots de sa bouche. Il n’était peut-être pas si méchant que ça au final, et je me faisais peut-être des idées. A vrai dire, je m’en faisais beaucoup depuis que j’étais devant lui. Et je ne m’étais pas pris de baffe. Parce que oui, ma révélation sur mon « identité » de mascotte le laissait presque de marbre. Il ne se rendait donc pas compte qu’il avait failli frapper une femme sous le costume ? Je ne comprenais pas les étiquettes que donnaient les Américains sur le fait que ce soit toujours un garçon sous le costume de mascotte. Je n’étais pas un mec, mais je n’étais pas incompétente non plus. Je n’avais certes, pas la masse musculaire, mais je bougeais tout autant qu’un homme sous ce costume. Je m’y étais fortement attachée, mais je savais aussi que c’était probablement la dernière fois que j’allais le mettre. Cela me faisait un pincement au cœur, mais il fallait un jour ou l’autre tourner la page. Bref, je regardais ou plutôt essayais de regarder l’agresseur de mascotte qui se trouvait encore devant moi. C’est dingue ce qu’il paraissait asocial quand même. Ou bien un gros solitaire, comme moi, qui aimait parfois me retrouver seule sans que personne ne me dérange. Je tentais de garder un sérieux, pour éviter de lui faire voir que j’étais complètement flippée. Les psychopathes se servaient souvent de ça pour attaquer. Stop Roxane, tu vas trop loin. « Hum, eh bien… Tout comme toi, j’aime bien être seule parfois le soir. Le gymnase est tout à fait agréable lorsqu’il n’y a personne. » C’est vrai, j’adorais traîner dans des endroits impensables la nuit. Pas que ça m’aidait à dormir au contraire, je les trouvais particulièrement reposant. Puis là, je pouvais parler à ma caméra sans que personne ne me regarde ou ne me traite de folle. J’étais bien contente de parler à ma caméra, et je n’avais aucune honte. Si jamais j’étais perdue sur un volcan, avec pour seul objet une caméra… Eh bien, je l’a prendrais pour un humain. C’était ce que je faisais, en parlant à Laurane à travers l’objectif. Dans un sens, ça me donnait presque l’illusion de sa présence avec moi. Elle était partout. « Tu ne sais pas parler sans essayer au moins d’être agréable ? » Non mais c’est vrai quoi, à croire qu’il faisait presque exprès pour me foutre encore plus la trouille. D’ailleurs, il avait compris. M*rde. Bah oui, j’étais flippée d’être seule avec lui. Je n’avais plus que mes deux jambes pour me sauver la vie si jamais monsieur se tapait encore une crise d’hystérie. Là, je n’avais pas mon costume donc c’était d’autant plus dangereux. Ou alors, je lui décrochais un coup de genou bien placé entre les jambes pour le mettre knock out d’entrée. Tiens, je devais peut-être penser à prendre des cours de self-défense ça pouvait peut-être me servir. On est jamais assez à l’abri de nos jours ! J’haussais un sourcil, tentant de garder le contrôle de mon débit de parole. Oui quand j’avais la trouille, je parlais souvent vite. J’avais aussi de nombreux tics. « Normal en même temps, t’a failli me tuer l’autre jour ! Comment oublier… » disais-je, en observant mon costume de Tigrou. C’était ma toute première et ma dernière agression au moins sur le terrain. Peut-être qu’en cheerleader, je me fondrai plus dans la masse. Ou alors, j’avais une tête à claque. Enfin Tigrou avait une tête à claque, pour Angel. Je décidais pour le moment d’arrêter sur le sujet des peluches. Visiblement il n’avait pas envie d’en parler. Mais oui, comme Angel le disait, interpréter ce personnage me faisait beaucoup de bien. J’avais acquis une certaine notoriété chez les rouges, tout le monde savait qui était Tigrou…Sauf lui. Il était peut-être temps que je lui explique les règles des confréries s’il n’était pas au courant. « Par moment, je suis en mascotte. D’autres, en cheerleader. » disais-je, pour tenter de lui expliquer. « Mais dis donc, tu ne serai pas en train d’essayer de t’intéresser à ma vie tout d’un coup, toi ? L’agresseur de mascotte ? » disais-je, intriguée. C’est vrai, qu’est-ce qu’il pouvait l’intéresser sur le fait que je portais un costume pour me cacher ? Je trouvais son attitude tout à fait bizarre maintenant. Qu’est-ce qu’il en savait après tout, que j’étais une fille qui souffrait. Ou alors, c’était un super bon médium, ou il lisait dans les pensées des gens. Aucune idée. « Il faut que tu saches que dans chaque équipe Américaine de football, il y a des cheerleaders mais aussi une mascotte pour encourager les joueurs. C’est comme ça. » Voilà, la précision était faite. Au moins, il avait appris un truc avec le Tigrou. ••
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MessageSujet: Re: Oh mon Dieu! Tigrou me suit! Oh mon Dieu! Tigrou me suit! EmptyLun 27 Aoû - 23:33

corbeille
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