Je savais bien que Poudlard n’existait pas, et que j’avais encore moins de chance de recevoir une lettre par un hibou m’annonçant soudainement que j’étais une sorcière et qu’ils l’avaient découvert neuf ans trop tard. Mais le pessimisme de mon frère me découragea et fis perdre mon sourire moqueur. Rohh, il ne pouvait pas me laisser dans mon monde où la magie existait et où j’allais finir par épouser Sirius Black? Eirik avait un don assez probant pour couper court mes délires avec la réalité. A chaque fois ça m’énervait. Il était toujours apte a faire des folies, mais lorsque monsieur en avait marre, il stoppait tout sans même m’avertir. Et a chaque fois, je boudais. Je détestais quand il agissait de la sorte, il le savait. Et j’étais persuadé qu’il faisait exprès. Alors, lorsque la situation dégénéra sur Payson et qu’il prit mouche pour rien, je ne pu que rouler les yeux. Bon sang, a croire que j’étais un monstre. Je lui avais promis de faire des efforts et j’en faisais aussi. Depuis le soir où tout avait déraillé je n’avais pas levé une fois la voix lorsqu’il parlait d’elle ou même annonçait qu’il allait chez elle. Depuis mon retour, j’avais un peu l’impression que ma moitié me prenait comme une idiote sans coeur. Oui, j’avais un peu mérité ce titre, mais je craignais qu’il ne reste accroché aux actions du passés pour ne pas voir que je changeais. Et j’avais un peu l’impression que c’était le cas en ce moment. Tout cela empirait de plus en plus et je n’avais vraiment pas envie de me prendre la tête avec lui alors que nous célébrions nos retrouvailles suite à nos premières vacances de Noël séparés. Alors je ravalais quelques commentaires salaces et je décidais de changer de sujet. Voila. S’il disait que je ne faisais aucun effort, c’était le contraire. Mais bien sur, lui ne verrait que je n’étais que jalouse de Payson. Tsss. A voir son comportement lorsque je parlais de Pacey, il n’était pas bien placer pour parler.

Alors oui, vallait mieux changer de sujet et tout de suite. Ce que nous fîmes d’un commun accord. Silencieux, certes, mais tout deux nous connaissions assez bien pour savoir que ca dérapait trop. Et sans hésiter, nous nous plongions dans des discussions plus futiles, loin d’être délicats pour nous deux; des cheveux et des bonbons. Rien de moi. Mon sourire revint immédiatement et je lui tirai la langue en le voyant répliqué a mon commentaire sur ses cheveux long. Mais bon, je savais très bien que si Payson aimait ses cheveux longs il allait les garder. Car on fait ce genre de truc par amour. Continuer à plaire a notre partenaire. Ce pourquoi j’avais commencé à mettre un maquillage plus dramatique et moins naturel tout le long que j’étais avec Mikael. Il m’avait dit une fois qu’il me trouvait belle ainsi et pour lui faire plaisir j’avais continué cette habitude. Je n’avais donc pas le droit de dire un mot de plus sur ses cheveux, Payson avait gagné de bonne guerre cette partie. Rigolant alors, je gonflai mes muscles qui étaient tout sauf présent. «Arrête, tu aimerais ça que ta sœur soit une culturiste? Avec des muscles partout et tout? Berk, non, c’est moche. Je préfère être plus féminine merci. Et pour en avoir il faut s’entrainer, hors le sport pour moi, non merci. Je serait capable de rester prise dans un tapis roulant.» J’avais depuis longtemps abandonné l’idée d’être sportive, voire de faire du sport. C’était trop dangereux pour l’empoté que j’étais.

L’histoire du procès maintenant terminé, je préférais me concentré sur quelque chose de plus joyeux. Je ne voulais absolument pas que rien ne vienne ternir notre belle journée à lui et moi. Ce pourquoi aller chercher des bonbons était la meilleure des solutions. J’aimais voir les yeux de mon jumeau s’illuminés lorsque je parlais de friandise. Il avait l’air d’un gamin et je le trouvais beau ainsi. Garder un cœur jeune, c’était l’important. Et agissant de la sorte, Eirik le faisait sans peine. «Tsss, je te connais trop Rik arrête. Je sais que j’ai eu raison.» Rigolais-je. Je lui fis un clin d’œil lorsqu’il me donna raison. «J’espère que tu vas aimer en tout cas, j’en ai manger quelques un et il y en a qui sont si étrange. J’en ai mangé un au piment. C’est étrange comme gout mais tellement bon!» Je rigolais tout en continuant la conversation. J’aimais Eirik. Vraiment. Il m’avait tellement manqué. Bon sang. Comment avais-je pu survivre un an sans lui. Skype, c’était loin d’être suffisant quand on y pense. «Oui bon j’exagère, mais reste que c’est vrai, une chance qu’on ne grossis pas. Au nombre de friandises et chocolat qu’on mange…enfin… c’est sans doute une préoccupation de fille tout ça.» Avoir des amies filles me manquait. Pouvoir parler de tout ca, c’était pas avec son frère qu’on devait le faire, mais avec des copines qui comprenait ce que c’était d’être une fille. Je n’en avais pas vraiment à San Francisco. Quelques connaissances de classes mais sans plus. Trop égocentrique je m’étais refermé sur le monde. Décidément si j’étais ici pour rester, j’allais devoir me botter les fesses. Voilà ma résolution pour 2012, avoir des ami autres que mon jumeau et mon coloc. Alors après un moment pour me préparer, me voilà emmitouflée pour partir dehors. Je détestais avoir le rhume. Alors mieux valait prévenir que de guérir. Je m’habillais aussi bien qu’à Narvik lorsque nous étions dehors et pour l’instant ca me réussissait. «J’espère que tu en as profité là bas. Ca me manque. Ici le poisson ne goute même pas la même chose. Blahh… ca me manque un peu. Mais bon, on doit s’habituer après un moment.» Sortant de l’appartement, je marchais dans les rues avec mon frère. Il neigeait et le sol était blanc. C’était beau la neige vierge. Dommage qu’il n’y en ai pas des masses, j’aurais volontiers fait une bataille de boulle de neige avec mon jumeau. Comme a chaque hiver à Narvik. «Oui j’en ai trouvé un très bon pas loin du campus.» Et c’était a dire, niveau sushi, j’étais assez exigeante. C’était tout de même un de me plats préféré. «C’est meilleur que les pseudos chaine rapide de sushis qu’il y a un peu partout. Là on choisi ce qu’on veut et ils le font que pour nous. C’est cent fois plus frais. Tu vas aimer ca. » J’emmenai donc mon frère manger dans le dit restaurant. Nous trinquâmes a nos retrouvailles. La journée avait bien commencé et elle allait se poursuivre jusqu’au temps où nous amoureux respectifs nous feraient séparer. Et tout le deux, sans se le dire, nous le savions. Ce pourquoi je ne pu m’empêcher lors du repas de prendre la main de mon frère et de lui dire un «Je t’aime» qui venait du plus profond de mon cœur.


Fin du rp