Le jeune homme écouta attentivement ce qu'avait à dire la jeune femme. Mouais, c'est vrai que s'il n'y avait que les Iotas qui lui correspondait ça risquait d'être dur. Avant, il lui aurait dit de venir chez les Thêtas que ce n'était pas pris de tête, qu'il y avait toutes sortes de gens, mais bon la confrérie n'existant malheureusement plus, Payson ne risquait pas d'y aller. Et les Sampis, ça ne te conviendrait pas ?! J'ai plusieurs amis là-bas, ils disent que c'est plutôt cool et prise de tête. Bon, après, c'est vrai que tu ne correspond pas tout à fait aux gens qu'il y a là-bas... Mais franchement, tu devrais bien t'entendre avec eux, ils sont cools. Il se passa une main dans les cheveux avant de dire Enfin bref. Après c'est ce que j'en dis, pourquoi se sentir mal dans un endroit, alors qu'on a le choix d'aller dans un autre ?! Et puis, regarde-moi, si j'avais continué mes études, je serai sûrement allé là-bas et j'ai que moyennement le profil "typique" d'un sampi. Blablabla. Oui, il allait bientôt arrêter avec ce sujet-là, il lui avait donné son avis maintenant cela allait s'arrêter-là, parce que sinon, il allait vraiment finir par la gonfler avec cette histoire, et ce n'était franchement pas le but. Elle lui demanda ensuite s'il n'avait pas entendu ce qui c'était passé au bal de Noël. Je n'y étais pas... C'est sûrement pour ça... Non, les jumeaux c'était un peu après. Enfin quelques nuits... Sympathique comme personnage...Et bien, franchement bien du courage pour arriver à les supporter d'après ce que tu m'en dis... Oui, parce qu'après tout, il ne les connaissait pas plus que ça les présidents de confréries de Iotas, et il n'aimait pas trop juger sans savoir donc bon. Il ne pouvait se fier qu'aux dires de la jeune femme qui n'était visiblement pas très partiale. D'un autre côté l'ordre c'est pas plus mal du moment que ce n'est pas trop exagéré... J'ai était président de confrérie des Thêtas pendant environ un an... J'ai jamais donné d'ordres quelconque, tout le monde faisait sa vie comme il l'entendait... Et j'étais généralement l'un des premiers à déconner même. Mouais, mieux valait se taire sur ce point-là parce que ses frasques amoureuses, il n'avait franchement pas trop envie d'en parler, même si dans un certain sens c'était lui qui avait amené le sujet. Peu à peu les deux jeunes gens vinrent à parler des différentes raisons que pourquoi était-ce recommandé de donner plusieurs prénoms à son enfant. Payson c'est ton quatrième prénom donc ?! Ils étaient si "affreux" les premiers pour que tu choisisses le dernier ?! Enfin, voilà, donc donner plusieurs prénoms, tu en es la preuve vivante c'est une bonne chose. Sur ce coup-là il avait eu de la chance, il avait eu un prénom à peu près correct... Puis, ils furent coupés par la téléphone, et la discussion ne tarda pas à reprendre notamment sur le fait que les bébés soient potelés et compagnie. Cela pouvait paraître un sujet totalement futile mais au final pas tant que ça, du moins pour le jeune homme. Comme à son habitude, Turner parlait beaucoup, mais cette fois-ci, il n'eut par miracle pas trop de hors-sujet... Tant mieux pour la pauvre Payson qui aurait du subir des discours ennuyeux, bien qu'il ne doutait pas qu'elle l'aurait arrêté si elle l'avait voulu... Lorsqu'il eut enfin fini son monologue en disant qu'il s'entendait toujours bien avec Holly, la seule chose que Payson eut à lui dire, c'est que c'était déjà ça de gagner. Pas très bavarde... Les deux se complétaient plutot bien, lui faisait la plupart de la conversation et elle écoutait disant de temps en temps une petite phrase qui montrait qu'elle était toute ouïe. Puis, bientôt il y eut le mec inconnu qui leur parla. Génial. Il y en a qui se mêlent franchement de ce qui ne les regarde pas! Swen ne tardit pas à répondre Tu as peur de quoi, qu'il croit qu'on les a enlevé ?! J'me doute qu'il n'ira pas vérifier mais quand même... Puis il y eut la question qui fâche... Depuis combien de temps il n'était pas réellement sorti... Ouf... Très très longtemps, depuis juin ou juillet vu qu'il s'était un peu amusé... Ou sinon cela datait d'Holly voire même de Chris... Autrement dit une éternité. Je n'ai jamais dit qu'elle m'en voudrait ou quoi que se soit... mais j'sais pas... Il y a le gosse, le boulot, alors ça passe largement après les sorties.. Quand j'aurais plus de temps, que je me serai mieux organisé et tout... Il soupira quelques secondes avant de rajouter Et j'assume entièrement que c'est sûrement un comportement débile à tes yeux, mais je préfère me consacrer à mes enfants. Ils sont beaucoup plus importants... Après quelques nouvelles secondes de silence il rajouta je sais que pour une soirée j'ai pas à me présenter et que dire que j'ai deux gosses à mon âge ça les fera toute fuir, j'suis pas stupide Il y eut encore une fois un silence cette fois beaucoup plus long Et ne t'inquiètes pas pour moi, ce n'est pas parce que je ne sors sérieusement comme tu dis, que je vais me périmer. Oui il avait quelques amis toujours prêt à rendre service et avec qui passer du temps ... comme Cooper par exemple.

Confrérie confrérie, c'était tout un problème mais aussi une putain de prise de tête. Il n'y avait pas à dire ; quand on était mal quelque part, on devenait insupportable et Payson le remarquait de plus en plus. Bien entendu, elle avait un caractère assez chiant quand elle s'y mettait mais elle se rendait compte qu'elle était sur les nerfs depuis peu. Elle avait appris qu'elle était malade et même si cette idée l'avait fait bien rire, voir ses camarades de confrérie courir pendant des heures et elle ne plus pouvoir faire un km sans avoir l'impression de cracher ses poumons, c'était assez dure ; très dure. Enfin, elle devait faire avec et puis, la vie en avait décidé ainsi. « Confrérie pèle mêle en quelque sorte. J'y réfléchirais le jour où je changerais » Jour qui allait bientôt arriver il ne fallait pas se voiler la face. Payson avait beau être une femme plutôt forte, se torturer ne faisait pas parti de ses plans préférés et si elle pouvait éviter, elle ne dirait pas non mais alors pas du tout. Elle faisait déjà avec les crises de présidentes en folie alors bon, c'était assez pour elle. La jeune française avait l'impression d'être tombé entre des fous du sport mais aussi de l'ordre. Une gueguerre entre deux et hop tout le monde -ou presque- était pénalisée, mais qu'elle vit « C'est vivable, juste pesant mais bon, au bout de trois ans on s'y fait » Ça c'est clair et net, elle s'y était fait même si elle avait du mal, beaucoup de mal pour tout dire. Elle qui avait fait les règles pendant x années, se faire contrôler par quelqu'un ne lui plaisait guère mais c'était ainsi. L'ordre avait du bon mais bon, ils étaient des jeunes adultes, ils savaient quand même se mettre des limites -ou pas à vrai dire vu certaines. En tout cas, son idée sur le jeune homme changeait légèrement ; il n'était pas l'abruti qu'elle pensait qu'il était sinon il n'aurait jamais été président de confrérie, il fallait un minimum de plomb dans le ciboulot pour avoir un tel rôle. Enfin, ce n'était pas dit mais Swen avait deux bébés à élever alors forcément, il n'était pas un gamin sinon il serait parti il y a bien longtemps de cela. La blondinette lui sourit et éclata de rire. Non, ses prénoms n'étaient pas horrible mais ses parents l'avaient toujours appelé comme ça alors c'était ainsi « Non, j'adore mes autres prénoms mais mes parents m'ont toujours appelé Payson alors je me voyais pas leur dire « à partir d'aujourd'hui vous m'appelez Lilly-Rose ». Je ne suis même pas sûre que je me serai reconnue c'est pour dire ... » Quand on avait l'habitude d'entendre un mot, il est plutôt difficile d'en entendre un autre mais c'est vrai qu'elle aurait très bien pu dire à ses parents de l'appeler autrement mais bon, la question ne c'était jamais posée. Aujourd'hui elle était Payson et puis c'est tout, les trois quart des personnes qu'elle connaissait ne savait même pas qu'elle avait d'autres prénoms ; à part Amanda. La jeune femme avait taquiné Swen sur le fait qu'il ne sortait surement pas souvent, que mentir à ce jeune inconnu n'était pas un crime et sa réponse la faisait doucement sourire. C'est fou comme il pouvait s'offusquer pour si peu mais c'était drôle il n'y avait pas à dire. Son téléphone sonna et son visage se décomposa petit à petit. Il y avait un problème avec sa mère, elle était au bord du gouffre et avait besoin de parler à sa fille. Payson raccrocha rapidement et dit « J'en doute pas une seule seconde et je comprends totalement que tes enfants soient plus importants, ne t'inquiète pas là dessus. Par contre, il faut que j'y aille. Si jamais un jour tu as envie de sortir ou autre, je pourrais toujours garder les jumeaux, j'ai la main. Enfin je dis ça je dis rien. Bonne fin d'après midi ! » La jeune femme ne lui laissa pas le temps d'ouvrir la bouche, elle avait déjà poussé la poussette d'Anaïs et elle était déjà loin, très loin. Payson avait peur pour sa mère et elle espérait qu'elle n'avait rien, rien de grave.