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no feelings, no pain ζ ezio

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MessageSujet: no feelings, no pain ζ ezio no feelings, no pain  ζ  ezio EmptyLun 23 Avr - 21:44

no feelings, no pain  ζ  ezio Marcus-hedbrandh-o

- IL Y A TES YEUX QUI ME TUENT -


    Se sentir libre, se sentir vivante. C'est tout ce que je souhaitais. Et je savais qu'il n'y avait qu'une seule façon pour ressentir ces émotions. L'Art. Regarder de magnifiques œuvres, qui vous touchent en plein cœur, et qui ne peut que vous laissez partir, bouleversée. C'est ainsi que je vois les choses. C'est dans ces quelques moments où je regarde des tableaux, des photographies, où j'écoute de la musique, que je me dis que le monde est beau, qu'il n'est pas seulement ce qu'on observe autour de nous, qu'il y a plus, bien plus. Un autre monde, quasi inaccessible à celui qui ne ressent pas les choses. Je ne fais pas partie de ce groupe. Je vis Art. Alors quand je ne me sens pas dans mon assiette, comme en cette merveilleuse journée, je sais ce qu'il me reste à faire. J'ai eu cette idée d'aller au musée d'art après avoir raccroché le téléphone. La voix de mon fils a transpercé mon cœur quand il a bafouillé quelques mots inintelligibles. J'allais manquer la plus grande partie de son existence pour mes études, j'avais pu voir ses premiers pas, et entendre le mot maman sortir de sa bouche avant de m'envoler pour San Francisco, je ne serai pas là pour l'emmener la première fois à l'école, pour lui apprendre à manger seul. Je serais simplement absente pour toutes ces choses-là, et quand je le ferai venir ici, je ne serai qu'une complète étrangère à ses yeux. Une tante éloignée qu'il n'a pu voir que peu de fois, et qu'il ne pouvait entendre qu'au téléphone. Alors oui, dans ce genre d'instants, j'enfilais une tenue rapide, j'attachais en un chignon lâche mes longs cheveux, et je partais loin de l'université pour me recueillir auprès de ceux qui avaient construit, inventé un monde plus beau. J'avais aperçu quelques jours plus tôt qu'une expo photo allait avoir lieu au musée de San Francisco, peut-être était-ce une bonne idée d'être confrontée à la réalité, vue par d'autres que moi.

    Une place payée, et déjà je me sentais submergée. Mes yeux papillonnaient à gauche et à droite sans jamais pouvoir se fixer très longtemps sur les clichés, car rapidement un autre attirait mon œil. Un homme, sans doute payé pour cela, vint m'indiquer le chemin conseillé pour l'exposition, afin que l'histoire qui avait voulu être construite me parle. Je voulus lui répondre que, qu'importe le chemin emprunté, je comprendrais l'histoire, mais je ne voulais pas perdre plus de temps auprès de gens qui n'étaient là que pour se faire de l'argent. J'avais observé quelques photographies quand je l'aperçus. Ce n'était pas difficile de le remarquer, nous n'étions pas extrêmement nombreux ici, encore moins des jeunes dans notre fourchette d'âge. Et puis, je l'avais déjà vu. Dans un contexte assez similaire. Nous n'avions pas échangé de mots, ou alors quelques-uns avaient traversé mes lèvres, des mots sans grande importance. Les mots n'avaient rien à faire ici, il suffisait de regarder, et tenter de comprendre ce qu'on avait en face de nous. Je ne faisais pas ce genre d'art, moi j'étais plus classique, je jouais du piano, certes plutôt bien, mais ce n'était pas la même chose. Ces gens-là savaient saisir l'instant, moi je tentais de retranscrire une émotion. Nous ne jouions pas dans la même cour. Je pris quelques secondes avant de détourner mon regard du sien. C'était étrange de le croiser une nouvelle fois ici, un genre de coïncidence. Le destin peut-être. Bien que je n'y croyais pas un seul instant. Nous étions simplement deux jeunes passionnés par le même genre de choses, rien de plus, rien de moins. Et pourtant j'avais cette impression étrange que nos regards en disaient plus que ceux de simples étrangers. Comme si on tentait de comprendre l’autre sans s’exprimer, comme si on désirait partager notre existence avec l’autre, avec un pur inconnu qui ne serait pas en position de nous juger. Il restait planté là, et moi de même, je ne savais pas si je devais me diriger vers lui, ou faire demi-tour et continuer ma visite seule. En même temps, en y réfléchissant, avec ou sans lui, je serai seule dans tous les cas, mais dans une solitude différente. Je m’approchai finalement lentement de lui, sans avoir réellement à ce que je ferais ou dirais quand je serais à ses côtés. C’était juste plus fort que moi, mes jambes étaient tout bonnement incontrôlables. Me voilà à côté de lui, à lui jeter quelques regards en biais, tout en observant le cliché qui se trouvait devant nous. Une nouvelle fois j’étais saisie par la beauté. Parler semblait bien inutile dans ce genre de situation, les mots étaient vains, seul le regard comptait réellement. Alors nous étions là, comme deux pauvres cons à fixer une image resplendissante, sans doute à nous imaginer ailleurs, avec quelqu’un d’autre, durant un meilleur moment. « J’aimerais savoir prendre des photos de ce genre. J’aimerais être autre chose qu’une simple pianiste. » J’aurais aimé être un peintre, un photographe, un chanteur, quelqu’un qu’on puisse comprendre, ou tout du moins tenter de comprendre, quelqu’un qui intéresse et qui fascine. Pas juste la fille au fond du bar qui fait de la musique d’ambiance. J’aurais aimé être différente. Pourtant, je n’étais qu’une vulgaire pianiste, j’allais devoir m’y faire.

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MessageSujet: Re: no feelings, no pain ζ ezio no feelings, no pain  ζ  ezio EmptyMar 1 Mai - 19:58


no feelings, no pain  ζ  ezio Tumblr_lnzlhwaT1F1qzfm8xo1_500

— ET JE SUIS LÀ, JE T'OBSERVE —

La photographie, je crois bien que c’était la seule chose qui me restait. Ouais, la dernière. C’est tout ce que j’avais maintenant que ma mère était partie. Elle a disparue il y a un an et quelques jours maintenant. Je m’y suis fait, de toute façon, j’y suis obligé non ? Mes clichés, c’est mon échappatoire, c’est ce qui m’empêche de péter littéralement un plomb. Parce que oui, derrière ma face de calme, je bouillonne. Je bouillonne parce que j’ai l’impression que la vie n’est pas de mon côté, qu’elle fait tout pour m’enfoncer de jour en jour. Je crois que je suis un faux calme en fait. J’observe ma nouvelle piaule, pas mal du tout. Mon colocataire est une fille, je ne l’ai pas beaucoup vu pour l’instant mais je crois qu’elle a capté que je ne suis pas un très grand bavard. Tant qu’elle me laisse mon espace vital, moi ça me convient parfaitement. Ce n’est pas pour dire mais je me fais un peu chier, j’ouvre mon pc, ma boite mail. Une newsletter du Musée d’Art de la ville attire mon attention. Aujourd’hui, expo photo. Bon mon choix est fait, ça ne se discute pas, je suis déjà en train de marcher vers l’arrêt de bus. J’attends une dizaine de minutes avant de monter, la conductrice n’est pas aimable mais je l’emmerde et je pars m’asseoir, côté vitre. Mon appareil photo autour du cou, je suis perdu dans le paysage qui défile devant moi. San Francisco, dire que je devrais y être pour la seconde année mais non, la vie a encore fait des siennes, elle a emporté ma mère. Ou plutôt, les coups ont emportés ma mère. Je frissonne en repensant à son corps étendu au milieu du salon, je secoue la tête pour chasser ces mauvais souvenirs. Une voix qui déraille me fait revenir à la réalité. Une vieille dame s’assoit à mes côtés, je me redresse, elle me salue et je réponds en hochant doucement la tête. Je repense alors à ma première expo photo au Musée d’art, là où je me rends. Il n’y avait pas eu beaucoup de monde, ni beaucoup de photos mais je préférais les expositions conviviales aux énormes rendez-vous annuels des photographes professionnels et amateurs. Un visage me revient, celui d’une jeune femme, certainement mon âge, brune, les cheveux longs, joli visage, beau regard. Elle avait l’air, elle aussi, passionné par l’exposition. Je plisse doucement les yeux, pensant au jeu de regards qui s’était effectué entre nous. Elle avait du prononcé quelques mots mais aucun n’avait pénétré mes oreilles tellement son regard m’avait submergé. De toute façon elle n’avait pas besoin de mots pour parler, ses yeux suffisaient. Ils suffisaient à voir qu’elle ressentait quelque chose pour plusieurs clichés que j’appréciais. Coïncidence ou pas, elle m’intriguait.

J’embête la vieille dame pour descendre, elle me salue encore une fois, j’esquisse un rapide sourire et me hisse hors du bus. Je marche quelques minutes avant d’apercevoir la magnifique façade du musée. Mon regard devient radieux, j’avance encore, mains dans les poches. Je pénètre dans cet endroit que j’adore, pars sur la droite vers la petite salle, il n’y a pas grand monde. J’achète mon ticket rapidement, un guide s’approche de moi mais je tends ma main vers lui comme pour lui dire stop. Inutile qu’il vienne m’emmerder avec ses conneries, il roumègue mais je n’écoute même pas ses jérémiades. En un micro temps, je suis déjà dans mon élément, je me sens apaisé au milieu de ce que j’aime. Il y a d’énormes clichés, je les dévore. J’adore, cette exposition est réellement mieux que la précédente. J’avance, je parcours toutes les photos, je n’en rate aucune. Certaines me font frissonner, d’autres sont radieuses et m’apporte un peu de chaleur. J’avance encore, je l’aperçois, toujours aussi intrigante. Un nouveau jeu de regards commence, je m’arrête devant un énorme cliché. Les dimensions sont immenses mais ce qu’elle me fait ressentir est immense aussi. Je n’arrive pas à interpréter le sentiment qui me traverse mais je sais que j’ai rarement vu une œuvre de la sorte. Je suis scotché. Je sens une présence à côté de moi, je ne détourne pourtant pas le regard de cette beauté. On parle, enfin, je pense la reconnaitre. J’esquive rapidement un regard, c’est bien elle. Alors comment ça, elle est pianiste. J’aime aussi la musique, mais je n’y connais pas grand-chose disons. Je ne sais pas si je vais lui répondre ou rester muet comme à mon habitude. Ne me serais-je pas dit de changer maintenant qu’une nouvelle vie s’offre à moi ? Si mais ne précipitons pas les choses. Je croise doucement les bras, plongé dans le cliché. Je soupire doucement, par admiration. Je ne la regarde pas mais je sais qu’elle est toujours là. Peut-être attend-elle une réponse, peut-être pas. J’hésite à faire un effort mais je reste muet. Je tourne ma tête vers elle, la regarde, la décrypte. Je n’aurais jamais deviné qu’elle serait pianiste tiens. Mais la musique est un art comme un art et Dieu seul sait à quel point je peux admirer l’art.
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MessageSujet: Re: no feelings, no pain ζ ezio no feelings, no pain  ζ  ezio EmptyLun 28 Mai - 15:49

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