« A un moment, vous devez prendre une décision, les frontières ne maintiennent pas les autres à distance, elles vous enferment. La vie est compliquée, c'est comme ça. Donc, vous pouvez gâcher votre vie en traçant des lignes, ou vous pouvez vivre votre vie en les franchis- sant. Mais il y a certaines lignes, qui sont beaucoup trop dangereuses à franchir. Je sais déjà une chose, si vous êtes prêt à courir le risque, la vue de l'autre côté, est spectaculaire. » ★ Grey's Anatomy - Season 1 Episode 2

La méchanceté gratuite n'avait jamais été ce que Payson aimait le plus monde étant petite. Elle n'aimait franchement pas cela mais avec le temps, elle avait comprit que la méchanceté gratuite était un des meilleur moyen pour se défendre, se protéger face aux gens et elle en usait beaucoup, un peu trop peut être et cela n'était pas toujours joli à voir. Elle était devenue une sale peste au fil des jours et des années et changer était difficile, surtout avec tout ce qui lui tombait sur le dos. Elle était bien trop attachée à son ex petit ami, Estéban, qui était parti on ne sait où faire on ne sait quoi. Il avait disparu du jour au lendemain et elle ne le reverrait sûrement jamais. Cela lui avait fait pas mal de mal mais elle devait vivre avec. Être seul et blessé était sûrement ce pourquoi elle était venue au monde. En plus d'être une grande gymnaste bien que, là aussi, elle commence à perdre pied. Si elle n'avait pu rien pour se sortir de ce merdier, elle ne savait pas comment elle allait finir. La vie était à chier quand on y pensait mais heureusement pour elle, elle avait sa petite sœur qui lui redonnait la pêche et le sourire. Payson n'avait jamais été très proche de bébés ou d'enfant en bas âge mais lorsque sa mère avait accouché en juillet, la jeune femme avait eu l'impression qu'on lui offrait le plus beau cadeau du monde. Elle n'avait pas eu la chance de mettre au monde son bambin -même si elle ne l'avait pas voulu à vrai dire- et s'occuper de sa sœur était une bouffée d'air même si cela lui rappelait sans cesse cette nuit qu'elle avait passé avec Keyllan Hermès-Cador. Poussant la poussette de sa petite sœur, elle tenta d'effacer ces images de son esprit. Keyllan avait bien changé depuis qu'elle l'avait connu à Paris. Ou peut être pas tant que cela après tout... Il se fichait des femmes comme de l'an quarante et il semblait être le même pour le moment. Il était sois disant en couple avec une jeune femme mais ça, la jolie blonde avait du mal à y croire, cela la faisait rire à vrai dire. Comment un goujat comme ça pouvait il trouver une femme ? Elle devait être comme lui, ce n'était pas possible autrement à vrai dire. Se baladant avec sa petite sœur qui dormait littéralement dans la poussette, elle pensait à ce qu'elle pourrait bien faire ce soir. S'occuper de sa sœur était un plaisir, surtout avec sa mère qui devait se reposer suite à son hystérectomie et son père commençait à devenir fou entre sa femme qui allait mal, son job et ses deux filles qui lui demandaient du temps. La jeune Iota ne vivait plus chez ses parents mais ce n'était pas pour autant qu'elle passait du temps chez elle. Elle avait toujours été proche de ses parents et cela n'allait pas changer aujourd'hui, absolument pas. Avançant vers le port de la ville, la jeune femme se demandait bien ce que ses parents pouvaient faire à l'heure là. Sa mère devait aller chez le docteur mais après... S'installant sur un banc, juste en face d'un magnifique bateau. Cela lui faisait penser aux quelques soirées de Mémé Chanel -comme elle aimait l'appeler- sur des jet plus magnifiques les uns que les autres. Voilà à quel milieu appartenait la belle blonde bien que personne -ou presque- ne le sache. Lors de ces soirées, c'était robe, maquillages et talons. Autant dire tout ce qu'elle détestait plus que tout au monde. C'était une jeune femme qui préférait son jogging à une jupe qui lui collait les fesses. Cela la fit doucement sourire. La gymnastique et le sport étaient tout ce qui comptaient pour elle alors les bals où il fallait être vu, elle s'en fichait pas mal ! Ses parents l'avaient élevé dans la norme des choses, avec la valeur des choses, des sentiments et tout ce qui allait avec. Enfin, la belle blonde mit son iPod en route et appuya sur le bouton play qui passa le chanson Lighters de Bruno Mars. Elle aimait énormément cette chanson ainsi que ce chanteur à vrai dire. Elle chantonnait les paroles lorsqu'elle vit quelqu'un se mettre assit à côté d'elle. Les bancs aux alentours semblaient tous être pris ou presque. Elle enleva ses écouteurs et avant qu'elle puisse tourner la tête, le jeune homme fit un compliment sur Anaïs, sa petite sœur. « C'est vrai qu'elle est jolie, les vôtre aussi sont pas mal » Elle se tourna et lorsqu'elle reconnut Swen, elle fit de gros yeux. Elle avait taquiné, voir critiqué le jeune homme parce qu'il avait des enfants et voilà qu'elle se baladait avec sa sœur. Il croirait sûrement qu'elle était d'elle. Merde. La jeune femme inspira un bon coup et dit « Comme on s'retrouve ? Ça va papa gâteau, on s'en sort ? Toujours pas un de tué, c'est bien. » La méchanceté gratuite et la taquinerie étaient les atouts de la jeune femme. Elle n'aimait pas cela mais s'en servir la faisait doucement sourire. Elle redoutait sa réponse et ses questions mais pourtant, son visage restait très fière. Elle rangea son iPod dans le sac de sa petite sœur et elle regarda le bateau droit devant elle, comme si cela allait lui faire oublier qu'il y avait cette andouille de Turner non loin d'elle. Elle ne l'aimait pas trop mais pourquoi, elle ne se souvenait pas trop... Sûrement parce qu'il lui rappelait son avortement.

Après une nuit presque blanche dut aux pleurs des jumeaux, le jeune homme s'était levé quand même d'assez bonne humeur. On était samedi, il faisait beau, la journée promettait d'être tranquille, et le nouveau papa allait pouvoir faire une petite promenade avec les deux bambins. Dans un certain sens, il espérait qu'ils étaient un peu plus calme la semaine, de façon à laisser la pauvre Holly dormir, car si cette dernière devait enchaîner les journées de cours, puis s'occuper des jumeaux et la nuit que ces derniers pleuraient et bien, elle finir en dépression ou surmenage c'était certain.
Le jeune homme levait, lavait et habillait (ayant profité que les jumeaux soient calmes). Alors qu'il venait d'entamer son petit déjeuner, il avait à peine croquer dans un bout de sa tartine que les pleurs recommencèrent de plus belle. Jetant un coup d’œil à sa montre, il sut que c'était l'heure de préparer les biberons. Laissant son repas en plan, il alla faire chauffer le lait puis alla prendre Aylis dans les bras pour lui donner le premier biberon, Lewis le prendrait juste après. De peur de mal faire (et n'ayant pas quatre bras) il préférait alterner l'un après l'autre de façon à bien le faire même si cela prenait beaucoup, beaucoup plus de temps. Dès qu'elle commença à manger la petite fille s'arrêta de suite de crier et après plusieurs minutes, peut-être cinq ou six, elle commença à fermer les yeux doucement se rendormant alors qu'elle n'avait pas fini le biberon. Swen le déposa donc sur le côté, alla recoucher la petite fille et alla nourrir Lewis. Les deux bébés reput et rendormit, le papa put enfin aller finir son petit déjeuner. Café froid et à jeter, pour le coup Turner se décida à se faire un thé chaud tout en finissant sa foutue tartine.
Profitant ensuite du calme, il alla s'avachir sur son canapé, devant la télévision, et il ne tarda pas à s'endormir, mais, malheureusement pas très longtemps. Non, cette fois-ci ce n'étaient pas les jumeaux qui s'étaient mis à brailler, mais son téléphone portable qui sonnait. Il venait de recevoir un texto de Nolan qui lui disait qu'il pouvait passer à l'appartement le soir-même avec les jumeaux car cela lui ferait plaisir de voir ses deux "petits-enfants", et qu'un ou deux de ses collègues seraient également présents et ravis de faire la connaissances des bambins. Turner répondit aussitôt par un petit Ok. Quelle heure ?!.
A présent bien réveillé, il se décida à aller surfer un peu sur le net, mais là encore le répit fut de courte durée, étant donné d'un des deux bébés commença à pleurer, bientôt suivi par l'autre qui avait dû être réveillé par les cris du premier.

{…}

Deux bonnes heures plus tard environ, le jeune homme avait fait prendre un petit bain aux enfants, les avaient changé, habillé de façon à ce qu'ils puissent aller faire une promenade. Comme à chaque fois, il vérifia qu'il avait tout ce qu'il fallait en cas que les jumeaux aient faim ou autre. Prenant ses lunettes de soleil, le garçon sortit avec la grande poussette et ses deux petits chéris à l’intérieur qui dormaient tels des anges.
Voulant changer des parcs et compagnie, cette fois-ci le garçon se dirigea vers le port... Après un petit moment de marche, et ayant assez chaud il voulut s'asseoir sur un banc histoire de pouvoir de poser un petit peu mais, malheureusement pour lui tous étaient occupés... Enfin, à un moment il remarqua une place à côté d'une jeune femme qui avait l'air également de promener un bébé... Tout naturellement il s'assit à côté d'elle. La demoiselle enleva ses écouteurs, et, c'est à ce moment là qu'il décida de sortir un compliment sur le bébé Elle est vraiment mignonne... Merci Turner pour tant de perspicacité! Enfin, heureusement, la demoiselle parla lui disant que les siens aussi étaient pas mal. Pas mal ?! Elle ne devait pas avoir les yeux en face des trous celle-là, ils étaient magnifiques ses bébés, certainement parce qu'ils tenaient beaucoup de miss Spencer... Enfin, il préféra ne pas faire de commentaire désobligeant, car il se doutait bien que c'était son côté "gaga de ses gosses" et pas du tout partial qui le faisait parler... Merci souffla t-il. C'est alors que cette femme se tourna enfin vers lui (car oui, jusque là il n'avait pas vu voir le visage de son interlocutrice) et elle fit de gros yeux tandis que lui eut une petite moue. Punaise. Il avait fallu qu'il tombe sur la rabat-joie et celle qui l'insultait presque sans qu'il ne comprenne pourquoi. D'ailleurs, il ne fallut que quelques secondes avant que Payson ne déclenche les hostilités... Comme tu peux le voir, ils sont toujours vivants et en bonne santé... Et ce n'est pas la peine de me parler sur ce ton là, je ne suis pas totalement ahuri. Il soupira doucement, ne sachant pas trop comment faire avec elle. Répliquer méchamment ? Ce n'était franchement pas trop son truc. Ne rien dire ?! Peut-être une meilleure solution, mais il n'avait pas non plus spécialement envie de se laisser insulter de la sorte. C'est ta sœur ?! Finalement il avait opté pour le "restons gentil", courtois... et essayons de parler tranquillement, maintenant la balle était dans le camps de la Iota mais c'était visiblement loin d'être gagné...

Spoiler:

Payson avait une chance avec tout ce qui se passait dans sa vie, sa petite sœur ne pleurait pas la nuit, ou très rarement et cela l'avait longtemps étonné. Plus jeune, il paraissait qu'elle passait plus de temps à hurler la nuit qu'à dormir et elle avait pensé que sa sœur ferait pareil... Enfin, c'était tant mieux pour elle puisque la plus part du temps, la jeune femme devait s'occuper de sa sœur le soir. Son père était exténué par le boulot et sa mère n'acceptait toujours pas de ne plus pouvoir avoir d'enfants. Pourquoi ? Payson n'en savait rien et elle n'osait pas aborder le sujet avec sa mère, normal en même temps. Enfin, la jeune blonde se doutait bien que quelque chose se cachait la dessous. Une femme de son âge ne devrait pas déprimer autour pour si peu... Elle avait déjà deux jolies filles, pourquoi un troisième enfant ? Soit, la jeune femme se baladait souvent avec sa sœur au parc, au bord du lac ou du port et pas mal de passant se demandait comment elle avait pu perdre tous ses kilo en si peu de temps. Cela la faisait doucement sourire. C'est vrai qu'elle pourrait être mère à son âge mais non merci. S'occuper de sa sœur était un plaisir mais devoir tout faire vingt quatre heure sur vingt quatre, non merci, elle ne s'en sentait pas le courage à vrai dire. Et puis, pour concevoir un enfant, il fallait être deux, autant dire que sur ce point aussi il y avait des problèmes. Payson n'était pas une coureuse de pantalon et ne couchait pas avec n'importe qui. Sa dernière fois était avec un homme qui n'était plus à Berkeley au jour d'aujourd'hui. Tous les hommes avec qui elle couchait sembler partir les uns après les autres, si ça c'est pas la poisse... Se dirigeant vers un banc libre, la jeune femme pensait à tout ce qui c'était passé ces derniers temps et en regardant sa sœur, son Anaïs, elle se dit qu'être un bébé c'était vraiment pénard. Tout le monde trouvait les bébés mignons, personne ne les critiquait, ils ne souvenaient de rien et on ne pouvait pas les faire souffrir en leur brisant le cœur. En plus, ils ne pouvaient pas parler, rien de mieux à vrai dire ! Ces pensées étaient vraiment étrange et pourtant à l'heure qu'il était, Payson aimerait bien être un petit bébé qu'on complimentait sans arrêt, à qui on faisait tout. Le rêve. Seulement, la réalité ce n'était pas cela, qu'on le veuille ou non. Elle fut détournée de ses rêveries sans intérêts par la voix d'un jeune papa qui vint s'asseoir à ses côtés. La tranquillité était finie et il venait de dire la phrase clichée par excellence mais pourtant cela fit plaisir à la belle blonde autant qu'à sa petite sœur si elle pouvait le comprendre... Payson avait retourné le compliment au jeune homme en disant que ces bébés aussi étaient pas mal. Cela pouvait semblait méchant pour une personne normale mais pour Payson quelqu'un de pas mal était une personne avec beaucoup de charmes. Enfin, le jeune papa ne connaissait pas le dictionnaire Payson Chanel-Stinson et c'était peut être mieux comme cela. Lorsqu'elle se tourna pour faire face à Swen, elle eut comme un petit choc et une remarque désobligeant sortit de sa bouche. C'était comme normal pour être d'être méchante avec lui, il lui rappelait tout ce qu'elle aurait voulu avoir -du moins la partie des bébés- et qu'elle n'avait pas eu la force d'avoir. Se protéger par la méchanceté était une des chose que faisait souvent Payson et cela lui plaisait plus ou moins. La réponse du jeune homme lui arracha un léger rictus. Non, il n'était pas un total ahuri mais un petit quand même non ? Enfin ça, elle allait bien se cacher de lui dire, elle devait tenter de ne pas lui rire au nez ou de ne pas lui faire trop de mal en lui disant des horreurs par exemple. Swen n'était sûrement pas le pire père au monde, il s'occupait de ses enfants, pas comme elle l'avait fait. Enfin, elle n'avait pas voulu de ces enfants donc c'était elle l'ahurie dans un sens. Bref, elle lui fit un léger sourire et dit « C'est bien, je suis contente pour toi. Je n'ai jamais dit que tu étais un ahuri, faut pas être susceptible hein. » Toujours le mot qui ne fait pas franchement du bien cette Payson ; la reine de la méchanceté gratuite. Que faire maintenant ? Rester, partir, se déchaîner contre lui ou tenter d'être gentille ? Toutes les options étaient tentantes et elle pouvait très bien les faire l'une après l'autre. L'envie de le remballer lui démanger les lèvres mais lorsqu'il lui demanda si c'était sa sœur, elle se retourna vers la petite crapule et eut un large sourire sur les lèvres « Oui c'est ma sœur ! Vu son âge et vu mon corps, je ne peux pas être sa mère, bonne déduction Sherlock Holmes » Il n'avait sûrement pas fait attention à son corps mais soit, c'était tout ce qu'elle avait trouvé à lui dire. Regardant les jumeaux elle dit « Et ils s'appellent ? Bâbord et Tribord ? » Elle faisait une remarque vis à vis de l'endroit où ils étaient. Idée de prénom à chier et pourtant, des personnes appelaient leurs jumeaux de cette façon...

Visiblement ce qu'il répondit ne lui plut qu'à moitié. Et bien tant pis! Mais au bout de quelques secondes à sa grande surprise la jeune femme lui fit un sourire qu'il ne tarda pas à lui rendre? Il écouta attentivement ce qu'elle disait et se sentit stupide. Non, il ne l'avait pas spécialement mal pris et il n'était pas si susceptible que cela mais quand même, il faut avouer que ce qu'avait dit Payson n'était pas très agréable à entendre. Le jeune homme finit par hausser les épaules en disant simplement Vu le ton et les mots employés, j'ai cru que c'était ce qui était sous entendu, excuse moi de mal avoir interprété tes propos. Contrairement à ce que l'on pouvait croire, ces paroles là n'étaient aucunement ironique, il s'excusait véritablement. Certes, c'était dit d'une façon assez spéciale, mais après tout, c'était la marque de fabrique de Turner de ne jamais réagir comme les autres, avec lui on pouvait souvent s'attendre à tout, au pire comme au meilleur. Tout comme on ne changerait jamais son caractère de vraie pipelette qui parlait pour dire à la fois tout et rien. Cette fois-ci, fort heureusement pour Payson, il réussit à sortir quelque chose, une question assez "pertinente", intéressante. Si la petite fille qu'elle promenait était sa sœur ou pas. Il avait dû toucher un point sensible vu le grand sourire qu'en tira la Iota. Et bien, elle était beaucoup plus mignonne et sympathique lorsqu'elle faisait ce type de sourire. Swen ne tarda pas à avoir la confirmation que c'était bien sa sœur. certaines personnes ne prennent pas forcément beaucoup de poids pendant leur grossesse, mais c'est vrai que cette remarque est pertinente. Ca aurait pu plutôt être quelqu'un que tu gardes, faire du baby-sitting, ou tu pourrais être la marraine... Il y a plein de possibilités, je ne vais pas toutes les citer. Il avait eu une chance de cocu en trouvant la bonne "solution" dés le départ. La conversation ne tarda pas à tourner sur les jumeaux. La façon dont elle les appela fit légèrement rire le papa, il secoua doucement la tête avant de répondre La petite fille c'est Aylis, et son frère Lewis. Il se tut quelques secondes avant de rajouter Et ta sœur s'appelle comment ?! Elle a quel âge, enfin disons plutôt combien de mois ?! Oui, parce qu'elle ne devait être guère plus vieille que les jumeaux, donc bon, vu que ces derniers avaient presque deux mois -déjà, c'est fou ce que ça passe vite-, il trouvait cela qu'ils parlent en mois... Enfin bref, Swen et ses raisonnements mieux vaut ne pas trop chercher à les comprendre parfois. Il secoua doucement la tête et allait reprendre la parole lorsque son portable se mit à sonner. Il fit un petit signe à Payson de l'excuser et prit l'appel. Salut Steve....Je les ramène à Holly demain vers vingt heures, donc je peux passer bosser après si t'as vraiment besoin de moi... Ok …. ca marche, j'ai mon mercredi en échange, je vois si ça convient à Holly, comme ça je prendrais les jumeaux. Ouais à d'main. Suite à cela Swen raccrocha. L'appel avait du durer au maximum trois minutes. C'était un de ses pères adoptifs qui venait de l'appeler pour savoir s'il pourrait l'aider le lendemain en soirée car un de ses serveurs était malade. Enfin, là n'est pas vraiment le sujet. Reportant son attention sur la jeune femme qui se tenait à côté, il chercha pendant quelques instants ce qu'il pouvait bien être en train de dire avant d'être coupé. Cela ne devait pas être d'une très grande importance étant donné qu'il ne se rappelait plus du tout de quoi ils causaient si ce n'est que le fil conducteur était les enfants... d'ailleurs, en parlant de ces chers bambins, l'un d'eux se mit soudain à brailler... mais à sa plus grande surprise ce n'était pas les jumeaux mais la petite de la poussette d’à côté... Enfin à peine quelques secondes, réveillé par les cris Lewis se mit aussi à pleurer. Bon bah la paix était certainement finit, il n'y avait plus qu'à espérer qu'Aylis ne se mette pas elle aussi à chouiner sinon les trois pour brailler en canon... ça pouvait être chouette dans un sens.
Le jeune prit son petit garçon dans les bras pour le calmer. Il lui dit doucement tout en le berçant Chut... Chut mon petit ange. Oui, il parlait à ses gosses, et si ça posait un problème à quelqu'un, et bien tant pis, il n'en avait rien à faire des avis des autres... Et puis il savait qu'Holly et Jasmine entre autres faisaient la même chose, il se toutait que Nolan et Steve c'était la même chose. Il soupçonnait même Cooper d'être tenté de leur parler... Tournant la tête vers Payson, il lui dit finalement Excuse-moi, mais on disait quoi déjà ?! Au risque de paraitre pour un boulet...

Payson n'était pas un amour, ô que non. Elle n'était pas le genre de jeune femme mielleuse toute gentille, quand elle avait envie de dire merde à quelqu'un, elle le faisait. Quand elle avait envie de dire à quelqu'un d'aller se faire foutre, elle le faisait. Son caractère avait été forgée lors de l'accident d'avion qui avait couté la vie à tous ses amis. Depuis, elle était devenue une peste à ses heures perdues, lorsque quelqu'un lui rappelait quelqu'un qu'elle avait aimé, affectionné... Swen lui rappelait qu'elle avait avorté de Keyllan il y a plus de cinq ans de cela et ce souvenir était très douloureux. Du coup, il était son souffre douleur à elle et lui était encore assez bête pour se laisser marcher sur les orteils. Enfin, au moins elle avait de quoi s'amuser et ce n'était pas plus mal parce que sa vie était quelque peu platonique depuis quelques temps. Elle avait laissé partir deux hommes de sa vie et voilà que pouf, elle s'ennuyait à mourir. S'occuper de sa sœur lui prenait pas mal de temps mais elle n'était pas une baby sitter en temps normal. « Pas grave, je t'en veux pas va. » Il semblait plutôt sensible mais ça, elle se tairait bien de lui en faire la remarque puisque cela ne servait à rien mais alors absolument à rien. L'enfoncer ne la ferait pas mieux se sentir et être avec son amour de sœur la comblait pleinement. Peut être qu'aujourd'hui elle serait gentille avec le jeune homme, peut être. Avec Payson, tout était à remettre en cause, on ne pouvait jamais prévoir à l'avance et il ne fallait surtout pas le faire parce qu'elle ferait un malin plaisir de tout faire pour que rien n'arrive. Une peste était le mot qui correspondait totalement à la jeune blonde mais elle l'assumait totalement. Swen semblait quelque peu curieux mais cela prouvait qu'il s'intéressait à la jeune blonde et dans un sens, cela lui faisait plaisir. Ce n'était pas parce qu'elle avait une dent contre lui qu'il devait faire de même voyons « C'est vrai mais bon, une Iota enceinte ça craint un peu. Tu vois une cheer avec un ventre toi ? Bien que je ne sois pas cheer, ça ternirait pas mal l'image de la confrérie, moi j'te l'dis. J'y avais pas pensé à ces possibilités mais bon, c'est juste ma petite sœur. Enfin, juste c'est déjà pas mal » Les deux sœurs Chanel-Stinson ont plus de vingt deux ans d'écart alors il faut avouer que cela est assez étrange. Faire un enfant vingt deux ans après le premier était considéré comme une folie dans la famille de la belle blonde mais sa mère avait fait avec, elle s'en fichait totalement. Tout ce qui comptait c'était le bonheur de la petite famille même si en ce qui concernait Athéna, sa mère, ce n'était pas franchement au beau fixe ces derniers temps. Payson avait fait sa curieuse à son tour et elle avait demandé le nom des jumeaux du jeune brun. Bien entendu, elle avait fait une vieille vanne pourrie en ce qui concernait leur nom potentiel ; bâbord et tribord. Plus moche que ça, ce n'était franchement pas possible et pourtant, elle l'avait fait, elle avait émit la possibilité qu'ils aient les prénoms le plus vomitifs de la planète. Il fallait être fou pour appeler ses enfants comme ça et le jeune homme ne l'avait pas fait, thanks god ! « C'est joli comme prénom. Ma sœur s'appelle Anaïs. Enfin, elle a plusieurs prénoms mais le principal c'est Anaïs » Les Chanel-Stinson étaient des français et cela se voyait donc par leur prénom. Payson s'appelle aussi Amanda, ce qui montrait son appartenance à son pays d'origine. Ce n'était pas elle qui avait fait son choix de prénom dominant et elle n'était pas mécontente de celui ci bien qu'Amanda, Savannah ou bien encore Lilly-Rose était plutôt pas mal. « Elle a trois mois. Elle est de début juillet et toi ils ont deux mois et demi trois mois je suppose... Vu qu'ils ont à peu près la même taille » Bonne déduction miss Chanel-Stinson. Payson n'eut pas le temps de se faire confirmer son avance parce que le portable du jeune brun sonna. Elle lui fit un petit sourire et posa son regard sur sa sœur, sur son petit bébé qui dormait profondément. Être un bébé avait vraiment de sacré avantage, il ne fallait pas le nier. S'endormir si facilement était une sacré chance et Payson en rêvait à un point... Elle était dans ses pensées mais elle fut sortie de ces dernières par des cris de bébés. Elle sursauta légèrement et regarda sa montre. Merde, c'était l'heure de manger pour Anaïs. Payson attrapa sa sœur rapidement, puis le sac et chercha le biberon d'une main. Anaïs pleurait toujours mais elle semblait se calmer un petit peu. Aylis c'était mise à pleurer et en entendant Swen lui parler, elle eut envie d'éclater de rire mais c'est un juron qui sortit de sa bouche « Il est où ce biberon bordel » Elle mit la main sur quelque chose de froid et comprit que c'était ce qu'elle cherchait. Elle le secoua et mit la tétine dans la bouche de sa petite sœur. Hop, enfin le calme. Elle regarda Swen et dit « De l'âge de tes bambins. Désolée mais quand elle a faim, elle a faim et en deux minutes il n'y a plus rien. C'est pour ça qu'elle a des cuisses bien potelées » Ça pour avoir des cuisses bien potelées c'était le cas... Se retrouver avec le jeune homme à parler chiffon était vraiment une situation étrange mais que voulez vous, c'était drôle en quelque sorte....

Swen soupira doucement. Heureusement qu'elle ne lui en voulait pas, après tout il n'avait rien dit... Il était juste un peu -beaucoup- tendu en ce moment, c'était compréhensible avec deux bébés, et c'est certainement pour cela qu'il prenait tant de choses à coeur -oui, encore plus que d'habitude-. Et oui, même si Payson ne semblait pas l'apprécier pour une raison X ou Y qui échappait d'ailleurs toujours à l'entendement du garçon, lui préférait éviter d'entrer dans ce schéma là... D'autant plus qu'elle s'occupait d'un adorable bébé; et que, curieux comme il était, il voulait en savoir le plus sur cet adorable petit bambin. Il eut de la chance que la Iota ne l'envoie pas bouler et réponde à ses questions. C'est tout ce qui compte pour toi, l'image de ta confrérie ?! Je ne vois pas en quoi c'est en mal d'être cheerrios et enceinte... Bon, il est clair que tu aurais dû t'arrêter pendant un petit moment, mais ça vaut le coup après... Et, sans vouloir te vexer, tu vis pour toi, pas pour ta confrérie. Ca arrive à tout le monde de tomber enceinte, pourquoi ça ternirait l'image des Iotas ?! C'est pas parce que tu prendrais quelques kilos à cause de la grossesse que ça remettrait en cause ton caractère ou autre... Enfin, après je vois les choses comme ça... Il haussa doucement les épaules avant de rajouter C'est vrai que c'est déjà pas mal. Il valait mieux en finir avec ce sujet, car ils ne seraient visiblement jamais d'accord. Vint ensuite la discussion sur les prénoms de ses enfants, visiblement Payson trouvait ça joli, comme à peu près tous ceux qui les entendaient... Cool, cela voulait dire que les parents avaient bien choisi, et c'était plutôt cool. La petite sœur de la Iota s'appelait quant à elle Anaïs, rien de très américain, mais c'était joli. D'ailleurs, ça avait quel origine ?! Français peut-être... C'est très joli aussi. dit-il doucement avant de reprendre la parole quelques secondes plus tard Je crois, que maintenant, presque tout le monde donne plusieurs prénoms à ses enfants... On dirait que c'est comme une question de … de sécurité. Pas certain que la belle comprenne mais tant pis. Ils avaient parlé longuement avec Holly du pourquoi ils fallait qu'ils mettent plusieurs prénoms à leurs enfants... c'est français comme prénom non ?!Question qui pouvait paraître un peu conne, mais bon, il n'était pas forcément très doué pour les origines des prénoms. Il fut ensuite question de l'âge des bambins. Ainsi donc, la petite Anaïs avait un mois de plus que les siens Ils sont de débuts août, donc deux mois... Le temps passe vite ! Et les jumeaux grandissaient très vite aussi. Dire qu'il y a un peu plus de deux mois il savait à peine changer une couche, maintenant le garçon était totalement rodé pour cela. Il fit un sourire à la jeune femme, et c'est là que le téléphone de Turner sonna, coupant un peu la conversation. Merde. Après une brève "entrevue" avec Steve, il raccrocha mais pour le coup il avait perdu le fil de ce qu'ils étaient en train de dire avec son interlocutrice. Pas le temps de souffler ou de réfléchir, Anaïs se mit à pleurer bientôt suivi par Lewis. Il ne manquait plus qu'Aylis et ce serait le pompon, mais pour l'instant la petite fille semblait dormir à poing fermé, prions pour que ça dure. Alors qu'il berçait doucement son fils tout en lui parlant, Payson elle gueulait car elle ne trouvait pas le biberon.
Maintenant, il n'y avait plus qu'à retrouver le sujet de conversation... Et, heureusement, sur ce coup-là Payson l'aida. Ah oui, merci. il se tut quelques secondes avant de reprendre C'est pas grave, Lewis est comme ça aussi généralement, il avale tout d'un coup, la petit par contre c'est beaucoup plus long... Enfin c'est comme ça ! Il vaut mieux qu'ils aient un bon appétit plutôt qu'ils ne veulent pas manger si tu veux mon avis... Dés qu'ils marcheront un peu à quatre pattes par exemple, ils feront un peu d'exercice, et les perdront leurs cuisses potelées... Enfin je crois. Pour Swen c'était logique, mais après, est-ce que cela se passait comme cela dans la réalité, là, c'était une toute autre question. Maintenant qu'ils avaient fait le tour des sujets sur les bébés, il allait certainement falloir trouver autre chose, oui mais quoi ?! Telle est la question... Partir sur les études n'était pas forcément une idée des plus excellentes... Tu t'occupes d'elle souvent ?! fut la seule chose qu'il arriva à débiter.

Lorsque l'on y pensait bien, Payson n'était pas une peste par nature mais c'était plutôt un genre qu'elle se donnait. Elle avait beaucoup souffert dans le passé et plutôt que d'être une femme qui profitait de la vie, elle en voulait à tout le monde pour ce qu'elle avait subit. C'était une façon de déstresser en quelque sorte mais c'était la mauvaise solution. Bien évidemment qu'elle le savait mais elle ne voulait pas paraître faible. Sa plus grande crainte était celle ci ; devenir un petit être chétif faible qui n'avait plus que ses yeux pour pleurer. Elle était une femme de vingt deux ans et elle devait être forte et non pas se faire marcher sur les pieds par tout le monde. Elle ne devait pas se laisser faire et qu'on le veuille ou non, la méchanceté était une des seule façon qu'elle avait trouvé pour se défendre. En temps normal, elle aurait été gâteuse devant des bébés mais là, c'était les bébés d'un jeune adulte. Tout cela la ramenait à sa grosse lorsqu'elle avait quinze ans et cela ne lui faisait pas du bien, surtout quand on voyait qui aurait du être le père. Keyllan Hermès-Cador était simplement et purement l'homme qu'elle détestait le plus sur la planète terre. Enfin, l'idée qu'elle puisse être mère lui faisait peur mais à un point que personne ne pouvait imaginer. C'était comme la fin du monde alors que cela ne changeait pas grand chose vu qu'elle s'occupait déjà de sa sœur comme si c'était sa fille. La remarque de Swen ne plus pas franchement à la jeune femme. Bien sûr que l'image d'une confrérie était important pour les membres de cette dernière. Certes, Payson s'en fichait totalement mais elle faisait partie de sa confrérie et c'était ça le plus important, qu'on le veuille ou non. « Une athlète enceinte c'est très mal vu et c'est un peu la fin de son ascension dans la confrérie. Quand je vois le cinéma que font nos présidentes pour deux pauvres crétins qui se disputent pour une fille, je n'imagine même pas la sanction pour être tombée enceinte. C'est pas la belle vie là haut. » Ça c'était clair et net et c'était la première fois que la jeune femme en parlait à quelqu'un. Ce n'était peut être pas une faiblesse de parler un peu de choses qui nous touchent. Payson n'était pas franchement à l'aise chez les Iotas. Elle ne pouvait plus faire autant de sport qu'il y a quelques mois parce qu'elle avait un léger souffle au cœur alors maintenant, c'était la fin du monde, elle n'avait plus sa place là haut mais y restait parce que son changement ne serait pas accepté pour autant. Parler des prénoms des bébés était une idée plutôt intelligentes pour arrêter net le discours sur les iotas. Qu'elle le veuille ou non, Payson devait défendre ses confrères et même si cela ne la bottait pas plus que ça, elle devait le faire. Les prénoms choisis par le couple était plutôt mignons, il n'y avait pas à dire mais cela était très américains, ce qui n'était pas le cas du prénom de la sœur de la belle blonde. « Oui c'est français puisque je suis française. Ma mère ne pouvait pas se décider avec mon père alors hop, on en a eu chacune quatre. Après ça peut être intéressant pour plusieurs choses comme les devoirs parce que si on a un nom de famille courant et que quelqu'un a le même prénom, au moins pas d'échange de copie ! » Cela ne lui était pas arrivée vu qu'elle s'appeler Chanel-Stinson mais cela pouvait arriver à pas mal de monde à vrai dire. En France, les noms Schmidt, Dupont, Jung était assez courant alors il fallait bien quelque chose pour faire la différence entre tous ces homonymes. Enfin, les deux jeunes furent couper dans leur discussion par le portable du jeune homme qui se mit à sonner. Les brides de conversation qu'entendait la jolie blonde montraient que le jeune homme s'occupait pas mal de ses enfants mais aussi qu'il travaillait pour subvenir à leur besoin ; chose que Payson n'avait pas besoin de faire mais alors pas du tout. Râlant pour trouver le biberon de la petite Anaïs, Payson éclaira Swen sur leur sujet de conversation. « Oui, ils perdront leur petite cuisse même si c'est mignon. Mieux vaut ça qu'ils soient maigrichons, c'est un signe qu'ils sont en bonne santé donc... » L'empathie de la jeune blonde envers le jeune papa semblait disparaître petit à petit et cela était assez étrange. Voilà qu'elle commençait à baisser ses gardes. Peut être qu'elle commençait à comprendre que se prendre la tête pour rien ne servait justement, à rien. Tout en faisant bien attention que la jeune fille n'avale pas d'air elle se tourna vers Swen et lui répondit « Tous les jours. Surtout en fin d'après midi parce que ma mère est fatiguée de s'en occuper toute la journée donc... Et puis vu que je n'ai pas beaucoup de cours ça aide. Et toi ? Enfin peut être que tu t'en occupes tous les temps et ta copine de temps à autre » Elle lui fit un sourire et au même moment un jeune homme passa par là. Voyant tant de bébés d'un coup, il s'arrêta et regarda les deux étudiants « Trois d'un coup, vous avez eu du courage mademoiselle ! » Payson ne laissa pas le temps à Swen d'ouvrir la bouche et elle dit « Oui c'est vrai mais c'est un bonheur de s'occuper de tant d'enfants un tel petit ami... » Le jeune homme sourit et continua son chemin pendant qu'Anaïs finissait son biberon. Le reposant dans le sac et mettant la petite en position rot, la jeune blonde sentait un regard pesant sur elle. Tout en tapotant sur le dos du bébé, elle regarda Swen et lui lança « Quoi ? C'est un ami de ta copine, tu as peur qu'elle croit que tu veuilles abandonner les jumeaux ou ? » Elle le regarda et attendit sagement qu'il ouvre la bouche pour se défendre.

Bon visiblement l'ex Thêta avait dit une grosse connerie par rapport aux confréries car Payson lui en chiait toute une pendule. C'est dans ces moments-là qu'il était bien heureux d'avoir été chez les Thêtas, au moins ça n'avait pas été prise de tête. Chacun vivait sa vie comme il l'entendait sans forcément être jugé par les autres... Si on s'en fiait aux "descriptions" des confréries, les Thêtas avaient été ceux qui regroupaient les plus normaux, qui généralement passaient inaperçus. Et comment dire... Turner ne passait pas inaperçu. Déjà parce qu'il parlait beaucoup, qu'il était plus quelqu'un d'extraverti. Puis, il y avait eu sa relation avec David, là aussi cela avait beaucoup jasé, en même temps vu la notoriété de Flint c'était un peu normal. Pour continuer, il y avait le fait qu'il avait foutu enceinte une fille avec il ne sortait même pas à l'époque: Holly. Ces deux-là avaient fini en couple, mais très vite cassé quand elle l'avait trompé. Comme ça en plus, il avait eu la réputation d'être cocu. Si en plus on prenait en compte le nombre d'ex qu'il avait eu (notamment chez les gammas)... Enfin bref, là n'était pas vraiment le sujet, mais c'est dommage que l'on accorde tant d'importance à chaque fait et gestes des autres, et qu'un rien puisse mettre fin à une ascension. C'était un concept que le jeune homme avait beaucoup de mal à comprendre. Pourquoi tu restes dans cette confrérie ?! Vu ce que tu dis, cela te plaît à moitié. C'est franchement stupide de rester dans un endroit qui nous plaît pas, juste... juste pour être, pas forcément dans ton cas hein mais en général, populaire. Tu es ce que tu es, et ça rien ni personne ne doit te l'enlever. Il se tut quelques instants avant de rajouter Ils font quoi tes deux présidents de confréries ?! Oui, Swen en mode curieux le retour. Il voulait juste voir à quel point il avait bien fait de choisir les Thêtas en confrérie (car oui, malgré la disparition de la confrérie, le fait qu'à présent il travaille, jamais il ne pourrait oublier à quel point cette confrérie était géniale). Bientôt le sujet de conversation changea pour passer aux prénoms des bébés. Ah. Elle était française? Première nouvelle. En même temps, il est vrai que le jeune Turner ne la connaissait pas vraiment (pour ne pas dire pas du tout). Les jumeaux aussi ont en quatre. Mais... Ce n'est pas pour la même raison que tu as cité; l'échange de copie, c'était surtout en cas que le prénom ne plaise pas, ou se démode ou autre. Mais c'est vrai que l'échange de copie je n'y avais pas pensé... En même temps, je ne pense pas que beaucoup de personnes aient le même nom de famille qu'eux. Il haussa les épaules. C'est vrai Spencer-Turner ne devait franchement pas être courant, alors avec des premiers prénoms pas forcément très courants non plus, ça serait franchement la malchance s'ils tombaient sur des homonymes. Enfin bref. Après la discussion au téléphone du brun, la conversation ne tarda pas à reprendre de plus belle. Tu as pas tout à fait tord. Bon, en même temps vu la constitution des deux parents qui étaient quand même plutôt fins, mis à part si les gamins mangeaient trop sans bouger ou souffraient d'une pathologie, ils devraient être plutôt maigrichon, comme le disait si bien la jeune femme. Mais bien entendu Swen, ne comptait pas priver ses enfants de manger des choses grasses de peur qu'ils grossissent un peu. Pfiout. Elle la gardait beaucoup sa petite sœur, elle devait la voir plus que Swen ne voyait les jumeaux, enfin bon, la situation était différente. Je les ais tous les week-ends. Et généralement un après-midi par semaine. Le reste du temps, ils sont avec leur mère quand elle n'a pas cours, ou sinon... à la crèche vu qu'elle a reprit ses études. Et comme je travaille histoire de pouvoir me payer un appart et compagnie, je ne peux pas les prendre plus pour l'instant. Il se tut quelques secondes, avant de rajouter Et, ce n'est plus ma copine vu que l'on est séparés. Enfin on s'entend assez bien, donc c'est cool. Et d'un coup la situation tourna d'une manière inattendue, un jeune à peine plus âgé qu'eux passa et sortit à Payson qu'avec trois d'un coup, elle du courage. Swen allait répliquer quelque chose histoire de rétablir la vérité mais la Iota le devança mais pas de la manière dont il l'aurait espéré... En effet la demoiselle, dit que c'était un bonheur avec un rel petit ami. Elle se foutait de sa gueule ou quoi ?! Non, j'le connais pas ce type. Mais ça ne se fait pas ce genre de choses... Enfin, c'est surtout que je m'y attendais pas. Bon ok, ce n'était pas dramatique, loin de là même, mais ce qu'il avait ressenti à ce moment-là était dur à expliquer. Peut-être que ça l'avait mis de nouveau devant le fait qu'il était tout seul et que c'était franchement la merde... Et ce n'était pas avec deux bébés qu'il risquait de trouver la "femme" de sa vie. A leurs âges, elles allaient plutôt fuir qu'autre chose, ce qu'il pouvait comprendre parfaitement. Swen avait des responsabilités, fini la fête presque tous les jours et tout ce qui s'en suit..

Certaines personnes étaient littéralement dévouée à leur confrérie, d'autre moins. Payson faisait partie de cette seconde partie de personne ; elle ne portait pas beaucoup d'intérêt à sa confrérie, elle s'en fichait pas mal. Ce n'était pas quelque chose d'important pour elle, elle n'avait pas besoin de cela pour se faire un nom ou autre. Elle avait été l'égérie de Chanel, elle était une Chanel et une ancienne médaillée d'or aux jeux Olympiques alors ce que pouvait penser une confrérie de sa vie, son parcours ou autre ; elle s'en fichait pas mal. La jeune blonde n'avait pas besoin des Rouges pour grimper dans l'échelle sociale seulement c'était la seule et unique confrérie qui lui correspondait. Elle n'était pas une acharnée du travail, pas une grande musique, ni une fêtarde. Rien de chez rien, elle ne collait pas aux autres confréries et était donc chez les Rouges par dépit, mais soit c'était la vie. « Avec mon mode de vie actuel, seul les Iotas me correspondent. Je trouve cette idée de confrérie assez restrictive et le système française est bien mieux ; pas de confrérie comme ça pas de problèmes d'intégration et de ce qui va avec. On est classé comme des animaux et j'aime pas franchement cela. Seulement, on est obligé d'aller quelque part et même si je n'apprécie pas trop cette ambiance de compétition intensive, bah soit, je fais avec. » Elle n'avait pas le choix en même temps. Payson n'avait pas participé au bal de noël cette année mais elle avait eu vent de certaines choses dont le fait que la présidente, Constance, avait ''banni'' deux personnes de sa confrérie pour leur comportement. La jeune française avait vraiment eu l'impression d'être dans un film mais c'était comme ça et puis c'est tout. Elle ne faisait aucun effort pour s'intégrer et tant qu'elle avait Mikaela à ses côtés et Thayer dans la douche de temps à autre, c'est tout ce qui comptait. Sa passion l'avait mené chez les Rouges mais en ce qui concernait cette dernière, tout semblait compromis. « Tu n'as pas entendu ce qui c'est passé au bal de Noël ? C'est peut être la nuit de conception des jumeaux, c'pour ça... » Elle ria légèrement avant de dire « Débordement entre Iota, la Présidente leur a interdit de remettre les pieds à la confrérie. Elle les a foutu dehors quoi. Deux Deltas qui se battent pour une fille c'est pas un problème mais un iota c'est tout autre chose » C'était peut être l'une des meilleure chose que l'on pouvait faire pour cesser ces âneries mais Payson avait vraiment eu l'impression que c'était l'image de la confrérie avant tout. Il y avait autre chose dans la vie, ça c'était sûre. Enfin, elle ne pouvait rien dire la dessus, elle n'avait jamais débordé dans sa jeune vie et ce n'était pas plus mal. Elle avait toujours vécu selon les règles de la gymnastique. Elle avait mangé gymnastique, dormi gymnastique, respirer gymnastique et ce pendant de longues, même très longues années. Maintenant la tendance semblait s'inverser puisqu'elle n'était plus franchement apte à faire de la gymnastique aussi intensément qu'elle avait pu le faire. Enfin, le sujet n'était pas là et il fallait littéralement qu'elle arrête de penser à tous les moments négatifs qui se passaient dans sa vie depuis peu. Elle avait sa petite sœur prêt d'elle et c'était la chose la plus importante pour la jeune femme. Eh oui, la jeune femme sans cœur que pouvait être la jeune blonde était aussi une vraie gâteuse lorsqu'elle était avec sa sœur. Bien entendu, ça elle se cachait bien de le dire ou d'en parler, il ne fallait pas la prendre pour une conne non plus. Montrer ses faiblesses c'était offrir aux gens de se faire descendre. « Ah oui, c'est une bonne idée... Enfin, on m'a toujours appelé Payson pourtant c'est pas mon premier prénom et même si je préfère mon quatrième prénom, je me vois pas changer. Parce que je pense que je ne me retournerai pas dans la rue si on m'appelait... » Elle n'avait pas tord. Effectivement si on se mettait à l'appelle Lilly-Rose en pleine rue, pas sûre qu'elle se reconnaisse mais alors pas du tout. Enfin, elle aimait son prénom et c'était peut être le plus important pour le moment. Lorsque le jeune homme était au téléphone, la jeune femme contemplait son amour de petite sœur, un vrai ange qui pouvait être démoniaque de temps à autre. Une fois le biberon en bouche, Payson avoua que des cuisses bien potelées étaient un signe de bonne santé et lorsque Swen dit qu'elle n'avait pas tord, elle avait bien envie de lui dire qu'elle n'avait jamais tord mais cela serait sûrement un peu trop arrogant et déplacée. Elle se contenta donc d'un simple sourire qui voulait pourtant en dire pas mal. Le langage du corps était une bonne façon de communiquer après tout. La jolie blonde avait posé une question assez simple et le jeune homme s'expliqua -plus ou moins- en long, en large et en travers. Cela la fit rire intérieurement parce qu'il n'avait pas changé depuis leur légère altercation. Une vraie pipelette, ce qui avait largement gavé la belle blonde l'autre jour. Elle écoutait tout ce qu'il pouvait bien avoir à dire. Il était donc séparée de la mère des enfants. Elle avait peut être pété les plombs parce qu'il parlait ou peut être qu'elle avait décidé de ne pas s'encombrer avec un petit ami, à la limite ça aussi c'était bien possible. « Oui c'est déjà ça de gagner » Autre chose à répondre ? Bien sûr que non. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il avait la chance de bien s'entendre avec elle alors que Payson n'avait pas la chance de bien s'entendre avec celui qui aurait du être le père de son enfant. Elle c'était faite avorter sans rien lui dire et il s'en fichait pas mal puisqu'il n'avait jamais pris contact avec elle. Jamais en sept ans. Sortant de sa micro déprime, elle ne put s'engager de dire que ces enfants étaient tous d'elle. Elle n'avait pas franchement envie d'entendre un jeune homme se mettre à penser qu'ils étaient en « famille recomposée ». Enfin, le jeune homme devait franchement être con puisque vu la taille de guèpe de la jeune blonde, elle n'avait pas pu avoir trois enfants d'un coup d'un seul ; c'était juste impossible. Swen répliqua, une fois que l'homme était plus loin et elle souffla, en même temps que sa sœur fit son rot. Elle la reposa dans la poussette et regarda Swen « Non c'est vrai que deux célibataires qui se retrouvent avec trois mômes ça fait pas louche. Enfin, il n'ira pas vérifier, ne t'inquiète pas » Mais qu'est-ce qu'il pouvait être un peu débile celui là... Il n'y avait pas de mal à mentir un peu, à moins qu'il soit très croyant et qu'il ne supporte pas cela à cause de sa religion mais avoir des enfants hors mariage était déjà un gros problème alors un de plus... Le comportement du jeune homme était quelque peu étrange, il n'y avait pas de mal là dedans. Enfin, cela devait lui montrer qu'il était seul mais à la limite, elle s'en fichait pas mal. Elle leva les yeux au ciel et lança « Ça fait combien de temps que tu n'es pas sorti sérieusement ? On croirait un bon père de famille. Ça m'étonnerait fortement que ton ex t'en veuilles de sortir et de rencontrer quelqu'un. » Leçon de moral bonjour « On te demande pas de te présenter et de dire que t'as des mômes, tu les ferais toutes flipper mais bon. Enfin, je ne vais pas t'enseigner des techniques de drague ou autre mais mon pauvre, à cette allure tu vas finir à périmer dans le grenier de mamie » Totalement vrai, il devait y faire face et puis c'est tout.