Oh, je n'en doute même pas

C'était là ma réponse à la question qu'il venait de me poser. Serais-je en mesure de ne *pas* l'embrasser sur toute une journée? En théorie: oui. Maintenant, en pratique, il suffisait qu'il me regarde d'une certaine manière ou alors m'offre un petit sourire, ou ne fut-ce que le fait de jouer les gamins innocents et bam! toutes mes résolutions de lui résister volent par la fenêtre et je clame en un instant ce qui est mien. Voilà où j'en étais. Voilà quelle était ma réalité.... mais ça ne voulait en aucun cas dire que j'allais volontairement le lui avouer. Pourtant, à observer le petit sourire "je sais à quoi tu penses" qu'il m'offrit, tous les faux semblants de détermination et de sérieux volèrent en éclat alors qu'il provoquait un ultime mordillement de lèvres. Le signe qui me trahissait le plus. Si ses yeux avaient une voix en cet instant précis, ils hurlèrent un triomphal "HAHA!!!". Mains sur les hanches, avant qu'il ne vienne se coller à moi pour me voler un baiser étourdissant, je tentais de faire comme si il ne venait pas une fois de plus de me battre à mon propre jeu.

Je t'aurais un jour... Tu ne le verras même pas venir... dis-je presque en colère, agacée qu'il m'ait eue à nouveau et en même temps pas dérangée pour un sou si cela signifiait qu'il m'embrassait comme ça plus souvent.

Combien de temps m'a-t-il embrassée, je n'en savais rien. Mais je pense que si nous n'avions pas entendue une voix crier après nous quelque part derrière, nous nous serions laissés emporter par la fougue, aux résultats des plus surprenants. Nous séparant enfin mais non sans maudire un minimum la personne qui nous avait interrompu, j'ai pu enfin réaliser de qui il s'agissait: ma "belle-mère", appelant son fils puisqu'apparemment ils cherchaient après lui un peu partout dans le club. Pour passer à la suite du programme de la soirée organisée par Kathryn, disait-elle, ce qui sous-entendait qu'il n'avait pas encore rempli toutes ses obligations...

Je ne dirais pas ce à quoi j'ai pensé lorsque les mots "suite de la soirée" et "obligations" firent naître comme pensées, mais ça n'avait absolument aucun rapport avec le moindre évènement littéraire...

Je pense que tes fans t'attendent, Monsieur l'Auteur, dis-je en corrigeant d'une main fébrile sa chemise, applanissant le peu qui se trouvait chiffonné, le rendant à nouveau présentable et digne d'apparaître devant ses invités.

Même si dans le fond, cette soirée commençais sérieusement à tirer en longueur.

Nous avons marché ensemble pour retourner vers le club, moi prenant sa main dans la mienne, m'y tenant légèrement pour ne pas tomber lorsque je me suis enfin décidée à remettre mes chaussures avant de me relever et de chuchoter une promesse à l'oreille d'Andrew qui dut le rendre inconfortable pour le restant de la soirée... Lorsque nous sommes arrivés au niveau de la porte, sa mère le regardait d'un regard expert, et derrière elle, Alexis sautillait presque pour je ne sais quelle raison. Les voir toutes les deux ainsi n'eut que pour effet de me faire rougir, alors que Martha emportait déjà son fils vers Kathryn et que Lex m'attirait quant à elle vers le bar, où elle avait demandé à son ami le barman de me servir un jus de fruits...

Ce n'est qu'une bonne heure plus tard, alors que j'avais assez de scanné la foule dans un espoir vain d'y apercevoir, je me décidais enfin à quitter la délicieuse compagnie des Holden pour aller en quête de celui sans qui je ne serais absolument pas là ce soir. Je le retrouvais dans un petit salon à l'étage, la salle comble par ses fans mais le garde du corps faisant office de passe partout alors qu'il m'ouvrait la voie pour progresser dans la foule. Installée sur le côté, me maintenant debout alors qu'Andrew répondait à quelques questions, je croisais son regard. Un simple coup d'oeil pour lui rappeler ce que j'avais dis plus tôt, et je pus presque deviner la goutte de sueur perlant sur son front alors qu'il perdait presque le fil de ce qu'il disait...

J'avais toujours été une terrible taquine... c'était bien connu.

A quelles autres obligations vas-tu donc encore devoir répondre ce soir, cher Andrew? demandais-je sur le ton de la confidence lorsqu'il me retrouva.

Loin de moi l'idée de l'encourager à manquer à son devoir, mais le temps commençait véritablement à paraître long... plus encore lorsqu'on était la petite amie de l'auteur, à la grossesse jusque là encore tenue secrète.

Elle n’en doutait pas ? Vraiment ? Un sourire en coin, Andrew se mit à embrasser la jeune femme, puis à descendre dans son cou. Mais il y avait toujours de mordillement de lèvres, qui faisait qu’il savait que la jeune femme était sur le point de céder à ses avances. Evidemment, il n’en abusait pas. Il savait qu’un jour ou l’autre elle dirait stop. Donc, il ne faisait pas trop des siennes et il essayait de rester dans les limites du raisonnables, même si parfois ça n’était pas simple. Entendant alors la jeune femme parler, il ne pû s’empêcher de sourire.

Avec grand plaisir.

Il savait que de jouer les malins parce qu’il avait le dessus n’était pas du tout une bonne idée, mais là il avait envie de s’en donner à cœur joie. Alors qu’ils étaient au calme et que personne ne venait vers eux, Andrew devait avouer qu’il n’était pas contre un câlin. Après tout, autant profiter des joies de la nature, tout en s’adonnant un l’instinct le plus primaire de l’homme. Seulement, une voix finit par se faire entendre et Andrew reconnu la propriétaire de cette voix, sa mère. Grognant, l’homme devait avouer qu’il aurait aimé être tranquille avec sa compagne. Soupirant d’avance à ce qu’il devait encore accomplir ce soir, il en désespérait de laisser Cheyenne seule. Ecoutant alors cette dernière parler, il la laissa s’occuper de le mettre en forme. La fixant dans les yeux, il soupira. Il n’avait pas envie de partir, pas maintenant. Marchant avec la jeune femme à ses côtés, il sourit quand elle prit sa main dans la sienne. Il aimait la sentir ainsi et il continua de marcher à ses côtés. Entendant la jeune femme parler à son oreille, il la fixa. Cette femme était diabolique ! Elle venait de lui donner des idées bien précisent en tête et il savait qu’il ne pourrait pas s’en défaire avant un bon moment, alors pour se concentre face à ses lecteurs, ça n’était pas gagné d’avance. Au regard de sa mère, il savait que cette dernière voulait qu’il bosse un peu plus, mais voir Alexis dans cet état, le fit sourire. Alors qu’il allait embrasser Cheyenne avant de partir, il n’en eu pas le temps, poussé par sa mère. Grognant à nouveau, il avança en rechignant. Allant dans la pièce où il avait signé les livres quelques heures plus tôt, il soupira. Puis, il passa une main sur sa chemise et se mit à sourire, avant d’entrer dans la pièce et de jouer son rôle d’auteur, heureux d’être là et qui avait des idées perverses en tête, à cause de sa compagne. Passant du temps à répondre aux différentes questions, il ne savait même pas combien de temps avait passé. Il en avait oublié les propos de Cheyenne, trop concentré à répondre, ou alors à s’ennuyer profondément, ça dépendait des moments.

Ce que je veux dire par là, c’est que le personnage est …

Il était fichu et pour de bon cette fois. Il venait de croiser le regard de Cheyenne et il savait qu’il n’aurait plus une seule pensée cohérente désormais. Comment pouvait-elle avoir un tel effet sur lui ?

"Monsieur Holden va vous laisser maintenant."

Reprenant ses esprits, Andrew fit un dernier sourire à la foule et croisa le regard noir de Kathryn. Oh hey, il avait le droit de se comporter ainsi. Allant alors voir Cheyenne, il l’écouta parler et il eu l’impression qu’il n’avait plus de poumons. Bizarrement il avait du mal à respirer et il fronça les sourcils en grognant. Il allait parler, quand Martha et Alexis arrivèrent. Se taisant alors, il remercia quelques personnes, avant de partir vers la limousine qui les avaient conduits ici. Au regard de sa mère, il préféra la prévenir qu’il rentrait avec la limousine et uniquement avec Cheyenne. Par la même occasion, il aurait bien pour une fois était un père très indigne en larguant sa fille, mais au regard de cette dernière, il savait qu’il allait devoir se retrouver avec toutes ses femmes dans la voiture. Soupirant, il capitula et monta en dernier dans la limousine. Le temps du trajet, il était à côté de sa mère et en face d’Alexis. Cheyenne elle écoutait Alexis parler, jusqu’à ce que cette dernière commence à bailler. Souriant, Andrew apprécia de voir sa fille se blottir contre sa compagne. Le courant était tout de suite passé entre les deux femmes et Andrew était très content de cela. Voyant Martha ouvrir la fenêtre pour prendre un peu l’air, Andrew cessa de sourire, quand il sentit quelque chose le long de sa jambe. Ouvrant de grands yeux, il attrapa le pied de Cheyenne, qui semblait se balader tout seul et il le posa au sol. Personne n’avait rien vu, alors c’était … ah, mais elle recommençait en plus. Jouant alors les hommes forts, il la laissa faire, gardant tout de même un œil sur sa mère. Seulement quand Cheyenne arriva à un point des plus stratégiques, il repoussa son pied et cogna sa mère. S’excusant, il fusilla sa compagne des yeux. Elle allait le payer ! Le trajet ne fut plus très long. Attrapant Alexis, il la porta jusqu’à sa chambre. Laissant Martha et Cheyenne seules, il fit tout son possible pour que sa fille ne soit pas réveillée et cela fonctionna. Demandant ensuite à sa mère où elle allait dormir, il l’écouta répondre qu’elle allait rentrée chez elle, en limousine. Riant à sa réponse, il lui souhaita une bonne nuit et la raccompagna jusqu’à la porte, qu’il ferma, avant de se retourner vers Cheyenne.

Tu sembles bien joueuse ce soir.

Avançant vers la jeune femme, il se mit à sourire en coin et la prit dans ses bras.

Ce que tu m’as si gentiment dit à l’oreille tout à l’heure, tiens toujours j’espère, sinon je me verrais dans l’obligation de te faire moi-même des propositions indécentes.

Tu sembles bien joueuse, ce soir

Mon pauvre petit Andrew, tu n'as même pas idée. J'apprenais et redécouvrais divers facette de la grossesse, l'une étant que je n'étais visiblement pas douée de la moindre once de patience une fois que je m'étais fixé un objectif. Si j'avais été un peu plus expressive, j'aurais pu sérieusement m'exclamer d'un Halleluja bien bruyant lorsqu'il nous fit à toutes comprendre que l'heure était venue pour nous de rentrer à la maison. Moi je le savais conscient que l'apparition de vertiges était signe qu'il me fallait me reposer, Maria elle-même l'avait dit. Mais il était tenu par contrat d'effectuer quelques petites choses pour son éditrice... et ses fans. Je pensais que le compromis n'était pas déplaisant lorsque je lui ai assuré que j'allais simplement attendre, assise, sans ne plus rester debout et risquer d'agacer une nouvelle fois Junior. Alexis fit une excellente accompagnatrice, et j'en venais à me douter si elle n'avait pas été chargée par son père de garder un oeil extra serré sur moi et de tirer la sonnette d'alarme au moindre souci; mais j'eus beau jouer des yeux plissés pour essayer de percer le secret de cette attention poussée, je n'obtins rien d'elle: la petite était plus douée que son père lorsqu'il était question de me cacher quelque chose. Pendant un tout petit peu plus d'une heure, nous avons parlé: des garçons qu'elle avait dans sa classe, des sottises de son père, jusqu'à dévier progressivement par le sujet qui nous intéressait: ma grossesse et la place prépondérante que j'allais soudainement occuper dans la vie des Holden, tant pour le père que pour les autres femmes de la famille. Cela m'arrivait de temps à autre, de me montrer on ne peut plus incertaine, voire désireuse de ne rien faire qui puisse brusquer ni la fille, ni la mère de mon petit ami, et Alexis dût le comprendre puisqu'elle roula des yeux dans une attitude "mais je t'ai déjà dit que..." . Peut-être. Mais l'avantage de ces doutes et rassurances était que nous explorions doucement cette relation qui allait nous lier prochainement, et permettait de tisser une relation de confiance et de bons termes. Je ne me souvenais que trop de sa réaction lorsqu'elle a appris que j'attendais un enfant, et je ne voulais en rien qu'elle se sente mise à l'écart. Je voulais presque l'impliquer autant que possible dans le suivi, je ne voulais pas avoir l'air de l'étrangère qui attendait un demi-frère ou une demie-soeur... Je ne savais pas comment nommer ce sentiment, mais Alexis sembla le comprendre.

Je la voyais doucement dodeliner de la tête et son rire se faire moins fréquent qu'avant. L'heure se faisait tardive, même pour moi, et si Kathryn n'était pas satisfaite de la coopération d'Andy maintenant, elle ne le serait jamais. Il congédia ses fans, après une ultime question et vint me retrouver sous les foudres du regard de son éditrice. Foudres qui furent renvoyées en bonne et due forme: Andrew avait été exemplaire ce soir, et si elle ne le lâchait pas un peu, c'est moi qu'elle allait avoir sur le dos. Curieusement assez, elle sembla le comprendre, puisqu'elle déglutit et détourna les talons pour aller discuter avec un groupe de gentlemen asiatiques, peut-être pour discuter une quelconque forme d'expansion au marché nippon. Comme si Andrew avait suffisamment de popularité en ce moment pour en arriver là; cette femme voyait véritablement grand. Ce qui ne me rendit que plus satisfaite à l'idée de l'avoir fait battre en retraite...

~|~

Dans la limousine, nous étions installés en vis à vis: le véhicule n'était pas de ceux extra-long dans lequel on pouvait installer une vingtaine de jeunes, mais elle était suffisante pour permettre une double rangée de sièges à l'arrière: Alexis et moi faisant dos au chauffeur et au garde du corps, Martha et Andrew nous faisant face alors que je ne quittais pas l'homme de la soirée des yeux. La tête d'Alexis vint se déposer contre mon épaule et pendant un quart de seconde je fus surprise, sans pour autant pouvoir empêcher le sourire qui vint se dessiner sur mes lèvres alors que j'embrassais les cheveux de l'enfant alors qu'elle sommeillait de plus en plus. En face, Martha ouvrit sa fenêtre, laissant entrer un air nocturne et vif dans l'habitâcle et faisant légèrement frissonner Lex, hâtant le mouvement que j'eus pour l'enlacer dans le but de la tenir un peu au chaud. Tout à ma tâche, rien ne m'empêchait d'être toujours un petit peu plus taquine avec Andrew et, agissant comme si de rien n'était sans même le regarder, je ne pus que savourer son exclamation de surprise quelque peu étranglée alors qu'il déposait doucement mon pied au sol comme si ça pouvait réellement me forcer à capituler. Que nenni. Ce n'est que lorsque j'entendis Martha protester faiblement pour ne pas réveiller Lex que je plongeais finalement mon regard dans celui d'Holden, clamant d'innocence et de presque curiosité au désir de savoir pourquoi Andrew se comportait comme ça. Echangeant un regard tacite avec ma "belle-mère", nous nous sommes parfaitement entendue -sans l'usage de mots- qu'Andrew avait toujours été un peu bizarre: c'était sans doute là une dernière manifestation d'excitation...

Oh Martha, quand vous avez raison....

Le retour à la maison fut bref, agrémenté de promesses d'Andrew jurant par tous les dieux qu'il allait me faire payer mon insolence et moi le défiant du regard en laissant clairement sous entendre que je n'étais pas le moins du monde intimidée. Plus souvent que non, c'était tout de même moi qui menait le jeu dans ce couple... non? Il m'aida à faire sortir sa fille, la monta dans sa chambre, salua Martha qui me glissa un coup d'oeil appuyé qui me fit me demander si, peut-être, je n'avais pas été aussi furtive que j'avais cru jusque là.


Andrew souligna à quel point j'étais joueuse ce soir, ce à quoi je ne trouvais rien à répondre d'autre qu'un haussement des épaules dédaigneux, bien décidée à ne pas confirmer ce qu'il affirmait: loin de moi le désir de lui offrir cette satisfaction! Il ne sembla pas vouloir l'entendre de cette oreille, puisque je n'eus même pas le temps de réagir (ou ne pas réagir, plutôt) que je me retrouvais aussitôt dans ses bras. Mon coeur manqua un (ou deux, ou trois) battements lorsque je réalisais à quoi nous devions ressembler en cet instant précis: ma robe blanche, son costume, le fait qu'il me prenait dans ses bras comme s'il ne suffisait qu'à passer le porche et à me saluer en tant que Mme Holden. Tout cela faisait sacrément trop mariage à mon goût et sans vraiment le vouloir ou même pouvoir le contrôler, je me suis mise à virer pivoine. Chose qui ne dû probablement pas passer inaperçu, malgré la pénombre dans laquelle nous étions plongés... Il me parla à nouveau, mentionnant ce que je lui avais dit plutôt et pour être honnête, je n'aurais pu me souvenir avec précision de ce que je lui avais dit.

J'ai dit quelque chose, moi? demandais-je presque sérieusement, la voix teintée d'une ignorance à demie-feinte, mon ton marqué clairement de la volonté de ne pas lui donner satisfaction verbalement mais plutôt de le mettre au défi de me résister...

...ou de mettre les dires en actions.

Lorsqu'il s'avança vers une pièce que je connaissais de mieux en mieux, chez lui, j'en vint à réaliser que la dernière fois où j'avais vraiment passé la nuit ici, c'était le soir où nous n'avions fait que dormir, après le malaise qui fit tomber le couperet sur la réalité de ma grossesse. Nous passions la majorité de notre temps chez moi, surtout pour ma facilité et mon confort.

Me résister ou passer à l'action, il n'y avait aucun doute -selon la direction qu'il prenait- de la décision qu'il avait prise sur le choix que je lui offrais... Cela ne voulait en rien dire que j'étais disposée à lui faciliter la tâche, non plus...

Se faire avoir aussi facilement, il ne l’avait jamais vécu avant de connaître Cheyenne. Bon d’accord, Alexis avait une certaine façon de le rendre mal à l’aise, mais Cheyenne avait encore plus de pouvoir. A la soirée, il n’avait pas pû parler normalement parce qu’en croisant son regard il s’était souvenu de ses propos. Puis, dans la limousine, elle avait joué avec le feu. Le feu était d’ailleurs très allumé pour Andrew et il savait qu’il ne tiendrait pas longtemps avant que l’incendie se propage. Heureusement pour l’homme Alexis dormait à point fermé et Martha allait faire un tour en limousine avant de rentrer chez elle. Alors, une fois la porte de la maison fermée, Andrew regarda sa compagne et il laissa l’incendie se propager en lui. Ce fut encore pire, quand elle posa une question. Il savait qu’elle avait un air naïf et innocent, mais quand on la connaissait, c’était encore une fois la femme diabolique que l’on voyait. Pensant alors à quelque chose, Andrew esquissa un sourire et avança vers sa chambre. Allant donc dans la chambre à coucher, il y entra et laissa la porte entre ouverte exprès. Enlevant sa veste, il tendit le bras vers l’embrasure de la porte et laissa tomber sa veste par terre. Il savait que Cheyenne devait être partagée entre le rire, vu qu’il jouait les gamins, et l’envie de savoir jusqu’où il pourrait aller. En tout cas, c’est ce qu’il pensait qu’elle pensait. Enlevant alors une première chaussure, il refit le même manège. Une seconde chaussure, les chaussettes. Finalement, il en arriva au plus « gros » des vêtements.

*Hum, par quoi commencer ?*

Cherchant quel vêtement était le mieux à enlever en premier, il se mit à sourire en coin. Déboutonnant son pantalon, il en fit autant pour sa chemise. Une fois les deux retirés, il s’avança vers la porte.

*Andrew, tu es complètement ridicule, mais il va falloir assumer jusqu’au bout.*

Se reprenant, il tendit d’une main sa chemise, puis de l’autre, son pantalon. Faisant tomber l’un après l’autre, il se demandait quel pouvait bien être la tête de la jeune femme en ce moment.

Vu qu’il ne me reste plus qu’un vêtement, je te laisse le soin de me l’enlever avec toute la délicatesse dont tu sais faire preuve.

Reculant, il alla sur le lit. S’allongeant sur le côté, il sourit et attendit de voir la jeune femme arriver. Evidemment, si elle le laissait là, il aurait l’air extrêmement malin et pas ridicule du tout.

Avec délicatesse...

HA! Fais moi rire, Andrew. Je n'étais pas trop sûre que lorsque tu m'as laissée redescendre de tes bras avant de m'attirer dans ton sillage, c'était ce que tu avais en tête pour toi et moi. Bien sûr, te voir faire le gosse avec tes vêtements et t'admirer faire le pitre dans l'embrasure de la porte, je doutais que ce soit ce que moi-même nous avais concocté pour le restant de la soirée. Et pourtant, tu étais là, à te déshabiller entièrement article de vêtement par article de vêtement, à me laisser partagée entre me fendre les côtes pour ne pas rire ouvertement (et conserver un semblant de dignité), arquer un sourcil en pariant mentalement sur ce que tu allais ensuite enlever et soupirer de frustration à l'idée que tu me retires le moindre plaisir que j'aurais pu avoir à te dévêtir...

Mauvaise pioche, Andrew. Mauvais pioche...

Tes vêtements touchaient le sol avec des flop et autre onomatopées qui ne faisaient qu'accentuer le désir que j'aurais voulu avoir de les ôter moi-même, et pourtant lorsque j'ouvris finalement la porte en entier pour te découvrir trônant sur le lit comme un roi oublié, je ne pus que rester là les bras croisés et te promettre d'un regard que cette fois, c'est toi qui allait le payer. Ce n'est qu'au moment où tu te remet à parler que je commence à me demander de quelle blague tu pouvais bien parler: délicatesse? Moi?!

Soit.

Si c'était ce que tu voulais vraiment. Mais il ne faudra pas venir me dire, au final, que je ne t'avais pas prévenu. Peut-être parce que, en l'absence d'exemple concret de délicatesse, je me voyais dans l'incapacité la plus totale de pouvoir vraiment répondre à tes attentes, et que donc il me faudrait improviser. Ce n'est pas grave. J'aime bien les impros...

Tu m'observes toujours aussi attentivement, avec ce léger mouvement des sourcils que tu t'es toujours persuadé être la carte gagnante pour me faire craquer. Penses-tu sincèrement qu'il s'agit là de la seule main pour ravir mes sens? Navré de te décevoir, cow-boy, ce soir ça ne marcherait pas... Au lieu de quoi, tu me scrutes, et moi je n'ai toujours pas bougé. Les bras toujours croisés, le regard toujours aussi dur, je te dévisage en appuyant bien le fait que je n'allais pas céder si facilement, surtout lorsque mes anciennes paroles reviennent si facilement à la mémoire. Ne pas embrasser. Par extension, ne pas céder, mais rien ne m'interdisait de ne pas te rendre dingue au passage; après tout, le corps humain était si malléable et je t'avais déjà bien assez malmené ce soir pour te laisser dans un état tel que tu es à demi-nu devant moi.... alors que ça ne fait même pas dix minutes que nous sommes rentrés!

Tu es toujours là, couché sur le lit, attendant un geste de ma part. Certainement à ce que je m'exécute et vienne te libérer du dernier tissu qui te cachait encore en partie à moi. Mais je ne vois pas où est l'amusement pour moi, dans tout ça. Que crois-tu? Que simplement parce que tu as décidé que je devais littéralement te mettre à nu, j'allais m'empresser de le faire sans y regarder à deux fois? Oh que non. L'alternative était bien trop intéressante pour que je l'ignore entièrement.

Me décidant enfin à retirer les chaussures qui me martyrisaient les pieds depuis que je les avais remises en quittant l'extérieur du club, je laisse le tissu de ma robe caresser doucement mon pied nu, imposant à mon esprit une réalisation qui ne serait en aucun cas une facilité: cette robe était assurément un élément de trop dans cette chambre. Et pas juste parce qu'elle me protégeait de ton regard, mais parce qu'elle risquait de poser un sérieux frein à la moitié des choses que je voulais te faire vivre ce soir... avec elle, les choses ne seraient que bien moins marrantes... Mettant l'idée de côté juste pendant un instant, jugeant plus utile de me concentrer sur la tâche principale qui m'attendait, je me décide enfin à bouger et ce non sans recevoir un soupir de soulagement venant de ta part. Que se passe-t-il, Andrew? Pensais-tu vraiment que je n'allais jamais bouger? J'aurais pu, si les crampes ne risquaient pas de me faire aussi mal. Une main caresse mon épaule, et déloge une première bretelle pendant que l'autre subissait le même sort. Ton souffle se coupe, mais ton sourcil s'arque en un angle interrogateur lorsque tu me vois m'accroupir doucement, tâtonnant au sol à la recherche de quelque chose, mon regard refusant de lâcher le tien. Trouvant enfin ce que je cherche, la suite des évènements s'enchaine en une mêlée incohérente et bien trop rapide pour toi: le pantalon, ramassé et roulé en boule, frappe ton visage d'un air taquin digne de toute la délicatesse dont je pouvais faire preuve, te heurtant de plein fouet sans te faire mal, mais avec une force suffisante pour te faire balancer sur le dos au centre du lit: nul ne pouvait combattre la gravité et, à peine eus-tu réussi à te dépêtrer de ton vêtement que tu eus l'occasion de ressentir quelque chose.

Gravité.

Un corps surplombant un autre, possédé par une âme prenant un malin plaisir à redorer le blason du "plaisir des sens", satisfaite de pouvoir enfin te maintenir captif entre le lit et moi alors que tes yeux semblent se demander par quelle magie je me suis débarrassé de ma tenue aussi rapidement et sans le moindre accroc. Ton regard fait l'aller retour entre la robe qui trône en une pile presque parfaite sur le sol, et moi, te dominant de toute ma personne alors que tes mains se levaient déjà pour savourer l'instant qui s'offraient à elles... Mais c'était sans compter sur ce que moi, je désirais. Tu avais voulu que je vienne t'ôter le vêtement, tu avais insisté sur le fait que je me montrais joueuse. J'ignorais si le bébé avait une quelconque influence sur la mesquinerie factice que je ressentais en ce moment, mais je comptais bien m'amuser un maximum avant de me laisser aller à ta simple demande. Attrapant ton poignet alors que ta main tentait à nouveau de s'approprier un contact avec ma peau, je la calais au dessus de ta tête avec ton autre main, te forçant ainsi à ma merci alors que, d'un sourire, je laissais clairement comprendre que ce soir, c'était moi le maître du jeu. Et si mon visage à quelques centimètres du tien te laissait l'espoir de peut-être pouvoir voler un baiser et ressortir vainqueur de cette première manche, mon retrait soudain et un léger pivotement des hanches pour te punir ne laissait entrevoir qu'une seule vérité:

Ce soir, tu allais souffrir, Andrew Holden... Mais quelque chose me disait que tu allais en adorer le moindre instant...

Tu voulais jouer, Andrew? dis-je avec un sourire sournois, combattant de temps à autre les quelques tentatives de résistance qu'il offrait pour se libérer... Ce soir, tu oublies tes fans, tu oublies Kathryn, tu oublies toutes ces femmes qui auraient voulu te mettre le grapin dessus et te posséder pour ton charisme et ton beau look... Ce soir, tu es à moi...

T'embrassant rapidement, je souris à l'idée que ce qui avait commencé comme toi cherchant à me faire faire tes désidératas, la situation avait changé du tout au tout. Et j'étais assez confiante dans le fait que tu n'allais pas être seul à apprécier l'effort...







{hj: gros pétage de plomb, mais voilà ce qui arrive quand tu veux une réponse en express xD Sale gosse! Et ne me regarde pas comme ça, ça t'apprendra !!!}

Son idée était sans doute nulle et il aurait mieux fait de demander à la jeune femme de lui faire un strip-tease. Oh non, là il risquait de se prendre une gifle. Finalement, son idée n’était pas si bête que cela. Quoi qu’un jour, demander à Cheyenne de faire ce genre de choses lui plairait beaucoup. Sortant de ses pensées, il regarda la jeune femme qui venait de faire son entrée dans la chambre. Observant la jeune femme, il se demandait ce qu’elle allait faire. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle soit docile, oh que non ! Ca n’était pas du tout le genre de la jeune femme et les hormones n’y changeraient absolument rien. Mais il espérait qu’elle ne le laisserait pas en plan ou qu’elle le fasse dormir sur le canapé. Là, il l’aurait vraiment mauvaise. Mais plus les minutes passaient et plus il se demandait à quel sauce il allait être mangé. Enfin, est-ce qu’il y aurait vraiment une sauce ? Avec le regard qu’elle lui lançait, il se voyait plutôt manger cru directement. Il eu du mal à déglutir et il eu un léger sursaut quand la jeune femme bougea enfin pour retirer ses chaussures. Elle allait donc bouger, mais il n’était toujours pas sûr d’être un morceau de viande cru ou cuit avec un léger filet de sauce. Un mauvais repas à avaler rapidement ou un bon repas à déguster ? Fixant alors la jeune femme, il la vit finalement baisser une des bretelles de sa robe. Il ne pû même pas sourire en coin, tellement l’épaule de la jeune femme venait de l’hypnotiser. Non mais là vraiment, il fallait qu’il se reprenne. Voyant alors la jeune femme s’accroupir, Andrew arqua un sourcil. Que faisait-elle ? Elle n’allait tout de même pas lui lancer ses chaussures à la figure en le traitant de gamin immature et irresponsable ? La fixant toujours … Qui a éteint la lumière ?

Basculant en arrière, il se retrouva avec quelque chose sur la tête, il se redressa pour tout retirer et essayer de voir sa compagne, mais il n’en eu pas le temps qu’il se retrouva allongé de tout son long sur le lit. Chaud ? Il avait quelque chose de chaud sur lui et plus exactement, quelqu’un de chaud. Souriant à sa pensée, il vit avec désespoir Cheyenne déjà en sous vêtements. Evidemment, la voir ainsi était un pur plaisir, mais il aurait aimé la voir retirer la seconde bretelle, puis voir ce bout de tissu qu’étais sa robe, finir au sol. Un brin frustré, il grogna légèrement. Cependant de sentir le corps chaud de la jeune femme contre le sien n’était pas du tout pour lui déplaire. Se retrouvant finalement avec les poignets bloqués, il fronça les sourcils et regarda la jeune femme. Mais qu’est-ce qu’elle faisait ? Il n’avait même pas le droit de la toucher ? Ah non, là c’était doublement frustré qu’il allait être ! Fixant alors la jeune femme, il fut une troisième fois frustré. Elle venait de s’écarter de lui et il grogna plus fort cette fois-ci. Oh non ! Quatrième frustration, le mouvement de hanche de la jeune femme contre lui. Elle était déloyale et elle le savait parfaitement. Ecoutant alors la jeune femme parler, il fronça les sourcils. N’ayant pas le temps de régir, il était piégé et en plus elle venait de le calmer en l’embrassant, même si ça avait été très rapide.

Tu es sadique et déloyale et tu le sais en plus.

Fronçant les sourcils, comme pour le lui prouver par son regard, il soupira. Il ne pouvait rien faire. Evidemment, il aurait pû faire de nouvelles tentatives pour s’échapper. Il avait plus de force qu’elle, mais il savait qu’elle ferait tout pour l’en empêcher, alors, il continua de la fixer dans les yeux.

Je suis un bout de viande cru ou cuit avec une sauce ?

Se rendant compte qu’il l’avait dit tout haut, il leva les yeux au ciel.

Je vais beaucoup souffrir ?

Autant qu’il pose la question tout de suite, au moins il serait fixé. Mais en sentant les jambes de la jeune femme de part et d’autre de lui, il se rendit compte qu’il ne valait mieux pas qu’il repose ce genre de questions, sans quoi il finirait avec une voix de fausset.

Sadique... Déloyale...

Je pouvais encore ressentir le goût de sa bouche sur la mienne, passant doucement ma langue sur mes lèvres comme si ça pouvait d'une quelconque manière reproduire la délicieuse pression. Mais rien n'y faisait, il n'y avait vraiment que ses baisers qui pouvaient rivaliser avec un autre. Tant pis pour moi. Tant pis pour lui. Lorsqu'il vint à me parler s'il n'était qu'un morceau de viande crue ou cuit avec une sauce, le saugrenu de la question provoqua en moi un sursaut de doute alors que je tentais d'appréhender ce qu'il venait de me dire. Mais si la surprise m'avait étreinte pendant un moment, le sourire pervers qui revint trôner en bonne place sur mon visage aurait pu à lui seul lui donner un soupçon de réponse...

Me redressant doucement, appuyant bien sur les poignets de mon compagnon dans un ordre silencieux qui voulait clairement dire "tu ne les bouge pas de là, sinon....", je vins les déposer sur son torse, y trouvant un léger appui alors que je mouvais mes hanches dans un 'espoir' de m'installer au mieux.... et de le faire languir un petit peu, curieuse que j'étais de savoir jusqu'à quel point sa volonté le forcerait à coopérer. Andrew n'était pas exactement le genre à se laisser faire lorsqu'il avait quelque chose qu'il désirait devant les yeux... et je pense qu'il était de notoriété publique qu'Andrew m'adorait, moi. Voyons voir combien de temps il lui faudrait avant de ne plus pouvoir tenir et craquer...

Décidant qu'il était bien plus que temps de lui offrir une réponse à sa question -si involontairement fut-elle prononcée- , je m'appuyais délicatement sur ses épaules avant de me pencher et d'aller susurrer quelque chose à son oreille. D'une manière qui n'était pas sans rappeler la "taquinerie" que je lui avais murmuré un petit peu plus tôt, au club.

A point...

Il était inutile d'en dire plus: "cru" et Andrew ne serait pas prêt et moi je ne m'y amuserais pas assez. Cuit, peut-être, si la température continuait à monter entre lui et moi... Mais la réponse que j'offrais, si sa question laissait un doute sur le sens qu'il lui accordait, avait au moins le mérite de ne laisser aucun quiproquo: je n'en aurais fini de lui que lorsque je l'aurais décidé, et pas un instant plus tôt...

Il me demanda s'il allait souffrir, et pendant un moment j'avoue que l'hésitation m'étreignit le coeur... Allait-il souffrir? La question méritait d'être posée, même si je me demandais moi-même la moitié de ce que j'allais faire dans les instants qui allaient suivre.

Je dois dire, ça ne dépends vraiment que de toi... Selon tes réactions... Selon ce que tu fais... ou pas. Je suis seule juge, vraiment, mais le choix ne s'offre qu'à toi...

D'instinct, il tenta de bouger les mains et les approcher de moi mais je ne l'entendais pas de cette oreille: frappant les mains approchant comme une mère frapperait la main de son enfant turbulent pour lui faire comprendre que ce n'était pas ce qu'il fallait faire et qu'elle n'était absolument pas d'accord avec sa tentative. Que c'était mal.

Tss tss tss, fis-je comprendre en claquant ma langue, secouant lentement ma tête avec un air désapprobateur avant de replacer ses poignets là où ils étaient supposés rester, tu laisses ça là, t'es mignon offert à moi comme ça, tu n'as pas envie de me priver de mon plaisir, si? dis-je avec une taquinerie feinte dans la voix. Il commençait déjà à ne pas pouvoir tenir en place et nous n'étions pas plus dénudés pour autant...

Laissant ma main gauche retrouver appui sur son épaule alors que l'autre touchait ses cheveux, coulait sur sa joue et venait frôler son torse dans une caresse descendant toujours un peu plus avant de finalement me permettre de me pencher et de l'embrasser sur un pectoral, savourant le sifflement que j'entendais de lui mais curieuse néanmoins de ce qu'il pourrait désirer ensuite. Cela le tuait de ne pas pouvoir me toucher comme moi je le frôlais et ce simple fait me donnait le tournis tant ça me faisait plaisir... Et il disait que j'étais sadique.. moi?

A ton avis, que devrait-il se passer ensuite? demandais-je doucement, ma voix différente de mon habitude, légèrement plus lourde de sensualité et joueuse comme il m'avait décrite plus tôt...

Mais le regard que je lui offris alors aurait au moins dû lui faire comprendre quelque chose lorsqu'il le croisa: que d'une part, il n'avait pas intérêt à garder le silence et à négliger ma question, mais que d'un autre côté, quoiqu'il réponde, tout n'allait pas forcément se dérouler absolument tel qu'il l'imaginait.... ça ne serait pas marrant s'il n'y avait pas un minimum de surprise dans tout ça, si??




{hj: trop trop pas la tête à RP aujourd'hui, désolée. C'est minable comme post...}

A sa question de viande crue ou cuite, il vit qu’elle semblait ne pas comprendre. En même temps, s’il ne s’expliquant pas, normal. Mais au sourire qu’elle eu par la suite, lui fit comprendre qu’elle avait sans doute une idée sur la réponse à donner. Seulement, Andrew n’eu pas le temps d’y réfléchir de son côté, vu qu’elle se redressa sur lui et il sentit deux pressions. Une sur ses poignets, ça n’était pas quelque chose de gênant. Par contre, la pression qu’elle exerça sur ses hanches, firent fermer les yeux à l’homme. Il n’était pas cru, mais l’incendie était toujours présent en lui et son corps risquait à tout instant d’avoir une réaction normale à un tel touché. Laissant alors la jeune femme bouger ses poignets, il ne dit rien et se laissa faire. Elle voulait qu’il reste tranquille, ça ne serait pas simple, mais il essaierait. La sentant s’appuyer contre ses épaules, il l’écouta parler et il eu du mal à déglutir. Ca n’était pas vraiment très bon signe pour lui. Toujours les poignets contre son torse, il demanda à sa compagne s’il allait beaucoup souffrir ou pas. Il se disait qu’au comportement de la jeune femme, il risquait de « morfler sévère ». Ecoutant ensuite sa réponse, il en eu la confirmation. Comment voulez-vous qu’il reste calme, sage et docile, avec une telle femme assise sur lui ? Le choix ? Haussant un sourcil, il déplaça ses mains pour aller les déposer sur la jeune femme, mais il n’en eu pas le temps. Elle venait de le taper et il grogna, mécontent. Puis, elle replaça ses poignets sur son torse et il soupira. Ne pas pouvoir la toucher, c’était vraiment ça le plus dur pour lui. Il fallait qu’il trouve une façon de pouvoir la toucher, mais il n’eu pas le temps d’y réfléchir, qu’il sentit les mains de la jeune femme sur lui. Fermant les yeux, il laissa un soupire lui échapper quand il sentit son baiser sur lui. Ouvrant les yeux à la question de Cheyenne, il resta niais.

C’était une question piège ?

Il devait avouer qu’il ne savait pas s’il devait y répondre. Ah, apparemment si ! En effet, au regard qu’elle lui lançait, il avait intérêt à répondre. Levant les as, il les reposa aussi tôt sur son torse. Ne pas bouger ! Il fallait vraiment qu’il intègre ça. Fixant alors la jeune femme, il essaya de lui faire comprendre qu’il avait compris qu’il ne devait pas bouger.

Tu pourrais continuer à embrasser mon corps …

Sa phrase n’était pas claire sur la fin. Il avait hésité entre l’affirmation et la question.

Ou alors euh …

Il se sentait tellement idiot sur le moment, qu’il se traita mentalement d’idiot.

Tu pourrais me caresser …

Oh non mais vraiment là, il allait se pendre.

J’en sais rien.

Il soupira, se rendant compte à quel point il était inapte à répondre, vu qu’il n’était pas à l’aise et surtout qu'il était frustré de ne pas pouvoir la toucher.

Je prenais un malin plaisir à le voir ainsi à ma merci. Calé sous moi, avec interdiction formelle de bouger sans quoi je me trouvais parfaitement capable de le laisser pantois, me rhabiller et quitter la pièce sous prétexte de m'assurer que Lex dorme à point fermé. Etait-ce une question piège ? Peut-être. Peut-être pas. Peut-être qu'il n'y avait tout simplement aucune « bonne » réponse et ne me laissait que le plaisir malsain de le tourmenter... pour mon plus grand plaisir. Et à écouter les deux suggestions qu'il me fit, je lui offris quelque chose de très proche d'un « sourire carnassier ». Embrassade et caresses, hein ? Andrew, tu restais si simple que c'en est presque attendrissant. Décidant de me laisser aller à la demande, je prends possession des poignets de mon compagnon avant de les lever pour aller coincer ses mains contre l'oreiller, au dessus de sa tête : il n'y aurait aucune caresse de sa part jusqu'à ce que je n'en décide autrement et je voulais ainsi tenter de m'en assurer un peu plus.

Isn't a kiss the autograph of love?

Ce n'était pas comme si nous ne le faisions jamais, mais de le voir ainsi devant moi, offert tel une offrande, je ne pouvais m'empêcher d'épicer un petit peu le moment. Nous ne prenions jamais le temps de prendre le temps, laissant la préférence à la passion et à l'émotion. Ici, l'attention au détail était apporté. Le désir de plaire. Le désir de tourmenter, surtout. Puisque ne dit-on pas que l'anticipation sert une majeure partie du plaisir final? Et de le voir ce soir, frissonnant de plaisir par le simple fait que je me trouvais en sa présence (ou bien était-ce l'inverse, et étais-je celle qui tremblait?), je ne pouvais tout simplement pas résister au désir de me pencher vers lui et nicher mon visage dans le creux de son cou, forçant doucement Andrew à pencher la tête de côté pour m'accorder un meilleur accès. Il y avait toujours ce point précis, pas trop loin de sa jugulaire, auquel il était toujours terriblement sensible; et ce soir j'y déposais ma bouche dans un baiser tendre et lent, dessinant un petit cercle avec ma langue avant d'y refermer mes lèvres. Je n'en étais pas encore au point de lui laisser un suçon, mais le sentiment que ça lui faisait ne devait pas être trop loin. Mais de le sentir frétiller sous moi, et presque résister au niveau des poignets ne me suffisait bientôt plus: un désir de le faire taire s'empara de moi un instant et la seconde qui suivit j'accrochais son cou pour approcher ses lèvres des miennes et l'embrasser comme si nous ne l'avions pas fait depuis une éternité. Mes hanches dansèrent au tempo que mes lèvres créaient: se soulevant et chutant, frôlant et frottant. A chaque fois que je découvrais sa bouche, je le sentir gémir et la réaction "naturelle" fut chez moi de crisper mes cuisses contre lui.... N'avais-je pas décidé de lui faire payer son arrogance? Ou de lui faire regretter le fait qu'il ait pu un jour imaginer me donner ce qui ressemblait de trop à un ordre?

Mmmh...

Magic of caresses, the spell is broken

Son regard s'affola un instant dans ce qui semblait être un désespoir de finalement me toucher, et pouvoir me rendre la pareille des attaques sournoises que j'opérais sur ses lèvres et son cou. Il tenta de dire quelque chose, provoquant soudainement mon retrait, et un redressement soudain provoquant d'appuyer de tout mon poids sur sa taille... et le reste. Je devinais mes lèvres gonflées, mes cheveux dans un bordel incroyable et respirant lourdement alors que mes mains continuaient à caresser son torse dans un frôlement incessant comme si je n'osais pas vraiment totalement le quitter. Ma main droite pausa au dessus de son coeur et un sourire se dessina sur mes lèvres alors que je sentais ce dernier battre la chamade. Andrew, lui, semblait presque choqué puisqu'il n'avait pas encore déplacé ses mains de là où je les avais obligées à rester. Savourant un instant le contact de son coeur on ne peut plus vivant sous mes doigts, je me suis penchée à nouveau pour embrasser et mordiller sa peau alors que mes mains se mettait à découvrir centimètre par centimètre l'entièreté de son torse. La moindre de ses réactions à mes "attaques" se voyaient précautionneusement cataloguées quelque part dans mon esprit, prenant note soigneuse de tout ce qui le faisait réagir, frissonner, gémir.

Ce n'est que lorsque mes mains se mirent à voyager un peu trop au sud à son goût que la tentation de bouger sembla vaincre tout le reste, puisqu'il me rendit la même attention que moi, tout en l'accompagnant d'un grognement supposé m'avertir: il captura mon poignet dans une poigne solide, comme s'il craignait que si je venais à laisser mes doigts toucher une autre partie de son anatomie, il ne parviendrait absolument plus à (me) résister...

Et nous n'aurions absolument pas envie que cela se produise... si? (a)