Etre méchant, Samuel pouvait l’être, il avait apprit ça sur lui quand il avait trop bu. Il avait été violement physiquement, mais également verbalement avec son entourage, chose qu’il ne voulait plus faire, mais ce soir c’était comme si ça sortait tout seul. Expliquant à Edward qu’il considérait Ambre comme sa propre fille, il ne voulait pas non plus qu’il se fasse des idées. Sam avait toujours prit soin de la petite et ça serait toujours le cas, même quand elle aurait 30 ans. Il était comme ça, un papa poule. Allant finalement payer sa consommation, il pensa à une chose qui le fit sourire. Il retourna donc voir Edward, lui parlant ainsi de Maxence et Maria. En effet Samuel connaissait bien Maxence. Il avait d’ailleurs été surprit de voir cet homme qui lui ressemblait trait pour trait. Tout le monde les appelait les jumeaux, les sosies, ou encore bien d’autres surnoms. Mais ‘était lé vérité pure, ils se ressemblaient vraiment beaucoup. Ils en avaient même joués pendant un temps, vous savez comme les jumeaux qui vont au cours de l’autre. Ca avait été plutôt amusant d’ailleurs. Une fois qu’il eu finit de parler, Samuel ferma sa veste et prit le chemin de la sortie. Il eu juste le temps de tendre la main vers la poignée de la porte qu’il se retrouva face à Edward. Ce dernier avait plus de force que le français n’avait imaginée. Fronçant les sourcils, il écouta touts les questions que l’irlandais venaient de débiter. Apparemment il avait touché une corde des plus sensibles là. Il s’en voulu sur le moment, mais il savait aussi que Edward était ivre, d’où le fait qu’il demande autant de choses. Seulement à l’écoute des propos suivants, il fut vraiment surprit et se retrouva finalement au sol. Il ferma son œil et essaya de rester calme, seulement les propos de l’homme se répercutait dans son esprit.

Fronçant les sourcils Samuel se redressa et fonça sur Edward. L’attrapant au niveau des hanches, il se rua la tête la première vers lui pour le faire basculer au sol. Samuel ne fit pas attention que plusieurs personnes avaient été bousculées en même temps. Non, lui il préféra se concentrer sur Edward et lui donna un coup de poing dans les côtes. Etre enseignant en médecine aide à trouver les poings sensibles. Il ne voulait pas vraiment brutaliser l’homme, mais il voulait plutôt frapper rapidement dans les endroits sensibles pour sortir d’ici ensuite. De toute façon, il s’attendait à ce que Maria débarque pour le voir d’ici quelques jours. Elle voudrait sans aucun doute faire la morale à Samuel et il n’en avait pas du tout envie. Se concentrant à nouveau sur l’homme, il le frappa au visage, quand il se sentit partir en arrière. Il se rendait compte qu’il ne tenait plus la route face à la bagarre. Il avait passé l’âge à vrai dire, mais ça n’était pas une personne qui voulait le redresser, non c’était à lui de se retrouver au sol. Il s’était prit un tabouret au passage, ce qui lui avait fait gémir en sentant le tabouret tomber contre ses côtes. Il savait alors qu’il aurait besoin de repos le lendemain. Il vit ensuite Edward au-dessus de lui et il se protégea le visage pour ne pas recevoir de coups, mais l’irlandais fut apparemment plus rapide et Samuel sentit son poing au niveau de sa mâchoire. Et un bleu pour demain matin, un. Il sentit également quelque chose de chaud à niveau de sa lèvre. Passant sa main, il vit du sang et fronça les sourcils, essayant de repousser Edward. Apparemment il lui avait ouvert la lèvre inférieure. Mais apparemment les deux hommes ne voulaient pas lâcher, vu que Edward restait toujours là et Samuel avait beau essayer de le repousser, rien n’y faisait.

Depuis que je suis gamin, je me bats. Sans jouer dans le mélodrame, j'ai grandi dans un quartier où l'on privilégiait le language des poings. Le plus faible s'en prenait plein la figure. Pour se faire respecter, il fallait frapper, et ne pas être celui qu'on frappe. Ainsi, je ne sais combien de fois j'ai pu me battre. Encore aujourd'hui, ça peut arriver. La preuve ici-même. J'avais donné un coup de poing à Samuel et avais ainsi éveillé en lui un sentiment de colère si fort qu'il se releva pour se ruer sur moi. Je tombais sur le sol, l'arrière de ma tête tapa contre la barre d'un tabouret. Je grimaçais de douleur. Je me pris un coup dans les côtes, et un gémissement s'étouffa dans ma gorge. Mon Dieu ! Ça fait un mal de chien ! Néanmoins, la colère était si forte, l'adrénaline si importante que je me fichais de la douleur. Ce que je voulais à cet instant précis, c'était détruire Samuel, le frapper à l'en mettre K.O. C'est pourquoi je le repoussais d'un coup de pied vers le torse pour le faire basculer en arrière. Et, rapidement, c'était moi qui me retrouvait sur lui, à l'enchaîner avec des coups de poings au niveau du visage. Ça me défoulait et j'étais dans un tel état d'énervement que je me montrais semblable à une furie, incapable de m'arrêter.

Ainsi, alors que je faisais apparaître du sang sur sa lèvre inférieure, je me sentis quitter peu à peu le sol. On venait de m'attraper, et on me tirait en arrière, alors que je me débattais, dans l'unique but de me détacher de cette étreinte pour continuer mon travail. Après, tout, il le méritait bien. « Mais calmez-vous ! », lâcha un homme alors qu'ils devaient s'y prendre à plusieurs afin de nous séparer. « Vous voulez vous tuer ou quoi ?! » Des personnes étaient assez hors d'elles en voyant la façon dont nous nous étions frappés. Ils s'imaginaient certainement la façon dont se serait terminée la bagarre si personne ne nous avait arrêté. Je me le demandais aussi. Nous aurions été très amoché, déjà que ce n'était pas mal maintenant. En effet, je ressentais une brûlure sur mon crâne, accompagné d'un léger liquide chaud couler le long de ce dernier. Je m'étais un peu calmé. Je passais ma main sur la blessure, grimaçais légèrement, puis observais mes doigts imbibés de sang. Mes yeux bleus se reposèrent sur Samuel, les sourcils toujours froncés. Ce qui était sûr, c'était que notre relation aura changé du tout au tout depuis cette scène là.

Je me demandais comment Maria allait réagir quand elle apprendra que Samuel et moi nous nous étions battus. Pour tout avouer, je ne suis pas sûr qu'elle serait de mon côté. En fait, on se ferait certainement tous les deux engueuler. Mais je m'en fichais. C'était un plaisir de le voir amoché sous mes coups de poings. Ça lui apprendra. « Je ne veux plus que tu t'approches de ma femme ni de ma fille... », murmurais-je, sans même le quitter du regard.

Samuel avait l’impression de se revoir quelques années en arrière. Quand il était plus jeune, il y allait avec ses poings. Il était du genre bagarreur, mais plus pour prouver qu’il était le plus fort. Puis quand il avait été en cure, il s’était souvent battu aussi. Evidemment il avait toujours perdu face aux surveillants. Le plus dur à dû être quand il s’est prit une décharge électrique. Celle là il ne l’avait pas vu venir. Il était tellement saoul, qu’il n’avait pas vu l’agent de police sortir son taser. Il l’avait sentit la décharge électrique, mais il n’avait pas pû bouger d’un pouce pendant plusieurs minutes. Enfin bref, il s’était déjà battu dans sa vie aussi. De toute façon pour les garçons, ça arrive au moins une fois dans leur vie. Mais ce soir il se rendait compte à quel point il en avait finit avec tout ça. Il faisait du sport régulièrement, mais ça ne voulait pas dire qu’il pouvait s’en sortir face à des plus jeunes. Edward lui prouvait qu’il se prenait la raclée du siècle. En constatant cela, Samuel essaya de se reprendre. Une fois qu’ils furent à terre, chacun y allait de ses poings. Sam toucha les côtes de l’homme et son visage. Mais il fut vite remit à sa place quand il vit que l’irlandais prenait le dessus. Après l’œil de Samuel, ce furent ses côtes et sa lèvre qui prirent. En sentant du sang, il essaya de se reprendre pour ne pas laisser une seule chance à Edward. Seulement ils semblaient tellement remontés tout les deux, qu’aucun n’allait lâcher en premier.

Tout d’un coup Samuel sentit qu’il était plus léger. Fronçant les sourcils, il vit qu’Edward était soulevé et séparé de lui. Sam vit alors un moyen de recommencer, mais il fut lui cloué au sol. En sentant deux hommes lui tenir les épaules, il sentit ses côtes lui faire mal et il se mit à grogner. Oh oui, il allait vraiment avoir besoin de repos le lendemain. Entendant vaguement ce qui se disait, Sam essayait de s’échapper de l’emprise des deux hommes, mais ils le maintenant trop fermement pour qu’il puisse bouger. Soupirant, il laissa sa tête retomber au sol, doucement. Levant les mains, il prouva ainsi qu’il laissait tomber. Les deux hommes furent méfiants, mais Sam resta allongé au sol, à fixer Edward qui venait de lui parler.

Ca n’est pas à toi de décider ça.

Voyant Edward près à lui foncer dedans, il fit un bon en arrière, sentant à nouveau ses côtes lui faire mal. Respirant avec difficultés, il prit appui contre le bar. Un des hommes qui l’avait retenu l’obligea à le suivre pour l’amener à l’hôpital. Samuel voulu refuser, mais il n’eu pas le choix. Fixant une dernière fois Edward, il soupira et suivit l’homme pour partir à l’hôpital. Il ne savait pas ce qui allait se passer entre eux s’ils se revoyaient, mais Samuel ne voulait pas y penser. Il fallait d’abord qu’il se fasse soigner.