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Qui aime bien, châtie bien [Sirine]

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MessageSujet: Re: Qui aime bien, châtie bien [Sirine] Qui aime bien, châtie bien [Sirine] - Page 2 EmptyDim 11 Juil - 9:56

Qui aime bien, châtie bien [Sirine] - Page 2 B04a97aae0b54fc94...12194038-1e1e481 Qui aime bien, châtie bien [Sirine] - Page 2 105cm4z-1e1e4ba
Puisqu'il faut avoir des ennemis, tâchons d'en avoir qui nous fassent honneur.


    Bon sang, vu la tête qu'il était en train de faire, il avait forcément entendu mon maigre remerciement. Certes, il aurait fallut qu'il soit sourd dans le cas contraire, après tout nous n'étions pas si éloigné que ça l'un de l'autre non plus et les rues la nuit n'étaient pas particulièrement connus pour être bruyante. Mais qu'est ce qui m'avait prit? Avec ça, il allait finir par croire qu'il avait gagné la petite guerre que nous nous faisons depuis des mois maintenant et que je compte bien reprendre sitôt la rentrée arrivée. Il faut croire que j'ai eus un petit moment de faiblesse... Parce que oui, je l'admets, j'ai été touché par l'aide qu'il m'a apporté aujourd'hui. Comprenez le, je ne suis pas habitué à être défendue ou protégée. Bien sur mes parents m'avaient toujours soutenue pour que je sois la meilleure possible, mais mis à part ça je n'ai jamais vraiment donné de raisons aux gens de faire preuve de solidarité envers moi. Disons que je ne leur en laisse pas l'occasion... Cette situation est donc inhabituelle pour moi, oui c'est le mot. Jusqu'à aujourd'hui, je pensais que seule deux personnes, à savoir Raphaëlle et Melvil, pouvaient être capable de m'aider de la sorte. En effet, mis à part eux je ne fréquente généralement pas de bonnes personnes et je ne pense pas que l'altruisme et toutes ces conneries les interesse vraiment. Et les autres... soit ils ne me connaissent pas, soit ils ont plusieurs raisons de me détester et de me laisser dans les ennuis. Comme O'Malley. Pourtant ce dernier m'a quand même aidé. C'est étrange, mais je peux retourner la situation dans tout les sens je n'arrivais toujours pas à comprendre son geste, jamais je ne ferai ça pour un ennemi moi. Sans doute parce que nous ne venons pas du même milieu. J'ai toujours fréquenté les gens qui m'étaient similaires socialement, je crois que c'est pour ça que je ne suis pas vraiment douée en matière de relation humaine.

    Certes, en ce moment présent O'Malley était nettement remonté dans mon estime. Je me sentais reconnaissante, même si je me connaissais assez pour dire qu'avec le temps toute cette histoire me semblera d'une maigre importance et son attitude moins " héroïque". Mais en attendant je l'observais d'un oeil nouveau, ce qui ne m'empêcherais pas de très mal, mais alors très mal le prendre si jamais il en profitait pour se foutre de moi et de mon " merci" qui me semblait soudain encore plus ridicule qu'avant. Oui alors que je soutenais son regard, dans l'attente d'une quelconque réponse, j'étais sérieusement en train de me dire que si maintenant, il me répondait le moindre sarcasme, c'est moi qui le passait à tabac. Je ne sais pas encore comment, mais je le ferai. Finalement, je n'avais pas eus besoin de m'inquiéter comme ça. O'Malley possédait sans doute assez de tact, ou de bon sens, pour éviter de me froisser actuellement. Je hochais simplement la tête en entendant son " Je vous en prie" tout en détournant mon regard du sien. Je ne sais pas pourquoi, mais je me sentais gênée et d'ailleurs j'étais sure que mon visage était en train de s'empourprer ce qui n'arrangeais guère les choses. Mon dieu, si j'y réfléchis je crois que je n'ai encore jamais remercié sincèrement quelqu'un. Mis à part les trucs du genre " tu peux me passer une feuille? Merci." Bref, rien à voir avec un véritable remerciement comme vous pouvez l'imaginer. Maintenant que j'en avais tenté l'expérience, je pouvais dire que ce n'était pas si désagréable que ce que je pensais. Néanmoins je me sentais un peu idiote quand même, sans vraiment pouvoir l'expliquer.

    Depuis mon fameux "merci", je n'avais plus prononcé un mot. Cela ne devait guère déranger O'Malley qui m'avait à plusieurs reprises depuis que je le connaissais, demandé de fermer ma grande gueule pour reprendre ses propres termes. Maintenant que je le faisais, il n'allait sans doute pas s'en plaindre, non? Et puis je ne savais plus vraiment quoi dire, tout cela m'avait un peu perdue et déroutée. J'aurais tant voulus continuer à lui lancer mes petits sarcasmes, cela aurait sans doute été plus facile pour moi, mais je ne croyais pas être très crédible actuellement. Et puis comme je vous l'avais dis, je me sentais quand même reconnaissante. Disons que cette toute petite trêve était un moyen de le lui faire comprendre. Plutôt maladroite comme méthode je suis d'accord.

    C'est le son de la voix de O'Malley qui me sortie de toute ma rêverie. A l'entente de ses paroles, je fronçais légèrement les sourcils. Ou est ce qu'il voulait en venir? C'est sur qu'il n'allait pas me trimballer sur son dos et même si il le pouvait il aurait eut droit à un non catégorique. J'imagine bien un étudiant qui pour X raisons serait resté dehors à cette heure ci et aurait assisté à ce spectacle. Le lendemain, tout le monde serait au courant que j'étais rentré à pas d'heure sur le campus, trimballé par un prof. Non merci, je crois que je préfère encore marcher.Toutefois, je pouvais quand même noter que je m'étais une fois de plus trompée sur son compte. Je pensais qu'il n'avait même pas remarqué que j'avais du mal à marcher ou que dans le pire des cas ça lui fasse tant plaisir qu'il me laisse me débrouiller. Décidemment, cette nuit était vraiment étrange...

    " Je ferai avec, après tout je ne vais pas dormir ici."

    Je haussai les épaules pour appuyer ma réplique et surtout pour essayer de lui faire croire que non je n'avais pas si mal que ça. Je n'avais pas vraiment envie d'être encore plus pathétique que je ne devais déjà l'être. Si il fallait marcher encore une demie heure et bien soit, mais je ne lui donnerai pas le plaisir de lui monter que ces foutus pieds me font un mal de chien. En entendant la proposition de O'Malley je m'arrêtai net. Je crois même ne pas m'être rendu compte que je venais de piler de la sorte, tant je ne m'étais pas attendu à une telle chose. C'était la pleine lune ou quoi ce soir pour qu'il est un comportement comme cela. Je ne l'avais jamais connus comme ça et je ne pensais même pas qu'il était capable d'agir de la sorte. Cette proposition m'étonnait tellement que je ne su pas quoi répondre tout de suite. D'un côté c'est vrai que je ne rêvais que d'une seule chose; un bon lit. J'en avais ma claque de cette journée et n'avait qu'une hâte que celle ci se termine. Mais mon petit côté fier me disait que je m'étais déjà assez rabaissé pour aujourd'hui et qu'il vallait mieux que justement je prenne sur moi pour continuer le trajat. A peine cette pensée c'était-elle insinué dans mon esprit que je crus presque entendre mes pieds protester. Non, non je ne suis pas folle, juste exténuée et sous le choc. En pleine reflexion avec moi même, se sont les phrases suivantes de O'Malley qui me rappelèrent que je n'avais pas toute la nuit devant moi.« Promis, moi, je n'essaierais pas de vous violer. Je vous laisserais ma chambre, j'irais dormir dans le canapé. Mais si vous acceptez, je veux que ça soit clair, pas un mot de ça, ne serait-ce qu'à vos amis, je n'ai pas envie d'avoir des problèmes avec le conseil administratif de Berkeley. »

    Et puis zut au diable ma conscience! Si la situation aurait été différente je l'aurais sans doute écouté, mais là j'étais épuisé, j'avais mal, j'en avais marre, tiens je crois même que j'avais toujours encore peur que les deux cinglés d'avant ne fasse leur réapparition. Et puis je ne m'inquiétais pas vraiment de ce que O'Malley pourrait me faire, l'idée qu'il essaierai de me violer ne m'avais pas traversé l'esprit, sans doute parce qu'il m'avait plutôt bien montré ce soir que je pouvais lui faire confiance. Oui pour une fois, je baissais ma garde, espérons que je ne le regrette pas plus tard. C'est pour toute ces raisons que je finis, une nouvelle fois, par hocher la tête de façon positive.

    " Non, je ne dirais rien, je n'ai pas plus envie que vous que cette histoire s'ébruite."

    En fait, si, je mourrai d'envie de le dire à Raphaëlle. C'était bien une des première fois que je souhaitais autant me confier à ma meilleure amie. Je sais qu' elle n'était pas du genre à raconter sur tout les toits les secrets, elle était bien trop gentille pour ça. Mais me confier à elle de la sorte signifierai me dévoiler et lui raconter absolument tout et ça, je ne le voulais pas. Il était donc certain que je saurais tenir ma langue cette fois. C'est que j'avais la notion du secret lorsque cela pouvait m'arranger.

    " Pourquoi êtes vous si gentil avec moi ce soir?"

    Je lui avais demandé ça du ton le plus détaché possible, bien que je me sois posé la question une bonne dizaine de fois déjà. Et enfin j'avais jugé que pour avoir une réponse il était plus sage de demander au principal interessé plutôt que de se faire des noeux dans le cerveau.
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MessageSujet: Re: Qui aime bien, châtie bien [Sirine] Qui aime bien, châtie bien [Sirine] - Page 2 EmptyDim 11 Juil - 21:08

Qui aime bien, châtie bien [Sirine] - Page 2 28mlfut Qui aime bien, châtie bien [Sirine] - Page 2 Thannalynne1



Je ne sais pas si Sirine va accepter de venir dormir chez moi. Après tout, nous ne sommes pas intimes. Enfin, je veux dire qu'à part notre relation de professeur/élève, nous ne nous connaissons pas vraiment. A elle de voir si elle pouvait me faire assez confiance pour passer la nuit dans mon appartement, et ce, sans avoir la peur de sa vie. En effet, certaines personnes auraient refusé. D'ailleurs, je ne lui en aurais pas voulu si sa réponse avait été négative. Néanmoins, je ne voyais vraiment pas comment la ramener jusque chez elle si elle n'était vraiment pas en état de marcher. Mais bon, avouons que ça aurait été idiot, surtout que mon appartement était sur le chemin, à quelques minutes d'ici. Bref, je continuais d'avancer à une allure réduite, pour lui faire comprendre qu'il fallait dans tout les cas qu'elle marche encore un peu, et ce, tout en attendant patiemment sa réponse. Je ne compte même plus le nombre de fois où elle a été surprise par mon attitude. A ses yeux, je devais être un homme totalement différent de la réalité. J'ai toujours agit de la sorte. C'était elle qui était persuadée que j'étais un être détestable. Comme quoi, son point de vue n'est peut-être pas toujours bon. Quoi qu'il en soit, elle semblait quelque peu baisser sa garde ce qui me fit du bien. On allait peut-être avoir le droit à une trêve, le temps d'une soirée. Pour ma part, je n'étais pas en état de jouer à provoquer l'autre, comme dans la journée. J'avais besoin d'un moment de calme là, sans prise de tête, et j'étais heureux que Sirine ne compte pas me retirer ce plaisir. « Non, je ne dirais rien, je n'ai pas plus envie que vous que cette histoire s'ébruite. » Elle venait de me dire implicitement que sa réponse était oui. Voilà qui était arrangé. Et tant mieux, nous avions le même point de vue pour ce qui était de penser que cette histoire ne devait être connu de personne. Les rumeurs sont rapidement créées et propagées. Si les étudiants venaient à apprendre que Sirine et moi avions passé la soirée voir même la nuit ensemble, il ne fallait pas s'étonner qu'ils aient de mauvaises pensées. Pour eux, nous serions vus comme des amants qui consument leur désir ensemble, en cachette, et qui, devant tout le monde, s'envoient sur les roses afin de faire en sorte que personne ne se doute de rien. Voyons, nous n'étions pas non plus dans un films... si ? « Alors nous sommes d'accord. C'est par ici. » Lui lançais-je en pointant mon bras droit devant nous, pour lui faire comprendre que quoi qu'il arrive, nous allions passer devant. L'idée qu'elle sache où j'habite ne me plaisait pas des masses dans la mesure où lorsque nous reprendrions cette petite guerre entre nous, après notre courte trêve, elle décidera peut-être de se venger et de me faire en coup bas. En sachant maintenant où je vis, ça serait plus simple de me mener la vie dure, même en dehors de l'université. Mais que voulez-vous ? Je n'allais pas la laisser dans cet état.

« Pourquoi êtes vous si gentil avec moi ce soir ? » J'esquisse un faible sourire tout en continuant de marcher. Nous tournons à une grande intersection sur la droite, je prends mon temps pour lui répondre. « Vous savez, ce n'est pas parce que je ne suis pas d'accord avec vous que je suis un homme totalement dépourvu de qualités. » Je pose enfin mon regard bleu azur sur elle, croise le sien, avant de poursuivre. « Lorsque je suis énervé, je suis désagréable, comme beaucoup de monde. Le fait est que vous m'énervez la plupart du temps. Sinon, je suis un homme d'un naturel très calme et souriant. Et j'aime être gentil. » Ce n'était pas une question de se vanter ou quoi que ce soit d'autre, néanmoins je me connaissais tout de même mieux que quiconque, assez pour dire que j'ai peut-être des défauts, mais que je reste quelqu'un qui sourit la plupart du temps, qui est serviable, agréable, amusant et adorable. Sirine me voyait sous un beau jour ce soir. Non pas que je jouais un jeu en sa présence, absolument pas, mais comme elle me mettait toujours dans un énervement soudain, je ne pouvais pas être facile à supporter. Ce soir, malgré que c'était un sale moment – je venais tout de même de me prendre une raclée par deux hommes ivres, et qui plus est, pas tendrement –, je n'étais pas d'humeur à me prendre davantage la tête. J'avais poussé mon coup de gueule quelques minutes auparavant, mais depuis que la jeune femme baissais sa garde et se montrait un peu plus humaine, j'étais davantage apte à redevenir calme et agréable.

Il nous fallut quelques minutes seulement pour atteindre l'immeuble dans lequel j'habitais. Nous nous trouvions dans l'Irving Street, une rue assez aisée, avec de beaux appartements, sans que cela ne fasse non plus totalement riche. C'était un endroit tranquille, avec bien peu de problèmes. Je sortais un badge de la poche de mon pantalon de costume et l'approchais du détecteur de la porte de l'immeuble. Un bruit se fit entendre, puis je la poussais. Par galanterie, oui car je reste un gentleman, au cas où elle ne l'aurait jamais remarqué, je l'invite à entrer la première. Comme j'habite au troisième étage et que nous ne sommes pas au meilleur de notre forme, j'entre avec elle dans l'ascenseur et appuie sur le bouton « trois ». Les portes se referment, je n'observe pas Sirine. « Je vous préviens, l'appartement n'est pas vraiment rangé. Je ne pensais pas devoir héberger quelqu'un ce soir. » Je n'avais pas dit cela sur le ton du reproche, non, sur un ton plutôt neutre. En effet, je préférais la prévenir avant qu'elle ne fasse une remarque. Oh, l'appartement était propre, ça, il n'y avait aucun doute là-dessus – de toute façon, je détestais la saleté –. Mais soyons honnêtes, je reste un homme et j'ai une grande flemme pour ranger mes affaires, donc, beaucoup d'objets peuvent recouvrir le sol. Mais ce n'est pas comme si elle avait le choix. Enfin si, si ça ne lui plaisait pas, elle pouvait toujours prendre une chambre d'hôtel. Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent enfin au niveau du troisième étage. Après quelques pas, nous arrivâmes devant mon appartement. J'insérais la clef dans la serrure et déverrouillais la porte. Je l'ouvris donc et encore une fois, je me poussais pour laisser passer Sirine en première. L'appartement était moderne, et s'il avait été parfaitement rangé, il aurait certainement paru comme parfait. Si j'avais été seul, je l'aurais probablement pris un peu plus petit, mais comme je garde mes enfants assez souvent, il a fallu que je prévois. Le blanc, le rouge et le gris étaient les couleurs dominantes. Le salon et la salle à manger ne font qu'un, et donnent une vue sur la cuisine, dans un style américain, avec un petit comptoir. Je regrettais seulement de ne pas vivre quelques étages au-dessus pour avoir une magnifique vue sur la ville. Après tout, je possédais de grandes baies vitrées, un balcon pour fumer tranquillement ma cigarette le soir, à l'air frais. C'était mon petit coin de Paradis. A peine entrés, un Golden Retriever couleur sable pointa le bout de son nez et aboya une fois, comme il avait l'habitude de faire à chaque fois qu'il me voyait rentrer. J'esquissais un beau sourire et le caressais. Oui, j'étais un peu le stéréotype du père célibataire, accompagné son grand chien fidèle, avec qui il fait du footing le matin. Ici, c'était mon petit coin de Paradis, mon chez-moi, le seul endroit qui me faisait un peu oublier que j'étais à des milliers de kilomètres de mon pays natal. « J'espère que vous n'avez pas peur des chiens. De toute façon, il n'est pas énervant, il sait se faire petit. » Je dénouais ma cravate qui me gênait et la déposais sur le meuble de l'entrée, juste à côté d'une photo de famille où je suis accompagné de mes deux enfants, jumeaux, un garçon et une fille de huit ans, ainsi que de mon ex-femme. Cette photo avait été prise à Disneyland, il y a quelques mois seulement, pendant les vacances d'Avril. Comme quoi, il faut profiter d'être aux États-Unis, non ? Bref, quoi qu'il en soit, c'était la raison pour laquelle mon appartement était en désordre. Poser un objet comme j'avais fait pour ma cravate, était une habitude que j'avais prise. I'm a single man ! Des bouquins gisaient sur le sol, dans un coin du salon, un tas de feuilles éparpillées sur mon piano noir, des boitiers de jeux vidéos devant la télévision, quelques jouets d'enfants. Et oui, il ne faut pas oublier que je suis père.
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MessageSujet: Re: Qui aime bien, châtie bien [Sirine] Qui aime bien, châtie bien [Sirine] - Page 2 EmptyLun 12 Juil - 13:26

Qui aime bien, châtie bien [Sirine] - Page 2 B04a97aae0b54fc94...12194038-1e1e481 Qui aime bien, châtie bien [Sirine] - Page 2 105cm4z-1e1e4ba
Puisqu'il faut avoir des ennemis, tâchons d'en avoir qui nous fassent honneur.


    J'avais accepté de dormir chez O'Malley... Nan ça devait être un rêve, un cauchemard, une hallucination ou quelque chose comme ça je ne voyais pas d'autres explications. Pourquoi ce soir tout était si différent? Je ne me reconnaissais pas et je ne reconnais pas mon " cher" professeur non plus d'ailleurs. Comme si nous avions basculé dans une autre dimension. Depuis quand me rendait-il service et depuis quand j'acceptais sans rechigner, allant même jusqu'à le remercier? Et vous voulez savoir le pire dans tout ça? C'est que je trouve cette attitude plutôt reposante et agréable. Comme si ne pas toujours être agressive et en situation de conflit me faisait du bien d'une certaine manière. Oh, ne vous attendez pas à ce que je décide à devenir aimable, serviable et compagnie les gens ne changent pas du jour au lendemain comme ça. Je dirai même que les gens ne changent pas à moins d'en avoir vraiment envie, ce qui n'était pas mon cas. Non, c'est juste que cette situation était inhabituelle et me semblait plus agréable que ce à quoi je m'attendais. Une petite réflexion sur tout cela s'imposera un de ces jours en somme, mais rien de plus. Je crois que j'aimais trop exercer un certain pouvoir sur les autres pour changer de sitôt. Peut être plus tard avec le temps et l'expérience, mais pas maintenant car oui, une chose est bien certaine, jamais je n'essaierai de devenir ce que je ne suis pas pour faire plaisir aux autres...

    « Alors nous sommes d'accord. C'est par ici. » Je tournais mon regard en direction de l'endroit qu'il me montrait. Bon apparement ça n'avait vraiment pas l'air bien éloigné d'ici et sincèrement j'espèrais que c'était le cas. Pas qu'il m'ait sortie tout son baratin juste pour se moquer de moi ou quelque chose comme ça et qu'en réalité son appartement se trouve à une demie heure d'ici. Oui j'avais baissé ma garde, ce qui ne signifiait pas non plus que j'étais devenue confiante. Je me méfiais toujours encore, ce qui, paradoxalement ne m'empêchais pas d'être naïve. C'était Raphaëlle qui m'avait déclaré ça il y a quelques mois et elle n'en démordait pas d'une telle façon que je finis par être d'accord avec elle. Elle disait aussi que mon problème c'était que je me méfiais des mauvaises personnes. Là par contre nous n'avions pas pu trouver un accord...

    " Oui et c'est bien la première fois."

    Je n'avais pu m'empêcher de dire cela d'un ton ironique. Oh, ne vous méprenez pas, il ne s'agissait pas d'un de mes petits sarcasmes habituelles, c'est juste que cela me faisait sourire de voir que nous deux, " grands" ennemis habituellement, tombions d'accord sur quelque chose. A ce rythme il allait neiger en aout... Avec une légère grimace, que je ne tardai pas à faire disparaître de mon visage, je me remis en marche, d'un pas légèrement plus lent qu'auparavant mais suivant quand même de près O'Malley.

    Alors qu'un léger silence s'installa entre nous une nouvelle fois, je ne pus m'empêcher de me dire que connaître l'endroit ou habitait mon professeur pouvait être un certain avantage. Et oui, je n'avais pas oublié le coup de la glace... Néanmoins je balayais cette idée aussitôt, non je n'étais pas comme ça non plus. Bien sur j'aimais provoquer, harceler et même humilier les gens, mais je n'étais pas folle non plus, je n'irais pas passer mon temps libre à venir jusque chez une personne pour me venger... Enfin si, je le ferai si la personne en question m'avais vraiment fait un coup vache et m'avais blessé au plus profond de mon être. Sinon j'étais peut être une peste mais je ne pense pas être cruelle, bien que ma conscience tentait désespéremment de me dire le contraire. Je crois bien que jai le diable pour conscience, à ce stade là...

    " Je vois... Mais j'aime bien vous voir énervé c'est tellement plus drôle! "

    Bon d'accord, une toute petite provocation, mais alors minuscule. Je ne pouvais pas non plus me mettre à discuter et à blaguer vous comprenez. Et puis j'avais l'habitude de ne pas être hypocrite, j'aimais dire ce que je pense et il s'avère que oui j'adore énerver O'Malley, déjà parce que j'aime son répondant même si parfois cela me blesse et aussi parce qu'il ne réagit pas comme les autres professeurs avec qui j'ai déjà pu me disputer. Oui c'est ça je le trouve différent.

    "Enfin, quand la situation s'y prête." Rajoutais- je cependant en fronçant légèrement les sourcils. Je ne voulais pas qu'il croit que c'était partie pour le deuxième round et que je recommençais discrètement à préparer le terrain pour lui chercher des noises. Non je n'avais pas vraiment envie qu'il change d'avis et me laisse finalement rentrer au campus toute seule. Sinon il faudrait presque que je me mette à le supplier pour qu'il ne me laisse pas seule et ça je risque de vraiment mal le vivre.

    En y réfléchissant, je crois bien que je n'ai jamais été aussi heureuse de constater que j'étais arriver à bon port, qu'aujourd'hui. Enfin c'était fini j'allais pouvoir dormir, me reposer et oublier cette journée qui avait été complètement pourrie. Le bonheur total! Avant d'entrer, je jettais instinctivement un coup d'oeil aux alentours comme pour vérifier qu'il n'y avait personne qui pouvait nous voir. c'est peut être idiot, mais ce que je craignais par dessus tout à ce moment précis et que quelqu'un divulgue à tout le campus que j'avais passé la nuit chez O'Malley. Je vois les rumeurs arriver de là...

    « Je vous préviens, l'appartement n'est pas vraiment rangé. Je ne pensais pas devoir héberger quelqu'un ce soir. »
    " Je m'en doutais, étant donné que vous êtes un homme et que vous n'avez sans doute pas de femme de ménage..."

    J'avais appris par je ne sais plus quel intermédiaire que mon professeur était divorcé et qu'il vivait seul. A moins bien sur qu'il ait rencontré quelqu'un depuis, mais cela serait étonnant, si jamais une femme vivait ici il ne m'aurait pas invité comme ça. Quoique, ce soir il m'étonnait de minutes en minutes alors pourquoi pas... Quoi qu'il en soit, ce n'était une nouveauté pour personne, un homme seul ne rimait pas avec le mot ordonné. Et je ne le voyais carrément pas demander les services d'une femme de ménage, pas quelqu'un issue d'une famille comme la sienne, non.
    A peine entrée dans son appartement que j'affichais une mine surprise. Pas à cause du fait qu'il n'était pas rangé, non ça ça y est j'avais bien imprimé, mais plutôt parce que je ne m'attendais pas à un appartement aussi... beau? Moderne? Quelque chose comme ça oui... Bon je ne m'étais pas imaginé entrer dans une ferme non plus, mais je ne pensais pas qu'il avait bon gout en matière de décoration. Ne comptez pas sur moi pour le lui dire, mais j'étais agréablement surprise. Un aboiement me fit sortir de mes pensées et je susautai si viollement que cela n'avait malheureusement pas du passer inaperçu. Complètement omnibulée par l'appartement je n'avais pas vu le chien, d'ou ma surprise lorsque ce dernier avait aboyé... Et preuve aussi que j'étais encore plutôt pas mal sur les nerfs. En fait les images de ces deux types, le son de leurs voix, la bagarre... tout ne cessait de me revenir en tête.

    " Oh non, je les adore... j'ai toujours voulus un chien."

    Malheureusement c'était sans compter sur mes parents. Voilà bien la seule chose qu'ils m'avaient refusé sous pretexte qu'un animal ça mettait des poils partout et que c'était sale. Voilà pourquoi je m'étais toujours juré d'acheter pleins de chiens dès que j'aurais un vrai chez moi. Je fis quelques pas dans la pièce, regardant autour de moi, jusqu'à ce que mon regard ne se pose sur une photo. J'étais d'un naturel très curieux, voilà pourquoi j'avais la facheuse habitude d'inspecter une maison de A à Z quand j'y rentrais afin d'en savoir le maximum sur son propriétaire.

    " Se sont vos enfants?"

    J'avais posé cette question d'un ton neutre, en faisant un signe de tête en direction de la photo en question. Bien sur je supposais que la réponse était oui, après tout les jouets présents dans la pièce ne trompaient pas, cela serait étonnant qu'ils appartiennent à O'Malley...
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MessageSujet: Re: Qui aime bien, châtie bien [Sirine] Qui aime bien, châtie bien [Sirine] - Page 2 EmptyLun 12 Juil - 22:16

Qui aime bien, châtie bien [Sirine] - Page 2 28mlfut Qui aime bien, châtie bien [Sirine] - Page 2 Thannalynne1



« Je vois... Mais j'aime bien vous voir énervé c'est tellement plus drôle ! » Je levais les yeux au ciel. Nous avions donc un point commun. J'adorais aussi la voir sortir de ses gonds. En effet, lorsque l'autre s'énervait, ça voulait dire que quelque part, on a réussit, on a gagné une bataille, même si ce n'est pas la guerre. Si par exemple elle jouait la carte de l'indifférence, j'aurais l'impression d'avoir échoué dans ma provocation. « C'est réciproque. »

« Je m'en doutais, étant donné que vous êtes un homme et que vous n'avez sans doute pas de femme de ménage... » Je venais de prendre conscience qu'elle était au courant du fait que j'étais célibataire. Bon d'accord, je ne portais plus mon alliance, mais tout de même, j'aurais pu avoir une compagne, sans être marié avec elle. Visiblement, elle savait que ce n'était pas le cas. Je vous jure, je ne sais pas comment ils font, mais les étudiants arrivent toujours à connaître les grandes lignes de la vie de chacun de leurs enseignants. A croire que nous sommes des stars et eux des paparazzis. Ça devient la folie lorsqu'ils nous surprennent durant une sortie en famille... Une fois j'ai eu le malheur d'être au mauvais endroit, au mauvais moment, soit en train de faire mes courses au centre commercial, accompagné de mes enfants. Deux étudiantes m'ont surpris et je suis sûr qu'elles se sont senties obligées de préciser aux autres élèves quelle était ma marque de céréales... Bref. « Je vois que les étudiants connaissent beaucoup de choses sur leurs professeurs. » Lui lançais-je sur un ton légèrement amusé, même si parfois, ce genre de comportements ne faisaient absolument pas rire. Comme beaucoup de professeurs, j'avais abandonné l'idée d'avoir un simple profil Facebook pour la bonne et unique raison qu'au bout d'une semaine, j'avais reçu plusieurs invitations d'élèves différents. A croire qu'ils espéraient trouver des photos compromettantes à mon sujet. Finalement, j'avais supprimé mon compte rapidement. De toute façon, je n'étais pas très fanatique de ce site web.

Allez savoir pourquoi, mais j'étais un peu stressé à l'idée que Sirine entre complètement dans mon intimité. Je veux dire, elle est chez moi, elle est en mesure de voir mes quelques photos de famille, elle va dormir dans mon lit et risque, seulement en observant mon appartement, de connaître divers choses sur moi, sur ma vie. Peut-être que je stressais parce qu'en temps normal, nous étions ennemis et que toute cette soirée risquait d'être une faiblesse pour les prochaines confrontations, car elle saurait de moi bien plus de choses que je ne connais sur elle. Ou bien j'avais peur qu'elle en vienne un jour, pour se venger, à dire que nous avions passé la nuit ensemble, ou bien pire, que j'ai abusé d'elle. Après tout, elle pourrait toujours donner mon adresse exacte comme preuve. Mais arrêtons la paranoïa, Sirine n'est pas si diabolique, si ? Je ne pense pas qu'elle pourrait aller jusqu'à faire tout pour que je sois viré de l'université de Berkeley. Non, c'était impossible. Après tout, si elle ne me voyait plus, j'étais persuadé qu'elle en serait triste et que quelque part, je viendrais à lui manquer. Nous avions comme besoin l'un de l'autre pour nous défouler. Avec qui se prendrait-elle la tête en public si ce n'était pas avec moi ? Oh Edward, arrête de te poser toutes ses questions ! Après tout, elle n'allait pas me manger non plus. Elle voyait mon appartement, certes, apprendrais bien des choses sur moi. Et bien tant pis, c'est la vie, je ne vais pas la laisser dormir sur un trottoir non plus...

« Oh non, je les adore... j'ai toujours voulu un chien. » J'avalais difficilement ma salive. Était-ce possible qu'elle et moi ayons plus de points communs que prévu ? Non, c'était impossible. Bon d'accord, avouons qu'un chien, c'est pas mal. « Ah ? Et bien, je vous présente Tiago alors. C'est portugais. » Ma femme avait tenu à lui donner un nom de son pays natal. Finalement j'avais opté pour Tiago. Certes, il paraît qu'il ne faut pas donner de noms d'humains aux animaux mais sincèrement, il n'en est pas mort. Je passais dans le salon, qui donnait sur la cuisine, puis ouvris le réfrigérateur, alors que la voix de Sirine revint jusqu'à mes oreilles. « Se sont vos enfants? » Elle venait visiblement de voir la photo de famille à l'entrée de l'appartement. Il ne fallait pas être devin pour comprendre qu'effectivement, c'était mes gosses. Enfin, il n'y avait qu'à regarder mon fils, il me ressemblait comme deux gouttes d'eau, le même regard d'un bleu liquide, les mêmes traits du visage, avec les légères rides au coin des yeux, en moins. Quant à ma fille, elle me ressemblait, certes, mais déjà un peu moins. Elle tenait davantage de sa mère. J'attrapais deux petites bouteilles de bières fraîches, les décapsulais puis retournais vers l'entrée de l'appartement. Posant mon attention sur la photo, j'esquissais un fin sourire. « Oui, ce sont mes enfants. Ils ont huit ans. D'horribles petits jumeaux. » Lançais-je sur un ton ironique, alors que mon regard démontrait une grande fierté. Ils en faisaient voir de toutes les couleurs à leur mère et moi, mais ils restaient de petits anges. Ils étaient ma raison de vivre, l'envie de me lever le matin. Depuis que j'étais petit, j'ai toujours vécu avec l'idée de peut-être mourir jeune à cause de mes sérieux problèmes au cœur. J'avais accepté cela. Pourtant, depuis que j'étais père, tout avait changé. Je stressais à l'idée de mourir et sincèrement, depuis que je savais qu'une greffe cardiaque m'attendait, je prenais conscience que je pourrais peut-être ne plus voir mes enfants. Mais c'était hors de questions. Je voulais les voir grandir, fonder leur propre famille, avoir la chance de voir un jour mes petits enfants. Néanmoins, il y avait de faibles probablement, car un homme qui a subi une greffe n'a plu une grande espérance de vie. Soit. Tout ça pour dire que mes gosses étaient tout pour moi. Mes rayons de soleil. Finalement je tendais une des bouteilles de bière décapsulées à Sirine et accompagnais mon geste d'un simple : « Une bière ? » Oui, j'avais un minimum de savoir vivre, il fallait bien que j'offre à boire à mon invitée. Puis j'allais avec elle jusque dans le salon. Nous n'allions tout de même pas resté dans l'entrée. Je portais la mienne jusqu'à mes lèvres pour en boire une gorgée, puis m'asseyais sur le canapé. Je lui fis signe qu'elle pouvait également y prendre place si elle le désirait. « Pas trop surprise par l'endroit où habite votre bouseux de professeur ? Ne me dites pas que vous vous attendiez sérieusement à entrer dans une ferme. » Oui, comme « bouseux » semblait être mon surnom attitré par elle, j'aimais bien en faire référence, même si ma parole n'était absolument pas méchante, mais plutôt dite sur un ton amusé. Tiago vint donner un léger coup de tête contre la jambe de Sirine. Oh non, il voulait qu'elle le caresse... Sale traitre ! J'eus envie de soupirer...
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MessageSujet: Re: Qui aime bien, châtie bien [Sirine] Qui aime bien, châtie bien [Sirine] - Page 2 EmptyMar 13 Juil - 12:39

Qui aime bien, châtie bien [Sirine] - Page 2 B04a97aae0b54fc94...12194038-1e1e481 Qui aime bien, châtie bien [Sirine] - Page 2 105cm4z-1e1e4ba
Puisqu'il faut avoir des ennemis, tâchons d'en avoir qui nous fassent honneur.


    Le fait d'ête arrivée à bon port me rendais soudainement toute ma bonne humeur. En effet, je n'aurais jamais crus dire ça un jour mais je me sentais en sécurité dorénavant chez O'Malley. Si la situation avait été différente j'aurais plutôt pu dire que je ressentais un certain malaise, mais là, en l'occurence non. J'étais tellement soulagée de ne plus être dehors que je me sentais à l'abri ici. Après tout il y avait peu de chance que quelqu'un vienne me chercher des noises ici. Forcément, maintenant que je me sentais rassurée j'étais plus volontaire à discuter, car oui que croyez vous j'ai des qualités aussi et croyez moi faire la conversation et être enthousiaste sont bien deux talents cachés chez moi.

    « C'est réciproque. »

    Un large sourire apparu sur mes lèvres en enttendant cette phrase. Et dire qu'à chaque fois que j'essayais d'expliquer à Raphaëlle que O'Malley prenait autant plaisir que moi durant nos disputes cette dernière refusait de me croire et disait que je me faisais des idées. Et bien voilà la preuve que non, dommage que je n'ai même pas le droit de parler à ma meilleure amie de cet échange puisque cela voulais dire raconter tout le reste de la soirée. Pas grave, je trouverai bien un mensonge à raconter dans lequel j'incluerai cette discussion.

    " Je le savais! Bon en même temps il est rare que je me trompe, mais ça fais toujours plaisir à entendre."

    Hop une petite touche d'égocentrisme au passage, histoire de rester égale à moi même. Après tout je savais que j'étais en train de me montrer sous un jour un peu plus glorieux que d'habitude mais je ne voulais pas non plus qu'il se fasse des illusions. Enfin, je ne tarderai pas à lui rappeller qui j'étais vraiment ne vous inquiétez pas pour ça je ne l'oubliais pas... Bien sur je me souviendrai toujours de ce qu'il avait fait pour moi ce soir là mais je garderai également en mémoire toutes les choses blessantes qu'il m'a dîtes et même la façon dont il m'a humilié. A voir de quel côté penchera la balance...

    " Ce n'était qu'une question de logique en ce qui concerne votre situation. Mais oui, si je voulais en savoir plus sur vous croyez moi qu'il me faudrai à peine quelques jours pour apprendre des tas de choses sans doute très interessante."

    Je lui adressai un sourire tout ce qu'il y a de plus angélique. En effet, à l'époque du lycée j'avais enquêté sur un professeur qui avait eut le malheur de mener la vie dure à une amie à moi. Résultat j'avais même finis par le filmer alors qu'il retrouvait sa maîtresse. Bien sur je n'avais auparavant jamais soupçonné cela de sa part, mais grâce à ces quelques images ce cher enseignant nous avait tous laissé tranquille jusqu'à la fin de l'année scolaire, tant le petit chantage que mon amie et moi avions mis en place était convainquant...


    Forcément, je commençais sans même m'en rendre compte ma petite enquête aussitôt mis les pieds dans l'appartement. J'avais la faculté d'enregistrer les moindres détails, néanmoins je tentais de le faire plus ou moins discrètement, après tout je ne voulais pas mettre O'Malley mal à l'aise, pas encore, et je n'avais surtout pas envie qu'il me fiche à la porte.

    " Enchantée Tiago."

    Oui que voulez vous, les chiens m'avaient toujours rendu gaga, depuis que j'étais allée accompagnée une amie qui visitait un chenil dans le but de se procurer un chiot. Cela peut paraître étonnant mais non, je ne suis pas sans coeur, j'aime ces petites boules de poils et j'ai même parfois tendance à leur parler comme si ils s'agissaient de véritables humains. Sans doute ridicule, c'est vrai mais peu importe, j'assumais.

    Profitant que O'Malley aille dans la cuisine j'entrepris d'inspecter avec attention toutes les photos présentes dans l'entrée. Cela était généralement une des meilleures façon de connaître certains éléments clés de la vie des gens, j'étais bien placé pour le savoir. C'est pour cela que je ne faisais que prendre des photos de moi ou je prenais la pose et surtout pas des souvenirs de familles, de sorties etc...

    " Interessant, j'espère qu'ils vous en font voir de toutes les couleurs, c'est tellement jouissif à imaginer."

    Lui répondis je les yeux dans le vague, imaginant durant une fraction de secondes deux jumeaux en train de faire tourner en bourrique O'Malley. Oh mon dieu, ça demandais même une vidéos ça! Peut être en avait-il qui trainait? Des vieux souvenirs de famille quelque chose comme ça... Il faudrai que je regarde. Oui bonne idée. J'arrêtai là mes petites réfléxions lorsque mon professeur sortie enfin de la cuisine et le suivit dans le salon. Je hochai simplement la tête avant de prendre la bièrre qu'il me tendait puis m'installais sur le canapé. J'eus un léger sourire en voyant Tiago réclamer des caresses, caresses que je m'empressai de lui faire d'ailleurs.

    " Tu sais que je risque vraiment de te kidnapper si tu continues comme ça?"


    Je ne pense pas que l'animal ait comprit un traître mot de ce que je lui ais dis mais peut importe, je pensais surtout à voix haute en réalité. Je levais finalement les yeux vers O'Malley et lui répondit d'un naturel, nullement gêné par le terme bouseux qui généralement le vexait.

    " Je n'aurais pas dis ça comme ça, mais oui, je voyais bien un appartement un peu plus... rustique. Donc en effet je suis agréablement surprise. Qui aurais crus que vous sachiez faire preuve de bon gout? Apparement l'Amérique à un bon effet sur les Irlandais."
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MessageSujet: Re: Qui aime bien, châtie bien [Sirine] Qui aime bien, châtie bien [Sirine] - Page 2 EmptyMer 14 Juil - 1:04

Qui aime bien, châtie bien [Sirine] - Page 2 28mlfut Qui aime bien, châtie bien [Sirine] - Page 2 Thannalynne1



« Ce n'était qu'une question de logique en ce qui concerne votre situation. Mais oui, si je voulais en savoir plus sur vous croyez moi qu'il me faudrait à peine quelques jours pour apprendre des tas de choses sans doute très intéressantes. » Je tournais la tête vers elle avec un certain amusement. Je n'en doutais pas le moins du monde. N'empêche, j'aurais aimé savoir comme les étudiants arrivaient à trouver autant d'informations sur tel ou tel enseignant. C'est fou tout de même. A croire qu'ils n'ont qu'à taper notre nom sur Wikipédia pour avoir une page entière sur notre biographie, avec les détails les plus insignifiants et inutiles qui soit. « Intéressantes comme quoi par exemple ? Et d'ailleurs comment les étudiants arrivent à se procurer autant d'informations ? » Lui demandais-je sur un ton légèrement amusé, bien que j'avais un peu peur de la réponse. Qui sait de quoi un jeune adulte est capable. A croire qu'on les intéresse vraiment beaucoup...

« Intéressant, j'espère qu'ils vous en font voir de toutes les couleurs, c'est tellement jouissif à imaginer. » Un sourire amusé fendit mon visage. Cela se voyait qu'elle était encore jeune et qu'elle n'avait donc pas d'enfants. Si c'était le cas, elle verrait qu'avoir deux diablotins n'est pas toujours jouissif, mais plutôt fatiguant. Heureusement, Seth et Jade savaient s'arrêter lorsque je le leur demandais. Et s'ils s'étaient aussi joueurs, c'est parce qu'ils tenaient de moi. J'étais comme eux lorsque j'étais petit. Encore aujourd'hui, je gardais un côté enfantin et ils me suivaient dans mes idioties. Je passais beaucoup de temps à jouer avec eux. Il y a parfois une réelle complicité entre un père et ses gosses, sauf qu'on n'en entend beaucoup moins parler. « Vous verrez si vous avez des enfants un jour, ce n'est pas toujours une partie de plaisir, comme tout d'ailleurs. » Oui, dans chaque bonne chose il y a des mauvais côtés. Mais il faut faire avec et profiter de ce qui est bien.

A présent, alors que nous étions en train de déguster notre bière dans le salon – oui, aussi étonnant que cela puisse paraître –, Tiago, mon Golden Retriever ne pouvait s'empêcher de jouer le traître et aller sympathiser avec l'ennemi, soit Sirine LeJuste. A partir du moment où il avait des câlins, il était prêt à tout. Ce chien a toujours eu l'habitude d'aller faire connaissance avec les personnes qui sont nouvelles. Ainsi, il n'avait jamais vu la jeune femme et son côté curieux le poussait à aller la voir. Si elle commençait à se montrer tendre avec lui, alors il n'allait plus la lâcher d'une semelle. Néanmoins, ça ne semblait pas la gêner vu ce qu'elle se précipita à dire. « Tu sais que je risque vraiment de te kidnapper si tu continues comme ça ? » Qu'elle essaie tiens... Mon Dieu, elle venait à aimer quelque chose qui m'appartenait. Finalement, cette soirée se montrait de plus en plus étrange. Quoi qu'il en soit, je préférais lui lancer une parole gentiment arrogante. Après tout, il ne faut pas perdre les bonnes vieilles habitudes, même si, comparé aux autres fois, nos remarques n'étaient pas très méchantes. Tant mieux, je n'étais pas en état de me mettre davantage en colère.

« Je n'aurais pas dis ça comme ça, mais oui, je voyais bien un appartement un peu plus... rustique. Donc en effet je suis agréablement surprise. Qui aurait cru que vous sachiez faire preuve de bon goût ? Apparemment l'Amérique à un bon effet sur les Irlandais. » Je crûs que j'allais m'étouffer avec ma bière lorsqu'elle prononça ces derniers mots. L'Amérique ? Avoir un bon effet sur les Irlandais ? C'était une blague ? J'affichais un sourire amusé. « C'est l'Irlande qui a un bon effet sur l'Amérique. On a ramener le Whisky dans le monde entier, et ça, ça n'a pas de prix. » J'affichais un sourire fier, avant de porter ma bière jusqu'à mes lèvres pour en prendre une gorgée. Je calais mon dos contre le canapé et observais un instant le plafond. Si on m'avait dit que je passerais une soirée comme celle-ci, à boire une bière en compagnie de celle qui m'exaspère le plus à l'université de Berkeley, j'aurais certainement eu un fou rire et j'aurais demandé à la personne qui m'aurait avoué cela, de se faire interner d'urgence dans un hôpital psychiatrique. Je reposais la petite bouteille sur la table basse en face de nous et posais un instant mes yeux bleus azurs sur la jeune femme. « Qui aurait crû qu'une petite trêve aurait été instaurée entre nous... ? » Un fin sourire se dessina sur mes lèvres, si fin qu'on ne le détectait quasiment pas. « Je commence même à vous trouver un minimum sympathique. Soit ça cache quelque chose, soit je deviens complètement fou. Et pourtant, je suis totalement sobre... » C'était le cas de le dire. Il me fallait plus que quelques bières pour me mettre dans un état second. Néanmoins, je savais au plus profond de moi que ce sentiment était présent depuis longtemps, et qu'il y avait de fortes chances pour qu'il soit réciproque. Pourtant, je n'aurais jamais pensé que nous enterrerions tout deux la hache de guerre le temps d'une soirée. En effet, il est clair que nous la déterrerions rapidement et ce, dés le lendemain. C'était ainsi. Mais étrangement, je ne trouvais pas cela désagréable. Oui, j'en venais à apprécier un minimum cette soirée en sa compagnie. Bon Dieu... ça en devient flippant. Ça se trouve, elle essayait tout simplement de m'avoir dans sa poche pour plus facilement me mener la vie dure par la suite. Si c'était le cas, elle savait très bien que je l'attendrais au tournant et que ma vengeance serait terrible. « Avouez le, je ne vais pas m'en sortir aussi facilement avec le coup de la glace... » Oui, je savais qu'elle se vengerait de ce coup foireux où je l'avais bel et bien humiliée devant une grande partie des étudiants de Berkeley en train de déjeuner à la cafétéria de l'université. D'ailleurs, la vengeance risquait d'être terrible et je n'avais pas hâte d'y être confronté, même si ça ne serait tarder. Je risquais d'en prendre pour mon grade dés la prochaine journée de cours...
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MessageSujet: Re: Qui aime bien, châtie bien [Sirine] Qui aime bien, châtie bien [Sirine] - Page 2 EmptyMer 14 Juil - 10:46

Qui aime bien, châtie bien [Sirine] - Page 2 B04a97aae0b54fc94...12194038-1e1e481 Qui aime bien, châtie bien [Sirine] - Page 2 105cm4z-1e1e4ba
Puisqu'il faut avoir des ennemis, tâchons d'en avoir qui nous fassent honneur.

    A en croire la tête que faisait O'Malley il semblerait que mes répliques l'amuse. Bin voyons, il ne manquait plus que ça. Imaginez si, à partir de maintenant, tout ce que je pourrais dire n'aura uniquement que cet effet là sur lui? Se serait dramatique, plus d'énervement, plus de piques, plus de répliques... uniquement ce petit sourire amusé. Non, c'est certain je ne pourrai pas laisser faire ça, il allait falloir que je frappe rapidement un grand coup pour qu'il ne garde pas cette soirée là en mémoire. Me connaissant, cela ne devrait pas être trop difficile...

    " Je ne sais pas encore, mais je suis sure que vous cachez au moins un petit secret. Tout le monde a quelque chose à cacher et vous n'échappez pas à la règle."

    Je lui adressai un mince sourire, légèrement énigmatique, alors que j'étais déjà intimement persuadée que je finirai bien par trouver quelque chose sur O'Malley suceptible de m'être utile. La trève était peut être mise en place ce soir mais la hache de guerre n'était pas enterré soyez en certain. D'autant plus que maintenant que je me sentais en sécurité, je reprenais enfin l'assurance qui était la mienne depuis toujours.

    " Je ne vais quand même pas dévoiler les sources de mes camarades et encore moins les miennes... Je ne suis pas une traitresse vous savez?"

    Moui enfin ça c'était vite dit. Demandez à Bradley ce qu'il en penserait par exemple... Quoi qu'il en soit je n'oubliais quand même pas que O'Malley était professeur à Berkeley, je n'allais quand même pas lui expliquer les meilleurs moyens à notre disposition pour avoir la possibilité de parfois faire chanter le personnel du campus. Bien sur le fait que nous soyions presque tous riches et prêt à tout nous aidait pas mal...

    J'eus un léger rire en entendant sa réponse à propos des enfants. Oh oui j'aimais bien les enfants, mais plutôt chez les autres. Je ne suis pas très sure d'avoir la patience nécessaire pour en élever. Surtout que pour cela il faudrait déjà que je revois mes ambitions professionelles à la baisse et que je trouve un sérieux candidat pour être le père. De quoi être mère à quarante ans étant donné la tonne de travail qu'il me restait encore à abattre.

    " Rien n'est tout blanc ou tout noir. Mais personnellement je ne pense pas vivre ça un jour, je n'ai pas envie de devenir une baleine pendant neuf mois."

    En effet, tant que l'apparence resterai un de mes soucis principaux je ne prendrai pas le risque de tomber enceinte. Cela a la facheuse tendance de vous gacher un corps jusqu'à la fin de votre vie! Ce que je me refusais complètement. Et puis après finie les fêtes, l'alcool, les rencontres... je me retrouverai cataloguée comme jeune mère et resterai bien sagement assise avec d'autres femmes dans mon cas à discuter de nos enfants respectifs. Oh mon dieu tout sauf ça...

    A cette idée je bus une bonne partie de ma bierre cul sec. En même temps ce n'était pas un alcool fort et j'étais habitué à bien pire. Sans oublier qu'il faut toujours boire quelque chose d'un peu alcoolisé lorsque l'on voulait se remettre d'une journée hautement chargée en émotion, il s'agissait là presque d'un rituel... La bière dans une main, l'autre étant occupé à gratouiller Tiago entre les oreilles, ce fut cette fois à mon tour d'avoir un petit sourire amusé. J'étais sure que ma remarque à propos de l'effet bénéfique de l'Amérique sur les Irlandais allait le faire " bondir" ce qui ne manqua pas.

    " Certes le whisky est une invention merveilleuse je ne nie pas. Mais l'Amérique vous apporte une part de civilisation. Et bien sur la France et évidemment nous les Omicron une part de classe.Sa ne vous fait pas de mal."

    Oui même lorsque je ne voulais pas particulièrement me montrer vexante, je sais que j'ai quand même des phrases un peu particulières. Mais lorsque l'on me connait on s'habitue plutôt vite à un point que l'on se vexe beaucoup moins vite. Je crois bien que je ne sais pas vraiment dire beaucoup de choses vraiment gentilles à la suite, je suis un peu maladroite...

    " Oui enfin, comme son nom l'indique, cette trève ne va pas durer définitivement qu'on soit clair."

    Cette fois ci, c'est moi qui fus à deux doigts de m'étouffer avec le reste de ma bière. Sympathique? Il me trouvait sympathique? Bon il avait dit un minimum sympathique, et c'est ce minimum là qui me rassurait quand même un peu...

    " Moui, ne vous emballez pas trop vite non plus, ou dès demain vous allez regrettez vos paroles en me voyant j'en suis sure. Enfin ça fais longtemps qu'on ne m'a plus dis ça."

    Non je n'allais pas dire que moi aussi je l'appréciais quand même. J'avais déjà assez fais d'effort aujourd'hui pour en rajouter... Un mince sourire mystérieux naquit sur mon visage alors que je lui lançais un regard en coin. Je m'approchais légèrement de lui et me mit à parler à voix basse comme si je lui faisais une confidence.

    " Ne vous inquiétez pas pour ça, j'y travaille déjà. Et je vous promets que cela sera fantastique."
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MessageSujet: Re: Qui aime bien, châtie bien [Sirine] Qui aime bien, châtie bien [Sirine] - Page 2 EmptyMer 14 Juil - 16:21

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« Je ne sais pas encore, mais je suis sûre que vous cachez au moins un petit secret. Tout le monde a quelque chose à cacher et vous n'échappez pas à la règle. » Un petit secret ? Oui peut-être bien. Il y avait effectivement quelque chose que je ne souhaitais pas divulguer même si pas mal d'étudiants étaient déjà au courant. Ils me voyaient souvent à l'infirmerie, et bien entendu, ils ont finit par se demander le pourquoi du comment. Après avoir imaginé que je pouvais entretenir une relation avec l'infirmière, ils ont enfin comprit que la raison pour laquelle je passais du temps là-bas est parce que je souffre de graves problèmes cardiaques. Hypothèse soutenue en voyant qu'il m'est arrivé plusieurs fois dans l'année de louper une semaine entière de cours, le temps de récupérer un minimum. Mais ça, on n'y pouvait pas grand chose malheureusement. A présent, j'attendais une greffe du cœur que je devrais recevoir, si tout se passait bien, dans plusieurs mois, voir un an, au grand maximum. Si bien sûr mon état venait à s'empirer d'un coup, je serais dans les prioritaires. Donc, je serais peut-être greffé d'ici quelques mois seulement, ce que, bien entendu, je n'espérais pas. Je n'avais pas spécialement envie de prendre la place d'un gamin. Quoi qu'il en soit, ce n'était pas vraiment un secret. Certes, je ne veux pas que cette information soit criée sur tous les toits mais si on vient à le savoir, je n'irais pas non plus me tirer une balle dans la tête... Donc effectivement, si Sirine se mettait dans la tête de trouver mon fameux « secret », elle connaîtrait sans doute cette histoire, car sincèrement, je n'avais rien d'autre à cacher. « Un petit secret ? Mh... entre guillemets alors, car ça n'en est pas vraiment hein. »

Revenons au sujet des enfants. Sirine m'expliquait qu'elle n'en souhaitait pas. Un sourire amusé se dessina sur mes lèvres. Mon ex-femme avait eu le même argument pendant longtemps. Elle disait ne jamais vouloir tomber enceinte pour avoir l'impression d'avoir une gueule de bois qui dure neuf mois, pour ensuite avoir son ventre complètement hideux, le reste de sa vie. Finalement, en grandissant, elle a eu le besoin d'être mère. A croire que l'envie vient en étant adulte. Quoi qu'il en soit, elle était toujours aussi désirable que lors de ses vingt ans et pourtant, elle avait eu des jumeaux. Sirine changerait peut-être d'avis dans les années à venir, qui sait ? On ne peut pas prévoir à l'avance. « Pourtant les femmes les plus belles sont celles qui portent un enfant. » Lui lançais-je en souriant. Effectivement, à mes yeux, elles étaient magnifiques. Ce qui est embêtant pour le mari reste les changements d'humeurs. Entre les coups de gueule à répétition, une libido aussi grande que l'appétit et les minis dépressions de la futur maman, ce n'était pas facile de tout réussir à gérer. Quoi qu'il en soit, on a neuf mois pour s'y habituer.

« Certes le whisky est une invention merveilleuse je ne nie pas. Mais l'Amérique vous apporte une part de civilisation. Et bien sur la France et évidemment nous les Omicron une part de classe. Ça ne vous fait pas de mal. » Souhaitait-elle vraiment que je m'étouffe ? Un rire s'échappa de mes lèvres; Pensait-elle réellement que la France n'avait que de bons stéréotypes ? Si c'était le cas, elle avait totalement tord. « Les français sont vus par bien des pays comme étant sales, ayant une mauvaise haleine, passant leur vie à manger du fromage, imbus de les personnes, malpolis donc, pour la classe, on peut faire mieux je pense. » Je lui adressais un sourire gentiment moqueur. Reprenant une gorgée de bière, je tournais la tête vers elle avant de reprendre. « Mais je n'aime pas les stéréotypes, ils ne reflètent rien du tout. On pense que tout les irlandais sont roux et pourtant, je ne le suis pas. On dit que les anglaises sont laides, j'en connais d'une très grande beauté. Et j'ose espérer que vous vous lavez. On dit aussi que les portugais sont poilus et les espagnols magnifiques. Et pourtant, les portugais restent d'anciens espagnols. Ma femme est née au Portugal et ce stéréotype ne marche pas non plus. L'homme aime se moquer de choses souvent fausses, mais c'est la vie. » Nouveau sourire amusé. Les stéréotypes ne servaient à rien, mis à part abaisser les autres peuples pour pouvoir élever le sien davantage. Mais que voulez-vous, l'homme est d'un naturel moqueur. On dit que les italiens sont de grands machos, ils le sont tout autant que la plupart des hommes sur cette terre.

En observant Sirine, je comprenais assez rapidement qu'elle était à l'aise en ma compagnie, bien plus qu'au début. En fait, je la soupçonnais même d'apprécier ma présence. Mon Dieu mais où allions nous à la fin ? D'ailleurs, vous pouvez noter qu'à partir de ce moment, nous commençons à gentiment nous provoquer et nous menacer. Certainement pour ne pas faire comprendre à l'autre que nous ne nous détestions pas tant que ça à cet instant précis. « Moui, ne vous emballez pas trop vite non plus, ou dès demain vous allez regrettez vos paroles en me voyant j'en suis sure. Enfin ça fait longtemps qu'on ne m'a plus dis ça. » Pourquoi je ne trouvais pas étonnant que l'on ne lui fasse pas toujours ce genre de compliments ? Il fallait dire ce qu'il était, Sirine n'était pas la jeune femme la plus agréable ainsi que la plus facile à vivre. Mais lorsqu'elle s'en donnait la peine, lorsqu'elle décidait de se séparer un peu de sa carapace, elle devenait... humaine, tout simplement. Du moins bien plus que d'habitude. « Ne vous inquiétez pas pour ça, j'y travaille déjà. Et je vous promets que cela sera fantastique. » Je levais les yeux au plafond. J'avais hâte de voir ça, uniquement par curiosité. Mais effectivement, j'avais un peu peur de la tournure des évènements. Pourtant, comme je ne voulais pas lui montrer ma soudaine inquiétude, j'usais de ma carte de la comédie et lui adressais un sourire arrogant, avant de chuchoter à mon tour : « Pas aussi fantastique que lorsque je me vengerais de votre vengeance. » Un cercle sans fin donc. Elle me fait un coup pas ? Je me venge. Donc elle se sent obligée de se venger aussi, etc... Du coup, notre petit jeu ne se terminera jamais, car si l'un ne nous ne se venge pas, ce sera comme s'il avait perdu. De ce fait, l'autre personne pourrait s'acclamer plus forte et gagnante.
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MessageSujet: Re: Qui aime bien, châtie bien [Sirine] Qui aime bien, châtie bien [Sirine] - Page 2 EmptyMer 14 Juil - 17:59

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Puisqu'il faut avoir des ennemis, tâchons d'en avoir qui nous fassent honneur.



    " L'homme qui dit ne rien avoir à cacher est un sacré menteur, vous savez..."

    Je sais je devais commencer à être un peu "lourde" à force d'insister comme ça mais j'avais une vision assez pessimiste de l'être humain au cas ou si vous n'aviez pas encore remarqué. Pour moi il est clair que chacun d'entre nous a au moins une chose qu'il ne voudrait divulguer pour rien au monde car cela pourrait lui ruiner sa vie, ou encore lui faire perdre quelque chose ou quelqu'un d'important. C'était malheureusement mon cas à moi aussi, que je le veuille ou non je ne suis qu'une simple humaine comme les autres sur certains points. Seulement moi, un de mes secrets ne tenait qu'à un fil et voilà presque un semestre entier que je faisais mon possible pour qu'il ne soit pas divulgué. Pour cela je subissais l'odieux chantage de Bradley, jusqu'à ce que je trouve quelque chose sur lui pour pouvoir répliquer...
    Croire que O'Malley n'avait rien à cacher, pas la moindre chose était donc impossible à croire. Lui aussi était comme tout le monde non?

    " Vraiment? Donc vous n'avez jamais trompé votre femme? Ou couché avec une de vos élèves peut être? D'importantes dettes? Alcoolisme? Ou que sais je..."

    A chaque fois j'avais pris soin de laisser quelques secondes entre chacunes de mes" propositions". Juste histoire de voir si l'une d'elle le faisait réagir d'une façon différente des autres. Je sais que ce genre de curiosité peut être malsaine, mais j'étais les deux; curieuse et malsaine j'entends. Et il fallait bien que je profite de l'avantage que m'offrait cette nuit. Finalement ça avait été plutôt positif d'avoir faillis se faire violer par deux types, voilà que je pouvais retourner la situation pour qu'elle soit bonne pour moi.

    " Jusqu'à ce qu'elles accouchent et que leur ventre devient flasque et pleins de vergetures."


    Lui répondis je en roulant des yeux. Le jour ou j'accepterai d'avoir un enfant... il faudrait que je sois vraiment raide dingue de mon petit ami. Que je sois prête à tout pour lui. Je ne sais même pas si je suis capable d'éprouver des sentiments tellement forts à l'égard de quelqu'un, alors que la seule histoire sérieuse que j'ai jamais eut se résume à quelques mois dans une histoire à vivre dans le plus grand secret.
    Enfin j'avais encore tout mon temps pour réfléchir à tout ça, je me jugeais encore jeune et j'avais toute la vie devant moi. Il y avait tant
    de choses que je n'avais pas encore faites et tant de chose que j'ignorais encore sur moi.

    Tiens voilà que je le faisais rire, de mieux en mieux dites moi... Enfin il fallait faire avec à ce que je sache je ne pouvais pas vraiment lui interdire d'avoir ce genre de réaction. D'autant plus que tout cela m'amusait également.

    " Pour le côté malpoli et imbus de leur personne j'avoue, j'en suis la preuve vivante. Pour le fromage aussi, mais je vous assure que c'est très bon. Pour la saleté je crois que c'est le côté malpoli et non respectueux qui resort justement. Mais alors la mauvaise haleine, avez vous au moins un jour embrassez une française pour voir si cela est vrai? Et puis Paris c'est la capitale de la mode, la plus belle ville du monde. Rien que ça nous donne le droit d'avoir nos petits défauts."

    Et puis si ça ne lui plaisait pas je pouvais toujours lui dire que j'étais belge à la base. Quoique en réalité je ne sais pas vraiment si c'est mieux. Peu importe, de toute façon cette conversation n'était pas sérieuse, juste un petit amusement qui ne se reproduira plus car non plus jamais je ne discuterai comme ça le plus normalement du monde avec O'Malley. Et de toute façon c'est lui qui allait bientôt me supplier pour que je me taise, car il allait bientôt se rendre compte que lorsque je commençais à parler plus rien ne m'arrêtais.

    " Oui Dieu merci vous n'êtes pas roux aux yeux verts et avec un teint fantomatique, parce que entre nous c'est bien parce que vous êtes agréable à regarder que j'ai accepté de suivre les cours d'histoire à Berkeley. "

    Je lui avais dis ça d'un ton tout à fait naturel car oui ce n'était que la stricte vérité et je trouvais cela bien plus facile à dire que le remercier ou lui faire un compliment sur son caractère ou sur le fait que finalement je l'appréciais quand même. Et puis si je le haissais vraiment jamais je n'aurais accepté de venir ici...

    " Et avez vous déjà prévu qu'elle sera votre prochaine vengeance? Vous êtes quand même au courant que vous ne valez pas plus que moi j'espère?"

    Je ponctuais ma petite pique d'un nouveau sourire angélique comme je savais si bien les faire. Oui, moi au monis j'assumais ce que j'étais, quant à lui... et bien je l'espérais.

    " Je dois quand même avouer que le coup de la glace ne manquait pas d'originalité..."


    Néanmoins, si je désirai me venger c'était bien plus par esprit de compétition et même par jeu qu'à cause de cette humiliation. Je savais que très vite personne n'en parlerai plus du tout car je me serais personnelement occupée de ceux qui voudrai continuer. Et pour dire vrai ce qui m'avais blessé à ce moment là c'est de voir que mis à part Raphaëlle personne pas même le directeur ne m'avait réellement soutenu. Je savais que je n'avais guère d'amis et cela était un choix mais le savoir et le voir étaient deux choses différentes.
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