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Qui aime bien, châtie bien [Sirine]

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MessageSujet: Qui aime bien, châtie bien [Sirine] Qui aime bien, châtie bien [Sirine] EmptyJeu 8 Juil - 16:03

Qui aime bien, châtie bien [Sirine] 28mlfut Qui aime bien, châtie bien [Sirine] Thannalynne1



« Grandissez mademoiselle LeJuste ! Vous aimez certainement humilier les gens, mais êtes-vous consciente que l'humiliation est un sentiment détestable ? » Qu'est-ce qu'il me prend encore ? J'ai l'impression d'assister à un véritable combat de titans entre Sirine, une gosse pourrie-gâtée qui me désespère, et moi, professeur d'Histoire qui, à mes heures perdues, tente de raisonner celle qui me rend fou d'énervement. Il ne manquerait plus que des voix au ralenti et des coups. Les étudiants nous observent avec de grands yeux. Certains restent surpris par ce comportement qui pourtant est visible depuis des semaines. D'autres rêveraient que ça aille plus loin. Les coups bas, ils adorent ça. A croire qu'ils voudraient qu'on en vienne aux mains. Oh... si Sirine aurait été un homme, je pense que mon poing serait déjà parti dans sa magnifique gueule d'ange. Mais ce n'était pas le cas, donc je me contentais de hausser la voix. Elle méritait comme qui dirait une « bonne correction » et je comptais bien m'y mettre. Je quittais le devant de cet amphithéâtre où masse d'élèves s'étaient rassemblés pour nous observer. Direction la cafétéria. Tout le monde suivit car il était l'heure de déjeuner. Avant tout, je m'accordais une cigarette à l'extérieur de l'établissement, histoire de me calmer un peu. Elle me rend fou. C'est le genre de jeune femme qui mériterait des gifles et ce, à longueur de journée. Comment pouvait-elle être aussi immature ? Elle me désespère. Heureusement, la fin de l'année approche à grands pas, il ne reste plu que quelques jours de cours. Je pourrais ainsi passer des semaines sans la voir. Un réel bonheur... Bon d'accord, elle me manquera peut-être un peu, elle et son caractère de chien. Oh et puis non ! Qu'elle aille au Diable.

« Je sens comme une tension sexuelle. » Je fronçais les sourcils et tournais la tête vers mon collègue. « Quoi ?! » Ce dernier esquissa un large sourire amusé alors qu'il portait une frite jusqu'à ses lèvres pour la manger. Qu'est-ce qu'il avait encore pour dire de telles choses ? « Oh je t'en prie ! Elle est le genre de jeune femme désespérante, fatigante, attirante, terriblement désirable, t'as presque envie de la frapper. Mais ne nie pas que tu aimerais aussi la plaquer contre un mur pour lui montrer qui commande. Tu lui apportes beaucoup d'importance et les relations explosives comme ça... ça relève des tensions sexuelles. Qui aime bien, châtie bien, non ? » Je fronçais de nouveau les sourcils, alors que ma ride du lion se creusait entre mes yeux. Allez, c'est une blague ? Il y a du Whisky dans ces frites ? « T'es complètement idiot toi ! Crois moi, ce dicton n'a pas lieu d'être ici. Elle m'exaspère, sa présence seule m'énerve. Et son comportement de... de merde ! » Il afficha un large sourire. « Vous agissez comme des gamins tout les deux. Vous vous faites des coups bas à longueur de journée. C'est votre façon de vous dire que vous vous appréciez beaucoup. Lorsque l'on ressent de l'énervement pour une personne, c'est qu'on lui accorde beaucoup d'importance. » Un soupire s'échappa de mes lèvres. Lui aussi m'énervait. Il m'énervait parce qu'il n'avait peut-être pas tord. Nous étions incapables de nous ignorer tout simplement parce que nous aimions cette relation explosive, cette tension. Je portais mon verre d'eau jusqu'à mes lèvres et le bus d'une traite. « Ferme là et mange. » Puis je me levais, attrapa d'une main mon plateau. Je ne pris même pas la peine de manger mon dessert qui se résumait à trois boules de glaces dans une coupelle. Je marchais vers la tapis roulant sur lequel on devait déposer le plateau, quand je croisais Sirine. Cette dernière m'observa d'un mauvais œil, un regard partagé. Je passais à côté d'elle, et comme je reste un gamin qui aime la vengeance, j'attrapais la coupelle de glace de ma main libre et l'écrasais doucement contre le visage de la jeune femme. Tout ceux qui parlaient dans la cafétéria se stoppèrent, le silence s'installa quelques secondes avant que des étudiants éclatent de rire en voyant le doux visage de la demoiselle dégoulinant de glace à la fraise et au chocolat. Je n'avais pas pu m'en empêcher. Elle aimait humilier les gens ? Je devais lui montrer ce que c'était d'être à la place de la victime, et non pas du martyr.

« Dois-je vous rappelez monsieur O'Malley que vous n'êtes plus un étudiant ? » J'observais le directeur de l'université, avec une expression calme ce qui relevait d'une certaine arrogance. « Vous n'avez pas à avoir ce genre de comportement envers un des vos élèves, même si ce dernier est des plus désagréable ! » Il avait insisté sur ce dernier mot en tournant la tête vers Sirine. Bien fait. Je ne répondais pas, me contentant de rester silencieux. « Vous avez la chance d'être un professeur talentueux et très apprécié. De tels comportements à répétition peuvent être une raison suffisante pour un licenciement. » Je ne m'inquiétais pas vraiment dans la mesure où je connaissais mon statut ici. J'étais professeur d'Histoire à Berkeley depuis un an déjà et j'avais assez de renommée dans le métier d'enseignant et d'archéologue pour avoir une certaine couverture. Et puis, si on devait me virer pour mon comportement et mes problèmes avec l'autorité, je ne serais plus ici depuis longtemps.

Toujours dans ma tenue de travail, soit d'un pantalon de costume gris, d'une veste assortie par-dessus une chemise blanche, ainsi que d'une cravate, je sirotais une bière tranquillement au comptoir du bar. La soirée ne faisait que commencer et je profitais de ne pas avoir à garder mes enfants pour sortir avec des amis. Au programme, billard, jeux de fléchettes, discussions, bières et autres. Une soirée tranquille comme une autre, agréable de pas son côté ordinaire, dans une ambiance conviviale. J'engageais la conversation avec une femme forte attirante, remplie de charme et à la personnalité qui me semblait très intéressante. Malheureusement, elle arborait une alliance à sa main gauche et je compris assez rapidement qu'elle resterait fidèle, malgré ses envies, ce que je pouvais clairement comprendre. Les heures passèrent rapidement et comme je n'habitais pas très loin d'ici, j'avais décidé de venir à pied. Bien évidemment, ce n'était pas une solution très responsable car même pour un homme, rentré seul lorsque les rues sont parsemées de quelques groupes de jeunes emmerdeurs, ça reste assez risqué. Vers une heure du matin, je m'accordais une cigarette devant le bar avant de rentrer chez moi. Je prenais une bouffée, puis soufflais la fumée en l'air. Il faisait bon, et beaucoup moins chaud que l'après midi, ce qui était bien plus agréable tout de même. Soudain j'entendais des bruits non loin de moi, des voix, quelques rires, des pas. Je fronçais les sourcils et m'y dirigeais lentement, certainement emmené par la curiosité et la peur qu'il arrive quelque chose à quelqu'un.
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MessageSujet: Re: Qui aime bien, châtie bien [Sirine] Qui aime bien, châtie bien [Sirine] EmptyJeu 8 Juil - 22:36

Qui aime bien, châtie bien [Sirine] B04a97aae0b54fc94...12194038-1e1e481 Qui aime bien, châtie bien [Sirine] 105cm4z-1e1e4ba
Puisqu'il faut avoir des ennemis, tâchons d'en avoir qui nous fassent honneur.

    " Qui es tu pour m'adresser la parole? Fais moi plaisir et tache de disparaître de ma vue à l'avenir..."


    J'accompagnai mes paroles d'un geste de la main, lui signifiant clairement que notre " conversation" si tenté que cela en était une, était terminé. Non mais pour qui se prenait cette Gamma. Elle devrait pourtant être au courant que je ne laisse pas n'importe qui m'approcher de trop près et surtout pas les membres de cette confrérie peuplé de rebelles en tout genre. Disons qu'ils sont bien trop marginaux pour moi et soyons honnête, à mes côtés ils font plutôt tache. Le pire dans tout ça c'est que des petites gothiques dans son genre sont bien capable de briser en un rien de temps la réputation que je me suis faites ici à Berkeley, et ça croyez moi, je suis prête à tout pour l'éviter. Un suicide social, voilà bien la pire chose qui pourrait m'arriver...

    « Grandissez mademoiselle LeJuste ! Vous aimez certainement humilier les gens, mais êtes-vous consciente que l'humiliation est un sentiment détestable ? »

    Cette voix... Sans doute une de celles qui m'insuportait le plus. Mais je ne fus guère surprise de l'entendre, assise au premier rang de cet immense amphithéâtre, j'avais donné ma façon de penser à cette fille d'une voix claire et intelligible, il était évident que ce cher professeur O'Malley allait se jeter sur l'occasion pour me reprendre. D'un certain côté c'est ce que je cherchais, après tout pourquoi me suis je installée au premier rang? Pour qu'à chaque fois qu'il lève les yeux vers l'assemblée, je sois une des premières personnes qu'il verrait, pour que chaque parole que je prononce il puisse l'entendre. J'aimais le voir sortir de ses gonds et je me vantais même d'être une des rares personnes à réussir à avoir cet effet là sur lui. J'aimais que les gens me remarquent, le pire sentiment qui existe étant l'indifférence...

    " Qui vous dis que ce n'est pas ce que je recherche?"

    Je lui adressai mon sourire le plus provoquant afin de ponctuer mes dires. On dit souvent que la meilleure défense est l'attaque, je crois que cet adage me va à merveille. C'est ainsi que je vis jour après jour, rien ne me touche, du moins en apparence et je sais que j'aurais toujours le dernier mot. C'est comme ça que ça marche, dans notre société si vous voulez être respecté il faut se montrer sans merci. Moi je l'ai bien compris et regardez ou ça m'a mené, je possède la vie d'une princesse et suis populaire comme des tas de filles le rêverait. Bien sur O'Malley était bien trop paysan pour comprendre... Alors que la plupart des étudiants nous observaient, avec j'en suis sure pour seul désir qu'un jour toutes ces disputes aillent beaucoup plus loin, l'heure du déjeuner arriva coupant court notre altercation. Je levais donc les yeux au ciel, poussant un long et fort soupir afin que cet homme se rende bien compte du degrés d'agacement qu'il pouvait bien me faire atteindre. D'un certain côté j'avoue que je me sens déçue, j'aurais bien souhaité continuer notre petit jeu quelques minutes, dans ces moments là je m'amuse comme une folle et même si il montre le contraire, je suis persuadée que lui aussi.

    ~~ ° ~~


    Les cours de la matinée était enfin finie et comme prévue je devais rejoindre Raphaëlle à la cafétériat à la table qui était désormais la notre depuis notre arrivée à Berkeley. Cela était notre petite habitude et bien sur aucun étudiant n'avait pour l'instant eut la mauvaise idée d'empiéter sur notre territoire. Comme d'habitude, ma meilleure amie était présente avant moi, elle ne faisait pas un détour par les miroirs pour retoucher son maquillage elle, voilà pourquoi. Alors que je m'asseyais face à elle mon petit sourire s'estompa bien vite face à son air grave.

    " Quelque chose ne va pas?"

    " Tu sais que les nouvelles vont vite sur le campus... Melvil m'a raconté ce qui s'est passé en cours d'histoire, tu ferais mieux de faire attention tes altercations avec le Professeur O'Malley risque de t'attirer de gros ennuis. Peut être même que tu seras renvoyé à La Sorbonne avant même de comprendre ce qui t'arrive."

    A peine avait-elle prononcé ses premiers mots que je savais ou elle voulait en venir. J'appréciais beaucoup Raphaëlle croyez moi, c'est ma meilleure amie et sans doute la seule que j'ai vraiment. Mais qu'est ce qu'elle peut se montrer exaspérante parfois. Et coincée! C'est sur Noelynne et moi devons faire quelque chose pour arranger ça.

    " Tu veux rire, si je continue à suivre ces cours d'histoire de pacotille c'est bien parce que je sais qu'il y aura de l'action tôt ou tard. Et il n'ira pas se plaindre de mon comportement, il n'osera pas. Et puis, c'est un simple paysan, sa parole ne tiendrai pas une seule seconde face à mon père qui ne se prira pas pour lui faire entendre parler du pays si jamais il ose se mesurer à moi."

    Je m'étais exprimé d'un ton totalement détendu, me permettant même un léger rire. Comme si O'Malley m'inquiétait. Bien sur je ne risque pas de l'avouer à qui que se soit mais dans le fond je le trouve plutôt interessant. Enfin quelqu'un qui essaye de me tenir tête. En vain bien sur, mais je commence à me lasser de toutes ces limaces qui rampent à mes pieds dès que je lève le petit doigt. J'aime également qu'on me résiste... Par la suite cela me permettra de mieux savourer ma victoire.

    " Il faut que je te laisse, mon cours d'architecture commence dans dix minutes. On se voit après les cours."

    Je lui adressai un léger signe de la main avant de me lever avec mon plateau et de le poser à l'endroit prévue à cet effet. Et quelle ne fut pas ma joie en croisant ce cher professeur! Regard mauvais de mise, je m'apprêtais à lui adresser une de mes répliques acerbes dont j'avais le secret, néanmoins une sensation glacée sur le visage me coupa net. Il me fallut quelques secondes pour réaliser qu'il s'agissait en réalité des restes du dessert de Edward O'Malley qui ne c'était pas gêné pour me les mettre en pleine figure. Sous le choc d'un tel acte, se sont les rires qui soudain fusèrent de toute la cafétéria qui me permirent de reprendre mes esprits. Tentant d'enlever le maximum de glace avec les serviettes qu'une âme charitable à savoir ma meilleure amie, me tendait, je fus cependant soulagée de constater qu'il en restait assez pour dissimuler la rougeur qui pointait son nez sur mes pomettes. Oh oui la honte je la sentais, la colère aussi. C'est cette dernière qui primait d'ailleurs, je sentais tout mes membres trembler sous son effet et je crois bien que j'aurais pu démolir de mes propres mains cet homme insuportable si le directeur du campus n'était pas arrivé. Je lui lançais d'ailleurs un regard noir en constatant le peu d'énergie qu'il mettait à me défendre, bien sur je suis juste une élève de La Sorbonne ici pour un échange, je ne suis pas vraiment une de ses élèves donc il se fiche pas mal de moi...

    " Vous finirez par le regretter..."

    Pas très original, mais dans la situation actuelle je n'avais guère mieux en stock. Ma voix tremblait de colère, j'entendais les commentaires moqueurs des autres étudiants et la glace toujours présente sur mon visage commençait à être insuportable. Autant de raison pour déguerpir vite d'ici...

    ~~ ° ~~


    Finalement le reste de la journée avait été beaucoup plus agréable contrairement à ce que j'aurais pu penser. Les rares idiots qui avaient été trop téméraire pour me rappeller la scène du déjeuner avaient du essuyer mes répliques cinglantes et éponger ma colère ce qui finit par calmer tout le monde. Bien sur, je ne comptais pas en rester là, il fallait que je me venge, cela prendrait peut être du temps mais peu importe. Le licenciement me semblait être une bonne idée, c'est le directeur qui en avait parlé et c'est donc lui qui involontairement m'avait guidé sur cette voie. Il fallait que je pousse O'Malley à bout, dans ces derniers retranchements, que je l'oblige à commettre les pires erreurs professionnelles. Cela pourrait être amusant comme petit jeu...

    Mais pas aujourd'hui, ce soir il fallait que je sorte. Accompagnée ou non... Raphaëlle m'avait obligé à passer des nuits entière à réviser pour mes examens et je voulais désormais profiter de ma liberté retrouvé. Bien sur ma meilleure amie se sentait trop fatiguée pour sortir et même mes supplications n'y changèrent rien... Une heure plus tard, me voilà dans une des boîtes les plus branchées de la ville. Habillée de façon sexy et élégante mais nullement provocante, je faisais bien évidemment en sorte de ne pas passer inaperçue auprès de la gente masculine. Et surtout pas auprès d'un garçon en particulier, apparement à peine plus âgé que moi, que je trouvais à mon gout.

    ~~ ° ~~

    Comme vous vous en doutez j'arrive toujours à mes fins... Et cette nuit ne faisait pas exception à la règle. Je voulais cet homme et bien figurez vous que j'étais en train d'y arriver et avec talent. Voilà quelques heures déjà qu'il n'avait d'yeux que pour moi. Lorsqu'il me proposa de quitter la boîte je n'hésitai pas une seule seconde et acceptai immédiatement. C'est à partir de là que les choses se gâtèrent... Pourquoi n'avais je pas remarquer qu'i avait autant bu? Dans la fièvre que procurait le night club je ne me suis rendu compte de rien, mais voilà que dans la fraicheur des rues je le trouvais soudain bien moins sympathique. Et même plutôt lourd. Très lourd. Ce derniers ne semblait plus très clair à entendre ce qu'il disait et ses gestes se faisaient brusques alors qu'il riait comme si il venait d'entendre la blague de l'année.

    " Bon et bien... merci pour la soirée, on se rappelle?"

    Lui fausser compagnie, voilà qui me semblait être le plus raisonnable. Je ne risquais pas d'obtenir quelque chose de bon de sa part, plus maintenant... Me détachant de sa légère étreinte j' augmentais mon allure afin de mettre une certaine distance entre lui et moi.

    " Hey attends tu ne vas pas t'en aller comme ça! On commençait à peine à s'amuser!"

    Je préferai ne rien répondre à sa réplique. J'avais l'habitude d'avoir le dernier mot, cependant je n'étais pas assez stupide pour provoquer un type dans son genre. Je savais reconnaître les moments ou il fallait tenir sa langue par exemple... Non, je ne lui ais rien répondu, au contraire j'ai choisis de jouer la carte de l'ignorance tout en continuant d'accélérer le pas, entendant les siens continuer à me suivre alors qu'il ne cessait de m'interpeller.
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MessageSujet: Re: Qui aime bien, châtie bien [Sirine] Qui aime bien, châtie bien [Sirine] EmptyVen 9 Juil - 0:07

Qui aime bien, châtie bien [Sirine] 28mlfut Qui aime bien, châtie bien [Sirine] Thannalynne1



Je porte de nouveau ma cigarette jusqu'à mes lèvres et en prends une bouffée, tout en marchant vers l'endroit d'où provient les bruits. Le bar duquel je viens est à quelques mètres d'une boîte de nuit. Loin de moi l'idée d'y aller, je ne suis pas un grand fanatique de ces endroits. Oh, bien entendu, si on me forçait à y aller, je pouvais accepter, après tout, ça ne va pas me tuer le temps d'un soir. Mais je préférais de loin l'ambiance conviviale des bars où l'on peut s'entendre lorsque l'on parle, où les gens ne sont pas collés les uns aux autres parce qu'il n'y a pas assez de place, où la moitié de la population n'est pas ivre morte. Bref, je ne portais pas ce genre d'endroits dans mon cœur, surtout quand on pense qu'il n'est pas rare que des jeunes femmes se fassent violer à la sortie par des types complètement saouls. D'ailleurs, c'était pour cette raison que je portais autant attention à ces rires, ces voix et ces bruits de pas. Était-ce une demoiselle qui essayait d'échapper aux avances d'un homme un peu trop lourd ? Je me stoppe net à l'entrée d'une petite ruelle faiblement éclairée par des lampadaires défaillants. Je penche la tête en arrière afin de souffler la fumée de cigarette en l'air, puis baisse mes yeux d'un bleu liquide sur la scène. Je fronce les sourcils. « Hey Jesse, t'en a trouvé une ? » De nouveaux rires. Ils ne sont complètement pas nets. L'autre poursuit sa route pour rattraper sa conquête. Conquête qui me fait d'ailleurs penser à quelqu'un. Une silhouette familière, de longs cheveux que je devine blonds malgré le manque de luminosité. Oh my God... c'est pas possible ! Sirine LeJuste. Je fronce de nouveau les sourcils. Mais qu'est-ce qu'elle fout ici, à cette heure-ci ? Elle m'exaspère tellement que je serais presque capable de la laisser toute seule et partir, sans même chercher à l'aider. Après tout, quelle preuve d'inconscience de se balader la nuit dans des rues désertes dans une telle tenue ? A croire qu'elle le cherche... Bon, je ne peux pas vraiment la laisser toute seule. Le nouvel arrivant, ami du type lourd qui harcèle présentement Sirine, a pressé le pas pour arriver à sa hauteur. Sans même remarquer ma présence, elle vient dans ma direction. Je fais quelques pas en avant, nos yeux se rencontrent, et je lui adresse un regard sévère. Oh oui, très sévère même. Quand je vous dit qu'elle mériterait des claques... J'ai presque envie de l'attraper brusquement par le bras et de la pousser en arrière, afin de la protéger, mais aussi pour le plaisir de ne pas me montrer doux envers elle. Je sens mon cœur battre beaucoup plus vite, tant je sens les problèmes venir à grand pas. « Allez, reviens, on va s'amuser tout les trois ! » Je ne vous cache pas que l'idée de finalement partir et la laisser en compagnie de ces deux types étranges, m'a traversé une nouvelle fois l'esprit. En plus, je sens sincèrement que cette histoire va mal se terminer et que je vais me faire casser la gueule. Je jette ma cigarette sur le sol, Sirine continue de marcher rapidement, elle se retrouve bien vite derrière moi, alors que je stoppe un des hommes en posant ma main à plat sur son torse, afin de lui faire comprendre qu'il ne trouvera pas d'intérêt à continuer de la harceler de la sorte. « Désolé les mecs, elle est déjà avec moi. » Je ne pensais pas que de là s'en suivrait une grande discussion. Je les aurais presque trouvé sympathiques, tout simplement parce qu'ils ont un peu le même point de vue que moi sur la jeune femme... sans vouloir l'offenser. « C'est ta copine ?! » Lança le premier. Bon, il semblait temps de jouer la carte de la comédie. Je hochais donc positivement la tête. « Oui, c'est ma copine. » Beurk ! D'accord, Sirine est une jeune femme que tout homme peut considérer comme très attirante. Je ne peux nier le fait qu'elle soit très désirable, même si je la trouve un peu trop maigre. Mais que voulez-vous ? De nos jours, elles ont l'impression qu'elles doivent toutes être en sous-poids. Pour ma part, je préférais caresser des formes plutôt qu'un tas d'os. Ok, ok, LeJuste a de belles formes, d'ailleurs elle a de la chance dans la mesure où elle pourrait être totalement plate avec un poids comme le sien. Mais pourquoi je pense à ça moi ?! Les voix des deux types me firent rapidement sortir de mes pensées entre le « Chapeau, t'arrive à te taper une nana aussi jeune ! » et le « Et ben ta copine elle semble pas très fidèle vu comment elle m'a chauffé en boîte ! » Je laissais un soupir exaspéré s'échapper de mes lèvres alors que je tournais vaguement la tête vers Sirine, pour répondre finalement : « Que voulez-vous, elle est un peu... » Et sans avoir le temps de finir ma phrase, un des hommes enchaîna. « Salope ? » Je secouais légèrement la tête en grimaçant, sceptique. « Je ne l'aurais pas dit comme ça mais... ça revient un peu au même. » Je sentais Sirine me fusiller du regard derrière moi, ce qui me fit décrocher un fin sourire. J'avais presque envie de lui faire croire que je serais capable de m'allier à ces types pour lui faire passer un mauvais quart d'heure. Heureusement, j'étais plutôt bon comédien et jamais je ne serais capable de faire une telle chose envers une femme. « Et bien, si c'est une salope, tu nous la prêtes ? » Un rire s'échappa de ma gorge. « Non désolé, ça va pas être possible les mecs. Elle n'est pas vraiment d'humeur ce soir. » Je les entendais essayer de me convaincre, me disant mille et un arguments. Je tournais déjà les talons pour m'éloigner avec Sirine, qu'ils continuaient de tenter leur chance. Je leur répondais encore et encore négativement et la discussion autrefois agréable se transforma en une certaine haine. Non mais elle lui avait fait quoi pour qu'il veuille autant passer la nuit avec elle ? Je me retournais et stoppais de nouveau les deux hommes avec un certain courage alors que dans le fond et bien... je commençais à trouver cette situation glauque et flippante. Apparemment, ils venaient de comprendre qu'ils n'avaient pas vraiment besoin de mon autorisation dans la mesure où ils étaient deux hommes assez baraqués contre moi. J'avalais difficilement ma salive. Ils sont un peu moins bêtes que je le pensais... malheureusement.

Le premier coup de poing jaillit... dans ma figure. Bon Dieu, il est plus baraqué que je le pensais. Je recule un peu malgré moi et porte ma main jusqu'à ma lèvre. Tout ça pour une jeune femme que je ne peux pas encadrer... Elle a de la chance d'attirer un tout petit peu, mais vraiment un tout petit peu ma sympathie. Je fronce encore les sourcils et mon côté bagarreur refait surface. Si Sarah ou bien Maria me voyait, elle me ferait encore la morale, tout simplement parce que je suis du genre à me battre assez souvent. Un trop plein de testostérone. Certains préfèrent passer leurs soirées devant un match de foot pour prouver leur virilité, d'autres devant une console de jeux, une partie en séduisant une masse de femmes et enfin, il y avait ceux qui déclenchaient une bonne vieille bagarre. Que voulez-vous, les hommes aiment rappeler qu'ils ont des couilles. Je me jette sur celui qui m'a frappé, ne tarde pas à le faire tomber sur le sol dur, et lui assène des coups de poings en plein visage. Vous savez quoi ? Lorsqu'un homme sauve une demoiselle en détresse dans un film, c'est beaucoup plus glorieux, beaucoup plus magnifique dans la mesure où il peut y avoir quinze hommes, le héros arrivera tous à les mettre KO. Chuck Norris, tu es une propagande à toi tout seul... et je te déteste. Oh j'aurais pu m'en sortir si l'homme avait été tout seul, mais contre deux, je ne pouvais pas vraiment faire grand chose et ils me le firent très vite comprendre, si bien que je me retrouvais sur le sol à me prendre des coups de pieds dans l'estomac. Ils lâchent finalement prise, jugeant qu'ils m'ont assez amoché. D'ailleurs, ils ont tellement peur de ce qu'il vient d'arriver qu'ils préfèrent partir en courant et ne pas prendre leur butin, à savoir Sirine. Heureusement d'ailleurs car là, je ne sais pas comment j'aurais fait pour les arrêter. Je tente un instant de me redresser pour finalement rester à genoux, penché en avant, une main contre le ventre, l'autre à plat sur le trottoir gelé. Mais quels enfoirés ! Je serrais les dents en fermant les yeux. Je les ouvre après quelques secondes et les lève vers Sirine. J'ai envie de lui hurler dessus mais je n'en ai pas la force. Je préfère regarder de nouveau le sol et contrôler ma respiration. Mon cœur bat beaucoup trop vite et en vue de mes sérieux problèmes cardiaques, me calmer devient ma priorité. « Vous allez bien ? » Lui demandais-je en reposant mon regard azur sur elle. Lorsque je me juge un minimum en état de tenir debout, je me relève et appuie une des mes mains contre le mur, alors que de l'autre, j'essuie le petit filet de sang qui coule de ma lèvre. Je continue d'observer Sirine d'un mauvais œil. Oh, n'allez pas croire que malgré mon état, je ne sois pas en mesure de lui faire comprendre ma haine. Je me montre sévère, me fichant pas mal qu'elle ai pu être choquée à l'idée de peut-être se faire violer par deux types. Je m'approche d'elle et l'observe dans les yeux. Les siens sont d'un vert magnifique, je me perds dedans quelques instants et secoue légèrement la tête pour sortir de mes pensées. Mais c'est pas vrai ! Pourquoi il faut qu'elle ait ce visage d'ange alors que c'est le diable incarné ? Son apparence n'est que du papier cadeau qui recouvre la pire chose qui soit. « Dites moi où vous habitez, je vous ramène chez vous. » Et je l'observais d'une telle façon que je lui faisais clairement comprendre que ce n'était pas négociable.

Je m'en voulais de m'être montré aussi protecteur envers elle. Qu'allait-elle penser maintenant ? Que finalement je l'appréciais beaucoup ? Qu'elle m'avait dans sa poche ? Car ce n'était vraiment pas le cas ! Bien évidemment, je refusais l'idée qu'il lui arrive quelque chose. Je ne souhaiterais même pas à mon pire ennemi du malheur. Mais ce n'est pas comme si j'avais vraiment eu le choix, même si, soyons honnêtes, je n'ai pas été d'une grande aide en vue de la raclée que je me suis prise. Néanmoins mon visage affiche malgré moi une mine soucieuse et inquiète. Je m'en veux de ne pas avoir été à la hauteur pour la protéger et l'idée qu'il aurait pu lui arriver quelque chose me fait mal. Mon cœur continue de battre plus vite que la normale. Je ne préfère pas imaginer ce qu'il serait arrivé si les deux types avaient décidé d'embarquer Sirine avec eux après m'avoir amoché. Cette idée me donne des frissons. J'ai envie de lui crier dessus, de lui faire comprendre à quel point elle est inconsciente, mais cela ne fera que prouver que je me suis inquiété pour elle et donc, par logique, que je suis un minimum attaché à sa détestable personne.
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MessageSujet: Re: Qui aime bien, châtie bien [Sirine] Qui aime bien, châtie bien [Sirine] EmptyVen 9 Juil - 19:22

Qui aime bien, châtie bien [Sirine] B04a97aae0b54fc94...12194038-1e1e481 Qui aime bien, châtie bien [Sirine] 105cm4z-1e1e4ba
Puisqu'il faut avoir des ennemis, tâchons d'en avoir qui nous fassent honneur.

    Sans vouloir faire dans le mélodrame ou quoi que se soit dans le genre, j'estime ne pas exagérer en affirmant que j'étais bel et bien dans la mouise. Et dans une belle d'ailleurs. Je ne suis rien d'autre qu'une idiote voilà pourquoi! Profitez en je ne risque pas de m'insulter souvent de la sorte, alors prenez bien votre pied en lisant que oui, la grande Sirine LeJuste ne se croit pas être la perfection incarnée. Quoique si... habituellement je trouve que dans le rôle de l'allégorie de la perfection je suis plutôt douée, mais ça c'est lorsque je ne suis pas harcelée par un, non pardon, par deux types pas très nets du tout. Mais j'aurais du le voir venir... Un mec comme celui là ne pouvait être que louche, d'autant plus qu'on nous dit quand même depuis notre enfance de se méfier des inconnus et blablabla. Dans mon cas il aurait surtout fallut m'apprendre à me méfier des inconnus attirants. Que voulez vous, je n'y peux rien si il y a eus de légères lacunes dans mon éducation, dites ça aux LeJuste séniors je vous prie. En parlant d'eux je les entends déjà " tu aurais du être plus prudente, souvient toi il y a deux ans, la même chose à faillit t'arriver..." En effet le même scénario était en train de se produire et j'avoue avoir peur de ne pas connaître la même fin qui avait été à l'époque plutôt positive si l'on pouvait appeller ça comme ça. Oui je l'admets, actuellement j'étais morte de peur et je ne sais pas ce qui m'empêchais de prendre une bonne fois pour toute mes jambes à mon cou... Peut être de savoir que je n'irais pas bien loin, si j'arrivais à les semer perchée sur plusieurs centimètres de talons alors là ces mecs seraient vraiment une belle bande de tapettes. Et puis, il y avait une autre raison, je ne voulais pas que quelqu'un et même eux me voient courir prise en proie à la panique la plus totale. Non je voulais avoir l'air forte et courageuse et surtout pas effrayée et ridicule. Que voulez vous dans toute les situations ma fierté était là pour me rappeller qui j'étais... C'est d'ailleurs elle qui durant un instant me poussa à stopper net, à me retourner avant de luir adresser la parole du ton sec qui était le mien.

    " Mais vous allez me foutre la paix oui! C'est quoi votre problème, vous n'arrivez pas à trouver une fille qui veuille bien de cinglés comme vous alors vous avez décidé d'emmerder votre monde?!"

    Je poussais une exclamation exaspérée avant de tourner les talons une nouvelle fois. Peut être que cela suffirait à les calmer. Que j'étais naïve... D'ailleurs je crois l'être sérieusement, heureusement que la plupart des gens n'y voyait que du feu et était trop impressionné dirons nous pour tenter de m'embobiner. Mais ici c'était différent. Ces deux types ne devaient pas être nets à la base et les voilà complètement saouls. Même un flic en train de les braquer avec un flingue ne les ferait pas reculer.

    " Ouhhh, j'adore quand elles ont du caractère!"

    En effet, ma piètre tentative d'intimidation avait échoué, bravo Sir'. Il ne me restait plus qu'à espérer atteindre bientôt un coin un peu moins désert ou avoir simplement affaire à des grandes gueules qui ne tenteront surtout rien contre moi. En attendant j'espèrais plutôt un miracle mais il faut croire que ma bonne étoile m'avait laché aujourd'hui. Et pour cause, comme si la situation ne pouvait pas être pire, il a fallut que je croise le regard d'Edward O'Malley! Oui, le prof d'histoire! Alors qu'en apercevant sa silhouette j'avais espoir de tomber sur quelqu'un suceptible de m'aider. Mais alors là, même pas en rêve je crois que je préfère la compagnie des deux autres illuminés. Continuant ma route sans rien espérer de particulier c'est la voix de mon ennemi préferé qui me fit stopper. Ne me dîtes pas qu'il volait à mon secours façon grand chevalier? Et en plus en inventant un mensonge pareil. Sur le coup j'ai bien crus que j'allais m'étouffer avec ma propre salive en entendant ce qu'il était en train de leur raconter. Et ces abrutis qui y croyaient en plus! Non c'est décidé, il fallait que je surveille ça de près. Me tournant avec lenteur afin d'avoir tout le temps d'évaluer la situation, je pus constater que pour l'instant les choses semblaient s'être calmées. Je m'autorisais donc quelques pas, m'arrêtant cependant derrière O'Malley, je suis courageuse mais certainement pas téméraire. S'ensuivit une longue conversation entre ces trois là, ce fut ennuyant et surtout pathétique. Pour qui se prenaient-ils pour m'insulter de la sorte?! J'avais déjà commencé à ouvrir la bouche pour leur répliquer quelque chose, quand une soudaine illumination me ravisa. Pour l'instant O'Malley semblait presque faire copain copain avec les deux autres, manquerait plus qu'il me laisse finalement me débrouiller seule. Non, pour une fois il ne fallait rien répondre, juste lui asséner un regard noir histoire de calmer un minimum mes nerfs. Je crois que ce qui m'agaçais le plus était cette petite voix dans ma tête qui me disait qu'ils n'avaient pas tout à fait tord. Après tout, bien que personne ne le sache, je ne suis pas célibataire. Voilà trois mois que je sors avec Melvil et pour le punir en quelque sorte de vouloir cacher notre relation je ne me gêne pas pour le tromper... à condition qu'il l'ignore. Cela ne doit sans doute pas faire de moi une bonne personne en effet... Oh et puis zut, c'est de sa faute, si il assumait un peu plus ses actes je ne serai pas obligé de réagir comme ça!

    " Alors là n'y compte même pas pauvre abrutis..."


    Je fulminais rien qu'en entendant ce qu'il venait de me dire. Non seulement tous les trois étaient en train de me traiter de salope depuis une bonne demie heure, bon d'accord depuis cinq minutes, mais en plus ils étaient presque en train de faire commerce comme si j'étais un vulgaire objet. Certes comme je vous l'ais dis je n'étais pas téméraire, mais je crois bien que le coup que vient de prendre ma fierté ne va pas tarder à me donner une petite dose de courage supplémentaire pour leur apprendre qu'il ne faut surtout pas s'en prendre à Sirine LeJuste.
    Finalement je crains que ma dose de courage n'ait pas été suffisante... Car lorsque le premier coup de poing à surgit je crois bien que je me suis mise à trembler de tout mes membres. Ils n'allaient faire qu'une bouchée de mon peut être futur ex prof d'histoire qui risque de finir dans un sale état. Ce n'est pas que je remette en doute ses capacités... mais en fait si. Une fois la surprise passée, la peur s'en alla elle aussi et je me suis même sentie flattée de voir qu'une bagarre venait de se déclencher rien que pour moi... Je vous jure je leur fais tous tourner la tête...
    Ce petit moment d'autosatisfaction étant terminé je décidais de me reconcentré sur la situation actuelle. Ô surprise O'Malley était en train de se prendre une raclée. Peut être devrais quand même tenter de faire quelque chose? Et oui, je ne suis pas sans coeur non plus...

    " Arrêtez, ça suffit maintenant! Bravo vous avez gagnez dé..."

    Alors que je tentais tant bien que mal d'éloigner le type qui ne cessait de donner des coup de pied à mon professeur maintenant à terre, attitude plutôt déplorable d'ailleurs, je me fis violement projeté contre le mur derrière moi. D'accord j'aurais du continuer à me la jouer sans coeur... Sous l'impact je ne tardai d'ailleurs pas à m'écrouler comme une vulgaire poupée de chiffon et il me fallut plusieurs minutes pour reprendre mes esprits...

    " Vous rigolez? Vous avez vu l'état de mes chaussures? Une paire à 500 dollars et elle est fichue!"

    Je contemplais d'un air désolé le talon de ma chaussure gauche qui c'était cassé net lors de ma chute. Voilà bien le pire des scénarios possible je crois. Quoique, il était en bonne compétition avec le scénario " le professeur O'Malley vole à mon secours". Si vous vous posez la question, non je ne me suis pas inquiété une seule seconde de son état, le mien me préoccupant déjà assez et non, je n'avais pas encore mesuré à quel point la situation aurait pu devenir grave. C'est que j'étais encore sous le choc!

    " A votre avis ou est ce que je peux habiter? Avec les autres Omicrons, je vous rapelle que ma maison est à Paris."

    Je levais les yeux au ciel face à une question que je jugeais aussi stupide, tout en me relevant avec lenteur. Ne me restait plus qu'à me débarasser maintenant de ces chaussures avec lesquelles il était désormais impossible de marcher, ce que je m'empressai de faire.

    " C'est marrant, je ne vous voyais pas du tout dans le rôle du chevalier venant secourir les demoiselles en détresse."

    Je sais, c'était plus fort que moi. Normalement il aurait mieux fallut que je me fasse discrète mais bon sang ne me demandez pas l'impossible...
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MessageSujet: Re: Qui aime bien, châtie bien [Sirine] Qui aime bien, châtie bien [Sirine] EmptyVen 9 Juil - 20:45

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Je lui demande si elle va bien, elle me répond « Vous rigolez ? Vous avez vu l'état de mes chaussures ? Une paire à 500 dollars et elle est fichue ! ». Elle se fiche totalement du fait que je vienne de me prendre une raclée et que ça aurait pu très mal terminer. Non, la seule chose qui l'intéresse, c'est simplement ses chaussures stupides. Cinq cent dollars ? Il y en a des beaucoup moins ringardes à quarante dollars au magasin du coin. Sincèrement, j'aimerais lui faire manger ses talons et prier pour qu'elle s'étouffe avec. Je déteste son côté égoïste, vénale et de petite fille à son papa extrêmement riche. Non, je ne suis pas jaloux, je trouve seulement désolant que l'argent fasse tant perdre la tête aux gens. Vous savez ce qu'est Sirine ? Une Paris Hilton à la française, qui jouit de la fortune de son père et qui obtient tout en claquant des doigts, alors qu'elle n'est bonne à rien. Il ne manquait plus qu'on diffuse sur internet des vidéos pornographiques sur ses ébats... si ce n'est pas déjà le cas. Avec la foule d'homme qui sont passés entre ses cuisses, il y a bien eu un idiot pour lui faire ce coup foireux, non ? Comment ça je suis méchant ? Je ne supporte tout simplement pas le fait qu'elle me parle ainsi alors que j'ai pris des risques pour elle. J'aurais très bien pu laisser ces types la violer. Au moins, ça aurait fait deux heureux. J'aurais pu crever sous ses yeux, elle aurait encore eu le sourire aux lèvres et n'aurait même pas pris la peine d'appeler une ambulance.

Je lui demande où elle habite afin de la raccompagner chez elle, elle me répond « A votre avis où est ce que je peux habiter ? Avec les autres Omicrons, je vous rappelle que ma maison est à Paris. ». Mais qu'elle petite conne ! Elle me sort par les yeux. Je la déteste à un point inimaginable. Jamais une femme ne m'a autant pris la tête, j'ai l'impression que je vais devenir fou et que je vais l'étrangler de mes propres mains, uniquement pour ne plus avoir à attendre ses sarcasmes. L'expression sur son visage relève de l'exaspération, comme si je venais de poser une question stupide. Le simple fait qu'elle lève les yeux au ciel m'énerve. J'ai envie de hurler. « Oh excusez moi, princesse LeJuste aurait pu se louer un appartement avec les sous de son papa ! Je ne suis pas censé deviner ! » Je hausse la voix. Elle peut pas retourner d'où elle vient ? Je ne cherche même pas à l'aider à se relever. Elle ne prend pas la peine de poser son regard sur mon état ? Pourquoi devrais-je m'inquiéter du sien alors qu'elle ne s'est pas prise une rafale de coups de poings et de coups de pieds dans l'estomac ? Finalement j'en viens à regretter de l'avoir aider. D'accord, je dois dire ça sur le ton de la colère, mais regardez là, elle croit que tout lui ai dû. Pas un merci, alors que cette histoire aurait pu très mal terminer.

« C'est marrant, je ne vous voyais pas du tout dans le rôle du chevalier venant secourir les demoiselles en détresse. » C'est un mon tour de lever les yeux au ciel tout en poussant un soupir d'agacement. Il était temps pour elle de faire profil pas. Mais non voyons ! Il fallait encore qu'elle ouvre sa grande gueule. Que dis-je ? Son immense gueule ! Elle me tape sur le système. Oh ce n'est pas seulement son comportement qui me met hors de moi. Je suis sur les nerfs depuis une semaine et ceci n'a pas dû lui échapper car elle prend encore plus un malin plaisir à m'énerver, comme si elle attendait que je pète un câble. Un peu de patience, ça arrivera bientôt sale petite peste... « Vous n'êtes pas une demoiselle en détresse, vous êtes une chieuse habillée comme une traînée et qui attire tout les bouffons ivres ! » Oui, je pouvais devenir très vexant lorsque j'étais énervé de cette façon. Je ne pense pas forcément mes paroles dans de tels moments, même si là, j'avoue ne pas savoir si je crois ce que je dis, ou bien si c'est la colère qui parle pour moi. Je tourne la tête vers elle pour l'observer quelques secondes. Bon sang ça fait mal ! J'ai mal alors qu'elle n'en veut probablement pas la peine ! Si c'était le cas, qu'elle me le prouve. Un tout petit peu de gentillesse de sa part, un brin de reconnaissance, c'est tout ce que je demande. Je tente de me calmer. Je suis rarement dans un tel état, au bord de la crise de nerfs. Mais ces derniers temps, tout s'accumulait et pas des choses très agréables. Je ne pouvais décidément pas rester indéfiniment le professeur O'Malley, souriant, heureux de vivre à longueur de journée, qui continue d'avancer alors que la vie ne lui sourit pas tout le temps. Donc Sirine était un peu comme la goutte d'eau qui fait déborder le vase.

Je m'assois au bord du trottoir. Je ne suis pas vraiment en état de marcher tout de suite. Je sors mon paquet de cigarettes et en cale une entre mes lèvres. J'approche le briquet de son extrémité. La flamme éclaire mon visage puis embrase le tabac. Je prends une bouffée. Si Sirine n'est pas assez patiente pour attendre que je me remette des coups que je me suis pris pour la défendre, elle n'a qu'à partir et rentrer toute seule. Avec tant de manque de reconnaissance de sa part, je ne verrais aucun intérêt à la rattraper et à la supplier pour qu'elle me laisse la raccompagner. Bien évidemment, si elle décidait d'attendre que je sois en mesure de faire la route, je la ramènerais jusqu'à l'endroit où elle loge, même si, j'en étais conscient, je n'aurais pas un simple merci de sa part. Je me demande d'ailleurs pourquoi je me donne tant de mal pour elle. Je penche légèrement la tête en arrière et souffle la fumée en l'air. Je ramène mes genoux contre mon torse, j'ai l'impression que ça atténue un peu la douleur. Mes yeux d'un bleu liquide observent le ciel. Il y a tellement de pollution à San Francisco qu'on ne voit même pas les étoiles dans le ciel. C'est une des raisons pour laquelle je regrette la bourgade irlandaise dans laquelle j'ai grandit. Bref... Je tire de nouveau sur la cigarette et fait tomber la cendre sur le sol d'un claquement de doigt. Je passe ma main dans mes cheveux, gardant le silence. J'apprécie pouvoir savourer ma cigarette sans l'entendre se plaindre ou bien me lancer des sarcasmes.

« Désolé... de vous avoir parler ainsi. »
Finis-je par lui lancer, alors que je culpabilisais tout de même un peu de lui avoir manquer de respect, même si, je continue de penser qu'elle m'en manque aussi cruellement. Je prends une nouvelle bouffée de ma cigarette, alors qu'elle se consume entre mes doigts. Je ne prends pas la peine de C'est marrant, je ne vous voyais pas du tout dans le rôle du chevalier venant secourir les demoiselles en détresse la regarder. Non, je continue d'observer le ciel, comme si je tentais d'y apercevoir quelques étoiles et me sentir un peu plus chez moi. Mais c'était peine perdue. Un soupir presque inaudible s'échappe de mes lèvres. « Vous êtes consciente que cette histoire aurait pu très mal se terminer ? Je n'ai pas besoin de vous faire un dessin pour vous expliquer ce qu'ils voulaient faire de vous... ou plutôt de votre corps. » Je tourne enfin la tête vers elle, pour l'observer, tout en fronçant les sourcils. A croire que ses parents ne lui ont pas enseigné les bases. Je ne dis pas qu'ils sont de mauvais éducateurs... quoi que... Il faut avouer qu'avec un tel caractère de sa part, on a tendance à sérieusement en douter. Je priais le ciel pour que ma fille de huit ans ne devienne pas comme ça lorsqu'elle grandira. Je préférais penser qu'elle resterait la petite fillette qui aime s'endormir dans mes bras lorsqu'on regarde la télévision. Malheureusement, je ne pouvais pas l'empêcher de grandir. C'était à moi de faire en sorte qu'elle prenne un bon chemin, et qu'elle n'aille pas se réfugier dans le sexe, la drogue et/ou l'alcool. Mais encore fallait-il que je sois là pour m'en charger. Si ce n'était pas le cas, j'espérais que son frère jumeau prendrait la relève. « Comment pouvez-vous croire que vous puissiez rentrer chez vous en toute sécurité toute seule, en pleine nuit, en sortant d'une boîte ? » Je me mettais à la place de son père s'il lui était arrivé quelque chose de grave. « En tant que parent, croyez moi, je peux vous dire sans aucun doute que votre père et votre mère ne s'en seraient probablement pas remis s'ils avaient abusé de vous. »
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MessageSujet: Re: Qui aime bien, châtie bien [Sirine] Qui aime bien, châtie bien [Sirine] EmptyVen 9 Juil - 23:40

Qui aime bien, châtie bien [Sirine] B04a97aae0b54fc94...12194038-1e1e481 Qui aime bien, châtie bien [Sirine] 105cm4z-1e1e4ba
Puisqu'il faut avoir des ennemis, tâchons d'en avoir qui nous fassent honneur.


    En réalité ce qui vient de se passer me laisse plutôt sceptique. Je ne parle pas du fait que ma soirée a faillit ce terminer par un viol, non en ce qui concerne cet évènement, je veux bien en assumer l'entière responsabilité. Je ne le dirai sans doute pas comme ça aux autres personnes, mais de moi à moi, oui j'admets que j'aurais du le voir venir à des kilomètres à la ronde. Pourquoi dès qu'un homme est un minimum attirant, j'en oublis toute prudence? Non ce qui me rends sceptique, c'est surtout l'attitude de O'Malley. J'avoue ne pas vraiment comprendre pourquoi il m'est venut en aide et honnêtement à sa place je n'aurais pas agis de la sorte. C'est vrai, je serais prête à prendre n'importe quel risque pour Raphaëlle ou Melvil qui sont les deux seules personnes qui comptent réellement pour moi, mais c'est tout. Je ne risquerai ma peau pour personne d'autres et encore moins pour une personne que je déteste. Hors lui me déteste. A moins que je ne me trompe? Voilà des semaines, voir même des mois que nous nous faisons les pires coups bas et j'avoue aimer ça, je me suis d'ailleurs toujours dis que cela devait être réciproque bien qu'à certaine occasion il ait pu me faire douter. Mais jamais, jamais je n'aurais penser qu'il était capable de faire ça pour moi. Honnêtement je ne sais même pas combien de personne agirait comme ça pour me proteger, sans doute une petite poignée. Mais peu importe, si il s'imaginait que cela allait changer quoi que ce soit entre nous il se mettait le doigt dans l'oeil. Non je n'allais pas raconter son geste "héroïque" à Berkeley et non je n'allais pas me montrer plus aimable avec lui. Si avoir vécut dans une famille de bouseux lui avait donné un grand coeur c'était son problème, mais certainement pas le mien.

    " Et bien figurez vous que non, Princesse LeJuste attend d'être indépendante pour se payer un appart."

    Je lui avais répondu d'un ton sec, un ton horriblement sec même. Sans doute me serais je retrouvé en retenue ou un truc du genre pendant tout le semestre si cela venait de se passer au campus et si cela avait été avec un autre professeur. Etrangement lui ne m'avait pas réellement causé d'ennui, mis à part un début de suicide social à l'heure du déjeuner avec sa stupide glace. Il aurait pu se plaindre depuis longtemps au directeur mais non, peut être qu'il m'aimait bien après tout... Il faudrai que je me renseigne.

    Malheureusement l'heure n'était pas venut pour ça. Pour le moment, nous nous amusions à un petit jeu destiné à voir lequel ferait craquer l'autre en premier. Du moins, moi je m'amusais. Et puis lui balancer ainsi tout mes sarcasmes et le voir lutter pour ne pas m'étriper me permettait d'oublier le choc de cette soirée, je crois bien d'ailleurs qu'il vaut mieux que je n'y repense pas trop tôt. Autant dire qu'une après midi shopping s'impose pour moi demain, histoire d'oublier ce genre de tracas.

    " Il y a deux minutes j'étais une salope, maintenant je suis une trainée... vous avez un problème avec les femmes Mr O'Malley? En tout cas vous en donnez l'impression..."

    J'en avais ma claque de ce type et de tout ses préjugés minables. Il me voyait comme une espèce de caricature alors qu'il n'avait jamais pu m'encadrer et ce dès mon premier cours d'histoire à Berkeley. Et pourquoi? Parce que je m'étais permise de remballer en beauté une pauvre idiote qui l'avait amplement mérité. Depuis, entre nous c'est la guerre. Et Monsieur commence à se montrer vraiment lourd avec ses reflexions aussi stupide que complètement fausse. Comme sa remarque sur mon éventuel appart... Pour lui ça semble tout à fait logique que je demande à mon père de m'en payer un, et bien non, depuis ma majorité je gère toute seule mon compte en banque. Bien sur ce dernier est astronomique, et me permet de dépenser sans compter ce que je ne me gêne pas à faire, mais je tiens à attendre une véritable situation avant de m'installer dans un endroit à moi, surtout depuis que j'ai pris la décision de m'installer en Amérique...

    Enfin peu importe, je ne comptais pas lui dire tout ça et de toute façon il continuerait à me trouver superficielle, peste et j'en passe. Il n'y avait que Raph et Melvil d'assez intelligent pour me comprendre de toute façon... Apparement O'Malley avait besoin de faire une pause puisque sans prévenir il cessa sa marche pour s'asseoir sur le trottoir. Je pris enfin quelques secondes pour l'observer et une légère grimace naquit sur mon visage. Il n'était pas très beau à voir... je veux dire les coups qu'il avait prit lui avait laissé quelques bleus et contusions sans oublier la présence d' un mince filet de sang séché. Oh oui c'est sur, ils ne l'avait pas raté... Durant quelques secondes j'ai hésité à partir, à rentrer par mes propres moyens et à le laisser seul ici. Oui je sais, je suis sans coeur blablabla. Je me passerai bien de vos commentaires, sachez qu'ils ne m'atteignent pas. Enfin, si ça peut vous rassurer je ne suis pas partie. En réalité j'avais peur de continuer le chemin toute seule. C'est stupide, les deux cinglés d'avant devaient être loin maintenant, mais rien que le fait de mon dire que je devais continuer à marcher seule dans les rues à cette heure ci me paraissais effrayant. Et sans m'en rendre vraiment compte je me mis à ressasser tout ces évènements, prenant enfin conscience de ce qui avais faillis m'arriver. Je crois que l'état de choc dans lequel j'étais, était en train de s'estomper petit à petit et je prenais enfin réellement conscience de tout les sentiments qui m'assaillaient depuis ce moment là. C'est sur il fallait que je m'assois... Prenant place à mon tour sur le bord du trottoir, je crois bien que je fus silencieuse pour la première fois de ma vie. Jusqu'à ce que O'Malley rompe ce silence.

    " Ne dites pas ça, vous n'êtes pas désolé."

    Lui répondis je du tac o tac. Je ne m'excusais jamais et personne ne c'était non plus jamais excusé auprès de moi, mis à part mes parents. Alors pourquoi comprendrais - je ce genre de comportement?

    " Je suis une grande fille donc oui j'avais bien compris. Je ne suis pas totalement idiote contrairement à ce que vous pouvez penser."

    Toujours sur la défensive, c'était une sorte de manière de vivre chez moi. Et j'en avais bien besoin, ne croyez pas que le monde entier me craignait, non certains se sentais assez sur d'eux pour tenter de me tenir tête et il fallait que je sois en mesure de les recevoir. Surtout si je voulais faire partie des grands de ce monde et devenir une grande architecte. Du répondant il m'en faudrait et pas qu'un peu si je voulais me faire remarquer... Et puis je n'avais pas envie qu'il me fasse la morale, pas lui. Je me serais sans doute montré plus sensible dirons nous face à un ami et encore, mais là je ne voulais surtout pas me montrer faible face à lui. C'était déjà assez gênant que se soit lui qui soit venut me secourir...

    " Je... J'étais sencé partir avec lui dans un endroit plus tranquille", répondis en secouant légèrement la tête. Après quelques secondes de silence, je me décidai enfin à reprendre la parole, d'un ton plus bas qu'auparavant. " Je pensais qu'il était... gentil."

    J'eus un léger rire sans joie en entendant la remarque de O'Malley à propos de mes parents. Oui ils m'aimaient plus que tout, ça je pouvais en être certaine, mais ce qu'ils aimaient surtout c'était ma beauté, ma popularité, ma moyenne générale qui était excellente et tout ce genre de chose. Je rois bien qu'ils ignorent le nom de ma meilleure amie ou encore le parfum de glace que je préfère. Alors eux ne pas s'en remettre si il m'était arrivé quelque chose... Du moment que je ne meurs pas et que je ne sois pas défigurée ou handicapée physique ou mental...

    " Ils auraient surtout voulut que je n'en parle à personne pour ne pas salir la réputation de notre famille. D'ailleurs en parlant de ça, je veux que personne sur le campus n'entende parler de cette histoire."
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MessageSujet: Re: Qui aime bien, châtie bien [Sirine] Qui aime bien, châtie bien [Sirine] EmptySam 10 Juil - 19:30

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Sirine pensait savoir beaucoup sur moi. Elle savait d'où je venais, et je n'arrêtais pas d'entendre que j'étais issu d'une famille de bouseux, ce qui avait le don d'être profondément vexant dans la mesure où mes parents n'étaient peut-être pas riches, mais ils étaient parfaits, géniaux. Après, elle s'étonnait que je me défende en la caricaturant comme une petite fille pourrie-gâtée et superficielle. Je ne peux décidément pas être sympa avec quelqu'un qui me prend pour une sous-merde, alors que j'ai réussi ma vie et que je suis un battant. Elle ne se rendait pas compte de l'impact que pouvaient avoir ses paroles. Pour elle, c'était tout à fait normal de juger les gens sans vraiment les connaître, sans même chercher à les apprécier. Avait-elle peur de ne pas être accepter par les autres si elle ne les rabaissait pas ? Prenait-elle la peine de réfléchir ? Si elle se montrait agréable, il n'y aurait aucune raison pour que les gens qu'elle rencontre la déteste. Enfin, ça me paraissait assez logique comme raisonnement. Je ne pense pas qu'une personne puisse être méchante de façon consciente. A mes yeux, c'était une forme de défense, à moins bien sûr d'être complètement dérangé. Quoi qu'il en soit, elle me prenait peut-être pour un être répugnant de par ma personnalité et si désagréable qu'elle en venait à oublier que, comme toutes personnes, j'avais également des qualités. Ainsi, elle pouvait être surprise que je sois venu à son aide alors que je ne lui porte visiblement pas beaucoup de sympathie, mais ce qu'elle ne sait pas, c'est que j'ai le cœur sur la main et que je suis incapable de haïr une personne au point de la laisser dans la merde, ou bien en danger.

« Il y a deux minutes j'étais une salope, maintenant je suis une trainée... vous avez un problème avec les femmes Mr O'Malley ? En tout cas vous en donnez l'impression... » J'eus un fin sourire. Moi ? Avoir un problème avec les femmes ? Non, bien au contraire. Je suis très apprécié de la gente féminine, que ce soit moralement ou physiquement. Je n'avais pas de problème à ce sujet, mis à part les quelques hommes qui détestaient me voir trop proche de leur « proie », même si ce n'est qu'amical. Je ne pris même pas la peine de répondre à sa question. Je n'avais pas grand chose à lui prouver en fait. Je préférais m'asseoir sur le bord du trottoir et fumer en cigarette en attendant d'être apte à reprendre la marche afin de faire l'aller-retour jusqu'à Berkeley, où du moins, jusqu'aux maisons des différentes confréries. Je préférais lui demander pardon de lui avoir parlé de la sorte. Je pensais mes excuses, même si elle ne l'entendait pas de cette oreille. « Ne dites pas ça, vous n'êtes pas désolé. » Première nouvelle, elle sait mieux que moi ce que je pense. Je levais un instant les yeux au ciel d'une façon exaspérée. « Je suis une grande fille donc oui j'avais bien compris. Je ne suis pas totalement idiote contrairement à ce que vous pouvez penser. » Je posais un instant mon regard sur elle. « Non, je ne vous prends pas pour une idiote, vous n'utilisez tout simplement pas toujours votre tête, comme pour cette histoire. » Je décidais de ne pas continuer à lui faire la morale. Après tout, elle n'était plus une enfant. Elle était bien assez grande pour faire ses propres choix. Si elle préférait adopter une vie de libertine ou bien de débauchée, c'était son désir. Qu'elle fasse juste attention à elle...

Je tire de nouveau sur ma cigarette et me montre silencieux. Je laisse Sirine reprendre la parole à sa guise alors qu'elle est venue finalement s'asseoir à côté de moi. Je ne l'observe pas. « Je... J'étais censée partir avec lui dans un endroit plus tranquille. Je pensais qu'il était... gentil. » Je ne souriais pas. Quelque part, je me considérais comme chanceux d'avoir rapidement une bonne opinion des gens, à savoir dés le premier regard s'ils sont fréquentables ou non. Cela m'évite ainsi d'être trop déçu par certaines personnes. D'ailleurs, jusqu'ici, ça n'est quasiment jamais arrivé. Soudain Sirine se mit à rire. « Ils auraient surtout voulu que je n'en parle à personne pour ne pas salir la réputation de notre famille. D'ailleurs en parlant de ça, je veux que personne sur le campus n'entende parler de cette histoire. » Je pouvais difficilement croire que ses parents ne seraient pas touchés si elle aurait été violée. Il y a tout de même des limites. Même si des parents sont moins proches de leurs enfants que d'autres, il n'en reste pas moins qu'ils ne sont pas insensibles aux malheurs de leur progéniture, surtout une mère. Il y a un instinct si fort que c'est tout simplement impossible. Elle pensait certainement qu'ils n'en auraient rien à faire, mais ça devait être faux, sinon, ils ne méritaient pas d'être parents, ça non. Pour tout avouer, même moi je me serais sentie mal à l'idée qu'elle ait été abusé par deux hommes, et ce, même si je n'étais pas de sa famille et même si je ne la portais visiblement pas dans mon cœur. Alors comme ça, Sirine souffrait de sa situation familiale ? Car même si elle considérait ses parents comme géniaux, ils ne semblaient pas porter davantage intention sur les petits détails qui font ce qu'elle est. Étonnant... « Nous vous inquiétez pas, personne ne saura que vous avez été « sauvée » par un fils de bouseux. » Lui lançais-je sur un ton se voulait neutre, même si j'en étais blessé. J'aurais aimé qu'elle prenne conscience de la dureté de ses paroles. D'accord elle me détestait, qu'elle m'insulte si elle le souhaite, mais elle n'avait pas à manquer de respect à mes parents qui, selon moi, n'ont absolument rien à voir dans toute cette histoire. Mais je préférais croire que ses paroles me passaient au-dessus de la tête, qu'elle ne valait pas la peine que je m'énerve pour ça. Mais même si je ne lui prêtais pas assez d'importance pour que cela m'atteigne, je devais avouer que ce n'était pas agréable d'être considéré comme le fils d'un merdeux, tout simplement parce que mon père est agriculteur. En attendant, c'est grâce à eux qu'elle pouvait avoir de la nourriture dans son assiette. Il faut bien que quelqu'un cultive. Bref. Finalement je me relevais, me tenant debout, après avoir écrasé mon mégot de cigarettes sur le sol, afin de l'éteindre, pour le lancer dans la poubelle non loin de nous. Plongeant mes mains dans les poches de mon pantalon de costume – qui avait légèrement souffert de la précédente bagarre –, je tournais un instant la tête vers Sirine pour lui faire signe qu'on prenait la route. Je ne lui laissais pas vraiment le choix. Après tout, si elle préférait rentrer toute seule, qu'elle le fasse.
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MessageSujet: Re: Qui aime bien, châtie bien [Sirine] Qui aime bien, châtie bien [Sirine] EmptySam 10 Juil - 21:55

Qui aime bien, châtie bien [Sirine] B04a97aae0b54fc94...12194038-1e1e481 Qui aime bien, châtie bien [Sirine] 105cm4z-1e1e4ba
Puisqu'il faut avoir des ennemis, tâchons d'en avoir qui nous fassent honneur.


    Je me suis souvent demandé si j'étais devenue ce que je suis actuellement par choix, ou plutôt par la force des choses. Cela peut sembler stupide, mais oui il m'arrive souvent, quand je suis seule, de réfléchir à ce genre de chose. D'ailleurs je crois bien que je pense beaucoup trop. Pas étonnant que je sois une fille plutôt stressée de nature avec ça. Enfin bref, pour vous expliquez plus clairement ma première phrase je dirais que je ne sais pas si c'est moi qui ais décidé de devenir une jeune femme cassante et garce ou si il ne s'agissait pas plutôt de mon " destin". Le mot est sans doute un peu fort, mais je ne parviens pas à en trouver un autre, donc il faudra faire avec. En effet, aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours été comme ça. A l'école primaire, je me rappelle être celle qui décidais de qui allait passer toute son année scolaire seul, sans ami, et de qui allait briller. Au collège ce fus encore pire et au lycée, et bien je ne vous en parle pas. Croyez vous qu'une fillette vise naturellement l'envie d'être une petite peste? Je ne sais pas, durant longtemps je vous aurais répondu que oui, jusqu'à ce que ma mère me fasse une confidence.
    En effet, elle m'a appris que lorsque je suis née j'ai faillis mourir. J'ai même du passer deux semaines dans une couveuse pour des problèmes cardiaques qui ont mis plus d'un an à se résorber. Même des années après je me rappelle que ma mère ne voulait pas que je cours, ou que je fasse des activités trop fatigantes par peur que ces soucis reviennent. Cela ne fut jamais le cas, mais bien évidement cela a eut bon nombres de conséquences. Apparement c'est à partir de là que mes parents décidèrent de me chouchouter... enfin jusqu'à ce que je vienne à Berkeley, je crois bien qu'ils ne me l'ont pas encore pardonné. C'est en apprenant ça que je me suis donc demandé si je n'étais pas faîtes pour devenir une garce dès ma naissance. Si je n'avais pas eus ses problèmes, mes parents ne m'auraient jamais couvé comme ça et si j'en croyais mes cours de sociologie l'éducation ainsi que l'attitude qu'ont les parents avec leurs enfants marquent leur progéniture à tout jamais. Je vous avais prévenu que je réfléchissais trop...

    Ne croyez pas que je regrette ce que je suis. Non j'ai souvent réfléchis à mon attitude et je l'assume. Le monde dans lequel nous vivons est entouré d'hypocrisie, de mensonges et de manipulation. Je n'ai jamais voulus être une victime. Combien de personnes que je connais ont sans cesse été deçus par les gens? Et bien moi je ne veux pas être de ceux là. Je n'attends rien des autres et au moins personne ne pourra me dire que je l'ai un jour déçu. Je dis les choses franchements et je ne m'attache qu'à une poignée de personne volontairement. Au moins personnes n'a à se faire d'illusion en ce qui me concerne. Et puis j'ai toujours aspirer à la gloire, à la reconnaissance... j'ai appris les règles nécessaires pour y arriver et je les applique voilà tout. Est ce vraiment blamable?

    Si l'on en croyait O'Malley, oui. Mais j'avoue que si j'aimais autant nos petites altercations c'était d'un parce que cela me permettait de me défouler et que ça m'amusait, et de deux parce que cela me permettait de réfléchir. Sur moi même, sur les différentes façons de voir les choses, sur les autres... Je ne me remets jamais en question, du moins ça ne m'est pas arrivé pour le moment, mais j'aime essayer de comprendre les autres. Cela me donne déjà une arme supplémentaire et je suis plutôt curieuse de nature. Et là, ce que je n'arrivais pas à comprendre c'est bien que mon prof d'histoire m'ignore de la sorte. Ils ne répondaient même plus à mes piques ni rien. Etait-il malade? Je n'en savais rien, mais en tout cas c'était une grande première. Je crois même que je me sentais vexée...
    Je redressais légèrement la tête lorsqu'un son sortie enfin de sa gorge. Merci mon dieu, il était encore parmis nous. Même si ce qu'il venait de me répondre m'avait surprise plus qu'autre chose.

    " Oh..."

    Répondis je bêtement. Voyons Sir' ou est passé ta grande éloquence? Le choc sans doute... Mais aussi parce que j'étais tellement habitué à devoir me mettre sur la défensive avec lui que j'en étais déroutée lorsqu'il ne me lançais pas une pique.

    " Et comment pouvais je savoir ce qu'il avait en tête. Il faudrait que je me méfie de tout le monde dans ce cas."

    En effet, je n'étais pas très douée pour juger les gens aux premiers abords, c'est bien pour ça que je ne me suis jamais lancé dans des études de psychologie ou quelque chose dans ce gout là. Je me faisais très rapidement une idée des personnes que je voyais, mais c'était rarement la bonne. Peu importe cela ne me portait pas préjudice, du moins généralement...
    Je crois que parler de ce que pourrais penser mes parents avaient été une mauvaise idée. Tout d'abord parce qu'il était stupide de lui parler de ça, qu'est ce qu'il en avait à faire? Au mieux il pouvait se réjouir de ce dire qu'une des élèves qu'il aimait le moins n'était pas satisfaite de sa famille. Et puis, cela me faisait ressasser de mauvais souvenirs... Comme le fait que ma mère m'ait annoncé sur un répondeur que je ne pourrai pas rentrer à Paris cet été et que je devais me débrouiller pour trouver un endroit ou loger ici, en Amérique. Je crois que la résidence universitaire ouverte également l'été à Berkeley était ma seule option... Tout ça parce qu'ils n'avaient pas le temps de me voir... alors que ça faisait un semestre que j'étais partie. Quand je vous dis qu'ils doivent sans doute encore m'en vouloir d'avoir accepté ce projet d'échange.

    " Ce n'est pas ça le problème, je ne veux pas que quelqu'un soit au courant de ce qui a faillis m'arriver."

    Lui répondis je du tac o tac, me demandant même sur le coup ce que le fait qu'il soit fils de bouseux venait faire ici. Oh oui je m'en souviens... Je lui avais dis ça de temps à autre... En même temps c'était la vérité je n'y pouvais rien moi! Mais je crois bien que ça l'a vexé. Bon j'avoue c'était le but, il m'avait énervé la première fois que je lui avais dis ça, il m'avait blessé donc j'avais cherché à en faire de même. Et il semblerait que ça ait marché...

    " Ais-je seulement le choix?"

    M'exclamais - je en voyant que O'Malley reprenait sa route. Je me serais bien arrêté quelques minutes de plus, marcher dans les rues les pieds nus puisque mes chaussures avaient finit dans la benne à ordures du coin, n'était guère agréable et chaque pas commençais à vraiment me faire mal. Mais cela était inutile de le dire, je ne pense pas qu'il prendrait pitié de moi à ce sujet alors que lui c'était fait passer à tabac et qu'il était en train de se taper un bon détour histoire de me ramener alors qu'il voudrait certainement être seul chez lui et tranquille afin de récupérer. Je ne sais pas pourquoi mais me remémorer tout ce qu'il venait de faire pour moi du ranimer un minuscule coin de bonté caché quelque part dans mon cerveau, ça ou le fait qu'il faisait vraiment pitié dans son état, je ne sais pas encore... Quoi qu'il en soit je me surpris moi même lorsque j'entendis tout à coup un faible " Merci" sortir de ma bouche. Avec un peu de chance il ne l'aurait pas entendu.
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MessageSujet: Re: Qui aime bien, châtie bien [Sirine] Qui aime bien, châtie bien [Sirine] EmptySam 10 Juil - 22:56

Qui aime bien, châtie bien [Sirine] 28mlfut Qui aime bien, châtie bien [Sirine] Thannalynne1



J'avais également été mis dans une couveuse lors de ma naissance, principalement pour être né au bout de sept mois et demi seulement, avec de gros problèmes respiratoires. Ma mère a bien crû qu'elle allait perdre son troisième fils, mais ce ne fut pas le cas, c'était comme si un miracle s'était produit. Bon, je n'étais pas vraiment gagnant dans la mesure où mon cœur était toujours aussi défaillant, voir plus et que j'étais désormais sur la liste d'attente pour subir une greffe cardiaque, au risque que mon organe principal lâche dans peu de temps. Espérons seulement que je tiendrais jusqu'à ce qu'on me trouve un donneur. Quoi qu'il en soit, ma mère aussi m'a couvé lorsqu'elle a su que mes problèmes de santé étaient aussi sérieux. Et, un peu comme Sirine, j'étais celui qui martyrisait mes camarades de classe lorsque j'étais petit. Enfin, certainement pas autant qu'elle. J'avais toujours une raison lorsque je me battais avec quelqu'un. Disons qu'il ne fallait pas me chercher, car je m'emportais très vite. Puis avec le temps, j'avais abandonné mon côté brute, bien que je le conserve encore un peu aujourd'hui, pour adopter une facette de ma personnalité plus agréable, plus calme. A l'époque, me battre, c'était une façon de prouver aux autres ainsi qu'à moi-même que je n'étais pas faible à cause de mes sérieux problèmes cardiaques. Je n'avais pas envie de me faire passer pour la gamin malade susceptible de crever d'une année à l'autre. Et, le comble, c'est qu'enfant, j'étais hyperactif et qu'encore aujourd'hui, je suis un grand passionné de sport. Finalement, Sirine et moi avions peut-être plus de points communs que nous ne le pensions.

« Et comment pouvais-je savoir ce qu'il avait en tête ? Il faudrait que je me méfie de tout le monde dans ce cas. » Je lui aurais volontiers répondu que c'est ce qu'elle faisait déjà, se méfier de tout le monde. Enfin, à mes yeux, agir de la sorte relevait de la défense, donc c'est qu'elle se méfiait de tout et de n'importe qui. Elle était justement très bien placée pour agir de la sorte. Le problème avec Sirine, c'est qu'elle partait dans l'idée que l'être humain ne peut être classé que dans deux catégories : le bourreau, ou bien le martyr. Dans cette optique, effectivement, il vaut mieux être bourreau, au risque d'être une victime toute sa vie. Ce qu'elle ne semblait pas voir, c'est qu'on pouvait éviter d'être classé dans une de ces catégories. On pouvait être bourreau, lorsqu'il le faut, lorsque l'on nous cherche, mais pas avec tout le monde. J'aurais aimé lui inculquer ces quelques idées, mais j'avais l'impression que c'était déjà peine perdue, car en plus de ça, Sirine est une jeune femme têtue qui déteste recevoir des leçons de vie. Dommage. J'étais conscient qu'elle avait un bon fond et même si elle ne le montrait jamais, je ne doutais pas une seule seconde qu'elle n'était pas que mauvaise. Nous ne sommes pas dans un dessin animé signé Walt Disney ici, les méchants ne sont pas totalement noirs et les héros totalement blancs. Il y a du bon et du mauvais en chacun de nous. A nous de faire en sorte que les qualités ressortent plus que les défauts. Après tout, c'est notre société qui est faite ainsi, basée sur le respect d'autrui. Si tout le monde agissait de façon désagréable – même si, avouons le, une grande partie des gens agissait déjà de la sorte –, nous n'aurions plus aucune raison de nous fréquenter entre nous et chacun s'enfermerait dans sa bulle. Que l'on ne vienne pas se plaindre que l'homme aujourd'hui est individualiste. Et ben Edward, arrête tes cours de psychologie là !

« Ce n'est pas ça le problème, je ne veux pas que quelqu'un soit au courant de ce qui a failli m'arriver. » Je lis dans son regard qu'elle a comprit qu'elle m'avait vexé en insultant mes parents de bouseux, ainsi que toute ma famille en général en fait. Elle n'a pas de soucis à se faire, je ne suis pas du genre à raconter les choses que les gens refusent de divulguer. Je n'y trouve pas d'intérêt, mise à part de la violence gratuite, du plaisir à faire souffrir une personne que l'on apprécie ou pas. Je hoche donc positivement la tête et lui adresse un fin sourire, si fin et discret qu'il est à peine visible. « Vous n'avez pas de soucis à vous faire, je sais garder ma langue. » Lui répondis-je alors qu'elle s'était levée pour commencer à marcher avec moi. Je me rappelais enfin du fait que ses chaussures étaient totalement fichues et qu'elle s'était retrouvée pieds-nus. Je me mordillais la lèvre inférieure en fronçant les sourcils. Elle ne pourrait décidément pas faire la route jusqu'à Berkeley dans cette état, surtout que ce n'était pas la porte à côté. De plus, allez trouver un taxi à cette heure-ci. Étrangement, ils ne passent que très rarement ici. Le temps d'en trouver un, qui plus est libre, le soleil se sera déjà levé. Je tente de trouver une solution. Que faire... ? Soudain j'entends un faible « Merci. » qui me sort totalement de mes pensées et me surprend à un point inimaginable. Était-ce bien Sirine qui venait de me remercier ? Après tout, il n'y avait personne d'autre à côté de nous. Et bien... elle doit vraiment se sentir mal pour en venir à « s'abaisser » de la sorte. Les sourcils haussés, je l'observais quelques secondes dans les yeux. Je ne sais même pas quoi répondre. En effet, la jeune femme est comme une bombe à retardement. Le moindre geste brusque, et elle peut exploser. Oui, elle me donne vraiment cette impression. « Je vous en prie. » Lui répondis-je avec une simplicité déconcertante. Puis je me repenche sur le sujet de ses chaussures. J'essayais réellement de trouver une solution. Au pire, il y a mon appartement qui est à quelques pas d'ici – c'est d'ailleurs la raison pour laquelle je suis à pied –. Néanmoins, j'ai prêté ma voiture à mon ex-femme, était donné que la sienne est tombée en panne. De cette façon je n'ai qu'une moto à disposition. Malheureusement, comme j'étais à pied, je me suis permis de prendre plusieurs bières. Oh, pas assez pour être ivre, mais je n'étais pas au summum de mes capacités et il était hors de question que je mette sa vie en danger, alors qu'il faut redoubler de vigilance sur un deux roues. De plus, je doute sincèrement que Sirine ait son permis moto pour en conduire une en toute sécurité. « Bon, visiblement vous n'allez pas pouvoir faire la route à pied jusqu'aux logements étudiants... et je ne suis pas vraiment en état de vous porter sur mon dos sur tout le trajet. » Oh non, elle n'est pas grosse, bien au contraire, je la trouve très fine. Mais j'essaie déjà de tenir sur mes deux jambes. Tenez, voilà la deuxième raison pour laquelle je ne prendrais pas ma moto pour la raccompagner jusqu'à chez elle. Je passe ma main dans mes cheveux avant de me gratter la nuque du bout des doigts. « Je vous propose, soit de prendre sur vous et de vous forcez à faire la route à pied, ou bien vous passer la nuit dans mon appartement en sachant que j'habite à cinq minutes d'ici. Je vous aurais bien raccompagnée en moto mais je ne suis pas sûr de réussir à tenir la route. » Je me doute que l'idée de dormir chez moi ne l'enchante pas. D'ailleurs, s'il y avait une autre solution, je l'aurais déjà proposé. Mais je n'en voyais malheureusement pas d'autre. Et, pour comme pour la rassurer, je lui adresse un sourire nerveux et poursuis : « Promis, moi, je n'essaierais pas de vous violer. Je vous laisserais ma chambre, j'irais dormir dans le canapé. Mais si vous acceptez, je veux que ça soit clair, pas un mot de ça, ne serait-ce qu'à vos amis, je n'ai pas envie d'avoir des problèmes avec le conseil administratif de Berkeley. »
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