Bar, bière et rencontre [ PV : Joann ]

Invité

Chères Quatorze Heures,
Voilà un peu plus de huit heures que les rayons du soleil chauffent le monde. Toute personne normalement constituée aurait eu la conscience de se lever à ce moment là ou bien dans les heures suivantes, non pas huit heures après quand l’astre commence déjà à décliner tout là-haut. Sam n’est pas monsieur tout le monde, et c’est pour cela qu’il ne s’était pas levé de bon matin. Après tout ce n’est pas comme-ci cette journée est importante. Un dimanche banal, second et dernier jour du week-end. N’ayant pas cours ni d’obligations familiales ce jour là, le jeune adulte relâchait le rythme. Cela fait parti de la tradition pour ainsi dire, depuis les quatorze ans qu’il se couche à pas d’heures le samedi soir. C’est une part d’adolescence qui reste encrée en lui aujourd’hui encore. La veille et ce jusque trois heures du matin, Eastwick traina dehors avec quelques amis. Accompagné de sa caméra comme souvent, il filma les couleurs obscures du ciel puis le mini scénario mettant en scène son entourage. Après quoi, de retour chez-lui il joua les prolongations devant son ordinateur jusqu’à cinq heures. Deux heures à revoir la vidéo, à la retravailler et l’améliorer pour en avoir un rendu bien meilleur. Quand il eu terminé, il remercia en lui ses amis pour leur aide. Ils avaient en effet et comme bien souvent, acceptés de passer devant la caméra par plaisir d’y apparaitre et pour faire plaisir au très bon ami qu’est Sam. Tout cela est bien beau, mais le lendemain qui déchante voilà ce qui attendait de pied ferme l’étudiant. C’est seulement à quatorze heures que son esprit se reconnecta au monde réel. Revenant progressivement à la réalité, il quitta le monde des rêves. La tête embrumée, Sam passa sa main sur son visage comme pour se débarrasser d’un coup de patte de la fatigue encore accrochée à ses yeux. Suite à quoi, il quitta son lit frais et dispo. Avec autant de sommeil il ne pouvait être qu’en pleine forme, sans pour autant être fatigué d’avoir trop dormi, ni surexcité à cause de l’excédent de sommeil. Enfin bref, sa bonne éducation vaut qu’il aille se laver dès le lever afin d’être propre. Quand ce fut fait, il enfila une chemise et sa veste de costard, coiffa ses cheveux et se retrouva ainsi dans son style habituel. Cool et décontract. En arrivant dans la pièce centrale de la maison, il ne vit personne. La famille Eastwick vaquait à ses occupations, peut-être étaient-ils parti ensemble voir la famille ou ailleurs. Sam mangea quelque chose puis se posa dans le fauteuil un long moment.

Chères dix-sept heures,
Voilà un peu plus de trois heures que Sam est dans le fauteuil du salon. D’abord assit normalement avant de se tasser au fil des minutes jusqu’à enfin être affalé sur le cuir noir. Trois heures d’une journée perdue à regarder les bêtises de la télévision. Enfin, zapper est plus juste. Le dimanche est un grand jour pour beaucoup d’accros au sport car sur diverses chaines des compétitions sont diffusées. La Nascar, le football… sur d’autres chaines on retrouve des reportages ou des émissions diverses et variées. Aucun contenu n’intéresse vraiment l’Eastwick, ce qui explique son zapping quasi compulsif. Oh il s’est bien arrêté pendant une petite heure sur la chaine musicale, mais au bout d’un moment … las de cette perte de temps et d’entendre une succession de musiques ne lui plaisants pas, Sam décida de sortir. Aller en ville, sur Sunset tien ! là où se trouve sa future maison. Enfin… presque. Car il n’a pas encore eu les clefs, ce qui ne serait tarder. Et aussi que ce n’est pas totalement la sienne. Ne pouvant se la payer seul, il a opté pour une collocation. Unique détail, il ne connait pas encore son ou sa colocataire. Alors en attendant, pour repérer un peu les lieux et connaitre le chemin à prendre pour aller jusqu’à l’université, l’étudiant se rend souvent là bas. Enfin bref, soixante-cinq minutes séparent la maison familiale de son futur chez-lui. S’y rendre à pied et assez simple mais long. Pourtant il le fit, et c’est à dix-huit heures qu’il arriva enfin sur place. Après être allé devant la maison, et n’ayant aucune piste sur le colocataire, Sam décida d’aller au Mac Laren. Un petit bar à quelques pas de là. Très sympa comme endroit, peu fréquenté mais c’est mieux ainsi pour un type qui préfère le calme des bars paisibles à l’ambiance folle des boites de nuit. Une fois à l’intérieur, il s’installa au bar et commanda une bière. Mais en voulant s’installer, il bouscula quelqu’un qui passait derrière-lui. Sam se retourna alors…

« Exc…usez-moi. Je n’ai pas fait attention. »

Quelle choc à la découverte de la personne avec qui il venait d’entrer en contact…

Invité

« Biiip Biiip Biiip »

Joann frappa un grand coup sur cette machine sadique aux cris stridents que les gens appelaient réveil. Qui avait osé mettre un réveil à 16 heures de l'après-midi....? La jeune femme, encore au stade bien connu, le stade post-réveil-post-cuite, était affalée dans un lit. Un lit aux draps de satins couleur pêche c'était vraiment agréable d'y être nu. Elle, pourtant, n'avait jamais eu de draps en satin, ses moyens ne permettant que le coton de basse qualité. Ni de matelas aussi confortable. Elle pensait qu'il aurait d'abord fallu tuer Dieu pour avoir son matelas. Ca non plus elle n'avait pas. Le lit qu'elle avait, dans son ancien chez elle, c'était à se demander s'il y avait quelque chose entre son corps et le sol.

* Mais attends...Jo...Ce ne sont pas tes draps ça... Non mais...Oh putain. Où je suis... Oh merde ! *

Elle réalisait à l'instant dans quels draps elle était fourrée. C'était ceux du jeune homme qui l'a draguée, hier soir. Le blond bouclé qui avait joué sur la scène du bar où elle était allée la veille. Dans quel bar était-elle allée..? Qu'avait-elle fait...? Elle était nue, dans un lit complètement défait. Il n'était pas difficile de savoir ce qu'il s'y était passé. C'était bien elle ça. Ne plus se souvenir de ses soirées. Elle se dit intérieurement que la soirée a bien du être arrosée pour qu'elle ne se remémore pas toute sa totalité. Ca lui rappela l'Irlande. Et ses amis. Il leur arrivait toujours ce genre de pépins. Après, ils se retrouvaient dans leur bistrot préféré, le ClapYourHandsUp, et ils se racontaient tous les détails. C'était la belle vie.

* Maintenant, il ne te reste plus qu'à savoir où tu es. *

Joann sortit du lit après avoir trouvé ses vêtements et les avoir enfilés d'une manière incertaine, avec un mal couramment nommé gueule de bois. Il n'était pas courant chez elle d'en avoir, mais parfois, l'exception confirmant la règle, il y en avait une qui se matérialisait en barre de métal, sur le front. C'était désagréable, mais l'habitude y faisant, maintenant, c'était juste pour regarder la lumière qu'elle luttait. Car ce qui semblait être un appartement, était rudement bien éclairé. Les vitres diffusait la réverbération d'un immeuble blanc dans la pièce de la même couleur. Quand elle parvient à trouver la cuisine, ce qui ne fut pas une mince affaire, elle tomba nez-à-nez avec un homme, blond, et bouclé. Ce devait être lui, l'homme en question avec qui elle avait couché.

« Heu..Salut.., dit-elle timidement avec une voix fébrile,...euh..où on est, là exactement ? »

Le type attablé devant une tasse de thé au citron - cela se sentait - la regarda, émit un sourire, et lui répondit :

« Ma belle, là, t'es sur le Sunset District. T'as bien dormi ? »

Elle ne répondit pas à la question du jeune homme. Sunset District, mais c'était parfait, elle habitait là, elle aussi, dans sa petite maison de bord de rue. Elle était petite, mais coûtait un peu cher pour elle seule. Il était temps qu'elle y rentre,d 'ailleurs. Mais d'abord, elle prendrait une douche, si elle était autorisée. Lorsqu'elle demanda au jeune homme si elle pouvait utiliser la douche, il acquiesça, proposant même de la rejoindre. Ce qu'elle refusa.
Une fois une bonne douche tiède prise, elle ressortit de la salle de bains, rhabillée, et sentant le déodorant masculin à plein nez. Elle attendit que le blond tourne le dos pour s'enfuir de l'appartement. Il ne la reverrait probablement jamais, Sunset était grand.
Dès qu'elle arriva dans son quartier, même si elle était toujours consciente de la barre frontale qu'elle avait, elle fila dans son bar favori, qui se trouvait juste à côté de chez elle. il était presque 17 heures, il n'y aurait pas trop de monde, et elle pourrait même mettre ses musiques au JukeBox. Elle était cliente régulière depuis un an, elle connaissait tout le monde. Car oui, cela ferait bientôt une année entière qu'elle cohabitait avec le bar. Cela ferait bientôt un an qu'elle vivait dans sa "Petite Maison Blanche". Elle aimait bien la nommer ainsi, comme Freemantle, dans Duma Key, le livre de Stephen King, qui nommait sa maison BigPink, parce qu'elle était grande et rose.
Elle était belle, la Petite Maison Blanche. Mais elle coûtait un peu cher pour un budget seul. Il y a deux moi de cela, Joann avait donc posté une demande de colocation. Il n'y eut qu'un seul et unique candidat. Un certain Matt ou Sandy, peut-être même Sam, avec un nom qui contenait East. Ca l'avait marquée. Seattle, sa ville familiale se trouvait à l'est des States... Bref. Elle savait que quelqu'un devait venir. Mais il ne l'avait jamais prévenue. Il viendrait bien un jour. Mais pas un dimanche. Il devait surement être en famille à l'heure qu'il était. S'il était britannique, il prenait son thé avec ses grands-parents.

Joann entra alors dans le bar d'un pas vif et décidé à aller mettre Save A Seat For Me de BB King dans la JukeBox près des toilettes. Elle irait commander un verre de Guiness plus tard. Sauf qu'elle fut interrompue par un client qui venait surement d'arriver. Il était en train de s'installer à la table près du bar, la table que Joann empruntait toujours. Elle devrait faire exception. Ca ne la gênait pas, elle n'était pas comme ça. Ce client, donc, l'interrompit dans sa mission musicale en la bousculant après s'être retourné.
Il s'excusa immédiatement.
Joann le regarda, s'apprêtant à lui dire que ce n'était rien, quand elle reconnu le visage du jeune homme. Elle l'avait déjà vu. En photo. Elle l'avait vu en photo, sur le canapé de son salon. C'était lui. Le colocataire. Elle se souvenait de son visage qu'elle avait trouvé vraiment charmant puisque mystérieux. Et les mystères, Joann les découvre toujours... Elle reconnaissait donc la tête de l'homme, surement nouvel étudiant, mais comme dit précédemment, son nom, elle ne s'en rappelait pas...
Elle se calma un peu, précipitée par la panique de le connaître sans le connaître. Reprit son souffle, et s'excusa à son tour.

« T'inquiète pas, mon gars, c'est moi qui aurais du faire attention. N'y a vraiment aucun mal.Elle s'arrêta quelques secondes, et entendit cette sonnette si particulière qui annonçait une commande prête. Carl le serveur regardait en leur direction. N'ayant pas encore commandé, ça ne pouvait être que pour le jeune homme. Ha, je crois que ta bière est prête.»

Elle fit un clin d'oeil à Carl puis elle s'apprêta à retourner vers le Juke Box laissant ce jeune homme seul, mais pas pour longtemps, il allait bien falloir qu'elle lui explique qui elle était..

Invité

Chères dix-huit heures,
Bien que vous soyez passées depuis quelques minutes maintenant, la vie continue et votre présence reste encrée en chacune des personnes présentes au Mac Laren. Enfin, pour les personnes sobres, ceux ayant un léger coup dans l’aile ou dormant sur l’une des banquettes de la salle ne pouvaient plus se rendre compte du moment présent. L’heure devint futile à leurs yeux embrumés par les vapeurs d’alcool. Vapeurs de bières essentiellement, odeur qui se dégageait des futs, des verres et se propageait dans toute la pièce à l’éclairage synthétique. La bonne humeur régnant en maitre ici, ce n’est pas au Mac Laren qu’il faut venir pour espérer voir des bagarres où l’on casse les vitres, fracassent les chaises et distribuent à la volée des coups de poings rageurs. Bon ça arrive parfois comme n’importe où mais les batailles sont souvent enclenchée par des jeunes femmes se disputant une proie et ne concernent qu’elles. Un spectacle distrayant, auquel Sam avait assisté une ou deux fois. En faire une vidéo ne serait pas mal, la retoucher ensuite pour accentuer le côté folie furieuse et vengeresse des combattantes grâce à un renfort d’obscurité tout ça… La scène accompagnée d’une bonne musique de fond donnerait au court métrage un aspect parfait. N’importe quelle musique de bar irait à merveilles, celles que ce bon vieux jukebox dans le fond de la salle crache quand quelqu’un l’allume étaient idéales. Bon certes, elles ne sont pas toutes plaisantes mais en professionnel Sam sait mettre son opinion de coté pour ainsi plaire aux quelques rares privilégiés autorisés à voir les vidéos qu’il fait. L’ambiance bonne enfant de l’endroit ne pouvait être brisée par quiconque. Pas même la légère bousculade qui eu lieu entre le jeune Eastwick et cette inconnue. Un froid glacial suivit de quelques insultes dans un climat d’énervement auraient pu briser la bonne humeur mais ce ne fut pas le cas. *Ce bar est magique … * Sam ne pouvait s’empêcher que le Mac Laren est un endroit fabuleux, magique et enchanté. Quiconque y met les pieds perte toute once d’agressivité et devient un être humain sociable et parfaitement poli. Le rêve.

« Voilà ta bière Sam ». Carl, le barman qui s’agitait dans tous les sens depuis le début de son service allait à gauche et à droite. Il s’emparait de toutes sortes de bouteilles, en mélangeait le contenu et faisait des cocktails face aux clients. Tout un spectacle à lui tout seul. Heureusement que Wendy, l’autre serveuse du bar était là pour l’assister sans quoi le pauvre type serait déboussolé et épuisé avant la fin de la journée. Barman, un métier qui ne dérangerait pas Sam s’il n’avait d’autres choix que d’arrêter les études et trouver du travail sur le champ. Bien qu’il ne soit pas très ouvert sur le monde extérieur, il n’en est pas non plus à un stade autarcique. Avec le temps et la connaissance des clients, il ferait un très bon barman. Il ne tenait qu’à lui d’apprendre les diverses techniques et noms d’alcools divers pour en faire des cocktails détonants. Quelques idées lui vinrent en tête, l’abricotini par exemple. Un alcool faible, idéal en cocktail. Enfin bref, l’attention de l’homme se porta sur l’intérieur de la salle, là où les divers bancs et tables étaient installés depuis des lustres. Pendant une seconde, son regard balaya la salle comme s’il venait d’en faire un scan progressif. Il essayait simplement de voir où se trouvait Wendy. Elle était non loin du Jukebox, servant un couple d’une trentaine d’année. L’instant suivant, le balayage terminé, Eastwick revint sur celle dans qui il était accidentellement rentré. La belle lui avait déjà tournée le dos et s’avançait à présent vers le fond de la pièce. Direction les toilettes sans doutes. « Une bière sa te di… ». Trop tard, la voilà trop loin. Bon, il aurait pu hausser la voix et lui demander à travers le bar si elle avait envie de passer un moment avec lui, mais attirer l’attention sur lui ne faisant pas parti de son mode de vie, Sam passa son chemin. Accoudé sur le bois du comptoir, l’étudiant bu une gorgée d’une main tout en jetant des coups d’oeils vers les toilettes pour voir si elle s’y rendait. En fait non, son chemin s’arrêta face à la boite à musique. Elle réanima le Jukebox dont le cœur s’était arrêté pendant un moment. A vrai dire, Sam était là depuis que la boite s’était tue, mais il ne se souvenait plus à quand cela remontait. Les premiers sons ne lui parurent pas familiers du tout. Puis il cru reconnaitre l’air de cette chanson. Très bon choix de sa part. « Carl, une autre bière s’il te plait. ». Sans même chercher à savoir si cette jeune femme allait revenir par ici, ou bien disparaitre et s’installer à un autre endroit loin du comptoir, il passa commande d’une autre bière en vue de la lui proposer si elle venait à roder à nouveau dans les parages. Au pire si elle ne revenait pas, il la buverait lui-même …

Invité

« Bla Bla Bla »

Le brouhaha des discussions des gens couvraient les marmonnements que Jo s'adressait à elle-même. Ca n'était rien de bien important. Elle se reprochait juste de ne pas être correctement habillée pour une telle rencontre. Ca ne faisait probablement rien, car elle portait tout de même une robe de coton couleur rouge avec sa veste en cuir sur le coude. Ca ne faisait ni vulgaire, ni coincée. Mais bon, c'était un principe. Bref. Tant pis pour lui, il devrait faire avec. Puis, bon, ils allaient vivre sous le même toit d'ici peu. Alors ils n'allaient pas pouvoir éviter de se croiser l'un et l'autre en tenues légères. Que ce soit Jo en tenue de nuit, ou lui en caleçon. S'il n'était pas trop pudique. Parce qu'il existe des hommes qui n'ont rien à cacher, mais qui sont pudiques. Et vu sa carrure ni trop fine, ni trop énoncée, il semblait que le jeune homme soit bien construit. Mais ça n'était que des suppositions.
Jo était maintenant près du Juke Box. Il fallait qu'elle choisisse une chanson. C'était dans ce genre de moments qu'elle se rendait compte qu'elle détestait choisir la musique. Elle l'aimait trop pour choisir entre deux morceaux. Elle voyait les titres et artistes défiler sous ses yeux, chacun vantant ses airs dans l'esprit de Joann. Devait-elle prendre un morceau de rock, de blues, de variétés? Telle était la question à la Shakespear. Pourtant, elle savait qu'il était inutile de se prendre le chou pour ça. Elle avait vraiment d'autres chats à fouetter. Une bière à prendre et surtout, une situation à expliquer à quelqu'un qui ignorait la place qu'elle allait bientôt prendre dans sa vie. C'était peut-être ça le plus attrayant dans sa todolist. Elle allait aimer lui dire que maintenant, la personne qui le dérangera le soir quand il rentrera, c'est elle. Peut-être même jubilera-t-elle. Alors que ça n'est même pas drôle, quand on y pense. Mais c'est toujours...plus amusant que drôle.
Lorsque la liste des chansons que proposait le JukeBox toucha à sa fin, Jo revint en arrière, et entreprit de mettre la mélodie déjà prévue au départ, une vieille chanson des Seventies, qui lui rappelait son père. Save A Seat For Me. De B.B.King. Ce blues-man au talent incontesté et incontestable. C'était vraiment de beaux airs, pleins d'émotions. Et Jo appréciait ça, tant pis si les autres personnes n'aimaient pas. Elles iraient se faire cuire un oeuf au fast-food du coin, ...afin de ne pas être vulgaire.
Joann fit un léger mouvement d'épaule qui se réglait sur la musique lente et très douce de la chanson. Un régal pour les oreilles, cette chanson. Ensuite, elle fit demi tour. Elle balaya la salle du regard pour retrouver le jeune East-truc, qu'elle ne voyait plus à la place où elle l'avait laissé. La table était d'ailleurs libre à présent. C'était pratique à savoir, ils n'auraient pas cet air idiot de personne qui cherche une table pour prendre un verre. Si tant bien est qu'ils aillent s'asseoir, ou qu'ils restent assez longtemps ici pour le faire. Elle irait surement lui montrer son futur habitat, s'il le désirait. Evidemment. Un fois qu'elle trouva le jeune homme, accoudé au comptoir devant Carl qui faisait son chaud, et son show, devant les clients. Celui-là aimait toujours montrer de quoi il était capable derrière un comptoir. Quel petit idiot. Mais elle l'aimait bien. Elle avait couché avec lui l'année dernière.Juste le coup d'un soir, Jo était restée avec lui jusqu'à la fermeture, un lundi soir,...et de fil en aiguilles, comme il étaient seuls... Ce qui devait arriver arriva, et cela devait surement arriver. Et ce Carll était aussi bon derrière un comptoir que sous une couette. Elle et lui en étaient restés là, pour ce qui est du côté "et plus si affinités". Dorénavant, ils étaient amis. Joann restait sa cliente.
Elle rejoignit les deux hommes, dont un connu, et un inconnu.
Arrivée derrière son futur nouveau compagnon de chambre, dans le sens habitat, évidemment, elle aperçut deux bières, placées devant lui. Soit c'était un gros buveur, soit il attendait quelqu'un. Mais qui prendrait une commande pour quelqu'un avant son arrivée..? Joann prit alors une décision stupide qu'elle regretterait peut-être si jamais elle ratait l'impact qu'elle devait avoir. Elle irait se mettre près de l'homme, dirait peut-être quelque chose, et ferait glisser la bière non entamée vers elle comme elle le fait si bien, et l'entamera à son tour, pauvre bière. C'était de la blonde, mais tant pis, ça se buvait. Même si après, aux toilettes, ça nous donne l'impression d'en avoir bu vingt-sept.

« Me revoilà. Oh, une bière. C'es pour moi ? Le verre glissa comme prévu, après un coup de l'index. Oh c'est vraiment trop gentil ça...! Merci vraiment. Bon alors, m'ssieur, c'est quoi ton nom ? Elle but une grande gorgée de la bière. East quelque chose, non..? »

Elle avait attaqué fort. Ca l'était peut être trop. Elle avait enchaîné trop vite, le pauvre type, il n'avait surement pas vu venir la chose.

Invité

Chère San Francisco de Californie,
Il est en ton sein une diversité de lieu sans égal. Nul par ailleurs, il ne nous est possible de trouver autant de formes, de tailles, de choix que dans cette bonne vieille ville aujourd’hui légendaire. On trouve en ton être une diversité de bâtiments ayant tous une utilité bien marquée. Des maisons, idéales pour vivre et dormir tous les jours, des hôtels qui se rapproches des maisons sauf qu’ils sont fait pour les coups d’un soir tout au plus, des magasins divers et variés, des usines et lieux de travail, et aussi mais surtout : des bars. Ce sont là, quelques uns des lieux les plus appréciés que tu puisses offrir à l’homme. La bière y coule à flot, voilà qui arrange tout. En effet, cette boisson miracle aux vertus aussi bénéfiques que néfastes, à au moins le mérite de vous remettre d’aplomb quand quelque chose ne va pas. Idéale pour rencontrer quelqu’un, se réunir entre amis ou autre, la bière est le copilote idéal dans la vie en société. Ayez en une à la main et vous verrez que les gens vous accorderons plus d’importances. Vous passerez pour plus cool aux yeux de certains. Dans le pire des cas, alcooliques pour les plus réfractaires à la consommation d’alcool. Enfin bref, tout cela pour dire qu’une bière à la main aide parfois. Avec deux bières à son compte et dans les mains, Sam était presque sur de faire un carton. Sauf que l’une des deux boissons n’était pas pour lui mais pour cette fille là-bas qui s’occupait de l’ambiance musicale de la salle. Le Mac Laren et son ambiance furent plongés dans un bon vieux tube d’une époque que le jeune homme n’a pas connu et pour cause il n’était pas né. Ses parents et grands-parents eux oui en étaient et en sont encore aujourd’hui des témoins vivants. Des vestiges de l’anciens temps sont conservés au sein des vieilles caboches que sont les leurs. Tant de chose que les gens d’aujourd’hui ne comprennent pas, n’apprécient pas. Et pour cause, le passé trop peu high tech n’intéresse pas grand monde, lui si mais bon…
Cette jeune femme qui lui tapa dans l’œil était bien trop belle pour être célibataire et franche quand à ce sujet. Quelque chose l’intriguait chez-elle. Une idée qu’il espérait ne pas être vrai. Alors que cette dernière acheva sa mise en osmose avec le Jukebox, Eastwick fut ravi de la voir se joindre à lui. La seconde bière, il ne la boirait donc pas. Sam fit l’effort de son montrer souriant, ce ne fut pas dur en même temps puisque cette femme donnait l’envie de sourire, même bêtement. Elle avait une voix éclatante, en tout cas plus belles que certaines. L’inconnue chercha à connaitre le nom de celui qui l’invita à boire, entre deux gorgées de binouze. Alors qu’il s’apprêtait à le lui révéler, elle avança la moitié de son patronyme familial. East… c’est donc qu’elle le connaissait, ou tout du moins qu’elle avait déjà entendu parler de lui puisque lui ne la connaissait ni d’Eve ni d’Adam. « Eastwick… Sam Eastwick. » Au plus profond de lui, Sam essaya de chercher d’où il pouvait la connaitre. Peut-être avait-elle entendue son nom lors d’une remise de diplôme, dans un couloir de l’école ou par hasard dans la rue. En tout cas, chapeau à elle ne serait-ce que pour en avoir retenu la moitié ce qui était déjà bien à son goût. Lui se souvenait des noms et visages de n’importe qui. « On se connait euh… ? ». Il essaya de placer le prénom de cette jeune femme dans sa phrase mais n’y parvint pas car elle ne le lui avait pas révélé. Dans le doute, il aima mieux ne pas en dire, en général les femmes n’aiment pas qu’un homme les confonde avec une autre, ici ce devait être le cas également. Sourire et regard calme, il l’observait, paisiblement …

Invité

« Cling Cling Cling »

Quand Carl faisait la vaisselle, c'était à se demander s'il connaissait le point de résistance aux chocs du verre. Ca ne dérangeait pas Joann, et surement pas les autre clients, mais un jour, il finirait par casser un verre, s'ouvrirait la main, et devrait finir aux urgences. Et fini les cocktails jusque la cicatrisation. Ce serait bien fait pour lui, Jo l'avait déjà prévenue. Même ses collègues l'avaient prévenu. Mais il était du genre à n'en faire qu'à sa tête, un petit macho avec son torchon sur l'épaule. Se voulant menaçant. Avec un torchon.. Mais il est bien connu que peut importe avec quelle arme on se bat, l'important est ce que l'on en fait. Mais cela dit, il était difficile de croire qu'un torchon aurait la victoire contre un canif ou une fourchette. Même une fourchette en plastique.
Pour l'instant, l'esprit de Jo se concentrait sur son futur coloc', qui ignorait qu'elle serait la sienne, et non sur les combats torchons versus fourchettes de pique-nique. C'était presque un jeu amusant. De voir que la personne en face de vous ignore qui vous êtes, mais que vous, vous savez qui elle sera pour vous. Elle y prendrait presque du plaisir si c'était dans sa fibre. Mais ça n'était pas le cas. Elle lui faisait un grand sourire comme souvent elle faisait aux gens. Ce genre de sourire qui vous rend rayonnant. Elle aperçut même le visage du jeune homme se durcir lorsqu'elle lui avança une partie de nom de famille. Ca n'était peut-être pas lui, le East quelque chose, mais Jo en mettrait sa main à couper tout de même. Quand le jeune homme lui révéla la totalité de son prénom, et de son nom, Sam Eastwick, Joann s'en claqua cinq dans son esprit. Elle savait bien. Sa mémoire n'était pas parfaite, et ne le serait jamais, mais elle ne lui faisait pas toujours faux-bond.
Le futur colocataire rajouta, timidement sembla-t-il :

« On se connaît..euh...? »

Jo avait le choix. Soit elle restait sérieuse et devrait alors entretenir une discussion sur le même ton, soit elle s'ouvrait, le mettait à l'aise, et l'entrée en matière, ou pour parler de choses et d'autres serait plus simple à effectuer. Après sa question, elle s'appuya avec les deux coudes sur le comptoir, alors qu'elle ne l'était d'un seul pour parler à Sam. Elle but une gorgée de la bière judicieusement offerte, émit un rire délicat, se rapprocha de Sam, lui passa le bras autour des épaules, et lui dire d'un air complice :

« Sam, on ne se connaît pas, mais figure toi qu'on va se connaître. Pour une seule et bonne raison, mon cher. Avec le bras, elle le rapprocha de lui assez sauvagement. Ouh, attention la bière. »

de son autre bras, et sa main libre, elle but une nouvelle gorgée de la blonde. Joann était irlandaise. Elle avait de la descente. On sait tous que les irlandais comme les bretons de France ont une descente assez phénoménale. Et que bizarrement, eux, ils tiennent mieux. Par habitude ? C'était probable. Dans les pays froids ou régions froides comme ça, on prenait l'habitude (et parfois ça devenait un besoin) de boire de l'alcool pour se réchauffer. Joann a souvent regretté l'invention du chauffage. C'était bien, mais boire, c'était mieux. Avec des réflexions pareilles, elle se demandait encore quel bon dieu avait décidé de lui offrir tout de même son diplôme de première année. Ca n'était pas logique. Une femme telle que Jo, qui flambait tous les soirs, qui était ce genre de nanas qui vont fumer un cigare avec un verre de whisky douze ans d'âge, ou qui vont faire un paint-ball, ou même voir un match de catch (même si elles n'aiment pas), ce genre de femmes qui font la Javadao tous les soirs... comment avait-elle pu passer en seconde année. Si certains de savaient, ils seraient frustrés, les pauvres.

« Ah, bel étalon, mon beeeel étalon,..haaa. Je vais te le dire.Rires. Non, tu ne m'as jamais vue. Non, je ne suis pas une ancienne conquête déchue - ah non, ça jamais. Je ne suis pas non plus une vieille cousine lointaine ou quoi que ce soit. Je peux juste te dire où j'habite, ça t'aidera surement. Tu vois, la petite maison blanche, juste au dessus d'ici... C'est la mienne. Enfin, la presque mienne ! Elle fit une pause pour reboire un coup, car elle parlait quand même beaucoup. Tu sais, la cruche qui t'a appelé pour te dire que c'était telle maison dans telle rue, c'était moi ! »

Elle attendait une réaction de sa part, il ne pouvait rester silencieux après ça. Puis, à elle même, mais assez fort, elle dit :

« Ce qui m'étonne, c'est que tu n'aies pas reconnu ma voix. Je sais qu'elle m'est propre..»

Invité

Chère belle journée,
En racontant à l’avance tout ce qui allait arriver aujourd’hui, Sam n’en aurait probablement pas cru ses oreilles. Pour lui, une journée totalement normale s’était annoncée. Réveil en cours d’après midi, séance de visionnage vidéo, dégustation –hélas payante – de bière au bar… Une journée à la banalité consternante. Sauf, qu’il n’était mentionné nul par dans le contrat du jour qu’une femme entrerait dans la close ou le petit paragraphe final précisant ce à quoi on s’engageait avant de signer. Face à lui, à quelques centimètres même, se tenait une créature aussi désirable que magnifique. Eastwick ne pouvait qu’admirer la beauté qui se dégageait de ce visage. Une peau, claire mais qui semblait douce et sans imperfections. Des yeux, aussi perçants que profonds, une bouche fine et pulpeuse… Comme tout bon cinéaste – ce même s’il n’en est pas encore là – Eastwick se devait d’avoir sa muse, celle qui lui donnerait l’inspiration par un simple échange de regard. Bon, d’accord il ne la connaissait pas encore. Peut-être cette belle plante était aussi conne qu’un manche à balais, ou alors c’était un grand esprit qui n’aurait cœur d’être l’égérie d’un cinéaste à deux dollars. Au pire, la mystérieuse inconnue pouvait être son acolyte sans le savoir, mais bon ce n’est pas ce qu’il y a de plus idéal. Enfin bref, mystérieuse inconnue… pour lui. Elle, connaissait Sam et ne démordait pas de cette information. Elle lui apporta d’ailleurs un complément d’info pour l’aider à comprendre qu’il la connaissait aussi. La demoiselle, évoqua alors la maison, une maison blanche qu’il connaissait bien puisqu’il en était l’habitant … Sa manière de parler devint quelque peu bizarre, soit elle était très contente d’être ici, soit elle était un peu pompette. Mais avec quelques gorgées de bière seulement cela est presque impossible. Il se souvint alors quand elle évoqua sa voix. Une voix assez banale au fond, ce genre de voix que vous entendez une fois et qu’après vous oubliez faute de l’avoir trop entendue… L’étudiant essaya alors de se remémorer la conversation à propos de l’appart, puis le nom de la jeune femme.
*Tata Suzanne… non ce n’est pas elle… Cousine Robin… non plus… AH !* Alors qu’il se remémorait tant bien que mal les personnes ayant une voix similaire, le vrai lui revint en tête « Joann Stinson ! ». Mais c’est bien sur ! Comment ne pas y avoir pensé dès les premiers mots qu’elle lui avait dit. Sam trouva un regain d’intérêt pour la conversation qui jusque là était assez calme et banale. Quel heureux hasard que de croiser pour la première fois sa colocataire dans le bar qu’il fréquente le plus. Le Mac Laren venait de montrer encore un peu plus dans son estime, si cela est dieu possible ! Endroit peut banal et à la fois classique pour les premières rencontres, le jeune homme était content. Un petit sourire s’installa sur son visage, montrant son contentement. La salle devint soudainement plus bruyante, un petit groupe de régulier venait d’y entrer. Ils étaient cinq et s’installèrent à leur table habituelle. Un couple, et trois célibataires dont un qui portait en continue le même costume. Ces gens là, avaient l’air vraiment cool. Sam avait déjà eu l’occasion de discuter avec eux, mais il ne souhaitait pas s’intégrer à eux car il pensait face à la solidité de leurs liens, ne pas y parvenir. Alors pour mieux parler et entendre ce que lui dirait Joann, il s’approcha d’elle de quelques centimètres. Presque au corps à corps, Sam lui glissa à l’oreille : « Je suis content de te rencontrer enfin… Tu es déjà allé à l’appart ? ».

[ Je suis très confus pour l'attente et la médiocrité du post.. ]

Invité

« Highway To Hell »

Le classique morceau de hard-rock avait prit la suite de la partition jazzy que Joann avait placé dans le JukeBox. C'était passé vite, la chanson de BB King. Il était vrai que ce vieil homme avait un beau répertoire, mais comme les plus belles choses, celui-ci était bien trop court. C'était un affligeant constat, tout de même. Pourquoi les choses (qu'elles soient matérielles ou pas) les plus agréables, celles que l'on apprécie particulièrement,devaient-elle toujours avoir une durée de vie limitée ? On ne parlait ici que d'une chanson, mais cela s'étendait à tous les domaines connus ou possibles. Un lever de soleil par exemple. On l'aperçoit par la fenêtre, qui diffuse sa lumière naissante sur des rideaux de lin, dessinant le contour des arbres et de leurs feuilles en zones foncées, l'ombre. C'était des instants à prendre sur le vif, qui duraient peu. Mais bien sûr, les levers de soleils sont quotidiens, il n'y a pas un jour sans que cet astre diurne s'élève dans les hauts cieux. C'était un beau cadeau de la nature que de proposer à la vue, chaque matin, une pareille élévation, et le soir, une pareille extinction. Joann adorait regarder le soleil dans toute sa splendeur, en se fumant une cigarette, sur la petite terrasse de sa maison. Certes, on ne voyait pas grand chose, l'urbanisation bouchant toute possibilité de le faire. Mais le ciel servait d'intermédiaire. Les couleurs étant toutes plus belles les unes que les autres, que ce soit au coucher ou lever du soleil.

À présent, elle n'allait plus être seule à contempler le ciel, tôt le matin, ou le soir. À présent, Sam Eastwick, son nouveau colocataire, pourrait l'assister dans cette quête. Encore fallait-il qu'il aime. Mais, pour le moment,ça n'était pas vraiment le souci majeur.
Il était aux présentations, le souci. Accoudés au comptoir, ils discutaient, tous les deux, semblant oublier les gens autour. Joann avait beaucoup parlé, tentant le mettre à l'aise le jeune homme, au cas où il ne le fut pas. Mais, ça avait l'air de passer. Il avait enfin reconnu la jeune femme après avoir eu l'air de réfléchir. Et la salle devient plus bruyante, reconnectant Joann à la réalité de la situation. Le jeune groupe de cinq amis, aussi habitués à ce bar qu'elle, était entré et s'était installé à leur table. C'était cette table là que Joann occupait en leur absence, et qui l'avait aussi aidés à consolider des liens avec elle. En passant derrière elle, ils lui avaient fait un léger signe de tête, ce à quoi elle avait répondu par son habituel clignement de l'oeil. Neil, celui qui ne sortait jamais sans porter de costume, lui avait fait un de ses signes dit "signe de la conquête possible", et avec le geste que l'on fait pour représenter un pistolet avec l'index et le pouce, il lui avait souhaité bonne chance. Il ne savait pas que c'était de son nouveau colocataire qu'il parlait. Mais il le saura bien un jour, quand elle le leur présentera. Ca n'était pas de grands amis pour elle, disons que ces cinq là étaient ses "potes de bar", avec qui elle aimait bien passer certaines soirées, aussi rares fussent-elles.

Pour le moment, l'accent n'était pas à mettre sur eux, mais sur ce bel étalon de Sam. Sa posture physique, son visage aux traits marqués et son air attrayant avaient actuellement plus d'intérêt. Joann but une gorgée de sa bière, petite, et doucement. Sam venait de se rapprocher d'elle et de lui demander si elle était déjà allée visiter l'appartement. Drôle de question que celle-ci. Ne l'avait-elle pas prévenue que c'était tout de même une petite maison avec un jardin, même modeste ?

« Evidemment que j'y suis allée, Sam. Ca fait un an que je vis dans la maison, en fait. Mais ne t'inquiète pas, je prépare ta venue depuis un mois, ta piaule est déjà prête, il ne reste plus qu'à prendre connaissance du nouveau territoire qui t'appartient désormais. On aura juste quelques petits trucs à arranger tous les deux ,si tu vois ce que je veux dire. »

Ils n'étaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre, et la dernière précision semblait avoir un double-sens, au vu de la situation et de l'étrange courant qui passait entre eux deux.

Invité

Cher Son,
La puissance que tu dégage est sans égale dans tout ce qui existe sur cette terre. Vecteur et source d'émotions, de sentiments et de ressentiments divers, le bruit que tu nous fait entendre, aussi insaisissable soit-il, parvient tout de même à s'entretenir avec le temps. Tu t'encre dans la mémoire des hommes et t'y installe jusqu'à la fin de ces derniers. Même s'ils ne se souviennent pas en permanence de tes dires, ta présence reste gravée à jamais. Là, cachée comme certaines parties de la mémoire humaine qui se doivent d'être remises à jour de temps en temps. Un retour à la surface en somme. Mais bref, ta puissance réside dans ta faculté d'adaptation, ta polymorphie. Ici c'est en musique que tu fais s'éveiller un flot d'énergie, de puissance dans l'âme du jeune Sam Eastwick. Pour être plus exact, ce sont tes serviteurs, chargés de te diffuser par des messages et des chants libérateurs. Ici, AC/DC, un groupe aujourd'hui légendaire. Ils comptent parmi tes plus brillants messagers. Ces demi-dieux vivants, qu'ils soient chanteur, guitariste, bassiste ou batteur, envoient de formidables ondes auxquelles, nul ne peut résister. A l'intérieur de lui, Sam se sentait très bien, il chantait les paroles à vive voix, tout en restant silencieux. Un chant intérieur donc. Cependant, la frénésie de la musique, s'empara de son corps. L'étudiant commençait à battre le rythme avec ses doigts pendant que sa chambre gauche donnait quelques coups tels les percussions de la batterie. Cette fille là, Joann Stinson, avait bien fait de réanimer ce bon vieux jukebox. L'ambiance fut réchauffée par la musique, ce bar est magique !
AC/DC, un groupe que Sam aimait beaucoup. Ce depuis son plus jeune âge. L'étudiant avait d'ailleurs eu la chance de les voir il y a quelques années lors d'un de leur concert en Californie dans l'un des plus grands stade de l'état. Un évènement inoubliable qui revient parfois hanter l'esprit et les rêves de ce jeune homme. Depuis, sa passion s'est vue renforcée. C'est presque dans une quête de l'envie de retrouver ces sensations vécues lors du show qu'il s'est lancé. Mais pour le moment, les australiens ne sont pas encore prêt à reprendre la route des spectacles. Laissons les donc retourner sur la route de l'enfer. Il se dit en lui pendant quelques secondes que la diffusion soudaine de cette musique, Highway to Hell, n'était pas un simple hasard. Quelque chose allait se produire mais quoi, et quand ? Nul ne le sait, excepté le dieu du destin.
Etait-ce Joann ? Oui peut-être. Bon d'accord, elle ne laissait pas Sam indifférent. Sa Beauté était grande, l'homme qu'il était se sentait attiré. Toutefois, Eastwick n'avait pas assez confiance pour tenter le coup. Plus encore quand il su qu'ils allaient être colocs. Bien que cela puisse aider dans l'évolution de leurs rapports. Avant tout, il devait apprendre à la connaitre plus que maintenant. D'elle, l'universitaire ne savait rien ou presque. Joann reprit la parole, indiquant au brun mal décoiffé qu'elle occupait la maison depuis un an. Jamais il n'aurait cru cela. Mais bref, il la trouvait gentil et sentait qu'elle faciliterait son installation dans les jours, heures à venir. Elle conclu en parlant de réglages. Spontanément, Eastwick lui dit "J'éviterais de prendre ta brosse à dents et je ne mangerais pas dans ton assiette d'accord. Ahaha".
Quel idiot, toujours le mot qu'il faut pour dire des bêtises. Un crétin parfait, mais un crétin gentil au moins. En la voyant, il se sentait prêt à s'installer en sa compagnie. Vivre loin du domicile familial ne lui ferait pas de mal et c'est depuis un petit moment déjà qu'il songeait à lever l'encre. Arrivant à la fin de sa bière, Sam senti son courage augmenter un peu. Il alla jusqu'à demander " T'as un.. mec ? enfin, c'est bon à savoir. Imagine qu'un jour je rentre chez nous... enfin à la maison quoi... et que je tombe sur un type sur mes toilettes... J'aime autant savoir qu'il est avec toi pour éviter de croire à un voleur tester de la cuvette avant de partir avec son butin."

» On mange ou bien ? Première soirée dans la maison [ PV : Joann ]
» Hm... Bière { Maxence }
» Le goût de la Bière sur tes lèvres [HOT] // Cheyenne
» Une bière, un match et toi...Quoi de mieux? [PV]
» Clope, bière & f**k le reste [Tallu']

Bar, bière et rencontre [ PV : Joann ]

Bar, bière et rencontre [ PV : Joann ]

Sujets similaires

Sujets similaires