Matt se sentit défaillir. L'envie de partir au pays des rêves l'envahissait de plus en plus et son corps s'engourdissait, le jeune homme sentait de moins en moins ses membres. C'était comme si il commençait à flotter. Entrant dans une douce torpeur. Sa conscience commençait à partir loin, ne laissant que son corps inactif. Pourtant, le brun faisait tout les efforts qui lui étaient possible pour rester éveiller. Sa confidente risquait peut-être encore quelque chose. Cette pensée le fit tressaillir. Non. Il n'y avait aucune raison de s'inquièter, aucune ... le canadien pensait avoir passer ce stade depuis un temps déjà, mais ce n'était visiblement pas le cas. A chaque fois, Matt imaginait le pire quand il n'y avait pas lieu que ça arrive et était justement dédaigneux alors que le danger rôde aux portes ... Jamais dans le bon état d'esprit quand il le faut en somme. Et cette fois, c'était le stresse qui envahissait son être. Il enfouit sa tête dans l'oreiller, pour chasser toutes ces mauvaise images de sa tête. Charlize était devenue une fille responsable maintenant qui plus est et l'accident de ce soir n'avait rien à voir avec le fait qu'elle se soit faite aborder dans la boîte, Matt tentait de s'en persuader. Pourtant, l'idée qu ce ne soit pas une coïncidence lui revenait souvent à l'esprit. Oui il n'y avait que Matthew pour être assez taré et maso pour se torturer l'esprit à une heure aussi tardive nous sommes d'accord sur ce point. Et cela se faisait sentir qu'il était tard ! Il faisait tellement froid. Le jeune homme n'était pas habitué à autant de fraicheur dans une chambre. Lui dormait toujours collé contre quelqu'un ou avec quelqu'un contre lui, ce qui apportait une bonne source de chaleur tout de même, mais là, il était avec sa confidente et ne pouvait donc pas se permettre ce genre de choses déplacées. Il la trouvait très jolie mais n'avait pas la moindre attirance pour elle. C'était juste un principe, une barrière qu'il s'était fixé. Des limites il lui en faut, sinon Matt peut se mettre à faire tout et n'importe quoi. Le brun avait toujours besoin de quelqu'un pour le modèrer, pour affaiblir ses pulsions. Et Charlize remplissait fort bien ce rôle bien qu'elle ne pouvait éviter quelques écarts de conduite de la part de L'Omega, qui représentait d'ailleurs très bien sa confrérie sur ces points.
La main de ladite confidente se posa sur son bras. Zut, ce n'était pas le moment ! Heureusement, la damoiselle la retira rapidement. Matthew lâcha un grognement silencieux et fit un signe de tête signifiant que non, ce n'était pas nécessaire. Il ne voulait pas la déranger, déjà qu'il squattait chez ellle -bien que ce soit la jeune française qui le lui a demandé-, Matthew ne se voyait pas lui demander plus. Vu toutes les émotions de la soirée, il voulait que Charlize soit à son aise le plus possible et si la chambre était froide, il devait bien y avoir une raison ! L'adolescent finira par s'y habituer, mais il remonta tout de même les couvertures sur lui, en ne laissant qu'un minimum de peau à l'air libre, en soupirant de bien être, même si quelques courants d'airs venaient chatouiller sa clavicule, Matt arrivait enfin à se détendre. Il écoutait la demoiselle en silence. En fait, il fallait le temps que l'informatio arrive à son cerveau, pour bien analyser la phrase et ne pas répondre de bêtises. cela se faisait 100 fois plus vite quand il était frais mais là, c'était tout le contraire ! Il avait un besoin cruel de sommeil, mais la légère pression qu'installait sa confidente dans ses mots n'arrangeait rien et l'empêchait de s'endormir sans frustration. En revanche, la dernière phrase le fit réagir.
-" Toi Charlize, tu .. Comme moi ? Enfin je veux dire ... "
Impossible. Pas elle. C'était une chose qui semblait totalement aberrante pour Matthew. Charlize, la Sigma qui le modèrait, qui s'inquiètait pour lui à chaque fois, se droguait, buvait et faisait tout le temps la fête auparavant ? Le brun n'arrivait )as à encaisser cette information. Sa conscience lui hurlait de ne pas la croire, ce qui lui fit laisser échapper un rire nerveux.