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davis&handa .C'est le destin qui distribue les cartes, mais c'est nous qui les jouons. .

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MessageSujet: davis&handa .C'est le destin qui distribue les cartes, mais c'est nous qui les jouons. . davis&handa .C'est le destin qui distribue les cartes, mais c'est nous qui les jouons. . EmptyLun 5 Jan - 17:41

C'est le destin qui distribue les cartes, mais c'est nous qui les jouons.
Davis & Handa



Je vais bien. Il n’y a rien d’autre à savoir. Davis soupirait et tenait le combiné d’une main pendant qu’il rangeait quelques affaire dans son sac de sport. Grimaçant sous les rayons du soleil qui lui percutaient la rétine au moment où il passait devant les rideaux de sa chambre, il apercevait le soleil tenter d’assiéger la pénombre avenante par ses attaques luminescentes répétées. Son œil noctambule se fermait l’espace d’un instant où il tirait de nouveau sur les grands pans de tissu qui cachaient la vue d’une journée ensoleillée, explosant sa lumière, sur les reflets de la ville. San Francisco. Il venait à peine d’arriver qu’il avait reçu un appel gêné de ses parents. Intimidés par leur fils qui n’en faisait plus qu’à sa tête, ils tentaient le moindre moyen qu’ils détenaient, afin de pouvoir le joindre et avoir de ses nouvelles. Pour cela, Davis se sentait coupable d’avoir quitté la demeure familiale afin de vivre une vie au jour le jour. Sans savoir ce que le lendemain lui apporterait, il avait le privilège de s’accorder une vie insensée considérant ses moyens aisés et la richesse de ses parents, restés à Barcelone. Mais il avait besoin de faire le vide, de prendre du recul. Si cela faisait un an qu’il avait dénigré la vie exaltante et guindée que ses parents lui avaient accordée, Davis sentait toujours le besoin de s’éloigner d’eux et de leur puissance incomparable pour le confiner dans un désastre bourgeois dont il ne savait en ressortir heureux. Il n’avait d’ailleurs pas le visage de l’emploi. Si ses manières restaient irréprochables de part une éducation raffinée et de nombreuses valeurs acquises via son milieu social dépourvu de pauvreté, Davis ressemblait plutôt à un traitre déguisé dans la tenue d’un preux chevalier. Il n’avait jamais été à sa place chez lui. Les cotillons avaient traversé sa vue, il avait arpenté les plus grands banquets espagnoles et caresser du bout des lèvres, en un geste gentleman, les plus belles pierres précieuses qui brillaient sur les anneaux des plus belles femmes qu’il ait été donné de voir. Mais il ne se suffisait pas de cette satiété de richesse et de ces sourires factices dont il avait été le premier détenteur. S’il se prêtait depuis toujours à ces jeux, gardant l’air toujours inflexible, les manières parfaites et la posture altière, Davis ne s’entendait pas avec son quotidien. Avec de tels moyens, il n’imaginait pas se prosterner toute sa vie grâce à une façade impassible qui ne devrait jamais élever un mot plus haut que l’autre et qui, chaque jour, devrait enfiler le costume de l’homme idéal. Les règles ils les avaient suivies, les femmes, il les avait séduites sans jamais leur faire de mal. Mais fatigué de toutes ces réceptions lassantes, il voguait chaque nuit sur les routes, enfilant sa deuxième personnalité qui s’était éveillée sous le regard de ses parents, dépassés par l’aptitude de leur fils à prendre une indépendance de plus en plus accrue. Sur sa moto, il irradiait les bitumes froids de ses mauvaises attentions. Ce qu’il désirait c’était profiter de tout ce qu’il détenait mais pour en faire ce qu’il désirait. Ainsi, le jeune Agusto avait toujours su que son argent et son pouvoir pouvait le mener à tout. Alors autant ne pas s’en priver. Alors la nuit il débutait l’organisation de grands concepts, des courses de voiture, des tournois de poker et chaque voile noir qui caressait la voute céleste était un instant encore, où les gens s’amassaient en plus grand nombre pour prendre part aux festivités dans la plus totale des illégalités. Il finissait par rentrer au petit matin, l’œil brûlant d’excitation mais les traits fatigués. Ses parents ne l’avaient jamais compris mais il ne leur reprochait rien. Lui-même aurait désiré être le charmant fils droit et sans faille, qu’ils auraient tant désiré. Il avait finalement pris sa décision et avait quitté le domicile familiale pour s’installer à la Nouvelle Orléans durant une année entière où chaque nuit, il la vivait comme une journée. Ses idées noires reprenaient et endiablaient la ville jusqu’aux premières lueurs du jour. Inconvenant, il avait toute fois décidé de s’installer enfin à San Francisco il y a de ça quelques jours lorsqu’il avait reçu sa lettre d’admission pour Berkeley. Le temps passait et ne faisait qu’accroître le manque qui bruissait lourdement à ses oreilles. Il n’avait pas de but, pas d’envie précise pour son avenir. Tout semblait voilé face à lui et, s’il ne savait toujours pas quoi faire de sa vie, il s’était autorisé le fait qu’en arrivant dans une université, cela pourrait peut-être changer. Mais ses habitudes resteraient les mêmes. Ce soir encore, il se rendrait à un tournoi de jeux qu’ils organisaient, l’œil attentif, la vigilance orange et l’argent des participants, bien confortablement enlacés dans les poches de son cuir. Tournant autour de lui, il prenait garde à ne rien oublier. Oui, les cours sont intéressants. Je ne sais pas encore si c’est ce que je veux faire. Je tente, on verra bien. Si ce n’est pas ce que j’aime, je ferais autre chose. Ses parents étaient découragés, il avait débuté des études de musique parce que c’était l’une des seules choses qu’il pouvait étudier et qu’on lui avait inculquées dès son plus jeune âge, entre autre. Mais il ne pouvait pas dire qu’il excellait dans le domaine, ni que cela lui plaisait réellement. Dépité par sa franchise, son père aurait dû lui couper les vivres pour le forcer à accélérer dans la recherche d’un avenir décent. Mais Davis savait aussi qu’il l’aimait trop pour le faire malgré l’idée qui ne manquait pas de lui traverser l’esprit chaque fois qu’il pensait à son fils, aussi effrayant qu’une bombe à retardement. (…) Un bruit de verre attirait l’attention du futur oméga pendant qu’il englobait la salle d’un regard mouvant. Plus loin, il observait les tables excentrées où des joueurs se complaisaient autour d’un verre, la concentration dissimulée par des traits joyeux. Avançant alors, il frôlait de ses pas autoritaires, le sol froid du hangar, qu’il venait à peine d’aménagé comme lieu de ses grandes réunions illicites. Lumières tamisées, fumée de cigarette à vous en brûler les poumons, c’était tout ce qu’il connaissait et ce qu’il savait faire de mieux. Organiser des nuits sordides dans un tourbillon décadent de jeux à en rendre accro les hommes qui lui mangeaient dans la main. Mais en se séparant de la zone de turbulence, il apercevait au loin, l’une des banquettes prises par deux hommes, entourant une magnifique blonde aux longues jambes fuselées. Observant la scène avec parcimonie, il avait l’habitude de voir les hommes, se répandent en compliments pour atteindre la faveur des femmes qui accompagnaient les messieurs ou qui avaient l’envie de connaître des sensations fortes, derrière leur quotidien d’une superficialité affligeante. Mais plus il gardait son attention sur la scène, plus Davis avait l’impression que la jeune femme était privée de sa conscience, dans une perte de ses moyens qu’il devinait aisément à en juger par son regard vitreux, son teint pâle et ses rires saccadés qui progressaient au cœur de sa gorge. Davis se décidait enfin à intervenir lorsqu’il observait le premier homme plonger la main au travers de son décolleté pendant qu’un autre déposait des baisers le long de sa gorge. Levant les yeux au ciel, le Agusto se figeait enfin devant eux. Allez les gars, c’est finit pour ce soir, rentrez chez vous. Levant les yeux vers lui, ils l’observaient comme un misérable insecte à écraser. Posé, assuré et d’un calme olympien, Davis les observait un à un en les défiait de prendre de grands airs qui ne serviraient à rien. Ici, tous étaient des partisans de ses nuits. Autant dire qu’il valait mieux pour eux, s’en aller lorsqu’il le conseillait. Mais il forçait une résistance peu recommandée. Davis tournait à peine son regard pour faire un léger signe du menton que deux hommes aux gabarits impressionnants, avançaient face à eux pour les intimer de s’en aller pendant que Davis scrutait la jeune femme imperturbable face à lui. Les laissant seuls, il la dévisageait longuement. Tu devrais rentrer chez toi, viens. Qu’il lui intime en lui tendant une main qu’elle attrape. Mais déjà il sent son corps se dérober pour retomber sur le canapé. Elle n’est sûrement même pas capable de traverser la salle par ses propres moyens. C’est bien ma veine tiens. Elle se penche alors vers la table comme s’il n’était pas là pour attraper un sachet où traine de la poudre blanche à l’intérieur, il lui soustrait de sa vue avant qu’elle n’ait pu y glisser ses longs doigts manucurés. Je crois que t’as assez abusé pour ce soir. Tu peux marcher ? Je vais t’appeler un taxi. Davis ne semblait en rien étonné de l’état de la jeune femme. Il en avait vu d’autre bien que sur le visage de la belle, s’imprimait une autre chanson. Bien plus mélancolique et amère…
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MessageSujet: Re: davis&handa .C'est le destin qui distribue les cartes, mais c'est nous qui les jouons. . davis&handa .C'est le destin qui distribue les cartes, mais c'est nous qui les jouons. . EmptyLun 26 Jan - 11:44

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