andreas&maëlle

« Cam, t'es prêt chéri ? On va au parc et pendant que tu joueras maman ira acheter quelque chose à manger à la boulangerie, tu t'inquièteras pas hein. » Ce gamin me rendais folle, j'étais littéralement folle de lui même si il m'avait fait passé des moments assez difficile depuis sa naissance. 2 ans de vie, 2 ans qu'il me rend heureuse. Je l'aime mon bonhomme, il me ressemble tellement, il est tellement beau, c'est l'homme de ma vie, le seul et l'unique, mon Cameron. « Grouille bonhomme, plus on sera tôt, plus tu pourras profiter de tes copains. » Bien sûr il vint en courant dans mes bras afin de me dire qu'il était prêt, ce gosse adorait ses amis et les petites filles qui ressemblaient à des princesses, bien loin de le fille que je ressemblais avant. Bref, je l'installa dans la voiture, il était prêt, il était coiffé, habillé avec un survêtement assez classe sur lui et des nouvelles baskets, il était canon mon fils. Je démarra la voiture, j'étais moi-même prête à aller au parc, habillée avec un jeans un peu déchiré au niveau des genoux et un débardeur noir un peu large qui faisait tout de même un beau décolleté. J'avais un style assez rock, mais je restais quand même féminine. Mes cheveux étaient lisse, c'était rare que je ne les laisse pas bouclés et mes yeux étaient légèrement maquillée. Je n'étais pas une fille au visage vulgaire, j'avais une belle peau et de magnifique yeux, sans maquillage j'étais quand même jolie. Bon bref, j'avais mis un peu de mascara et de blush pour donner une bonne mine. J'étais dans ma voiture, toujours la même voiture de mes 18 ans, je l'aimais bien tant qu'elle roulait moi je n'avais pas à me plaindre. Je mis un peu de musique et dans mon rétroviseur je voyais mon fiston bougeait comme un fou, il dansait sur le rythme de la musique, du rock. Il avait des bons gouts mon fils même à deux ans ! C'était bien mon fils chéri.

Le parc était en face de nous, Cameron était tout excité et voyait déjà ses copains et copines au loin. Je me gara et vit Cameron excité comme une puce courir au loin pour les rejoindre, j'avais le sourire aux lèvres, il me faisait rigoler. Je pénétra dans le parc et m'installa sur un banc près d'une copine, Kitzie. C'était une fille que j'avais rencontré dès mon arrivé ici, elle m'avait beaucoup aidé avec Cameron, elle avait aussi un enfant et elle n'avait qu'un an de plus que moi. Nos enfants s'entendaient super bien, ils étaient tous les deux des grands copains, toujours ensemble. Après une bise, elle m'adressa un sourire. « Regarde moi ces deux coquins, toujours en train de draguer des filles. » « Que veux-tu, ce sont des mecs. » Les deux petits parlaient avec une bande de petites blondinettes, plutôt mignonne, les enfants me faisaient drôlement rire surtout les notre, c'étaient les meilleurs. Ma phrase voulait dire une chose, c'est vrai que nous étions toutes les deux célibataires et le père de nos enfants ne nous parlaient plus vraiment, pire le père du mien n'était pas encore au courant. Les mecs allaient toujours à droite et à gauche et voilà à quoi ils doivent se préparer, à avoir des gosses. Bien sûr ils prennent peur, mais le plus dur c'est bien les femmes qui l'endure. Bref.

Alors que les enfants courraient dans le parc et que je discutais avec Kitzie de tout et de rien, je me leva. « Kit, je reviens hein, je vais acheter un pain au chocolat à mon bonhomme, tu veux quelque chose pour le tien ? » « Prends en deux ma chérie, j'te rendrais les sous après. » « Okay ma poule. » Ainsi je pris mon sac et je m'éloigna du parc pour aller juste en face, gardant quand même un œil vers le parc pour voir ce que Cameron pouvait bien faire, oui je le surveillais mais il fallait comprendre que c'était le seul homme de ma vie dorénavant, il était le plus cher à ma vie et je ne voulais en aucun cas perdre cet être cher. Je pénétra dans la boulangerie et commanda deux pains au chocolat. Je paya et pris le petit sachet qu'elle me tendit. Je tira la porte en la remerciant et vis à nouveau le ciel bleu et le petit soleil. Le soleil était un peu caché, un peu timide mais ce n'est pas grave il faisait lourd. J'avais les yeux rivés sur le soleil et justement je ne regardais pas vraiment où j'allais et paf je bouscula quelqu'un sans faire grandement attention. Je recula un peu parce que le choc était brutal quand même. « Oh merde, désolé je... » Devinez qui était là devant... Andreas. Bizarre, c'était de cette même manière que je l'avais recroisé la dernière fois, quel merde ce hasard ! Je ne pouvais plus articuler un seul mot, j'avais toujours une sensation bizarre quand je me trouvais devant lui, surtout depuis cette histoire. Je baissa la tête et passa mon chemin pour échapper à son regard et pour ne pas à avoir à parler avec lui.

.MAELLE & ANDREAS.
« Tu m'emmerdes Tony, va lécher les bottes de quelqu'un d'autre. » Cinglais-je au gars à deux doigts de ramper devant mes pieds pour avoir une dose en plus. « Andy s'il te plait il m'en faut plus. J'vais pas tenir. » Je lève un sourcil tout en tirant sur ma clope. Je coince cette dernière entre mon pouce et mon indexe et le toise de haut en bas. « J'suis pas ton pote alors m'appelle pas Andy. Moi c'est Andreas. » Je continue sur le même ton arrogant. « T'as du fric ? Non. Alors va crever. » Je lui rétorque en lui donnant un coup d'épaule afin de reprendre ma route. La douleur qui nous parcours le corps lorsque l'on est en manque, c'est quelque chose que je connais bien. J'ai déjà subit ca et c'est quelque chose de totalement insupportable. Depuis que ma chère mère avait eu la merveilleuse idée de me couper les vivres, il m'était devenu plus difficile de me payer mes doses. Moi qui avait toujours été habitué de vivre en claquant l'argent n'importe comment, en pouvant me payer tout ce que je voulais. Je n'avais qu'à claquer des doigts pour avoir ce que je désirais. Les gens se pliaient en quatre pour être à mon service. Mais maintenant certaines choses avaient changé. Le fric était quelque chose que je ne dépensais plus n'importe comment à présent. Mais bon, je ne me plaignais pas plus que ca puisqu'il y avait tout de même pire que moi. Mon boulot de dealer me rapportait tout de même pas mal de thunes. C'est clair et net que je ne mène plus le petit traintrain quotidien que je pouvais mener auparavant, mais pour le moment j'arrivais toujours à payer mon loyer à chaque fins de mois. Bouffer ce n'étais pas vraiment le besoin le plus vital que j'avais. L'essentiel de mon argent passait dans les paquets de clopes et l'alcool. La bouffe c'était secondaire. Et puis quand on consomme de l'héro régulièrement, la sensation de faim se fait beaucoup moins ressentir. Pour être honnête, je ne sais pas si c'est le contre coup du fait que je soi totalement ruiné, mais ma consommation d'héroïne a largement doublée. Voir même triplée. Ce qui peut paraitre paradoxale lorsque l'on connait le prix que ca coute. Peut-être qu'inconsciemment je fais ca pour oublier la merde dans laquelle je suis en ce moment même. Bien entendu je me suis passé de faire ce genre de révélation à mon petit-ami. De toute façon je sais très bien la tournure que prendrait la conversation si jamais Soan venait à apprendre ce genre de chose.

Après avoir quitté la ruelle dans laquelle j'étais il y a quelques minutes plus tôt, je déambule dans les rues bondées de monde de San Francisco. On ne peut pas vraiment dire que je sois au meilleur de ma forme aujourd'hui. Comme depuis quelques semaines en fait. Airant comment une âme en peine sans trop savoir où je vais, je laisse mes pas me guider dans la ville. Normalement je suis censé être en cours à cette heure là, mais je n'ai pas du tout l'envie d'y aller. Pourquoi faire de toute façon ? Mon avenir est complètement foutu à présent. Un de ces quatre les flics vont me chopper pour possession et revente de stupéfiants, puis ils me colleront au trou une bonne fois pour toute. Sans que je n'y fasse vraiment attention, mes pas me guident au parc de la ville. Ca tombe bien je dois y retrouver un client d'ici une heure. Pendant ce temps j'irais me poser quelque part, dans un coin tranquille où personne ne viendra me faire chier. Une fois que j'aurais terminé ma petite transaction j'irais cherché mon petit-ami à l'université pour qu'on passe la soirée ensemble. Sans perdre de temps je m'aventure dans les allées du parc et observe de temps en temps les gens présents. Sur ma route je croise une mamie qui me dévisage, alors je lui jette un regard noir et elle finit par accélérer le pas. Putain les vieux. Merci de me le rappeler, je sais que j'ai connu des jours meilleurs et que je suis loin d'être la représentation parfaite du mec en bonne santé et respirant le bonheur. Puisque de toute façon, c'est tout l'inverse en ce moment. Bien trop occupé à fouiller dans les poches me veste en cuire à la recherche de mon paquet de cigarettes, je ne regarde pas où je vais et fonce dans quelqu'un. Ou peut-être qu'on se fonce mutuellement dedans je n'en sais trop rien. Je fronce les sourcils et pousse un grognement de mécontentement. « Oh merde, désolé je...  » « Putain vous pouvez pas... » Mon visage se fige, me coupant par la même occasion dans mon élan. J'affiche une mine surprise et je reste bouche bée, mes lèvres formant un O parfait.

Il me faut bien quelques secondes avant de me rendre compte que je viens de tomber nez à nez avec mon ex petite-amie. C'est comme si mon cerveau s'était bloqué pendant quelques secondes. Comme si j'avais reçu une violente décharge électrique. Je cligne plusieurs fois des yeux, mais le temps que je réagisse, cette dernière a déjà filé un peu plus loin. Après quelques secondes je me décide enfin à réagir et fais demi tour afin de rattraper la brunette. Une fois à sa hauteur je lui attrape le bras et la force à se retourner vers moi. A vrai dire je ne sais même pas pourquoi je fais ca, mais c'est que je suis tellement surpris de la retrouver ici. « Maëlle attend, tu... » Tu quoi ? Tu vas bien ? Quoi de beau dans ta vie ? Ahem. Qu'est-ce que je peux bien lui dire après tout ce temps ? Je finis par lâcher son bras et passe une main dans mes cheveux et affiche un air gêné. « Désolé. » La bouche ouverte, je m'apprête à reprendre la parole lorsqu'un petit garçon pas plus haut que trois pommes arrive près d'elle en courant. « Mamaaan. » Je lève un sourcil. Elle avait un gosse maintenant ? « Euh...J'savais pas que t'avais eu un fils. » Avouais-je un peu surpris.

andreas&maëlle

L'heure qui s'affichait sur mon portable était 15h, c'était une bonne heure et l'heure où je devais normalement être en cours. C'était pas bien de faire sauter les cours, surtout quand on suit des études de médecine, mais il fallait comprendre que j'avais énormément envie de passer un peu de temps avec mon fils, avec Cameron. La médecine prenait tout mon temps, je voulais devenir infirmière mais j'avais une vie, bien plus remplie que la moitié des étudiants. C'était dur d'élever un enfant, surtout parce qu'il grandit vite, il ne faut pas faire de bêtise, pas de faux pas pour bien l'éduquer. C'était un mec, moi je m'y connaissais pas vraiment aux mecs, il y avait plusieurs sortes de garçons : les garçons que je fréquente et les autres. Moi j'espérais qu'il me ressemblera plus tard, en même temps il n'a qu'un seul modèle, une femme, moi puisqu'il ne connait pas son père.

Mon sachet à la main, celui-ci comportait deux pains au chocolat, un pour Cameron et le deuxième pour Noah. Les deux enfants avaient le même âge à trois mois près, Noah était l'aîné. J'étais calme uniquement quand ils jouaient ensemble, c'est fou comment un gosse peu changer une vie et même une personne. Je suis plus responsable et plus mature qu'avant, même si dans le fond je suis encore une jeune étudiante qui est entrée dans la confrérie des Gammas. Je ne savais pas comment réagir quand Cameron me demandait si un jour il aurait une petite sœur ou un petit frère, je n'avais personne dans ma vie et surtout un enfant me suffisait pour l'instant. Cameron était adorable, le plus adorable de tous les petits garçons et un deuxième enfant serait une bénédiction, c'est tellement magnifique de donner la vie mais il faut qu'il comprenne qu'il devra encore patienter un peu avant d'avoir quelqu'un avec qui jouer h24.

Bon, j'étais un peu perdue dans mes pensées, je pensais à quoi ? Je sais même plus parce que je perdis toutes mes pensées, celles-ci s'envolèrent quand j'eus cette violente rencontre. A cet instant je m'en foutais un peu de qui était rentré dans qui, si c'était de ma faute ou pas, le seul truc que j'ai trouvé à dire c'est que j'étais désolée, ce qui était à moitié vrai mais il fallait être polie. A peine ma phrase commencée que je n'eus pas le temps de la finir, l'homme vint me couper la parole et en même temps tout se figea. « Putain vous pouvez pas... » Son regard était noir, il n'avait pas l'air en pleine forme et une chose est sur c'est qu'il était énervé. Cette bousculade l'avait encore plus chauffé, il était prêt à gueuler alors qu'il avait sa part de responsabilité. Bref, il se coupa aussi, presque en même temps que moi. Il me fixa, sans jamais baisser le regard pendant quelques secondes, il était aussi surpris que moi, mais sauf que je réagis avant qu'il fasse quoique se soit. La seule chose qui pouvait encore fonctionner chez moi c'était mes jambes à ce moment là, alors je m'éloigna de lui à petits pas. Au départ, il me laissa partir mais je sentis un truc me retenir, c'était lui ? Il était sérieux ? Il me serra donc le bras et je me retourna en fronçant les sourcils. « Maëlle attend, tu... » Je n'avais qu'une envie, qu'il ferme sa bouche, qu'il ne laisse plus aucun son sortir de sa bouche. Moi je ne réagissais pas vraiment, j'étais un peu choquée. « Lâche moi. » Je baissa les yeux, pourtant c'était la première fois que je faisais une telle chose devant lui, mais je n'avais pas vraiment le moral ni l'envie de partager une conversation avec lui, je n'avais pas envie de le revoir. J'ai une envie putain, qu'il se casse. Il retira sa main de mon bras et la passa dans ses cheveux, il avait l'air gêné. « Désolé. »

Ni une ni deux, il m'avait lâché le bras et je me retourna donc mais prise de surprise à nouveau, cette fois c'était Cameron qui se dirigea sur moi, m’enlaçant avec ses petits bras. « Mamaaan. » Il criait en même temps que de courir. Sur le moment je ferma les yeux et au fond de moi j'étais en train de me dire *putain de merde*. Ce petit gosse de deux ans, l'amour de ma vie venait de me griller juste devant mon ex petit ami mais aussi son père. L'heure des explications allait venir, malheureusement. Je partis un peu en arrière avant de le prendre dans mes bras et lui déposer un bisou sur la joue. « Bonhomme, prends une brioche et donne la deuxième à Noah. Retournes jouer. File ! » « Euh...J'savais pas que t'avais eu un fils. » Je regarda Cameron courir pour rejoindre Noah avant de me retourner, les bras croisés. Un sourcil levé et je pris un ton à la limite de l'arrogance. « Sans déc. En même temps c'est pas que tu n'as jamais pris de mes nouvelles mais presque. » Je passa une main dans mes cheveux et soupira. « Bon, c'est pas que je m'emmerde, mais je dois rentrer chez moi avec mon fils. »

Ce n'était vraiment pas dans mes habitudes de trainer à cette heure là dans un parc. D'autant plus que les parcs, ce n'était pas franchement pas tasse de thé. Non, moi j'étais mieux dans un bar avec une bande de potes à picoler tout ce qu'il y a de buvable jusqu'à temps que l'on ne puisse plus tenir debout. Ou alors j'aimais bien glander dans mon appartement à fumer avec Soan. Ca c'était des trucs cool et sympa que j'aimais faire. En même temps ma vie se résumait à boire, fumer, faire la fête et dormir. Alors ouais, déambuler dans un parc est loin d'être mon activité favorite. Autant aller se faire chier le cul sur une chaise de cours à regarder l'aiguille de la pendule accrochée au mur toutes les trois secondes. Pour être franc, j'avais pour objectif d'aller squatter un banc, m'allonger dessus, fumer une clope tranquillement et de faire une sieste pendant une petite heure en attendant qu'il soit l'heure de mon rendez-vous. Finalement je crois que l'heure de la sieste sera pour une autre fois. Il fallait bien entendu que ca me tombe dessus aussi ce genre de truc. Retrouver mon ex petite-amie. Ca me rend dingue ca aussi. Le nombre de fois où je me suis mis en couple sont à compter sur les doigts d'une seule main et bien que la planète Terre soit relativement vaste, il faut bien évidemment que je tombe sur Maëlle ici, dans ce parc après deux ans de silence radio. Le retour de karma est assez violent avec moi. Voilà pourquoi hormis avec Soan, je ne m'étais jamais remis en couple depuis Maëlle. Parce que les retrouvailles s'avèrent être explosives. Bon en meme temps il faut que j'ai toujours eu l'art et la manière de planter les gens sans leur donner la moindre explication. Que ce soit à Maëlle ou bien à Soan.

Non mais sérieusement, qu'est-ce qu'il me passe par la tête de vouloir la rattraper ? Parfois je me surprends à avoir ce genre de réaction. D'autant plus qu'après tout ce temps, je ne vois absolument pas ce que l'on pourrait bien se dire. Ma main vint alors rapidement saisir le bras maigrichon de la brunette afin de la couper dans son élan. Maëlle m'ordonne de la lâcher et c'est ce que je fais dans la seconde qui suit. La dernière fois où je l'avais croisé, c'était à la sortie d'un disquaire. A croire que c'était notre truc de se croiser de façon brutale puisque nous nous étions une fois de plus foncés dedans. Sauf que j'avais eu droit en prime à une magnifique gifle de sa part. Pour être honnête je n'avais pas tout compris sur le coup. J'étais resté comme un con à la regarder s'enfuir dans le chemin inverse, ne sachant pas quoi faire. Alors maintenant que je la retrouvais, je ne voulais pas qu'elle s'enfuie comme la fois précédente. Je m'apprête à ouvrir la bouche une nouvelle fois mais je suis interrompu lorsqu'un bambin arrive en courant vers elle. J'observe la scène qui se déroule sous mes yeux d'un air intrigué. Ca me fait un sacré choc de voir que Maëlle a eu un enfant. C'était la dernière choses à laquelle je me serais attendu venant d'elle. Elle qui aux dernières nouvelles était une fêtarde invétérée. Ouais ca me surprenait qu'elle dise adieu aux plaisirs de la nuit pour changer des couches. Chacun son délire hein.

Les bras croisés je regarde Maëlle s'occuper de son fils et finit par lui avouer que je ne savais pas qu'elle était mère. La connaissant je m'attendais plutot à ce qu'elle soit devenue aussi junkie que moi ou quelque chose de ce genre là. Mais pas à ce qu'elle mène une petite vie parfaite avec un mioche. « Sans déc. En même temps c'est pas que tu n'as jamais pris de mes nouvelles mais presque  » Qu'elle me lance sur un ton mauvais. Bon en même temps, j'étais pas totalement con, je ne m'attendais pas à ce qu'elle me saute dans les bras en me disant qu'elle était ravie de me revoir. « Le téléphone ca coûte cher. » Je lui balance sur un ton largement ironique. Quoi qu'en ce moment, oui le téléphone me coute cher. « Bon, c'est pas que je m'emmerde, mais je dois rentrer chez moi avec mon fils.  » Comme si j'avais été frappé par la foudre je me rapproche rapidement d'elle et la bloque de façon a ce qu'elle ne parte pas comme une voleuse. Oui oui c'est moi qui ose dire ca. « Maëlle écoute...J'suis désolé. Vraiment. Pour tout. Pour tout ce que je t'ai fait subir en partant du jour au lendemain. » Je m'en fou qu'elle passe le restant de ses jours à me détester, mais au moins je veux qu'elle sache que je suis sincèrement désolé. « Je sais que j'aurais du t'appeler mais je l'ai pas fait. Plein de trucs me sont tombés dessus à ce moment là et j'ai pas eu d'autre choix que de partir...Même si ca m'a fait mal de te laisser. » Et c'était bien vrai. Maëlle je l'avais aimé sincèrement. Et elle le savait très bien. Je pousse un soupire et fait un pas en arrière. « J'te laisse. J'crois que ton fils t'attends. »