Ses doigts contre ma peau. Son souffle chaud qui venait frôler ma nuque. J’aurais aimée en avoir plus. Cette voix qui m’était si familière me rendait complètement euphorique. J’avais aimée cet homme, plus que tout au monde. J’avais unis ma destinée à la sienne sans le consentement de mes parents et j’en avais payée le prix. Le rouge de ma robe contrastait énormément avec ma peau pâle et mes cheveux foncés. C’était simplement de me reconnaitre. J’avais une certaine prestance et je connaissais très bien l’étiquette… Il va s’en dire que je n’avais toujours pas eu le courage de retirer mon alliance. Je l’avais transférée de main, elle trônait maintenant sur ma main droite… Qui sait, peut-être un jour elle retrouverait sa place initiale? Sa main sur le bas de mon dos me donnait des frissons. Je mordillais ma lèvre, le suivant jusqu’à la table. Je refusais la coupe de champagne, prenant plutôt de l’eau plate. Je ne voulais pas être vue avec de l’alcool à la main, alors que j’étais enceinte. Heureusement pour moi, ma robe ample camouflait bien mon petit ventre. Je le vis prendre sa vodka. Je n’aimais pas le voir boire. La dernière fois, il avait finit dans ma chambre d’amis. Malgré notre violent divorce, Lysandro occupait toujours une place précieuse dans mon cœur. Une main subtile se posa son mon ventre. Mon pouce caressait ma légère bosse. Après tout, j’en étais à 4 mois et ayant toujours été très mince, il était donc normal que ma grossesse paraisse rapidement. Je jetais un rapide coup d’œil vers la salle, voyant qu’elle se remplissait. C’était festif et agréable. J’aimais de plus en plus cette ambiance, oubliant presque mon petit ami n’était pas là avec moi. Mon regard chocolaté se posa sur mon ex-mari. Il parlait encore de mon alliance, mais cette fois, il me montra qu’il portait toujours la sienne. Je manqua de m’étouffer avec mon eau, posant mon regard sur cette main. « Je croyais… Que tu t’en étais… Débarrassé… » Mon cœur battait la chamade, j’avais l’impression qu’il allait me sortir de la poitrine. C’était presque un rêve qui tournait au cauchemar… Je vis cette même main se tendre vers moi. Je déglutis et glissa doucement mes doigts dans cette main. Le métal froid de cette alliance me fit comprendre que je ne rêvais pas. Tranquillement, Lysandro m’amena vers le centre de la piste de danse. Une main sur ma hanche, l’autre tenant ma main, mon regard cherchait un signe de faiblesse. Ma main se glissa vers son épaule, me collant contre lui, ma tête presque posée sur son épaule. Je respirais son doux parfum. Je m’ennuyais de sa chaleur, de sa tendresse. C’était comme si le temps avait arrêté. Il n’y avait que nous sur cette piste de danse. Rapidement, les larmes me montèrent aux yeux. Je devais me rendre à l’évidence. Je ressentais toujours des forts sentiments pour lui. Je me pinçais les lèvres, avant de les posées à la naissance de sa joue, près de son oreille. «Non lasciarmi andare questa volta *» Je venais de lui parler en italien. Sa langue natale. Je me devais de le faire ainsi… Il me fit tournoyer et reposa sa main sur le bas de mon dos et me colla de nouveau à lui. Ma main reprit sa place sur son épaule, ma tête appuyée contre la sienne. Comment j’allais? J’étais nauséeuse. Je n’avais pas envie de rester ici, avoir le sourire. J’aurais préférée être avachit sur mon divan à regarder le décompte du jour de l’an sur ma télévision… Cependant, j’étais ici, avec lui. Je soupirais. « Nauséeuse, mal à l’aise et affreusement seule… Athanaël est dans sa famille… Et vu qu’il avait des choses à régler… Il a préféré que je reste ici… Et j’ai su le sexe de notre enfant… Sans lui… » Un long soupire s’échappa d’entre mes lèvres. Je me décollais de mon ex-mari puis fit quelques pas vers l’arrière, me dirigeant vers les grandes portes qui menaient sur le balcon extérieur. Je me sentais anxieuse, j’avais besoin d’air et vite!

Tout semblait différent ce soir et je me sentais d'humeur plus détendue, pas plus joyeuses quand la triste vérité revint en pleine figure. Oui je portais encore mon alliance car je l'avais toujours eu sur moi, un symbole devenu envers et contre tout un porte-bonheur. J’eus un simple sourire aux lèvres tentant d’oublier le reste de notre vie passé pour me tourner vers l'avenir. Je ne songeais pas trop à sa nouvelle vie, sans moi et enceinte mais je voulais passer cette soirée avec elle car il en était ainsi. Au son de la musique, nous dansions au même rythme que les accords joués, allant même à murmurer cet air que je connaissais bien. Musicien de passion, je connaissais à peu près tous les répertoires de musique qui pouvaient exister. j'avais eu le temps de me les remémorer juste après ma rupture d'avec Lennox, Lennox qui était là, dans mes bras à cet instant présent. J'avais entendu ces mots dans ma langue natale mais je ne voulus pas achever la soirée en quelques mots qui auraient pu être mal interprété alors j’avais simplement fermé les yeux et m'étais aller à respirer son odeur si douce, si particulière, si propre a elle-même. L'odeur si délicate qui se dégageait de son être. C'était comme dans un rêve jusqu'à ce qu'elle me dise se sentir mal ? Et ce pour diverses raisons...Que je n'eus pas le temps de dire un seul mot qu'elle prenait la poudre d'escampette. Soupirant je me frayais un chemin jusqu'à aller me retrouver derrière ses grandes portes du balcon qui laissait un certain vis à vis sur la pièce dansante.
Je te voyais là, non loin de moi, ne sachant ce que je devais faire mais pour une fois je ne réfléchis en rien et avançais doucement tandis que tu me faisais dos. D'un pas de velours mais me faisant entendre pour ne pas te faire peur, je vins à me poster à quelques pas derrière toi.« Je suis désolé...pour tout ce que tu endures. Si je pouvais te venir en aide je le ferais mais .. »Ce fut à mon tour de soupirer avant de venir à tes côtés, comme me dressant devant un semblant de peuple, regardant droit devant moi ou le rideau d'étoiles éclairait de toute sa splendeur.« Tu veux quitter le bal ? Si c'est ce que tu souhaites je le comprendrais mais... »Je voulus me montrer pour une fois égoïste, me plaçant devant toi et te faisant pivoter à ma personne avec douceur.« Lennox, je sais que rien ne doit être facile pour toi, de te retrouver seule et ..dans ton état mais si on faisait que ce soir, ne soit rien que pour nous. Je sais que cela peut paraître absurde mais je n'ai pas envie de me remémore le passé mais tout simplement profiter de l'instant présent. Mais si ma compagnie te met si...mal à l'aise alors je peux toujours m'éclipser, chose que je ferais à contre-coeur. » Je ne savais si je m'y prenais bien ou mal mais je tenais à ce qu'elle profite de ce bal donné en ce nouvel an.« On a tous besoin d'un nouveau départ. Je ne te peux pas te promettre d’être ton meilleur ami mais on peut essayer par ne plus se disputer et se laisser aller à danser, discuter et rire. Comme le ferait un semblant d'ami. Et promis ensuite, après cette soirée je te ramènerais chez toi, et tout reprendra son cours normal, mais je t'en prie fais un effort pour ce soir, qu'on ait le droit à un peu de répit, s'il te plaît ? »Bien entendu que Athanael reprendrait sa place auprès de Lennox. Je m’étais fait à cette idée désormais. Je n’avais plus cette haine enfoui au fond de moi, juste un peu de tristesse pour moi et souhaitant malgré tout beaucoup de bonheur pour Lennox et sa future petite famille. Soupirant je revins vers toi, affichant un léger sourire avant de te serrer tout contre moi, doucement, une main sur tes cheveux qu'un doux murmure accompagna mon geste.« On devrait retourner à l'intérieur tu vas attraper froid sinon »tout en me décalant de ta personne et te tentant mon bras comme le ferait un gens de la haute société, de la vieille noblesse sourire aux lèvres. Je me ferais à sa convenance.