Mais pourquoi me criait elle ainsi dessus ? Elle semblait m'en vouloir mais de quoi ? J’avais tout fait pour rester avec elle et pourtant rien n’avait fonctionné que sa famille si puissante et ayant de quoi me faire tenir à l’écart, m’obligèrent à partir, à retourner chez moi. Cela m'avait rongé durant des nuits, des journées, des jours, des semaines, des mois et après ? Je devais survivre, car vivre je ne savais plus le faire à condition d’être totalement détaché de tout . Et c’est ce que je fis et ce qui me réussissait plutôt bien. J’étais anarchiste, Gamma de surcroît et je faisais et agissais comme bon me semblait ! Même ce soir, je ne me laissai pas m'aveugler par ta présence. Même si j'en avais tant rêvé par le passé. Tout avait changé, toi, moi et le monde entier. Je n'étais plus celui que tu avais connu, j’avais évolué, gagné un titre de noblesse qui aurait pu m'aider à t'avoir auprès de mes côtés pour le restant de mes joues et pourtant aujourd’hui je n'en avais rien à faire, d’être fils de, portant le titre de...j’étais tout simplement moi, Lysandro Antonin Bentivoglio venant de Toscane. Fidèle à moi-même à cette promesse que je m’étais faite à moi-même et avançant sans plus jamais me retourner sur un passé douloureux dont tu faisais partie...
tout avait pris un autre sens, même cette gifle monumentale.je ne dis rien, serrait la mâchoire davantage et attendait que tu te calme ou non peu importait, tu n’étais plus celle que j’avais connu et tant aimé. Tu appartenais à un autre, ton cœur également...Ce qui me déchirait surtout que j’avais toujours pensé que je resterais en ton cœur, en ton âme...mais ce ne fut qu'un leurre. Je devais donc me protéger, ne pas rechuter tel un faible que j’avais été par le passé quitte à te voir malheureuse ? Tu semblais plutôt t'en être bien sortie, non? Un échange verbal des plus cruel, me transpercement encore et encore mon organe vital le plus cher, mon cœur...celui ou tu avais été présente depuis des années...je n’avais pas relevé sur le fait qu'elle portait cette alliance, celle qui je lui avais offerte et pour être honnête je portais encore la notre mais à quelques détails prés. Je l'ais tout bonnement faite re-graver par dessus, cachant nom et date. Même Lennox n’aurait pu le reconnaître, Les traits de gravure remplis à l'encre noir pour plus d'effet aux symboles divers. j' étais le seul à connaître ce qu'elle représentait. Mais je ne le lui dirais pas, non jamais...j’étais le seul maître de mon destin dorénavant même si j'aurais fait n'importe quoi pour elle, pour toi...je te regardais, je visualisais les traits de ton visage, quelques peu plus creusés que par le passé, tu étais devenue une jolie jeune femme, mais tout s'était arrêté le jour ou tu m'avais laissé partir...Je soupirais , fermais les yeux alors que tu m'agrippais mon regard l'un dans l'autre..je sentis une drôle de sensation, j'avais cette boule au ventre...je perds un court instant tous mes moyens...Mais te laisser aller en ce sens ne t'aiderait en rien. Une fois de plus je me sacrifierais même après ce baiser que tu me donnais. C’était électrisant mais je n'y répondis pas plus que cela. Je restais humble, sur mes gardes, distant malgré tout ma personne à contrario de mes désirs., refoulés certes mais je t’aimerais toujours. Les vœux n'avaient ils été prononcés « jusqu'à ce que la mort nous sépare »?!tu seras et resteras toujours celle qui fut « ma femme » mais ce temps là est révolu...Cette proximité devait cesser même si la noirceur de la nuit, personne ne pouvait voir mon regard triste et amer à la fois. Je ne t'en voulais pas mais tant à tes parents à tus ceux qui n'ont pas cru à notre amour. Tiens d’ailleurs je me demandais comment ces parents avaient pris la chose sur sa grossesse ? Ce Athanael avait il un titre pour la posséder de al sorte ? Cela me fit froncer les sourcils même si ton doux parfum vint à m'embaumer les narines...Stop, Lysandro fais cesser tout ça ! Je devais écouter ma raison et repartir d’ici, ne pas stagner et surtout ne pas faire que les choses reprennent là ou elles s’étaient arrêtées. Mais que venait-elle de me m'avouer?il l’avait comme « abandonnée » ?! je la pris par les bras, et la fis reculer un bref instant avant de plonger mon regard dans le sien. « C'est un crétin. »Sans aucune réflexion au préalable, , l'air fâché, certes, comment pouvait-on mettre une femme enceinte et ensuite ne plus donner signe de vie ? Pour ma part, lors de relations intimes j’avais toujours été fermes quant à se protéger. L’erreur pouvait être fatale parfois, un enfant non désiré, une maladie transmise...Soupirant je repris un air décontenancé.« Monte dans la voiture s'il plaît , tu vas attraper froid. »Mâchoire serrée, j'attendis qu'elle s'exécute avant de repartir une fois nos ceintures bouclées. Je roulais doucement puis tant de question vinrent à brûler mes lèvres ; je ne posais que brièvement mon regard sur elle.« Il est au courant pour ...pour ta grossesse ? »Puis ses parents avaient ils leur mot à dire ? Je me sentais de nouveau crispé que j'en tenais plus fermement le volant.
Inspirant et me passant une main sur le visage comme pour me réveiller de ce cauchemar je repris roulant je ne sais ou mais peu importe, ce n'était pas le principal.« Et tes parents, ils en disent quoi de tout ça ? »
Je freinais arrivant à un feu rouge. J'ouvrais un tant soit peu la fenêtre pour prendre une bouffée d’oxygène tant je sentais le température monter par l'agacement et l'énervement de la situation, de ces retrouvailles. Rien à voir avec tout ce que j’avais un jour imaginé.
Redécollant suivant la file après que le feu soit passé au vert, je fus pris d'une crise de colère intérieure. J’arrivais encore à me gérer...même si mon ton augmentait et se faisait plus ferme.« Qu'es te qui n'a pas marché entre nous et qui fonctionne aujourd’hui pour toi, j'veux dire...J'ai tout fait, je t’ai aimé comme un c'est pas permis, et pourtant malgré tout ça tes parents m'ont chassé mais en plus tu n'as rien fait...on aurait pu être heureux, toi et moi et pourtant ...tu n'as même pas cherché à revenir vers moi. Tu savais ou je vivais, tu étais plus à même de venir une fois que tu le pouvais mais rien, pas une lettre, pas un mot, pas un appel...Et moi pendant ce temps-la je mourrais pour toi...Et là, je te retrouve amochée, enceinte d'un pauvre type qui ne se soucie même pas de toi et il faudrait que je t’écoute me débiter des bêtises, comme quoi je suis toujours important pour toi ?!»
C'était le monde à l'envers. l'alcool que j’avais ingurgité mors de ma soirée avec des potes, se fit ressentir que je dus m’arrêter ayant encore cette boule au ventre.je devais me calmer, prendre le temps de respirer, c’était trop, oui tout simplement trop à encaisser pour pouvoir ensuite digérer.
La voiture sur le bas côté d'une route hors du cœur de la civilisation que je crus rendre sur l'instant mais il n'en fut rien. Je fis quelques pas avant de me ressaisir et de reprendre mes esprits. Les mains jointes sur mon visages accroupi un moment avant de me relever et de me diriger vers toi.« Dis moi où tu veux que je t’emmène . »
oui peu importait, je le laisserais là ou tu le désirerais quant à moi j'irais à me saouler dans un bar, jusqu'à ne plus pouvoir penser, à réaliser que je t'avais perdu, car on ne fait du neuf avec du vieux...il y aura toujours des brèches qui seront impossibles à reboucher...J’étais telle une cocotte minute prêt à exploser de mille éclats..

Elle aurait dû se réjouir de son état mais apparemment ce n'était pas le cas malheureusement, cela m'attristait au final. Attendre un enfant était ou aurait dû être la plus belle chose au monde non ? Mais je ne sus comment gérer tout ça. Lennox, la situation actuelle, nos retrouvailles et portant tout ceci n'était qu'un véritable calvaire. L'air venant se plaquer sur mon visage, mes deux minas passant sur mes traits tirés qu'elle revint vers moi. Je ne me sentais déjà pas bien mais là ce fut le cou de grave. Me redressant je me tournais devant elle, la regardant comme scrutant ses prunelles. Je ne pus trouver le moindre mot, attendant que mon cerveau assimile ses paroles. Je me ressaisis ne sachant comment avant de reprendre, comme si enfin l'oxygène revint en mes poumons tout en faisant un pas vers elle. « Tu es venue tout ce temps...et...et...tu ...tu aurais dû ! »la colère et la déception m'envahirent avant de me dire que tout s'était lié contre nous à l’époque et pourtant je lui en voulais. Les poings serrés je me pinçais les lèvres et me détournais d'elle. Je devais me reprendre et ne pas me laisser aller à la déception. Puis une lassitude s'empreint dans ma voix, lui faisant dos. Les mains enfouis dans le fond de mes poches.« Ni toi , ni moi ne voulions divorcer donc je ne vois ou était le problème mais...le passé est le passé. On n'y peut plus rien...Et c'est peut-être mieux ainsi au final. Et puis quand même tes parents n'auraient jamais voulu nous voir ensemble et encore moins m'accepter dans ta famille si prestigieuse. »le tout sur un léger ricanement amer. Inspirant profondément je ne pus faire autrement que de la regarder, le cœur lourd. Je fus étonné sur l'instant de ces mots qu'elle venait d’évoquer mais me ravisais bien vite. Un simple hochement de tête avant de la laisser conduire à ma place. Le tout sans un mot...que pouvais-je faire d'autre ? Sentir sa main dans ma mienne , sa chaleur qui en émanait était tel un souffle de vie...
Assis à ses côtés, je regardais les lignes des chaussées défilées uniformément avant de poser les yeux sur mes chaussures. Je cauchemardais, oui c'est ça. L'alcool ne faisait pas de moi un être conscient et je délirais. Alcool et drogue douce, ce qui m'arrivait parfois bien que rarement avant de sentir une légère brulure aux yeux. Les mains jointes nous arrivâmes enfin chez elle. Je ne fis même pas attention à son lieu de vie, la suivant une fois ma ceinture défaite, et descendu du véhicule avant de me stopper « Athanael » comment oublier ce prénom d'ailleurs.« Je ne devrais peut-être pas... »Mains de nouveau enfouies dans mon jean. Je tournais le regard vers toi avant de te voir me faire signe d'entrer. C'était étrange et malsain ? « Tu n'as qu'à m'appeler un taxi au pire... »Voila j’étais démuni et ne savais plus comment agir avec elle et être. Me laisser aller au moment présent ou bien tenir cette distance, le passé devant rester au passé.« T’aurais une bière ou un café peut-être ? »Tout en m'asseyant sur l'un des accoudoirs du sofa ne me sentant nullement à l'aise. Et si mon « copain » faisait surface ce soir malgré tout..« Pourquoi je n'en ai rien su...tu ..tu n'as pensé qu'à époque j’aurais vouloir juste une chose, que tu reviennes. C'est ce que j'ai toujours souhaité. Alors être rentré en Italie, j'ai ..j'ai eu une sorte de black out, j'ai erré pendant des lustres avant de me reprendre en main, me disant que le mieux à faire était de passer à autre chose »Tout en faisant une légère moue avant de relever les yeux sur toi.tTu étais toujours aussi séduisante cela dit, enceinte ou pas mais trêve de plaisanterie. Je ne voulais pas ressasser le passé. A quoi bon ? Buvant ma boisson, je poursuivis sur un tout autre sujet.« Écoute je ne sais pas comment gérer tout ça et je pensais être heureux de te revoir mais ...ça n'a rien à voir avec ce que tout que j’avais pu imaginer et ...c’est plus pareil. Tu n'es plus la Lennox avec que...j'ai connu. »Je redevenais presque froid et distant et le tout pour ne pas lui attirer de problèmes , elle semblait en avoir assez comme ça non ? « Et quand tes parents viendront ici, préviens-moi j'éviterais d'arpenter les rues de San Francisco. »dis-je avec un léger ricanement amer.« J'évite toutes mauvaises rencontres, je pense que tu peux comprendre ? Ils seraient encore capable de m'accabler pour des choses dont je ne suis pas responsable. Et puis vu ton état, je crois qu'il ne faudrait pas en rajouter une couche. Pauvre Athanael... »dis-je e riant doucement, le pauvre il ne savait pas ou il mettait les pieds. « Mais j'espère sincèrement que tu seras heureuse, tout le monde le mérite même moi. »tout en terminant ma boisson et me laissant glisser sur le canapé pour m'y asseoir et ayant laissé entendre que moi même je referais ma vie avec une jeune femme un jour.« Bonne nuit Lennox, je serais parti à la première heure demain matin. Rassure-toi et au cas cette nuit...si ça va pas...fais le moi savoir...»Même si je savais qu'elle aurait voulu peut-être plus avec toutes ces révélations mais jamais je ne me serais permis de l'inciter à revenir vers moi, avec moi, me chassant ses idées du crâne. Je te regardais la mâchoire légèrement serrée et les lèvres pincées...me coucher avant toi, aurait été déplacé, mais je savais garder mes bonnes manières malgré tout.

Cette soirée avait été chaotique pour moi malgré les retrouvailles qui n'étaient pas du tout comme je les avais imaginé et pourtant même la revoir me faisait atrocement souffrir connaissant désormais son état : enceinte d'un autre, même si nous étions divorcés je l'avais toujours aimé et elle resterait MA femme, mon Épouse, celle pour qui j’avais prêté serment et ce jusqu'à ce que la mort nous sépare et pourtant !
Arrivant chez elle, je la suivis et vis son homme de main, son serviteur qui veillait sur ellee. Savait-il tout ce qui se passait dans la vie de Lennox, Informait-il ses parents ? Eux, je les maudissais et espérais ne jamais les revoir ou du moins peut-être que si pour leur lancer mes quatre vérités surtout cette vérité que je n’étais plus personne mais quelqu'un ! Je me réservais sur cela pour l’instant...personne n’avait lieu de le savoir jusqu'à ce qu'en décide.« Monsieur John »je ne m'attardais pas sur les convenances le saluant tout simplement.
Assis sur le sofa, à discuter avec elle, un verre à la main que je posas mes yeux ici et là, elle semblait vivre plutôt bien même si elle aurait pu choisir la simplicité tout de même mais bon qu'avais-je a y redire, Rien. Je venais de vider plus ou moins mon sac mais il me fallait être franc et faire au mieux pour elle maintenant qu'elle avait refait sa vie, avec un autre et qu'elle allait devenir ...maman. Ho que ce mot me fit tiquer...allant à grimacer intérieurement.« Je garderais tout de même un œil ouvert! »Dis-je un peu plus fort faisant référence au fait que John était dans les parages et pour cette nuit qu'il ne vienne pas à me torturer durant mon sommeil. Avant de reporter mon attention sur la jeune femme, mon ex épouse ;« Merci mais je serais parti avant même que tu n'ouvres un œil demain matin. J'veux pas m'imposer et puis ma place n’est pas ici. »laissant entendre que peut-être une autre personne m'attendait ; Après tout que savait-elle de ma vie privée et sentimentale? Rien. Absolument rien. Mais son geste à venir tout près de moi me déstabilisait un court instant avant de me montrer plus froid et distant mais surtout in-intéressé par son approche.« Pas besoin, je vais dormir sur le sofa, il m'a déjà adopté de toute façon... »Mais elle prit les devant et me fit un lit correctement bordé. Je me levais et allait m'y allonger sans même le défaire après lui avoir dit merci et lui souhaiter une bonne nuit car demain matin je serais parti comme je l'avais dit. Ce qui se produisit, puisqu’à peine au lever du jour j'avais pris la poudre d'escampette toujours sous l’œil de John dont j’avais sentie la présence dans le fin fond du couloir.« Bonne journée John » Je-ne-su-quoi a lui dire un bref regard en sa direction et un sourire en coin avant de quitter cette maison californienne et non des moindres.