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don't try to understand women. women understand women and they hate each other.

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MessageSujet: don't try to understand women. women understand women and they hate each other. don't try to understand women. women understand women and they hate each other. EmptyDim 1 Déc - 17:53

tonight we are young so let's set the world on fire we can burn brighter than the sun





    La première épreuve des Olympiades venait de se clôturer. Contrairement à ce que j’avais pu penser en apprenant ce que nous allions devoir faire pour lancer la compétition, cela s’était avéré plus sympa, peut-être même marrant. J’avais clairement émis des doutes sur l’intérêt de pourrir un cours en amphithéâtre mais j’avais fini par me prêter au jeu. Certes, on était encore loin des grands moments de délire que j’avais imaginés en m’inscrivant aux Olympiades, mais j’avais passé un bon moment, là était le principal. Pour fêter la fin de l’épreuve, nous avions pris l’initiative de tous se donner rendez-vous dans un bar et de passer la soirée ensemble. Un moyen comme un autre de renforcer la cohésion de groupe après s’être affrontés. Ceci-dit, étant donné les récents problèmes que j’avais rencontrés avec l’alcool, cela n’était peut-être pas une si bonne idée. Mais j’avais décidé de ne pas vivre dans la peur de rechuter, je voulais continuer à vivre, ne pas être effrayé à l’idée de rentrer dans un bar, de passer une soirée avec des gens consommant de l’alcool. Cette pseudo fête, j’allais y assister, peu importe que ce soit dans un bar ou ailleurs, je voulais seulement passer une soirée avec ces personnes que j’allais côtoyer pendant un petit moment, apprendre à les connaitre, à les apprécier. Perdu dans mes pensées, je revins à la réalité en sortant de la douche. Cette épreuve avait laissé de nombreuses traces et j’avais dû passer un temps fou sous l’eau chaude pour tout faire disparaître. A vrai dire, il y avait même quelques éléments que je n’avais pu clairement identifier. J’avais encore un peu de temps avant de me rendre au bar, arriver en avance à un rendez-vous n’était clairement pas dans mes habitues, je m’affalais sur le canapé et m’abrutissais devant un programme de télé-réalité merdique. Rapidement, je perdis le fil de l’émission pour, une nouvelle fois, m’immerger dans mes pensées. Cette soirée au bar, j’avais vraiment envie d’en profiter, envie d’en profiter comme je le faisais auparavant, avant que toute cette merde me tombe dessus. Je souhaitais ressentir l’ivresse sans qu’elle soit suivie d’un bad trip, je souhaitais passer une soirée entouré de filles sans penser à Reagan, je souhaitais flirter de nouveau, je souhaitais faire la fête, tout simplement. Mais j’hésitais, j’avais peur de rechuter dans cette dépression qui m’avait emmenée dans les abysses de mon esprit, qui m’avait torturée des mois durant. Les questions fusaient dans ma tête, que faire, prendre un risque ou jouer la sécurité et continuer à vivre à reculons, je ne savais pas, je ne savais plus. J’allai donc chercher dans ma table de chevet le meilleur moyen que j’avais de me calmer, la seule chose qui arrivait à me relaxer ces derniers temps. Joint à la main, après l’avoir allumé, je tirai une longue taf et me laissai un peu plus tomber dans le canapé. Je savais pertinemment que je risquais gros en fumant des substances considérées comme illicites. J’avais été prévenu lors de ma réinscription à Berkeley, plus précisément lorsque j’avais réintégré la confrérie Iota. Le moindre écart pouvait me valoir une exclusion de la confrérie, une exclusion définitive. Mais à l’heure actuelle, je m’en contrefoutais, je voulais juste être tranquille, loin de tous mes problèmes  qui de toute façon, rejailliraient bien assez tôt. Mon calme complètement retrouvé, je planais depuis mon canapé, pensant à nouveau à la soirée à laquelle je devrai bientôt me rendre. Je n’avais que très peu d’atomes crochus avec cette équipe, je ne connaissais pas la plupart de mes coéquipiers à vrai dire. Cette soirée me permettrait probablement de faire plus ample connaissance avec certains. Dans le lot, je ne connaissais que Constance, de qui je m’éloignais de plus en plus, Elizabeth, également dans ma confrérie, une petite blonde que je ne pouvais pas voir, qui m’insupportait comme personne n’avait réussi à le faire jusqu’ici, et Valentina… Valentina cette suédoise qui avait failli me faire craquer il y a quelques années de cela, la seule fille qui m’avait fait douter de ma fidélité envers Reagan à l’époque. Elle n’était clairement pas doyenne de la confrérie Bêta pour rien, en plus d’avoir un physique bien plus qu’avantageux, elle pouvait envouter n’importe quel homme en un claquement de doigts, sa réputation la précédait. Je ne crois pas que je l’avais revu depuis cette fameuse soirée où j’étais à deux doigts de céder, à deux doigts de découvrir les joies des si réputées femmes suédoises. C’est seulement pour cette première épreuve des Olympiades, quelques heures auparavant, que j’avais eu l’occasion de la revoir, de lui parler à nouveau. A vrai dire, on s’était plus rentrés dedans qu’autre chose au vu du contexte. Ce n’était pas pour me déplaire, le contact physique était toujours bien plus intéressant. Et voilà que sans m’en rendre compte je me mettais à attendre cette soirée avec impatience, à espérer avoir l’occasion de discuter tranquillement avec Valentina, de plus ou moins reprendre les choses là où on les avait laissées. C’était une sensation assez bizarre, une sensation que je n’avais pas ressentie depuis un moment, que je n’avais pas ressentie depuis toute cette histoire avec Reagan, que je n’avais pas ressentie depuis mon dérapage, depuis ce jour où j’ai tout abandonné, où je suis parti en vrille. C’est en jetant un coup d’œil à mon portable pour regarder si Davy n’avait pas répondu au sms que je lui avais envoyé vingt minutes plus tôt que je m’apercevais qu’il était l’heure de se rendre au bar pour commencer la soirée. Je tirai une dernière taf et sortis de l’appartement, la soirée avait lieu au Castro, un club à quelques rues du loft. C’était parfait pour moi, je pouvais m’y rendre à pied, et surtout, ça m’évitait de devoir appeler un taxi en fin de soirée pour me raccompagner. Après quelques minutes de marche, j’arrivais enfin au Castro. Mauvaise nouvelle, j’étais apparemment le premier arrivé sur les lieux. Je détestais devoir attendre que tout le monde arrive, l’impatient que j’étais préférait arriver en retard aux soirées, lorsque que l’ambiance était déjà bonne et que toutes les personnes – importantes – étaient arrivées. Pour tuer le temps, je m’accoudai au bar et commandai un verre à la barmaid. « Un coca s’il vous plait… Je marquai un temps d’hésitation, avant de reprendre, avec du whisky. » Après plusieurs mois de sevrage, j’allais donc goûter à nouveau à l’alcool, la peur au ventre, effrayé des conséquences que cela pourrait entraîner. Mais après tout, une soirée n’était bonne que si les sens étaient désinhibés.
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MessageSujet: Re: don't try to understand women. women understand women and they hate each other. don't try to understand women. women understand women and they hate each other. EmptySam 14 Déc - 1:10

Fin de la première épreuve des Olympiades, renouvelement des festivités. J'ai posé un regard presque inquisiteur sur mon dressing, sans trop savoir vers quelle tenue me tourner. Devais-je plutôt choisir quelque chose de décontracté, ou quelque chose de plus habillé, de plus raffiné ? Mes bonnes manières et mon éducation me soufflaient que je ferai mieux d'opter pour la seconde option – ainsi, j'étais sure de ne pas tomber à côté. Personne ne me pointerait du doigt – sauf pour susurrer quelques compliments, évidemment. A cette pensée, un léger sourire vint se glisser sur mes lèvres. J'avais fini par avoir l'habitude d'être le centre des attentions. Ça avait commencé tôt, très tôt... trop tôt. Le décès brutal et injuste de ma mère avait été couvert par la presse suédoise, et depuis lors, les journalistes n'avaient cessé de garder un œil sur moi. Ils s'étaient tous attendus, je le savais parfaitement, à ce que je fasse un faux pas. Et ça n'avait pas manqué, évidemment. La fin de mon adolescence avait été rythmé par des fiançailles avec mon demi-frère, Lennon, puis par le procès fortement médiatisé de ce dernier. J'étais restée la tête haute, même au plus fort de la tempête. Parce que comme m'avait dit mon père, « C'est dans ces moments là où il faut savoir prendre ses responsabilités et assumer, Valentina. ». Cette phrase résonnait encore au plus profond de mon être, et depuis qu'elle avait été prononcée, je faisais de mon mieux pour la respecter à la lettre. C'était d'ailleurs un peu pour cela que je m'étais retrouvée à participer aux Olympiades. Je m'y étais engagée – ou plus exactement, j'avais laissé Kenzo me convaincre de participer à cette mascarade, sous prétexte que ce serait bénéfique à notre confrérie. Tu parles ; il était bien le seul de nous deux à y croire. Mais je m'étais engagée, et pire encore, je lui avais promis de faire de mon mieux. Une promesse est faite pour être tenue, et non pas pour être trahie. J'avais grommelé, ronchonné, un peu crié aussi, mais j'avais assumé. Jusqu'au bout. Je m'étais rendue à cette première épreuve des Olympiades ; j'en étais ressortie la tête couverte de farine et les bras gluants de substances dont je refusais de connaître la provenance. Néanmoins, cela m'avait permis de me rendre compte d'une chose : assumer pouvait avoir du bon. Cette première épreuve m'avait beaucoup fait rire, m'avait permis de faire connaissance avec quelques personnes que je ne connaissais pas, et m'avait permis de me défouler. En dépit de la quantité conséquente de farine que j'avais pu avoir dans les cheveux, j'avais tiré du bon de cette expérience. Je m'étais amusée, sans me poser de question. Sans me soucier ni de ma réputation, ni du qu'en dira-t-on. J'avais délaissé mon statut de doyenne pour retomber en enfance. À cette pensée, un maigre sourire étira mes lèvres. Oui, j'avais profité, je m'étais amusée. Et je comptais encore remettre ça, aussi vite que possible. Ce soir, par exemple. Notre équipe s'était donnée rendez-vous au Castro pour fêter la fin de cette première épreuve. Mes doigts s'emparèrent d'une courte robe noire, qui me couvrait les épaules et qui mettait en valeur mes jambes interminables. Séductrice, mais pas trop. Tentatrice, mais pas trop. Je jouais la carte de la demi-mesure, comme à mon habitude. J'étais une Bêta, c'était évident, mais j'étais loin d'être une écervelée. Je me suis rapidement habillée, avant d'aller me maquiller. Rien d'outrageux – un simple trait de khôl, et un peu d'anti-cernes. Je n'appartenais pas à ces Bêta pures et dures qui, pour commencer leur journée, avaient pour coutume de se faire un ravalement de façade. Je n'en avais tout simplement pas besoin ; la nature avait été plutôt généreuse avec moi. J'ai ensuite enfilé la paire de talons aiguilles hors de prix qui venait tout juste d'arriver de Stockholm – un cadeau que mon père m'avait fait pour mon anniversaire. J'en avais sauté de joie en ouvrant le colis. Après un dernier regard dans le miroir pour m'assurer que tout allait bien, je suis sortie de mes appartements privés pour aller prendre un taxi. Il était presque vingt-deux heures, et la fête devait déjà battre son plein.

Le trajet jusqu'au bar se fit rapidement et comme je l'avais supposé, il y avait foule. J'ai reconnu quelques visages familiers, que j'ai salué d'un simple signe de tête. J'étais sur le point de me diriger vers deux de mes coéquipiers lorsque j'ai remarqué une silhouette qui ne m'était pas inconnue. Mon coéquipier à provoquer, ma mise en bouche de la soirée. Valentina, elle est cruelle quand elle s'y met. « Tiens donc, Matthew Warrens-Crawford. » Dis-je en m'approchant de la silhouette familière du Iota, assis au bar. J'ai comblé la faible distance qui nous séparait encore, jusqu'à me retrouver à ses côtés. Je me suis assise sur la chaise qui se trouvait à sa droite, avant de m'emparer de son verre. Je l'ai porté à mes lèvres, buvant une gorgée du whisky-coca qu'il avait commandé. « Bel exemple que tu donnes des Iota. » Fis-je remarquer en reposant le verre de mon coéquipier sur le comptoir du bar, sans m'offusquer un seul instant du regard qu'il posait sur moi. Quoi ? Monsieur serait-il surpris par tant d'audace ? J'en aurais presque ricané. J'ai fait signe au barman, qui ne tarda pas à s'approcher. « La même chose. » Ordonnais-je en désignant d'un coup d’œil le verre de mon voisin. «Tu m'expliques ce que tu fais là, seul, alors que les autres s'amusent à quelques mètres ? » Demandais-je, un brin curieuse. Mais qu'il ne se méprenne pas ; je faisais la conversation en attendant que mon verre arrive, voilà tout. Dès l'instant où je serai servie et détendue par l'alcool, j'irai envoûter l'ensemble du Castro.
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MessageSujet: Re: don't try to understand women. women understand women and they hate each other. don't try to understand women. women understand women and they hate each other. EmptyMer 25 Déc - 2:19





    Ce n’était pas un petit risque que je prenais. C’était le risque de retrouver mes vieux démons. De prendre un billet retour vers l’enfer dans lequel je m’étais plongé quelques mois auparavant. Je le savais pertinemment, si je retombais dans l’alcool comme je l’avais fait lorsque j’avais laissé Reagan – allongée sur son lit d’hôpital, amnésique – je n’arriverais probablement jamais à remonter la pente, je n’arrivais probablement jamais à m’en remettre. Il m’avait fallu énormément d’efforts pour redevenir sobre, pour ne plus être cet alcoolique dépressif, pour recommencer à vivre et ce verre de whisky pouvait tout changer, il pouvait m’emmener directement dans les abysses. Mais cette prise de risque, je voulais la prendre, je volais jouer le tout pour le tout. J’en avais assez de vivre dans la peur, dans la crainte, dans cette obsession de sobriété. Je m’interdisais bien trop de choses, ce n’était plus une vie, j’en avais marre de tout cela, c’en était trop pour moi. Je ne voulais pas gâcher plusieurs années de ma vie, de ma jeunesse, à vivre à reculons, à vivre la peur au ventre, à toujours penser à une éventuelle rechute, à une éventuelle descente aux enfers. Non, je voulais vivre ma vie, la vivre à fond, sans contrainte, je voulais profiter de chaque instant, ne pas perdre une seconde. Bien trop nombreux étaient les gens partis autour de moi pour que j’agisse comme si de rien n’était, pour que j’agisse comme si j’allais vivre éternellement. Mon tour viendrait aussi, tôt ou tard. A ce moment là, je ne voudrai rien regretter, je ne voudrai pas avoir l’impression d’avoir manqué certaines choses. Je préférais vivre dans l’excès plutôt que de vivre dans la constante retenue. Accoudé au bar, je regardais depuis de longues secondes ce verre de scotch. Je ne devais pas en avoir peur, je devais l’affronter, comme un homme. Enfreindre les règles de ma confrérie, je n’en avais rien à faire, ça me passait bien au dessus, non, là il était question d’affronter mes problèmes, de repousser cette peur, de montrer que j’étais différent de mon père alcoolique. Il était un exemple pour moi, l’exemple à ne pas suivre. Il avait détruit ma famille dès le plus jeune âge, je ne pourrai jamais lui pardonner, jamais je ne me rendrai sur sa tombe, à ce bon à rien. Je portai très lentement ce verre à mes lèvres, ressentant immédiatement l’arôme boisé de ce scotch délicat sur mes papilles. Rien, strictement rien. Aucune réaction, aucun tremblement. Aucune envie irrépressible de boire à nouveau, c’était plutôt bon signe, même si je ne criais pas victoire trop rapidement. Alors que je voulais ingurgiter une deuxième gorgée, une douce voix féminine m’accosta. Je ne l’avais pas entendu des tonnes et des tonnes de fois, mais pourtant je la reconnus dès la première intonation. Je répondis du tac au tac sans même détourner le regard de mon verre. « Bonsoir Valentina. Es-tu décente ? » Référence à son statut de doyenne des Bêtas, bien connues pour être souvent légèrement vêtues, mais également à l’état dans lequel elle avait terminé à l’issue de la première épreuve des Olympiades. Elle s’assit à ma droite, très près, peut-être même trop près et bu une gorgée dans mon verre. « Je t’en prie. Je daignerai être un exemple pour les Iotas quand les nouveaux sauront jouer au football. Autant dire que j’ai de la marge. Mais c’est vrai qu’en terme d’image, tu dois en connaître un rayon toi, mademoiselle la doyenne. C’est un honneur d’avoir une si haute personnalité à ma… mon comptoir. » Je prenais un air totalement détaché, mais au fond, cela me faisait plaisir de la voir ici, de passer un bout de la soirée en sa compagnie. Elle était probablement une des rares personnes de l’équipe avec qui je m’entendais bien. Enfin, entendre était un bien grand mot. Je ne la connaissais pas vraiment, mais le flirt qu’on avait eu il y a quelques temps de ça m’avait laissé une très bonne première impression. A l’époque, j’avais dû refuser ses avances, en couple avec Reagan, je n’avais pu me permettre le moindre écart. Aujourd’hui, la donne avait changé, et la voir si proche de moi me donnait quelques idées de la manière dont je voulais continuer la soirée. « Je t’attendais, ça ne se voit pas ? » lâchais-je en rigolant. Avouer que j’étais en train de tester ma volonté à résister à l’alcool, que je voulais voir si je pouvais boire sans pour autant replonger dans une période d’alcoolisme n’était sûrement pas la meilleure des approches, alors je préférais détourner la question par l’humour, c’était probablement le meilleur moyen dans ce genre de situations. « Je suppose que tu es arrivée en retard pour que l’attention soit portée sur toi ? Je la regardais rapidement de la tête aux pieds. Quoique, tu n’as vraiment pas besoin de ça apparemment. » Je buvais une nouvelle gorgée de mon whisky-coca avant de reposer mon regard sur la belle suédoise. J’avais définitivement envie de profiter de la soirée pour faire plus ample connaissance avec elle, pour rattraper le temps perdu, pour à mon tour tenter ma chance. Le serveur déposa le verre que Valentina avait commandé sur le comptoir, la même chose que moi. « Une fille qui boit du whisky ? Suédoise de surcroît. De la vodka j’aurai pu le concevoir, mais là, j’avoue que je suis légèrement étonné. Tu regorges de beaucoup d’autres surprises comme ça ? » demandais-je un brin inquisiteur. J’avais envie de jouer ce soir. Cela faisait longtemps que je n’avais pas cherché à séduire et cela ne pouvait me faire que du bien. Néanmoins, je ne commençais pas par la plus facile, c’est pourquoi je ne voulais pas paraître trop direct. Après tout, les challenges ne m’avaient jamais effrayé, je les avais toujours relevés. Tous, sans exception.
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MessageSujet: Re: don't try to understand women. women understand women and they hate each other. don't try to understand women. women understand women and they hate each other. EmptyLun 30 Déc - 6:55


« Toujours. » Déclarais-je, sure de moi. J'avais beau être une Bêta, je me plaisais à croire que je valais plus que l'image que certaines filles véhiculaient de la confrérie. Je n'étais pas de celles qui avaient pour habitude d'être habillées comme des prostituées sous prétexte qu'elles avaient un corps à mettre en valeur. Je n'avais pas non plus besoin d'un ravalement de façade dès que je sortais de la douche. Et je n'étais pas une fervente adapte de la chirurgie esthétique. En d'autres mots, j'envoyais valser à moi seule tous les préjugés dont pouvait souffrir ma confrérie. « Même dans les pires moments, je garde une certaine classe et une certaine dignité. » Ajoutais-je, faisant clairement référence aux Olympiades. Oui, j'avais fini dans un état lamentable, couverte de substances non-identifiées. Oui, clairement, mon image en avait pris un coup. Il n'empêche que j'étais repartie la tête haute, fière d'avoir accompli ma mission. « Un point pour toi. » Notais-je alors qu'il parlait des piètres performances des nouveaux Iota. Constance n'allait pas tarder à s'en arracher les cheveux... Et personnellement, ça me passait complètement au-dessus. « Merci de le reconnaître. » Dis-je en souriant. Non, la modestie n'est définitivement pas ma plus grande qualité. «  Mon pauvre, si tu savais combien d'autres hommes attendent... » Lâchais-je en haussant les épaules, peu impressionnée. Matthew avait l'air de savoir parler aux femmes – c'était un fait. Malheureusement, il y avait une grande différence entre parler à une femme quelconque, et s'adresser à une femme comme Valentina Jaslang. J'avais l'habitude que l'on me taquine, que l'on se retourne sur mon passage, que l'on me complimente sur mon physique. J'avais l'habitude d'être la fille à qui l'on offre un verre, la fille dont on cherche à capter l'attention, la fille qui vous fait douter de la fidélité de votre homme. On ne devient pas doyenne des roses et bleus par hasard, c'est un fait. Je n'étais pas – ou plus exactement, je n'étais plus – cette adolescente timide et réservée, qui rougissait dès qu'un garçon osait poser un regard un tant soi peu insistant sur ma personne. J'avais dépassé ce stade depuis longtemps ; depuis Lennon et toutes les désillusions qu'il avait pu entraîner, en fait. « Mais rares sont ceux qui ont droit à ma présence à leur côté. Considère donc que tu es chanceux. » Et savoure, ça n'arrivera pas tous les jours. Nous flirtions ouvertement, et ce n'était pas pour me déplaire. Nous n'avions jamais vraiment été proches ; à vrai dire, notre relation (si l'on pouvait dire ça ainsi) était uniquement basée sur une attirance réciproque. Une alchimie comme il pouvait en exister tant d'autres, ni plus, ni moins. « Tu veux peut-être une loupe ? » Demandais-je en fronçant les sourcils, légèrement surprise par le comportement du Iota. La dernière fois que j'avais eu affaire à lui, il m'avait repoussé sous prétexte qu'il était fidèle. Un bon point pour lui – je ne pouvais pas le nier. Et aujourd'hui, il me regardait comme un affamé lorgne sur de la nourriture ? J'avais dû louper un épisode à un moment donné. « Tes habitudes de gentleman ont-ils disparu du jour au lendemain ? » Questionnais-je, suspicieuse. À moins que sa copine ne soit plus dans les parages – ce qui expliquerait, à mon avis, bien des choses. Mais je n'avais pas envie de mener une enquête maintenant, après une si dure journée. Je préférais me concentrer sur le moment présent – et donc éclater de rire face à l'hypothèse émise par le sportif. « Je sais que normalement ça fonctionne comme ça mais... Pas moi, en fait. » Avouais-je au haussant les épaules. Pourquoi aurais-je besoin de déployer tant d'efforts, alors qu'une simple entrée dans un bar pouvait faire des ravages ? « Je suis juste incapable d'être à l'heure. C'est presque maladif. » J'ai tendance à traînasser, et à mettre trois plombes à choisir mes vêtements. Les gens qui me connaissaient bien avaient désormais l'habitude, et prévoyaient en conséquence – mais plus d'une fois, mon père avait eu envie de m'arracher les yeux parce qu'il était arrivé en retard à une quelconque cérémonie officielle.

J'avais pris place aux côtés du Iota dans le seul et unique but de l'embêter un peu. Le titiller, le taquiner, le provoquer, afin de lui rendre, en partie, les misères qu'il avait pu me faire au cours de cette première épreuve des olympiades. En fin de compte, j'ai décidé de rester un peu davantage – je me trouvais bien, là, à ses côtés. À bavasser de tout et rien. « Les Suédois aiment faire la fête. Whisky, vodka, bière... Tant que c'est alcoolisé, ça nous convient. » Déclarais-je en souriant légèrement. « Oui, nous faisons partis de ces peuples venus du froid, qui savent faire la fête comme personne d'autre. » Et je m'inclue complètement dans ces dires, sans aucune honte. J'affectionnais tout particulièrement mon pays, ma langue natale, ma nationalité, et les coutumes Suédoises. Je ne m'en étais jamais cachée. « Ça dépend. » Dis-je en haussant les épaules. « Que sais-tu de moi ? » Demandais-je, un brin curieuse. J'avais déjà eu vent de quelques rumeurs courant sur mon compte. Certaines s'étaient révélées véridiques, d'autres n'étaient que pure fiction, pur fantasme. Pendant un temps, j'avais tenté de les démentir – puis j'avais fini par me lasser. Une rumeur en entraînait une autre, puis une autre, puis une autre... et on n'en finissait jamais. Tant que ça n'attaquait pas mon entourage – mon père en priorité, ainsi que mes amis – je laissais fleurir. Les gens finissaient par se lasser de leurs propres conneries. «  Ou plus exactement, que crois-tu savoir ? » Je m'auto-corrigeais, sous-entendant clairement que les bruits qui courraient n'étaient pas tous à prendre pour argent comptant. « Et toi ? Quelles sont les surprises que tu caches ? » Demandais-je, un brin curieuse. Contrairement à certains autres Iota, Matthew avait su préserver un certain mystère autour de lui. Une aura, qui avait éveillé et éveillait encore ma curiosité.
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MessageSujet: Re: don't try to understand women. women understand women and they hate each other. don't try to understand women. women understand women and they hate each other. EmptyMer 15 Jan - 16:53

    « C’est toujours bon à savoir. » j’appréciais l’ouverture d’esprit des bêtas, elles savaient s’amuser, ne se prenaient pas la tête. Mais il y avait bien quelque chose qui me dérangeait chez beaucoup d’entre elles. Ce côté trop vulgaire, toujours à vouloir mettre leurs formes en avant, quitte à se vêtir de presque rien. Non ce genre de filles ne me plaisait pas, même pour un soir. J’avais une certaine dignité, j’aimais les filles qui avaient de la classe, qui se respectaient, pas celles que l’on pouvait avoir en un claquement de doigts. Même dans mes périodes les plus sombres, j’avais su garder un certain respect envers ma personne, je ne couchais jamais avec n’importe qui, jamais avec la première venue. Enfin, cette période était loin derrière moi. Désormais, ma vie sentimentale était un long fleuve tranquille. Alors bien sûr, depuis un ou deux mois, je m’étais remis à séduire, à terminer la soirée de temps en temps avec une fille. C’était un pas de géant que j’avais fait dans ma guérison. Peu à peu, le temps passait et je l’oubliais, ou du moins, je n’y pensais plus autant qu’avant. Je savais pertinemment que je ne pourrai jamais vraiment l’oublier, qu’elle serait toujours là, dans un coin de ma tête. Reagan avait laissé une trace indélébile sur mon histoire, une plaie qui ne cicatriserait probablement jamais sur mon cœur. Mais ainsi était faite la vie, il fallait se battre, jour après jour, tomber pour mieux se relever. C’était exactement ce que j’étais en train de faire, et la fête de ce soir faisait entièrement partie de ce processus, j’avançais, un pas après l’autre, vers un rétablissement complète, vers une guérison de tous mes maux. « Et pourtant, c’est avec moi que tu es là, dois-je me considérer chanceux ? » Si elle pensait m’impressionner en m’informant que je n’étais pas le seul qui, en quelques sortes, la convoitait, elle se trompait complètement. Je me doutais bien qu’il devait y avoir d’autres prétendants, mais je n’en avais rien à faire. J’avais toujours été comme ça, j’avais toujours eu confiance en mes capacités, la concurrence ne m’avait jamais effrayé, bien au contraire, c’était un stimulant plutôt efficace. « Et puis… S’ils sont déjà en train d'attendre, ils peuvent bien continuer encore un peu. » Je buvais une nouvelle gorgée de mon scotch. Pour le moment, tout allait bien de ce côté-là, je me contrôlais parfaitement, je ne ressentais aucun manque compulsif, je me sentais vraiment bien, sur la bonne voie. Je l’avais apparemment regardé d’une manière un peu trop insistante au vue de ses remarques. « Non merci. J’ai une assez bonne vue. Et puis, pourquoi vouloir se précipiter, on a toute la soirée devant nous. » Je n’optais clairement pas pour la manière la plus subtile, mais je m’en foutais. Elle n’allait pas prendre la mouche pour si peu, du moins, je ne pensais pas. Il y avait toujours eu cette attraction, ce jeu de séduction, cette manière de se draguer ouvertement, quelques remarques un peu trop indiscrètes n’allaient pas changer tout cela. « Il faut croire que se comporter en gentleman apporte plus d’emmerdes qu’autre chose. » Je ne voulais pas forcément m’épancher sur le sujet. Je ne souhaitais pas passer pour le mec qui avait perdu sa copine et qui cherchait juste un moyen de rebondir. Parce que s’il était vrai que je cherchais à oublier Reagan, je ne cherchais pas spécialement un rebond, je voulais juste vivre ma vie, profiter du moment présent à fond, cesser de vivre dans les remords. « Toujours en retard ? Tant que tu n’es pas retardée, il n’y aucun problème. » Ca y est, je ne pouvais pas m’en empêcher, c’était plus fort que moi. Quand je draguais j’étais obligé de sortir des jeux de mots merdiques. En fait, c’était à double tranchant. Si j’arrivais à décroché un sourire à la fille, je savais que j’étais susceptible de lui plaire. Au contraire, si elle ne bronchait pas, je savais que l’affaire était morte, que cela ne servait à rien de poursuivre.

    « Ah oui ? Toi tu sais faire la fête comme personne d’autre ? Je serai curieux d’avoir une démonstration de ton sens de la fête alors. » Non, je n’étais pas un de ces types qui avaient pour habitude de faire boire les filles pour qu’elles deviennent plus dociles par la suite. Non, je souhaitais juste passer une soirée à m’amuser, à oublier tous mes problèmes, ne pas me prendre la tête et me marrer, c’était ce programme là que je proposais à Valentina. « Ce que je sais de toi ? A vrai dire, pas grand-chose. Je sais que tu es Suédoise, que tu es la doyenne de la confrérie Bêta. A part ça… Ah si, je sais que pas mal de mecs de l’équipe de football fantasment sur toi… Mais ça, je ne sais pas si je devais le dire » lâchais-je dans un léger rire. En y réfléchissant bien, je ne connaissais rien de Valentina, mais cela ne me surprenait pas plus que ça. Je n’étais pas du genre à être au courant des derniers potins, pas du genre à écouter les ragots. Je me foutais de tout cela. Qui plus est, ma longue absence au sein de l’université n’avait rien arrangé, de toutes les choses qui avaient pu se passer durant mon départ, je n’étais probablement même pas au courant d’un seul pourcent. Ce que les autres faisaient, s’ils ne faisaient pas partie de mon cercle d’amis, je m’en foutais complètement. J’avais déjà suffisamment à m’occuper dans ma propre vie pour me tenir intéressé de celles de gens que je connaissais à peine. « Moi ? A vrai dire, tellement de choses que je ne saurai même pas par où commencer… Dis-moi ce que tu veux savoir. Ce soir je suis prêt à confesser mes plus noirs secrets ! » m’exclamais-je dans un rire. Bien entendu, je ne dirai pas tout, je ne dirai pas que mon frère à tuer mon père – du moins celui qui m’avait élevé – lorsque je n’étais qu’un gosse. Je ne dirai pas que je me suis fait tirer dessus par un pote en essayant de protéger une amie. Je ne dirai pas que j’ai failli tuer ce même pote de mes propres poings quelques mois plus tard. Non, tout cela, je le gardais pour moi, à jamais. Mes secrets, mes mystères, c’était ce qui me façonnait, c’était ce qui me rendait plus fort, il était hors de question de tout dévoiler comme ça, de m’ouvrir comme je ne l’avais jamais fait, à quelqu’un que je ne connaissais qu’à peine.
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MessageSujet: Re: don't try to understand women. women understand women and they hate each other. don't try to understand women. women understand women and they hate each other. EmptyLun 3 Fév - 4:20

« Plutôt chanceux. » Approuvais-je en souriant au Iota. Ce n'était pas de la prétention, ni même un excès de confiance en moi : je savais que j'avais raison. Depuis quelques années, il me suffisait de claquer des doigts pour voir les prétendants défiler devant mes yeux. Pourtant, et contrairement à ce que la plupart des étudiants avaient tendance à penser, je n'étais pas pour autant devenue une fille facile. Au contraire ; j'étais une fille exigeante, difficilement satisfaite – avoir passée mon enfance seule avec mon père n'était sans doute pas étranger à mes goûts difficiles. Le meilleur, sinon rien. « Mieux vaut être seule que mal accompagnée » - j'étais parfaitement d'accord avec le proverbe. Quoiqu'il en soit, cette révélation ne sembla pas troubler outre mesure le Iota. Ça me fit d'ailleurs sourire ; monsieur devait avoir confiance en ses capacités et ses charmes – et il avait bien raison. Qui aurait pu l'en blâmer ? Il avait tout pour plaire. J'ai laissé échapper un petit rire alors qu'il reléguait ses éventuels adversaires au placard ; c'était là une attitude que j'appréciais sincèrement. Pourquoi ? Parce que contrairement à la fois précédente, il était celui qui faisait un pas vers moi. Il était celui qui n'allait pas se laisser faire, et ça promettait. « Voire longtemps. » Dis-je en penchant légèrement la tête, observant avec attention la réaction de Matthew. À mon tour de faire un pas vers lui, et de lui sous-entendre, un brin timide, que je ne comptais pas détourner mon attention de lui de toute la soirée. Ce comportement pouvait surprendre ; en général, on attendait autre chose de la part d'une doyenne des Bêta. Cependant, les événements qui avaient marqué ma vie m'avaient appris au moins une chose : surtout, ne pas se précipiter. Ne pas trop s'exposer, afin de ne pas être blessée. Faire un pas en avant, mais ne pas se jeter dans la gueule du loup. Je m'étais déjà fait avoir, et je ne voulais pas que ça recommence. J'avais suffisamment morflé comme cela. Le ton de la conversation se fit néanmoins plus léger, bien moins solennel. « Tu as réponse à tout et honte de rien, n'est-ce pas ? » Demandais-je en souriant, légèrement moqueuse. L'assurance était une qualité qui m'avait toujours attirée. Les forts caractères aussi. Lennon, Nikolaï, Dawson et Kenzo. Tous très différents, mais sur certains points très semblables. Ils avaient été surs d'eux, confiants, et s'étaient imposés. Ils avaient balayé d'un revers de bras les potentiels adversaires, m'avaient surprise, n'avaient pas eu peur de prendre des risques. Et ça avait marché. Matthew semblait être en  bonne voie. « Ne sois pas trop Delta non plus. » Murmurais-je, amusée, alors qu'il s'expliquait sur ses manières (oubliées) de gentleman. « J'en ai suffisamment comme ça qui peuple ma confrérie. » Non pas que je m'en plaigne – la plupart me traitait comme une véritable princesse. Entourée par Kenzo et Rayan, j'étais sure de ne manquer de rien. Ils se plieraient en quatre pour satisfaire mes moindres désirs – y compris les plus loufoques. J'en profitais largement, et ça n'était pas pour me déplaire. Néanmoins, ces deux là n'avaient pas pour habitude de me faire des blagues vaseuses et douteuses, à l'inverse du Iota. Je l'ai regardé en arquant un sourcil, partagée. Devais-je carrément éclater de rire, ou rouler des yeux ? Dilemme. Mais j'ai finalement opté pour un vague : « Sérieusement, Matthew ? » avant de secouer la tête, néanmoins amusée et divertie.


« Attends encore encore un ou deux verres. » Suggérais-je tout en restant évasive. Il était de notoriété publique que lorsque j'avais un coup dans le nez, j'avais tendance à me montrer outrageusement provocatrice, et outrageusement allumeuse. Matthew, s'il avait donc un brin de patience, assisterait peut-être à une démonstration de pole dance, ou aurait droit à un lap dance mémorable. Voire les deux, si j'étais dans une forme olympiques. « On va dire que c'est un début. » Dis-je en souriant légèrement, alors que le Iota mentionnait tout ce qu'il savait de moi. C'était peu, mais c'était mieux que rien. J'ai éclaté de rire, secouant légèrement la tête alors que Matthew précisait que j'étais le fantasme de certains joueurs de son équipe. « Et combien ont eu le courage d'avouer que je les avais rembarrés ? » Demandais-je, malicieuse. Pas beaucoup, j'imagine. Dire à ses copains qu'on s'est tapé son fantasme, c'est facile. On s'en donne à cœur joie, on s'en vante, et on se fait mousser comme jamais. Dire que ledit fantasme vous a remballé en vous regardant de haut, ça, c'est nettement plus difficile à assumer. Mais peu importe ; ce n'était pas l'équipe de football qui m'intéressait, mais le Iota qui se trouvait en face de moi. Lui, et uniquement lui. Lui qui venait de m'offrir de répondre à toutes mes questions – une chance. J'allais pouvoir m'en donner à cœur joie. « Ça t'arrive souvent de draguer les Bêta aux comptoirs des bars ? » C'était plutôt direct – l'alcool devait commencer à faire son effet – mais ça avait au moins le mérite d'être clair. J'ai vidé mon verre, puis je me suis levée. « Tu sais danser ? » Demandais-je en lui tendant une main, prête à l'entraîner sur la piste. En voyant qu'il mettait du temps à se décider, j'ai légèrement soupiré. Ça recommençait, une fois de plus. « Tu comptes me laisser jouer un peu avec toi et me rembarrer dès qu'il faut passer aux choses sérieuses, comme la dernière fois ? » Je n'étais peut-être plus tout à fait sobre, mais je n'étais pas suffisamment bourrée pour tout oublier non plus. « Oui, Matthew, ce que j'ai vraiment envie de savoir c'est ça : suis-je en train de perdre mon temps et mon énergie ? » Parce que si c'est le cas, je ne vais pas m'éterniser – lui et moi avions mieux à faire de notre temps, j'en étais convaincue.
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MessageSujet: Re: don't try to understand women. women understand women and they hate each other. don't try to understand women. women understand women and they hate each other. EmptyLun 3 Mar - 2:17




    La partie était lancée. Enfin si je puis dire. Cela durait depuis bien trop longtemps sans avancer, à se heurter à chaque fois à des obstacles, à des relations, ce soir, nous étions libres, libres de faire ce que bon nous chantait, libres d’être nous-mêmes, sans restriction, sans avoir peur de faire une connerie. Non, cette soirée, marquant le début des Olympiades, était une soirée dont on pouvait profiter à fond. Elle avait raison, chanceux, je l’étais plutôt, pas forcément pour les raisons qu’elle sous entendait, mais puisque pour la première fois depuis très longtemps, je me sentais moi-même, je ne doutais plus de ce que je pouvais faire, je positivais, je voulais vivre ma vie, la vivre à fond, sans penser aux conséquences. Et pour cette première soirée depuis cette sorte de renaissance, je n’avais pas à me plaindre de ma compagnie. Le jeu dans lequel nous allions nous aventurer était peut-être dangereux, mais j’y sautais les deux pieds joints. Valentina était une excellente joueuse et j’étais prêt à relever ce challenge. Je faisais les premiers pas, je dévoilais peu à peu mes intentions, sûr de moi. Il n’y avait rien de pire qu’un mec qui hésitait, un mec peu sûr de lui. Peut-être que dans un couple, cela pouvait être mignon, mais pas lors d’une approche en soirée, non, pas question. « Longtemps ? Moi qui croyais que tu faisais juste la conversation en attendant que le barman te serve un verre, je me suis planté en beauté. » Je finis ma phrase en portant mon verre aux lèvres pour ingurgiter une nouvelle gorgée de whisky. Ce soir, je n’avais pas peur, je n’avais plus peur. J’étais persuadé de ne pas retomber dans mes travers, tout cela n’était que du passé, je devais aller de l’avant. Discrètement, j’en étais même venu à rapprocher mon tabouret du sien pour accentuer encore un peu plus le contact, pour lui montrer que non, je n’étais pas là uniquement pour lui parler comme à n’importe quel membre de notre équipe. « Pas trop Delta ? Ne t’inquiète pas, ça ne risque pas. Sans offense pour tes camarades de confrérie, bien entendu. Nous, Iota, nous respectons nos corps. Quand je vois avec qui sortent certains Delta, je me dis qu’ils n’en font pas spécialement autant. » J’avais beau me dire Iota, me comparer à un Iota, à l’heure actuelle, c’était le flou le plus total dans ma tête. Je ne me sentais plus vraiment comme un des leurs, plus comme c’était le cas à la belle époque, plus comme lorsque je considérais la confrérie comme ma vraie famille, comme ceux auprès de qui je me sentais le mieux. Non, les temps avaient changé et les gens avec. La donne était complètement différente aujourd’hui, j’avais l’impression d’être comme un inconnu au sein de cette confrérie, comme si je n’étais pas à ma place, un intrus parmi ces personnes qui s’entendaient à merveille. Je faisais tâche sur ce tableau, j’étais ce gravier qui gêne au fond de la chaussure, ce pansement que l’on a tant envie d’arracher, cet épi que l’on n’arrive pas à coiffer. Des questions, je m’en posais de plus en plus, sans avoir le courage d’y trouver de réelles réponses. Me procrastinant, je repoussais tout cela à plus tard, considérant que ce n’était pas grave, alors qu’au fond, je savais que ça l’était, que je ne pouvais pas continuer éternellement de la sorte, que j’allais forcément devoir prendre une décision à un certain moment, que poursuivre l’aventure chez les Iota ne rimait à rien. Mais ce soir, n’était pas un de ces soirs où je devais me remettre en question, ce n’était pas un de ces soirs où je devais me poser des questions existentielles, pas un de ces soirs où je devais me prendre la tête. Et Valentina me le rappelait de la meilleure des manières, avec une petite insinuation quant à son probable comportement avec quelques verres supplémentaires. « Je suppose que si je te propose de te payer un verre après ce que tu viens de dire, ça pourrait être mal interprété. Du coup, je te le paye ce verre ? » La subtilité n’était peut-être pas au rendez-vous ce soir, mais cette fois-ci, elle ne pouvait pas me reprocher de ne pas jouer cartes sur table, je montrais très explicitement ce dont j’avais envie, ce que j’aimerai faire pour continuer la soirée. Comme elle me l’avait demandé, je lui disais ce que je savais à son propos, ce qui n’était au final – il fallait bien l’avouer – pas grand-chose. « Un début en effet, à toi de faire en sorte que j’en sache plus. Ou plutôt que je veuille en savoir plus. » J’essayais tout de même de laisser planer une certaine atmosphère, montrer qu’elle n’avait rien d’acquis, que si elle me plaisait, je n’étais pas pour autant du genre à me laisser attirer par le premier décolleté. « Très peu à vrai dire. Mais après tout, n’est-ce pas non plus le but d’un fantasme, de rester tel quel. » Je ne voulais pas vraiment m’attarder sur mes coéquipiers ce soir, la première remarque que j’avais sorti à leur sujet était sur un ton humoristique et je ne voulais pas qu’elle s’y méprenne, ce soir, c’est elle qui avait toute mon attention. Elle revint finalement sur un sujet bien plus intéressant : moi. Je lui avais promis de répondre à toutes ses questions, quelles qu’elles soient et je n’allais certainement pas m’échapper maintenant. « Non, j’avoue que c’est plutôt nouveau pour moi. D’habitude ce sont les Bêta qui viennent me draguer dans les bars. Mais ça ne fait pas mal d’inverser les rôles de temps en temps, je n’aime pas la routine. » Garder ce côté sûr de soi tout en lui montrant par un moyen détourné que j’appréciais qu’elle n’agisse pas comme la plupart de ses camarades de confrérie, qu’elle pouvait se la jouer hard to get, que cela me plaisait. Je n’aimais pas quand c’était trop facile, la séduction était une partie importante d’une relation. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. C’est alors qu’elle se levait et m’invitait à danser. Hésitant, je marquai un léger temps d’arrêt quelle remarquera aussitôt. Elle n’appréciait apparemment pas mon comportement, me reprochant de l’allumer une nouvelle fois pour me défiler dès que les choses commençaient à s’emballer. Je me levai donc à mon tour et m’approchai d’elle, posant mes mains au creux de ses reins et approchant ma bouche de son oreille pour lui chuchoter. « Rien de tout ça. Je suis juste un très mauvais danseur. Mais bon, je pense que tu vaux le coup que je me ridiculise sur la piste de danse Jaslang. »
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MessageSujet: Re: don't try to understand women. women understand women and they hate each other. don't try to understand women. women understand women and they hate each other. EmptyVen 4 Avr - 3:15

« Ne t'emballe pas, ça dépend uniquement de toi et de tes performances. » Le dernier mot est soigneusement choisi pour son ambiguïté. De quel genre de performance je parle ? À vrai dire, je ne sais même pas si je le sais moi-même. J'aime les hommes qui me divertissent, me font rire, prennent soin de moi. J'aime aussi les passionnés, et ceux qui m'admirent et qui sont fiers de m'avoir à leur bras. J'aime ceux qui m'offrent un challenge, tout comme j'aime ceux qui m'offrent une certaine stabilité. Mais par dessus tout, j'aime ceux qui me font sentir désirable et désirée, ceux qui me font sentir femme. Le panel était donc large – je devinais que Matthew répondait, très probablement, à quelques critères. Je mentirais si je disais que je n'étais pas attirée par le Iota. De là à sauter dans ses draps (ou lui dans les miens, au choix), il ne fallait pas exagérer. Mais s'il se montrait efficace, je ne niais pas que l'issue de la soirée pourrait être torride. À lui d'avoir les bons mots, les bons gestes, et de profiter des moments opportuns pour agir. Le sujet de la conversation dévia sur ma confrérie, et plus précisément la population masculine qui la peuplait. « Ne m'en parle pas. » Acquiesçais-je en levant les yeux au ciel. Mes Delta qui sortent avec des dépravées, des thons, des connasses ou des femmes mères ou sur le point de l'être ? J'en avais des tas. Ce qui me désespérait au plus haut point, je devais l'avouer. Une partie de moi me souffla qu'à mon désespoir se mêlait peut-être une pointe de jalousie. Ils avaient une vie de couple stable et solide, eux. J'ai néanmoins rapidement fait taire cette petite voix, peu désireuse de voir ma soirée être entachée avec des pensées exacerbées par mon taux d'alcoolémie. Ce soir j'allais profiter, et ricaner de mes confrères Delta qui allaient sans doute s'éclater... Avec une soirée plan-plan, plateau télé et film romantique à la con en guise de divertissement. « A leur santé, d'ailleurs ! » M'exclamais-je en finissant mon verre de whisky. Moi, mesquine ? Légèrement, je l'accordais. « Avec plaisir. » Acceptais-je en souriant, faisant en même temps signe au barman pour qu'il me serve un nouveau verre. Un whisky ça allait, mais deux, je risquais d'avoir la tête à l'envers. Mais je ne m'en formalisais pas ; c'était, après tout, le but de la soirée. « Je préfère que tu découvres les choses petit à petit, par toi-même. » Répondis-je, un brin énigmatique – passant sous silence le fait que la réalité n’était guère reluisante. Les gens pouvaient penser qu'ils savaient tout de moi parce que l'on m'avait vue au bras d'un tel ou d'un tel et parce que j'étais doyenne d'une confrérie, mais la vérité était tout autre. Les gens, pour la plupart, ne me connaissait pas et ne savait quasiment rien de moi. Pour beaucoup, ma vie en Suède se résumait à un gros point d'interrogation. Peu étaient les personnes au courant pour ma mère, pour le pourquoi du comment avec Lennon. Mais c'était mieux ainsi. Je me préservais. « Gardons le sujet des fantasmes pour plus tard. Je ne voudrais pas être spoilée sur mes futures soirées. » Déclarais-je sur un ton parfaitement normal, sourire mutin aux lèvres, oubliant complètement comment nous en étions arrivés à parler de ça. Le Iota venait de réveiller l'allumeuse qui sommeillait en moi, et qui menaçait de faire irruption à tout instant – à plus forte raison lorsque j'étais chargée en alcool. « Comme tu ne voudrais pas être spoilée sur les tiennes. » Ajoutais-je, débordante de confiance en moi. S'il devait se passer quelque chose avec le Iota, ce serait ce soir ou jamais, je le savais. Et, à mon humble avis, nous nous tournions autour depuis suffisamment de temps pour que rien ne se passe. « Oublie. Je vais faire en sorte qu'elles ne t'importunent plus. » Assurais-je, légèrement possessive. Parce que dans la confrérie, tout le monde le sait : quand la doyenne jette son dévolu sur quelqu'un, gare à celle qui osera tenter lui faire de l'ombre. Je me suis levée, délaissant le comptoir pour esquisser un pas vers la piste de danse. Je ne m'éloigne pourtant pas trop, attendant que Matthew se décide à m'emboîter le pas. « Fais de ton mieux. Je ne veux pas d'un expert non plus. » Rétorquais-je en glissant l'une de mes mains dans la sienne. Premier vrai contact physique entre nous – si l'on exceptait ceux que l'on avait pu avoir quelques mois auparavant. Je lui ai offert un sourire qui se voulait encourageant, l'entraînant à ma suite au milieu de la foule déjà bien enivrée. Nous nous mêlâmes sans difficulté au reste du monde – des étudiants, pour la plupart. La musique était entraînante, l'humeur joyeuse : tout le monde semblait fêter la fin de la première épreuve des Olympiades. Après la guerre donc, nous levions le drapeau blanc afin de passer un moment mémorable. Il n'était plus question de team, de défi, de confrérie, ou de sournoiserie. Chacun profitait, s'amusait, se divertissait dans la joie et l'allégresse. J'ai finalement passé mes deux bras derrière sa nuque, comblant la maigre distance qui nous séparait encore. « Rassure-moi, tu as d'autres talents pour compenser cette lacune en danse, n'est-ce pas ? » Demandais-je sur un ton badin, faisant implicitement référence à ses talents sous les draps. Mon regard clair et faussement innocent ne se défait pas de celui de Matthew, mais ma main droite glisse, un brin aventureuse, sur le tee-shirt du Iota. Les mots et les actions se rejoignent, font sens ; pourtant, je prends un plaisir certain à le fixer, à ne pas quitter son regard. Le faire hésiter, le tester, le pousser à bout – m'amuser. Voilà, en un mot, ce que je veux. On ne devient pas la doyenne des Bêta par hasard.
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