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And I’ve lost who I am, and I can’t understand, why my heart is so broken - Astor

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And I’ve lost who I am, and I can’t understand, why my heart is so broken - Astor Empty
MessageSujet: And I’ve lost who I am, and I can’t understand, why my heart is so broken - Astor And I’ve lost who I am, and I can’t understand, why my heart is so broken - Astor EmptyMar 21 Jan - 20:25

And I've lost who I am. Astor&Adam


___ who I am from the start,
take me home to my heart
Let me go and I will run,
I will not be silent,
all this time spent in vain;
wasted years wasted gain.


Rentré. Enfin. Ces deux derniers jours lui avaient semblé durer une éternité. S’il venait seulement de quitter l’hôpital, se mouvoir lui était encore difficile. Désormais pourtant, les blessures physiques le faisaient moins souffrir que le trou béant qu’il portait dans la poitrine. Depuis le moment où ce Jesse avait perdu connaissance sous ses rafales de coup, Adam avait l’impression d’avoir définitivement perdu une partie de sa personne. Il était resté longtemps dans un état second, avec un air hébété tranchant avec la courbe déclinante de ses sourcils. Personne n’avait réussi à lui soutirer un seul mot, pas même pour qu’il explique ce qui s’était passé ce soir-là. Lui-même ne le savait pas, et Jesse non plus, apparemment. Les monstres qui hibernaient en eux étaient sortis de leur torpeur, pour déverser toute leur rage l’un sur l’autre. Avec une certaine appréhension, Adam était resté confiné dans son lit d’hôpital, tandis que l’on s’occupait de ses contusions. Le jeune homme n’aurait pas attendu son reste pour se casser vite fait, en temps normal. Mais le corps toujours inanimé de Jesse dans le lit d’à côté l’en empêchait clairement, ne serait-ce qu’envisager de passer le pas de la porte. Un psychiatre était venu s’intéresser à Adam, observant son visage tuméfié, attendant qu’une de ses questions le fasse ciller. En vain. Quand bien même le garçon aurait voulu lui répondre, il n’aurait pas pu.

Puis, le lendemain, et une perfusion dans le bras plus tard assortie de quelques traitements antalgiques, Jesse était revenu à lui. Adam aurait dû se sentir soulagé. Mais il n’en était rien. Après s’être jeté quelques regards assassins qui en faisaient frémir le personnel soignant, Adam avait fini par prendre ses clics et ses clacs le matin même. Il avait arraché pour la troisième fois sa perfusion, au grand dam des infirmières, agacées de devoir sans cesse le repiquer en vain. Ainsi le jeune homme s’était faufilé en dehors de l’hôpital, totalement contre l’avis médical. Le trajet menant à son appartement s’était révélé plus difficile que prévu, et une fois l’effet des opioïdes dissipés, la douleur était bien là, lui mordant la peau, lui dévorant le cœur.

La clé tourna dans la serrure, et il claqua la porte mollement derrière lui, commençant à déboutonner sa chemise d’un geste maladroit. Il entreprit de l’enlever, grimaçant au mouvement de ses épaules et de son thorax, ses côtes brisées le foudroyant. Le jeune homme se frotta le menton, sa barbe de trois jours venant lui piquer les doigts. Mécaniquement, il se dirigea vers sa salle de bain. Lorsqu’enfin il releva son visage désormais imberbe vers le miroir, trois coups retentir à sa porte. Adam ne sembla pas entendre, les yeux perdus dans le reflet qu’il renvoyait de lui. L’air fatigué, des bleus et des plaies parsemés sur ses traits habituellement fins, et voilà comment il aurait pu en faire trembler plus d’un dans la rue. Non pas qu’il ait forcément un air plus commode habituellement. Quelqu’un jouait de la sonnette, et il leva les yeux au ciel, trainant mollement les pieds jusqu’à la porte. Il l'ouvrit tout en enfilant un T-shirt, tandis que les dring driiiiiiiiiiiing continuaient de plus belle. Ce genre d’entrain un peu fou lui rappelait quelqu’un. Lorsqu’il fit le lien, c’était déjà trop tard, la porte était ouverte sur Astor. Jamais il n’aurait accepté de la voir dans l’état dans lequel il était, évitent en général de l’inquiéter. Il resta un moment figé, face à la jeune fille, les mots refusant toujours de passer le seuil de ses lèvres. Elle lui avait manqué, mais il n’avait pas donné de nouvelles depuis quelques temps, complètement perdu par rapport à lui-même ; un peu trop pour répondre à son amie. Certainement la raison pour laquelle elle venait donc le débaucher directement chez lui. C’est qu’elle savait ce qu’elle voulait comme fille, et qu’elle connaissait bien l’Astriel. Assez pour voir qu’il était totalement décontenancé de la voir là.

Astor.

Un constat, plutôt qu'autre chose. Sortant de son mutisme, avec le nom de son amie.

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MessageSujet: Re: And I’ve lost who I am, and I can’t understand, why my heart is so broken - Astor And I’ve lost who I am, and I can’t understand, why my heart is so broken - Astor EmptyMar 18 Mar - 19:47

:out:
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