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roman&coleen Da Russo .J’aurai voulu te garder dans mes bras pour toujours mais l’éternité m’aurait paru trop courte.

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J’aurai voulu te garder dans mes bras pour toujours mais l’éternité m’aurait paru trop courte



Roman&Coleen ⊹ Réveil cuisant sous un soleil de plomb, mes paupières sont lourdes et dans l'incapacité de se mouvoir sans difficulté. La soirée guindée de la veille avait eu l'effet sur moi d'une série de tortures plus désagréables les unes que les autres. Parce que personne ne semblait de taille à rivaliser avec mon aplomb surdimensionné et mes manières princières. J'avais dû faire face à des hommes dont je n'avais que faire puisqu'ils ne pouvaient rien m'apporter de plus que ce que je ne possédais déjà. Désagréable surprise qui m'avait fait perdre un temps considérable. D'autant plus que je venais à peine de rentrer de vacances avec Eileen et que, si mon attaché de presse m'avait clairement énoncé la liste des invités, j'aurais bien profité d'une journée supplémentaire aux côtés de ma ravissante meilleure amie représentant le supplice de Tentale à n'en pas douter. Mais m'endormir sur un de mes immenses transats qui accompagnait une piscine disproportionnée avait été le comble. A défaut d'attacher de l'importance à mes convives et de partager leur liesse, j'avais bu plus qu'il ne l'aurait fallut. Voila dans quel sale état je me trouvais et bien évidement, la veille, l'idée d'aller faire trempette avant de rejoindre les bras de Morphée m'avait semblé l'idée la plus royal qui soit ! Quel idiot. Maintenant elle me paraissait la plus saugrenue du monde car ma peau me brûlant comme un linceul ardent. J'imaginais déjà l'euphorie silencieuse que devrait ressentir mes employés de maison à me voir ainsi, revenir de durs semaines de vacances pendant qu'eux, n'avaient une vie que pour me servir. En soit, je ne les plaignais pas. Ma villa était immense, spacieuse, incroyablement divertissante et la vue que le patio leur offrait était considérable. La plèbe ne semblait pas savoir apprécier la valeur des bonnes choses. Je surgis peu à peu de ma décadence et tente de me frotter le visage tant bien que mal en jetant un regard brouillé sur ma montre. J'allais être en retard et en plus de ça, j'imaginais déjà Coleen pestiférer sans aucune hésitation devant ma silhouette peu encline à subir chacun de ses sarcasmes et caprices. Longue décente en enfer que ce retour de vacances. Pourtant je souriais déjà à l'idée de revoir ma soeur, la femme de ma vie. La première, la dernière et la plus importante à mes yeux. Coleen elle était aussi bien une épreuve sur ma route que le divin astre dont je ne cessais de louer les louanges à foison. Elle n'imaginait pas à quel point je l'aurais couronnée reine sur le champs car s'il y avait bien une femme que je protégerais toute ma vie c'était bien elle. J'arpente alors la villa que j'ai acheté sur un coup de tête en arrivant en ville. La demeure est si immense que de l'extérieur, elle semble se dresser contre l'immensité du ciel. Les murs d'un blanc virginal me font l'effet d'une attaque visuelle et me persuadent finalement d'avaler deux cachets avant de me préparer, prendre la route et filer vers le jet de papa Da Russo. Une fois à l'aéroport, le pilote s'insurgea de mon retard mais ma mine défaite et mon attitude déplaisante au plus au point eut raison de ces enfantillages et il décollait finalement pour rejoindre une Coleen qui m'avait clairement énoncé le programme de nos retrouvailles. Elle voulait aller dans un parc d'attraction apparemment. Très bien, les désirs de madame étaient des ordres malgré mon irrésistible envie de lui rire au nez. J'avais donc abandonné l'idée d'enfiler un costume Armani, la chemise amidonnée et les boutons de manchette en or. La tenue décontracté chez le Roman Da Russo, c'est très rare mais j'allais abandonné le titre de bourreau du travail pour profiter de cette instant en compagnie de la sulfureuse blonde. A mon arrivée, la voiture qui m'emmena à travers les routes, ne mit que peu de temps à arriver à destinations et ce fut à peine lorsque j'arrivais à notre point de rendez-vous que j'aperçus de suite, au milieu d'un magma humain, Coleen, rayonnante à n'en pas douter. Sa blondeur magnifique et son sourire me faisait toujours manquer un battement de coeur. Tout était chez elle, innocent, doux et pourtant plein d'audace. Rien à voir avec la diablesse qu'elle pouvait être à maints égards. La belle prônait une beauté naturelle qui lui venait de notre mère et pourtant, son regard de braise me rappelait notre père. Son souvenir graver dans ma mémoire me ferait toujours l'effet d'une blessure qui ne se refermerait probablement jamais. Il avait été mon modèle plus que pour n'importe quel autre membre de notre famille et j'aurais aimé l'idée qu'il soit fier du magasine que j'avais monté, florissant à souhait, promulguant mon nom dans Forbes quand bien même les jeunes de vingt ans à l'époque n'y figurait nullement. Mais j'avais fait perduré notre nom de famille grâce à mon incapacité à tenir en place, à avoir toujours des millions de projets de grandeur en tête. Un innovateur, un philanthrope, homme novateur à n'en pas douter, un grand visionnaire. Abolissant ce masque froid que j'arborais à chacune de mes sorties, je lui offrais mon plus grand sourire montrant avec quel ferveur j'étais heureux de retrouver Coleen. Les flèches de lumière estivale qui franchissait la voie lactée semblait la transformer en une icône d'or pur et rendait encore plus pressant mon envie d'être à ses côtés. Mais au diable mes manières de gentleman, une fois à sa hauteur, je la soulevais du sol pour la prendre dans mes bras. Sa silhouette svelte n'opposa aucune résistance à mon étreinte et lorsque je la re déposa au sol, je déposais un baiser des plus tendre au creux de son cou. Mais bien évidemment, malgré ce chaleureux accueil, il était hors de question de ne pas garder mes bonnes habitudes que je m'empressais de lui afficher au nez au cas où elle aurait oublié auquel de ses frères elle s'adressait. T'as mauvaise mine. Pourtant je pensais que les filles comme toi, ça faisait que bronzette en été. Sourire enjôleur aux lèvres, je ne pouvais rester impassible face à mes remarques parce que c'était Coleen et qu'à elle, je ne pouvais absolument pas dénier rester le salaud arrogant et dictateur que je paraissais aux yeux de tous. Mais ce qui m'inquiétais réellement c'était de savoir comment elle allait. Car mine de rien, Coleen avait quitté l'université pour aller en cure et je m'appliquais à ne pas sembler trop rustre dans ma manière d'aborder le sujet. Mais le pire, c'était que chaque oeillade que je lui lançais était un supplice car je me sentais désabusé. De n'avoir su être là pour elle et de n'avoir pu anticiper ses problèmes de santé à l'avance. J'avais faillit à mon rôle le plus précieux et ce n'était pas celui du plus grand salaud de la terre ou de PDG d'une entreprise qui atteindrait des sommets. C'était celui de frère...



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Be careful who you make memories with. Those things can last a lifetime.

Tout avait un goût acide. Dans la spirale lubrique de la foule, les jambes allumettes de cristal, le petit corps affrontait les vibrations d'une clameur échauffée. Lumière claire de l'été tombant sur un béton luisant, les cheveux bruns déversés sur les épaules osseuses, les peaux frottées contre son gilet de laine bicolore, son regard se plantait dans un horizon tumultueux duquel aucune silhouette ne se détachait. La mélasse se remuait le long du ciel bleu et elle la regardait onduler en guettant des épaules carrées et une coiffe ébène. Les vingt six degrès la glaçaient, poupée figée dans ses fringues d'écolière. Gilet de laine croisée noire et blanche, chemise à peine bleutée et jupe noire, collants et bottines cloutées de doré. Les yeux cherchant dans l'ailleurs prometteur que sa vision lui offrait, les bras le long du corps, son sac lui chatouillant la hanche. Elle ne s'était pas fondue au travers d'un océan d'hommes depuis des mois. Les flots humains l'engloutissaient et les plis de sa jupe grattaient des peaux inconnues. L'étrangère arrachée au silence des hôpitaux revivait au creux de cette amas de corps tièdes. Resurgissait des morts Coleen Da Russo, drapée dans un mutisme effronté, les sourcils froncés, le souffle court, patiente mais pressée. Des mois de gavage forcé s'attardaient contre ses pores, des mois de clarté sombre, d'aide refoulée par elle-même. Elle avait toujours sa maigreur précaire, ses os saillaient toujours sous la pellicule laiteuse de chair, mais elle avait grossi. Un peu. Elle avait doucement quitté son corps squelettique, elle avait retrouvé une certaine forme humaine. Mais tout restait relatif. Coleen flottait dans ses habits, Coleen flottait dans la foule, dans les voitures, dans sa chambre blanche, Coleen flottait sur la balance, entre les mains des infirmières, flottait devant l'assiette de bouffe fumante. La fille cerf-volant se laissait emporter par une brise. Quand les yeux la touchaient, quand on constatait, on se reculait, on prenait une marge de sécurité, faut pas lui faire mal qu'on disait, faut pas lui faire mal, la toucher ça peut la casser qu'on pensait. Sous un ciel d'azur, la crinière secouée par le mistral, les lèvres sanguines tremblantes d'excitation, elle laissait le petit feu qui brûlait au creux de son estomac se consumer. Elle tentait de piéger au fond de son oeillade attentive le visage doré de Roman, ses reliefs et ses teintes, la carrure musclée de ses épaules. Coleen se dressait sur la pointe de ses tout petits pieds - un ridicule trente six pour son mètre soixante dix - et fixait l'au-delà charmeur griffé d'oiseaux qui lui soufflait les odeurs roussies de la ville en pleine face. Petit corps maladroitement endimanché attendant son radeau. Elle avait envie de s'échouer dans ses bras, de s'y abandonner, de sentir l'odeur musquée attardée dans les plis de sa chemise, de débusquer ses grands yeux distraits et de les planter bien dans les siens. Elle voulait son grand frère. Elle voulait le seul homme qui ai jamais compté plus que tout - et ce n'était pas peu dire. Quand elle l'avait appelé la veille, la voix rauque, le coeur battant au bord des lèvres, elle avait ordonné, presque. Elle avait une permission d'une demi-journée ce samedi, elle comptait s'y noyer pleinement, boire le monde par grandes goulées, s'en repaître jusqu'à plus soif. Dévorer la vie avec la férocité dont elle avait besoin de se sentir enfler, oublier un peu ces heures de vivotage tremblant, d'attente muette, de lecture aussi un peu, sans jamais réussir à s'évader spirituellement de ses quatre murs désespérément blancs. Le "San Fracisco Presbyterian Center for Eating Disorders" l'avait rongé jusqu'à l'os. Oui, Roman venait la voir souvent. Non, elle ne partirait pas tant qu'elle n'aurait pas repris ces kilos vitaux. Mais c'était, encore et toujours, une ronde avec sa diabolique solitude à la gloire rouge. Elle la fermait, elle lisait des bouquins. Des tonnes. Que Roman lui rapportait par dizaines, dont Mackenzie lui faisait une sélection en venant, qu'elle-même rangeait en petites piles sommaires pour tuer le temps. Les recueils de poèmes, les romans policiers, romans d'amour, les biographies, les livres à vocation philosophiques, elle avait alignés des tas de couvertures lustrées sous l'éclairage artificiel. Pendant des heures d'égarement, elle les avait trié par ordres alphabétiques, d'abord des titres, puis des auteurs. Contre son mur se dressait maintenant une bibliothèque improvisée, composée de studieuses piles. Elle se trouvait flippante. Les yeux vides, l'image lancinante de colonnes de pages blanches, elle ressortit d'une torpeur ouateuse en posant un regard tendre sur le bel homme qui s'élançait vers elle. Roman. Les membres ballants, les lèvres séparées de la fine ouverture émerveillée, les yeux brillants, elle se retrouvait gamine, de six ans à peine, devant lui, qui la dépasserait toujours de son air charmant. Mèches brunies en bataille encadrant ce visage hâlé qui la regarde, un sourire naissant peint au bord des lèvres. Elle exultait son prénom, l'euphorie doucement distillée dans ses veines brûlantes. Ses grandes mains se posaient contre ses hanches étroites, ses pieds ne touchaient plus le sol, et tant mieux. Elle passa ses tout petits bras de gamine autour de son cou, nichait son petit visage rosi contre la peau tiédie de sa joue. Il lui suffisait de ça, cette beauté nonchalante qui se balançait sur ses souliers de roi pour imploser d'un bonheur éperdu. Elle aurait pu être n'importe où, si sa main était au creux de celle de Roman, il n'y avait plus de meilleur endroit au monde que celui où ils étaient tout les deux. Elle en aurait chialé tellement elle était contente de le voir. Ce qu'elle pouvait être niaise, parfois. « Trop aimable. T'aurais pu me dire ; tiens Coleen, quel joli gilet tu portes là si ma mine te convenais pas, et je t'aurais répondu ; merci, mon trèèès cher frère - elle exagéra volontairement l'expression, je l'ai acheté mercredi dernier avec Mackenzie. Mais non, il faut toujours que tu fasses monsieur je suis au-dessus de tout le monde, hein. » elle le gratifia d'une mine boudeuse brisé d'un sourire mal réprimé. Ils étaient chiants. Et ils s'adoraient. « Et si tu veux que je prenne des couleurs, faudrait que tu viennes me sortir de ma chambre plus souvent, genre kidnapping, comme un mec, un vrai. » elle clôtura ses mots par deux petits pas en arrière, le temps de juger le grand corps pétri de muscles qui ombrageait sa peau porcelaine. Elle lui lançait ses grands yeux pailletés d'or en plein dans les siens, avec ce demi-sourire conquis qui lui bordait les lèvres. Elle le regardait avec cette admiration muette qu'une soeur vouerait toujours à ce frère, à ce corps aimant et fort qui l'avait dissimulée de ce monde à la dérive, abritée de tous les orages et les tempêtes par sa simple voix. Il était le miel de son existence, l'apaisement, deux épaules sur lesquelles elle pouvait se reposer sans crainte, des bras dans lesquels elle pouvait se couper du monde. Ses petites mains menues frôlèrent le col de son pull, défirent quelques plis, l'air plus amusé que concentré. « Moi, dans ma grande gentillesse de cadette, je te le dis ; t'es tout beau mon Roman. » elle lui décocha un immense sourire, le genre de truc trop grand pour son minois de porcelaine. « Bon. Maintenant, en route. On va à la fête foraine de Nob-Hill, et on se grouille, j'ai pas l'intention de flinguer mon après-midi. » elle ordonnait, de sa petite voix maladroite doucement imposée, et Roman qui la contemplait de sa hauteur avec son sourire amusé. Elle était sûre qu'il se souviendrait que c'était la première chose qu'ils avaient faite à deux quand elle avait déboulé de New-York pour s'inscrire à Berkeley. Elle savait que leurs souvenirs communs étaient indélébiles.
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J’aurai voulu te garder dans mes bras pour toujours mais l’éternité m’aurait paru trop courte



Roman&Coleen ⊹ L'après-midi sûrement enivrante qu'allait m'offrir ma magnifique soeur était tout ce qu'il me fallait à présent. J'avais besoin d'elle à mes côtés car la gente féminine avait l'audace de me rendre dingue. Cette année avait été sûrement la plus atypique concernant mes relations avec ces demoiselles et il était bien convenu que je me fasse encore quelques jours de répit avant de me relancer tête la première dans des ennuis qui semblaient attirés inlassablement face à mon charisme indéniable. True story. J'avais pêché encore plus que d'habitude. J'étais presque persuadée que même Coleen, qui connaissait mes nombreuses frasques et dont certaines de ses amies avaient faits les frais, serait étonnée par les souvenirs qui s'étaient entassés dans un coin de mon cerveau, clôturé à jamais. Non je ne regrettais rien mais à croire que ma réputation de sulfureux Don Juan avait atteint son apogée lorsque je me prenais une gifle chaque semaine. Pitoyable. Incroyablement pénible aussi et il était bien évident que cet espèce qui se permettait de tel retournement de situation face à mon regard autoritaire, allait droit dans le mur. Qu'elles s'attendent à ce que je fasse attention à leurs états d'âme et je leur montrais au contraire à quel point la peine surgissait de mon regard pour se poser sur elle, image sombre et méticuleusement soigné que je leur collais alors au front. Celle de filles piégées par des rêves d'un Da Russo qui ne les jetterais pas comme les autres. Mon dieu, ça existait encore ce genre de rêve pour gosses ? A croire que oui et malheureusement, ça tombait bien trop souvent sur moi. Au moins, c'était une leçon à retirer de ces fameuses incartades, ne pas jeter son dévolu sur une pimbêche juste parce que son physique fait tourner de l'oeil tous les idiots de la pièce. Noté. Dédaignant à souhait, j'avais cet incroyable règne qui s'étalait devant moi et qui écrasait les minorités et la plèbe de mon chemin. Mon chemin était pavé d'or et attiré toutes sortes de jeunes femmes en chaleur. Il était bien évident que certaines fois, mon dur labeur pour détrôner les rares têtes de cette école, devait être récompenser. Et puis l'espoir d'évasion était si forte que ma virée avec ma douce et fragile soeur était encore plus bienvenue qu'auparavant. Parce que je venais de rentrer de vacances et que, bien évident, j'aurais dû me douter que rien ne se passerait comme prévu. Le Rhum avait coulé à flot, les soirées endiablées s'étaient enchaînées sans même s’essouffler une seule fois. Mon palpitant n'avait eu de cesse de cogner contre ma poitrine insatiable de sensations fortes quand bien même je semblais chaque matin, mort un peu plus, d'une fatigue si éreintante qu'il aurait fallut tout abandonner. Mais je continuer chaque lendemain parce que je n'étais pas seul. J'étais avec Elle. Eileen, ma meilleure amie, la femme qui avait toujours su combler chacune de mes attentes. L'indétrônable reine de Vegas qui ne cesserait jamais de me surprendre par ses nombreux écarts de conduite. Mais elle avait poussé le vice bien trop loin à bord du yacht que son cher géniteur nous avait généreusement proposé. Et je n'avais su tenir les conditions des règles que l'on s'était imposé des années en arrière sur ce fameux toît, au dernier étage du palace le plus luxueux de la ville qui ne dort jamais. Celle du vice et du pêché. Eileen elle me fait perdre haleine, elle détruit toute bonne image de moi-même et profite à foison de mon irrésistible impassibilité pour tenter de me pousser dans mes retranchements les plus lointains. Mais lorsque j'arrive à mes limites, je ne me contrôle plus. Si bien que nous avions été de nombreuses fois à deux doigts de déraper. Elle me poussait sans cesse et elle finissait par se brûler au contact de la flamme démesurée qu'elle allumait sans prendre garde à la morsure du feu. Etait-ce encore un de ses jeux supplémentaires ? S'ennuyait-elle tellement dans son monde si étriqué qu'elle en venait à troubler notre relation en l'espace de quelques semaines ? Qu'importe, je ne savais ce qu'il en était mais j'étais revenu bien plus troublé que je ne l'étais en partant en compagnie de la ravissante créature. Alors j'avais besoin d'une seule personne dans les moments où mon coeur semblait un organe bien comme les autres. Il marchait s'en était certain pour l'avoir sentit heurté de plein fouet par le regard acier de la Rosenbach. J'avais compris qu'il fonctionnait correctement lorsqu'il tressautait et manquait un battement lorsque mon souffle se coupait au contact de mon regard ténébreux sur sa peau satinée mise à nue devant mes yeux. Mais lucide et fier comme jamais, je prenais ces états d'âme pour une faiblesse notoire mais à bannir définitivement à mon retour. Et pour l'heure, le seul moyen de redevenir un Da Russo qui se respecte c'est encore de passer un moment privilégié avec ma soeur qui elle, ne m'avait jamais fait défaut. Je fond littéralement à sa vue. Ma soeur est dangereusement attrayante malgré ses airs d'une fragilité déconcertante. C'était peut-être aussi la raison qui m'avait porté à coeur le fait de toujours la protéger et d'être plus que jamais sur son dos quand bien même elle aurait sûrement aimé avoir de l'espace pour évoluer sans l'aide de personne. De toute manière, je ne lui avais jamais laissé le choix. Comme si à sa naissance, c'était la mission que je m'étais attribué parmi toutes les innombrables qui constituaient ma vie, que je garderais précieusement en mémoire pour chaque moment passé à ses côtés. La protéger, de tout et de tout le monde. Mais j'avais faillit. Quel con. L'impitoyable Da Russo qui manie un empire florissant, se retrouve paumé face à sa soeur qui dérive dans des eaux si troubles qu'il ne semble plus pouvoir l'atteindre. Imbécile, tu pouvais pas penser plus à elle qu'à toi ?! Mais ce qui était fait était fait et je ne pouvais revenir en arrière. Dans ce cas il était de mon devoir de l'aider à se relever de l'impasse vers laquelle elle avait foncé tête baissé. Je devais être la main qui l'aiderait à trouver son chemin, la lumière qui l'aiderait à ne pas trébucher à travers les méandres qui l'habitaient et les maux qui la maltraitaient sans cesse malgré ce sourire annonciateur d'une bonne humeur accablante. Peut-être etait-ce la raison pour laquelle je ne mettais aperçue que trop tard de ses problèmes de santé. J'étais trop absorbé par l'apparence qu'elle tentait de refléter pour imaginer que ses beaux sourires doux n'étaient qu'une imposture... Son contact chaud et réconfortant apporte tout l'apaisement dont je semblais avoir besoin à présent. Il n'y a pas d'autres femmes. Il n'y a qu'elle. Et moi. C'est vrai, il te va bien. Tu n'as pas perdu ton bon goût à ce que je vois. Fais moi penser à aller faire mes remerciements à la Kenzie pour savoir comment habiller ma soeur sans qu'elle ressemble à une prostituée... Une remarque nauséeuse que je balançais avec un sourire en coin en pensant à la demoiselle qui semblait une sainte à bien des égards. Trop carré et droite pour obtenir quoi que ce soit de ses joues qui se rosissaient à mon passage, j'étais pourtant bien content de savoir que c'était avec ce genre de fille avec qui Coleen sortait lorsqu'elle le pouvait. Elle me provoquait en bonne soeur qui se respecte mais je ne pouvais que grimacer honteusement à sa remarque. Quoi qu'il arrive et même si j'aurais pu sembler le frère exemplaire, j'avais toujours besoin de faire plus et je ne cesserais jamais de m'en vouloir de n'être jamais assez bien pour elle. Autant dire qu'imaginer l'avoir laissé trop longtemps dans l'institut sans une visite de ma part était accompagné d'un minois honteusement marqué par le désarrois. Je suis confus de te déshonorer à ce point. Mais bien évidemment, riposter avec une non chalance désopilante était la meilleure manière de contrer ses paroles qui me touchaient mais dont il était hors de question que j'en fasse référence. Son compliment me touche, sa gentillesse indéniable occulte mes sens et jalonne mon esprit d'images bienveillantes à son égard. Je joue avec une mèche rebelle qui s'égare de sa crinière dorée mais mon visage se transforme en une moue réprobatrice et étonnée à n'en pas douter. Je rêve où tu me dragues ?! Un rire s'échappe de mes lèvres à l'énoncé de mon ironie perçante. Mais si j'avais apprécié son compliment il était inutile de lui en faire part. Notre complicité se lisait à travers nos regards qui ne se lâchaient pas une seule seconde. Je mémorisais chacun de ses traits et photographiaient tous ses sourires. J'éclate enfin d'un rire déployé lorsqu'elle rechigne et dévoile enfin la manie de me donner la migraine en râlant plus que de mesure. Je passe alors un bras autour de son épaule, encadrant sa silhouette de l'air le plus protecteur qui soit, la dépassait de deux têtes. L'idée me plaît vraiment bien. Et ça tombe bien, je ne suis pas venue pour perdre mon temps non-plus. Alors je fonds à travers la foule qui nous encercle aux côtés de Coleen. Nous avions beaucoup de choses à rattraper et des heures débordantes de sujets à aborder pour nous l'accorder... J'esquissais un sourire. C'était ça d'être heureux, ne plus penser à rien en compagnie de la seule personne qui ne pourrait jamais vous trahir. Tu m'as manqué Coleen. Berkeley n'est pas pareil sans toi.



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