Et ne pas, quand viendra la vieillesse, découvrir que je n’avais pas vécu. C’était plus qu’une comète parce qu’elle avait apporter tant de choses dans sa vie, du sens mais aussi de la beauté, ses amis ne comprenaient pas ce qu’il disait, ses sentiments dépassait les autres hommes. Mais même lorsqu’il se sentait très seul, il savait en son cœur qu’un beau jour la comète serai de retour... pour illuminer à nouveau toute sa vie, et qu’il pourrait enfin grâce à elle retrouver foi en l’être humain, en l’amour et en son art. C'est comme si je ne pouvais pas respirer sans toiL’amour n’est pas l’amour s’il fane lorsqu’il se trouve que son objet s’éloigne. Quand la vie devient dure, quand les choses changent, le véritable amour reste inchangé.

Dimanche 11 Novembre. Les souvenirs que j'avais de cette nuit étaient flous, particulièrement confus même. La seule chose de certaine était que je m'étais réveillée dans le lit d'Ethan - une nouvelle fois - au petit matin, et que le jeune homme dormait à point fermé, me tenant dans ses bras. Je ne savais absolument pas ce qu'il s'était passé la nuit dernière, ni ce qui avait bien pu être dit durant ce moment là. Et je devais bien reconnaître que cela m'effrayait plus que toute autre chose. Je m'éclipsais discrètement du lit du iota, avant de regagner ma chambre, un étage plus haut. Je me posais sur mon lit, position du lotus pour tenter de me rafraichir la mémoire. J'entendis Lily se levait de son lit et passer devant moi, un regard perçant jeté sur moi. Elle ne m'avait toujours pas pardonné mon écart de conduite avec Danahiel peu après son départ, et elle tenait à me le faire payer par un regard tueur dès qu'elle le pouvait. Ma foi, mes excuses n'avaient pas suffi, tant pis pour elle. Je n'allais pas lui baiser les pieds pour qu'elle accepte mon pardon. Je lui adressais un sourire empli de défiance, avant de replonger dans mes pensées et de tenter de me rappeler ne serait-ce qu'une once de ce qui avait été dit. Mais j'avais beau tourner et retourner mes pensées, rien ne me revenait. J'avais un black out total, et une peur bleue de me retrouver devant Ethan à nouveau. J'étais donc fin prête à l'éviter le plus possible.

Dimanche 23 Décembre. Bal de Noël de l'Université, organisé par les iota et les epsilons. J'y étais venue seule, uniquement pour faire honneur à ma confrérie et j'entendais bien n'y faire qu'une apparition éclair. Je n'avais aucun désir de m'éterniser là bas, et y croiser une foule de personnes que je ne souhaitais guère croiser, Ethan en tête de liste. Cela faisait plus d'un mois que j'avais atterri dans le lit du jeune iota, sans jamais le croiser depuis ce jour, et j'entendais bien continuer sur cette voie. Après avoir croisé Perdita et l'avoir complimenté sur sa sublime tenue, je me dirigeais vers le bar, avec l'intention de pleurer tout mon saoule dans l'alcool. J'avais l'impression que depuis le départ de Roman, je m'étais plongée dans l'alcool beaucoup plus qu'auparavant, au point d'être très régulièrement bourrée. Je me posais d'ailleurs pas mal de questions concernant ma consommation d'alcool mais j'avais bien trop de choses à penser en ce moment pour pouvoir y réfléchir clairement. J'agitais ma main en direction du barmaid, et lui demandais un nouveau cosmo. J'étais devenue addict à cette boisson, et je pourrais clairement devenir alcoolique juste pour le goût délicieux et les arômes parfaits de cette boisson. Le serveur revint avec ma boisson et la déposa devant moi. Je laissais mon doigt faire le contour du verre, pendant que je levais les yeux en l'air, perdue dans mes pensées. Celles-ci se bousculaient d'ailleurs, au point de me donner un mal de tête pas possible. Ou bien était-ce l'alcool, je ne saurais quoi trop dire. Je me retournais vers la piste de danse, mon verre à la main. J'observais les gens danser avant d'apercevoir Ethan au loin, en compagnie de sa meilleure amie, la célèbre Reagan, ou Raiponce à ses heures perdues. Je détournais très vite le regard vers les autres personnes dansant près de moi. Seulement mon regard fut attiré par un détail, et pas des moindres. Ethan se dirigeait droit vers moi, marchant d'un pas à la fois déterminé et fébrile. Oh my goodness. Ca ne pouvait pas arriver. J'avais fait tout ce qui était en mon pouvoir ces dernières semaines pour éviter Ethan, et voilà que son profil se dessinait sous mes yeux, et se rapprochait dangereusement de moi. Je jetais un regard à droite, puis à gauche, afin de me rassurer. Il tentait peut-être de se rapprocher de quelqu'un d'autre autour de moi, mais force était de constater que personne ne se trouvait proche de moi, ou du moins, personne d'intéressant pour ce cher Daniels. Au moment d'arriver à ma hauteur, Ethan se stoppa net devant moi, et resta planter là, sans rien dire pendant ce qui me parut une éternité. Je n'osais ouvrir la bouche, ne sachant quoi dire, ni même quoi penser. Il finit par lâcher quelques mots, m'interrogeant sur la cuite de la fois passée, et si je désirais danser en sa compagnie. J'avais l'impression que ma tête allait exploser, les pensées se mélangeaient, comme si un feu d'artifice avait lieu dans mon esprit. Mais l'espace d'un instant, je m'imaginais dansant avec le iota, un sourire accroché aux lèvres. Et un simple oui s'échappa de mes lèvres, en même temps qu'un sourire. J'attrapais alors la main qu'il me tendit, et le rejoignit sur la piste de danse. Apparemment, le dj de la soirée avait décidé que ce moment devait être romantique et intense, puisqu'il décida de passer un bon vieux slow, le meilleur slow certainement de tous les temps: Scorpio. Je me retrouvais alors la tête posée sur son torse, ma main droite enrôlée dans la sienne, à écouter les battements de son cœur. L'espace d'un instant, je me sentis bien, extrêmement bien, plus même que lorsque j'étais avec Roman, et une bouffée de bonheur m'envahit. Je relevais lentement la tête, et le regardait les yeux dans les yeux. « Ethan, je suis vraiment désolée pour l'autre soir… Désolée de t'avoir fait faux bond au petit matin. J'avais tellement peur de ta réaction, de ne plus savoir ce qu'il s'était passé la nuit passée, que j'ai paniquée, et j'ai préféré m'enfuir… Je n'en suis pas fière maintenant, je suis désolée. » Il fallait bien l'avouer, j'étais plus que paniquée et effrayée à l'idée d'entendre ce qui avait pu être dit durant cette nuit. La façon dont nous nous étions endormie me faisait penser qu'il s'était passé quelque chose, dont je ne me souvenais clairement pas. D'autant, que certains flash me revenaient par instant en mémoire, et ceux là ne me plaisaient guère. Mais j'étais sur que la situation allait finir par s'éclairer. La musique finit par changer, et repartir dans un rythme effréné qui j'étais sur, empêcherait toute conversation digne de ce nom. Je l'invitais à aller dans un endroit un peu plus calme, et j'atterris sur une chaise, là où le calme régnait en maître. « C'est bien mieux pour parler non?! » Répliquai-je en rigolant, tout en tournant l'un de mes doigts dans mes cheveux, signe de nervosité persistante chez moi. Je ne sais pas s'il s'aperçut de mon stress apparent, mais il se saisit doucement de ma main, avant de me regarder droit dans les yeux. Mon dieu que je n'aimais pas ça, je sentais quelque chose arrivait, mais quoi, je ne saurai dire.

Un regard alentour me permis de constater que tout le monde commençait à river leurs yeux sur moi. Pourquoi ? Ils devaient surement s'attendre à ce que je fasse une esclandre, une déclaration, que je déclenche une bagarre comme à mon habitude depuis que j'étais ici. Or, tout ce que je voulais c'était pouvoir parler à la fille qui faisait battre mon coeur en tête à tête, oui j'avais changé d'avis, je ne voulais plus étaler mes sentiments au grand jour, après tout cela ne regardait personne en dehors de elle et moi. L'autre raison étant que si elle décidait de me jeter comme une vieille chaussette, je n'aurais pas à me taper la honte et à retourner au bar pour le vider vitesse grand V. Elle commença immédiatement par s'excuser à propos de sa fuite précipitée de l'autre nuit, je fis un sourire presque ravi qu'elle se souvienne au moins de cette partie de la nuit. Malheureusement elle vait oublié tout le reste et ce n'était pas pour me déplaire car je ne voulais absolument pas démarrer quelque chose de sérieux, sur la base d'une discussion alcoolisée, limite perverse. Je la suivis donc vers un coin éloigné et tout en m'asseyant à ses côtés, je frottais mes mains l'une contre l'autre en signe de nervosité. J'avais toujours été le genre de type qui ne savait jamais ce qu'il fallait dire, quand il fallait le dire. Draguer une fille dans un bar et la ramener pour coucher avec elle et ne jamais la revoir était facile, j'étais né avec ce gène de la maladresse chronique qui rendait tout mes faits et gestes mignons aux yeux des filles, sans même que j'en fasse trop. Malheureusement, lorsqu'il s'agissait d'amour, je me retrouvais complètement tétanisé, sachant que toutes mes relations s'étaient soldées par un echec cuisant je ne voulais pas retenter à nouveau l'expérience sans être sûr de mon coup. Tu n'avais pas à t'excuser tu sais, je comprend que ça ait pu paraître bizarre de te réveiller dans la même chambre, dans le même lit que moi alors que tu n'avais aucun souvenir de ce que nous nous étions dit. Je riais avant de prendre une position un peu plus décontractée sur ma chaise, me donnant un air d'aisance naturelle que je n'avais bien sûr pas en réalité. Si ça peut te rassurer nous n'avons pas couché ensemble, je sais que cette idée aurait pu être alléchante mais j'ai préféré repousser tes avances, je ne voudrais pas qu'on dise que j'ai profité d'une pauvre fille bourrée et folle de mon corps, qui voulait m'arracher mon boxer avec les dents. Je fis un grand sourire colgate comme si j'y croyais vraiment histoire de la faire rire un peu, la carte de l'humour était toujours quelque chose d'utile dans le situations les plus étrangement complexes.

Je posais négligemment ma main sur la sienne sans même m'en rendre compte avant de la retirer presque instantanément, comme si je m'étais brûlé. Oui je ne me sentais pas encore assez à l'aise pour en arriver là, malgré tout il fallait que je lui dise, que je lui avoue le fond de ma pensée... encore. Le courage ne me manquait pas, le plus dur était la peur du rejet, la peur que même si une belle histoire d'amour pouvait naître entre nous, elle pouvait tout aussi bien s'éteindre en un instant. C'était le jeu de l'amour et du hasard, on ne pouvait y déroger, ce serait bien trop simple si nous tombions directement sur la personne qui était faîte pour nous depuis le début. Nos erreurs nous font grandir, apprendre encore et toujours. En fait, je me demandais si ça te dirait qu'on sorte un de ces jours ? Je sais pas pour prendre un verre, aller dîner ou ce que tu veux. Je haussais les épaules en signe de dédain comme si je l'invitais à prendre un pot entre amis alors que c'était bien plus que ça pour moi. Non, ce que je voulais dire c'est que j'ai très envie de sortir avec toi, pas seulement comme des amis, mais... comme un couple... enfin tu vois... Je la regardais dans les yeux attendant sa réponse, essayant de décrypter le moindre de ses mouvements, de ses battements de cils, à ses lèvres. Des lèvres que j'avais envie d'embrasser, des hanches que j'avais envie de dessiner de la paume de ma main, je la voulais clairement, mon coeur la voulait, mon corps la voulait, j'étais encore une fois tombé dans ce piège. Il se refermait peu à peu sur moi sans que je ne puisse l'en empêcher. Celui de l'amour.

Et ne pas, quand viendra la vieillesse, découvrir que je n’avais pas vécu. C’était plus qu’une comète parce qu’elle avait apporter tant de choses dans sa vie, du sens mais aussi de la beauté, ses amis ne comprenaient pas ce qu’il disait, ses sentiments dépassait les autres hommes. Mais même lorsqu’il se sentait très seul, il savait en son cœur qu’un beau jour la comète serai de retour... pour illuminer à nouveau toute sa vie, et qu’il pourrait enfin grâce à elle retrouver foi en l’être humain, en l’amour et en son art. C'est comme si je ne pouvais pas respirer sans toiL’amour n’est pas l’amour s’il fane lorsqu’il se trouve que son objet s’éloigne. Quand la vie devient dure, quand les choses changent, le véritable amour reste inchangé.

J'avais entendu de nombreuses histoires concernant Ethan et les bals, ou toute forme de cérémonie de ce type, et généralement, elles impliquaient une bagarre ou une déclaration d'amour à faire fondre les chaumières. N'étant ni de nature bagarreuse, ni de nature romantique, je craignais drôlement le fait de le voir ce rapprochement dangereusement de moi à cette allure. Qu'allait-il faire? J'avais entendu parler de ses déclarations officielles, qui faisaient couler beaucoup d'encre, et j'espérais ne pas en être la cible ce soir. Mais en même temps, je n'avais pas besoin de m'imaginer ce genre de choses, je me faisais surement des idées pour rien, et Ethan ne ressentait absolument rien pour moi. Je ne sais même pas pourquoi j'en venais à penser ce genre de choses tant c'était grotesque. Certes, notre relation était assez compliquée, et étrange, au point que nos taquineries mutuelles se terminent dans un lit en petite tenue. Mais cela ne révélait en rien des quelconques sentiments que le iota pouvait éprouver à mon égard. Mes précédents avec Roman me faisaient totalement délirée, et j'en étais pas mal retourner, je devais bien le reconnaître. Qu'importe, je laissais Ethan s'approcher de moi, la boule au ventre, prête à affronter ce que le iota allait me dire, voir me reprocher après mon comportement purement déplacé de l'autre soir. Allait-il me faire des reproches? Allait-il me raconter cette fameuse soirée? Je n'en avais aucune idée mais j'attendais patiemment de le découvrir. Ses premiers mots furent pour m'inviter à danser, ce à quoi j'acceptais avec plaisir. Je n'avais pas encore une seule fois ouvert la bouche, préférant tendre ma main vers le iota, plutôt que de prononcer de quelconques mots. Je n'étais pas une danseuse née comme pouvait l'être certaines sigmas, mais je possédais un avantage de taille, celui d'avoir pratiquer la gymnastique pendant des années à très haut niveau, et donc par la même occasion, une grâce naturelle. Je posais ma main dans celle du jeune homme et le regardais droit dans les yeux en m'excusant le plus sincèrement du monde, après la soirée que nous avions passé tous les deux. Mais très rapidement, Ethan tenta de me rassurer, en m'expliquant qu'il ne s'était rien passé entre nous, tout en ajoutant une pointe d'humour, digne de sa belle personne. Honnêtement, j'étais rassurée qu'il ne se soit rien passé entre Ethan et moi. J'aurai amèrement regretté le fait de ne pas avoir été pleinement conscience de moi-même à ce moment précis. J'avais certes l'habitude de coucher avec pas mal de garçons, mais aucun d'eux n'avaient ma sympathie comme Ethan pour l'avoir et c'était bien là toute la différence. C'était même plus que de la sympathie, seulement j'avais bien trop de fierté pour l'avouer moi-même. « Sincèrement tu me rassures Daniels! J'aurai été tellement gênée si ça avait été le cas, tu n'imagines pas à quel point. » Répondis-je, un brin gêné, trait assez rare sur mon visage. Je l'invitais à s'assoir à l'écart de la piste de danse, afin de pouvoir discuter un instant avec lui. Cette idée semblait lui convenir aussi puisqu'en s'asseyant, il se mit à poser sa main sur la mienne, avant de la retirer aussi rapidement qu'il venait de l'y poser. Très étrange, je ne compris pas cette réaction mais je ne m'arrêtais pas à cela. Mais la partie la plus étrange de la situation arriva quelques instants plus tard, lorsqu'Ethan me demanda si cela m'intéressait de sortir un jour en sa compagnie, prendre un verre ou quelque chose comme cela. Le temps que j'analyse ce que le iota venait de m'annoncer, il enchaina avec une autre réflexion qui me laisse des plus perplexes. Je n'étais pas sur d'avoir bien compris ce qu'il me proposait, mais apparemment, il voulait que nous sortions un soir… En tant que couple. Mon dieu. Je le regardais avec des yeux ronds comme des billes, ne sachant que dire ni même quoi faire, tellement j'étais sous le choc de la nouvelle. Je me doutais qu'il attendait une réponse, quelque chose de concret, émanant de moi. Il me regardait profondément, me dévisageant intensément, et je ne savais quoi répondre. Soyons honnête, ma dernière relation en date avait fini par un échec cuisant. J'avais décidé de suivre mon copain à Berkeley pour qu'il puisse réaliser ses rêves et s'y épanouir, pour au final, le voir quitter Berkeley aussi vite qu'il y était arrivé et partir dans une autre école. J'avais en très peu de temps, perdu à la fois mon petit ami et mon meilleur ami. Hors avec Ethan, j'avais commencé à retrouver une amitié honnête, simple, vraie qui me tenait à cœur, et je ne tenais guère pas à perdre cela. Ca serait bien trop dur pour moi à supporter, après avoir perdu certes Roman, mais aussi Vraona, Lily et tous les autres… Non je n'étais pas prête à cela, mais comment l'expliquer à Ethan? Comment lui avouer que malgré l'affection que je lui portais, malgré tout le plaisir que j'avais à envisager une relation avec lui, malgré tout cela, je ne voulais pour rien au monde perdre son amitié? J'allais devoir me lancer, et lui dire que son amitié était ce qui comptait le plus à mes yeux. « J'en serai ravie Ethan…» Les mots étaient sortis de ma bouche sans que je ne puisse me rendre compte de ce que j'avais dit. Je venais d'accepter sa proposition alors même que j'étais prête à lui dire que rien ne pourrait se passer entre nous. Comment en étais-je arriver à prononcer ses mots? Mon cœur avait surement parler pour moi et je me retrouvais à plonger mes prunelles dans celles d'Ethan, un brin stressée et perturbée, ne sachant quoi faire dans ces moments là… J'étais pourtant la reine des glaces, imperturbable, et inébranlable. Et voilà que je me retrouvais dans une situation qui me laissait perplexe et pour laquelle je ne savais que faire. J'en profitais pourtant pour lui faire comprendre que notre amitié comptait plus que tout à mes yeux, à l'instant même où je me saisis de sa main, où j'entrelaçais mes doigts dans les siens. « Mais tu dois me promettre une chose Daniels… Peut importe ce qu'il arrive, les secrets que l'on peut avoir enfoui en nous, jamais on n'arrêtera d'être amis !!» Tous les hommes n'étaient pas aussi compréhensifs que Roman, et je n'étais pas sur qu'Ethan prenne mon secret comme une bonne nouvelle. Et c'est à ce moment là où je me mis à paniquer… Et si tout cela n'était qu'une blague? Et si Ethan n'était pas réellement attiré par moi? Si c'était uniquement une lubie ? « Non Ethan, on ne devrait pas faire cela… je… je ne sais pas ce qu'il m'est passé par la tête… » Je dégageais ma main de celle d'Ethan prise de panique, et je m'apprêtais à me lever, quand Ethan me rattrapa.

Je fis un grand sourire lorsqu'elle accepta, c'était certainement un des plus beaux jours de ma triste vie, je n'arrivais pas à croire qu'enfin j'allais pouvoir être à nouveau heureux avec une fille, surtout avec Jordane. Elle et moi avions toujours été amis depuis notre rencontre et nous étions plutôt du genre à nous taquiner mais rien de plus, non je n'avais jamais eu de sentiments pour elle si ce n'est de l'attirance physique. Puis ce jour où elle s'est trompée de chambre pour venir se blottir contre moi dans mon propre lit, je compris enfin que quelque chose avait changé, non nous n'étions plus les deux personnes qui riaient ensemble et se racontaient leurs coucheries qu'ils regrettaient amèrement après avoir vu la personne sous la lumière du jour, nous étions désormais dans l’ambiguïté la plus totale et cela m'avait déstabilisé au plus haut point. Comment faire pour dire à une personne qui ne vous voit que comme un ami que vous venez de tomber éperdument amoureux d'elle ? C'est vrai ? dis-je surpris de sa réponse. Je m'attendais à ce qu'elle me rit au nez en me demandant si j'essayais de lui faire une blague pour une stupide émission de caméra cachée, mais contre toute attente elle venait de dire oui.Enfin je veux dire je ne m'attendais pas à ce que tu sois d'accord, je sais que tu ne veux pas gâcher notre amitié et moi non plus, la dernière chose que je veux c'est de ne plus pouvoir te voir toi et ton grand sourire illuminer mes journées et venir m'embêter quand j'essaye d'être tranquille ! Je riais tant cette phrase paraissait clichée et stupide mais de toute façon il fallait bien passer par un peu de compliments pour lui faire comprendre que ce que je voulais en réalité c'était qu'elle devienne ma petite amie, pas seulement une amie, pas un plan cul non, je voulais quelque chose de vraie avec elle et je n'étais pas certains qu'elle soit prête pour cela. La vérité c'est que je n'ai pas seulement envie de sortir avec toi, j'ai envie qu'on soit ensemble, ça fait un moment que j'y pense et plus j'y pense plus je me dis que ce serait une très bonne idée... je sais que de ton côté tu me vois surtout comme un très bon pote mais je n'ai plus envie de te mentir, c'est simple chaque fois que je te vois j'ai envie de t'embrasser, de te serrer contre moi, de te faire l'amour, d'être avec toi tout simplement. Je devais sembler complètement déconnecté et je ne savais même pas si ce que je venais de dire avait réellement un sens, ce que je savais c'est que maintenant la décision était vraiment entre ses mains, je m'étais lancé et j'avais dis ce que j'avais sur le coeur, sans essayer d'attirer l'attention, de parader ou autre, c'était peut-être ça aussi l'amour, rester humble et ne pas vouloir exposer sa relation au monde, ne vouloir qu'être deux sur terre sans personne d'autre pour venir troubler notre bonheur.

Je me rapprochais enfin d'elle de plus en plus au fur et à mesure que je parlais, j'étais maintenant à quelques centimètres de sa bouche, cette bouche qui m'avait fait tant rêvé ces derniers temps. Je levais les yeux vers les siens, elle semblait troublée, je ne savais si je devais continuer de m'approcher ou reculer, tout devenait assez flou dans mon esprit mais en un instant, une demi-seconde de non réflexion je posais mes lèvres contre les siennes avant de l'embrasser tendrement. Mes bras vinrent naturellement l'enlacer tandis que le rythme de la musique nous berçait presque dans notre moment si privilégié. Je profitais un maximum de cette étreinte me disant que peut-être ce serait la seule et l'unique car elle avait exprimé du regret à l'idée que nous soyons ensemble, mais je ne semblais pas vouloir m'arrêter, ma bouche ne m'appartenait plus et était contrôlée par ses mouvements à elle qui étonnamment me le rendait bien. Enfin après une minute qui m'avait paru durer des heures, je m'éloignais d'elle, prenant sa main dans la mienne et souriant secrètement en évitant son regard. Excuse moi, je ne sais pas ce qui m'a pris je ne voulais pas partir d'ici sans avoir au moins eu la chance de t'embrasser une fois et... j'avoue que je suis loin d'être déçu, tu me rend complètement dingue tu sais. Je riais nerveusement tout en cherchant le contact de son autre main, avant de me raviser pour venir la poser tout contre sa joue, la laissant lover son visage dans ma paume, comme si tout cela était d'un naturel qui devenait déconcertant pour l'un comme pour l'autre. J'avais presque oublié que nous étions toujours à ce bal de noël qui n'en finissait pas, pour moi cette soirée était comme une saint valentin plus que réussie, excepté que nulle pression ne se joignait au reste car nous étions encore ce jeune couple qui voulait croquer la vie à pleine dent et profiter un maximum de notre relation naissante. Voila que je me mettais à nous imaginer en couple alors qu'elle n'avait pas encore officiellement dit oui à ma demande, j'espérais que le baiser qu'elle m'avait rendu était un signe qu'elle acquiesçait à notre idylle. Tu sais tu n'es pas obligée de dire quoi que ce soit, je comprendrais si tu veux que cela reste seulement l'histoire d'une soirée et que nous oublions tout cela dès demain. Je veux juste profiter de cette soirée avec toi, en tant qu'amis en tant que couple, la décision est désormais entre tes mains. Je donnais un léger baiser sur se main que j'avais toujours dans la mienne avant de revenir soutenir son regard, ces yeux qui me faisait rêver et fondre sur place. Mon dieu, pourvu qu'elle dise oui, j'attendais qu'elle dise quelque chose, tout cela était pour moi comme une véritable sentence où un condamné à la chaise électrique attendait sa triste fin. J'espérais malgré tout au plus profond de moi qu'au contraire cela serait un commencement, le commencement d'une belle histoire et surtout un nouveau départ pour moi et mon coeur trop souvent brisé par le passé.