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we weren't born to follow - ebolux

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MessageSujet: we weren't born to follow - ebolux we weren't born to follow - ebolux  EmptyDim 23 Fév - 0:07


« We weren't born to follow
Come on and get up off your knees
When life is a bitter pill to swallow
You gotta hold on to what you believe. »


Deux semaines qu’elle est revenue, et finalement, c’est comme si elle n’était jamais partie. Rien n’a vraiment changé à Berkeley durant sa pause new-yorkaise. Les Epsilons sont toujours aussi riches et imbus de leurs petites personnes. Les Deltas se comportent toujours comme des Don Juan, et les Gammas, égaux à eux-mêmes ont toujours aussi mauvaise réputation. Même Fredericksen est resté le même. Pas la moindre petite once d’amélioration. Rien. Il organise encore des soirées sordides dont le niveau de débilité atteint le point culminant de l’échelle de la connerie. Berkeley est son royaume, et il est le dictateur. Inutile de chercher les raisons d’un tel comportement. Le cerveau du Fredericksen est trop étriqué. Heureusement que les Gammas sont toujours présents pour animer et/ou foutre en l’air ces réceptions morbides. Finalement, maintenant qu’elle y repense c’est ce qui lui a plus manqué pendant son séjour dans la Grande Pomme. Les siens. Les Gammas. Sa deuxième famille. Voir même la seule famille qu’il lui reste. Allongée sur le canapé en état de décomposition qui trône dans la cave de la demeure des Gamma, Lux fixe le plafond. Ses écouteurs visés dans les oreilles elle écoute passivement ses morceaux favoris de Bon Jovi. Une clope coincée entre les lèvres, elle observe attentivement sa fumée qui s’évapore jusqu’au plafond. Elle se sent bien. Incroyablement bien. Elle est chez elle ici. Cette pièce, c’est sans doute sa préférée sur Terre. Premièrement, personne n’y fout jamais les pieds. Déjà que la maison n’est pas franchement accueillante au premier coup d’oeil, on imagine très bien l’état de la cave. Certains doivent penser qu’il y a des cadavres planqués dans les murs, mais c’est faux. Il y a seulement de la drogue et quelques bonnes bouteilles de Whisky. Sa réserve personnelle, en cas de guerre ou d’urgence. Il suffit de déplacer une des latte du plancher pour tomber sur le trésor. Personne ne le sait. C’est son petit secret. Puis, cette pièce c’est plus que ça. C’est ici qu’elle passait le plus clair de son temps avant de quitter Berkeley dans la précipitation. C’est ici qu’elle élaborait ses mixtures douteuses, qu’elle dormait quand elle avait la flemme suprême de monter au dernier étage. C’est ici qu’elle s’envoyait en l’air. Ici qu’elle mettait tout en oeuvre pour tirer Sloan d’affaire. Sauf que cette époque est révolue. Sloan n’est plus là. Elle l’a croisé lorsqu’elle était à New-York mais elle ne parvient pas encore à concevoir la vie à Berkeley sans lui. Elle le sait, ce ne sera pas pareil s’il n’est pas là, et clairement, personne pour le moment ne peut prétendre à le remplacer. Il y aurait bien Pavel, le nouveau meilleur ami d’Ebony, mais non. C’est physique, elle ne l’aime pas ce type. Il débarque de nulle part avec sa répartie massacrante, et déjà il rêve d’être couronné -Roi des sales gosses. C’est juste pas possible. Il ne lui inspire pas confiance. En temps normal, Lux ne juge pas sans connaitre un minimum. Sauf que là c’est différent. Ebony, c’est sa Ebony. Elle ne partagera pas. D’ailleurs quand on parle du loup, le voilà qui se pointe. Un message d’Ebony vient tout juste d’arriver sur son téléphone. La nouvelle doyenne des Gamma lui donne un rendez-vous en ville pour célébrer son retour et se retrouver après huit long mois d’absence. Elles ont des tas de choses à se dire, des tas d’affaires à régler. Partir sans un mot du jour au lendemain, ne donner aucune nouvelle à personne et revenir avec un grand sourire, ça ne marche pas. Au delà de la joie de retrouver sa meilleure amie, il y a toutes ces questions sans réponses, ces -pourquoi ?-

« C’est quoi cet endroit ? » Lux soupira bruyamment et traine des pieds. Elle connait plutôt bien San Francisco, mais elle est forcée de reconnaitre qu’elle n’a jamais foutu les pieds dans ce coin de la ville. Chinatown. Des chinois partout. C’est dépaysant, voir même un peu perturbant. Elle n’a aucun repère ici. Les mains dans les poches de sa veste en cuir, elle cherche désespérément son paquet de cigarettes, parc que ce n’est pas dans ce quartier étrange qu’elle risque de trouver du bon tabac. De l’encens à l’eucalyptus peut-être, mais pas de Marlbo. Elle cherche Ebony du regard parmi la foule d’asiatiques. C’est le week-end et le quartier profite d’un animation incroyable, comme si tout le monde avait décidé de mettre le nez dehors au même moment. Elle se dit que pour son retour c’est carrément une mauvaise blague. Lux Thorp-Nox n’est pas sociable pour deux balles. La foule, elle préfère l’observer de loin, de très loin même. Alors, être coincée dans une marée humaine de natifs du pays du soleil levant, non merci. Clairement, elle aurait préféré passer la soirée avec Ebony dans un pub irlandais. S’enfiler des bières et du bon scotch, danser sur les rythmes endiablées des guitares des légendes du rock. Fumer des clopes comme un sapeur-pompier et rentrer à la maison bras dessus bras dessous complètement ivre. « Tu voulais te foutre de moi c’est ça ? » commence t’elle à hurler en apercevant Ebony non loin de là qui s’approche. « C’est quoi le plan ? On va manger du riz cantonais avec des baguettes ? » Lux croise les bras autour de sa poitrine en attendant une réponse de la part de la principale intéressée. « du chien ? » renchérit t’elle en haussant un sourcil interrogateur. Les chinois mangent du chien, et du chat, elle a lu ça quelque part. C’est glauque. Elle ignore ce qu’Ebony a derrière la tête, mais pour le moment, ça ne présage rien de bon. « Je suis quand même contente de te voir et qu’on passe la soirée ensemble. Je sais ... on dirait pas. Il faut dire que tu ne m’a pas habituée à ça. » siffle t’elle en désignant le quartier dans son ensemble. On est loin des bars de quartiers, des salles de concerts, ou du toit de l’université. C’est presque trop touristique ici, tellement qu’elle s’imagine parfaitement finir la nuit en cellule. Il faut s’attendre à tout avec Ebony. A tout ... mais surtout au pire.
 
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MessageSujet: Re: we weren't born to follow - ebolux we weren't born to follow - ebolux  EmptyLun 3 Mar - 17:15


EBONY&LUX



    Je me demandais depuis combien de temps je n'avais pas dormit. Cette nuit n'avait été qu'un flou monumentale dans ma vie et à repenser aux précédentes nuits, je me disais que ça faisait bien longtemps que je ne mettais pas reposée. Les pilules que s’ingurgitaient aidant sûrement, je devais avoir de belles poches sous les yeux. Mais ce soir, j'avais décidé de voir Lux car depuis la St Valentin j'avouais que j'avais le besoin de me retrouver avec une personne qui qui il ne risquait pas d'y avoir de bas. Avec qui je me sentais parfaitement bien et avec laquelle je ne me sentais absolument pas coupable d'avoir de l'affection car dès que je m'attache, ça me fait peur et c'est souvent là que j'en viens à faire de belles conneries. A y repenser, je me demande même pourquoi je suis venue au bal de la St Valentin. Évidemment, revoir le visage de ma meilleure amie avait été un beau cadeau mais avant tout, je devais dire que j'y étais allée sans l'idée de jouer au petit jeu du doyen. Mais comment refuser son invitation lorsqu'il réunissait tous les étudiants de l'université dans une même salle ? C'était comme s'il m'invitait moi, le loup, dans la bergerie. Il n'y avait plus qu'à se servir. Moi et mes petits jeux. Ce soir là, en rentrant dans la salle je mettais imaginé une fois de plus choisir une personne au hasard et jouer avec. Car dans la salle ce soir-là c'était des centaines de pions que le doyen m'avait offert. J'en avais salivé d'avance au moment même où j'étais entrée dans la salle. Sauf qu'il avait suffit que mon regard se pose sur les fesses nues de Zayn sur scène pour que j'imagine ma soirée d'une bien différente manière. Bien sûr, j'avais ensuite commis l'erreur ultime. J'avais misé sur lui. Pour m'amuser. Pour montrer que je le soutenais dans cette grande mascarade. Qu'importe, je n'avais jamais eu l'idée et l'envie de passer ne serait-ce qu'une seule fois la st valentin aux côtés de quelqu'un. C'était l'exact contraire qui m'était arrivé. J'aurais pu en dégueuler encore de honte sur le sol trempé de Chinatown si seulement j'avais perdu toute ma dignité. Une soirée affreuse, une soirée où j'avais un rendez-vous galant. Non et puis quoi encore ? Je ne voulais pas être en couple. Je ne supportais pas de ressentir de l'attachement pour quelqu'un et pire encore me sentir reliée à des vies. Parce que ça vous freine. Ça donne l'impression qu'on enterre son indépendance et sa liberté. Alors être représenté comme un couple pour une soirée ? C'était trop pour moi. Sauf qu'on venait de se réconcilier alors je faisais un effort. Je n'aurais pas dû. Zayn avait vu la vidéo de moi et Pavel faire des galipettes lorsqu'on ne se parlait plus et évidemment, ça avait répété comme un ballon trop gonflé. Y en avait marre de ces histoires. Voila pourquoi je fuyais les gens dès que j'en étais trop proche. Il vous foute vos projets en l'air, se permette de vous engueuler ou de vous faire des crises de jalousie. Bony qui parle, la plus grande possessive du monde. Sauf que moi j'ai le droit. Mais je n'ai jamais donné la permission aux autres de faire ce que je fais. Tout ça pour dire que j'étais encore dans de beaux draps, que les gens continuaient à dire que je ne changerais jamais, que j'étais la pire des garces qui foiraient tout dès que c'était possible. Mais quand on ne réfléchit pas à ses actes et à ses conséquences forcément ça fait des drames. Je n'ai jamais demandé à personne de m'apprécier alors qu'ils assument.
    J'avais demandé à Lux de me rejoindre dans la partie chinoise de la ville. Non mais quelle idée ? Encore maintenant je me demandais quelle mouche m'avait bien piqué. Je me balade dans les immenses dédales de stands en tout genre qui bordent les rues. Je fais courir mes mains sur les tables bondées de produits que je ne connaient ni d'Eve ni d'Adam mais bizarrement, rien ne me fait assez envie pour que je me livre à ma passion du vol. Ce n'est pas seulement le vice qui me plaît mais ce sentiment de danger qui vous envahit et qui fait apparaître un sourire imperturbable sur mon visage. Lux arrive. Je la vois de loin qui apparaît. Elle, elle me fait sourire parce qu'elle me rend heureuse d'être là. Entre nous ce n'est pas de grandes effusions de joie et on ne se saute pas dans les bras comme deux gamines n'ayant pas encore quitté le lycée. Elle râle. Évidemment, c'était prévisible. Je lève les yeux au ciel comme si j'étais la personne la plus optimiste de la terre. Moi je trouve que les chinois commencent sérieusement à devenir de plus en plus sexys. Tu trouve pas ? Je fais une moue d'enfant. Une vraie blondasse à ce moment précis mais son air ne change pas. Allez suis moi. Une idée derrière la tête ? Plus que ça même. Je la fais me suivre sans lui dire un mot de plus. On a beaucoup de choses à rattraper toutes les deux mais pour ça il nous faut un endroit à notre hauteur. Je la fais entrer dans un café. Il y a peu de clients et le gérant nous dévisage tout en continuant à essuyer un de ses verres. J'avance vers le comptoir et sors alors de mon soutient gorge deux petites cartes. Blanches, avec un symbole dessus. Il les prend de suite, les range sous son bar et me regarde longuement pour finalement faire un signe à un de ces gars que c'est bon. Je me tourne alors vers Lux pendant que je suis le petit homme dans une pièce derrière le comptoir. Il nous y enferme. La pièce n'est utilisée que pour ranger des vêtements. Je passe mes bras à travers les portants et les cintres grincent contre la barre sur laquelle ils sont suspendus. Et là, une porte. J'ai surpris la conversation d'un mec et de sa nana dans un bar qui parlait de cet endroit. T'as besoin d'un laisser passer et hop, tu te retrouves dans l'endroit le plus fun de Chinatown. Évidemment, ça pas été très dur de les saouler pour leur voler ces fameuses cartes magiques ! Qu'elle est vilaine la Bony mais ce qu'elle veut, elle l'a ! Je passe le seuil de la porte et là, c'est un grand bar, remplit. Ici, pas de limites, drogues à gogo, aucun complexe, le lieu des gens qui n'ont pas envie de se cacher pour faire leur magouille en douce. Un lieu où elle et moi nous sentirions sûrement comme chez nous. J'inspire alors lorsque je sens les effluves d'un joint venir frôler mon nez. On est mieux ici que dans ta cave tu ne crois pas ? Oh que je la fais chier avec sa cave et pourtant qu'est-ce qu'on en a vécu dans cet endroit glauque et pourtant si familier ...



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MessageSujet: Re: we weren't born to follow - ebolux we weren't born to follow - ebolux  EmptyDim 27 Avr - 16:24


« We weren't born to follow
Come on and get up off your knees
When life is a bitter pill to swallow
You gotta hold on to what you believe. »


Les yeux rivés vers les pancartes remplies de symboles chinois, Lux commence sérieusement à désespérer. Elle est presque tentée de prendre ses jambes à son cou et de s’enfuir sur le champs. Il y a des lieux, comme celui-ci, qu’elle ne fréquente pas, par principe. Il est primordial de savoir où l’on met les pieds, et visiblement Chinatown ne fait pas du tout parti de ses endroits de prédilection. Depuis qu’elle est revenue l’ancienne reine des Gammas est un milliard de fois plus méfiante. Elle se méfie de tout et de tout le monde. Elle sait ce que c’est de fuir la police, de sauver sa peau, de se sentir traquer à longueur de temps, et d’entendre des rumeurs abjectes sur son sillage. Depuis l’assassinat de l’anglais l’an dernier, les Gammas sont devenus les suspects parfaits et évidemment, elle était en ligne de mire. Elle aurait pu, rester à Berkeley et faire comme si elle n’avait rien à se reprocher, mais c’était impossible pour elle. Il ne s’agissait pas de masquer un petit mensonge, ou une manigance d’adolescente. Il s’agissait de planquer la nature de ses activités extra-scolaires. Il y avait trop de monde au courant, trop de personnes potentiellement capables de réduire sa vie à l’état de néant. Jamais elle ne prendrait le risque inconsidéré de faire un détour par la case prison. Par conséquent, elle se sent à l’étroit dans cet endroit qu’elle ne connait pas. Comme prise au piège. Il n’y a pas d’ici. C’est seulement l’inconnu, vaste, infini, et impitoyable. D’ailleurs, c’est au moment où elle s’apprête à foutre le camp, et à demander à Ebony de la rejoindre ailleurs, qu’elle l’aperçoit. La nouvelle cheftaine des Gammas se tient de l’autre coté de la rue, toute pimpante, le sourire tatoué sur les lèvres. Un soupir de soulagement plus tard, elle accoure aux cotés de celle qu’elle considère comme sa meilleure amie. Ebony est irremplaçable. Il n’y a pas une seule autre fille comme elle dans tout le pays. Elle est dangereusement folle, incroyablement déterminée. Elle n’a aucune limite. La vie, elle l’a brule par les deux bouts sans se soucier des conséquences. Finalement, elles ne sont pas si différentes que ça. Et, c’est sans doute pour cette raison que le courant est immédiatement bien passé entre elles. Si Ebony n’existait pas, il faudrait l’inventer, ce n’est pas plus compliqué que ça. « Non je trouve pas. Pas du tout même. » Elle hausse à son tour les yeux au ciel. Les chinois se ressemblent tous, cheveux noirs, yeux noirs. Si c’est le nouveau péché mignon d’Ebony, elle accepte de lui laisser tout les asiatiques de la planète. « Tout ce qui est de sexe masculin est sexy à tes yeux. C’est pas une remarque désobligeante. Seulement une constatation. » poursuit t’elle histoire d’en rajouter une couche et de mettre un peu plus d’huile sur le feu. Lux et Bony se disent toujours tout, elles n’ont pas secrets, elles ne prennent pas de pincettes, et finalement cette absence de cachotteries est peut-être la clé de cette amitié qui perdure. Puis voilà qu’elle affiche une moue enfantine tout ce qu’il y a de plus détestable. Dans un mouvement de recul, faussement dégouté, elle continue sur sa lancée. « Tu es en train de chopper des tics à la Rosenbitch. Demain je t’emmène consulter un spécialiste avant qu’il ne soit trop tard. » Sur ces bonnes paroles, elle suit le mouvement. Ebony semble avoir une idée précise en tête, et la première étape est de traverser cette marée humaine. « La prochaine fois que je pars, je t’embarque avec moi. Question de vie ou de mort. » Finalement, elles entrent dans un café tout ce qu’il y a de plus banal. L’établissement n’a rien de chic ou d’alléchant. Pire encore, ils servent uniquement du café. Pas d’alcool, pas de whisky, pas de tequila. Lux voit sa vie défiler et s’apprête à faire une prière pour qu’on lui rende sa Bony. La vraie ! Pas celle qui traine dans les cafés branchés des quartiers asiatiques et qui affiche des mines de blonde écervelée. Lux observe silencieusement Ebony qui s’approche du comptoir avant de mettre les mains dans son décolleté. Pendant quelques secondes elle a cru que la Gamma allait montrer sa poitrine pour un café gratuit. Après tout ça se fait dans les boites de nuit. Montrer sa poitrine au videur pour un verre gratos. Des pratiques étranges, mais connaissant la psychologie complètement détraquée de la brune, elle aurait été à peine surprise. Voilà qu’elle brandit deux petites cartes immaculées. Un étrange symbole est dessiné dessus. Décidément, elle ne comprend plus rien. C’est le pass d’entrée pour accéder à une société secrète ? Une secte de chinois alcooliques qui dansent autour d’un feu de camp jusqu’à l’aube ? Plus que de la crainte, c’est l’incompréhension qui se dessine sur le visage de Lux. L’appréhension de l’inconnu. La peur de tomber dans un guet-apens. L’homme observe attentivement les deux cartes, comme pour s’assurer de leur authenticité. Les expressions de son visage restent figées et impassibles, finalement, au bout de quelques secondes qui semblent durer des heures, il donne le feu vert à l’un de ses employés. Sans broncher, Lux suit le mouvement et bientôt elle se retrouve enfermer dans un placard en compagnie d’Ebony. Elle est convaincue qu’il y a des endroits bien plus confortables que celui-là pour avoir une conversation digne de ce nom avec sa meilleure amie. Des dizaines de manteaux sont accrochés au dessus de leurs têtes, elle esquive difficilement les tissus et les manches en cuir qui manquent d’atterrir dans son visage. « L’endroit le plus cool de Chinatown ? Un placard rempli de vestes hideuses et mal coupées ? » Plongée dans l’obscurité, elle soupire de désespoir. Lux ne se doute pas un seul instant de ce qui va se dérouler ensuite, elle est à mille lieux d’imaginer qu’Ebony dit vrai. « Seigneur, donnez-moi la patience. » murmure t’elle en écoutant Ebony raconter son épopée. Elle a saouler un couple de chinois, puis à voler ces fameuses cartes. Visiblement, elle est fière d’elle. Elle s’attend presque à un tonnerre d’applaudissements. Au bout d’un moment, après avoir longuement slalomé entre les vestes d’inconnus, Ebony ouvre une porte dérobée. Si bien planquée, que personne n’aurait pu s’apercevoir de son existence. Un repaire d’initiés, de connaisseurs, de gens triés sur le volet. C’est l’armoire magique de Narnia ce truc. En quelques secondes elles se retrouvent téléportées dans une dimension parallèle. Temple de l’alcool et de la drogue, musique assourdissante, effluves enivrantes de marijuana. Elles viennent de franchir le seuil du paradis en quelque sorte. Abasourdie, Lux observe l’endroit avec attention, cherchant encore à comprendre comment elle a fait pour se retrouver ici alors que quelques minutes plus tôt elle se tenait dans un café parfaitement banal. « Ebony 1 - Lux 0 » reconnait t’elle à contre-coeur en s’engouffrant de ce lieu de débauche et d’excès en tout genre. Elle qui rêvait de gouter aux saveurs exquises de l’alcool, et de rester éveillée jusqu’à l’aube, n’aurait pas pu mieux tomber. « Elle est très bien ma cave. Interdiction de critiquer. » tranche t’elle finalement en attrapant Ebony par le bras. D’un pas rapide, elle l’attire vers le bar. Des milliers de bouteilles sont alignées sur le mur, et les cocktails les plus extravagants sont servis en un claquement de doigts. L’ambiance est survoltée, électrique. Les gens n’ont aucune limite, aucune crainte. Tout est possible.
 
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MessageSujet: Re: we weren't born to follow - ebolux we weren't born to follow - ebolux  EmptySam 10 Mai - 18:59


   
we weren't born to follow

   
   
Ebolux ⊹ Je tourne plusieurs la tête en essayant de frictionner ma nuque tout en attendant Lux. Les gens s'écartent autour de moi pendant que je reste totalement immobile au beau milieu de la rue. Je n'ai aucune raison d'aller quelque part d'autre et aucune autre de venir moi-même rejoindre Lux. Alors je reste prostrée là, devant les regards des gens mécontents de devoir détourner leur chemin. J'ai un mal de chien à faire cessé les cognements dans mon crâne et j'ai l'impression d'avoir participé à un marathon en vue des maux qui me soulèvent le coeur. Mais c'est une habitude. Ces douleurs sont constantes comme si je ne pouvais plus m'en séparer dorénavant. Parce que je sortais beaucoup trop, sortaient toujours des sentiers battus, repoussaient mes limites mentales et physiques. Forcément, ça n'en laissait pas que de bons souvenirs et des marques indélébiles dans la vie des gens que j'avais bouleversée à tout jamais pour leur bien ou non. Alors j'avais mal partout mais n'en laissais rien paraître. J'enfile dans ma bouche une pilule d'ecsta qui me fera planer assez pour oublier ces contusions et apprécie la vision de Lux apparaître entre la foule compacte, au travers d'une fumée dense contractée par l'humidité du lieu. Son regard se pose sur moi sans rien voir aux alentours. Blasée d'une vie, blasée de tout, elle est sûrement la personne qui me ressemble le plus au monde malgré nos différences significatives. Elle n'en reste pas moi la seule fille avec qui je peux passer des soirées entières sans me lasser une seule seconde parce que ça ne serait pas notre première fois. Avec elle on a des surprises à chaque fois. Que je lui demande de me surprendre et elle le fera sans hésiter. D'ailleurs, je n'avais même pas besoin de lui demander qu'elle le ferait par pur envie de pimenter nos entrevues. Mais cette fois-ci c'est à moi de lui montrer un côté de San Francisco qu'elle devait sûrement pas connaître au quel cas j'aurais été bien vexé qu'elle ne m'en ait jamais parlé. Je soupire après ses remarques qu'ils fusent toutes plus lassées les plus que les autres. Elle semble déjà fatiguée de ce que je peux lui réserver et je lève les yeux au ciel me foutant éperdument de ses propos. C'est vrai, je l'admet. Je n'arrive pas à me restreindre. Malgré ça j'avouais que j'étais bien du même avis qu'elle concernant cette partie du monde qui ne m'attirais guère. Mais il était vrai aussi que j'étais du genre à ne pouvoir m'arrêter quand il s'agissait d'attirance physique. je ne m'arrêtais pas non-plus au sexe de la personne et c'était avec véhémence que je me livrais à des histoires avec des filles qui avaient souvent trop bues et qui le regrettaient de suite le lendemain. Et moi j'en riais. Ou aurait été le plaisir de faire des bêtises avec une femme si ce n'était pas pour impacter sur sa vie ? Toujours garder le contrôle, avoir du pouvoir. Voila comment je voyais les choses. Tu es l'exception à la règle d'ailleurs. Quel dommage. Moi la chercher après sa fameuse constatation ? Possible. Un sourire s'étend sur mes lèvres et je l'entraîne à ma suite d'une démarche souple vers le lieu que j'aimerais lui faire connaître. Evidemment il n'y a qu'à elle que je pouvais montrer ce genre d'endroits et bien sûr qu'elle encore qui aurait pu s'en réjouir de la même manière que moi. Je grimace à l'insulte qu'elle vient de me faire. Si Lux connaît la fameuse Rosenbach seulement de vue et de réputation il s'avère que j'ai tout particulièrement matière à haïr encore plus cette fille pour tout ce qu'elle représente et les fréquentations qu'elle s'est faite dans le même cercle très privé que je m'étais constituée. Je boue intérieurement à l'évocation de son nez mais fait bonne figure et cette seconde de rage passe aussi vite qu'elle est venue. Je redresse la tête avec un sourire carnassier. Si c'est le seul moyen pour que tu ne partes plus du jour au lendemain alors soit. Une pic pour le fait qu'elle soit partit trop vite à mon goût ? Oui c'était fort probable mais l'heure n'était pas à venir lui reprocher quoi que ce soit. Après tout, je n'avais aucun mot à dire sur son départ puisque j'étais plus que mal placée pour ça. Je savais ce que c'était. Que de suivre son instinct, son intuition, de prendre la tangente parce qu'on en avait le droit, la possibilité, l'indépendance et la liberté. Et nous on sautait sur l'occasion si notre instinct nous hurlait de faire quelque chose contrairement à la majorité des gens qui nous entouraient. Alors je n'avais pas mon mot à dire. Je l'attire à ma droite pour me retrouver devant le fameux placard qui renferme bien plus de secret que les manteaux qui le recouvre. Je lève de nouveau les yeux au ciel et me dit que ce tic est sûrement en partie de sa faute à force de râler sans cesse. C'est l'hôpital qui se fout de la charité. Je pénètre dans le lieu sacré sans même répondre à l'une de ses remarques parce que je préfère lui montrer mes mauvaises intentions au lieu de déblatérer sur le plaisir qu'elle pourrait avoir en découvrant ce lieu. Hum... J'accepte tes excuses. Si ce n'est par le sourire malicieux que je lui lance à ce moment précis c'est par l'observation de ce lieu loin de toutes lois que je vois le visage de Lux se détendre. J'aperçois même le trait d'un sourire qui se fixe à son visage qui ne laisse rien paraître la plupart du temps. Je la taquine l'espace d'un moment et l'entraîne à ma suite dans ce paradis de la luxure, des drogues et autres combinaisons du même acabit. Je m'approche d'une table. Depuis notre arrivée les hommes qui l'entourent nous observe avec des sourires vicelards qui a le don de m'énerver. Malgré moi j'entreprends de sourire comme une fille niaise. Il faut savoir comment tenir le pouvoir. Et ce soir on paie rien. J'ai entendu qu'ils nous payaient un verre. Dis-je tout en m'avançant vers la table de cette attroupement, pour finir par poser les mains sur la table, pencher en une attitude des plus provocantes vers ces monsieur qui m'ont bien sûr entendu lorsque je parlais à Lux. Évidemment j'en rajoute alors une couche malgré qu'on pourrait me dire non. N'est-ce pas ? Je hausse un sourcil semblant défier la moindre personne qui pourrait me dire le contraire. Mais ça n'arrive pas. Jamais. Surtout lorsque je suis en plus en compagnie de Lux. A ce moment-là, cette option est déclinée automatiquement. Je vois qu'ils étaient en pleine partie de poker. Très bien, game on.[/color]



   

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MessageSujet: Re: we weren't born to follow - ebolux we weren't born to follow - ebolux  EmptyVen 30 Mai - 21:15


« We weren't born to follow
Come on and get up off your knees
When life is a bitter pill to swallow
You gotta hold on to what you believe. »


« Je ne suis pas partie pour le plaisir. Ni même pour faire du tourisme à New-York. » grommelle t’elle en haussant un sourcil désapprobateur. Depuis qu’elle était revenue à Berkeley tout le monde ne cessait de lui rappeler qu’elle était partie comme une voleuse. Les membres de sa confrérie étaient les plus impitoyables à ce sujet. Ils s’étaient sentis abandonnés par leur doyenne, et avaient clairement du mal à se faire à l’idée. Par moment, elle s’en moquait éperdument de ces petites remarques incessantes, d’autres fois, elle voyait rouge et avait envie de hurler au monde les raisons de ce départ précipité. Elle avait eu du flair à l’époque, elle avait vu le danger pointer le bout de son nez, alors oui, elle avait plié bagage avant que le sol ne se dérobe sous ses pieds. Elle ne le regrettait pas. Elle avait prit la bonne décision au bon moment. Elle avait pensé à elle, avant de penser aux autres. Elle avait sauvé sa peau. Elle n’osait même pas imaginer la tournure qu’aurait pu prendre les choses si elle était restée. Les soupçons qui planaient sur la confrérie Gamma étaient de véritables bombes à retardement prêtes à lui exploser en pleine face. Une surveillance policière permanente, des enquêtes parallèles ... C’était un risque trop grand, un risque qu’elle n’avait pas voulu prendre. Ebony devait le comprendre, elle devait lui pardonner et reprendre là où elles s’étaient arrêtées toutes les deux. Rien ne devait remettre en jeu leur belle amitié qui durait depuis quelques années déjà. « Je n’ai pas l’intention de repartir de sitôt, surtout sans te prévenir. » lâche t’elle finalement avec un demi-sourire. C’était peut-être ça la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase. Pas tellement le fait de partir, mais le fait de partir sans rien dire. Seulement, elle n’avait pas voulu mettre Ebony dans une position délicate. Elle n’avait pas voulu mêler sa meilleure amie à ses affaires et à son existence merdiques. D’une certaine manière, elle avait voulu la protéger. Quelqu’un devait reprendre les rennes de la confrérie, ça ne pouvait être qu’Ebony. Personne d’autre. Pour l’heure, elle compte bien rattraper le temps perdu, revivre des moments inoubliables avec sa partenaire de crime favorite. La ville est un terrain de jeu grandeur nature et les seules limites qu’elles ont sont celles de leur imagination. Ensemble elles peuvent s’avérer réellement nocives pour les habitants de Frisco. Elles sont capables du meilleur mais elles excellent dans le pire. Alcool, soirées privées, drogues, rien n’est trop beau pour se donner l’illusion de voler au dessus de la ville. C’est se sentir vivant pendant quelques heures, et tout oublier. Sur ce point là, elles sont identiques Ebony et Lux. Elles ont la même rage de vivre, et l’envie irrépressible de profiter de l’instant présent tant qu’il en est encore temps. C’est tellement rare qu’elle se dit, des personnes comme Ebony qui partage le même point de vue qu’elle. Ebony elle a peur de rien, elle serait capable de faire n’importe quoi pour pimenter sa soirée. Elle a un caractère exceptionnelle et une personnalité haute en couleurs. « De quelles excuses tu parles ? » soupire t’elle en se frayant un chemin dans le placard du bar. Elle manque de se prendre une veste de costume dans la tronche, mais se plaint beaucoup moins que d’ordinaire. C’est la première vraie soirée depuis son retour, alors elle refuse de tout foutre en l’air avec son caractère plus qu’imbuvable. « Je suis partie certes, mais je suis toujours la même et par principe, tu devrais savoir que : Lux Thorp-Nox ne s’excuse jamais ... » Fallait pas déconner. On ne lui avait pas fait un lavage de cerveau à New-York, on ne l’avait pas conditionnée. Elle n’était aucunement devenue une petite fille sage et pleine de principes. Lux se foutait comme de l’an quarante des protocoles, des conventions et de tout ce qui allait avec. Impulsive comme personne, elle ne regrettait jamais ses décisions. Elle assumait mais ne s’excusait pas. Aussi, les gens avaient plutôt intérêt à faire avec, ou alors ils pouvaient dégager. Il n’y avait pas de demies-mesures, jamais. Finalement, les deux jeunes femmes débouchent sur une porte. Vraisemblablement la porte du Paradis, ou de l’Enfer selon le point de vue. Devant elles, un bar top-secret réservé à une poignée d’initiés. De l’alcool partout, des bouteilles en guise de tapisserie, de la drogue sur les tables à la vue de tous, et de l’argent qui circulent inlassablement comme tombé du plafond. Elle observe le lieu dans un silence presque religieux avant de se faire trainer jusqu’au bar par Ebony. Forcée de reconnaitre que la nouvelle doyenne vient de mettre la barre vraiment très haute, elle admire. Elle s’était attendue à tout, mais pas ça, et encore moins à un lieu aussi incroyable en plein Chinatown. Plusieurs regards se tournent vers elle. Déjà parce qu’elles ne ressemblent pas du tout à des asiatiques, ensuite parce que c’est la première fois qu’elles viennent ici et donc elles sont donc considérées comme une nouveauté qui rend tout le monde très, voir trop curieux. « Ils vont se prendre mon poing dans la gueule les deux là-bas si ils continuent à nous regarder comme de la viande fraiche, ou des sushis vu le contexte. » qu’elle murmure entre ses dents en fronçant les sourcils. Elle désigne d’un signe de tête les deux types assis un peu plus loin. L’un porte des lunettes de soleil noires, et l’autre tire frénétiquement sur un cigare cubain. Ils ressemblent à des mafieux, à des membres de la team-rocket, ils sont louches point barre. Finalement, elle détache le regard des deux bonhommes et reporte son attention sur les paroles sacrées d’Ebony. De l’alcool, elle approuve. De l’alcool gratuit, elle applaudit. Finalement, elle va vouloir passer la nuit ici et ne jamais partir tant c’est le paradis. « Ils pourraient nous payer une bouteille. La radinerie c’est moche. » Parce qu’un seul verre ne suffira jamais à l’hydrater de toute façon. Puis surtout, ils n’ont pas l’air de manquer d’argent ces asiatiques. Depuis son arrivée les dollars passent devant ses yeux comme des petits-fours. A quelques mètres d’elle, plusieurs personnes sont installés autour d’une table. C’est une partie de poker de la plus haute importance vu l’enjeu. Tous ont l’air obnubilé par leurs cartes et fixent régulièrement la montagne de dollars et de diamants qui s’accumule au centre de la table. C’est moins discret qu’un vase, mais clairement ça en jette ! « Tu devrais jouer. Sans blague ... Imagine que tu gagnes. » Elle propose ça à Ebony l’air de rien, mais ça sonne comme un défi dans la bouche de Lux. Il est impensable qu’Ebony refuse, d’autant qu’elle semble avoir un don naturel pour déstabiliser ses adversaires et les mettre au tapis. « A ta santé ! » Lux attrape un verre à la volée et trempe ses lèvres dedans sans même s’interroger sur le contenu. C’est un cocktail maison, et c’est merveilleusement bon. En plus d’être ivres et de vivre une soirée riche en rebondissements, il se pourrait bien qu’elles deviennent riches. Les paris sont lancés.
 
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Ebolux ⊹ Lux était partie certes, sans rien dire mais comment la blâmer lorsque j'imaginais déjà les circonstances qui auraient me faire prendre la poudre d'escampette ? Alors oui, je pouvais toujours rugir devant son départ et la taquiner lourdement sur la question tout en gardant le regard fuyant d'une personne qui n'attends pas de réponse, mais je savais au fond de moi qu'elle avait ses raisons. Et toutes les deux il y avait bien quelque chose que nous faisions c'était ne rien faire par hasard. Parce que tout était toujours tout calculé et que le hasard c'était que pour les gens paumés qui se faisaient trimballer de gauche à droite par les éléments de la vie qui s'évertuaient à se faire un passage sur leur petite route bien droite. Alors je l'encombre de sous-entendus parce que j'ai ça dans le sang. Le faire de faire chier une personne, de ne pas lâcher le morceau et de mettre mal à l'aise les gens. Mais avec elle ce n'est pas ce que je recherche, c'est un vrai reproche dissimulé et pourtant, s'il l'est autant, et en vue de ma franchise déconcertante sur nombre de sujets houleux, elle devait comprendre que je ne lui en tenais pas rigueur et que c'était plutôt une sorte d'avertissement. Je lui faisais totalement confiance, je savais qu'elle ne me dirait pas tout et je ne voulais rien savoir car si elle jugeait le sujet bien trop personnel ou qu'il y avait matière à ce qu'elle se taise, c'était pour une bonne raison. Alors j'acceptais sans broncher et ne demandais aucune explication parce que je n'aurais pas aimé qu'elle le fasse si je m'étais tu, tout comme elle. Parce qu'on s'apprécie énormément, qu'on peut tout partager quand l'envie nous en prend mais on respecte l'intimité de l'autre parce que nous ne sommes pas du genre à nous épancher et étaler notre vie au grand jour. Dans le genre secret défense on a pas fait mieux. Je ne parle pas de moi et elle ne le fait que très rarement et lorsque c'est le cas, on apprécie encore plus parce que ces moments sont rares et montrent l'importance qu'à la personne dans notre vie. Très bien, j'aurais été bien déçu de toi. Tu parles. Lux qui fait du tourisme, une carte en main et le regard en l'air braqué sur un nombre incalculable de bâtiments dont elle ne se rappelait même pas le nom. Peu gratifiant en vue de la réputation qui la précédait et de ses frasques en tout genre. Non Lux, c'est pas le genre à faire du tourisme standard. Mais après tout, elle n'était pas la seule à avoir envisager de s'en aller de l'université. Lorsque j'étais revenue, après une absence à Paris qui avait duré jusqu'à mi-octobre, j'avais eu l'envie de rester là-bas. De poser mes bagages et d'abandonner mon ascension. Mais deux parties de moi c'était battues alors. Celle qui me poussait à obtenir encore plus de pouvoir face à des longues études et celle qui me disait que retourner là-bas pouvait me conduire à toutes sortes de châtiments peu négligeables. Et en effet, maintenant que j'étais revenue, parce que faut le dire, le danger restait ma plus grande drogue, le doyen n'avait de cesse de tenter par tous les moyens de voir clair dans mes activités. Il avait l'oeil sur moi, savait très bien que je n'étais pas toute blanche dans les affaires de deal répétés à l'université et au sein de SF mais il n'avait aucune preuve. D'ailleurs, je me doutais qu'il en avait parlé à la police puisque j'avais été déjà suivit plus d'une fois. Bien évidemment, je prenais toujours un malin plaisir à lui faire un beau pied de nez avec ma plus grande arrogance et ce sourire narquois qui le rendait fou. Je jouais avec le feu mais j'adorais ça. Parler à la troisième personne en te designant... Sérieusement, t'es sûre que t'as pas croisé la Rosenbitch pendant ton trip ? Ça me ferait mal au coeur de t'avoir perdue entre ses griffes de pouffiasses. Voila que je la taquinais sur ses manies des plus hautaines pendant que nous pénétrions dans le sanctuaire d'affreux malfrats que j'avais découvert il y a peu de temps. Tout dans ce lieu semblait nous correspondre et j'aimais à dire qu'il n'y avait que moi pour trouver de tels repères. Je ne peux qu'afficher un sourire à la remarque de Lux. Elle semble agressive et sur le poing de les bouffer. Sourire carnassier aux lèvres je ne peux cependant qu'approuver ses remarques. Les deux gammas présentes, elles ont loin d'avoir le corps de schwarzenegger mais elles apprendraient à plus d'un comment remettre à sa place de gros lourds tels que ceux, qui nous dévisageaient à présent. Des morceaux de viande dans un Macdonald. Voila ce qu'on représentait et pire encore lorsqu'on savait que l'endroit était des plus élitistes. Mais qu'importe, moi je suis de la mauvaise graine qui prend tout et marque son nom dessus. Je fais comme chez moi, n'en déplaise. Je t'avoue qu'avec eux, j'ai toujours eu bien du mal à comprendre leurs intentions. Que je souffle entre mes dents serrés en parlant des chinois qui nous dévisagent toujours avec véhémence. Leur regard est fourbe et c'est bien ceux dont j'ai le plus de mal à décrypter les arrières pensées. Alors je m'en méfie comme de la peste mais je suis bien pire et ne leur accorde donc aucun crédit. Et puis tout en appréciant l'idée que la soirée sera gratuite pour nous ce soir comme à chaque fois que nous sortons, je ne peux qu'être doucement bercé par ses paroles. Qu'elle me défie d'un air qui semble me narguer. Mes lèvres s'étirent, mon regard se fait encore plus sombre et je tente d'observer la partie qui se joue à présent. Je n'imaginais pas le contraire. Dis-je pendant que je m'imaginais déjà me faire offrir bouteilles sur bouteilles. Je me dirige au même moment vers la table de poker pendant que les hommes se dévisagent l'un à l'autre avec une méfiance des plus rares. Je me penche alors entre deux sièges et l'on me dévisage avec un sourire goguenard. Qu'est-ce que t'as à offrir petite ? Ici c'est la table des grands, va faire mumuse ailleurs tu veux ma jolie ? Le sang me monte à la tête et je crispe mes doigts contre le cuir des sièges que je tiens à présent dans mes paumes. Je n'ai qu'une envie m'approcher de lui et lui mettre mon poing en pleine figure. Mais contrairement à la violence rare du choc qui surgit après que ses paroles m'aient percutés, j'affiche un visage des plus serein et pourtant un regard de braise ne manquant pas de montrer que je ne vais sûrement pas me plier à ses règles à ce con. D'une, tu l'as fermes. De deux, c'est pas à des amateurs que j'aimerais parler business mais comme j'ai l'impression que c'est la seule table où le magot est assez gros et que les pigeons sont faciles à plumer, je compte rester ici et te montrer ce que ça fait de se faire mettre minable par une "petite". Voila qui est dit, langue acérée, ton des plus tranchants, mes paroles ont jeté un froid autour de la table et je le sens se tendre au point qu'ils en oublient presque la partie qui se déroule en ce moment. Mon regard se fait des plus provocateurs. Je le défie alors même que je ne suis pas la plus grande joueuse de poker du monde. Je ne sais même pas si j'arriverais à les battre mais j'ai un truc qu'ils n'ont pas. Des pilules magiques, un doigté incroyable pour jongler avec les verres et une Lux en tant que partenaire de crimes. A ce moment là il semblerait que je parte avec trois points d'avance et qu'ils ne sont pas au bout de leur peine. Tu mises quoi ? Voila qu'il semble dubitatif, en proie à un long dilemne mais je ne me laisse pas démonter pour autant. Disons que j'ai de l'argent, mais j'ai aussi elle. On dit que tous les hommes qui on passé du temps en sa compagnie ne s'en sont jamais remis. Qu'elle sort impétueusement la Bony. Je jette un coup d'oeil vers Lux avec un sourire. Elle pourrait m'étriper à ce moment-là et je ne l'aurais pas volé c'est clair. Offrir son amie à ce genre d'hommes ? En même temps, elle avait lancé le pari, je ne pouvais que lui retourner l'appareil ... Maintenant il faut qu'ils terminent leur partie. Alors je m'écarte. Les paris sont tenus, l'excitation semble bien plus grande à présent. Un laps de temps court qui me permettra d'en découvre avec Lux et de prévoir un jeu qui s'annonce des plus intéressants à présent ...


   
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