the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-45%
Le deal à ne pas rater :
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go /1 To
1099.99 € 1999.99 €
Voir le deal

Partagez

Just give me your hand so I can pull you back over. ; Léo&Matthias

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : Précédent  1, 2
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

Just give me your hand so I can pull you back over. ; Léo&Matthias - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Just give me your hand so I can pull you back over. ; Léo&Matthias Just give me your hand so I can pull you back over. ; Léo&Matthias - Page 2 EmptyJeu 6 Nov - 15:54

Just give me your hand so I can pull you back over


Léo-Alisson&Matthias



Les jours se succédaient à la vitesse du son se propageant à travers les grandes salles de danse. Là encore, le Burlesque lui manquait, la sensation de pouvoir s'élever du sol, s'élever de sa condition et de sa vie plutôt bien rangée jusqu'à présent. Les tenues aux broderies raffinées, les perles accrochées aux guêpières qui lui allaient à merveille, les chorégraphies empreintes de sensualité comme le fait d'être sur scène et de jouer un rôle envoûtant, lui manquait terriblement. Mais elle n'avait plus la tête à ce genre de frivolités car les jours s'écoulaient mais elle n'avait aucune idée de ce que chaque soleil qui se levait, prévoyait pour elle et son humeur régulièrement changeante. C'était une éclipse perpétuelle qui s'élevait au creux de son être et sans en avoir conscience, elle devenait bi-polaire à travers un deuil étrangement tenace. Elle n'était pas passée par plusieurs phases. Elle n'avait pas perdu ses moyens, étaient sortie chaque soir. Elle n'avait pas démolie sa vie au contact des boissons alcoolisés et des rythmes endiablés entraînant son corps dans une danse fiévreuse à la limite de l'érotisme. Non. Léo n'était pas partie danser pendant des heures, se saoulant pour oublier sa peine, fuguant à travers les bras d'hommes charmeurs qu'elle ne repousserait pas car elle n'avait qu'une envie, se jeter corps et âme dans un oubli éternel. Léo-Alisson n'avait juste eu le temps que de comprendre l'abandon qu'elle avait connu et de se murer dans une peine détériorant chaque parcelle de son coeur, prenant de plus en plus le chemin menant au centre de son organe le plus précieux. Condamner à ressasser sa relation amoureuse qu'elle avait pensé, tenir jusqu'à la fin de ses jours, elle avait vu ses rêves la contraindre à une rengaine semblable à une danse macabre avec la mort. Soufflant son désarrois à travers la sombre pénombre qui s'était propagée sur un future idyllique qu'elle s'était imaginée jusqu'à présent, Léo jugeait plus utile de se prélasser mollement dans le royaume guindé qu'elle avait tenté de créer, au sein même de la ville qui avait accueillit la plus belle des relations qu'elle avait vécu jusqu'à présent. Il était donc logique que Matthias, la personne la plus proche d'elle jusqu'à présent, décide de prendre les choses en main. Et il l'avait fait dès le début en venant prendre de ses nouvelles chaque jour quand bien même sa vie était aussi mouvementée que pouvait être la sienne à l'époque, lorsqu'elle préparait sa maternité, gérait sa relation amoureuse, le Burlesque, ses études et son retour sur le devant de la scène. Malgré le fait qu'elle ne se sentait ni l'envie ni le besoin de partager son émoi, il avait totalement raison de tenter de la soutenir du mieux qu'il pouvait car Léo était perturbée au point que chaque jour lui amenait de nouvelles questions. Serait-ce un de ces jours où elle n'arriverait absolument pas à se lever et détruirait sa conscience en s'enfermant dans son chagrin ou serait-ce un jour où elle penserait que tout allait mieux, qu'elle s'en sortait ? En général, ce genre de jour qui lui donnait de l'espoir se finissait en virée shopping désastreuse où elle ressortait des magasins avec un nombre herculéen de sacs en main sans jamais vraiment sortir ses trouvailles, une fois rentrée à la villa. Et peut-être que demain sera pire que la veille. On ne sait pas. Mais t'accrocher comme ça c'est pas bon, j'ai commencé à comprendre qu'il faut faire avec. Et comme la souffrance ne s'en va pas, il n'y a plus qu'à attendre. Mais toi, tu as mieux à faire Matthias. Léo était passée à l'étape où elle acceptait dorénavant sa condition d'âme errante tentant désespérément de s'en sortir malgré le poids qui écrasait sa poitrine. Un sourire imprégnait les traits tendus de la jeune femme pendant qu'elle songeait à la question posée. Fermant les yeux, elle soupirait pour enfin reporter son attention sur lui. Non. Je suis contente que tu sois là. N'en doute pas. Mais demain se pouvait qu'elle ne lui ouvre pas. Car elle détestait assez ses états pitoyables pour qu'il l'a voit ainsi. Il parlait avec son coeur, son regard plongé dans le sien. Elle y lisait sa peine de la voir ainsi. Elle aurait voulu faire semblant, au moins pour lui. C'était lâche de sa part que de lui laisser ce sentiment d'impuissance. Le silence engloba leurs deux êtres mais Léo n'ouvrait pas la bouche. Se contentant d'observer le jeune homme, elle levait alors sa main afin de longer du bout de ses doigts la joue de son meilleur ami, effleurant chacun de ses traits qu'elle avait tant dévoré avec amour. Je comprends. Mais Mavis est passé ce matin. Je dois lui dire qu'il ne peut plus venir ainsi pour prendre de mes nouvelles. J'ai perdu notre enfant. On a perdu l'avenir qu'on était censé avoir ensemble. Parce que moi je voyais déjà ma vie à ses côtés. Je n'imagine personne d'autre. Alors je me dis que plus rien ne sera comme avant. Léo en son fort intérieur, était persuadée de finir seule à présent. Une intuition, plus qu'une simple pensée face à un coeur brisé par une relation terminée. C'était bien plus que ça. Tu sais Matthias, tu n'as qu'un mot à dire et ... Je sors le jet des Woobleforth pour que tu ailles lui rendre visite dès que tu en ressens l'envie. Parce que pour lui, elle aurait pu tout demander à ses parents pourvu qu'il ne ressente pas le manque qui semblait creuser ses traits dès qu'il émettait le prénom de sa jumelle...

Mais c'est parce que je suis ta meilleure amie ! Pas une seule fois je ne te laisserais tomber que tu sois veuf ou même handicapé à vie ! C'est ça l'amitié, n'en doute pas une seule seconde ! Ce n'est pas se battre car pour moi, le plus grand des plaisirs c'est de chaque jour, me dire qu'on est présent l'un pour l'autre. Et ça quoi qu'il arrive. Pour elle, ce n'était pas une force comme il tentait de lui faire comprendre sous son regard poignant. Pour Léo c'était réellement le sens qu'elle donnait à l'amitié dans son quotidien et Matthias était la preuve vivante que certaine amitié était assez forte et puissante pour ne jamais se briser malgré un nombre incalculable de de failles qui auraient pu briser de nombreuses fois leur relation chamboulée par les éléments impérieux qui se mettaient en travers de leur chemin. Ils avaient terrassé des tempêtes, passer au-dessus des flammes destructrices de la colère, emportant sur son chemin, des dizaines de souvenirs aussi douloureux qu'incontrôlables. Mais jamais elle n'avait imaginé une seule seconde le perdre et ne pas l'aider dans ses plus grands tourments. Ils étaient là l'un pour l'autre. Ce n'était pas une chance, c'était son devoir. Mais celui-ci avait changé petit à petit. Il avait peut-être raison finalement. Il tentait lentement de lui faire comprendre autre chose. Au début, elle n'avait pas fait attention au sens subtile qu'il voulait donner à ses paroles. Méticuleux, prudent dans sa manière de lui parler après l'explosion qui l'avait mené à ce face à face, il tentait d'imprégner l'être de la jeune femme par une vérité bien plus difficile à comprendre. Peut-être qu'au final, Léo se fourvoyait totalement et ne le comprenait pas. D'ailleurs, pour la première fois de sa vie, après l'avoir écouté longuement, elle remarquait que quelque chose n'allait pas. Que tout dans cette situation commençait à prendre un autre sens, un tournant dangereusement ravageur qui la faisait frissonner au rythme des vagues s'écrasant à quelques mètres de leurs pieds. Enracinée au creux du sable, Léo-Alisson changeait sa manière de regarder leur discussion car elle semblait catégorique au début mais ne l'était bien moins à présent. Aurait-elle perdu la raison ou entrevoyait-elle à travers les propos de Matthias, une autre facette de leur relation bien plus sombre, qui ressortait ? Elle réfléchissait, revoyait les évènements de la soirée en boucle et commençait à imaginer que, peut-être, Matthias n'avait jamais voulu hausser le ton sur elle à cause de ses frasques multiples mais plutôt à cause du fait qu'ils n'étaient plus si amis que ça afin qu'il laisse passer ses incartades. Se pourrait-il qu'il y ait un lien entre eux qu'elle n'ait pas vu jusqu'alors ? Mélangeant cette amitié immense avec les sentiments qu'elles ressentaient depuis maintenant quelques temps pour le jeune homme, elle n'avait jamais essayé de mettre de mots dessus parce que pour elle, cela semblait logique de ressentir ça pour son meilleur ami. Naïve. Oppressante réalité qui était la sienne, Léo n'avait pas su identifier les sentiments qui imprégnaient son coeur et détruisait les limites entre ce qu'il en était avant et ce qui se construisait en son palpitant depuis maintenant plusieurs mois. Mais il lui ouvrait les portes d'une inconsolable vérité. Comprenait-elle vraiment ce qu'il voulait lui dire où tournait-elle ses paroles de la manière dont elle voulait vraiment les comprendre ? Il y avait tant de subtilités au travers de leur échange qu'elle se perdait assez pour ouvrir enfin ses pensées à réfléchir sur ce qu'elle ressentait depuis trop longtemps mais qu'elle avait constamment évincé. Et puis sans prévenir, elle avait déposé ses lèvres sur les siennes, presque précipitamment comme si elle avait peur de perdre ce moment où tout son corps la poussait à s'approprier ce qui ne lui avait jamais appartenu. Fulgurante sensation qui s'était propagée dans ses veines, elle avait sentit ses pensées s'élever et tout devenir limpide. Mais elle avait reculé, émis les doutes qu'elle avait. Il n'avait pas oscillé une seule seconde. Calme, comme si tout paraissait normal, il lui avait parler clairement. Ce qui semblait des doutes avant, n'en était plus. Je... Je crois que ... Matthias, je ne sais pas ce que je veux. Léo était plus troublée que lui apparemment. Elle ne savait pas quoi lui dire, tout prenant un tournant différent, elle ne voulait pas briser le lien qu'il lui offrait. Elle voyait l'ouverture vers un bonheur qu'elle n'avait jamais plus imaginé depuis Mavis. Elle voyait qu'il avait fait son deuil d'Eden et avait contracté un courage pour deux afin de lui dévoiler ce qu'il pensait réellement. Alors pourquoi n'arrivait-elle à émettre le moindre son ? Son regard se détournant vers le bar extérieur qu'elle venait de quitter, elle propageait son air troublé à travers la foule, observant quelques badauds qui les regardaient de loin, verres en main, musiques aux limites satanistes, à travers l'odeur iodée qui lui faisait tourner la tête. Reportant son attention sur Matthias, elle ne pouvait pas réfléchir convenablement là, ici, maintenant. Elle avait besoin de quelques minutes. De temps pour comprendre, pour se faire à l'idée qu'elle se mentait à elle-même depuis quelques temps maintenant. J'aimerais qu'on rentre Matthias. Il ne trouvait rien à redire à sa requête. Son visage fermé, Léo lui faisait du mal elle en était conscience. Ne répondant pas à sa demande, elle se faufilait dans un taxi pendant qu'il prenait sa suite et filait à travers la ville, pour se retrouver face à l'hôtel qu'ils avaient quitté en début de soirée. La route longue laissait les tourments s'échapper de sa tête encadrée de ses longs cheveux d'or. Tournant son regard vers Matthias, de l'autre côté de la banquette, elle se rapprochait enfin de lui, glissait ses doigts entre les siens et posait sa tête sur son épaule. Des moments de complicité intense qui étaient des habitudes désarmantes pour beaucoup. Aujourd'hui, ce simple geste lui paraissait totalement différent d'avant. Remontant dans l'immense suite qu'ils avaient réservé, elle hésitait sur la démarche à suivre. Son coeur ou sa raison fuyante et lugubre. Elle pouvait très bien passer dans la chambre adjacente à la sienne, en passant directement par la porte coulissante qui les séparait. Ou rester avec lui. Elle retirait ses immenses talons en prenant la suite de Matthias et les laissait tomber au sol. Ils se trouvaient dans la chambre de Matthias. Il semblait repu mais, alors qu'elle s'avançait vers la porte de sa chambre et posait sa main sur la poignée, elle arrêtait son geste et se retournait enfin. Je le sais depuis longtemps. Je crois. Il fallait qu'elle soit plus précise mais elle n'avait jamais ressenti cette gêne avec lui. Tu as mis des mots sur des sentiments que je n'arrivais pas à décrire. J'ai cru que c'était lié à cette ... Relation que nous avions. Je m'approchais alors de lui de quelques pas. Je le reconnais. On a poussé les limites de notre amitié. Au point que des fois, j'imaginais qu'on était une vraie famille. C'est absurde. Mais je me disais que ça venait sûrement du fait que tu avais toujours été là pour moi. Le seul à avoir toujours été présent... Elle se retournait alors, se détachant de son regard, observant les centaines de lumières de la ville en contre bas, à travers l'immense baie vitrée qui lui renvoyait son reflet. Je ressens quelque chose pour toi Matthias. Et ça m'effraie.

Étreignant son meilleur ami dans ses bras, elle humait son parfum obsessionnel et s'offrait à la contemplation de ses pupilles d'un acier délicat. L'élégance rare du De Calendre s'offrait à sa vue chaque jour et pourtant, elle ne pouvait s'en délecter chaque jour qu'un peu plus. Abandonnant deux secondes, les congratulations envers ses deux petits garçons, elle s'intéressait particulièrement au jeune homme qui venait de les rejoindre. La chance ! Fin des vacances... Qu'elle dit en jetant un coup d'oeil aux deux petits garnements dont Matthias avait la charge tout seul. Se tournant vers eux, fronçant les sourcils, elle se baissait face à eux avec amusement. Vous lui en faites pas trop voir de toutes les couleurs hein ? Je compte sur vous, j'ai besoin de lui moi aussi. Sourire en coin, elle leur lançait un clin d'oeil face à la complicité évidente qui existait entre les trois et se redressait de nouveau pour faire face à Matthias pendant qu'il lui demandait comment elle allait. Étrangement, Léo nageait sur un petit nuage. Noyée de travail, elle avait décidé de reprendre sa vie en main et de développer la compagnie qu'elle espérait, devenir filiale du groupe Woobleforth que sa mère tenait d'une poigne de fer aux côtés de son père, premier actionnaire de la société.  Bien décidée à prendre sa vie en main et ne plus seulement être le visage d'une marque de renom, Léo avait envie de bien plus. Se lancer dans les affaires étaient sûrement le mieux pour elle étant donné qu'elle avait toujours dû jouer entre de nombreuses responsabilités dès son entrée à l'université. Alors il était sûrement évident qu'il était tant qu'elle fasse don de sa polyvalence à un stade beaucoup plus avancé pour sa carrière. Je me suis dit que ce soir, c'est moi qui m'occuperais de vous. Tu en fais beaucoup, j'ai décidé qu'il était tant pour moi, de jouer à la bonne cuisinière. Non ne grimace pas ! Sinon là c'est sûr, je ne donnerais rien de bon ! Matthias avait-il assez confiance en elle pour la laisser utiliser les fourneaux de sa demeure ? Peut-être. Peut-être pas. Mais ne manquant pas de subtilité, elle savait qu'elle pourrait le forcer à accepter sa douce intention, aux allures de challenges pour la demoiselle. Sourire en coin, elle imaginait déjà une soirée entre les quatre où, après avoir couché les enfants, elle pourrait s'affaler contre Matthias, un verre de rouge à la main, en se promulguant parents du mois. Une fine équipe mais dont elle ne se lassait jamais ...

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Just give me your hand so I can pull you back over. ; Léo&Matthias - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Just give me your hand so I can pull you back over. ; Léo&Matthias Just give me your hand so I can pull you back over. ; Léo&Matthias - Page 2 EmptySam 29 Nov - 23:20

« C’est vrai. Et c'est justement pour ça que je viens. Parce que demain pourrait être pire qu'aujourd'hui. » Soyons honnêtes : je la savais fragile, et à fleur de peau. La perte de son enfant avait été un événement tragique, et malheureux. Un concours de circonstances comme il en existe tant, sans doute : trop occupée, trop fêtarde, trop craintive pour assumer une telle responsabilité.  Mais Léo n'avait pas été aidée dans cette épreuve. Sa famille pointait aux abonnés absents, et Mavis n'avait pas, lui non plus, été capable de surmonter sa peine pour protéger et préserver la iota. J'avais du mal à comprendre les agissements de l'Alpha, qui s'était pourtant toujours montré exemplaire. Là, présent, et prêt à assumer ses actes. Sauf dans les pires moments, visiblement. « Le temps aide à cicatriser, c'est vrai. » Déclarais-je en hochant la tête, convaincu de mes propos. Le temps ne guérissait pas complètement nos blessures, surtout les plus profondes. Elles restaient là, tapies dans l'ombre, prêtes à surgir dans des moments inopportuns ou à venir titiller notre culpabilité. « Mais tu devrais peut-être... Donner un coup de pouce au temps. » Fis-je remarquer, l'air de rien. Je n'avais jamais évoqué avec ma meilleure amie l'idée qu'elle puisse être aidée par une tierce personne. Comprenez, qu'elle puisse être suivie par un psychologue. Je ne voulais ni la brusquer ni la braquer, mais cette éventualité ne me paraissait pas dénuée de sens. Elle pourrait se confier, sans avoir une quelconque crainte d'être jugée. Elle pourrait parler de tout et rien, de sa vie en général, de ses envies, de ses peines. Se confier serait peut-être plus facile. « Avant de rejeter complètement l'idée, penses-y. D'accord ? » Demandais-je, faisant glisser les doigts de ma main droite sur son bras. J'exprimais ensuite mes craintes à voix haute – qu'elle veuille me voir dégager, et sortir de sa vie. Elle me rassura aussitôt, faisant courir sa main le long de mes traits. « Ça va être difficile. Et douloureux. Mais si tu penses que ça peut te faire du bien, alors fais-le. » Déclarais-je, sans bouger d'un pouce. Ses doigts délicats parcouraient la peau de mon visage en une caresse des plus agréables, et qui n'était pas sans me rappeler les gestes tendres que ma sœur avaient toujours à mon égard. « Tu sais, si tu as besoin, je peux être là. Rester en retrait évidemment, mais être là pour quand il tournera les talons et passera le seuil de la porte. » Parce que nul doute qu'après cela, Léo-Alisson sera à ramasser à la petite cuillère. Effondrée, après avoir fait une croix sur son passé, son présent, et son futur. Mais peut-être que ça lui serait bénéfique. Peut-être que c'était de dont elle avait besoin pour commencer à faire son deuil, et repartir à zéro. « Merci, mais... Non. » Dis-je en soupirant légèrement, laissant parler ma raison plutôt que mon cœur. J'avais toujours été proche de mon frère et de ma sœur – peut-être encore plus de cette dernière, puisque nous avions vécu un an ensemble depuis mon retour. « C'est une grande fille, je dois l'accepter. Elle devait partir. Tenter sa chance, voler de ses propres ailes. » Ce qu'elle avait toujours fait, en réalité. Surtout depuis son accident. Thaïs avait su s'affranchir des protocoles, des opinions, et avait su s'épanouir en dépit des œillades régulières que Nattéo et moi lui envoyions. Elle avait su s'affranchir de notre côté protecteur, et bien trop souvent étouffant. « Et puis Los Angeles pour une carrière d'actrice, c'est mieux que San Francisco. » C'était même la base, à vrai dire. « Je dois donc accepter sa décision, et la laisser en paix. Nous nous appelons régulièrement, mais ça ne compense pas son absence. Et l'idée de ne pas être là lors des moments difficiles me tue. M'enfin... Je vais devoir m'adapter, et arrêter de reporter mes propres angoisses sur elle. Point final.  » Affirmais-je en déglutissant. Parce que là était le véritable point névralgique. En partant, Thaïs m'avait laissé seul, et démuni. Inquiet de ce qu'il adviendrait pour elle, mais aussi de moi. Comment allais-je m'en sortir sans ma moitié ? Je n'en avais pas la moindre idée. Et ça me terrifiait.

Les mots de l'ancienne Iota me laissèrent entendre qu'elle tenait notre amitié (sans doute désormais révolue) en haute estime. Elle ne me cachait ni le bien-être, ni la stabilité, ni la force que cette relation lui procurait. Je n'en avais jamais réellement douté, mais cette piqûre de rappel ne faisait pas de mal. Et me laissait entrevoir une possible évolution, vers quelque chose qui nous correspondrait, à mon avis, désormais bien mieux. Je la laissais néanmoins y réfléchir, pour ne pas trop la brusquer. Le pas de géant que j'avais déjà fait en essayant de mettre des mots sur des sentiments encore confus – et pourtant bien présents – devait suffisamment l'avoir retournée. C'était comme se prendre une gifle, alors que rien ne nous y avait préparé. Un tremblement de terre, à l'échelle de deux vies – ou quatre, si on prenait les jumeaux en compte. Mais le couperet tomba, et me fit déglutir. Elle ne savait pas ce qu'elle voulait. Voilà de quoi compliquer notre situation déjà bien... Tordue. Je me connaissais. Je m'étais peut-être ouvert à elle comme jamais, mais ça n'allait pas durer. Surtout si je me sentais rejeté, d'une quelconque manière possible. Depuis le décès d'Eden, je n'avais jamais été sur de moi quant à une relation. Essayer de construire quelque chose avec une autre personne que l'ancienne Epsilon m'avait toujours paru aberrant. Je n'en avais jamais eu envie, j'avais les jumeaux à élever, et ma carrière me prenait un temps phénoménal : il n'avait donc jamais été question de m'engager dans quelque chose de sérieux. Jusqu'à ce soir, en tout cas. « D'accord. » Acquiesçais-je, scellant définitivement cette conversation. Ma présence ici n'était de toute façon plus requise. Je me sentais de trop, et je n'avais plus le cœur à rejoindre les festivités qui se déroulaient à quelques mètres de là. Même boire jusqu'à ne plus me souvenir de cette nuit catastrophique ne me semblait pas attrayant. Dommage, quand on y pensait. Ça aurait pu régler bien des soucis. Léo se détourna elle aussi de ce spectacle, et s'avança jusque sur le trottoir. Je lui ai emboîté le pas sans décrocher un mot, perdu dans mes pensées. Un taxi s'arrêta bientôt à notre hauteur, et nous nous y sommes engouffrés. Alors que les rues se succédaient sous nos yeux, j'observais vaguement la ville. Je n'étais pas franchement attentif à ce qu'il se passait autour, et même la proximité dont fit preuve ma meilleure amie ne me fit ni chaud ni froid. J'étais trop perturbé, trop chamboulé pour y réagir. Le taxi nous déposa devant l'entrée, et nous avons rapidement regagné la suite que nous occupions. Aucun bruit, aucune lumière : j'avançais mécaniquement jusqu'à ma chambre, sans me soucier de l'ancienne Iota. Elle était suffisamment grande pour savoir ce qu'elle voulait, et je ne comptais pas me perdre dans des laïus interminables, qui ne seraient pas d'une grande utilité. Elle voulait réfléchir et méditer ? Très bien, qu'elle le fasse. Je n'avais pas de rancœur vis-à-vis d'elle. Je l'ai laissée prendre ses aises dans ma chambre, et fis comme si elle n'existait pas. Je n'avais pas de rancœur vis-à-vis d'elle. Mais je ne savais pas sur quel pied danser. « Plus le temps a passé, et plus c'est devenu ambigu. On ne peut pas le nier. » Déclarais-je sur un ton parfaitement neutre, conscient que l'image que nous renvoyions n'était plus seulement celle de deux amis. Ma mère, ma sœur et mon frère n'avaient cessé de me questionner, au cours des derniers mois. « Est-ce que tu sors avec Léo ? – Non, grands dieux, bien sur que non. ». « Vous avez déjà passé une nuit ensemble ?  – Certainement pas ! C'est ma meilleure amie, rien de plus. ». Il faut dire que tout jouait en notre défaveur. Elle vivait presque chez moi, s'occupait des enfants comme des siens. Nous nous pendions au cou de l'autre à la moindre occasion, avions développé une forme de familiarité relativement poussée, et passions notre temps libre ensemble. « Et on n'a rien fait pour l'arranger. » Sans grande surprise. Mettre une quelconque distance entre nous nous était purement et simplement inconcevable. J'ai relevé les yeux vers elle, l'observant dans sa contemplation de la ville. Tout dans sa posture m'indiquait son manque d'assurance, son manque de certitude. « Peut-être que c'est ça. J'en ai aucune idée. » Léo avait été présente lors des moments les plus importants de ma vie. Elle m'avait vu grandir, évoluer, changer. Elle m'avait connu heureux, malheureux, triste, joyeux, instable. Ça ne l'avait probablement pas aidée à y voir clair. « Pourquoi ? » Demandais-je, presque incrédule. Pourquoi être si effrayée ? Que craignait-elle ? « Je ne vais pas te dire que tout ira bien, que tout sera simple, et que ce ne sera pas sans difficulté. Je ne veux pas te mentir. »

« Dans la mesure du possible, les vacances. » Complétais-je en riant, posant mon regard sur mes deux fils. Les jumeaux courraient dans le parc, et revenaient inlassablement vers nous, comme pour nous rappeler leur présence. Comme si on pouvait les oublier, franchement. « T'en fais pas pour moi. Pour le moment, ils sont encore trop jeunes pour me répondre ou pour faire le mur. » Dieu merci d'ailleurs, parce que le jour où ça arrivera, j'aurais sans doute une attaque. Mais j'étais convaincu que le futur me réserverait mon lot de surprises, à moi aussi. Si la vie de parents avait été de tout repos, ça se saurait. Les jumeaux repartirent en courant, ne se souciant plus de nous. « Comment ça se passe avec tes parents ? » Demandais-je, faisant bien évidemment référence aux ambitions carriéristes de ma meilleure amie. Ces derniers temps, elle avait été moins présente à nos côtés afin de travailler en famille. Un choix que je comprenais, et que j'acceptais. Même si je devais reconnaître que son absence avait créé un vide. J'ai regardé Léo d'un air incrédule lorsqu'elle mentionna ses projets pour la soirée. « Les enfants vont être ravis quand ils vont savoir que ce sera pizza ce soir. » Déclarais-je en guise de réponse, sur un ton franchement moqueur. Je n'étais pas un cuisinier brillant, mais j'avais néanmoins quelques bases – gracieusement enseignées par ma mère. Mais Léo n'avait jamais réellement manifesté son goût ou son talent pour la cuisine. Je restais donc perplexe, et peu convaincu. Mon bras s'enroula autour de son cou, et je l'ai rapprochée brutalement de moi. Mes lèvres se posèrent sur sa tempe avec douceur, avant que je n'accepte sa nouvelle lubie. « Mais avant d'appeler le livreur, je te laisserai faire tous les tests que tu veux. Je ne voudrais pas que tu sois frustrée, ou que tu m'en veuilles à vie parce que je ne t'ai jamais laissée exprimer tes désirs culinaires. » Moqueur, moi ? Si peu, si peu.  
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Just give me your hand so I can pull you back over. ; Léo&Matthias - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Just give me your hand so I can pull you back over. ; Léo&Matthias Just give me your hand so I can pull you back over. ; Léo&Matthias - Page 2 EmptyLun 22 Déc - 0:23

Just give me your hand so I can pull you back over


Léo-Alisson&Matthias



La lumière tamisée inondait le visage anguleux de Matthias pendant que sa main contournait les traits qu’elle lui connaissait si bien. Il avait raison sur toute la ligne, jamais elle ne viendrait à bout de sa peine si elle se focalisait sur le visage de Mavis. Mais leur histoire avait été fulgurante. Brève mais d’une beauté incomparable avec ce qu’elle avait vécu préalablement. Des hommes, elle en avait eu souvent, bien plus que ce que ses parents auraient désiré. Mais il n’y avait eu qu’un seul et unique Mavis. L’amour de sa vie, l’amant d’une nuit. Léo avait brisé la vie d’une de ses amies et n’avait rien trouvé de mieux à faire que se plonger dans les bras de l’alpha alors qu’elle était en couple avec un de ses amis à cette époque là. Autant dire que l’ordre de ses priorités ne s’appuyait pas sur sa raison mais bel et bien sur des prémisses d’impulsivité qui avaient eu raison d’elle. La jeune femme s’était laissé conquérir une nuit pour disparaître le reste de sa vie. Et pourtant, ils s’étaient retrouvés à Berkeley quand tout espoir semblait rompu et complicité fendillée à la cime. Entamant une procédure longue de plusieurs mois, elle avait charmé, désespéré et hypnotisé de nouveau la carapace meurtrie de l’homme qu’elle avait délaissé et blessé dans son amour propre. Mais pour qu’au final, ils finissent par vivre sa plus belle relation. Ils pouvaient venir de deux mondes différents qu’elle s’en fichait bien. Léo-Alisson, depuis qu’elle était partit de chez ses parents pour entrer à l’université, avait bien décidé de n’en faire qu’à sa tête et d’écouter ses fantaisies les plus virtuoses. Que ça ne plaise pas, elle s’en fichait bien. Loin des caméras et autres moyens médiatiques qui l’a faisait passer d’enfant radieuse à mannequin renommée, elle pouvait tout se permettre et on ne viendrait pas l’invectiver pour cela. Mais tout était retombé. Leur amour avait été fort et condensé, une étoile filante qui avait brûlé de son éclat, la voûte céleste pour s’écraser en une fin précipitée et laissant derrière elle, un arrière-goût. Une relation vite écourtée, une mise en scène soigneusement assombrie, qui s’était laissé écrasée en l’espace d’un instant. Merci Matthias. Mais c’est quelque chose que je dois faire seule. Parce que Léo, même si elle adorait la présence de Matthias, savait pertinemment qu’il ne serait pas facile de vivre une vie sans lui à chaque instant à ses côtés. Et elle ne voulait pas non-plus devenir dépendante à ce point de son meilleur ami. Ainsi, elle considérait qu’il était important de déchirer cette page de sa vie, de par elle-même et non sans l’aide insatiable de son ami de toujours. Mais elle voyait bien qu’elle n’était pas la seule à ressentir le manque, ronger son visage et s’égrener dans son cœur. Matthias semblait lui aussi, en proie à de grands doutes et à une peine féroce qui lorgnait sa bonne humeur avec une attention minutieuse. Sa sœur avait dû partir. Il connaissait lui aussi l’impact des départs, l’impact que l’être cher, laissait imprégner au fond de soit et si Léo n’était pas assez puissante pour effacer ce mal qui l’incombait, elle devrait au moins montrer qu’elle ne serait pas pour toujours, une loque humaine dans sa vie. Il devait savoir que sur elle aussi, il pourrait toujours compter. Et ces derniers mois dérogeaient à la règle. Une vive colère s’emparait d’elle quelques secondes face à cette constatation. Il était là lorsqu’elle semblait transparence. Ses doigts arrêtaient de caresser son visage. Je vais faire des efforts Matthias. Je te le promets. De toute manière, il le faudra bien à un moment où un autre. Et elle finissait par se rapprocher pour se blottir contre son corps chaud, et venait coincer sa tête sous son menton. Elle sera toujours là quoi qu’il arrive. Tu ne peux pas t’arrêter à son départ parce que ça ne résume pas votre relation. C’est ta sœur, la distance ça fait mal mais certaines fois, c’est nécessaire. Qu’elle lui soufflait pour essayer de lui faire prendre conscience qu’il ne devait pas s’arrêter sur cette souffrance. La distance semblait misérable mais ne pas s’y faire l’était encore plus et elle n’avait aucune envie que Matthias ressente ce manque probant. Ainsi, la jeune femme remarquait alors qu’ils étaient dorénavant, tout pour l’un et l’autre.

Léo-Alisson, l’instant où elle avait prononcé ses paroles, savait dès lors qu’elle les regretterait. Les joues empourprées, elle avait baissé son regard dans l’espoir d’éviter celui de l’homme qui se tenait à quelques mètres d’elle. La jeune femme était en train de décocher une flèche sur un avenir merveilleux qui lui arrivait dessus, pour le faire éclater en mille morceaux avant même qu’il ne l’atteigne. C’était un triste remake d’Armageddon. Sauf que Léo avait totalement tord de ne pas laisser agir la comète qui lui fonçait dessus et qui l’aurait bercé d’une aura bienveillante et la comblerait de pars et d’autres. Ainsi, elle frissonnait sous le froid qu’elle avait jeté entre eux alors qu’ils semblaient l’instant d’avant, si complices. Si proches. Si déterminés à s’aimer, se faire ouvrir les yeux. Arrêter de se voiler la face. Car c’est ce qu’elle faisait merveilleusement bien la Woobleforth. A force de vivre dans une illusion parfaite, elle y avait cru et plongé avec audace. La jeune femme n’avait aucune envie de sortir de son nuage doré mais il était évident qu’il ne comblait pas tous les manques et le vide cruel qui s’était emparé de sa vie. La belle blonde vivait par procuration. De la vie de son meilleur ami, elle s’en était fait son château fort, sa myriade de triomphes grâce à laquelle, elle se pavanait fièrement sans en être la détentrice entière. La jeune femme vivait une vie de famille sans réellement y appartenir mais bien évident, Léo était prise par le travail, et les inconvénients que ses incessants voyages offraient. Ainsi, il était peu probable qu’elle prenne du temps pour réfléchir sur sa situation avec Matthias lorsqu’elle revenait dans la maison qui abritait toute la petite famille. La seule chose qu’elle avait réellement envie d’entreprendre à leur côté, était des retrouvailles acharnées et joyeuses, où l’ombre de ses doutes, ne viendraient par ternir ce joli tableau. Mais ce qui devait arriver arrivait alors et sans savoir où mettre les pieds, Léo-Alisson finissait tout de même par poser une extrémité sur une bombe à retardement, dissimulée là durant des années et qui n’attendait qu’une chose, c’est qu’elle y saute à pied joint pour obtenir la récompense qu’elle avait longtemps tardé à réclamer. Mais ce dont elle était certaine, c’était d’aimer Matthias autrement que comme un ami, autrement que comme l’homme qui l’avait soutenu toutes ces années. Ce qu’elle savait c’était que, s’il s’écroulait face à elle, elle ferait de même, tentant de porter leurs poids pour deux. S’il trépassait, elle finirait dans un abyme sans fond d’où elle ne sortirait jamais. Ses joies aussi, étaient réciproques. Alors oui, elle l’aimait. A un niveau qu’elle ne savait pas encore mais cette révélation était déjà suffisante pour qu’elle en vienne à douter et oublier un instant qu’elle lui devait des réponses. Sans aucune à lui fournir, elle décidait d’affronter leurs sentiments réciproques, dans un endroit clos, à l’abri des regards indiscrets et des chuchotements exaltés qui s’accumulaient autour d’eux, dans la mélancolie d’une musique qui n’avait rien de chaleureuse dorénavant. (…) Tu as raison. Tu as toujours été là. D’un ami, tu es devenu ma famille. Bien plus que ça même. Elle tentait quelques explications qui semblaient dorénavant inutiles, au centre de cette immense chambre, coincée dans la pénombre de ses balbutiements. Récoltant force et courage, elle avait détourné son regard de la surface lisse et impeccable de baie vitrée pour le regarder enfin, droit dans les yeux, postée sur ses attentes, ses désirs, ses envies les plus intimes. A quoi servait-il encore qu’elle tente de dénigrer tout ce qui était une totale évidence à présent ? Matthias avait raison. C’était sûrement le plus mature des deux, le plus entreprenant mais aussi le plus censé. Il avait vu clair dans leur jeux depuis bien plus longtemps qu’elle et même si, Léo s’était doutée de ce qu’elle ressentait jusque là, elle n’aurait jamais imaginé lui dire de peur que ce ne soit pas réciproque. Aujourd’hui que ça l’était, elle désespérait. Promet moi une chose. Que ça n’implique pas une fin. Comme tout ce qu’on a connu. Je ne le supporterais pas, vraiment. Je te perds et tout s’arrêtera à jamais. Voila ce qu’elle lui disait. Délivrant ses plus grandes craintes et ses peurs, elle lui intimait de ne jamais la laisser tomber. Que leur histoire soit belle, désireuse de commencer enfin sur la bonne pente et surtout, qu’elle ne les détruise pas. Tout sauf ça. Alors à défaut de savoir comment l’exprimer, elle lui faisait aussi comprendre que, si cela ne fonctionnait pas, que leur amitié devrait surmonter le pire à craindre dans une relation sentimentale. Voila les conditions qu’elle apposait de sa voix qui avait pris de l’assurance bien que chevrotante à certains moments. Plantée face à lui, elle laissait se consumer par la force de cette libération qui était intervenue bien tardivement mais qui la laissait espérer le meilleur. Enfin, Léo s’approchait de lui. Elle savait que pour son bien, il prenait ses distances, pour ne pas la déstabiliser, pour ne pas la fragiliser. Mais la jeune femme était certaine d’une chose, c’était de l’aimer. D’une manière qu’elle ne savait pas elle-même mais l’évidence était réelle. C’était tout ce qui comptait à ses yeux. Alors elle finissait par fondre sur son corps et passer ses bras autour de son cou pour embrasser ses lèvres. Comme elle ne l’avait jamais fait jusqu’à présent. C’était un renouveau, une douce mélodie qui l’emportait bien loin des longs traumas qu’ils avaient connus tous les deux. Ensemble et unis comme depuis toujours.

Encore heureux ! Parce que j’avais décidé que je serais la première à leur apprendre comment faire … Qu’elle dit moqueuse pendant que les garçons courent autour d’eux. La mine railleuse qu’elle lui lance, ne fait sourire qu’amèrement Matthias qui s’imagine sûrement déjà, rattraper Léo, en train de donner de mauvaises leçons de vie à ses enfants. Comment dire qu’elle perdrait des points à coup sûr de cette manière ? Mieux. Disons que depuis que j’ai décidé de lancé moi-même ma propre affaire, ils ont l’air plus enclin à m’accepter de nouveau comme leur unique fille. Mais il semble y avoir encore du travail. Qu’elle lui dit avec un sourire. La situation s’améliorait. Depuis que Léo avait reprit les reines de sa vie et s’était enfin décidée à remuer ciel et terre pour relancer sa carrière, elle se sentait beaucoup mieux et bien plus à l’aise dans ses talons au prix exorbitants. Voulu expérimenter ainsi, son nouveau passe temps favoris, elle décidait de mettre à profit ses nouveaux atouts sur la petite famille sur laquelle, elle prenait soin de garder un œil. Repoussant de la main, le jeune homme, elle grognait. Arrêtes ! T’es vraiment pas cool ! Comment veux tu que j’exprime ma créativité si tu ne m’aides pas un peu ! Ami en carton ! Qu’elle lui sort, la mine renfrognée. On pouvait tout dire mais Matthias restait l’ami le plus fidèle qu’elle n’est jamais eue et ça, elle ne pouvait en douter une seconde malgré les moqueries de l’homme face à elle. Mouais … Qu’elle dit en embarquant déjà la petite famille avec elle. (…) Face à la cuisinière, elle grommelait quelques injures pendant qu’elle voyait déjà Matthias s’efforcer de boucher les oreilles de ses fils en la lorgnant d’un regard mauvais. Quoi ?! Pas ma faute moi si rien ne marche ! Qu’elle lui lance, de la sauce tomate sur le visage pendant qu’elle tentait d’éteindre la plaque de cuisson. Voila qu’elle apportait finalement le plat tant attendu. Des pattes, à la sauce tomate. Pourtant elle semblait toute fière. Grand sourire satisfait, elle servait les enfants et observait longuement Matthias. T’as vu que je sais faire la cuisine ! C’était pas sorcier franchement. Et toi qui doutait de mes talents ! Princesse Woobleforth savait faire cuir des pates et on pouvait dire qu’elle ne cesserait de s’en vanter à présent. Autant dire que le repas se passait par pics successives que les deux amis se lançaient. Léo était entraînée ensuite, dans une course poursuite dans les étages jusqu’à ce que l’heure tardive indique qu’il était tant de coucher les enfants. C’est pas toi qu’ils ont appelé c’est moi ! Qu’elle lance à Matthias pendant qu’il allait vers les chambres pour accorder un dernier baiser à ses fils. Evidement, Léo devait leur dire bonne nuit sans quoi, ils risquaient de bouder et se relever. La séance finit, elle s’écrasait dans le grand canapé qui trônait au centre du salon, un verre de vin en main. Se prélassant de suite contre Matthias, elle prenait son bras pour qu’il vienne encercler son corps. Non ça va, je me sens pas trop envahissante… Qu’elle lui dit avec un sourire pour déjà contrer les propos qu’il pourrait lui tenir. Tout ce qu’elle veut Léo, c’est qu’il soit heureux, qu’elle le fasse sourire, et que les souvenirs traumatisants qu’il avait connu, s’efface peu à peu… J’ai pris une grande décision. Je vais prendre des bureaux ici. Comme ça, je serais moins en voyages et ainsi je serais prêt de vous plus souvent. Voila. Le souhait qu’elle faisait dans l’atmosphère particulier qu’ils s’étaient murés autour d’eux…


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Just give me your hand so I can pull you back over. ; Léo&Matthias - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Just give me your hand so I can pull you back over. ; Léo&Matthias Just give me your hand so I can pull you back over. ; Léo&Matthias - Page 2 EmptyMar 17 Mar - 21:21

corbeille
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Just give me your hand so I can pull you back over. ; Léo&Matthias - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Just give me your hand so I can pull you back over. ; Léo&Matthias Just give me your hand so I can pull you back over. ; Léo&Matthias - Page 2 Empty

Revenir en haut Aller en bas

Just give me your hand so I can pull you back over. ; Léo&Matthias

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2

Sujets similaires

-
» give it all away. june + matthias
» (micah.roméo) • And if you're homesick, give me your hand and I'll hold it
» When you will take my hand, I will understand • E&B - flash back
» ❝ the day you left, you carried a part of my heart and never give it back ❞ LEVY&MABEL
» " Get it on, give it up. Come on give it all you got. Your mind on a fantasy. Livin on the ecstasy "

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-