Got a secret

L'année 2015 commençait doucement mais sûrement. J'avais fêter nouvel an dans les cartons et pour cause, je venais d'emménager dans mon premier appartement. J'habitais chez les Alpha depuis mon arrivée mais bien qu'ils soient studieux et que je n'aime pas tellement être seule, j'avais eu envie d'un coin à moi. Mes parents avaient alors fait en sorte de me trouver un appartement non loin du campus. Ma mère n'avait jamais été très à l'aise en me sachant dans un bâtiment mixte alors c'était la parfaite occasion pour elle me voir quitter ce lieu de « débauche ». Je n'imaginais pas sa réaction si elle avait vu le bâtiment des Omega, elle en aurait fait une syncope. C'est comme ça que je m'étais retrouvée dans ce petit duplex à Richmond. Il n'était pas immense mais il était parfait. J'avais encore peu d'affaire ou de décorations mais les meubles principaux y étaient. Je m'étais monté un bureau de fortune mais j'aimais déjà ma nouvelle vie. Je devais juste me faire à être toute seule. Ce n'est pas quelque chose que j'appréciais et mes voisins non plus étant donné que je laissais souvent la télé allumée juste pour avoir un bruit de fond. Et il n'était pas rare que je me réveille dans la nuit par peur du silence.
Je terminais ma petite vaisselle alors que mon téléphone vibra dans ma poche. Un sms d'Adrian pour me dire qu'il était libre cet après-midi pour un café. Un sourire éclaira mon visage. Adrian avait été mon parrain à mon arrivée chez les Alpha. On s'était alors bien entendu et j'avais de suite eu confiance en lui. Adrian avait deux ans de plus que moi, étudiant en art du film mais nous nous étions un grand point commun : l'écriture. C'était une passion qui l'animait et son côté passionné m'avait plu. Je m'étais tournée vers lui pour lui montrer mon travail, notre amitié se basant là-dessus. Je lui répondais alors de me retrouver sur Lombard Street et qu'on aviserait sur quel café aller. Je me séchais les mains et allais me préparer à la salle de bain. Je n'avais pas vu Adrian depuis quelques jours en raison de mon déménagement et de la période de vacances et il me tardait de le revoir. J'enfilais mes bottes et mon manteau avant de quitter l'appartement.

J'étais quelqu'un d'assez réservé mais me lier d'amitié avec Adrian avait été aisé. Nous avions beaucoup de points communs et c'est naturellement que je m'étais confiée à lui. Beaucoup même en allant jusqu'à parler de mon père, de mes crises d'angoisse et bien sur de Matys. Pour la première fois je n'avais pas eu honte de dévoiler les sentiments que j'avais porté à Matys et si je voulais voir Adrian aujourd'hui, c'était pour lui raconter que je l'avais croisé sur le campus. Il serait sûrement très étonné car je lui avais assuré plusieurs fois ne pas savoir où il se trouvait. Jouant sur mon téléphone, je vis l'écran se changer et le nom d'Adrian s'affichait. « Allo ? … Oui je suis déjà arrivée...Tu ne me louperas pas, j'ai mon bonnet rouge pétant...Oui c'est moi. À tout de suite ! » Je rangeais l'appareil dans mon sac et souriais à mon ami. « Bonne année Adrian !» dis-je d'un ton enjoué. « J'ai plein de choses à te raconter et t'auras du mal à me croire.» J'avais du mal à contenir ma joie face à mon ami. C'était bon de le revoir.

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GOT A SECRET, CAN YOU KEEP IT ?

Carlie Y. Ravenwood & N. Adrian Browning

Tout c’était enchaîné si vite, sa déclaration à Anastasia, le bal de fin d’année et quelques jours après à peine la fin de leur histoire. Adrian n’arrivait toujours pas à comprendre pourquoi elle avait décidé d’arrêter, comme ça du jour au lendemain et de disparaître de la ville. Il se sentait trahi, blessé, et surtout en colère. En colère contre lui et surtout en colère contre elle, comment avait-elle pu lui faire un truc pareil ? Est-ce que tout ce qu’elle lui avait dit n’était en fait qu’un mensonge ? Il ne pouvait y croire, Anastasia n’a jamais été comme ça, il voudrait lui parler, avoir une explication décente mais elle s’est volatilisé et refuse de répondre à ces messages. Il a été assez faible pour tomber amoureux une nouvelle fois et voila que une fois de plus il en paye les conséquences. Aujourd’hui il avait décidé de se changer les idées et pour ça il décidé d’envoyer un message à Carlie pour qu’ils aillent boire un café. Il aurait préféré s’amuser avec Matys, aller se bourrer la gueule mais c’était déjà ce qu’ils faisaient plusieurs semaines et son foie commençait à lui en vouloir alors un café le radoucirait certainement. Et puis au moins Carlie ne poserait pas de questions sur Anastasia puisqu’elle n’est pas au courant qu’ils ne sont plus ensemble, d’ailleurs il ne sait même plus si elle a su qu’il avait une copine. Finalement tout ça a été si bref que moins de gens seront au courant mieux ce sera. La jeune femme c’est énormément confiée à lui depuis leur rencontre et il en a fait de même, allant même jusqu’à lui montrer certains de ces écrits, pas très récents mais tout de même personnel. A vrai dire cela commence à faire quelques semaines qu’il n’a pas écrit. Pour écrire quoi ? Toute la haine et la colère qu’il ressent ? Oui peut être que cela lui serait utile, mais boire lui fait oublier beaucoup plus rapidement alors finalement il a vite fait son choix. Adrian enfila son manteau et partit à pied direction Lombard Street, une fois dans l’avenue il appela la jeune femme pour essayer de voir ou elle se trouvait « Allo, oui tu es ou ? … Ah oui ça y est je te vois… A de suite » La jeune femme avait toujours le sourire aux lèvres alors peut être qu’aujourd’hui elle réussirait à le rendre à Adrian aussi. Il sourit alors et répondit sur le même ton qu’elle « Bonne Année ! » Il avait presque oublié qu’il ne c’était pas encore vu depuis la nouvelle année. « Ouhla j’ai hâte de savoir, mais d’abord allons-nous trouver un café » Et puis surtout tant qu’ils parleraient de la vie de la jeune femme aucune question ne lui sera posé et il pourra donc éviter le sujet épineux. Ils marchèrent jusqu’au café le plus proche et décidèrent de s’asseoir dehors car le soleil avait décidé de se montrer et c’était donc assez agréable. Une fois assis il demanda finalement « Bon alors vas-y dis-moi tout, c’est une bonne nouvelle j’espère »