the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

Partagez

« don't you dare give me that look, son. »

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

« don't you dare give me that look, son. » Empty
MessageSujet: « don't you dare give me that look, son. » « don't you dare give me that look, son. » EmptyMar 17 Juin - 16:17



Il est quatorze heures pile lorsque je reviens au bureau après avoir attendu l'arrivée de la baby-sitter à la maison. Serviette de cuir en main, téléphone dans l'autre, je n'ai même pas besoin de regarder devant moi pour qu'on s'écarte, qu'on m'ouvre les portes et qu'on appuie sur le bouton de l'ascenseur afin de m'amener à l'étage où se trouve le magazine de mode que je possède. Depuis l'attentat et, surtout, l'argent de l'assurance ainsi que les aides de l'état et l'argent retrouvé avec cette crapule de Pavel - que j'aurais éliminé depuis longtemps s'il n'était pas le rejeton de la mère de Beni - l'entreprise Shark Publications a pu installer ses locaux dans un building fraîchement terminé et privatisé. À chaque magazine ou service son étage, tout est centralisé pour que la machine fonctionne à plein régime. Les affaires sont de nouveau florissantes et je peux enfin me concentrer sur des lignes de travail plus intéressantes que veiller à ne pas couler par faillite. Lorsque j'arrive à l'étage de magazine de mode, je lève la tête de mon téléphone et m'éclaircit la gorge. "Marc !!" En à peine trois secondes, le vil flagorneur aux cheveux bouclés, qui m'a servi d'assistant pendant les sept dernières années au moins, arrive en courant pour se planter juste devant moi, presque au garde-à-vous. On n'oublie pas les bonnes habitudes. "Bonjour, Joe !" Je le salue brièvement en retour puis remet le nez sur mon téléphone. "Rayan est à l'hôpital pour une histoire de coup à la tête ou de jambe cassée... Enfin peu importe, il ne peut pas travailler, donc tu le remplaces pour la fin de la journée. Dans cinq minutes, je veux un café et la dernière maquette de ce magazine pour la réunion avec les créatifs à 16h." Sans attendre, je me retourne et prend l'ascenseur de nouveau pour le sommet du building, là où se trouve mon bureau. Marc, quant à lui, maudit sûrement Rayan pendant quelques secondes et retrouve ses réflexes d'assistant pour faire au plus vite. Le temps d'arriver à l'étage, j'envoie un sms à Maisy pour prendre de ses nouvelles et lui faire savoir que j'ai une pensée pour elle, c'est important de la soutenir en ce moment. Après avoir salué la secrétaire postée à l'accueil de mon bureau, j'entre à l'intérieur et m'installe à l'ordinateur où se trouvent déjà les magazines concurrents et un verre d'eau gazeuse avec un glaçon et une rondelle de citron.
Au rez-de chaussée, une jeune femme habillée à la fine fleur de la mode flirte avec l'un des colosses chargé de la sécurité. Cependant, son regard est rapidement happé par un autre homme qui arrive à grandes enjambées à l'intérieur du building et qui n'a aucun mal à se faire ouvrir les portes de sécurité. Cet homme, c'est Benedikt, alias le fils du patron. Si le fait de le voir là n'interpelle pas la jeune femme, c'est de le voir avec une poussette qui la choque. Par solidarité, elle bondit sur son portable et compose le numéro de Marc. "Oui ? Tu as vu Benedikt, oui, d'accord, et alors, qu'est-ce que tu veux que ça me... IL A PRIS QUOI, AVEC LUI ?!" Un bébé. Son bébé. Joe déteste les bébés, et encore plus au travail. Marc ferme les yeux en raccrochant puis bondit sur la maquette que la directrice artistique lui tend. Café en main, maquette dans l'autre, il se rue vers le premier ascenseur et fonce à l'étage où je me trouve. "J'ai failli attendre, Marc, tu te ramollis depuis que tu n'es plus à mon service direct." L'assistant émet un rire forcé puis pose le café ainsi que la maquette sur le bureau. "Il fait une chaleur, ici... - Marc, pour la énième fois, je ne travaillerai pas torse nu au bureau ou nulle part ailleurs juste pour satisfaire tes yeux. - Non, je veux juste dire qu'avec tout ce soleil qui tape contre les vitres, ça doit être difficile de travailler... Tu sais quoi ? Je vais tirer les rideaux pour que tu ne sois pas incommodé." Je fronce les sourcils et le regarde tirer tous les rideaux du bureau afin de le camoufler. "Qu'est-ce que tu... - Ne t'en fais pas, je vais veiller à ce que tu n'aies surtout pas besoin de sortir de ton bureau, promis ! Tu peux travailler en paix, personne ne viendra !" Sur ce, il se précipite pour fermer la porte, je n'insiste pas car j'ai du travail. C'est à ce moment que le ding de l'ascenseur résonne et les portes s'ouvrent sur un fameux Russe à poussette. Marc se précipite sur lui pour éviter qu'il ne se rapproche du bureau de son père et faire entendre sa voix grave que Joe reconnaîtrait sans mal. "Oh, quelle surprise, Beni, mon chou ! Comment vas-tu ?" Tout gentil et mielleux, Marc fait deux bises au jeune homme et fait tomber un regard tendu sur le bébé. "Et tu es venu avec... ça... Comme c'est mignon..." Voix crispée, inutile de dire que les bébés et lui, ce n'est pas non plus le grand amour - hormis Camille qu'il est contraint de vénérer car il se pourrait qu'elle soit un jour sa patronne aussi. "Tu voulais voir Joe ? C'est dommage, il est parti en rendez-vous. Tu sais ce que c'est : business, business, business ! Il devrait être à Los Angeles, il me semble... - Marc !" L'assistant écarquille les yeux. Oups. Grillé par la voix puissante du patron qui ne se doute de rien. "Tiens, il vient juste de revenir ? C'est fou, ça... - Marc, le café que je t'ai demandé il y a dix minutes est froid, va m'en chercher un autre !" Deuxième mensonge grillé aussi. Il ferme les yeux et tente de s'interposer en posant ses mains sur les épaules de Benedikt. "Je t'en supplie, laisse-moi ramener ce truc roux et baveux à l'accueil, ils s'en occuperont bien, ils le sortiront pour faire ses besoins si je leur demande gentiment... Mais tu sais qu'il a horreur des bébés et des enfants, pire si c'est au travail... aies pitié du personnel, Beni..." Allez expliquer à Marc la différence entre un animal de compagnie et un bébé. Bon courage.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

« don't you dare give me that look, son. » Empty
MessageSujet: Re: « don't you dare give me that look, son. » « don't you dare give me that look, son. » EmptyMar 17 Juin - 18:27


« Don't you dare give me that look, son. »


« Je ne suis pas là pour le moment alors veuillez…Oh salut Connor, comment tu vas ? Hein ? Non, c’est pour éviter qu’on me dérange pendant ma sieste. Parfaitement je fais des siestes et alors ? Quoi ? La ferme, tu verras quand t’auras mon âge, crevette ! Bon t’appelles pour quoi aujourd’hui ? Qui … ? Quelle princesse ? Connor articule et parle plus lentement, je comprends rien ! Il a QUOI ?? Put** de… Ouais ok, ok ok je dirais rien. Non, il saura pas qu’c’est toi qui m’l’a dit j’te dis. Ok, c’est ça bises. »
 
J’étais bien allongé dans le canapé du salon il y a vingt minutes de ça, à regarder un documentaire sur les musiques classiques à la télévision. Enfin, quand je dis regarder, je veux dire que la musique classique m’a aidé à dormir. Jusqu’à ce que le téléphone sonne, que je sois obligé de décrocher parce que cette satanée sonnerie m’empêchait de dormir et que c’était la troisième fois que la personne au bout du fil rappelait, et enfin, parce que de toutes façons, une fois réveillé, je ne peux absolument plus fermer l’œil. Une chance que ce soit mon petit frère. Un autre aurait fini en pâté pour chien. Et qu’est-ce que je viens d’apprendre en plus ? Faut que je le vois, c’est urgent. Faut que je vois Joe. Vite, on enfile une chemise, des baskets – oui, je l’ai déjà sur moi le pantalon – sans oublier un peu de parfum, montre et lunettes solaires … qu’est-ce que j’ai oublié ? Ah oui, j’suis con : mon permis. C’est parti. Minute, papillon. Il me faut une diversion, parce que papy va certainement pas me laisser entrer comme ça, surtout habillé comme je suis. Je sais. « Ce sera toi la diversion, carina. » murmurai-je en souriant de toutes mes dents à la petite princesse que je tenais dans mes bras. Une fois la poussette dans le coffre, je suis prêt à partir. Direction, le Journal, soit le temple sacré de Shark senior.

Poussant la poussette dans le hall, mes lunettes solaires toujours à leur place sur mon nez, et un chewing gum dans la bouche, je souris à chaque secrétaire que je croise, histoire de pouvoir atteindre les hauteurs sans difficulté. Même habillé comme un clodo, un type avec un bébé dans les bras ne peut pas être dangereux. Au pire, on éprouve de la pitié. Au mieux, et c’est ce que j’ai découvert en faisant les courses avec la petite, c’est qu’on les attire toutes comme des mouches. Merde, y’a Marc. Il travaille jamais celui-là ou quoi ? Bon ok, regarde droit d’vant toi Beni et fais comme si tu le voyais pas surtout. Re-merde. « Hey, salut Marco, ça va bien et toi ? Toujours surbooké hein ? » Ma main se pose sur son épaule, mon sourire s’élargit et je reprends ma route comme si de rien n’était. « A plus. » Sauf que…ce qu’il vient de dire me fait rebrousser chemin. Idiot que je suis. « Ca ? C’est comme ça que tu parles d’un bébé toi ? De MA fille, qui plus est ? » On retire les lunettes solaires, et mon regard se perd dans le sien, glacial. « Laisse tomber, je m’adresse pas à la bonne personne. T’aurais pas vu mon père par hasard ? » « [b]Tu voulais voir Joe ? C'est dommage, il est parti en rendez-vous. Tu sais ce que c'est : business, business, business ! Il devrait être à Los Angeles, il me semble... »  « Marc ! » Air blasé.  « Tiens, il vient juste de revenir ? C'est fou, ça... » « Ouais, c’est fou hein…Quelle vitesse quand même ! » Continue à me prendre pour un débile profond surtout. Reprise en main de la poussette et direction le bureau de Joe. Désolé Marco, tu feras mieux la prochaine fois. « Je t'en supplie, laisse-moi ramener ce truc roux et baveux à l'accueil, ils s'en occuperont bien, ils le sortiront pour faire ses besoins si je leur demande gentiment... Mais tu sais qu'il a horreur des bébés et des enfants, pire si c'est au travail... aies pitié du personnel, Beni... » « Alors primo, si tu mentionnes encore ma fille comme si c’était un chien je t’arrache toutes tes dents et je te les fais bouffer. Secundo, elle bave pas tant que ça. Et pour finir, Joe adore sa p’tite-fille, même s’il le montre pas. » Et devant l’insistance de Marc qui s’est placé juste devant moi pour m’empêcher de passer, je n’ai d’autres choix que de mentir. Mon attention fait mine de se porter sur sa droite, dans son dos, et j’affiche bientôt une mine incrédule. « Dis donc, c’est nouveau ? Je savais pas que vous interviewez des mannequins hommes ici ! » Evidemment fidèle à lui-même, l’assistant se retourne avec une vivacité peu commune et un air de caniche en chaleur, me donnant enfin l’occasion de le dépasser pour me rendre au bureau de Joe. « La prochaine fois s’ra la bonne, Marco ! » ironisai-je juste avant de refermer la porte derrière moi. « Salut p’pa. Marc m’a dit que je pouvais entrer. Tu vas bien ? » Contre toute attente, je lâche soudainement la poussette dans un coin du bureau et en sors une poupée grandeur bébé à laquelle j’entreprends d’enlever les rubans, les chaussures, bref tout ce qui est horriblement ROSE.


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

« don't you dare give me that look, son. » Empty
MessageSujet: Re: « don't you dare give me that look, son. » « don't you dare give me that look, son. » EmptyMar 17 Juin - 19:20


Je ne fais pas attention au bruit à l'extérieur et continue de tabler sur la maquette du magazine que m'a apporté Marc tout à l'heure. Malgré les innombrables jeunes femmes sublimes qui peuplent les pages du book, je suis pour une fois plus attentif à la mise en page et au fond des articles qu'à la surface. En général, ce magazine est un répertoire de toutes mes conquêtes passées et à venir… l'annuaire ne saurait être plus attractif. Cependant, je lève la tête en entendant une voix qui me paraît étrangement familière, à plus forte raison lorsqu'elle s'incruste dans mon bureau sans y avoir été invitée. Benedikt. Mes pupilles azur vrillent sur cet objet censé transporter ces infâmes gigoteurs à bave qu'on a coutume d'appeler "bébés". Seigneur, pas ça. J'arque un sourcil et me lève de mon bureau, le flegme britannique soigneusement accroché au visage. "Bonjour, Benedikt." J'utilise son prénom complet, premier signe de mon mécontentement passager. J'ai horreur qu'on m'interrompe dans mon travail, pire si c'est dans mon bureau. Famille ou pas famille. Je contourne le bureau puis je vais jusqu'à la porte de mon bureau pour croiser le regard de Marc qui semble chercher désespérément quelque chose dans le couloir. "Marc, après m'avoir apporté mon café, tu seras viré." Certes, c'est une menace en l'air, mais cela fera comprendre à cet énergumène que j'ai horreur d'être importuné de la sorte, pire si un bébé fait partie de l'équation. Je referme la porte du bureau et je pousse un profond soupir. "Combien de fois devrais-je répéter que les couche-culotte ne sont pas tolérées au sein de cet établissement ? Même ta sœur n'aurait pas le droit de cité ici jusqu'à ce que j'en décide autrement." Père insensible et inhumain ? Oui, pourquoi pas, ça m'irait au teint. "Enfin, maintenant que tu es là, je ne vais pas vous faire renvoyer par la sécurité, on serait capable de me poursuivre injustement pour maltraitance." Sinon, à part ça, même pas un petit "content de te voir, fils ?". Non, chez les Shark, ces choses-là ne se disent pas. Par ailleurs, c'est à peine si j'ai accordé un regard direct à Beni… preuve, s'il en faut davantage, que je suis agacé. Je m'installe de nouveau, sans même offrir un soupçon d'attention à la chose qui se trouve dans la poussette et qui, selon son extrait de naissance, est la fille de mon fils. Gardez-vous de dire qu'elle est ma "petite-fille" si vous tenez à rester de ce monde. "Puis-je savoir ce qui t'amène ? Je n'ai pas tout l'après-midi devant moi, j'ai même une réunion dans cinq minutes et d'autres rendez-vous avec des écrivains ensuite." Sans parler de Noah qui, d'après ses propos, m'avait dit qu'il avait un ouvrage à me présenter sous peu… du moins, si ma mémoire est bonne, et elle est relativement peu défaillante dès qu'il est question à la fois de business et de Noah. A ce moment, Marc rentre dans la pièce avec un café tout chaud et le dépose, tête basse, sur le coin de mon bureau. Il en profite notamment pour tourner la tête vers Benedikt, le fixer avec son regard le plus hargneux, et hausser les épaules. "Rayan est de toutes manières d'une bien meilleure compagnie que la tienne. Et je ne suis pas le seul à le penser." siffla-t-il, conscient de la haine qui anime le fils Shark avec l'assistant du grand patron. Vicieux, vous dites ? Et vous n'avez même pas vu jusqu'où ce stéréotype gay peut aller lorsqu'il est vexé. Sur ces bonnes paroles, il sort la tête bien plus haute de la pièce et referme la porte derrière lui. Las de ces jérémiades et ces paroles, j'ai attrapé mon café en silence pour le remuer avec une cuillère, attendant que Beni daigne enfin me dire ce qu'il est venu faire ici.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

« don't you dare give me that look, son. » Empty
MessageSujet: Re: « don't you dare give me that look, son. » « don't you dare give me that look, son. » EmptyMer 18 Juin - 23:08


« Don't you dare give me that look, son. »
« C’est Beni. » grognai-je à peine installé sur le siège face à son bureau. Oui, je sais que mon entrée fracassante t’horripile, père, mais je n’ai pas vraiment le choix, vois-tu. « Ah ah, très drôle le coup de la sécurité. » Si, il oserait, j’en suis sûr aussi. Mais il vaut mieux en rire qu’en pleurer, non ?! Je dois dire que je suis habitué aux démonstrations non affectueuses de Joe depuis le temps. C’est ce qu’on appelle « qui aime bien, châtie bien », n’est-ce pas ? Quant à Marc qui a osé faire référence à la Barbie qui suit mon père comme un toutou jour et nuit, j’ai juste eu le temps d’attraper un stylo sur son bureau et de le jeter dans sa direction – droit dans les fesses – avant qu’il ne disparaisse derrière la porte. « Quoi ? C’est lui qui m’a cherché le premier ! » soufflai-je à mon père en fronçant les sourcils, l’air de rien. Qu’on ne me parle surtout pas de Rayan Clives, ce type me file des boutons. Et ce n’est pas UNIQUEMENT parce qu’il travaille ici. Je n’ai jamais aimé les poupées alors grandeur nature, t’imagines ! « Comment ça va dans ta vie en ce moment ? » On appelle cette méthode : tourner autour du pot. Souvent pratiquer par les trouillards et les lâches. « Non, j’te demande comme ça, par curiosité. C’est que … je m’inquiète un peu tu sais. Avec le temps, on s’voit beaucoup moins tous les deux et j’voudrais pas louper les évènements importants dans ta vie, tu vois. » On avance. Doucement, mais sûrement. « Donccc ….y’a un évènement important qui s’est produit dans ta vie récemment ? » C’est comme partir à la pêche au fond. Ou à la chasse. « Connor m’a parlé d’une princesse, tu vois de qui il peut s’agir ? » Parfois ça mord, parfois …bon ok, je descends ici. « J’arrive pas à croire que t’as ramené une fille à la maison !!! » C’est sorti, c’est dit, fin de la partie. « Enfin, j’suis content que t’ai de nouveau des relations sexuelles, c’est pas le souci. » J’ai dit « sexuelles » ? Oui, pas de détails par pitié. « Mais devant Connor ! ...enfin tu sais que je suis pas comme Noah avec toutes ses règles bizarres mais quand même là…il a que 11 ans p’pa, franchement tu crois pas que t’aurais pu prendre un hôtel comme d’habitude ? » Il va à l’hôtel d’habitude ? Aucune idée. La vie sexuelle de mon père, moins j’en sais mieux je me porte. « Tu te rends compte qu’il a parlé de « princesse » ? Pff, comme si … comme si elle avait la moindre importance, franchement ! » continuai-je en me levant de ma chaise, l’air contrarié. Oui, une prostituée ou qu’importe comment il les appelle, ne devait jamais avoir de l’importance pour Connor. Après tout, ce ne sont que des coups d’un soir. J’ai pas envie qu’il s’attache à ce genre de filles, c’est normal non ?! Et je pensais que mon père aurait fait plus attention quand même ! « Bref, tout ça pour te dire que ça l’a chamboulé cette histoire vu qu’il m’a appelé pour m’en parler donc, si tu pouvais éviter d’emmener tes conquêtes à la maison, surtout que c’est juste pour un soir, ce serait mieux pour la croissance du p’tit. Je sais qu’il est déjà au courant d’un tas de choses au sujet de la sexualité et tout ça mais quand même, tu trouves pas que tu pousses le bouchon un peu loin ? » finis-je par soupirer, amusé.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

« don't you dare give me that look, son. » Empty
MessageSujet: Re: « don't you dare give me that look, son. » « don't you dare give me that look, son. » EmptyLun 30 Juin - 9:53


Ces couplets à propos de Rayan me font vaguement hausser les sourcils, j'avais pourtant spécifié qu'il serait souhaitable d'arrêter de se servir de mon nouvel assistant comme d'un prétexte à discorde. Il semblerait que la rancune soit tenace chez l'aîné de la fratrie Shark... Comment lui en vouloir, puisque c'est de famille ? Je souffle légèrement sur la tasse de café et commence à en boire une gorgée avant de remettre le nez sur la maquette du magazine en écoutant mon fils d'une oreille légèrement distraite. Il est rentré avec une poussette sans permission à une heure où j'ai horreur d'être dérangé : il a forcément quelque chose en tête et se moque éperdument de savoir si je vais répondre à ses premières interrogations. Pour cela, il ressemble beaucoup à son petit frère quand il désire quelque chose, il faut simplement le laisser parler jusqu'à ce que la vérité finisse par sortir d'elle-même. Fils, tu n'as pas fait tout ce cinéma juste pour savoir si tout va bien dans ma vie en ce moment. Nouveautés... Connor... Princesse... Voilà, nous y sommes. Cette pipelette blonde qui tient tous ses défauts de sa mère n'a pas pu s'empêcher d'aller moucharder sur la présence de Maisy quelques jours plus tôt à la maison. Et bien évidemment, ce brave Beni bondit sur l'occasion pour venir me voir. Sans daigner une fois lever les yeux de la maquette, je le laisse s'emballer tout seul et ne lui offre qu'un silence courtois ainsi qu'une indifférence polie en guise de réponse. Ce n'est que lorsqu'il a enfin terminé de vider son sac que je ferme la maquette avec précaution et la pose sur mon bureau. "Suis-je tombé dans un monde parallèle aux coutumes étranges, où est-ce que mon fils est réellement en train de me faire la morale sur mon comportement ?" demandai-je sur un ton rhétorique, le regard perdu vers le plafond dans une fausse posture de penseur. Si Beni est attentif, il aura remarqué la mouche bourdonnant à ses oreilles un "Mayday, Mayday !!" pour lui faire sentir le danger. Enfin, mes pupilles azur plongent dans celles de Benedikt avec un vif mécontentement. "Je te trouve gonflé de venir me déranger en plein travail pour avoir le culot de jouer les donneurs de leçons avec moi." Doucereux, c'est comme ça que Shark senior est le plus dangereux. Mes mains sont jointes sur le bureau, je me penche un peu plus vers l'avant en adoptant la mine que j'adresse généralement aux cibles du MI6 que je m'apprête à éliminer. De quoi lui faire redémarrer les pipis au lit, à cet impertinent que j'ai pourtant engendré une bonne vingtaine d'années plus tôt. "Premièrement, je ne tiens pas à ce que tu t'inquiètes plus longtemps de ma vie sexuelle, c'est perturbant. Deuxièmement, tu penses sérieusement que je serai du genre à ramener un coup d'un soir chez moi, chose que je n'ai jamais faite avec des enfants dans la maison ?" Ce n'est là que stricte vérité. Même lorsque Beni vivait à la maison et que sa maturité lui aurait permis de "comprendre" que son père souhaite s'envoyer en l'air à domicile de temps en temps, je n'ai jamais fait une chose pareille. J'ai beau être un séducteur infatigable et avoir fait de nombreuses expériences "particulières" dans des endroits peu destinés aux ébats, je n'ai jamais voulu faire étalage de mes frasques à ma famille. En revanche, je ne peux nier que Connor ait rencontré Maisy, chose dont il va falloir visiblement discuter. "Cela étant, je trouve presque triste qu'il faille attendre des élucubrations de ton frère pour que tu daignes me parler." lançai-je avec un regard scrutateur à nouveau. Tâclé, fils. Il serait bon pour toi que tu essaies de comprendre où je veux en venir. Bref, je poursuis en m'adossant plus confortablement dans le fauteuil. "J'aimerai savoir ce que t'as dit exactement Connor." Je n'ajoute rien de plus pour le moment et laisse ses interrogations en suspens. Bras croisés, je préfère avoir la version complète avant de me prononcer, mais autant dire tout de suite que cette conversation risque fort d'être houleuse, au grand dam des employés de ce building qui vont bientôt subir les foudres du patron en représailles.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

« don't you dare give me that look, son. » Empty
MessageSujet: Re: « don't you dare give me that look, son. » « don't you dare give me that look, son. » EmptyMar 8 Juil - 0:19


« Don't you dare give me that look, son. »
Pourquoi est-ce que j’ai parfois l’impression de parler dans le vide avec lui ? Ce doit être son regard braqué sur son journal et son air indifférent qui le rend aussi ouvert qu’une porte de prison, sûrement. « Je…euh… » J’ai comme l’impression que je viens de faire une bêtise, qu’est-ce que vous en pensez ? Hors de question de présenter des excuses cependant. Hey, c’est que j’ai ma dignité et un ego de la taille d’un éléphant moi, non mais sans blague. « Oui, oui oui absolument, je te fais la morale. Mais c’est uniquement parce que je m’inquiète pour Connor, et que, je veux t’aider à faire son éducation au mieux, c’est tout. » Voilà. Il s’agit de rattraper le tout en étalant un maximum de compliments sur le dos du grand Shark. Avec un peu de chances, il se bouffera les ailerons pendant que je prendrais la fuite. Quant à la réplique qui vient ensuite, si elle a le mérite de me faire douter l’espace d’une minute de mon comportement, je préfère me draper dans une maladroite indifférence – oh, qu’il est beau le plafond aujourd’hui ! – pour éviter d’avoir à me justifier à nouveau. « Je…pardon ? Je ne m’intéresse absolument pas à ta vie sexuelle, je te ferais dire. » Non mais tu me prends pour qui ? Rien que de t’imaginer…AAHH…ERRRKKK…. non, je préfère ne pas imaginer, c’est trop dégoûtant. « Bah la preuve !!! » Tu parles d’une preuve. Je ne lui laisse même pas terminer sa phrase que je bondis sur l’occasion, en posant mes mains à plat sur son bureau pour lui faire front. Oui, je peux être un vrai pitbull quand la cause me tient à cœur. « Oui bah t’es tellement occupé. J’osais pas te déranger. » Sans compter que je n’ai pas envie de recevoir de leçons de morale sur le poids que j’ai perdu, ni les cernes que j’ai sous les yeux, ni mes fringues tâches de baves de bébé ! « Biiieeennn. » Si tu le prends comme ça. A mon tour de paraître détaché. On s’assied d’abord dans le fauteuil, juste en face, on croise les bras sur le torse, et on le fixe avec intensité…ou du moins le col de sa chemise parce que fixer trop longtemps Joe finit par rendre aveugle. « Il m’a dit qu’une …femme était venue à la maison, que tu lui as présenté comme Mason…ou Macy je sais plus trop quoi. Et c’est tout. Ensuite, tu lui as demandé de monter dans chambre pendant que tu restais seul avec cette…fille. Il m’a dit qu’il vous avait vu vous embrasser et que ta main était sur sa cuisse. Jusque là rien d’anormal pour une prostituée. » soulignai-je en levant les yeux au ciel. « Sauf qu’il m’a aussi dit que tu souriais bêtement devant elle, et qu’il avait l’impression que c’était une princesse dans tes bras parce que tu riais avec elle et que tu étais …gentil et… » Oh mon dieu. Ca me met vraiment trop mal à l’aise. « Ouais bon, t’as compris. » N’allons pas plus loin par pitié ou je vais vomir !

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

« don't you dare give me that look, son. » Empty
MessageSujet: Re: « don't you dare give me that look, son. » « don't you dare give me that look, son. » EmptyMer 9 Juil - 14:05


M'aider à faire son éducation au mieux ? Cette fois, ce n'est pas un sourcil, mais les deux que j'hausse sous l'effet de la surprise et de la désapprobation. Attention, mon garçon, tu t'enfonces. Si Marc avait été présent dans la pièce, c'est le moment qu'il aurait choisi pour attraper Benedikt par le bras et l'entraîner hors du bureau avant l'éruption fatale qui allait sortir de la bouche du suppôt de Satan en personne. Mes mains se crispent, il est grand temps de le remettre à sa place une bonne fois pour toutes... Mais non, il continue, l'insolent ! Les yeux plantés dans les siens, j'assiste à sa confession de suicide en direct. C'est la seule explication rationnelle à un tel comportement. Ses manières n'y font rien, il est en train de franchir une ligne en toute connaissance de cause, et au mépris de sa vie. Angelina, tu vas bientôt être orpheline de père, que la chose soit dite. Une prostituée ? La veine sur mon front palpite et menace presque d'exploser : si mon flegme britannique ne me contraignait pas au silence le plus complet, j'aurais déjà noyé Beni sous une mare de reproches et de menaces à en faire trembler les pires criminels sanguinaires de ce monde. L'organe qui me sert de cœur se met à battre à plein régime, je dois prendre une profonde inspiration pour retrouver un rythme sensiblement normal. "Maintenant, tu te tais." Le ton est ferme, incisif et sans compromis. Je le fixe avec un air particulièrement autoritaire et mauvais afin de lui faire comprendre que malgré ma patience à son égard, il est allé beaucoup trop loin. Je n'en veux pas à Connor qui est une vraie pipelette désobéissante, mais à cet aîné de fratrie qui croit bon d'intervenir dans ma vie privée. S'il y a une chose que Noah aurait pu lui apprendre, à part changer une couche, c'est qu'il est interdit de se mêler de la vie privée de Joe Shark. La peine encourue est pire que la mort... d'après les légendes urbaines, je suis capable de maudire sur cinq générations. L'ordre est donné, à toi d'écouter. "Je n'ai jamais payé qui que ce soit pour coucher et je n'en aurais jamais besoin. Ne t'avises plus jamais de redire ça de la moindre femme que tu verras à mon bras, j'espère avoir été clair." Certes, il m'arrive de me comporter comme le pire des mufles une fois la nuit passée dans les bras délicats de mes conquêtes... mais je n'en suis pas moins un gentleman pur sang anglais la majeure partie du temps. J'aurais d'ailleurs pu ajouter quelque chose d'insultant à propos de sa défunte mère, mais mon éducation m'en a empêché à la dernière minute... Une chance. "J'ajouterai que ce n'est pas parce que tu patauges dans la bave d'un bébé depuis quelques mois que tu fais le meilleur père de l'année et un psychologue prétendant à m'aider en matière d'éducation infantile. Je ne te fais aucun commentaire sur l'éducation de ta fille, alors abstiens-toi de m'en faire sur mes propres enfants, à plus forte raison car tu en fais partie !" Cette fois, j'ai haussé le ton avec une vigueur qui s'est répercuté en écho à travers tout l'étage. Les dents des employés se mettent à claquer, un peu comme dans un film où des nains s'aperçoivent qu'ils ont réveillé un dragon meurtrier. Mes paroles sont très dures et blessantes, mais les siennes ne l'ont pas moins été. Quand on provoque Shark senior, il faut s'attendre à en prendre pour son grade, famille ou pas famille. Je suis peut-être un père relativement léger, voire médiocre, en comparaison de Noah et Logan qui sont nés pour remplir ce rôle, mais je ne tolèrerai pas que mon propre fils me fasse de telles réflexions, quand bien même elles pourraient être fondées. C'est une question de respect et de hiérarchie. Dommage pour lui, je suis de la vieille école, pour ça. Je finis par m'adosser plus sereinement dans mon fauteuil et prendre un air détendu. La tornade est passée, mais l'ouragan court toujours, alors attention. Sur un ton neutre, je reprends afin de livrer une explication qui tienne la route à mon fils. "Cette jeune femme s'appelle Maisy et il s'avère que je la fréquente depuis quelques temps. Elle a rencontré quelques problèmes et je lui ai naturellement proposé de passer la nuit à la maison plutôt que de rester seule chez elle. Quant aux gestes que ton jeune frère a surpris, je ne me défendrai pas de les avoir eu, même s'ils n'étaient en rien déplacés. L'interprétation des faits, en revanche, lui appartient." Une princesse... C'est tout Connor, lui qui vit encore dans un Walt Disney éveillé. Maintenant que la bombe est lâchée et que Beni sait que je "fréquente" une femme, j'attends sa réaction. Je ne lui livrerai pas tous les faits puisque notre relation à Maisy et à moi est encore un peu trouble, mais l'essentiel est dit. "Je te l'aurais bien présentée, mais il semblerait que cette pipelette blonde a pris les devants, j'en suis navré." Et cela n'a rien d'ironique car j'envisageais sérieusement de faire les présentations de façon tout à fait officielle.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

« don't you dare give me that look, son. » Empty
MessageSujet: Re: « don't you dare give me that look, son. » « don't you dare give me that look, son. » EmptyDim 13 Juil - 0:17

« Don't you dare give me that look, son. »

Et j’ai fait silence. Comme un chien répondant immédiatement à l’ordre donné par son maître, ma bouche s’était automatiquement refermée, mon regard s’était intéressé à la contemplation de mes lacets et mes mains avaient formé un poing furieux que je peinais à maîtriser. Ok, je me tais mais t’as intérêt à m’expliquer ou je recommence depuis le début ! Attendant la leçon de morale – ou la mort selon que vous êtes cardiaque ou non – je m’enfonce un peu plus dans le canapé face au bureau du grand Shark, croisant mes bras contre mon torse, et faisant mine de bouder. « J’ai jamais dit que t’avais besoin de …ok, j’la ferme. » J’ai compris, sujet sensible, par ici la sortie. De toutes façons, que tu l’ais payé ou non, m’en fiche, c’est pas ça le problème ! T’as invité une catin à la maison, j’ai la preuveee !! Connor l’a vu ! Après, que ce soit ta secrétaire, ta bonne à tout faire ou un professeur de l’école, quelle importance si ce qu’elle fait dans la vie c’est coucher à tout va ! Pour moi, c’est la définition d’une prostituée, qu’il y ait rémunération ou pas, PAPA !

Ouch, je l’ai vexé j’ai l’impression. « Ca va, relax, pourquoi tu t’énerves comme ça ? Je voulais simplement t’aider moi ! » soupirai-je en regardant ailleurs, gêné. Je n’aimais pas les disputes avec mon père, encore moins à propos de sujets aussi futiles que le sexe, les voitures ou sa nouvelle barbie. Pardon, « assistante ». « Ca va, ça va ! J’suis désolé, ça t’va ? T’arrêtes de me crier dessus, s’il te plait ! » Notons que Joe Shark n’a pas besoin de crier pour se faire entendre, ni de parler d’une voix forte pour qu’on l’écoute. Il possède un charisme à nul autre pareil et si toutes les femmes vantent ses mérites en matière de séduction, les hommes eux joignent le respect à la crainte à force de vivre dans son ombre. Au final, je dois être l’un des seuls sur la Planète à l’avoir vu sous son meilleur jour : un père aimant pour ses enfants. Et c’est donc pour ça que je ne le craignais pas. Bien qu’il m’arrive de ressentir des petits frissons de temps à autre pour garder la forme.

Bref, les explications arrivent enfin. Je l’écoute, fronçant les sourcils tout le temps de son discours qui ne dure pas non plus des heures. Précis et concis, c’est son credo. De toutes façons, j’ai déjà retenu ce qui m’intéressait et j’ai oublié tout le reste. « Comment ça tu la « fréquentes »? Ca veut dire quoi ? » Traduction, please. « Tu veux dire que tu couches avec elle régulièrement, c’est ça ? » Parce que c’est évidemment qu’il ne la voit que pour le sexe, voyons ! « Pourquoi tu voudrais me présenter à une prostituée ?! » Je reprends aussitôt, levant les bras devant moi en signe de rédemption. « Du calme, j’ai pigé : tu la payes pas, ok. Elle fait ça gratos, tant mieux pour toi, mais c’est quand même une prostituée, pas vrai ? Je veux dire : t’es pas son seul amant, si ? » Un rire grave s’échappe alors de mes lèvres, comme si c’était absolument impossible que cette fille et mon père se … « SI ?!!! » Alors, réponse !!! Finalement, c’est quand je reprends chaque mot dans l’ordre que ça fait sens et que je commence à comprendre. « Tu ressens rien pour cette fille, rassure-moi ?!! » grognai-je soudainement en battant du poing sur le bureau, l’air menaçant.
 

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

« don't you dare give me that look, son. » Empty
MessageSujet: Re: « don't you dare give me that look, son. » « don't you dare give me that look, son. » EmptyDim 20 Juil - 21:06


"Si tu veux m'aider, commence par faire preuve de respect et raconter moins d'âneries." Mon ton est cassant, hargneux, caverneux. Du moins, jusqu'à ce qu'il concède de présenter des excuses. Ce n'est qu'à ce prix que mes veines frontales semblent se rétracter et que mon visage se détend. Une chose est certaine : Beni et moi ne seront très certainement jamais les mêmes pères pour nos enfants respectifs, et plus particulièrement pour nos filles. Il a une part d'humanité et de "laisser-aller" qui le rend un tantinet plus doux que je ne le serai jamais, preuve en est de la demoiselle Angelina qui fait preuve d'une assez grande sociabilité avec tout le monde, en comparaison de l'air snobinard et désintéressé de Camille dès lors que ce n'est pas son père qui s'occupe d'elle. Seul l'avenir nous dira ce que nos deux filles deviendront. Malgré le flegme qui m'habite et que j'expose sur mes traits, je n'en suis pas moins anxieux à l'idée de la réaction de mon fils aîné. J'en avais parlé avec Logan, de cette peur qui me taraude de le voir mal prendre l'idée que je puisse fréquenter une autre femme plus "régulièrement", qu'il ne s'agisse pas que de sexe, et qu'elle soit de son âge, à un an près. Beaucoup de donnes à intégrer en peu de temps et avec un vrai bloc de pierre à la place de la tête. Je ne réponds rien quant à sa première conclusion, en partie justifiée. Hormis Sophie, je n'ai jamais témoigné d'intérêt envers une femme hormis pour son jeu de jambes et son décolleté. Il doit forcément lui être difficile d'imaginer son père dans la position d'un homme qui se préoccupe d'une femme sur bien d'autres plans… Néanmoins, l'énervement revient à la charge lorsque le terme "prostituée" est remis sur la table. Mon poing se serre, ma tête se penche légèrement sur le côté, mon regard bleu lagon s'assombrit. Attention, tu es sur la pente glissante, petit. Un nouvel écart et je vais devoir t'expédier hors de ce bureau manu militari jusqu'à temps que tu comprennes les bonnes manières. Soudain, il semble commencer à rassembler les pièces du puzzle. Tu vois, fils ? Tu es moins idiot qu'il n'y paraît. Si, c'est un compliment. En revanche, son attitude me déplait une fois encore. Alors que mon instinct me pousse à le remettre en place sans prendre de gants, les mots de Logan ainsi que la sérénité de Noah m'invitent à faire preuve de compréhension à son égard. Je prends donc une grande inspiration sans le lâcher des yeux, j'imagine un concurrent commercial à genoux en train de me supplier d'épargner sa situation financière… d'autres imagineraient un champ de blé pour se détendre, chacun son truc. "En quoi l'absence de sentiments de ma part pourrait te rassurer ? Tu ne tenais pas le même discours quelques mois plus tôt." Mon ton est neutre, posé. J'arbore même un sourire pratiquement amusé… j'ai bien dit "pratiquement". Crispé serait le terme le plus exact. "Et veilles à ne pas abîmer ce bureau, il coûte plus cher que toutes tes économies réunies, je t'en remercie." La classe anglaise, s'il vous plaît. Je soupire puis arque un sourcil. "Beni, pour la dernière fois, ce n'est pas une prostituée, je t'ai dit qu'elle s'appelait Maisy. Je la connais depuis un peu plus d'un an, elle a été ma maîtresse régulière pendant un long moment. Nous avons fait une pause ces derniers mois car je ne voulais pas que ceux qui nous ont attaqués en Écosse s'en prennent également à elle. Maintenant, les choses sont… différentes, pour elle comme pour moi. Et je n'ai pas envie de me contenter uniquement de sexe avec elle." Je scrute Benedikt, conscient de l'honnêteté et de l'aplomb avec lequel je lui réponds. Au lieu de le mener en bateau, je lui parle comme à un adulte afin de lui faire sentir que je ne le mets pas dans le même panier que son frère. "Je ne sais pas si je suis son seul amant. Rien n'est clairement défini, d'ailleurs, mais je voulais que tu saches qu'il y aura probablement une… possibilité. Tu comprends ?"
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

« don't you dare give me that look, son. » Empty
MessageSujet: Re: « don't you dare give me that look, son. » « don't you dare give me that look, son. » Empty

Revenir en haut Aller en bas

« don't you dare give me that look, son. »

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Sujets similaires

-
» L'argent peut tout acheter sauf ce dont on a le plus envie, ce dont on a le plus besoin.
» Nous tenons de notre famille aussi bien les idées dont nous vivons que la maladie dont nous mourrons. {Elliot
» " Get it on, give it up. Come on give it all you got. Your mind on a fantasy. Livin on the ecstasy "
» (f) - crystal reed - give me a reason to love, give me a reason to be a woman
» It's dare •• Sid&Idris

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-