| | | L'argent peut tout acheter sauf ce dont on a le plus envie, ce dont on a le plus besoin. |  |
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Invité Invité
 | | Sujet: L'argent peut tout acheter sauf ce dont on a le plus envie, ce dont on a le plus besoin. Mer 3 Aoû - 20:59 | |
| ♪ " 'Cause after all the partying and smashing and crashing And all the glitz and the glam and the fashion And all the pandemonium and all the madness There comes a time where you fade to the blackness. "
Les premiers réveils à Berkeley étaient des plus difficiles, surtout en fin d’après midi, le campus était pratiquement vide la majorité des élevés étant en vacances chez eux ou ailleurs. Améthyste a choisi cette période pour faire son arrivée et avoir le temps de prendre ses marques. Pour ce qui est des rencontres elle n'en a pas pas beaucoup fait jusque là, à part quelques garçons qu'elle a connu plus anatomiquement que mentalement si vous voyez ce que je veux dire.
Mais ce jour là elle voulait sortir prendre l'air, sans spécialement parler à quelqu'un. Juste s’asseoir quelque part, fumer sa cigarette et réfléchir ; penser à ce qu'elle avait laissé derrière elle, sa petite routine mais aussi à ce que lui réservait le futur à Berkeley, et à l’appréhension qu'elle en avait. La jeune femme redoutait de vivre la même chose ici qu'à Londres, certes elle avait eu une belle vie là bas, beaucoup de jeunes l'enviaient mais ils ne connaissaient que la face publique des Froze ; l'argent les paillettes, mais depuis le décès d'Ariel le foyer était devenu froid et désespérément vide et ça l'argent ne pouvait rien y changer.
L'argent en fait, quand on y pense vraiment, il nous permet d'acheter beaucoup de choses ; des vêtements, des bijoux, des maisons, des notes, de la compagnie mais jamais l'amitié ou l'amour, en gros jamais ce qui a de plus important dans la vie. May en a bien conscience, toute son existence a été l'illustration de la phrase précédente. Son père avait tout pour être heureux comme dirait certains, pourtant c'était quelqu'un d'aigri, de triste et d'ignorant, oui ignorant des vraies choses de la vie. Il aimait la boisson, l'argent et les femmes et n'a jamais vraiment pu rester fidèle à l'une d'entre elles. Pourtant Ariel, sa femme l'aimait malgré tout, elle savait creuser en lui et en sortir le meilleur, elle savait faire ça avec tout le monde. Mais lui l'avait blessé, humilié et elle en est morte. Suite à cette tragédie sa fille sombra; l'argent coulait à flot, les hommes allaient et venaient, les fêtes battaient leur plein tous les soirs et les premières fois s’enchaînaient ; Première cuite, première tète de bois, première relation sexuelle, première partie à plusieurs, premier bad trip, première arrestation. Et puis tout se passa une deuxième fois puis une troisième, une quatrième, une cinquième ect.. La seule chose que Améthyste n'avait toujours pas expérimenté du haut de ses 19 ans, c'était l'amour, ne serait-ce que l'affection, pure, sincère et désintéressée.
La jeune blonde avait du mal à se faire une place dans la société où elle se sentirait vraiment à son aise. Quand elle est avec des gens de son milieu, c'est à dire aisés elle a beaucoup de mal à garder son calme, car ces personnes sont égocentriques, nombrilistes, snobs, narcissiques et mauvaises. Tout ce que May déteste. Et lorsqu'elle essayait de discuter avec des jeunes beaucoup moins fortunés tout de suite ils la jugeaient comme appartenant au groupe cité plus haut. Rares étaient les personnes qui la jugeaient vraiment pour ce qu'elle était et non pas pour ce que la presse essaye de la faire passer ou ce que son milieu voudrait qu'elle soit.
Mais ici en Californie la jeune femme c'était juré que tout allait changer, qu'elle pourrait enfin être elle même loin des préjugés et de sa famille. Une nouvelle vie s'offrait à elle, de nouvelles possibilités, un nouveau départ.
Alors que le soleil n'allait pas tarder à se coucher, Améthyste décida de sortir marcher un peu. Une douce brise caressait ses boucles d'or et faisait voler sa courte robe dévoilant ainsi ses collants déchirés. Les grosses Doc Martens de l'adolescente heurtaient le sol au rythme des battements de son coeur tandis qu'elle regardait autour d'elle tout en tirant sur sa cigarette et en appréciant ce moment de tranquillité.
Il y avait très peu de personnes sur le campus à ce moment là. Un couple avait attiré l'attention de May qui les regardait un large sourire aux lèvres, au fond d'elle elle les enviait, mais d'un autre coté elle faisait toujours tout pour ne pas s'attacher aux gens qu'elle fréquentait, de peur d’être déçue et d'en souffrir.
Un jeune homme était couché dans l'herbe, Il était brun, assez grand et il faut le dire séduisant aussi. Ce garçon là l'anglaise le connaissait, ils avaient fréquenté les mêmes écoles en Angleterre et sa femme était une bonne amie à May, elle est décédée. Depuis sa mort Duncan n'était plus le même, il n'allait pas bien et cela crevait les yeux, mais il ne racontait à personne la tragédie qui l'avait rendu ainsi, et n'avait pas pensé retrouver Améthyste à Berkeley, elle qui savait tout. La jeune femme avait essayé plusieurs fois de rentrer en contact avec lui, parce qu'elle se sentait proche de lui, après tout ils avaient tous deux perdu un être cher et s'étaient renfermés sur eux mêmes suite à ça. Mais lui ne voulait rien entendre et la repoussait à chaque fois.
May hésita un moment et puis se dit qu'elle n'avait rien à perdre. Elle vint s’asseoir aux cotés de Duncan tout en finissant sa cigarette. Elle prit finalement la parole en le regardant dans les yeux :
- " Bonjour. [..] Pas la peine de te lever, pas la peine de partir, écoutes-moi je te lâcherais ensuite. Je sais pas pourquoi tu me repousses comme ça Duncan, non en fait je pense savoir. Mais tu sais bien que je ne te veux aucun mal, j'ai juste envie de discuter, avec quelqu'un qui vient de là où je viens. Ne vois aucune pitié là dedans parce que je n'en ai vraiment pas envers toi, moi aussi j'ai perdu quelqu'un qui comptait beaucoup à mes yeux, t'es pas le seul dans cette situation là. Et je sais que c'est pas plaisant d'en parler mais tôt ou tard tu devras le faire et tu le sais autant que moi. Ils sont partis, ça fait mal, oui affreusement mal, mais on ne peut et ne pourra rien y changer, et rester comme ça dans ton coin ne la fera pas revenir. Alors tu peux cacher ce que tu veux aux autres ça ne me regarde pas, tu peux me repousser autant que tu veux, c'est bon je n'essayerais plus, j'ai juste commis l'erreur de penser qu'on pourrait parler tout les deux en toute "amitié" entre guillemets. Mais bon je tenais seulement à t'expliquer ma démarche, maintenant t'es grand t'es un homme, tu fais ce que tu veux en tout cas sache que si jamais t'as envie de prendre un verre ou te faire une petite clope avec quelqu'un, tu sais où m'trouver. "
Dire ça, comme ça de but en blanc était assez osé dans le sens où le jeune homme allait s'en doutes l'envoyer encore une fois sur les roses. Mais le ridicule n'a encore jamais tué personne et puis May n'avait rien à perdre du tout, au moins comme ça la balle était dans le camp du jeune homme, elle en tous cas avait fait ce qu'elle pensait le mieux.
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| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: L'argent peut tout acheter sauf ce dont on a le plus envie, ce dont on a le plus besoin. Mar 30 Aoû - 14:23 | |
| Duncan prenait doucement ses marques ici. Il savait qu’il allait encore avoir besoin de temps pour cela, et surtout, il fallait que son père cesse de l’embêter comme il était en train de le faire avec sa fille. Il n’y avait pas un seul jour où il ne pensait pas à son amour perdu. Dès qu’il voyait une femme qui lui ressemblait, ou bien qui avait le même sourire qu’elle, il perdait automatiquement le sien pour partir dans une déprime où seul lui savait s’en sortir avec un bon verre d’alcool. Londres lui manquait, c’était le cas de le dire, mais il savait qu’il n’y avait plus sa place et qu’il allait devoir faire avec. Sa vie était ici à présent, enfin, tant que son père resterait en dehors de sa vie bien entendu. Ces derniers temps, il était devenu bien trop collant, et il ne savait plus comment s’en sortir sans affronter ses responsabilités. Mais bref, passons, c’est donc un petit matin qu’il décida qu’il était temps de se réveiller. Un œil s’ouvrit, puis l’autre, et il se roula en dehors du lit pour aller prendre sa douche. Il n’était pas vraiment motivé à bouger, mais il savait qu’il avait pas mal de choses à faire, et qu’elles n’allaient pas se faire toute seule. Une bonne douche, c’était le remède contre l’engourdissement, enfin, sauf quand on décide de la faire trop chaude.
Il alla rapidement se chercher des habits assez classe, car le jeune homme n’était pas anglais pour rien. Il appréciait s’habiller de manière à paraître toujours bien. En même temps, il avait les moyens de se le permettre alors pourquoi s’en priver. Il alla ensuite prendre un petit déjeuner, et il retourna dans la salle de bain pour finir de se préparer. Une touche de parfum, et il prit ses clefs de voiture pour aller se faire une petite balade. Il avait des papiers à prendre à l’université pour la rentrée, et ce souvenir lui vint quand une petite musique de rappel retentit dans sa voiture. Il soupira doucement et fit demi tour pour se rendre sur les lieux. Il trouva une place assez facilement car il n’y avait pas énormément de monde en ce moment, et il ferma sa voiture à clefs. Il alla au secrétariat pour prendre les papiers, et il accompagna le tout d’un sourire des plus charmeurs, histoire que cela passe mieux. La jeune femme était totalement sous le charme et elle lui pardonna son retard. Il croisa des anciens amis de l’année passée, et il commença à discuter jusqu’à ce qu’il se fasse midi. Ils proposèrent un petit repas dans le parc, et ils allèrent s’acheter de quoi manger. Duncan appréciait ce genre de moment en leur compagnie, et il avait envie que la journée dure encore longtemps. Malheureusement, ils avaient encore des trucs à faire, et le jeune homme décida de rester sur place histoire de prendre des clichés volés de gens. Il était passionné par la photographie depuis un bon moment, et son appareil ne le quittait plus. Il savait que la vie était trop courte pour la gâcher sans la capturer. Depuis le décès de la femme qu’il aimait, il avait envie de garder chaque moment dans cet appareil, pour être sûr de ne rien manquer. Vous allez me dire, il était clairement en train de manquer la croissance de sa fille, mais cela c’était encore une autre histoire.
Il avait tellement mangé à midi, qu’il décida de se faire une petite sieste dans l’herbe. Il fallait dire que c’était assez confortable et qu’il faisait bon dehors. Cependant, quand il ouvrit les yeux, il se rendit rapidement compte que le soleil était sur le point de se coucher. Un petit soupire sorti de ses lèvres alors qu’il se demandait encore ce qu’il allait pouvoir faire. Il s’assit doucement, mis son appareil photo en mode nuit, et pris quelques clichés avant de tomber sur un couple totalement amoureux qui s’embrassait. Un pincement au cœur le pris, et il cessa de prendre des photos. Il se recoucha, tentant de calmer les battements de son cœur, et surtout, en essayant de ne plus penser à la vision qu’il venait d’avoir. Il ferma doucement les yeux tout en respirant calmement. Il ne se doutait pas encore qu’une partie de son passé était là à le regarder. Il sentit ensuite une forte odeur de cigarette et l’herbe bougea à côté de lui. Il n’eut pas le temps de se relever que la jeune femme commença son discours. Il n’eut aucun mal à la reconnaître, et il eut une sorte de boule au ventre. Selon lui, elle venait clairement de le piéger…
Il resta sur le cul comme on dit en entendant tout ce qu’elle venait de lui dire. La jeune femme avait raison dans un sens, mais il ne voulait pas se l’avouer. Il s’assit donc doucement tout en se passant une main dans les cheveux. Il n’était clairement pas à l’aise, surtout après ce qui venait de se passer avec ce couple. Il ferma doucement les yeux et respira calmement. Il savait qu’il aurait dit des choses qu’il allait regretter s’il parlait maintenant. Il n’avait pas envie de lui faire du mal, car pour une fois, il se rendait compte qu’il n’avait pas été le seul à souffrir dans l’histoire.
« Tu… tu sais qu’il faut respirer quand on parle de temps en temps ? Je sais que j’ai pas assuré avec toi, c’est juste que je sais pas si je suis prêt à revivre ce qui s’est passé. Et je te rassure, tu n’es pas la seule que je repousse. »
Duncan baissa doucement la tête tout en pensant à sa fille qui n’avait encore jamais connu son père, et que ce dernier refusait de voir. Il était un monstre en fin de compte, mais il avait encore trop mal. Il posa doucement son regard sur la jeune femme tout en essayant de parler calmement.
« Je sais que tu tenais aussi à elle, et que vous étiez amie. Mais tu dois aussi savoir que… c’était ma femme… je l’aimais… elle était tout pour moi et maintenant elle n’est plus là et c’est à cause de moi. Parce que je lui ai dit de garder ce bébé… »
Il détourna ensuite le regard pour ne pas lui montrer qu’il était touché par ce qu’il venait de dire…
« Je sais très bien que tu es là, et sache que je ne te déteste pas. Au contraire, tu étais devenue mon amie aussi, mais c’est trop dur. Je préfère oublier totalement ce qui s’est passé, et ne plus en parler et je sais qu’avec toi dans ma vie c’est totalement impossible. C’est égoïste ce que je dis, j’en suis conscient, mais je suis pas encore prêt. Et tu n’es pas la seule à me faire la morale, mon père aussi. Il a même menacé de venir avec Vanessa si je ne me bougeait pas… »
Il avait affreusement honte de faire parti de ces pères qui abandonnaient leurs enfants. Les yeux brillants et la voix légèrement tremblante, il finit par dire :
« J’ai besoin de l’oublier, j’ai besoin d’aide, mais je suis bien trop fière pour en demander. Tu aurais dû abandonné depuis longtemps quand je t’ai repoussé autant de fois, pourquoi tu es encore là malgré tout ce que je t’ai fait ? »
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| | | | Jake Fitzgerald there's no place like berkeley › prénom, pseudo : elo, lodiie
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› avatar : sam claflin
| | Sujet: Re: L'argent peut tout acheter sauf ce dont on a le plus envie, ce dont on a le plus besoin. Lun 26 Sep - 21:49 | |
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| | | | | | L'argent peut tout acheter sauf ce dont on a le plus envie, ce dont on a le plus besoin. | |
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