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It's dare •• Sid&Idris

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MessageSujet: It's dare •• Sid&Idris It's dare •• Sid&Idris EmptyVen 1 Juil - 20:45

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Debout, jambes à demi écartées, en bon appui, les mains également écartées de part et d'autre de mon corps pour garder mon équilibre, je fixe mon regard sur Jensen, positionné à quelques mètres de moi, la mine également concentré. On dirait presque une scène de vieux western, suffirait juste qu'une boule de foin passe entre nous et le tour était joué. Enfin, pour replacer la scène : on se trouve en plein couloir, des élèves autours de nous, assis en tailleur à nous regarder dans un silence religieux. L'heure est grave, dépend de la survie du monde. Et là, tout se passe rapidement. Le dragibus franchis à une vitesse prodigieuse la distance qui me sépare de Jensen. Bouche qui s'ouvre en forme de o parfait et … la bonbon atterrit pile entre mes lèvres. Standing ovation, des whou de félicitation criés dans le couloir, des claquements de main, et je lève le poing, victorieux, un sourire idiot sur le visage. Je pointe mon index vers Jensen, qui se marre également. « Team J – 2 ; Team I. 3. Epic fail. » Mis à part le fait que j'ai manqué de m'étouffer deux fois avec mes autres victoires, j'étais fier de moi. Ce que je venais de gagner ? Absolument rien. La reconnaissance éternelle de Jensen dans le meilleur, et quinze minutes de perdues après ma pause déjeuner. On fait retomber la pression comme on peut : ce matin, travaux dirigés, et noté. On ne dirait pas vraiment comme ça, avec mon concours de rattrapage de dragibus, mais je bossais comme un dingue en parallèle pour conserver une bonne moyenne. Moyenne qui n'avait rien à envier aux têtes de notre promotion. Pas le meilleur, loin de là, mais proche du top ten. J'avais ma mère derrière, qui veillait au grain. Elle m'avait repris à la maison il y a trois semaines, après mes multiples demande d'asile, mes messages à faussement pleurnicher ayant saturé sa boite vocale. Une seule condition – la même depuis mon plus jeune âge -, réussir dans mes études. Si jamais, je descendais en dessous de quinze aux partiels, je n'ose même pas imaginer l'impact sur la prochaine fois qu'elle en viendrait à balancer mes affaires par la fenêtre. Quelle garce. Jensen s'approche, pose sa main sur mon épaule, en me filant la moitié des bombecs qu'il avait acheté pour l'occasion. « T'as pas un cours toi ? »

Je me stoppe devant une porte blanche, complétement essoufflé. Coup d'œil jeté à ma montre : quinze minutes de retard. Bon, ça irait, je crois que le prof m'aime bien. Enfin... Je frappe deux coups avant de rentrer, grand sourire accroché sur les lèvres. « Monsieur Samsky, toujours aussi ponctuel. Vous me ferrez le plaisir de passer dans mon bureau après le cours. » Je fais un mouvement de main en direction du prof, comme si je brassais du vent, et pose mes affaires sur une table. « Pas de ça entre nous Gilles. » Je hausse les épaules, commence à sortir mes affaires. Le prof me jette un regard en coin avant de reprendre là où il en était. « Donc, comme je le disais, vous travaillerez aujourd'hui par binômes. J'ai fait une liste, pour éviter tout copinages pouvant vous distraire pendant les expériences. » Les noms, classés par paire, commencent à se faire entendre. Les chaises grincent sur le parquet, les duos se forment en grand bruit. Je parcours la salle de classe du regard, m'arrête sur une blonde au premier rang. Si je pouvais me retrouver avec elle, ça serait le pied. « ...Sid Evans et Idris Samsky ; James Murray et Joan Hepton ... » Sourcils hauts perchés, sourire en coin, je tourne la tête pour trouver ma compagne de travaux pratique. Une touffe aussi rousse, on ne peut pas vraiment la louper. Elle est assise en premier rang, pour changer. J'aurais dû directement chercher dans cette direction tellement c'était évident. Je fais rapidement glisser mes affaires dans mon sac de cours, l'attrape d'une main et m'avance vers Sid d'un pas nonchalant. Arrivé à sa hauteur, je pose mes avants bras sur la table pour me tenir en appui, lui décroche un sourire et ton exagérément dragueurs. « Alors Fifi, prête à faire des expériences avec moi ? »
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MessageSujet: Re: It's dare •• Sid&Idris It's dare •• Sid&Idris EmptyVen 1 Juil - 21:35

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.IDRIS & SID.
.IT'S DARE.

« Sid, on mange dehors vu qu'il fait beau, tu viens avec nous ? » Me demande Alexandre, un mec de ma confrérie, adossé contre un casier. Il me fait marrer ce gars là avec ses dreadlocks et ses fringues multicolores. C'est le premier à m'avoir accueilli ici. Bref, on s'en fou. « Je pose tout mon bordel et je vous rejoins après. J'en ai pour cinq minutes. » Lui dis-je avec un large sourire, ouvrant par la même occasion la porte métallique de mon casier. Alexandre passe une main dans ma chevelure rouge-orange-jaune et me l'ébouriffe avant de faire demi tour et sortir de l'établissement. Dans la foulée, j'ouvre la fermeture de mon sac en bandoulière et pose quelques livres qui ne me serviront plus pour la journée. Ce qui m'agace un peu, c'est que les professeurs nous obligent à prendre tous nos livres, alors que la majeure partie du temps on ne s'en sert absolument pas. Allez donc comprendre la logique de nos enseignants. Sans perdre de temps je referme la porte de mon casier et place la sangle de mon sac sur mon épaule, me faufilant entre les étudiants pour sortir à mon tour de l'établissement. Sur le coup, le soleil me brûle la rétine. Je grimace et porte une main juste au dessus de mes yeux afin de me faire un peu d'ombre, et cherche mes camarades du regard. Je les repère rapidement et me dirige vers eux toute souriante. Ce qui est bien avec cette bande de potes, c'est que l'on ne se prend jamais la tête. On est tous dans le même délire et personne n'est jugé parce qu'il à une couleur de cheveux différente des autres ou bien parce qu'il est bardé de tatouages. A mon tour je m'assois dans l'herbe en tailleurs et pique une frite se trouvant dans la grande barquette posée en plein milieux du cercle que nous formons. C'est ca qui est cool aussi, on partage tout. Quelqu'un est en dèche de thune ? Ca ne fait rien, on se cotise. « T'en veux Sid ? » Je tourne ma tête vers Alexandre qui est affalé dans l'herbe, et qui me tend un joint. Lui faisant un hochement de tête, j'attrape le joint entre mes doigts et le porte à ma bouche avant de tirer une bonne latte dessus. Autre rituel dans mon cercle d'amis : fumer des joints toute la journée. Personnellement, je n'en consomme que très peu, tout du moins très peu comparé à eux. De toute façon aujourd'hui je ne peux pas me permettre d'arriver complètement stone puisque j'ai un TP noté en chimie. Et comme je tiens à garder une excellente moyenne, je vais tenter de préserver les quelques neurones qui sont encore fonctionnels dans mon cerveau.

[…] « Je dois y aller, j'ai un travail noté et je ne voudrais pas être à la bourre. » Dis-je en me redressant sur mes deux jambes, tout en essuyant les poches arrière de mon jean. « On se retrouve tout à l'heure à la sortie. » Terminais-je en leur faisant un signe de la main avant de faire demi tour et retourner à l'intérieur de l'université. L'angoisse montait au fur et à mesure que je me rapprochais de la salle de cours. J'avais révisé mes cours pendant deux semaines afin d'être certaine de maitriser entièrement le sujet. Le travail est quelque chose de limite obsessionnel chez moi. Je pourrais passer des heures et des heures à bosser sans m'en rendre compte. Mais bon, mes efforts finissent par payer puisque je suis la première dans presque toutes les matières. Quoi que, je ne compte pas le sport comme une matière...D'un pas qui se veut rapide, j'arrive devant la classe et le professeur ouvre la porte afin que les élèves puissent prendre place. Pour ma part je file droit au premier rang comme à mon habitude. Au moins, je ne suis pas distraite pas les bavardages et les ricanements permanents de certains de mes camarades. […] La porte s'ouvre, laissant apparaître cette grande tige à la tête d'ahuri. Qu'est-ce qu'il peut m'énerver à sortir son sourire d'attardé à torrs et à travers. Lorsque le professeur lui autorise à prendre place, je lève les yeux au ciel, laissant par la même occasion échapper un soupire blasé. Notre prof se met debout face à nous et commence à citer les duos pour le TP. Droite comme un i, je fixe le professeur jusqu'à ce que mon nom se fasse entendre. « ...Sid Evans et Idris Samsky ; James Murray et Joan Hepton ... » Noooooon. Mon monde s'écroule en une fraction de second. Tout mais pas cet abruti de Samsky. D'accord il est mignon, il a une belle gueule et de beaux yeux, mais qu'est-ce qu'il est chiant. Face à cette terrible nouvelle – non je n'exagère absolument pas mes propos – j'affiche une moue boudeuse. En quelques secondes, Idris se pointe devant moi, en appuie sur la table pour être à ma hauteur et affiche comme toujours son sourire idiot. « Alors Fifi, prête à faire des expériences avec moi ? » Je lève un sourcil, l'air perplexe avant de plisser les yeux. « Une seule remarque et je te plante ce tube à essaie dans l'oeil c'est clair ? » je lui envoie avant de rapidement détourner mon regard de ses beaux yeux. Je sens que cette heure va être longue. Trèèèès longue.

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MessageSujet: Re: It's dare •• Sid&Idris It's dare •• Sid&Idris EmptySam 2 Juil - 15:14


Les retards en cours, je les cumulais à une vitesse folle. Le pire dans l'histoire ? Je ne le faisais même pas exprès. En général, j'étais juste occupé à faire quelque chose, d'absolument non productif, comme aujourd'hui, à ma faire des concours de rattrapage de bonbons. Il y avait toujours un truc plus amusant à faire que d'aller en cours, pas la peine de se leurrer. On préfère tous être dehors, allongé dans un parc à raconter merde sur merde, ou à courir les rues à la recherche de trucs imbéciles à faire. Je crois ne jamais avoir dépassé le stade de collégien de base. Quelle époque d'ailleurs; J'étais plus souvent dehors avec quelques potes, ou dans le bureau du proviseur qu'en salle de classe. Et pourtant, la bonne technique : j'avais de bonne note, donc même si on me collait, on me renvoyait quelques jours, l'administration ne pouvait rien dire. On ne renvoie pas définitivement les bons éléments, ça ferait tâche sur le papiers, ça abaisserait les statistiques de bon niveau de l'établissement. Je pouvais donc continuer sans risque – ou presque -, mes conneries. Le lycée avait été comme le collège, peut être en pire vu qu'on y avait rajouté l'alcool, et un peu plus d'imagination. Quoi qu'un peu plus d'imagination. J'étais un peu comme un gosse, à m'amuser d'un rien. En général, j'avais remarqué ça en observant mes camarades : les gens s'éclataient moins. Ou avaient forcément besoin d'alcool pour le faire. Moi non. Imagination ultra productive, on pouvait me donner un bout de bois et c'était partit pour une après midi d'aventure totale. Même le plus seul possible. Avec un bout de bois, vous n'imaginez pas tout ce qu'on peut faire. Faire chier le peuple surtout. S'avancer derrière un papi dans la rue, lui planter le bout du bâton dans le dos en lui demandant de me filer son argent. Fais gaffe papi, j'ai une arme. Et se barrer en me marrant comme un bossu quand il sortait le porte monnaie. Puis continuer ma route avec le bâton balancé dans tous les sens comme si c'était une putain d'épée. Bon, j'avoue que niveau âge mental, quand on atteint les dix neuf ans, ce genre de conneries passe tout de suite moins. Ça craint. Je m'en fout complétement. Un peu dans mon monde, tant que je me faisais rire tout seul, c'était le début du succès.

Sauf que le problème maintenant, c'était que j'étais rentré à l'université. Et on rigole beaucoup moins avec les gens dans mon genre. Heureusement qu'aujourd'hui, je suis tombé sur un type sympa. On n'a pas énormément de notes à la fac, je suis un peu moins sauvé à ce niveau là. Le travail est plus compliqué et je me retrouve obligé à vraiment devoir bosser le soir pour stagner à seize ou dix sept de moyenne. Pour les travaux pratiques d'aujourd'hui, j'avais révisé quasiment toutes la nuit, ratant par la même occasion les cours magistraux du matin histoire de récupérer. Les CM c'est pas dramatique de les louper. Repérer l'absence d'une personne dans un amphi de trois cent … Quelqu'un m'aura forcément pris les cours et me les passera tout à l'heure. Bref, là je suis confortablement assis, et directement, je dois me bouger pour aller rejoindre ma partenaire particulière. Si c'est pas le destin ça. Un signe du tout puissant sûrement. Sid Evans, la fille sur qui j'avais craqué en début d'année, le crush parfait, et sur qui je m'acharnais depuis maintenant des mois. La logique ? Non, il n'y a aucune logique là dedans. J'aurais pu aller la draguer tout à fait normalement, voir si j'avais mes chances avec elle mais non, il fallait que je lui fasse des remarques sur sa couleur de cheveux environs vingt fois dans la même journée, que je lui balance des bouts de papier, que je lui planque son sac quelque part dans l'université ... Je la faisais chier. Je passais mes journées à ça, dès que je croisais son regard, ou que mes yeux se trouvaient presque aveuglés par sa chevelure de feu. Je me pose sur la table, lui décrochant le plus beau sourire – idiot – que j'ai en stock. Fifi, je me marre à chaque fois quand je l'appelle comme ça. Et je passe pour un gros lourd, again. « Une seule remarque et je te plante ce tube à essaie dans l'oeil c'est clair ? » Je me recule légèrement, mimant l'indignation sur mon visage, les sourcils haut perchés, la bouche en forme de o parfait. « Tu ferais du mal à ton prochain ? Monstre. Moi qui te prenais pour la nouvelle Gandhi... » Je tourne le long de la table pour me mettre dans le bon sens de la marche, me plaçant juste à côté d'elle. « Je vais aller en référer à Green Peace. » Rapidement, j'attrape les fiches de consignes distribué par le prof. Au moins, je connaissais le sujet, la chimie était mon domaine. Là où j'avais les meilleures notes. J'attrape mes lunettes de protection, et balance les autres en direction de Sid. Note : je vise mal en général.
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MessageSujet: Re: It's dare •• Sid&Idris It's dare •• Sid&Idris EmptySam 2 Juil - 15:57

Etre en retard, c'est quelque chose qui m'insupporte. Premièrement je trouve ca particulièrement impolie – mes parents m'ont éduqué de façon à ce que je sois toujours à l'heure là où il faut et non pas que je parte de chez moi à l'heure où je devrais être à mon rendez-vous – et deuxièmement parce que ca m'angoisse complètement. Ne tentez pas de comprendre ce qu'il se passe sous ma crinière flamboyante, moi-même je ne saurais expliquer le pourquoi du comment les retards sont une source permanente d'angoisse chez moi. Limite, si je pouvais partir une journée à l'avance et planter une tente devant l'amphithéâtre pour être certaine que je serais à l'heure à mon examen je le ferais. Au pire ma bande de copains hippies viendra me tenir compagnie toute la nuit, et on mangera des chamallow en se fumant des joints. Alors de voir cet imbécile de Samsky se pointer un quart d'heure après tout le monde, me gonfle. Ouais, je crois si j'avais été à la place de l'enseignant, je lui aurais dit qu'il pouvait rester dehors à faire mumuse et qu'il n'était pas indispensable au bon fonctionnement de la classe. Au contraire. Idris était l'élément qui faisait dysfonctionner la classe. Il était toujours entrain de bavarder, de rire au fin fond de la classe, de faire des remarques sur chaque choses – et en particulier sur ma couleur de cheveux. Alors oui, j'aurais aimé qu'il dégage et que l'on ai enfin la possibilité de suivre un cours tranquillement. D'autant plus que là c'était quelque chose de capital pour ma part puisqu'il s'agissait d'un travail noté. C'est d'ailleurs pour cela que j'espérais ne pas me retrouver avec un idiot pour ce TP. Manque de bol, il avait fallut que notre cher professeur décide de nous mettre ensemble. Non mais franchement, sur le coup je ne comprends pas la décision de notre enseignant. Il sait que ce crétin de Samsky me tape sur les nerfs et qu'il passe son temps à me faire chier – n'ayons pas peur des mots mes enfants. Il avait du fumer un joint avant de venir en cours lui aussi. De toute façon j'allais mener l'enquête, plusieurs fois j'avais vu notre professeur de chimie à notre confrérie entrain de faire la fiesta. C'est clair qu'il était assez jeune, mais quand même. Bref, on s'en fou. Tout ca pour dire que ma journée est foutue en l'air à cause d'une seule personne : Idris Samsky.

Ce qui est le plus étrange dans cette histoire, c'est que j'ai le béguin pour ce fameux Idris. Je le déteste, c'est aussi évident que deux plus deux font quatre, mais je l'aime en même temps. Ouais, je sais ca fait un drôle de mélange tout ca. Il est franchement con et tout le monde le sait, mais en même temps il est plutot marrant. Ouais, il me fait tout de même bien rire avec ses conneries par moment. Pour le coup, moi même j'ai un peu de mal à me suivre. Ce mec m'emmerde chaque seconde de la journée et pourtant je ne peux pas m'empêcher d'avoir une très grande attirance envers lui. En même temps, il faut dire qu'il est vachement mignon avec sa touffe de cheveux brune et ses yeux bleus. Ce qui gache tout, c'est lorsqu'il ouvre la bouche. Un flot de conneries s'échappe d'entre ses lèvres et là, c'est la dégringolade. J'en étais donc venue à la conclusion que ce mec n'était pas fait pour moi et qu'il valait mieux que j'aille voir si l'herbe n'était pas plus verte ailleurs. Hum. Plus facile à dire qu'à faire. D'autant plus que j'éprouve une certaine jalousie lorsque je vois toutes les nanas qui lui font du charme avec leur super décolleté – que je n'aurais jamais, autant être réaliste – et leurs yeux en coeur. A vrai dire la meilleure technique que j'ai trouvé, c'est de l'envoyer chier dès qu'il me sort une de ses phrases à la con. C'est d'ailleurs ce que je m'applique à faire lorsqu'il m'affiche son sourire à la con et son ton charmeur. « Tu ferais du mal à ton prochain ? Monstre. Moi qui te prenais pour la nouvelle Gandhi... » Je lève les yeux au ciel. « T'es l'exception à tous mes principes. Dieu me pardonnera, il sait que c'est pour le bien de l'humanité. » Je lui réplique en me calant contre le dossier de ma chaise. Ce mec a un dont pour réveiller mon Dark Side. « Je vais aller en référer à Green Peace. » J'affiche un sourire forcé et le suit du coin de l'oeil prendre place à mes côtés. « Garde donc ta salive pour quelqu'un d'autre tu veux ? » Lui dis-je sur un ton peu aimable. « Moins je t'entendrais et mieux je me porterais. A moins que tu ne tiennes vraiment pas à tes yeux. » Lui dis-je en agitant le tube a essaie et en attrapant la paire de lunette.
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MessageSujet: Re: It's dare •• Sid&Idris It's dare •• Sid&Idris EmptyLun 4 Juil - 1:16


Est ce que j'étais amoureux de cette rouquine ? Sûrement. Le temps était largement passé depuis le début de l'année, et j'avais eu des mois pour y réfléchir. En fait, Sid obsédait mes pensées, et il suffisait que je la croise dans l'université pour l'avoir en tête toute la journée. Ce qui équivalait à dire qu'elle était là quasiment tout le temps. Au début, ça m'avait fait rudement chier, de me dire que j'étais tombé amoureux de la première de la classe, la nana chiante par excellence et que j'aurais pourri si on s'était rencontré au lycée. Technique : plus les classes sont petites, plus il est facile d'emmerder quelqu'un. Chose à retenir mais qui n'arrivera sûrement plus jamais ; rien que pour donner un exemple du changement avec l'université : dans notre classe de travaux pratiques, on dépassait largement la trentaine, si on comptait tous ceux qui avait préféré rester dans leur piaule ou traîner dans les jardins. Atteindre Sid, c'était donc beaucoup plus dur. Non, je n'avais pas envie de la détruire socialement non plus, ni de lui faire piquer une crise de dépression ou d'angoisse, ou de je ne sais quoi avec un nom qu'on voyait en classe de psycho. C'était arrivé, une fois, au lycée – suivez les points à retenir pour savoir le pourquoi mes plans avaient marché -. Je ne pensais pas à mal sur le coup, mais je m'étais acharné sur elle. Il me fallait un ennemi commun. Ou plutôt l'ennemi solitaire puisque mes conneries, je les faisais la plupart du temps en solo. Ma victime donc, qui n'avait à la base rien demandé à personne : une petite blonde, bagues, lunettes, cartable – cartable déjà - bien haut sur son dos, et les boutons de sa chemise agrafés jusqu'au dernier. Nerd. La cible parfaite. Les blagues avaient fusées, environ une demi douzaine par mâtiné, une trentaine l'après midi … Et un jour, machine la nerd n'avait pas pointé son nez en classe. Elle qui en général était toujours là trois quart d'heure à l'avance pour être certaine de ne pas louper le cours. Dépression. Apparemment, d'après ce que le psychiatre avait dit – c'était mon oncle donc j'ai pu savoir -, elle avait une peur bleue de retourner au lycée. Je m'en étais voulu sur le coup. Je lui avais même envoyé un e mail pour prendre de ses nouvelles. E mail auquel elle n'avait jamais répondu au passage, pensant sûrement qu'il s'agissait d'un virus, ou d'une super blague informatique.

Bref, cette année, c'était Sid qui prenait. Même si j'étais sûrement un peu plus sympathique avec elle. Si j'envoie une deuxième personne en dépression, j'en fais une aussi je pense. Surtout quand on connait le diction, selon lequel jamais deux sans trois. Enfin, je divague. Je me reconcentre sur le TP du jour, la feuille de consignes en écoutant la rouquine me balancer ses piques. Au moins, comparé avec la nana de mon lycée, elle avait de la répartie. « T'es l'exception à tous mes principes. Dieu me pardonnera, il sait que c'est pour le bien de l'humanité. » Haussement d'épaule, léger éclat de rire. « Je t'accompagnerai dans le confessionnal si tu veux, c'est plutôt intime comme endroit. » Sourcil qui sautent, grand sourire sur les lèvres. Je m'assieds et elle continue. « Garde donc ta salive pour quelqu'un d'autre tu veux ? » Ton acerbe, elle semble énervée sur le coup. Je place les lunettes sur mon crâne. « Moins je t'entendrais et mieux je me porterais. A moins que tu ne tiennes vraiment pas à tes yeux. » Sid attrape les lunettes au vol, les met, et je tourne le visage vers elle, index levé, qui bouge dans le mouvement d'une pendule. Elle a un problème avec mes yeux celle là. « J'crois pas non... » L'index change de directoire, et je mime un rond parfait autours de mon visage, autours des superbes lunettes que je venais de mettre. Je souffle un long « ... Protégé. » d'un ton vainqueur. Protection à la con oui. Suffisait qu'elle soit championne de kun fu, pour qu'elle m'arrache rapidement les lunettes de chimie, et me plante un tube dans l'oeil. J'avais vu un truc presque similaire dans Kill Bill. Puis faut se méfier avec la clique WWF, ils cachaient bien leur jeu. Fallait les voir, à s'agripper à des arbustes comme si la survie de l'humanité toute entière en dépendait. Les abrutis. On avait inventé les jardins publics pour remplacer les forêts. « Bon arrête de faire ta gamine, on a du travail Sid. » Je déplie les deux bras en face de moi, les étirent en poussant un soupir, et fait glisser la feuille vers elle. « Pas besoin de ça. » Je décolle mes fesses de la chaise, attrape quelques tubes à essai et deux ou trois produits que le prof avait disposé sur chaque paillasse avant que les élèves n'entrent en classe. Le mélange se fait rapidement. Bon, si Sid était bel et bien la meilleure de la classe, elle trouverait le moyen d'arrêter le magnifique explosif de couleur que j'étais en train de préparer. Un peu à la vingt quatre heures chrono, si elle trouve à temps le liquide pour inverser la pression dans les tubes à essai, elle sauverait sa chevelure. Rapidement je lui tends la mixture qui commence à faire des bulles violettes, la glisse entre ses doigts et recule d'un pas. « Bon courage Anakin. » Non je ne suis pas totalement fou : la chimie, c'était mon truc fétiche depuis des années, j'avais dû faire exploser tout ce qui était susceptible d'exploser. J'avais lu nos consignes : si elle attrape le bon truc, on a déjà la réponse numéro un et deux de faite.
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MessageSujet: Re: It's dare •• Sid&Idris It's dare •• Sid&Idris EmptySam 9 Juil - 12:45

Lorsque je suis arrivée à l'université – après m'être tirée de chez mes parents sans leur laisser le moindre mot d'ailleurs – je n'avais qu'une seule idée en tête : réussir dans mes études de médecine. C'était tout ce qui m'importait. Le relationnel c'était un peu secondaire lorsque j'ai mis les pieds ici. Je ne connaissais personne et je ne savais pas franchement vers qui aller. Et puis finalement j'ai fini par rencontrer des tas de gens sympathiques – enfin ca dépend lesquels – et j'ai réussi à bien m'intégrer dans cette fourmilière qu'est l'université. Avoir une relation amoureuse ne m'était absolument pas venue à l'esprit étant donné que j'avais fui le Texas pour échapper à un mariage forcé. Jusqu'à maintenant je n'étais jamais tombée amoureuse de qui que ce soit. Bien évidemment j'avais déjà eu des relations amoureuses, mais pour ma part c'était plus de l'attirance physique. Je crois même que j'avais plus d'expérience avec les nanas qu'avec les mecs. Non, c'était même sûr puisque je n'avais jamais rien fait avec un membre du sexe opposé. Ce n'est pas que je n'en ai jamais eu l'occasion, mais je n'en avais tout simplement pas envie. Bref, tout ca pour dire que je n'aurais jamais pensé que je tomberais amoureuse durant le cours de l'année. Moi qui était tellement obsédée par ma réussite scolaire. Eh bien non, il avait fallu que cet imbécile de Samsky pointe le bout de son nez pour que mon coeur commence à s'affoler dès qu'ils se trouvait dans la même pièce que moi. Au début je pensais juste que c'était une attirance physique comme j'avais pu le connaître avant. Après tout, des gars dans son genre font des ravages avec leur petite bouille angélique. Au fil du temps je me suis surprise à penser à lui tout au long de la journée, de sentir mes mains devenir moites dès qu'il m'adressait la parole – même si c'était pour me faire tout un tas de réflexions – ou bien à ressentir autant de jalousie dès qu'une nana lui tournait trop autour. Ca me rendait complètement dingue intérieurement. C'était parfaitement impossible. Je ne pouvais PAS tomber amoureuse du crétin de la classe. Non, nous étions beaucoup trop différents pour qu'il y ait quoi que ce soit entre lui et moi. Je tentais alors tant bien que mal de me persuader qu'il ne s'agissait que d'un amour platonique passager.

Jusqu'à aujourd'hui, je n'avais jamais été la « victime » de qui que ce soit. Non, généralement on me disait que j'étais « toute mignonne » et les gens m'appréciaient pour ce que j'étais. Mais l'université doit certainement rimer avec changement puisque cette année, Idris passe son temps à s'acharner sur moi. A vrai dire, je ne sais même pas si il se rend compte de la dureté de ses propos par moment. Qu'on se moque une ou deux fois de moi pour ma couleur de cheveux ou bien à cause de mon style vestimentaire je m'en fou pas mal. J'ai autre chose à penser. Mais quand on me rabâche ca à longueur de journée, il y a un moment où ma patience atteint ses limites et je finis par craquer. Heureusement pour moi, je ne me suis encore jamais mise à pleurer parce que j'étais à bout de nerfs, sinon il aurait jubilé de me voir dans un tel état. Au début, je me suis demandée ce que j'avais bien pu lui faire pour qu'il se comporte avec moi de cette façon là. Mais j'en ai rapidement conclu que je n'avais strictement rien fait, et que c'était lui qui était totalement abruti. Alors, devoir faire un TP noté avec lui, ca m'énervais royalement. C'est pourquoi je ne perds pas une seule seconde pour l'envoyer bouler et paraître totalement indifférente face à ses remarques à la con. Je ne suis pas le genre de nana qui perd son calme pour un oui ou bien pour un non. Je suis d'un naturel calme, patient et doux. Je suis un peu Mère Théresa, à vouloir la paix dans le monde et prête à aider son prochain, quitte à lui donner tout ce que je possède. Je devrais faire de l'humanitaire par la suite. Mais avec Idris, c'était complètement différent. Il arrivait à me faire péter les plombs et à me mettre à cran rien qu'en me faisant un regard en coin et en affichant son sourire idiot. Aussitôt je le menace avec un tube a essaie – c'est vrai que c'est vachement flippant comme truc – mais ce dernier s'empresse de me répondre sur le même ton moqueur « J'crois pas non...Protégé. ». Je plisse alors les yeux et d'une main, je saisis le plastique de ses lunettes pour les tirer avec l'élastique, puis les relâche presque aussitôt afin que le cadrant des lunettes lui revienne en pleine figure. J'affiche un sourire en coin, puis détourne rapidement mon attention de Samsky. Gosh, je deviens une vraie petite diablesse lorsqu'il est à côté de moi. « Bon arrête de faire ta gamine, on a du travail Sid. » D'un geste rapide je tourne la tête vers lui et ouvre la bouche, affichant un air outré. C'est lui qui me dit ca ?! Quel connard ! Ce n'ai pas l'envie qui me manque de lui bruler les cheveux avec la boite d'allumettes posée sur la table. Rapidement Idris attrape le materiel et commence à faire divers mélanges avec les produits présents sur la table. Qu'est-ce qu'il fou ce crétin ? Je n'ai même pas le temps de dire quoi que ce soit, qu'il me fou le tube à essaie entre les mains et recule de moi « Bon courage Anakin. » Comme si j'étais prise d'un électrochoc, je pousse un cris et jète le tube plus loin. Ce dernier vint alors s'éclater aux pieds de notre professeur qui me jète un regard pas franchement sympathique. Je fronce le nez avant d'afficher un sourire forcé « Oops... » Dis-je en haussant légèrement les épaules. Puis je reporte rapidement mon attention sur Idris avant de lui donner une claque sur l'épaule « Mais t'es complètement malade ! » Je gueule aussitôt. J'vais mourir avant la fin de l'heure c'est sûr et certain.
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MessageSujet: Re: It's dare •• Sid&Idris It's dare •• Sid&Idris EmptyLun 11 Juil - 16:14


Je représente le mec chiant par excellence. Celui qu'on n'aime pas avoir sur son dos, mais avec qui on déconne plutôt bien. Incapable d'être sérieux plus de dix minutes d'affilé, avec toujours une pensée à la con qui lui traverse l'esprit. Pauvre de moi. Enfin, je l'avais toujours bien vécu, et je ne comptais pas changer de direction. Quand j'étais rentré à l'université, ma mère m'avait béni, comme si le fait d'intégrer les classes supérieures allaient ma calmer. Pauvre maman, qui avait dû recevoir une plainte du doyen la semaine qui avait suivi mes premiers jours à Berkeley. Casser une fenêtre parce qu'on avait fait un foot avec un le sac d'un de mes charmants camarades, il n'y avait franchement pas de quoi en faire un drame. Puis je n'étais pas un enfant terrible non plus, fallait arrêter de déconner quand elle me le hurlait tous les quatre matins, qu'il n'y avait pas pire rejeton que moi. J'aurais pu voler des banques, prendre des otages et les exécuter de sang froid, ou essayer de renverser l'Empire. Tellement de choses qui auraient pu me faire tourner du côté obscure. En fait, mes amusements restaient exclusivement bon enfant, je ne faisais jamais grand mal. Bon, une ou deux personnes qui pleurent de temps en temps, une autre qui part en dépression … Des chochottes. On ne mène pas une guerre sans que certains soldats soient blessés sur le champ de bataille. Je part une nouvelle fois dans mes délires, il faudrait vraiment que j'arrive à me calmer un jour. C'est comme si je jouais à pyramide tout seul ; ce jeu débile qui passe sur les grandes chaîne, qui consiste à trouver un terme, après avoir donné une série de mots. Par exemple animal, chien, traîneaux, Russie. Et là, de chimie, j'en passais à la guerre. Pas sans lien remarque, vu que nous mettre tous les deux en duo, avec Sid, allait faire tourner la salle de classe en champ de bataille miniature. Encore heureux que le thème d'aujourd'hui n'ait ni porté sur les matières explosives, ni les acides corrosifs. Sinon il y aurait eu des morts. L'issue du cours est totalement incertaine. C'est dingue ces rouquins, qui n'arrivent pas du tout à s'intégrer au reste de population.

En parlant de bataille, Sid lève les armes également. Quelle fourbe, les hippies sont censés ne pas se battre, aider leur prochain et compagnie … La rouquine est une agent double. Elle est trop nerveuse pour défendre les plantes. Ou bien, elle faisait partit de ces écolo-terroristes, qui balancent des œufs sur les macdo etc. Ils ont complétement perdus la tête ces gens. Sid attrape les lunettes de protection, tire sur l'élastique et me les claque en pleine figure. Je recule d'un pas en poussant un cri de surprise, posant ma main sur les lunettes en grimaçant de douleur. « T'as quelque chose contre mes yeux ? » Elle doit être complétement dingue en fait, c'est le roux, j'ai toujours pensé que ça attaquait gravement les porteurs du gêne. Vengeance immédiate : je mélange les produits dans un tube à essai et le lui refile. Trop rapide pour qu'elle n'ait compris le truc, elle l'attrape d'une main et je vois la panique dans ses yeux. Rire prononcé, une main sur la hanche. Débrouille toi maintenant miss je sais tout. Par dessus mon ricanement, Sid se met à hurler, balançant le tube à essai un peu plus loin dans la salle. D'instinct, je plie les jambes, pour arriver pile à la hauteur de la table, regardant avec un sourire amusé où avait pu arriver le tube qui s'éclate aux pieds du prof. Il n'a plus qu'à aller se racheter des chaussures. « Oops... » je me redresse, fait glisser les lunettes sur mon front pour mieux y voir, tournant les yeux vers ma camarade de TP. Elle est mignonne avec son air gêné … Idris, ressaisie toi, commence pas à te dire ça sinon c'est foutu. Combien de fois je m'étais surpris à la regarder en cours, les coudes posés sur la table, les deux mains tenant mon visage, et ne pensant à rien d'autre ? Plutôt cliché ouais, ça m'étonnait moi même. Et comme à chaque fois, il me faut quelque chose pour me sortir de mes pensées, quand je me met à regarder Sid. Dans l'immédiat, c'est sa main qui claque sur mon épaule. Elle doit m'avoir pris pour un puching ball aujourd'hui. « Mais t'es complètement malade ! » Je hausse les épaules en lâchant un. « Qui sait ? » avant de me retourner vers notre paillasse, attrapant un autre produit. « T'aurais mis ça dedans au lieu de paniqué, et tu serais certainement restée la chouchoute du prof. Offre lui des chaussures à noël, il te pardonnera pour ton geste. » Je me penche doucement à côté d'elle, lui balançant un léger coup d'épaule. « Hey, tu veux ré essayer ? » J'attrape de nouveau un type à essai, un sourire en coin sur les lèvres. A ce rythme là, si elle me pétait des câbles – et pétais les tubes accessoirement -, le sol et les murs de la salle allaient se retrouver couverts des produits chimiques.
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MessageSujet: Re: It's dare •• Sid&Idris It's dare •• Sid&Idris EmptyMar 12 Juil - 12:58

Généralement je prends mes distances avec les gens « lourds ». Vous savez, ceux qui tapent sur les nerfs de tout le monde et que l'on critique dans leur dos – ou de face pour les plus courageux – en imaginant tout un tas de scénarios plus vicieux les uns que les autres pour les exterminer définitivement de la surface de la planète. Je me souviens que lorsque j'étais en terminale, il y avait un mec trop chiant, avec des blagues à la con, qui se croyait vraiment très marrant – alors que ce n'était absolument pas le cas – et qui passait son temps à envoyer des piques à tout le monde. Seulement à la fin de l'année on s'est tous jeté sur lui et on l'a attaché à un poteau devant l'école. Enfin quand je dis « on » ce sont les autres. Pas moi. Non, moi j'admirais la scène au loin. Je crois que je me serais sentie terriblement coupable si j'avais participé à ca. Alors j'ai préféré laisser le restant de mes camarades se charger de cette corvée. Idris fait parti de ce genre d'individu. Même si lui il est drôle par moment. Le problème c'est que j'ai essayé de prendre mes distances avec cet abruti de première catégorie, sans le moindre succès. Ce fut d'ailleurs un échec cuisant puisque je pense en être amoureuse. Non c'est même certain j'en suis totalement folle. Plusieurs fois j'ai songé à lui coller une bonne dose de calmants dans sa bouteille d'eau – genre la nana trop vicieuse sous ses airs angéliques - histoire que l'on ait la paix pendant une journée entière. Parce que ce type est une vraie pile électrique. Toujours à s'agiter dans tous les sens et parler sans s'arrêter. Ca m'en donne presque le tournis d'avoir une girouette pareille dans la même pièce que moi toute une journée. Parfois je me demande comment faisaient ses parents pour le supporter. Parce que si il est comme ca en cours, il se comporte forcément de la même manière chez lui. Voir même en pire. J'ai presque envie d'ecrire un mot d'excuses à ses parents sur lequel il y aurait écrit « toutes mes condoléances ». Non parce qu'avoir un enfant comme lui... Gosh. Je crois que j'aurais fini dépressive, alcoolique ou bien suicidée. Moi qui était pourtant en temps normal la sagesse et le calme incarné. L'angoisse totale.

Mais pour le moment, il faut que j'arrive à garder – tant bien que mal – mon calme afin de ne pas faire exploser la sale de physique-chimie. Mais avec l'imbécile qui s'agite à coté de moi, comme un macaque devant un stock de bananes, la tâche risque d'être difficile à accomplir. Inspire un grand coup ma Sid. J'ai beau essayer de faire du « selfcontrol » et de me concentrer sur autre chose pour ne pas craquer, Idris me pousse une nouvelle fois à bout de nerfs. C'est presque instinctif, je lui attrape sa paire de lunettes de protection pour lui coller en pleine figure. Ca lui apprendra à vouloir jouer avec mes nerfs à ce petit rigolo. « T'as quelque chose contre mes yeux ? » Non, il sont magnifiques. « J'aime pas la façon dont ils me fixent. » Je lui rétorque aussitôt. Ouais, je suis un agent double. Sid. Le diminutif de Sidney Bristow. J'ai bien caché mon petit jeu n'est-ce pas ? Trèves de plaisanteries. L'heure est grave. Idris me colle un tube à essaie prêt à exploser dans les mains. Moi qui suit d'un naturel très calme et réfléchis, et bien voilà que la panique prend rapidement possession de moi. La seule chose que je trouve à faire pour sauver ma peau – enfin surtout mes doigts ? Envoyer l'objet en verre s'écraser un peu plus loin. La honte de ma vie. Je viens d'épuiser mon « capital crédibilité » aux yeux du prof. Adieux Sid l'élève studieuse qui ne fait rien de travers. Les joues légèrement rosées par la honte, je me mords la lèvre inferieure et détourne rapidement le regard, afin de le reporter sur mon partenaire de TP. Quel connard celui-là. Dans la seconde qui suit, je lui en colle une sur l'épaule histoire de le faire réagir. Il s'en fou complètement cet idiot en plus ! « T'aurais mis ça dedans au lieu de paniqué, et tu serais certainement restée la chouchoute du prof. Offre lui des chaussures à noël, il te pardonnera pour ton geste. » Je plisse alors les paupières et le fixe d'un air mauvais. Il m'éneeeeeeeerve !! Mon coeur s'emballe subitement lorsque je le vois se pencher vers moi. Idris me donne un coup d'épaule et me fixe avec son éternel air d'imbécile heureux. « Hey, tu veux ré essayer ? » Je croise les bras et le fixe d'un air perplexe. « T'as été bercé trop près du mur quand t'étais gosse pour être aussi cinglé ? » Lui dis-je aussitôt avant de me rassoir sur ma chaise. « T'es qui ? Le petit fils de professeur Foldingue ? » C'est pas possible autrement. J'inspire un grand coup pour me calmer les nerfs et attrape un stylo pour noter les réponses sur la feuille. J'en ai marre d'être entourée de cinglés.
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MessageSujet: Re: It's dare •• Sid&Idris It's dare •• Sid&Idris EmptySam 16 Juil - 13:12


Si je n'arrive pas à énerver Sid par les paroles, je le ferai au moins par les gestes. Une vraie pile électrique, incapable de s'arrêter deux secondes, toujours en mouvement constant ; que ça soit les mains, la tête, … De quoi en avoir le tournis. Si j'étais un des profs, voire même un de mes potes, je pense que je ne me supporterais pas, à bouger dans tous les sens comme ça, à raconter conneries sur conneries en étant incapable de rester sérieux plus de trois secondes. En même temps, il y a toujours un truc débile qui me traverse l'esprit, et qui parasite totalement ce que je pourrais dire de censé. C'est plus fort que moi au final, et je ne sais absolument pas de qui je peux tenir ça. Dans ma famille, tout le monde est plutôt droit dans ses bottes, respecte les traditions et travaillent comme des acharnés pour être les meilleurs, briller dans la société. Tu parles. Alors ouais ils étaient tous médecins, chirurgiens important, possédaient une clinique je sais pas où dans le pays, mais étaient tous chiant. C'est pas une vie, comme je pouvais le répéter la majorité du temps à ma petite sœur qui prenait la même voix que les autres. Pour donner un exemple, mon grand frère ne c'est jamais mis de cuite ; même pas au lycée, c'est dire. Prononcer le mot cannabis et alors c'est la fin, il vous envoie en prison. Un jour, j'avais fait l'énorme erreur de poser un sachet d'herbe sur mon lit, juste le temps de me changer ; mon frère était passé par là et avait failli faire une attaque. Limite il voulait m'envoyer voir un psy, parce que forcément, cela voulait dire que j'étais mal dans ma peau ; un appel à l'aide avant la tentative de suicide. Dire qu'il était devenu psychiatre ce grand con, je plains les patients, il doit les rendre encore plus tarés qu'ils ne sont. Vous avez bu deux verres de vodka à une soirée ? Regardez ces prospectus pour l'asile, nous avons un bon programme de cure pour les alcoolique dans votre genre. Imbécile. Tous des imbéciles là dessus. Et je ne tenais pas à emprunter la même voix qu'eux – même si c'était un peu ce que je faisais en arrivant en classe de médecine -.

Il faudrait que je me reconcentre sur le TP. Au moins que je réponde le plus vite possible à toutes les questions pour pouvoir rien foutre après, ou emmerder le peuple. Sauf qu'aujourd'hui je suis avec Sid, et forcément, ça ne m'aide pas du tout. En temps normal, si j'avais été seul, je serais déjà à la moitié des exercices vu l'heure qu'il est … Mais non, elle est à côté de moi, donc je ne trouve pas d'autre option que de me faire passer pour l'abruti de service, et la faire chier par la même occasion – ça va de paire -. « J'aime pas la façon dont ils me fixent. » Et j'ai encore mal sur le contour des yeux. Merci la pauvre folle qui me sert de binôme. Si demain je me réveil avec des bleus autours des yeux … Au pire j'irai la rejoindre à ses meeting de défenses écologistes, pour dire que je soutiens la cause des pandas. Lisez le sur mon visage. Bon, au moins la prochaine fois, je serai prêt à esquiver ses attaques frontales : elle a du répondant, digne d'un film d'action. Tube à essai balancé à l'autre bout de la classe et qui me fait exploser de rire. Faut qu'elle calme ses ardeurs, elle devient elle aussi une vraie pile électrique. Nouveau tube à essai coincé entre mon pouce et mon index. « T'as été bercé trop près du mur quand t'étais gosse pour être aussi cinglé ? » La mauvaise. Je laisse échapper un soupire. « Sûrement, mes parents regardaient pas trop où ils allaient quand ils m'avaient dans les bras. » Et je me marre à ma propre connerie. Je n'aime pas vraiment penser à mes parents, même pas du tout ; autant raconter des conneries sur leur compte vu que la rouquine ne semble pas s'arrêter. « T'es qui ? Le petit fils de professeur Foldingue ? » Je tourne le visage vers elle, sourcils haut perché, grand sourire sur les lèvres et secoue le tube à essai à hauteur du visage. « Papi n'aimait pas qu'on l'appelle comme ça. » Et je me retourne de nouveau sur la paillasse et notre feuille d'exercice. « Je devrais continuer tout seul en fait, vu tes penchants terroristes. » En y réfléchissant bien, ça ne m'aurait même plus étonné de la savoir embrigadé dans un complot pour renverser le gouvernement et mettre un écologiste au pouvoir ; ou dans ces petits groupes qui cassent tout sur leur passage, pour libérer les chiens de la fourrière. Des fanatiques. Les lunettes qu'elle m'avait fait claquer au visage faisait sans aucun doute parti d'un grand entraînement au combat. J'attrape un de ses fluos dans sa trousse, pour mettre son nom entre parenthèse sur la feuille. « Tu vas faire de la figuration. Prends pas ça contre toi ou ta condition de rousse ; mais faut laisser les gens un minimum sérieux faire le boulot. Marre de ces anarchistes, qui se permettent de balancer les tubes à essai partout. » A ce rythme là, on n'allait pas remplir une case de notre feuille de TP.
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