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forgive me for being all yours, tonight. /!\ Hot /!\

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MessageSujet: forgive me for being all yours, tonight. /! Hot /! forgive me for being all yours, tonight. /!\ Hot /!\ EmptyDim 9 Fév - 13:17



Je veux le nom de l'idiot qui a inventé la Saint Valentin. Un saint, justement ? Un ange ? Mon œil. Il a de la chance que j'aille brûler en Enfer après ma mort autrement j'aurais répandu son sang sur le blanc immaculé du Paradis. Ce soir, pour une banale sortie avec une fille fraîchement revenue chez les Gamma, j'ai tué un homme. Un type qui l'a chahutée dans la rue pour une histoire de drogues ou je ne sais quoi. J'ai réagi. Je me suis interposé. J'ai frappé, encore et encore, jusqu'à ce qu'un dernier râle d'agonie ne parachève mon méfait. Du sang sur le sol. Sur mes mains. A nouveau. Retour case départ. Et pour couronner le tout, ce type était flic. Non, Pavel n'aime pas faire les choses qu'à moitié. Sur les près de sept milliards d'être vivants sur la planète, il fallait que j'assassine un type dont les collègues sont entraînés pour lutter contre la criminalité. Formidable. Après nous être débarrassés du corps, j'avais congédié Lux et je m'étais enfui à toutes enjambées. Les poumons en flammes, je courrais dans la ville. Chez Beni ? Non, je lui ai apporté assez d'ennuis comme ça avec son père, récemment. Et même encore aujourd'hui. Chez Bony ? Pas cette fois, Lux est sa meilleure pote. Je courrais sans pouvoir m'arrêter, à en perdre haleine, comme on dit. Ce n'est que devant les grilles de Berkeley que je m'étais appuyé sur les grilles en râlant pour reprendre mon souffle. Trois heures du matin. Je ne dormirai jamais, pas après ça. Je ne veux pas rentrer chez les Gamma, pas dans mon lit. Mes mains sont sales du sang de ce flic, ainsi que quelques petites tâches sur mon costume de soirée et sur la peau de mon visage que j'ai voulu essuyer en vain. J'erre comme un zombie sur l'allée des Grecs, entre les pavillons. De loin, on pourrait croire à un remake de The Walking Dead. Aucune larme n'a encore coulé sur mes joues, comme si le choc était encore trop grand pour le réaliser. Tout m'est revenu en pleine figure. Ce dealer que j'ai aussi battu à mort en Russie, Irina qui veut s'interposer et qui meurt par ma faute. Parce que j'étais incontrôlable. Je pensais que ce genre d'instinct s'était envolé, mais non. Pernicieux, il avait attendu la moindre occasion, tissant sa toile pour me piéger à la première occasion. Ce qui me fait le plus peur ? C'est que dans le fond, je sais que j'y ai trouvé une sorte de plaisir très malsain. Briser un homme comme la vie m'a brisé. Sentir la vie au creux de mes mains, en être le seul maître. Se savoir puissant en tenant le destin d'un homme entre ses doigts. Savoir que la folie devient un moteur et non plus un frein… ça me file une frousse incommensurable. Soudain, le déclic se fait. Je veux oublier. Oublier tout ce qui s'est passé pour le reste de la soirée. Trouver quelqu'un qui puisse m'aliéner jusqu'au petit jour. Congédier l'instinct meurtrier pour en laisser un autre mener le jeu. D'une folie à une autre, je passe par-dessus les grilles du pavillon des Deltas & Bêtas. Je rentre par effraction – un jeu d'enfant – et je monte les marches pour rejoindre l'étage des chambres. Non, pas Rayan Clives. J'en cherche un autre. Tiens, la salle de bains. J'y fais un crochet pour aller me laver les mains ainsi que le visage. Je frotte à m'en faire mal, les tâches sont incrustées mais j'arrive finalement à faire disparaître celles qui se voient le plus. Mes yeux clignent sans arrêt, signe de mon stress qui fait battre mon cœur à tout rompre. Respire, Pavel, respire. Pris d'un vertige, je m'appuie sur le lavabo et lève les yeux vers le miroir. J'ai une tête à faire peur. La peau livide, quand elle n'est pas rouge des frottements de tout à l'heure, le regard paniqué. Je tremble de partout, même si je n'ai pas froid. Je quitte la salle de bains et je trouve enfin la chambre que je cherche. Aro. C'est lui qu'il me faut. Lui et pas un autre. Je frappe à sa porte plusieurs fois jusqu'à ce qu'il ouvre. Haute stature, il me parait presque plus grand que d'habitude… ou est-ce le fait que je sois en partie voûté qui me donne cette impression. "Non, laisse-moi rentrer." Je grogne en appuyant sur la porte pour le forcer à la laisser ouverte. Une fois dans sa chambre, c'est moi qui ferme sa porte et qui le pousse presque violemment sur son lit. Il est solide, mais j'ai de la force, et vous n'avez pas idée de l'énergie que le désespoir peut vous donner. Je me jette à califourchon sur lui et plaque mes mains sur ses poignets pour l'immobiliser et le contraindre à m'écouter. "J'te veux. Tout entier. Tu vas te donner à fond, t'entends ?" C'est un ordre presque brutal, même si le fond des paroles peut être assez déstabilisant. Je retire ma veste avec un acharnement qui lui paraîtra sans doute étrange. "J'veux pas de douceur, j'veux pas que tu prennes ton temps, j'veux pas de délicatesse… Fais c'que je te dis, c'est tout. Te retiens pas." La voilà, la solution temporaire pour la nuit. Je ne veux plus avoir à être maître de quoique ce soit. Même si j'exerce une pression psychologique sur le grand Delta, je la jette presque aux oubliettes. Il me faut quelqu'un qui soit capable de me canaliser, de me cadrer et me soumettre à l'obéissance la plus totale. C'est un excellent amant, mais je veux qu'il soit plus que ça, cette nuit : je veux qu'il n'ait ni pitié ni retenue pour moi. Tant pis si ça me fait souffrir, je l'ai mérité. Je serre ses poignets avec insistance en le fixant avec défiance. Qu'il reprenne les commandes, je veux m'abandonner entièrement à lui. M'écrouler du plaisir qu'il me procurera sans avoir mon mot à dire. Oublier jusqu'à la faculté du libre-arbitre jusqu'à ce qu'un sommeil expiateur s'ensuive. "C'est toi le maître pour la nuit, alors me déçois pas." Parce qu'au-delà de ce que mon corps réclame, j'ai besoin de cet abandon de moi pour trouver une petite part de repos après l'effort intense qui nous attend.
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MessageSujet: Re: forgive me for being all yours, tonight. /!\ Hot /!\ forgive me for being all yours, tonight. /!\ Hot /!\ EmptyLun 10 Fév - 18:45

Forgive me for being all yours, tonight.


Quatre jours passés auprès d’une jeune Gamma prénommée Aengus, en pleine forêt, loin de tout et de tout le monde m’avait aidé à oublier. Oublié le temps où je me faisais hurler dessus, insulter, frapper parce que j’étais différent. Oublié le temps où je ravalais mes larmes et ma peine d’être traité comme un nègre plus que comme un homme. Dans cette vaste forêt humide, j’avais fui et m’était caché. La Nature avait toujours eu cet effet sur mes sens. Celui de me rendre imperméable à tous mes problèmes du quotidien. J’étais alors plus qu’un homme, je me confondais avec ces arbres, toute cette verdure. Je me comportais presque plus comme un animal que comme un être humain. C’était peut-être mieux au fond, c’est peut-être ça la solution. Après tout, quand on voit ce que l’homme fait de la vie humaine, on se dit que la vie animale doit être remplie de bonheur en comparaison. Sauf qu’il a bien fallu que je rentre et que j’affronte à nouveau la réalité. Cette réalité qui m’échappe complètement et que je cherche à fuir. Les cours, les regards de côté, les sourires entendus. Pourquoi est-ce que je ne comprends rien de ce monde ? Pourquoi suis-je tellement différent ? Qu’importe, mon tuteur a eu beau me dire cent fois que je devais m’adapter, je ne pourrais jamais faire partie des leurs si eux, ne m’intègrent pas. Qu’importe. Il est tard maintenant. Les cours sont terminés, toutes les portes sont closes. Les étudiants sont rentrés dans leur résidence. Pour beaucoup, ils dorment déjà. Moi, je rattrape mes devoirs en retard, assis sur la chaise de mon bureau. L’esprit focalisé sur mon exercice, je suis brutalement interrompu dans ma réflexion lorsqu’un tambourinement à la porte me fait froncer les sourcils. Ce ne peut pas être mon colocataire, je vis seul. Je suis d’ailleurs l’un des seuls – sans doute parce que j’ai fait ma rentrée alors que l’année était déjà entamée – après tout le monde. Les coups reprennent. Je jette un œil au réveil posé en évidence sur mon bureau. Minuit passé. Qui peut bien venir cogner à une porte à une heure aussi tardive ? Je songe alors aux bruits de couloir. J’ai entendu dire qu’il y avait eu des incidents dans cette école. Une fusillade, des cambrioleurs, des tueurs même parfois … Du haut de mon mètre 93, je me demande si je dois aller ouvrir sans savoir qui se cache derrière la porte. Le courage ne me manque certes pas, ni la force physique pour maitriser mon adversaire, certes, mais j’ai suffisamment de problèmes comme ça en ce moment. Finalement, je décide d’agir, ne serait-ce que pour ne plus entendre ce bruit lancinant à l’intérieur de ma tête, qui m’empêcherait de toutes façons, de travailler en paix. J’ouvre, un léger écart dans l’embrasure de la porte pour apercevoir : « Pavel ? » Que fait-il ici à une heure pareille ? Si le président de confrérie, ou même un professeur passait par là en cet instant, le Gamma serait sûrement collé. Aucun étudiant en dehors de sa résidence une fois la nuit tombée, c’est inscrit dans le règlement de l’école. Même si je suis apparemment le seul à me soucier du règlement ici. J’hésite, mais pas longtemps. D’une, je n’ai pas envie qu’il ait des problèmes à cause de moi. De deux, il ne me laisse pas le choix. Refermant la porte dans son dos, je l’observe sans rien dire. Je me trompe où ce sont des gouttes de sang qui maculent le haut de sa veste ? Là encore, je n’ai pas le temps d’agir qu’il me pousse délibérément et brutalement sur le lit. Je vois, c’était donc ça. Voilà plusieurs mois que Pavel et moi entretenions des relations sexuelles régulières. D’ordinaire, il a ses horaires. Le matin, juste avant d’aller en cours. Le soir, avant d’aller se coucher. Mais jamais encore ça n’avait eu lieu dans ma chambre. J’avais toujours veillé à ce que la débauche soit ailleurs, pour éviter de souiller le seul endroit encore intact de mes frasques. Pourquoi est-il là ? Pourquoi ce soir ? Pourquoi aussi tard ? Il est tendu. Et ce n’est pas un jeu de mots pour dire que son entrejambe le démange. Il a l’air…furieux. Stressé et perdu à la fois. D’habitude, il sourit. Un sourire malsain, pervers certes quand il me dévore la partie intime de mon anatomie, mais un sourire quand même. Toujours. Comme pour me faire comprendre que, même si c’est toujours moi qui le prends, il aura toujours le dessus. Que celui qui commande, c’est bien lui. Ce soir en revanche, aucun sourire. Juste de la confusion, mêlée à un désir que je sens incontrôlable. Etendu sous lui, je l’écoute sans parler, sans bouger, sans comprendre. Je ne réponds même pas. Seul mon regard cherche à happer le sien, à entrevoir ne serait-ce qu’un pan de la vérité. Que s’est-il passé pour que tu sois dans un tel état, Pavel ?

Il poursuit, et je l’écoute toujours. Ses mains qui maintiennent fermement mes poignets m’empêchent de lutter. En ais-je seulement envie ? Même pas. J’en ai assez. CA SUFFIT ! Ces cris, jamais ne sont sortis du fond de ma gorge. Au lieu de ça, j’ai pris du temps avant de me relever. Avant de le repousser en arrière et de me mettre debout, face à lui. De le jauger avec cette lueur amère dans le regard, presque aigrie. Je ne suis que ça, à tes yeux ? A vos yeux, à tous ? Je ne suis qu’un morceau de viande ? Mes poings se serrent. Depuis quand n’ais-je pas été dans un tel état de colère. Une accumulation de tout ce qui me répugne, voilà la vague qui me prend aux tripes en cet instant. Mes doigts empoignent le haut de son jean, et tirent, jusqu’à ce qu’il n’ait plus aucun bas. Le haut suit le mouvement. Une fois nu devant moi, je l’observe encore, immobile et furieux. Je ne vous laisserai plus me dire ce que je dois faire. Plus jamais. C’est fini, je suis adulte. JE SUIS UN HOMME. J’ai le droit au libre-arbitre, comme tout le monde !! D’une main, j’agrippe son épaule et l’oblige à se courber, à se baisser, à prendre en bouche ma virilité. Oui, avale c’est ça. Parcours-le bien sur toute sa longueur, oui c'est ça... Mes doigts se fondent dans sa chevelure ébène, et je le maintiens dans cette position, à genoux. Soumis. Par moments, je sens une montée de fièvre s'emparer de mes reins, qui provoque de longs et délicieux frissons le long de ma colonne. Le bruit de sa langue remontant le long de mon sexe tendu, ce petit bruit particulier de salive et de bave m'excite de plus en plus. Très vite, mes lèvres s'entrouvrent et un soupir de satisfaction s'échappe de ma gorge. Ma respiration s'altère et je me retiens de ne pas imploser dans la bouche du Gamma. Les muscles bandés, je l'attrape par le bras, l'oblige à se relever, et le pousse à mon tour violemment vers le lit. Mes mains agrippent sauvagement ses hanches et je n'ai pas besoin de faire grand effort pour le retourner sur le ventre. Ma force physique suffit à le maintenir dans cette position, le temps que je m'installe entre ses cuisses. Juste deux doigts, que je mouille de ma langue, avant de le pénétrer. Pas de préliminaire. Il se crispe, forcément, mais je force l'entrée. Il se cambre maintenant. J'exécute brièvement un mouvement de va et vient, puis de ciseau. On a beau s'envoyer en l'air régulièrement, ce muscle-là revient toujours à son diamètre initial. Très étroit, en somme. Trop pour moi qui suis bien membré. Tant pis. Si d'habitude, je prenais mon temps pour ne pas le blesser, ce ne serait pas le cas ce soir. Non seulement parce que je n'ai pas envie de me soumettre, mais parce qu'en plus, il m'a clairement dit que c'était ce qu'il voulait. Ma main pèse sur son épaule pour l'obliger à pencher son buste plus en avant, et ses fesses plus en arrière. Je me surprends à vouloir lui faire mal, ce soir. Plus que le plaisir de l'acte, c'était le besoin d'être reconnu qui animait mon esprit. Mes deux mains empoignent fermement ses reins, et sans prévenir, je donne soudainement un violent coup de rein. Ca serre. Il se crispe à nouveau et la douleur le fait vibrer. Son corps cherchant à échapper à mon étreinte, je le retiens en m'enfonçant plus encore, écartant, fissurant, déchirant son intimité, au point d'en avoir mal moi-même. Ce n'est qu'une fois bien au fond, en le sentant faiblir que je me retire. Juste un petit peu, avant de revenir à la charge, toujours plus brutal que la fois d'avant. Mes doigts n'ont pas lâché ses reins. Seule mon autre main s'est glissée sur son membre durci, le pressant longuement et vigoureusement entre mes doigts.


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MessageSujet: Re: forgive me for being all yours, tonight. /!\ Hot /!\ forgive me for being all yours, tonight. /!\ Hot /!\ EmptyMar 11 Fév - 6:31



Les règles, je m'en moque. Je les ai encore enfreintes ce soir, et pas qu'un peu. Ce soir, à califourchon sur mon amant, je me montre impérieux sans doute pour la dernière fois. J'écrase jusqu'à la dernière parcelle de contrôle que j'avais encore sur lui pour inverser totalement la vapeur. Ce soir, je ne veux plus rien maîtriser, rien avoir à penser. Un objet, rien de plus. Je veux qu'il se serve de moi, qu'il abuse presque de moi parce que je ne mérite pas mieux. Si j'aime la brutalité dans l'acte, je le veux sauvage et indomptable. Il en a les moyens, mais mon esprit tortueux lui a toujours interdit d'en faire usage. Pour faire amende honorable, je lâche ses poignets. J'attends. Je ne dirai plus un mot, plus rien. Il se lève et me toise avec un regard qui m'arracherait volontiers un frisson si je ne mettais pas autant d'insolence à l'affronter. Lâche la bête. L'animal. C'est ça que je suis venu chercher. De quoi me faire violence jusqu'à en oublier ce que je viens de commettre. Ses mains larges, instruments de sa colère galopante, m'arrachent presque mes vêtements, je suis nu face à lui. Sans défense. Ça doit lui faire drôle, moi qui suis d'ordinaire si sûr de moi. Si maniaque et obsédé du contrôle. Épaules voûtées et regard en biais comme un animal conscient d'être fautif, je n'oppose même pas de résistance quand il me met de force à genoux, ni même quand sa poigne me contraint à le prendre en bouche. Au contraire, j'agrippe ses cuisses musclées et je m'exécute. Jamais je ne lui aurai livré une telle envie de cette manière. J'oublie jusqu'à la moindre petite parcelle d'humanité pour me calquer sur ce que je dois être : un objet uniquement bon à le délester de la frustration commune à tout homme en proie au désir. Tant pis s'il me jette après à la porte de sa chambre, comme un malpropre. Je le mérite sûrement, au fond. Je m'applique au maximum, léchant et honorant cette virilité avec l'énergie acharnée du désespoir. Je le sens palpiter sans mal sur le bout de ma langue, il pourrait même se relâcher avec plus de rapidité que les fois précédentes. Mais au lieu de me laisser recueillir mon dû, il me relève. Par les épaules et par les cheveux. J'obéis sans broncher et, immédiatement, je suis jeté contre le lit dans une position de soumission par excellence. J'agrippe les pans de drap, je serre les dents. Aro n'est pas un petit calibre, il m'en filerait même presque des complexes, moi qui ne suis pourtant pas à plaindre. Mais ce soir, la douleur va être intense. Si ça se trouve, je n'aurais peut-être aucun plaisir, et je m'en fiche à un point... Il force l'entrée. La pression de ses muscles sur mon corps m'électrise, je me sens exactement comme je souhaitais être : utilisé, soumis, offert. Juste bon à accuser la rage qui bouillonne dans ses reins, à encaisser la colère qui fait trembler ses attributs entre ses cuisses. Des mots crus par dizaines envahissent mon esprit et explosent comme du pop-corn. Je souffre, me cambre, respire fort. Mais jamais je ne lui demande d'arrêter. Je m'allonge encore davantage pour lui offrir tout ce dont il a besoin. Tout ce dont il a envie. D'un coup de rein énervé, il s'empare de mon intimité. Je crie. J'étouffe ma plainte dans un oreiller où je me surprends à aimer son odeur si unique. Il est imbibé du parfum d'Aro, boisé. Addictif. Je serre cet oreiller qui récolte mes cris de douleurs tandis que mon corps tout entier tremble sous les assauts bestiaux de mon amant enragé. La douleur est forte, sa poigne sur ma virilité l'est tout autant... et ça me plait. La joue écrasée sur le matelas, je lui jette un regard étrange. Une larme a roulée sur ma joue, une première. D'autres suivront. Cependant, ce regard qui hante mes pupilles est affamé, teigneux, peureux et reconnaissant à la fois. Je vais au devant de ses entraves pour faire claquer nos chairs avec plus d'intensité. Je gémis à nouveau, assailli par la douleur mais aussi par l'envie. "C'est tout c'que t'as...?" grognai-je entre deux plaintes, provocateur. Je le découvre particulièrement dominateur, violent, impitoyable. C'est ça qu'il me faut. Jamais je n'ai pris autant de plaisir avec un homme. Toute ma culpabilité miroite dans mes yeux, chaque pensée coupable se voit punie d'une douleur qui électrise tout mon corps. Cette punition est celle qu'il me fallait. Et je me surprends à en vouloir davantage. J'attrape la main qu'il a posée sur ma virilité tendue puis je le force à la lâcher afin de la déposer dans les boucles désordonnées. Agrippe-moi. Ne me lâche plus. Poupée de chiffon prête à tout pour être le réceptacle de ses plus bas instincts de mâle, je veux pousser sa rage à ses plus extrêmes retranchements. Je mérite et désire qu'on me maltraite comme jamais on ne l'a jamais fait. L'une de mes mains se pose sur sa cuisse, griffe sa peau ébène dans un gémissement demandeur. Appose ta marque sur moi, Aro. Que ce soir, mon corps tout entier et mon esprit t'appartiennent et que, demain, je m'en souvienne. Mon regard sombre court sur lui, se plante sur son visage aux traits serrés et hargneux. Il est d'une rare beauté quand il est dans cet état. Je pousse, lui offre mon intimité sur un plateau d'argent. J'en oublie mon plaisir pour ne me satisfaire que d'une chose : lui plaire dans la démesure. Son bassin frappe le mien, m'incite à une soumission sans concession. Et je baisse la tête. Malmène-moi, venge-toi. "Plus fort, j'sens rien." Menteur. Il faut mentir pour l'énerver un peu plus. Qu'il me fasse regretter mon insolence. L'extrémité de mon intimité caresse mon nombril, j'en soupire et serre les draps de toutes mes forces. Brise-moi et je t'appartiendrai, Aro.
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MessageSujet: Re: forgive me for being all yours, tonight. /!\ Hot /!\ forgive me for being all yours, tonight. /!\ Hot /!\ EmptyMar 11 Fév - 10:59

Forgive me for being all yours, tonight.


Il me provoque. Des provocations qui n’ont qu’un seul but : celui de me mettre en colère. Il y a peu de temps, ça n’aurait sûrement pas marché. J’aurai froncé les sourcils, cherchant à comprendre plus qu’à y répondre, à le calmer plutôt que d’intercéder. Mais pas ce soir. Sans dire qu’il visait juste, parce que je savais que j’en valais le coup et que mon corps était l’objet de tous les désirs et plaisirs depuis que j’étais adolescent, il me rendait fou. Par son éternelle arrogance, son insolence, ce sourire narquois qu’il affichait envers tout le monde, et pas seulement à moi. J’en avais marre des non-dits et des rumeurs, de la pollution et des voitures, des luttes de clan, de ceux qui se croient supérieurs aux autres, de ne me sentir chez moi nulle part. Marre de ne pas pouvoir rendre visite à Caitlin. Marre de n’être qu’un morceau de chair que l’on prend à loisir. Marre de ne jamais me rebeller contre le système. J’en avais marre de tout. Et cette accumulation de nerfs, ce soir, c’était Pavel qui payait la facture. Qu’importe au fond qu’il m’ait donné son autorisation, qu’il m’ait presque supplié de lui infliger ces sévices. Je sais qu’au bout du compte, cette situation aurait fini par arriver. Cette larme qui a roulé le long de sa joue … m’a presque fait douter. Je ne suis pas d’un naturel violent. Au lit encore moins qu’ailleurs. Pourtant, je continue, je le prends encore, et peut-être même avec plus de brutalité que deux secondes plus tôt. Je veux qu’il comprenne ce que ça fait, d’être traité comme un simple objet sexuel. Je veux lire du mépris dans ses yeux. Je veux l’entendre hurler qu’il regrette de m’avoir infligé tout ça depuis le début de l’année. Je veux qu’il essaie d’échapper à mon étreinte comme j’ai cherché à le fuir pendant des semaines sans jamais pouvoir. Je veux qu’il ait peur de ce que je pourrais lui faire s’il refuse, voir ses lèvres toujours demeurer entrouvertes, bercé par ses cris d’agonie et de plaisir continu. Son grognement provocateur me fait froncer les sourcils et une lueur accusatrice dans mon regard. Tu en veux plus, c’est ça ? Je m’arrête dans mon élan, attrapant deux oreillers pour les placer sous le ventre de mon amant. Dans cette position, il m’est plus facile de toucher ce point de non retour qui le fait tant crier. Je le reprends en main, agrippant ses bras, ses poignets, pour les maintenir dans son dos. Sa moiteur m’obsède. Cette odeur particulière de sueur mélangée à cette envie bestiale de mâle altère ma perception du bien et du mal. Le lit ne va pas tenir le coup. Mes mouvements de va-et-vient sont de plus en plus rudes à chaque minute qui passe. Ce claquement incessant contre ses fesses me fait trembler de plaisir. Mes premières inspirations sont bientôt rejointes par des râles rauques et réguliers. « Tais-toi. » lui intimai-je entre deux souffles. Je m’arrête encore. Ce n’est pas assez. J’ai envie de plus. Ce n’est pas suffisamment profond. Je me retire, et le renverse sur le dos cette fois, me pressant en lui sans faire attention à ses gémissements de plus en plus plaintifs. Mes mains maintiennent fermement sa chute de rein contre la mienne. Les claquements reprennent. Mes orteils soulèvent mes jambes, mes cuisses, jusqu’à ce que je le sente s’élargir malgré lui. Encore…c’est encore trop étroit… Mes reins se soulèvent, avant de retomber brutalement. A plusieurs reprises, je danse sur le même refrain, bandant chacun de mes muscles pour que la pénétration soit complète. Ca palpite. C’est chaud, humide… si accueillant. Je me retire à nouveau et tandis que mes doigts agrippent le bas de sa nuque, je l’oblige à goûter au suc qui perle sur mon intimité. Alors que la moiteur de ses cuisses s’écartent pour me laisser passer : une sensation de s'enfoncer dans un gouffre mouillé et suintant. Sa bouche en revanche aspire, lèche, tète ce muscle saillant qui se dresse un peu plus à chaque coup de langue. La tête rejetée en arrière, je serre les dents et hurle de l’intérieur le plaisir qu’il me procure. Mes doigts glissent dans ses cheveux, jusqu’à descendre sur ses épaules, griffer la base de son dos pour m’aider à tenir jusqu’au bout. Mon membre palpite, la chaleur me fait fondre. Je sais qu’il ne me reste plus beaucoup de temps avant que ma semence ne le salisse. Ma langue humidifie mes lèvres, le temps de quitter à regret la profondeur de sa gorge. Reste à genoux, oui, c’est ça. Je plie alors les miens et le prend comme un cavalier sur son fier destrier. En le chevauchant. Mes ongles griffent à nouveau cette peau humide, marquant leur territoire jusqu’au confin de ses cuisses…

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MessageSujet: Re: forgive me for being all yours, tonight. /!\ Hot /!\ forgive me for being all yours, tonight. /!\ Hot /!\ EmptyMar 11 Fév - 21:22



Sa voix rauque s'élève, son bassin impitoyable m'inflige un rythme encore plus soutenu et la douleur ne fait que s'accentuer pendant quelques minutes au mépris du plaisir. Je gémis, serre les draps, sens ma propre virilité prisonnière des oreillers sur lesquels je repose. La violence dont fait preuve Aro est au-delà de mes espérances, il n'observe aucune pitié et redouble d'énergie pour me faire mordre la poussière. Les claquements de nos chairs me font un effet terrible, électrisent tous mes instincts les plus primaires. Une odeur musquée et virile se diffuse dans cette pièce devenue le refuge d'une expiation sans concession aucune. J'étouffe mes cris dans ce que je peux, calme mes tremblements sans succès et, au delà de ce tourment sans fond, je découvre un plaisir encore jamais atteint en compagnie d'un homme. Sentir une poigne unique pour être tenu en respect, briser les chaînes de mon intellect pervers pour libérer une force animale capable de m'imposer l'obéissance. Je revois ces images terribles de cette nuit. Le corps de cet homme étendu sans vie dans la rue. Mes paupières se ferment brutalement. Chaque coup de rein m'inflige une douleur punitive, mais étonnamment, je découvre un besoin d'en avoir plus. Encore, Aro. Je t'ai traité sans respect, alors fais-le à ton tour. Ce soir, je suis misérable, je ne mérite aucune pitié. Il faut qu'un homme à poigne m'inflige ces sévices. Prisonnier de ses mains dans mon dos, je subis et je me surprends à gémir sans aucune retenue. Des plaintes par dizaines, ce mâle en furie s'acharne sur mon intimité avec vigueur. Et j'en redemande. Une sensation de brûlure m'envahit, je me tais. J'obéis. Plaqué sur le dos, il me besogne sans souci de me faire mal, je crois même que ça lui fait du bien de lâcher cette pression. Je l'ai blessé, lui aussi. Je l'ai maltraité mentalement, j'ai abusé de son corps et ses faveurs... Je me repente par deux fois, ce soir, je me soumets au seul homme qui a ce qu'il faut pour me remettre à ma place. J'en ai besoin. J'écarte même les cuisses pour l'accueillir en moi, je me laisse faire et l'observe droit dans les yeux. Les traits de son visage sont fermés, crispés, en sueur. Agressifs. Et je me surprends à le trouver beau, ainsi. Sauvage, racé. Mon membre se durcit presque davantage à cette vision, mais je m'empêche de me toucher. Je ne mérite pas d'être contenté. Pourtant, je sens que s'il continue à ce rythme, je n'aurais même pas besoin de la moindre caresse pour qu'il déclenche l'extase que mon intimité réclame. Je ne sais combien de temps il me prend avec cette fougue animale, mais je finis par me retrouver à genoux devant ce... Ce maître. C'est ainsi qu'il m'apparaît. Le maître face au soumis. Docilement et captivé, je me jette sur son intimité et lui procure le plus de plaisir possible. Malgré tout, je me fais violence pour le prendre en entier dans ma gorge. Mon nez s'enfonce dans son pubis, son odeur boisée m'enivre, me fait tourner la tête. J'en viens même à lâcher son entrejambe tendue pour lécher ses attributs pour ensuite revenir à l'épicentre de son plaisir. J'occulte totalement la satisfaction de mon corps car le simple fait de l'entendre râler me fait frissonner. Je lève les yeux sur lui, admire ce corps tout en muscles rendu luisant par la sueur. Le mâle en plein effort. Fasciné, je me sens petit. Les premières perles de sa liqueur virile coulent sur ma langue, je lape avec envie et je me surprends à en vouloir toujours plus. Comme si rien ne s'était passé ces derniers mois, le rapport entre nous s'est métamorphosé. Jamais plus je n'oserai outrepasser cette autorité bestiale et dominatrice dont il fait preuve. Ma bouche s'active sur ce membre jusqu'à ce qu'il me rejette. Je sens encore les griffures sur ma peau... et vous savez quoi ? J'espère qu'elles vont rester. Que je me souvienne de ce moment. Je ne suis pas sous drogues, ni alcoolisé. Je suis bien conscient de tout ce qui se passe et je sens que ça va rester gravé en moi pendant longtemps. À genoux, je plonge au sol sous la force de sa poigne et il m'investit de nouveau. Pris à même le sol, j'accuse la violence de ses coups de reins et cette fois, j'en redemande. Je crie, j'hurle presque. Il faut que ça sorte. Je tremble de tout mon corps, dépossédé de tout libre arbitre. Je ne sais pas combien de temps ça dure. Je n'ai plus cette notion. Je sais seulement que chaque griffure me fait gémir d'envie, chaque claque sur ma peau me fait vibrer. Je lui appartiens. C'est ancré, maintenant. Les poings serrés au sol, mes genoux me brûlent, mais je m'en moque. Il agit comme il l'entend jusqu'à ce que la jouissance nous terrasse ensemble. Une chaleur incroyable brûle mes reins, il se déverse en moi d'un poison blanc issu d'une rage distillée pendant cet acte bestial. À mon tour, ma virilité se tend et crache sa haine sur le sol sous mes yeux tandis que je gémis bruyamment sans m'être effleuré une seule fois. Nos corps sont trempés comme si nous sortions de la piscine, je suis épuisé. Vidé. Brisé. Je tombe à plat sur le sol, libéré du joug du vigoureux membre de celui qui, ce soir, s'est changé en maître dominateur, exigeant et impitoyable. Tout mon corps me fait atrocement souffrir, du bas de mes reins au reste de mon corps souvent plié pour permettre une meilleure amplitude de mouvements au bel apollon à la peau d'ébène. Dix secondes à peine après l'extase la plus intense que j'ai jamais ressentie de toute ma vie, je plaque mes mains sur mon visage et je me mets à pleurer. Toute la tension s'évacue, une tension qui le concerne lui autant qu'elle concerne l'acte inqualifiable que j'ai commis plus tôt dans la soirée. En position fœtale, nu et fragile, je pleure par terre sans pouvoir m'arrêter. "Pardon... Pardon, j'suis désolé... Pardon..." À qui je parle ? Lui ? Ce flic ? Sa famille ? Tous ceux à qui j'ai pu faire du mal ? J'ai voulu qu'il me violente parce que j'étais incapable de me le faire. Je sais que je le mérite, pourtant. Aro m'a libéré de ce poids, il m'a fait sentir que lui être entièrement dévoué et soumis, c'était salvateur. Essentiel. Je n'ai aucune idée du temps que je mets à sangloter, presque comme un petit garçon, à répéter que je suis désolé, à demander pardon. Finalement, je me calme et je regarde Aro. Pourquoi est-ce que j'ai envie de me loger dans ses bras puissants ? Comme un enfant indiscipliné qui vient chercher la caresse de la main ferme qui l'a sèchement recadré. Je tremble, essuie mes joues rougies et trempées. "Je... J'vais te laisser... Merci..." bredouillai-je en rampant à quatre pattes pour essayer de récupérer mes affaires. Je ne l'ai jamais remercié, auparavant. Je ne vais pas marcher normalement ni pouvoir vraiment m'asseoir, demain. Mais au-delà de la crainte de sa violence marquante, il peut lire la reconnaissance dans les iris sombres de mes yeux. Celle du fou qui a trouvé l'esprit fort pour le museler. Je prends mon pantalon et, d'une main tremblante, je cherche à enfiler mes affaires en reniflant.
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MessageSujet: Re: forgive me for being all yours, tonight. /!\ Hot /!\ forgive me for being all yours, tonight. /!\ Hot /!\ EmptyVen 14 Fév - 16:19

Forgive me for being all yours, tonight.


Autant que mon amant, je souffrais. En silence, par contre. Je souffrais de devoir le malmener lui plus que tous les autres alors même qu’il n’était pas le seul à m’avoir utilisé, étudié, soumis. La douleur se répand dans mes veines comme un poison, et je serre les dents pour éviter d’y penser. Fais ce que tu as à faire, Aro, et ne pense à rien d’autre. Ne regarde pas ses grimaces de souffrance, ni les larmes qui s’écoulent parfois de ses paupières closes. Ni ses poings serrés, agrippant fermement le tapis de sol pour se donner le courage de continuer à subir mes assauts. Ses cris fusent. De longues plaintes semblables au chiot qui pleure sa solitude. Un vacarme tel que les murs voisins devaient trembler de frayeur. Il serait même surprenant que les étudiants aient pu trouver le sommeil. Demain, les rumeurs iraient bon train, entre celui qui prétendrait qu’un jeune s’était fait refaire le portrait, un autre qui pencherait plus vers la thèse d’une pratique sadomasochiste ou encore, ceux plus lucides et introvertis qui songeraient à la querelle d’amoureux, on en aurait pour tous les goûts. Mais après tout, qu’importe puisque la confrérie Delta est souvent témoin de telles scènes de débauches. Lorsque j’étais arrivé ici, je n’aurais jamais pensé que de fermer l’œil la nuit relèverait du miracle. Pourtant, il n’avait suffi que deux semaines pour que je sois moi aussi broyé par cet engrenage. Et me voilà ce soir. A me satisfaire de la soumission brutale de mon amant. A marquer chacun de ses muscles de mes mains, larges et puissantes. Bientôt, cette chaleur étouffante m’enveloppe tout entier. Je me contracte, et donne un dernier coup vigoureux, avant de pousser un râle rauque près de son oreille. Débarrassé de cette lave blanchâtre qui avait rompu le barrage de ma virilité pour se disperser dans le corps repu de Pavel, je parviens à me dégager au prix d’un ultime effort, m’appuyant au mur de la chambre pour laisser le temps à mon cœur de retrouver son rythme d’ordinaire.

Allongé à même le sol, le russe lui, ne bougeait plus d’un cil. Je le regardais, et remarquais déjà les traces que j’avais laissées sur mon passage. Ces marques rouges qui bleuiraient demain matin. Ces jambes que je soupçonnais molles, incapables de lui faire tenir debout. Il n’était pas le premier et ne serait pas le dernier que j’aurai brisé à l’avoir trop défriché. Mais ce n’était pas ma force physique qui me dérangeait le plus dans son attitude après l’amour. C’était…ces pleurs. Je ne m’y attendais pas du tout. Un visage qui se tort sous la douleur physique des spasmes d’une coucherie est une chose. Voir son amant pleurer après qu’elle soit terminée en est une autre. Tout à coup, j’avais envie de m’excuser, de le prendre dans mes bras et de lui dire que je regrettais. Et là, je culpabilisais en me traitant intérieurement d’idiot de ne pas avoir su me contrôler. De l’avoir écouté lorsqu’il m’avait dit qu’il désirait être soumis. Allons bon, je savais pourtant qu’un corps comme le mien pouvait faire des dégâts. Cependant, malgré la colère que j’avais ressentie jusqu’alors à n’être traité que comme un objet que l’on utilise et l’on jette ensuite, je n’avais absolument pas voulu ça. Faire souffrir Pavel. Surtout pas de cette manière. « Ce n’est pas à toi de t’excuser. C’est…moi qui n’aurais pas dû… » commençai-je en détournant les yeux, honteux de mon attitude. « Où est-ce que tu vas ? » repris-je après quelques minutes à croiser son regard d’enfant perdu. « Tu peux rester, si tu veux. Ca ne me dérange pas. » C’était bien la première fois que j’acceptais qu’un amant partage ma chambre. La volonté de comprendre, sûrement. D’autant que je ne pouvais décemment pas le laisser partir comme ça. Incapable de tenir debout, les joues rouges et les yeux baignés de larmes. Si je me faisais depuis toujours à l’idée que la vie d’autrui ne me concernait en rien, et que je n’avais donc pas intérêt à m’en mêler, ce soir, tout se chamboulait. Mes principes, mes préjugés, mes peurs aussi… le fait que je veuille comprendre, l’aider, et le protéger d’une certaine manière. De quoi ? Là est toute la question. De lui-même peut-être, qui sait. « Viens, on va se doucher. Tu as encore un peu de sang ici. » soufflai-je en lui montrant le base de sa nuque de mon index, avant de tendre le bras pour l’aider à se relever. Si certains auraient été surpris, effrayés ou gênés par cette fameuse tâche, moi je ne faisais qu’un constat. J’avais vécu et vu trop de monstruosités dans ma vie pour pouvoir encore m’étonner et faire l’innocent devant un peu de rouge. En revanche, je m’inquiétais pour celui qui en était propriétaire. Pavel aurait-il des ennuis ? Il m’avait paru si pressé d’entrer dans ma chambre tout à l’heure.


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MessageSujet: Re: forgive me for being all yours, tonight. /!\ Hot /!\ forgive me for being all yours, tonight. /!\ Hot /!\ EmptyLun 17 Fév - 9:17



Si mon corps souffre, je ne peux m'empêcher de me dire que je l'ai mérité. Je ressens une fatigue immense, Aro m'a clairement mis à genoux et j'ai dû accuser une violence jouissive et expiatrice à la fois. Je m'en veux d'avoir pleuré comme un enfant devant lui, mais je n'ai pas pu retenir mes émotions davantage. A court de forces et de médicaments, c'est à peine si je suis capable de tenir sur mes deux pieds sans être une ruine émotionnelle ou physique. Je m'achemine très lentement dans un coin de la chambre, récupérant mes quelques affaires au passage, et j'envisage de m'habiller en grimaçant de douleur. Il n'y est pas allé de main morte, il a fait ce que je lui ai demandé… et au fond, il a réussi là où bien d'autres hommes ont échoué. Me museler. M'empêcher de réfléchir, planifier et détruire une fois emprisonné par sa poigne de fer. Je ne dis rien, je ne lui réponds pas. Ne t'excuse pas, tu as fait ce qu'il fallait. Quelque chose que personne n'aurait eu le cran de me faire, ou que personne n'aurait pu comprendre, d'ailleurs. Ca n'avait rien eu de purement sexuel, loin de là. Malgré les apparences pourtant explicites, je n'ai pas voulu que ce ne soit qu'un coup d'une nuit. A mes yeux, c'était plus que ça. Rien de sentimental, évidemment, mais plutôt un besoin d'appartenir à un esprit et un corps plus équilibrés, plus solides. Quand il me demande où je vais, je regarde la porte de sa chambre en biais. Je veux m'enfuir. Me cacher là où on ne pourra pas me trouver. Méditer sur ce qui vient de se passer et cette affreuse soirée de Saint-Valentin. "Si, ça te dérange." murmurai-je. "J'ai pas le droit de rester là ce soir. J'le mérite pas." Je garde les yeux baissés en attrapant mon boxer que j'essaye de remettre tant bien que mal à cause de mes mains tremblantes. Depuis le début, j'ai considéré Aro comme un objet, un de mes jouets utilisable à volonté. Le fantasme de l'homme dominant qui se retrouve à la merci de mon esprit sadique et tortueux. Mais ce soir, je le place sur une sorte de piédestal. Je lui reconnais un statut bien plus supérieur que celui de banal amant qu'on use et qu'on jette sans se poser de question. C'est moi, l'objet. J'suis bon à être jeté une fois que j'ai été cassé. J'suis défectueux depuis la naissance, de toutes manières. Quand il tend son bras, et même son index, vers moi, je recule instinctivement, le dos collé au mur. J'ai peur. Je retrouve cette horrible sensation que j'avais laissée derrière moi à l'asile. Cette lucidité qui me fait prendre conscience que j'ai l'esprit à l'envers, que rien ne va chez moi, que je suis un danger pour moi et pour les autres. Qu'il ne faut pas m'approcher, que si on veut me toucher c'est pour me violenter et me faire payer tous les crimes que j'ai pu commettre. Je veux ramener mes genoux contre ma poitrine, mais la douleur du bas de mon dos malmené m'en empêche. Ma lèvre inférieure tremble. Laisse-moi partir, s'il te plaît. Ne me fais pas de mal, même si je t'en ai fait. "J'en ai partout, du sang." chuchotai-je en frissonnant. Ce n'est pas une exagération, c'est un constat. Irina, le dealer, ce flic… toutes ces familles d'accueil que j'ai mordu de mon esprit malsain… Je suis une souillure à l'apparence humaine, rien de plus qu'un virus qui infecte tout ce qu'il touche. Et qui mute sans arrêt pour devenir toujours plus dangereux. Finalement, je pose mes yeux sombres sur sa main, glisse le long de son bras, ses biceps, ses épaules et enfin son visage. Je réalise que c'est la première fois que je prends la peine de regarder son visage. Avant, je n'observais que son corps. Son torse, ses cuisses, sa virilité, ses bras, ses fesses et même ses pieds. Mais jamais son front, son nez ou encore son regard. Intense. Fort. Solide. J'y vois une sensation de sécurité, celle d'un homme qui a connu l'horreur et qui en est ressorti plus fier. Plus stable. Beni me fait souvent cette impression, c'est d'abord ses yeux et nos ressemblances qui m'ont mis en confiance. Qui m'ont fait savoir que mon grand frère, il pourra toujours être là. Je ne prendrai pas ta main, Aro. Je me lève tout seul, titube un peu et hoche pieusement la tête en prenant le chemin de la salle de bains. Une fois dans les douches, je le sens derrière moi. Je retire mon boxer avec précaution et je sursaute presque quand l'eau se met à couler sur mon épiderme endolori, marqué. Je garde mes bras contre ma poitrine. Je l'observe, lui. La première fois qu'on l'a fait, c'était sous la douche. C'était dur et chaud à la fois. Cette nuit, je ne ressens aucun désir sexuel pour lui dans cette situation. L'eau ruisselle sur ses muscles, elle a l'air de faire ressortir encore davantage cette impression guerrière et indomptable qui l'entoure. Je déglutis. Même si je suis également bien bâti, j'ai la sensation d'être un frêle petit garçon, ce soir. Alors, sans mot dire, je m'approche de lui à petits pas timides. J'attends qu'il m'observe de face et, tout doucement, je me presse contre son torse et pose ma tête sur son épaule. En silence. Je ferme les yeux. "T'es pas qu'un morceau de viande, Aro." A-t-il entendu mon murmure, malgré le bruit du jet d'eau ? Je n'en sais rien. Pour l'heure, je reste dans une position qui semble étrangement infantile. Je ne le caresse nulle part, je ne l'embrasse pas non plus et je n'éprouve pas la moindre excitation malgré notre proximité. Tout ce que j'éprouve, c'est un sentiment de sécurité. Et c'est probablement l'un des plus rares que j'ai éprouvé au cours de ma vie, Beni étant le seul à pouvoir m'apporter ça d'un seul regard. Peut-être doit-on ça aussi à l'imperméabilité de mon esprit quand il est confronté aux autres. Une fois rincé et débarrassé des dernières gouttes de sang, je quitte le jet et me sèche machinalement avec une serviette. Dans un miroir, je constate la présence de marques. Ses mains larges pressant violemment mes épaules, ses ongles qui ont griffé ma chair. Autrefois, un sourire pervers aurait étiré mes lèvres. Ce soir, je me contente de hocher la tête. Ces marques doivent rester. Elles me rassurent. Elles me font savoir que quelque part, il y en a un qui peut me remettre à ma place et qu'il me fera aimer cette sensation de soumission malgré mon ego fou. Une simple serviette nouée autour des hanches, nous retournons à sa chambre, je la regarde d'un œil timide. "T-tu es sûr que je peux rester…? J'peux dormir par terre, c'est pas grave… j'ai l'habitude…" dis-je en baissant la tête, regardant Aro de biais.
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MessageSujet: Re: forgive me for being all yours, tonight. /!\ Hot /!\ forgive me for being all yours, tonight. /!\ Hot /!\ EmptyLun 17 Fév - 11:41

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Ne comprenant pas là où il veut en venir, je me contente de l’observer en silence, fronçant légèrement les sourcils en réfléchissant à la faute qu’il pensait avoir commise pour ne pas « mériter » de rester ici. Il y a forcément cette tâche de sang séchée qui me revient souvent en mémoire comme la conséquence des méfaits de Pavel, mais je suis à l’heure actuelle incapable de l’imaginer en position de force envers quiconque. Peut-être parce que justement, il avait été soumis il y a trente minutes de cela. Je n’étais pas blanc moi non plus, et déjà la culpabilité me rongeait de l’avoir à ce point marqué. Il fallait que j’apprenne à faire passer la raison avant mes émotions, comme je l’avais toujours fait. Promis, la prochaine fois, je saurais me maîtriser. Mon bras se tend vers lui, ma main veut l’aider à se relever et pourtant, il se détourne. Comme un enfant pris en faute, perdu, fatigué, terrifié. Viens Pavel, je ne te ferai plus aucun mal, je te le jure. Il ne m’écoute pas. Je n’ai pas parlé assez fort. Dans mon esprit, j’ai pourtant l’impression d’avoir hurlé à pleins poumons. Immobile, j’attends qu’il se relève et le suit après quelques secondes passées à l’observer, jusqu’à la salle de bain.

L’eau ruisselle le long de ses omoplates, ses jambes, ses fesses… A l’entrée, je n’ai pas bougé, délimitant chaque contour de ses membres, avant de retracer le sillon des marques que je lui avais laissées. Ces marques rouges, peut-être indélébiles. Tu as été une brute ce soir, Aro. Comme tu ne l’as plus été depuis fort longtemps. Attention. Attention, un jour, tu risques de le casser pour de bon. Je m’avance enfin, et me colle à son dos, toujours inerte. Attentif à ce corps qui me parait si chétif en comparaison. Je ne sens même pas cette eau qui glisse le long de ses épaules, trop concentré sur la vision de Pavel qui tremble sous le pommeau.

Voilà qu’il se retourne. Nos regards se croisent. Le mien sûr, confiant et intense. Le sien confus et esseulé. Lorsque son corps se presse contre le mien, je ne réagis pas tout de suite. Je suis un amant qui a l’habitude d’user de mon corps pour satisfaire le désir d’autrui. Les démonstrations d’affection à mon sens, n’entrent pas dans cette catégorie. Le sexe n’a rien à voir avec l’amour. On peut aimer sans faire l’amour. On peut faire l’amour sans aimer. J’avais toujours pensé que ce que Pavel recherchait lorsqu’il chuchotait à mon oreille au détour d’un couloir, et lorsque je poussais la porte de sa chambre une fois la nuit tombée, n’était que sexuel. Aucun sentiment, aucune attache. Sa tête posée sur mon épaule me laissait penser ce soir, que ce n’était pas suffisant. Qu’il s’agisse de cette nuit ou pour toujours, qu’il en faudrait plus que ça. Qu’il avait besoin de moi. Comment, pourquoi, je n’en savais rien encore. Au début surpris par son geste, j’ai attendu. Attendu longtemps pour savoir s’il allait finir par s’éloigner de lui-même. Deux minutes avaient suffi à dissiper mes doutes. Alors, d’un bras, j’avais enlacé sa taille tandis que de l’autre, ma main était remontée le long de sa nuque, caressant tendrement sa peau nue, jusqu’à se frayer un chemin entre ses boucles brunes. Je n’avais plus jamais été aussi attentionné envers quelqu’un depuis le jour où Océane et moi avions été brutalement séparés. Sans savoir si je savais encore m’y prendre, si mon geste l’aidait à reprendre confiance en lui, j’empruntais bientôt le savon pour le laisser glisser le long de ses muscles et le débarrasser de toutes ses impuretés. Plus tard, resté seul sous le pommeau de douche, je me lave à mon tour avant d’enfiler un simple pantalon de pyjama au retour dans ma chambre. Pavel est toujours là. Mal à l’aise. « Ne dis pas n’importe quoi. » Dormir par terre, quelle idée. Posant une main sur sa taille, je le pousse en douceur jusqu’à mon lit, l’obligeant pratiquement à s’y allonger, avant de retourner à mon bureau. « Dors maintenant. Ca ira mieux demain. » Ce n’était pas un ordre. Enfin…je ne crois pas. Je n’en sais rien, au fond. Dans mon esprit, ça avait plutôt l’impression d’être un conseil, pendant que moi, je poursuivais l’exercice que j’étais en train de terminer avant que Pavel ne cogne à ma porte il y a une heure de ça.


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MessageSujet: Re: forgive me for being all yours, tonight. /!\ Hot /!\ forgive me for being all yours, tonight. /!\ Hot /!\ EmptySam 22 Fév - 7:54



La chambre d'Aro me parait soudainement très petite, comme si une souris pouvait s'y sentir à l'étroit. Je m'écarte quand il passe près de moi, sans doute est-ce sa stature qui me semble aussi imposante, tout à coup. Je repense à ce moment presque tendre sous la douche. Je ne suis pas amoureux, ça, je me le suis interdit à vie. Cela dit, j'avais eu besoin de réconfort et le Delta avait su m'en donner. Un bras autour de la taille, quelques douces caresses dans mes cheveux bouclés… Ordinairement, j'aurai grogné et me serai moqué de la personne qui aurait eu cette idée de me cajoler. Maintenant, j'étais reconnaissant envers lui. Je baisse un peu plus les yeux. J'ai dit n'importe quoi, je n'aurais pas dû. A l'intérieur, mon esprit se révolte contre cette soumission. Mais à l'extérieur, je ne peux pas m'en empêcher. Ce soir, je ne protesterai pas. Quoique je fasse, je me dégoûte de me revoir frapper sur ce type sans être capable de m'arrêter. Et si, au fond, Aro n'était pas en train de me sauver la mise ? Qui sait ce que j'aurais pu faire ce soir, comme connerie… une dernière, peut-être. Je frissonne quand il pose sa main sur mon bassin et enfin, je me mets au lit, comme un enfant obéissant et honteux après s'être fait disputer. Je me glisse dans les draps, recouvre une bonne partie de mon visage avec la couette. J'espère que ça ira mieux demain, même si j'en doute. Aucun mot ne franchit le mur de mes lèvres, mais la reconnaissance qu'il lit dans la noirceur de mes pupilles est suffisamment éloquente. Je me tourne, mais j'attends qu'il soit à son bureau pour me tourner à nouveau et le regarder travailler. Pendant un bon moment, je reste dans cette position de chien de fusil, les yeux grands ouverts, les doigts agrippant les bords des draps. Mes paupières papillonnent jusqu'à ce que le sommeil finisse par m'emporter, gardant l'image du Delta à l'ouvrage sur son bureau dans mes pensées…
Le lendemain, très tôt le matin, je sens un corps dans le lit. Aro. Il dort. C'est la première fois que je le vois dormir. Je me tourne, pose ma tête dans le creux de ma main, et je l'observe en silence. Comment fait-il pour avoir l'air aussi solide ? S'il a des tourments, on ne les voit pas. Finalement, je me glisse très délicatement hors du lit pour récupérer quelques affaires. Je n'enfile que mon pantalon et ma chemise, je reste même pieds nus. En partant, je laisse un mot sur l'oreiller. "Merci d'avoir été là, je file en cours. Pavel." Les remerciements. J'en suis avare. Je ne dis jamais merci. Pas par manque de politesse – encore que – mais j'estime seulement que je remercierai les gens le jour où la vie sera vraiment clémente envers moi. C'est-à-dire jamais. Sur le chemin, je m'arrête à ma chambre chez les Gamma pour changer mes vêtements. Plus jamais je ne remettrai ces affaires, plus jamais. Le sang d'un homme les a tachées. Je me change et opte pour un simple jean avec un t-shirt et un sweat à capuche un peu trop grand. Je rabats la capuche sur ma tête, sors une clope de mon paquet neuf et m'achemine vers le département de physique de l'université. Pendant pas moins de trois heures, il n'est question que d'équations, de formules et d'algorithmes… Je me noie dans les chiffres et les quelques lettres comme on plongerait dans une piscine un jour d'été. Tête la première, sans penser à rien d'autre. Je noircis les feuilles de mon écriture jugée souvent trop serrée, je traduis l'anglais en russe dans ma tête à une vitesse astronomique. Mon esprit est parti, seul mon cerveau a pris le relais pour ne se focaliser que sur l'étude. Jamais je n'ai été aussi attentif et productif pendant un cours, même le prof s'étonne de ne pas me voir "somnoler dans une posture avachie, entre deux piques insultantes, comme d'habitude". La sonnerie résonne, annonce la fin du cours. Les étudiants se ruent presque vers la sortie, je les laisse passer. Même le prof. Aujourd'hui, je ne veux bousculer personne, je ne veux pas qu'on me touche. Si on pouvait m'oublier, d'ailleurs, ce serait parfait. Une fois mon bloc notes et mon crayon noir fourrés dans ma besace, je descends les marches et sors une clope de mon paquet. Il est dix heures, et c'est déjà la troisième que je m'enquille. Cependant, je bute contre un corps qui se dresse subitement devant moi, dans l'encadrement de la porte. Je lève les yeux et… "Bonjour, monsieur Mikhaïlovitch." Shark. Non, pas lui. D'instinct, mon tempérament échauffé se réveille. Hors de question de passer pour une loque devant lui. "Vous voulez quoi ? Votre argent, Beni vous l'a rendu. Foutez-moi la paix." Je veux passer à nouveau, mais il ne se pousse pas. Et, je dois bien l'admettre, il est mieux bâti que moi. Il fait même presque plus peur. La sensation de sa main sur ma gorge, l'autre jour, me revient en mémoire et me fait déglutir. "Beni… parlons-en, vous voulez bien ?" Non, j'veux pas, mais quelque chose me dit qu'il va quand même falloir que j'écoute. Il fait un pas dans ma direction, j'en fais deux en arrière, montrant un regard de chien prêt à mordre. "Mon fils aîné est peut-être encore trop jeune ou trop naïf pour le réaliser, mais moi pas. Vous êtes une gangrène du même acabit que votre mère. Vous allez infecter cette famille en commençant par le chaînon Benedikt et vous aller faire pourrir la vie des Shark d'une manière pernicieuse…" Reculez… m'approchez pas. Je jette un regard effrayé par-dessus son épaule et, soudain, je cherche à m'échapper. Avant que je comprenne ce qui m'arrive, je me retrouve plaqué le dos sur une table, avec sa main sur ma gorge et l'autre qui bloque mon bras en clé dans mon dos. Son visage reste à bonne distance, mais on entendrait presque le sifflement d'un serpent prêt à mordre s'échapper de ses lèvres. "Tout aurait été tellement plus simple si vous étiez resté en Russie… je vais donc avoir la délicatesse de vous laisser le choix. Soit vous abandonnez tout contact avec mon fils et les personnes qui l'entourent dès maintenant, soit je vous expédie illico en Russie avec les services psychiatriques et les services secrets russo-britanniques sur le dos en guise de valise, me suis-je bien fait comprendre ?" J'étouffe, encore. Il sert moins que la dernière fois, mais la panique de l'instant présent et de ce qui s'est produit hier me fait suffoquer. Je le supplie du regard. En vain. Jamais je n'ai vu un tel regard. Prédateur, insensible, impitoyable. Terrifiant. "Et gardez-vous bien de parler à qui que ce soit de notre entretien, vu ?" Je tends une main dans le vide, espérant qu'on vienne me tirer de ce mauvais pas. Bon sang, mais personne ne voit ce qui se passe par la porte de la salle ?!
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