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f*ck us, we're famous.

Well, son, I have intelligence you have writ to your mistress this morning. It would please my curiosity to know the content of a wedding-day letter, for courtship must then be over. ⊹ De Berkeley à Hollywood, j’avais dormi. Malgré tout le bruit que pouvait faire ma chère confrérie. Ils ne m’avaient pas empêché de dormir, et puis même si ça aurait été le cas, je n’aurais rien pu dire, parce que dans un bus il n’y a jamais le silence. Et encore moins, lorsqu’il s’agit d’un bus composé d’une confrérie entière. Ils semblaient tous être surexcités à l’idée d’être à Hollywood, et d’y passer le week-end, tous ensembles, dans une villa. A vrai dire, après seulement dix minutes de trajet, je m’étais demandé ce que je fichais là. Mon médecin m’avait recommandé du repos, voir obligé. Alors qu’est ce que je faisais là, à partir en week-end avec mes confrères à Hollywood ? J’espérais surement pouvoir visiter tranquillement cette ville que je ne connaissais pas du tout, et me reposer à la villa par la suite. Mais quelle idée ! Est-ce que ça avait été sage de penser une telle chose, avec des gens comme les frères Kenzo et Rayan, ainsi que Valentina, à la tête de notre confrérie ? De l’espoir ça ne fait jamais mal. On ne peut pas en mourir. Et puis, ils ne pourraient jamais m’obliger à faire quoique ce soit. J’avais dormi, et je m’étais bien reposé. J’essayais de bien me reposer, avant que l’enfant ne vienne au monde, et ne puise toute mon énergie, ainsi que mon sommeil. Je profitais de ces deux derniers mois de répits. Bien qu’il s’agissait plutôt de moins de deux mois, mais j’avais, encore une fois, dans l’espoir qu’il arrive pile poile neuf mois après sa création. Ce qui signifie donc : le dix huit mai. Même si je sais très bien, que cela risque d’être compliqué, et peu probable. Enfin bon. Une fois qu’on fut tous arrivés à destination, je descendis du bus comme tout le monde, avec mon petit sac. Je n’avais pas ramené non plus de tonnes d’affaires. Puis, je n’aimais même pas ce que je portais en ce moment. Les vêtements pour femmes enceintes, ce n’est vraiment pas mon truc. Bien que ce que j’ai pu m’acheter, me semble être le plus beau (mais aussi le plus couteux). J’entendis alors Kenzo parler, pour nous faire part de ce qu’ils avaient concocté pour nous. Je soupirais, tout en levant les yeux aux ciels. Décidément, j’aurais mieux fait de rester à Berkeley, à me reposer dans mon lit. Bien évidemment que j’avais peur de ce qu’ils avaient préparé. Spécialement après ce qu’on avait pu avoir durant les dernières Olympiades. Je regardais mes camarades, qui se mirent tous directement à se chercher une équipe. Quant à moi, je restais plantée là. Je ne cherchais personne avec qui me mettre. Ainsi je pourrais surement passer à côté de ces missions, soi-disant pour visiter la ville en s’amusant. Je ne le sentais pas du tout. Encore moins, du fait que je sois enceinte de sept mois. Je ne voulais pas non plus m’imposer à des gens, et être un handicap pour eux. Je m’avançais vers Kenzo pour lui demander, gentiment. « On pourrait rentrer à la villa s’il te plait. Je suis fatiguée. » Ce n’était pas vrai, étant donné que j’avais dormi durant tout le trajet, mais j’avais dans l’objectif de me trouver la meilleure chambre et de m’y cacher, jusqu’au départ de ces missions qui nous seront attribués.

© Grey WIND.

Partir pour un voyage à Hollywood ? Evidemment ! Changer d’air, du balai ! Il suffisait de s’assoir dans le bus et de se laisser transporter. Les Bêtas et Deltas savaient bien mieux qu’elle mettre l’ambiance. Les trucs en groupe et diverses activités à plusieurs ne l’avaient jamais séduites. Solitaire dans l’âme, la blonde avait fait l’effort de se ramener. Pas pour eux, pour elle. Changeons de paysage ! Les têtes restaient les mêmes pourtant. La preuve, l’idée de mission fut lancée.

Même pas en rêve. Elle avait déjà galéré durant les olympiades, elle ne réitérerait pas la plaisanterie. D’une part, elle avait la garde de ses gamins à récupérer et la moindre bêtise pouvait lui coûter ses deux têtes blondes. D’autre part, elle devait faire profil bas encore un temps. Si elle avait changé d’identité, c’était avant tout pour être tranquille, pas pour qu’on la retrouve à l’aide de gros titre ou d’un casier judiciaire.

Alors qu’elle tirait une énorme valise du coffre, elle remarqua qu’elle avait fait soft par rapport au reste des bêtas. Mais après tout, il fallait le nécessaire pour se faire jolie ! Plus personne ne partant sans son lisseur, on était au vingt et unième siècle ! Par contre, au deuxième sac,  Rayan fit son apparition et la blonde eut un doute. Il avait oublié un truc et il venait la taxer ? En tout cas, il semblait nettement moins alcoolisé qu’à leur dernière rencontre. Quoiqu’elle se posait la question. Peut être est-ce son état naturel que d’avoir l’air idiot. Sa réplique la fit sourire doucement. Bah voyons. Plus irresponsable que ça, ce n’était probablement pas possible.

« J’espère que tes compagnons seront plus sympathiques que celui de la dernière fois. » Annonça-t-elle doucement. « Attends deux secondes. »

Voilà qu’elle lui collait son sac à dos dans les pattes pour ouvrir la poche dorsale. Elle devait avoir prévu ça quelque part… Sortant un long morceau de papier, elle l’agita sous le nez de Rayan. Un billet !

« Je parie 10 dollars que je retourne te chercher là bas. »

Ce n’était qu’un malheureux pari après tout et puis, c’était amusant. Même si Rayan et Kenzo faisaient partis de la trinité, Cailin les percevait toujours comme des petits, des enfants et la maman poule qui sommeillait en elle avait plus envie de leur ébouriffer les cheveux que de les gronder.  Après tout, elle ne pouvait se permettre de le couver et puis, ce n’était pas son rôle. Ils finiraient par étouffer, l’un comme l’autre. Dans un sourire malicieux, elle approcha doucement pour récupérer son sac dans un clin d’œil.  A peine fut elle redressée qu’elle apparaissait avec le portable de Rayan entre les pattes. Oui, Cailin pick pocket professionnelle. Pour tous vos bijoux, vos portes-feuilles, vos montres, vos clefs…  Cailin Watson se fait plaisir de vous les voler. Mais trêve de plaisanterie. Tout ça était derrière elle.  

« Je te laisse mon numéro. C’est plus prudent tout de même. Et t’as pris du cul non ? »

Qu’il ne s’imagine pas qu’il venait de séduire la blonde ! Non ! Elle demeurait prévoyante. D’ailleurs, elle avait choisi de se nommer Emergency 1 Watson. Quiconque ramasserait Rayan sur le carreau saurait qui appeler en cas d’urgence. Après tout, le frangin ne serait pas loin dans l’affaire, même si elle n’avait jamais compris pourquoi les deux avaient choisi de jouer les frères.