the great escape
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« Don't mess with me, people. »

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MessageSujet: Re: « Don't mess with me, people. » « Don't mess with me, people. » - Page 2 EmptyVen 4 Oct - 11:48


Un long frémissement vient à me surprendre, me glaçant le sang alors que je comprends où Joe veut en venir lorsqu'il m'adresse un nouveau regard. Je ne peux que détourner les yeux le temps de quelques instants, le temps à peine de lui laisser croire que je ne vois aucunement de ce dont il veut parler. Mais bien évidemment, mon geste m'a trahi. L'homme était un professionnel en matière de chantage, bien que le premier qu'il ait pu me faire me soit passé par-dessus la tête au bout d'un certain temps. Oui, l'amour ça vous rend débile, c'est ce que j'ai appris le jour où j'ai décidé de revoir Benedikt malgré les menaces de son paternel. Cette position de faiblesse me fait défaut jour après jour et je sais que je suis la seule responsable, bien qu'il soit hors de questions que je me plie à l'autorité de Shark dans les minutes, les jours ou encore les années à venir. Les règles et les lois me passent toutes au dessus de la tête et ce n'est pas demain que la donne changera. « Pardon ?! » C'est une blague j'espère, parce qu'il est hors de question que je me pointe tous les soirs ici, et ce, pendant quatre longues heures. Bien Shark, tu veux la jouer de la sorte ? Crois-moi que j'ai plus d'un tour dans mon sac pour rendre ta vie un peu plus désagréable à chaque jour. Apparemment, ce dernier n'a toujours pas compris que tant qu'il ne me laissera pas l'occasion de souffler un tant soi peu, je resterais la garce exécrable qui adore lui marcher sur les pieds. Il serait peut-être tant de faire appel à Kilian et de lui demander un peu d'aide afin de faire de l'appartement du professeur, le nouveau repère de Dora machin chose là, celle qui se promène avec un singe qui parle. Alors qu'un bruit retentit dans le couloir, je tourne la tête, les oreilles à l'affut d'un autre son provenant de l'extérieur de la salle, mais rien. Je crois d'abord à un mauvais tour de mon imagination, ce qui ne semble aucunement le cas tandis que Shark s'est stoppé net dans sa phrase avant de sortir de la pièce. Est-ce le bon moment pour une tentative d'évasion ? Peut-être. Je jette mon regard sur les autres étudiantes également présentes dans la pièce avant que Joe ne revienne vers nous, son expression ne laissant rien présagé de bon. Au moment même où les lumières s'éteignent, je sens les battements de mon cœur s'accélérer dans ma poitrine et l'angoisse prendre naissance au creux de mon abdomen. Par instinct, je pose ma main sur mon ventre tout en me redressant suite aux paroles de Shark. Très bien, la plaisanterie a assez duré, maintenant, il est temps de suivre les directives. Un comble pour quelqu'un qui déteste se plier aux règles, notamment celles provenant tout droit de la bouche de Joe, mais dans cette pièce, je suis la seule à savoir sa double identité. Il n'est plus question de lui échapper maintenant. Je m'approche donc de ce dernier, gardant malgré tout une certaine distance de sécurité au cas où il rêverait de m'éclater contre le bureau ou encore contre un mur. Cependant, et alors que le bébé s'était réveillé depuis quelques instants à peine, je ressens une douleur au bas de mon ventre, un tiraillement qui me fait pousser un faible gémissement que je cache autant que possible et qui m'a coupé le souffle le temps de quelques secondes, alors que ma main s'est posée sur l'épaule de Shark. Alerte rouge. Ma main se retire bien rapidement et je fais deux pas en arrière, écrasant au passage les orteils de l'une des étudiantes qui se trouvait derrière moi à cet instant. « Merde... Pardon, désolée... » Je m'appuie sur le bureau pour souffler un grand coup et me remettre les idées en place avant que la panique ne vienne à s'emparer entièrement de moi. « On ferait mieux d'y aller avant qu'ils nous tombent dessus, non ? » Et par ils, j'entends bien évidemment ces fameux intrus et parce que si nous restions plantés sur place trop longtemps, je risquerais de me trouver allongée sur le sol à ne plus pouvoir faire face à la douleur qui me ronge. Je ne l'avouerais pas à voix haute, mais je suis plus qu'heureuse que se soit Shark qui soit présent à nos côtés. Il doit être le mieux placé au sein de l'université à savoir le comportement à adopter de par ses connaissances quant aux situations plus ou moins périlleuses.

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MessageSujet: Re: « Don't mess with me, people. » « Don't mess with me, people. » - Page 2 EmptyLun 14 Oct - 23:46

FMD. Fuck My Day
Mon visage se décompose alors qu’il termine sa phrase. Je te doute bien que les professeurs doivent avoir accès à ce genre d’information comme il doit être clairement indiqué dans mon dossier, toutefois, j’étais surpris qu’il se soit intéressé sur ce point, surtout qu’il semblait être le type de professeur à se balancer de ses élèves. Je garde le silence, ce qui est plutôt rare venant de moi, alors que je retourne silencieusement à ma place, sortant mes affaires de mon sac. Ma fierté vient d’en prendre un coup et j’écoute sans trop y porter d’attention aux commentaires de mes comparses. Au fond, je n’en ai plus rien à faire, qu’elles tentent de me défendre ou encore de me vendre pour acheter leur propre paix. Il a mon téléphone, ça m’emmerde, mais je ne peux malheureusement plus rien faire. Un seul faux pas, une seule bourde et je peux dire adieu à tout ce à quoi je me suis accroché et auquel je me suis battue ces dernières années, à savoir une future carrière dans le football. Griffonnant sur une feuille, je ne pu retenir un sifflement agacé alors que l’autre me citait en tant que QI d’huitres. « J’vous emmerde tous » grommelais-je, peu convaincante, la mine baissée sur ma feuille de papier. Ouai, je les emmerdais tous, réellement. J’aurais tout le loisir de geindre ensuite en passant un coup de fil à Xavier, pour lui raconter encore une fois Ô combien ma vie était misérable, qu’elle s’était liguée contre moi et que ma soirée fut pitoyable. Aller, au vu de l’altercation, il devait rester environ une heure et quarante cinq minutes. Je saurais y survivre. Ou pas, alors là, je ne ferai qu’agonir sur le sol froid. Soupirant, je continuai de gribouiller en silence, ce qui ne me ressemblait que trop peu. La tête brûlée, celle qui n’a pas froid aux yeux, venait de se faire remettre bien à sa place par une menace qui avait fait son effet. Sans ma bourse, je ne pourrais pas rester ici. Je n’étais pas de ces gosses de riche qui ont les moyens de se payer une telle université. Sans cette bourse que mon coach m’avait convaincu de tenter d’obtenir, je serais dans une université bien plus banale que celle-ci, peut-être serais-je retourner à Vancouver pour terminer ma scolarité. Là-bas, j’étais majeure après tout.

Ne relevant même pas la tête lorsqu’un bruit sourd retentit à l’extérieur de la classe, je cessai toutefois de griffonner lorsque le professeur se lève et ouvre la porte pour voir de quoi est-ce qu’il en retourne. Je range tranquillement mes trucs alors qu’il annonce, aussi simplement que ça, que l’on doit rester assise alors qu’un homme est allongé au sol dans le couloir. QUOI ? Attend, ce n’est pas assez d’avoir un mort au bal de fin d’année, évidemment, faut que quelqu’un se fasse agresser au beau milieu de l’école en soirée. Je finis d’enfoncer mes trucs dans mon sac, le laissant sur mon bureau, alors que mon regard suit la silhouette de notre tortionnaire. Au moins, il a eu la brillante idée d’appeler les secours. Non, parce que, quand même, la situation ne me rassure pas du tout. Attrapant de justesse mon téléphone qu’il vient de me lancer, je ne peux refouler une exclamation indignée. « Imaginé que je n’ais pas eu de réflexe. Vous auriez dut m’en racheter un » sifflais-je, en bonne dépendante de la technologie que je suis. Toutefois, je jette mon sac sur mon épaule dans un geste qui se veut négliger. Il est rare que je me pli à ce qu’un professeur dit, toutefois, dans l’actuelle situation, pour ma propre sécurité, cela me semble judicieux. Si, si, celle au QI d’huitre est en mesure de réfléchir intelligemment. Puis voilà que mademoiselle l’emmerdeuse recule tout en m’écrasant le pied. « Hey miss, c’est mon pied, non pas une dénivellation dans le plancher » dis-je, le ton venimeux. Non mais, pour qui se prend-t-elle ? Bon, d’accord, elle s’excuse, mais tout de même, qu’elle fasse un peu attention. Puis je remarque un détail qui m’avait échappé. La demoiselle est enceinte. Bon, s’il y a quelque chose qu’ils ne savent sûrement pas à mon sujet, c’est la capacité que j’ais de tout exagérer, de voir le pire des situations et, surtout, de paniquer et de m’emporter pour un rien. « Tu vas pas accoucher maintenant, hein ? » C’est presqu’un ordre, une affirmation, mais sûrement pas une question. « Manquerait plus que ça » soufflais-je, tout en restant avec le groupe alors que celui-ci sort de la salle de classe. « Sérieusement, si t’es pour accoucher, sert fort les cuisses. » Elizabeth Heather, soit la fille avec le plus de tact et la plus rassurante possible. Il ne faut pas trop m’en demander quand même hein. « En plus, la sécurité de l’école semble faire défaut. Laisser entrer deux inconnus qui viennent très certainement de tuer ce pauvre homme. Et puis quoi encore ? Une tueuse complètement tarée au bal de l’année dernière, un autre lors de la fête de St-Valentin, et maintenant un ou deux fugitifs qui s’en sont pris à l’autre. Berkeley va sûrement bientôt faire la une du journal en tant que l’université ayant connue le plus haut taux de meurtre. Après tout, ce ne sont pas du tout des morts accidentels. Franchement, c’est un gros n’impooooorte quoi cette histoire là. Au fond, c’est une comédie, l’homme est pas vraiment mort et vous » dis-je en désignant le professeur « vous tentez de nous faire paniquer. » Voilà la miss subtilité dans tout son art, qui a tendance à partir sur de longs monologues lorsque la situation lui déplaît. Que voulez-vous, c’est une sorte d’autodéfense, comme un message que j’envoie à la vie pour lui dire d’aller se faire foutre.
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MessageSujet: Re: « Don't mess with me, people. » « Don't mess with me, people. » - Page 2 EmptyDim 20 Oct - 23:49

    J’attendais placidement mon lot de saloperies quand tout à coup, miracle, quelque chose tira le prof’ de sa longue tirade haineuse à notre égard. Au moins, j’échappais aux menaces, même si, de toute façon, je n’y aurais pas spécialement réagis. Quoiqu’il en soit, voilà que le prof’ nous largue là, seules. Echangeant un bref regard avec mes compagnons d’infortune, je ne remarque le retour de Joe qu’au son de sa voix qui nous intime de ne pas bouger… Puis le voir ainsi se ruer vers la fenêtre, téléphone à l’oreille à marmonner à mi-voix... Uep, y’avait un problème, et ce n’était probablement pas une mise en scène pour nous effrayer. Nonchalamment, je griffonne sur ma feuille sans le lâcher des yeux, essayant de déterminer si c’est un jeu, ou une véritable alerte rouge… Difficile à dire. Mais ce qui acheva de me convaincre fut la coupure d’électricité. Là, je le savais, y’avait un problème. Aucun prof’, aussi taré soit-il, n’irait jusqu’à organiser une coupure électrique dans tout un bâtiment… Je me redresse à tâtons, attrapant ma besace en attendant que mes yeux s’habituent aux faibles lueurs dessinant des ombres éparses et menaçantes contre les murs. Abandonnant mon carnet sur la table, la sangle de ma besace entre les doigts, je contourne ma table, butant en étouffant un juron contre une autre, rejoignant cahin-cacha le reste du groupe, toujours avec l’hésitation induite par l’obscurité. Difficile de nier que j’avais le trouillomètre à zéro. Tout proche du groupe, je lâchais dans un soupir :

    « Si c’est une blague, très franchement, c’est de mauvais goût… »

    De mauvais goût ? Doux euphémisme. S’eusse été proche plus proche d’un plan machiavélique que d’une mauvaise blague… Si ça s’avérait faux, cela va sans dire. Et à en juger par la réaction de celle qui semblait le mieux connaître monsieur Shark… Je revoyais le mot ‘Tacha’ que j’avais inscrit peu avant sur mon carnet flotter dans ma tête comme un mémo… Ça n’était pas dans les mœurs de ce taré de faire preuve d’humour. J’essayais de tendre l’oreille pour écouter les éventuels bruits provenant des couloirs, mais peine perdue avec l’autre qui jacassait à longueur de temps… Et même si j’approuvais tout à fait sa longue tirade qu’elle, je lâchais dans un sifflement sec mais bas, comme si parler trop fort aurait pu nous attirer des ennuis :

    « T’en as jamais marre de brasser de l’air pour rien dire ? »

    Je m’agrippais plus fermement à la bride de mon sac, secouant la tête en lâchant un soupir… Attendant la suite des opérations sans trop savoir à quoi m’attendre.


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MessageSujet: Re: « Don't mess with me, people. » « Don't mess with me, people. » - Page 2 EmptyVen 25 Oct - 22:16

« Don't mess with me, people. » - Page 2 Tumblr_mi12tupvK91rgtu9ho1_500

Non, je n'ai pas plaisanté, j'aurais plaisir à torturer Tacha tous les soirs de la semaine dans cette salle, chaque jour avec une idée différente. C'est sans fin car je ne serai probablement pas sympathique avant le jour où elle se pliera à mes règles, chose qui n'arrivera sans doute pas tant que je ne me montrerai pas sympathique. Toujours est-il que pour le moment, nous avons des choses un peu plus urgentes à gérer que nos querelles familiales car un homme inconscient témoigne contre son gré de la présence d'intrus sur le campus. D'intrus qui, en plus de cela, se sont amusés à couper le courant pour retarder sans doute la progression des deux ou trois personnes qui doivent rester dans le bâtiment à une heure pareille. Je ne panique en aucune façon, d'une car ce n'est pas dans mes habitudes, et de deux parce que cela serait contre-productif pour rassurer les étudiantes. Je donne mes directives en rendant son portable à Elizabeth, non sans lui adresser un regard ennuyé suite à sa remarque. "Imaginez que je vous assomme avec, nous n'aurions même pas à écouter vos jérémiades." Je n'attends même pas une quelconque réplique et tandis que je range mon téléphone dans ma poche, je sens une main se poser sur mon épaule. On ne touche pas Joe Shark sans s'être lavé les mains, merci. Je tourne la tête vers Tacha et mon regard tombe sur son ventre qu'elle tient fermement. Visiblement, Elizabeth et moi avons exactement la même pensée. "Pour compléter les affirmations de votre camarade, j'ajouterai que si vous accouchez maintenant, je punis ce bébé avant même qu'il pousse son premier cri." Oh non, Papy Shark ne sera pas un papy gâteau. Il sera le vieux dragon de la famille devant lequel on se prosterne si on ne veut pas être grillé à l'instant même où on ouvre la bouche. Cependant, je pose une main hésitante sur le bras de la Gamma, histoire de lui montrer le minimum de soutien que je lui témoigne, mais aussi pour l'assurer que tant qu'il me restera un souffle de vie, ce mini-Shark et celle qui le porte seront à l'abri de tout danger. J'allais me diriger vers la sortie en compagnie des étudiantes lorsque la voix de cette insupportable accro du téléphone résonna à nouveau pour proférer une montagne d'idioties visant à me rendre responsable de ce qui est en train de se produire. Je lâche la poignée de la porte puis j'avance vers elle d'un pas lent, consciencieux… effrayant, pour tout dire. "Sachez, mademoiselle, que je ne suis pas l'auteur de la mort d'un agent d'entretien. Je n'irai jamais me salir les mains au point de m'abaisser à assassiner un misérable qui vit pour récurer la saleté de l'espèce humaine." Une fois juste en face d'elle, je la toise en continuant de parler calmement, froidement. Juste assez pour qu'elle se fasse dessus. "Ceci dit, si vous voulez me voir participer à l'accroissement du taux de criminalité dans cet établissement, je me ferais une joie de vous faire taire définitivement en veillant à ce que votre agonie soit lente, douloureuse… et surtout silencieuse." concluai-je en fixant sa gorge avec intensité. A bon entendeur, tais-toi et marche, petite. Je me retourne enfin puis j'ouvre la porte en sortant le premier. Dans le couloir, le corps de l'homme n'a toujours pas bougé, personne n'est passé entre temps pour y toucher. Je fais signe aux étudiantes de suivre le mouvement en direction des portes principales… jusqu'à ce que je m'arrête en plein milieu du couloir. "Mince… les portes sont verrouillées avec l'électricité. Tant pis, on va faire autrement." Je marche vers une salle du rez-de-chaussée, mais avant de l'ouvrir, j'entends une voix résonner. "Je n'irai pas là, si j'étais vous…" Je fronce les sourcils en me retournant brutalement. Les haut-parleurs. "Oui, c'est ici que ça se passe, Monsieur. Vous comptez aller où, avec vos étudiantes ?" Je cherche autre chose… les caméras. Caméras et haut-parleurs fonctionnent sur un système d'alimentation auxiliaire. Ils ont dû désactiver uniquement le principal. "Mon compagnon de cellule et moi-même cherchons un abri pour la nuit, mais nous n'avons pas pensé qu'il y aurait du zèle au point qu'il y ait encore du monde dans les locaux à cette heure-ci. Les issues sont verrouillées, il va donc falloir que vous vous rendiez à mon ami qui est parti vous chercher. Si vous résistez, ce sera plus… pénible pour tout le monde." Je soupire et je commence à regarder un peu partout autour de moi. Une idée, une idée… "Bien, mesdemoiselles, nous allons trouver un endroit où vous mettre à l'abri. Sur le chemin, dès que vous verrez une caméra, vous la mettez hors-service si je ne la vois pas. En route." Sur ce, nous nous rendons en direction des escaliers pour monter dans les étages.
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MessageSujet: Re: « Don't mess with me, people. » « Don't mess with me, people. » - Page 2 EmptyVen 1 Nov - 1:06

« Mes jérémiades vous emmerdent » que je réponds, butée, le tout en politesse et en grâce. Définitivement, le professeur Shark est désormais rayé de ma liste, et ce, à jamais. Je le fusille du regard, comme si cela pouvait encore changer quelque chose. Au moins, il sait maintenant que je l’emmerde, bien que, cela aussi ne changera rien à notre triste sort. Même que cela pourrait définitivement m’attirer encore plus d’ennuie, mais voilà. Je n’en ai rien à battre. Je m’en balance de lui et de ses menaces à la con. Voilà. Le sujet est clos. Du moins, presque, je crois bien. À vrai dire, j’en ai un peu marre d’être ici. Déjà qu’une retenue, c’était sûrement la pire chose qui puisse m’arriver pour ruiner ma soirée et me rendre de mauvais poil, il fallait en plus qu’une ou plusieurs personnes décident de venir dans l’école pour assassiner la première personne sur leur passage. Non mais merde, le karma en avait après moi, c’était sur et certain ! J’en avais la preuve, désormais. Ils auraient quand même pu se trouver une autre soirée pour venir tuer le premier venu. Une soirée où j’aurais été au chaud, chez moi. Ouai, s’aurait clairement été mieux. L’angoisse commençant à prendre le dessus, je commençai un long monologue, relatant les faits et les meurtres qu’il y avait eu à l’école. Pour en venir à la conclusion que c’était Shark qui avait orchestré tout ceci. Il est méchant, de toute façon. Il a l’allure de ceux qui peuvent faire n’importe quoi pour foutre la trouille à ses élèves et qu’ils se la ferment. Alors que cette pensée m’effleure l’esprit, Stark descendait encore plus dans mon esprit. Effectivement, il ne s’agissait que d’accusation non fondée, mais il avait déjà la gueule du type louche, alors pourquoi pas ?

Tournant la tête vers la dénommée Lydia, je lui lançai un regard courroucé. Mais ils ont quoi eux, là, à être tous sur mon dos ? Bon, si je me la fermais un peu, peut-être que ça aiderait. Je levai les yeux au ciel. « Je ne t’ai pas demandé ton avis, de toute façon. » Malheureusement, j’étais bien connue pour n’en faire qu’à ma tête, que cela l’embête ou pas. L’aire toujours agacée, je remarque cependant que c’est notre charmant – noter ici toute l’ironie – professeur que je risque d’énerver, avec mes conneries. Il se rapproche de moi, je le toise du regard, défiante. Qu’il ose faire un pas de plus. « Z’avez mauvaise haleine » que je marmonne, alors que son visage se rapproche du mien, pour me menacer – encore – semblerait-il. Comme s’il allait m’avoir par la peur et la menace. Mauvaise idée, monsieur Shark. Bon, j’admets que sa réputation est toute fondée, il fait peur, le Shark. Le visage à quelques pouces du mien, je frissonne, contre mon gré. Je ne manque cependant pas de lui rire au nez. « Je vois que vous prendriez tout de même la peine de vous abaissez à m’assassiner de vos propres mains. Vous m’en voyez flattée, monsieur Shark. » Ouai, c’est ça, retourne à ta foutue porte et va crever en enfer tant que tu y es. Je soupire et suit le groupe. Il connaît l’école, il ne peut pas se permettre qu’il nous arrive quelque chose qui plus est. Sans compter que, plus vite on en était à la sortie, plus vite je pouvais rentrer chez moi. Ou rejoindre le terrain de foot si j’en avais encore le temps. Au moins, je pouvais remercier les meurtriers de leur arrivée inopinée, ils avaient permis d’écourter la retenue et donc le temps passer avec celui qui devait surveiller ladite retenue. Je suis bien contente de ne pas avoir pris littérature dans mes options, finalement.

Continuant la route, je suis obligée de m’arrêter. Quoi encore ?! Je veux simplement quitter l’école, sortir d’ici, sortir de cet espace étouffant. Ah, l’électricité. Putaiiin. Non mais, j’en ai marre, là, de suite, maintenant. Et cette voix. Elle vient d’où ? Je fais comme le professeur et cherche la provenance. Mes pupilles s’arrêtent sur les haut-parleurs. Compagnons de cellules ? Ils se sont évadés de prison ou quoi ? Bon, si j’étais déjà angoissée auparavant, c’est la panique qui menace de me faire complètement perdre la tête. Inspire, expire. « Se trouver un abri ?! » m’écriais-je, la voix montant dans les aigues, le regard posé sur la silhouette de celui qui n’aurait pas dut laisser tout ça se produire. C’est lui le professeur, l’adulte responsable, non ?! Qu’il ait orchestré ou non cette mascarade, il n’en reste pas moi le premier coupable. « En route ? EN ROUTE ?! Et pour aller où putain ?! On va crever. On va tous crever comme des abrutis dans l’école. J’aurais préféré une mort un peu plus glorieuse qu’assassiner par deux évadés de prison en heure de colle. Je ne sais pas moi, étouffée avec un sandwich, c’est déjà plus classe. » Inspire. Expire. Voilà que je peine à reprendre ma respiration. Panique. Panique. Attention, zone de danger. Je m’appuie contre le mur, fermant les yeux, soudainement bien fatiguée. J’essaie de respirer, rien à y faire. Celle-ci se bloque dans ma gorge, s’accélère, devient irrégulière. Et puis merde. Je tente de me redresser, vacille légèrement. J’ai la tête qui tourne, mal au cœur. Je ne veux pas mourir ici. Please Lord, let me live. Je fais la promesse solennelle que si je sors d’ici vivante, plus jamais je ne serai chiante ou emmerderai quelqu’un. Du moins. Je fais la promesse d’essayer.
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MessageSujet: Re: « Don't mess with me, people. » « Don't mess with me, people. » - Page 2 EmptyVen 1 Nov - 16:30

La voix de cette fameuse Elizabeth résonne une fois de plus, une fois de trop, dirais-je même, à mes oreilles et me fait lui lancer un regard rempli de haine. Si je n'arrive pas à aligner le moindre mot au vu du bébé et de cette situation plus ou moins délicate au sein de l'établissement, je peux encore me permettre de la fusiller du regard pour qu'elle comprenne qu'elle se doit de la boucler une bonne fois pour toute. Malheureusement, cela n'a aucunement l'effet escompté. « Bon, la bonne à rien dire, tu la fermes et tu t'occupes de vérifier si ton portable n'a pas d'égratignures. Au moins, tu la boucleras pendant un moment. » J'ai dû puiser dans mes dernières ressources pour aligner ces quelques mots, espérant que pour cette fois-ci, elle me lâchera la grappe. Si je refuse l'aide de qui que se soit, je refuse également que l'on s'en prenne à moi de cette manière alors que la venue au monde de cet enfant n'est pas prévue avant plusieurs semaines. Et même, si cet enfant devait venir au monde maintenant, je n'allais certainement pas risquer de serrer les cuisses juste pour faire plaisir à mademoiselle la pimbêche. « Je ne vais pas accoucher maintenant, c'est clair ?! », lançais-je d'un ton des plus secs à l'encontre de Shark. Et après Benedikt s'étonne lorsque je lui affirme que jamais je ne laisserais son paternel s'approcher de notre enfant. Si cela ne tenait d'ailleurs qu'à moi, je les tiendrais éloigner l'un de l'autre. Malheureusement, cela n'est guère un projet qu'approuve mon compagnon. Mon cœur a manqué un battement, peut-être même deux, lorsque Shark a daigné a posé sa main sur mon bras, geste peu commun, voir carrément inconnu venant de l'homme en question, notamment parce qu'il m'est destiné. Malgré tout, je me suis détachée de cette étreinte, prête à suivre le mouvement alors qu'une fois de plus, cette Iota de malheur croit bon d'ouvrir son clapet pour la énième fois en l'espace de dix minutes à peine. Un sourire tyrannique fait son apparition sur mes lèvres. Pour une fois que j'approuve les dires de l'Anglais, autant le faire savoir. « Oh oui, silencieuse, parfait ! Dix minutes à l'entendre brailler pour un oui ou un non, c'est amplement suffisant. » Autant dire que l'achever reste la meilleure des solutions, et si ce n'est pas de la main du professeur, ce sera de la mienne. Bref. Une fois dans le couloir, je ne m'attarde pas à admirer le corps qui s'étend sur le sol, mauvais souvenir oblige et suis le mouvement non sans prendre de grandes inspirations afin de ne pas paniquer trop rapidement. Cette situation me stresse déjà assez, mieux vaut éviter que je me focalise trop sur le bébé qui ne cesse de faire des siennes dans mon ventre. Lorsqu'une voix retentit dans les haut-parleurs, je ne bouge plus, immobile telle une statue face aux propos débités par l'un des malfaiteurs. J'adresse simplement un coup d'œil à Lydia, afin de m'assurer que de son côté, tout allait bien. Concernant Elizabeth, je m'en contre-fichais comme de l'an quarante. Tiens, la voilà qui se doit une fois encore de pester à droite et à gauche. Bon, ma grande, t'es pas la seule à être coincée ici, alors tu fais comme tout le monde, tu suis les directives et tu fermes ta boîte à camembert ou je t'arrache la langue. Si cette gamine avait grandi là où j'ai passé les vingt premières années de ma vie, elle arrêterait de se plaindre pour un vulgaire téléphone ou pour cette situation quelque peu déplaisante. Et voilà qu'elle va nous faire un arrêt cardiaque. Tant mieux. Ça nous débarrassera du boulet de service. Le problème est le suivant, depuis que je suis enceinte, je me préoccupe un peu plus du monde extérieur que de ma propre personne, et me voilà en train d'avancer vers la Iota. Si je voulais la voir succomber entre les mains de Shark, je n'étais pas un monstre au point de vouloir l'abandonner à deux évadés de prison. Je sors une petite bouteille d'eau de mon sac et la tends à la jeune femme. « Bois, ça te fera du bien. » Une main posée sur son épaule, je reste à ses côtés afin de l'aider à avancer. Mon regard va de droite à gauche et de bas en haut, à l'affut de la moindre caméra. « En haut à droite. Sauf si quelqu'un veut bien me faire la courte échelle, il faudra que l'un se dévoue. », manquais-je de remarquer alors que nous étions arrivés en haut d'un escalier.
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MessageSujet: Re: « Don't mess with me, people. » « Don't mess with me, people. » - Page 2 EmptyLun 18 Nov - 11:03

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Il vaudrait mieux qu'elle n'accouche pas maintenant, Tacha, car je lui recolle son bébé directement de là où il vient et je lui attache les jambes avec de la grosse corde. Barbare, mais efficace, toute une devise en soi. Une fois à l'extérieur de la salle de retenue, nous marchons dans les couloirs à la recherche d'une issue pouvant nous mener loin du danger, mais les voix des hauts parleurs attirent mon attention. Apparemment, les fugitifs n'ont pas décidé de se planquer sagement dans un coin pour attendre que les choses se tassent, ils sont prêts à prendre des otages et semer la psychose. Il va donc être nécessaire d'évacuer les étudiantes en lieu sûr au plus vite tandis que je resterai derrière pour leur garantir une sécurité optimale. Il ne s'agit pas de jouer aux héros, à plus forte raison que j'aime presque davantage être admiré dans la haine que pour les bonnes actions qu'il m'arrive accidentellement de faire. Cette fois, c'est l'agent du MI6 qui prend le pas sur le professeur de littérature et qui retrouve ses réflexes à une vitesse grand V. J'allais prendre la direction des escaliers en veillant à ce que ces demoiselles me suivent lorsque la voix irritante d'Elizabeth résonna de nouveau. Je me fige comme si j'avais croisé le regard de Méduse. Au moins, Lydia semble plus calme et Tacha un tantinet plus rationnelle. Mais elle, c'est l'archétype de la diva des bas-fonds qui ne peut vivre sans technologie ni attention autour d'elle. La soif de sang commune aux Shark se distille peu à peu dans un regard qui s'étrécit, annonciateur d'orages tempêtueux qu'il est fortement conseillé d'éviter. Mes poings se ferment pour contenir la monumentale envie de les faire s'écraser sur ce joli minois trop bavard au goût de tout le monde, je prends une immense inspiration puis je tourne à peine la tête sur le côté pour daigner répondre à l'étudiante Iota. "C'est donc décidé : si par malheur j'arrive à vous faire sortir d'ici vivante, je demanderai une suspension de votre bourse pendant un mois pour manquement à la discipline, mademoiselle Heather. Cela dit, si vous souhaitez faire une bonne action pour le groupe, nous pouvons faire un crochet par la cafétéria afin de tester cette théorie de l'étouffement par sandwich." Le ton est calmé posé, chaque mot dignement détaché l'un de l'autre. L'Anglais so British dans toute sa splendeur. Je lève les yeux vers l'endroit que désigne Tacha. Une caméra. Je prends mon élan afin de bondir, bloquer mes appuis avec mes pieds contre le mur puis je me tiens au socle métallique de la caméra pour pouvoir l'arracher de sa prise sans trop de difficulté. Je me laisse ensuite tomber au sol et je jette l'appareil par terre. "Le service comptabilité se chargera de retrouver des caméras, en même temps qu'il investira dans un système de protection plus efficace." Je fais signe à Lydia, Tacha et Elizabeth de suivre le mouvement en direction des salles supérieures. Il faut que j'arrive à cerner et neutraliser ces types une fois que les étudiantes seront dans un endroit parfaitement sûr. On ne peut pas sortir car, malgré l'idée tentante de casser une fenêtre au rez-de-chaussée pour faire évacuer les jeunes femmes, cela ferait du bruit et rien ne me dit qu'ils pourraient leur tirer dessus à vue une fois à l'extérieur du bâtiment. Nous montons les escaliers lorsque soudain, je lève mon poing fermé en l'air tout en faisant signe avec un doigt posé sur ma bouche qu'il faut se taire. Des pas. J'entends des pas. Avec le reflet d'un panneau d'affichage, nous pouvons voir que le responsable de ce bruit est habillé avec une combinaison orange familière à ceux qui connaissent un peu le milieu carcéral. Je tourne la tête vers les étudiantes pour murmurer rapidement. "Je vais attirer son attention à l'étage pour vous laisser le temps de fuir. Vous allez monter encore un étage dans les escaliers et prendre la première porte à gauche en sortant. Ensuite, verrouillez la porte et restez enfermées à l'intérieur. Une fois encore, si vous voyez des caméras sur le passage, détruisez-les." Je les fixe avec attention et sérieux. "Restez groupées, ne vous séparez sous aucun prétexte. Je vous rejoins dès que possible." Sur ce, je fais quelques pas en avant et j'entre enfin dans le champ de vision du prisonnier. Celui-ci se fige et m'observe avec surprise. "Je doute fort que vous ayez le niveau intellectuel suffisant pour prétendre déambuler dans une université." Le type grogne et fonce en courant vers moi, je pars donc en courant dans la direction opposée afin de le distancer et l'éloigner des étudiantes. Maintenant, c'est à elle de prendre leur survie en main pendant quelques instants.

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MessageSujet: Re: « Don't mess with me, people. » « Don't mess with me, people. » - Page 2 EmptyDim 24 Nov - 5:13

Je déglutis péniblement tout en lançant un regard effaré à notre tortionnaire. Je crois même qu’un glapissement est sorti de mes lèvres, une lamentation douloureuse quant à son commentaire. J’inspirai profondément. Ma bourse, c’était ce à quoi je tenais le plus. Ce pourquoi j’étais encore ici, à Berkeley. Sans elle, je pouvais dire au revoir à l’université prestigieuse et quitter le campus dans le temps de le dire. Ce n’était pas mon petit boulot à temps-partiel pour payer mon appartement qui allait me permettre de subvenir aux frais de l’école. « Vous n’avez pas le droit de faire ça » que j’affirme, sans grande conviction, la voix tremblotante, essayant de faire en sorte de ne pas me mettre à pleurer misérablement. Il ne mérite pas que je lui montre combien est-ce que ça m’affecte. Ouai, sous les airs de tête brûlée, sous mes grandes allures se cache une grande pleurnicheuse qui chiale pour un oui ou pour un non, lorsque cela m’affecte réellement. Et cette bourse, il ne peut pas me l’enlever. Toutefois, je garde la tête haute, je suis le petit groupe, tout en continuant de babiller toute sortie d’idiotie. Je suis nerveuse. Terriblement nerveuse. Cette situation m’angoisse au plus haut point. Pour éviter de perdre mon calme, de déraper, de me mettre à paniquer, je dis tout ce qui me passe par la tête. Voilà que les deux prisonniers s’adressent à nous dans les hauts parleurs. C’est la catastrophe. Je sens ma respiration s’accélérer, devenir irrégulière, se bloquer dans ma gorge. J’ai l’impression de suffoquée. Je m’appuie contre le mur, la tête me tourne, je vois flous. Crise d’anxiété. La dernière remonte à avant mon entrevue pour l’obtention de la bourse sportive, soit deux années auparavant. C’est Tacha qui me vient en aide, à mon plus grand désarois. Pourquoi veut-elle m’aider celle-là, après tout ce qu’elle m’a dite ? J’ai bien compris que je lui tombais sur le système. Mais j’embête tout le monde, de toute, alors une personne de plus ou de moins ? Je lui adresse un faible sourire et bois une grande gorgée d’eau. Je tente de calmer ma respiration. La crise est passée, je crois. Je me redresse et chancèle un peu sur mes jambes mais ça devrait aller. Je crois. Une fois solide sur mes deux pieds, j’aide Tacha à atteindre une caméra qu’elle désactive rapidement. Le travail d’équipe, ce n’est pas si mal en fait. Puis mon regard tombe sur notre tortionnaire – et sauveur par la même occasion à vrai dire – alors qu’il parle. « Vous… Vous allez nous laisser seule ?! » Au fond, je ne suis encore qu’une enfant incertaine qui ne sait pas du tout comment gérer les instants de crise comme celui-ci. J’ouvre grand les yeux, peu certaine de son idée. Et puis lui, il lui arrivera quoi ? Ce n’est qu’un banal professeur de littérature, non ? Pourtant, il me semble pas mal courageux en cet instant. Je croise le regard de Tacha. Cette dernière semble déterminée. « Soit alors. » Je vois le prisonnier. Maintenant. Regardant Lydia et Tacha, je fais un léger mouvement de tête et par au pas de course dans l’escalier. Je peux dire merci à ma forme athlétique. C’est sans compter Tacha et son enfant. Et merde. Je redescends quelques marches, lui adresse un sourire confiant et l’attrape par le bras avant de l’entraîner sur mes talons. Une fois à l’étage du dessous, je prends la première porte à gauche. J’ouvre la porte, la referme et la verrouille. Je place quelques bureaux devant, une chaise, tout pour bloquer l’ouverture. C’est une fois bien barricadée que je me permets de respirer. Cette situation m’insupporte. Je n’ai cependant pas trop le choix. Je pose mon regard vers Tacha. « Tu vas bien ? » Ouai, je ne suis pas qu’une imbécile finie non plus. Et même si j’apprécie plus ou moins la demoiselle, elle m’a aidé. Je me dois donc d’en faire pareil. Puis mes iris se posent sur la porte close et barricadée. Une pensée me traverse l’esprit et je ne peux retenir un rire sarcastique. Moi, m’inquiéter pour Shark, notre professeur et mon pire cauchemar ? Si, effectivement, c’était bien le cas. Il m’avait peut-être retiré ma bourse que le savoir seul avec ces deux prisonniers ne m’enchantaient pas plus que ça. Pour nous protéger, il courait tout de même un grave danger. « Tu crois qu’il va s’en sortir ? » Le Il est évidemment Shark. La question est surtout destinée à la russe, qui semble plutôt bien le connaître, en fait.
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MessageSujet: Re: « Don't mess with me, people. » « Don't mess with me, people. » - Page 2 EmptyLun 9 Déc - 20:33

C'est l'incompréhension que je lis dans le regard d'Elizabeth lorsque je me suis approchée d'elle afin de lui venir en aide, sans nul doute ne doit-elle pas comprendre pourquoi je retourne ma veste à cet instant. Il y a plusieurs raisons à cela. La première est qu'étant enceinte, les hormones me jouent des tours, me faisant bien souvent passer par différentes humeurs en quelques minutes à peine. Deuxièmement, je sais qu'il y a danger et pour nous en sortir vivantes, nous devions nous serrer les coudes. J'ai appris ça à Bogotol, lorsque je trainais encore dans la rue comme une misérable, à me battre avec mes amis pour trouver ne serrait-ce qu'un petit quelque chose à manger. La situation est presque identique, vivre ou mourir, et il faut savoir faire des sacrifices et mettre son ego de côté. Mais lorsque Shark nous annonce qu'il partira d'un côté pendant que nous tâcherons de trouver refuge, la panique monte d'un cran et les battements de mon cœur s'accélèrent automatiquement. Malgré tout, le silence reste le maitre mot, parce que je n'avouerais jamais qu'à cet instant, j'ai besoin de la présence de celui qui, à l'heure actuelle, reste mon plus grand ennemi. Mais il doit savoir ce qu'il fait, alors mieux vaut ne pas lui désobéir. Hors de question de jouer avec nos vies. Une seconde plus tard et je suivais Elizabeth et Lydia dans les escaliers, la première se mettant presque à courir, talonnée par la seconde, tandis que je suis actuellement en train de manquer d'air. La douleur s'étant emparée de mon abdomen m'empêche clairement de respirer, ou alors c'est simplement moi qui oublie le principe fondamental d'inspirer puis d'expirer, je dois avouer ne plus vraiment savoir où j'en suis à cet instant. Sans crier garde, la main de la Iota se referme sur mon avant-bras, me faisant hausser un sourcil face à pareil geste. En temps normal, je me serais débattue de son emprise, mais pour une fois, j'accepte l'aide que l'on m'apporte et suis la jeune femme jusqu'à l'étage, arrivant finalement jusqu'à l'endroit que Shark nous avait indiqué. Dans la pièce, je tire rapidement une chaise pour m'y poser et souffler un grand coup, rejetant quelques mèches de cheveux recouvertes de sueur en arrière. « Ça va aller. Et toi alors, ça va mieux ? », répondis-je simplement à la question de la Iota tandis que j'essaie de calmer tant bien ma respiration que mon cœur qui s'emballe toujours dans ma poitrine. J'ai d'ailleurs baissé furtivement le regard sur mes pieds afin de me concentrer sur ce travail, mais la question d'Elizabeth me fait redresser la tête, alors que je la fixe pendant quelques secondes avant de lui apporter une réponse. « Il sait ce qu'il fait, alors je pense que oui. » À dire vrai, je n'en suis pas vraiment certaine, bien au contraire et je dois avouer qu'une pointe d'inquiétude s'est emparée de mon être depuis que nous nous trouvions dans cette pièce. Nous restions là, dans le silence total pendant quelques secondes, voir quelques minutes, à l'affut du moindre bruit provenant de l'autre côté de la porte, tout du moins, pour ma part. Mais après un moment, je ne peux plus tenir. La douleur s'étant atténuée, je me décide à me redresser. « Je vais jeter un bref coup d'œil pour voir s'il arrive, restez ici. J'en ai pour une petite minute. » J'adresse un regard aux deux femmes, repoussant délicatement le bureau bloquant la porte, juste assez pour que je puisse me faufiler à l'extérieur. Bien évidemment, je referme la porte sur mon passage et à pas de loup, avance vers l'escalier afin de repérer les possibles bruits de pas de Shark. « Tiens, tiens. » Je me retourne à la volée, faisant face à un homme vêtu de l'habit orange des prisonniers. Difficilement, je déglutis ma salive alors qu'un bref scintillement au niveau de sa cuisse me fait baisser le regard. Un couteau. Je suis cuite. Il me faut agir, rapidement, et c'est pour cela que je tourne à nouveau les talons afin de me précipiter dans les escaliers, seule issue possible afin également de l'éloigner des deux autres étudiantes. À peine suis-je descendue cinq marches qu'une main m'agrippe et me ramène en arrière, je tombe sur les marches dans mon dos, les larmes aux yeux. « Tu crois que t'allais pouvoir t'en aller comme ça ? » Je tente de me débattre, mais rien n'y fait, l'homme me redresse en m'agrippant par le col de mon blouson avant de me coller contre la rambarde, menaçant de me faire tomber dans les escaliers, quelques mètres plus bas. « Lâchez-moi ! Joe ! JOOOOOOOOE ! LIIIIIIZ' ! » Appeler à l'aide reste la dernière solution qui s'offre à moi, en espérant que mon cri soit entendu avant que mon heure n'arrive. « La ferme où je t'égorge sur-le-champ. », grogne alors le prisonnier, collant sans plus attendre son couteau sous ma gorge. Mon cœur loupe alors un battement à cet instant et ma vision est brouillée par les larmes qui sont montées en flèche. Bien vite, c'est ma vie qui défile sous mes yeux. J'ai survécu à la faim, au froid tranchant de la Russie, à un homme qui a été sur le point de me violer, à la prison dont je me suis échappée et je résiste toujours à Shark. Et c'est un prisonnier évadé et son couteau qui auront ma peau.
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