the great escape
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« Don't mess with me, people. »

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MessageSujet: « Don't mess with me, people. » « Don't mess with me, people. » EmptyDim 15 Sep - 21:12

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"J'espère pour vous que c'est une plaisanterie." Voici la réponse que j'avais adressée à la secrétaire de Fredericksen qui m'avait informé de l'emploi de mes deux prochaines heures : une surveillance en salle de retenue. Depuis quand Joe Shark s'abaisse-t-il à superviser ce que les masses estudiantines les moins prometteuses font de leur temps de colle ? Excusez-moi d'avoir une vie bien assez prenante pour ne pas accorder de mon précieux temps à ces manants qui songent davantage à s'amuser plutôt qu'à travailler. Elle n'a pas pu me laisser voir le Doyen car ce dernier, bon fonctionnaire adepte de livrer des ordres sans avoir à travailler par ses propres moyens, était déjà rentré chez lui. Ce n'est rien, la vengeance est un plat qui se mange froid : lundi matin, j'irai payer un pauvre hère parmi les Gamma pour qu'il aille crever les pneus de Sa Sainteté. Vous pensez sérieusement que je m'abaisserai à le faire par mes propres moyens ? Je soupire puis congédie la secrétaire d'un regard courroucé avant de saisir sèchement les clefs de la salle. J'attrape mon téléphone pour appeler mon assistant à la maison d'édition pour lui signifier qu'il pouvait annuler mes rendez-vous et les reporter la semaine prochaine. Marc, hilare, n'avait pu s'empêcher de me dire que j'allais probablement exceller comme Cerbère pour empêcher ces damnés de s'enfuir des Enfers… ce à quoi j'ai répondu que j'étais réputé pour être Satan, et non un vulgaire cabot démoniaque. Après avoir pris mes dispositions pour que mon fils aîné récupère le cadet à la sortie de l'école, je fis un détour par la salle des professeurs où, curieusement, tout le monde chercha à m'éviter de manière encore plus flagrante qu'à l'accoutumée. En effet, si je suis redouté chez les étudiants, les choses sont également valables pour mes collègues. Hormis ces dames et… et Logan, mon meilleur ami. Logique qu'on ne veuille pas se frotter à moi, personne ne souhaite aller surveiller les étudiants en retenue. Je prends quelques affaires pour travailler et je me rends en direction de la salle d'un pas souple, d'une élégante nonchalance typiquement britannique. Lorsque j'arrive enfin à destination, je remarque qu'il n'y a que des demoiselles. Tiens, finalement, nous risquons de nous occuper d'une façon intéressante… Quoi ? Gentleman anglais, amant primé du sexe féminin, démon de la luxure, j'ai la réputation d'enchanter les corps, séduire les esprits et briser les cœurs. Dans mon regard, on pourrait presque lire l'envie de charmer toutes les demoiselles ici prés… Ah non, sauf une. "Mademoiselle Kovalevski." La petite-amie de mon fils et, accessoirement, la future mère de mon p… enfin, de l'enfant de mon fils aîné. Brrr, je ne me ferai jamais à cette sensation désagréable de devenir grand-père alors que je ne suis qu'au début de la quarantaine. Je lui adresse un regard on ne peut plus condescendant et méprisant : comment veut-elle que je daigne lui faire confiance si elle arrive à se faire coller dès le début de l'année. "Décevoir autrui semble être un passe-temps qui vous colle à la peau. Il serait bon que vous appreniez à vous en passer dans les mois et les années à venir." Je pose un regard vers son ventre avant de la fixer pour lui faire sentir à quel point je pèse chaque mot qui sort de ma bouche. J'ouvre la porte et je fais signe aux autres d'entrer. Une salle de cours toute simple. Je m'assieds au bureau en face des étudiantes puis je sors une liste. "Romane Delmas-Stenfler, Elizabeth J. Heather, Tacha E. Kovalevski, Lydia V. Young… bien, vous êtes toutes présentes. Vous allez sortir de quoi travailler pour les deux heures à venir. Si j'entends un seul bruit, une seule contestation, ou une respiration excédée, je me chargerai personnellement de vous trouver une occupation qui saura vous faire passer l'envie de fréquenter à nouveau cette salle." Je promène un regard affirmé sur les quatre jeunes femmes, sans m'arrêter davantage sur une d'entre elles en particulier. "L'expert en humiliations diverses, en mépris de soi et en crises de dépression instantanées se tient en face de vous, mesdemoiselles. Je peux être le plus vivable des hommes comme le pire cauchemar que vous n'ayez jamais eu de toute votre vie. J'espère avoir été clair. Sur ce, vous pouvez sortir vos affaires et commencer à travailler." J'attrape un journal et je l'ouvre à la page des actualités, non sans garder un œil attentif sur les étudiantes.

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MessageSujet: Re: « Don't mess with me, people. » « Don't mess with me, people. » EmptyDim 15 Sep - 22:59

    J’avais trainé mes basques avec la meilleure motivation possible dans un cas comme celui-ci… Des heures de colle. Il nous prenait vraiment pour des mômes. J’avais brusquement l’impression d’être basculée des années en arrière à l’époque où les cours n’étaient qu’une vaste supercherie, jonchés de test standardisé qui consistait à cocher la bonne case pour être noté par un système de lettre. Franchement. Et nous étions quatre en prime. Genre on était un lot de fruits et légumes dans le mauvais rayon d’une grande surface… Faisant fît de la sensation d‘être bradée à qui le voudra, je mettais, par défaut, enfermée dans ma bulle, écouteurs sur les oreilles, remuant les orteils sur lesquels reposait ma fidèle besace, les yeux rivés vers les dits orteils que je ne pouvais observer… C’est à peine si j’adressais un regard aux autres étudiantes qui allaient partager avec moi cette délicieuse retenue. Aussi délicieuse que du lait caillé, et j’en salivais d’avance... Je n’avais qu’une hâte, que ça commence pour en finir au plus vite. L’impatience. Oh, il allait bien falloir que j’apprenne à vivre avec, car j’allais devoir supporter cette écrasante sensation deux heures durant…

    Quand soudain, roulement de tambour, un mouvement au fond du couloir… Notre surveillant ? A n’en pas douter. Sa tête de tueur polonais transpirant la joie de vivre me fit rapidement comprendre qu’il était au moins aussi ravi que nous de se trouver là. A la bonne heure, enfin un peu de justice en ce bas monde. Je rangeais mes écouteurs, me doutant bien qu’il ne tolèrerait probablement pas que je me prélasse deux heures à écouter de la musique... Je ne l’avais pas rencontré personnellement, mais sa réputation le précédait, aussi, il allait falloir la jouer fine. Quoiqu’il en soit… Notre tortionnaire et gardien de prison préféré avait au moins une chose qu’on pouvait lui reconnaître… Il transpirait la confiance en lui, et d’office, il émit sa préférence pour l’une d’entre nous. ‘Sweet, il me foutra la paix’ fut la première chose qui me vint à l’esprit. Porte ouverte, nous nous engouffrâmes dans l’antre de la bête, et je me laissais tomber sur une chaise, au plus près de la porte possible, ce qui impliquait, bien sûr, d’être au premier rang. Equipée d’une feuille et d’un critérium, je l’écoutais d’une oreille, notant au fur et à mesure les noms qu’il énonçait… Pourquoi ? Sans raison. L’ennui sans doute. Et oui, déjà. S’en suivis alors un chapelet de menaces… Ouais, ça collait au personnage. Je retournais la feuille nonchalamment, griffonnant un début de squelette de personnage… Inspiration quand tu nous tiens. J’entrevoyais déjà la finalité de mon travail… Ouep, je me demandais juste à quoi pouvait bien ressembler une boite de prozac, car ça, je n’allais pas pouvoir l’inventer.

    Quelques traits, à peine ébauché, et déjà mes yeux se levaient de ma feuille de papier, vagabondant enfin sur celles qui allaient partager ma pénitence. Je les dévisageais un instant, la gomme du critérium posée contre ma lèvre… Puis je regardais notre geôlier. Dont le regard se baladait sur chacune d’entre nous, tour à tour… Dieu que ça allait être long de compter les mouches pendant deux longues heures.
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MessageSujet: Re: « Don't mess with me, people. » « Don't mess with me, people. » EmptyLun 16 Sep - 6:44

FMD. Fuck My Day
Grommelant dans ma barbe inexistante, je parcourais les couleurs de l’école d’une démarche où se trahissait mon agacement. Sortant mon portable de ma poche, je cherchai son numéro dans mon répertoire. Posant l’appareil électronique contre mon oreille, je m’arrêtai de marcher, parce que, évidemment, marcher et discuter au téléphone, c’est bien trop difficile pour une blonde. « Répond putain » marmonnais-je alors que les sonneries se faisaient entendre. « Soren ! Depuis quand est-ce que tu me fais attendre ? » Il pouvait très bien comprendre, par ces quelques paroles et par le ton courroucé, que j’avais passée une journée complètement nulle. « Ne m’attend pas pour souper. » J’eus le droit à quelques questions, il est rare que je me défile ainsi. Même lorsque j’ai des entraînements de foot, je rentre toujours pour manger. Sauf pour quelques rares exceptions. « J’ai été COLLÉE. Tu as entendu, COLLÉE ! Non mais merde, il est chiant le prof. J’avais un entraînement ce soir en plus, que je vais devoir faire après. » Je râle encore un peu, gesticulant et faisant les cent pas. Je finis par raccrocher, histoire de ne pas être en retard et je continue ma route direction la salle de retenue. JDM. Journée de merde.

J’arrive devant la salle, que des filles. Mon regard se promène sur les trois autres. À croire que les professeurs sont sexistes et ne collent que les filles. « Ce n’est pas parce que la meurtrière était une fille qu’il faut toutes nous prendre pour coupable » raillais-je avec une touche d’ironie. Moi, insensible à la catastrophe qui s’était passée lors du bal de fin d’année ? On pourrait bien le croire. Des personnes meurent tous les jours, plusieurs dans des circonstances bien plus atroces. Riley faisait parti de ces malheureux incidents qui survenaient à toutes heures du jour. Je m’appuyai sur le mur, pestant mentalement contre cette retenue qui m’empêchait de rejoindre l’équipe pour travailler. Étant une boursière, je me devais que d’avoir les meilleurs résultats et prouver que j’étais digne de courir après un ballon en brandissant le nom de l’école. Je vois alors notre tortionnaire arrivé, ouvrir la porte puis entrer dans la salle. Je vais prendre une place, au centre de la salle, posant mon sac avec négligence sur mon bureau. Appuyant ma tête au creux de ma main, je le regarde alors qu’il monologuait et nous menaçait. J’eus une grimace en l’entendant parler. Ce qu’il a dit n’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde. Déjà que j’étais passablement énervée d’être collée alors que j’avais nettement mieux à faire, ces menaces me donnaient qu’une envie, faire l’exact contraire.

Laissant échapper un long soupire tout à fait audible, je reculai ma chaise pour appuyer mes pieds sur le bureau, jetant un regard de défi à celui qui était reconnu comme être le pire des tortionnaires de cet école. Il ne s’était alors pas encore coller au tempérament bouillant et impulsif de la petite Heather. J’en avais trop connu, j’en avais trop essuyé pour me laisser marcher sur les pieds de la sorte, quand même bien qu’il s’agisse d’un professeur. « Comme ça, on se permet d’insulter les élèves ? Vous saviez que l’atteinte à la réputation et à l’image, tout comme les menaces et l’intimidation était un crime ? » Le tout siffler d’une voix presque amusé, une esquisse de sourire apparaissant sur mes lèvres. Je sors mon téléphone portable, le regard toujours calmement posé sur celui qui a bien évidemment hérité de la pire réputation au sein de l’université. Je joue avec le feu, je le sais que trop bien. Mais en bonne tête brûlée que je suis, je ne peux simplement pas m’en empêcher. C’est un jeu dangereux auquel je m’y prête volontiers. Arrangeant le chemisier que j’avais vêtu aujourd’hui, je laisse négligemment un bouton du haut se détacher. N’ais-je pas dis que sa réputation le précédait ? « Je crois avoir enfreint les trois règles, non ? Alors vous allez faire quoi ? Me frapper, m’humilier ? Allons professeur, vous semblez oublier que certaines ici sont encore mineures et que cela pourrait vous poser bien des problèmes… » Je n’attends que ça, qu’il réponde. Autant essayer de se divertir, deux heures, c’est long à compter les lattes du plafond.
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MessageSujet: Re: « Don't mess with me, people. » « Don't mess with me, people. » EmptyLun 16 Sep - 10:30


Adossée contre le mur près du lieu qui devait faire office de salle de colle pour les deux prochaines heures, je m’affairais à écrire un message à Benedikt pour lui signaler que j'avais des choses à faire avant de venir le retrouver. Lui préciser que j'étais collée ne servirait à rien, je ne voulais pas lui donner une raison de me donner une leçon de morale alors que les choses allaient un peu mieux entre nous ces derniers temps. Une fois mon téléphone ayant regagné la poche arrière de mon jean, je m'autorise à jeter un coup d'œil discret aux deux autres étudiantes présentes à mes côtés. Une troisième nous rejoint, une blonde qui a la langue bien pendue alors qu'elle ne se trouve pas encore de l'autre côté du mur. « Au vu de ta tête, il y a de quoi avoir des doutes sur le fait que tu sois ou non une psychopathe. » Que les choses soient claires, je ne suis pas ici pour me faire des amies, notamment pas chez celles qui pètent plus haut que leur derrière. Des pas se rapprochent et je tourne le regard. Oh non, pitié, dîtes-moi que c'est une blague. « Monsieur Shark. » Politesse oblige, je lui adresse également un sourire, quelque peu cynique, certes. Fronçant les sourcils, je le vois glisser son regard jusqu'à mon ventre, lequel je dissimule ces derniers temps sous des tenues quelque peu amples, a contrario de mes habitudes, mais disons que je n'ai plus vraiment le choix pour le bien être de cet enfant. « C'est le fait de vous décevoir qui s'avère en fait être un passe-temps dont je ne pourrais jamais me défaire. J'espérais surtout que de me voir ici vous provoquerez une attaque cardiaque. » Omettre de prononcer le mot nouvelle, avant attaque cardiaque, avait été d'un choix des plus minutieux. Parce que cela ne regardait aucunement les autres étudiantes présentes juste à côté, puis j'avais un tant soi peu de respect pour Joe, bien que je ne le lui aie jamais montré, sans nul doute par fierté et parce que jouer au jeu du chat et de la souris était un plaisir sans fin dont j'aimais me délecter. Entrant finalement dans la pièce, je m'attèle à prendre place non loin des fenêtres donnant sur le parc de l'université. J'aurais au moins quelque chose à regarder en levant le nez de mon bouquin. Des menaces, encore des menaces, je n'entends que ça sortir de sa bouche à longueur de temps et je pense être au bout du rouleau ces derniers temps. Malgré tout, Shark m'arrache un sourire. Le plus vivable des hommes... Tu parles, un être abominable, un monstre, c'est tout ce qu'il était. Quant au fait qu'il soit le pire cauchemar que nous puissions avoir, je ne peux qu'approuver. À côté de lui, la vie dans les rues de Bogotol, en Russie, était une chose qui ne m'avait jamais effrayé, peut-être parce que j'étais entourée de gros bras et que je m'autorisais à cogner sur tous ceux qui pouvaient me chercher des noises. Mais à présent, j'étais presque épiée à longueur de temps par ce cher Shark. Comme si de toute manière, il pouvait prétendre à pouvoir me transformer en la parfaite petite-amie qu'il souhaitait pour son fils. Jamais de la vie. Je sors finalement mon bouquin de gestion de mon sac ainsi que quelques feuilles et un stylo avant de m'atteler à la tâche. Regarde, grand-père, je prends mon avenir en main comme tu le souhaites, bien que mes projets soient loin de lui convenir, mais au pire, cela ne le regarde aucunement. Levant les yeux de mes papiers étalés sur la table alors que l'une des filles s'est décidée à affronter Satan installé face à nous, je ne cesse de la fixer tout en haussant un sourcil. Je ne peux m'empêcher d'être à la fois épatée par son entêtement, mais désolée pour elle de savoir que cela n'était qu'une question de secondes avant que Shark ne se décide à faire d'elle son prochain repas. Et en plus, elle ose lui faire du charme, non mais j'hallucine ! Ce type va être le grand-père de l'enfant que je porte, ainsi que père pour la troisième fois, et cette gamine essaie de l'allumer comme bon lui semble. J'ai l'impression d'être en plein film de science-fiction. Sortez-moi d'ici, par pitié, je ne veux pas assister à pareille scène. Mes yeux roulent finalement dans leurs orbites et je tente de me replonger dans mon travail. Oui, car même si j'ai une réputation de dure à cuir, je suis une excellente élève, contrairement sans doute à celles qui se trouvent au cœur de cette pièce. Comme si tenir tête au professeur parce qu'il n'a pas toujours raison est un prétexte pour coller la seule personne qui ose dire tout haut ce que les autres pensent tout bas.
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MessageSujet: Re: « Don't mess with me, people. » « Don't mess with me, people. » EmptyVen 20 Sep - 14:39

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"Veillez à ne pas manquer votre coup, car ce n'est pas une banale insuffisance d'un organe quelconque qui me terrassera." avais-je souligné à l'égard de Tacha. Il est de notoriété publique que Joe Shark n'est pas pourvu d'un cœur mais plutôt d'une pompe sanguine qui assure quelques fonctions essentielles... Avoir du cœur, très peu pour moi. D'ailleurs, mon assistant avait demandé à ce qu'on répète la raison pour laquelle je m'étais rendu à l'hôpital car il avait lui-même assuré qu'il était physiquement impossible que je sois atteint d'un dysfonctionnement d'un organe que je ne possède a priori pas. Quoiqu'il en soit, le fait qu'elle revienne là-dessus se traduisit par un regard malsain de ma part. Ne pousses pas les choses trop loin, petite. Je ne perds jamais, ou j'entraîne quelqu'un dans ma perte. J'attendais au moins de la mère du bébé engendré par mon fils qu'elle soit étrangère à des punitions aussi ridicules car autant dire que j'allais veiller au grain. Papy Gâteau, jamais, mais le dragon Shark, certainement. Une fois à l'intérieur et après avoir exposé les règles du jeu, je m'appliquai à lire le journal. Cela dura trois minutes avant que l'une des étudiantes ne se pique de vouloir hausser le ton et se faire remarquer. Je ne lève même pas les yeux de mon journal pour la laisser débiter son ramassis d'âneries, conscient que rentrer dans son jeu reviendrait à mettre un pas dans la Cour des Miracles dont son caractère de sale gamine semblait être issu. Tout ce qu'elle parvint à tirer de moi fut une profonde inspiration marquant tout le mépris que je pouvais nourrir à son égard. Parfait, s'il faut une pendaison publique pour l'exemple, alors c'est d'accord. "Et vous, saviez-vous que s'adresser à moi avec une telle impertinence en a mené plus d'un à la chaise électrique ?" répondis-je sur un ton aussi doucereux qu'un serpent sifflant avant d'attaquer. Pour travailler au MI6 depuis plus de vingt ans, j'ai liquidé des criminels qui lui feraient faire dans la lingerie bon marché qu'elle doit avoir peine à pouvoir s'offrir, alors ce n'est pas cette tête brûlée qui s'imposera face à moi. Je daigne finalement lever la tête en poussant un mince soupir. "Ainsi soit-il." Je pose le journal sur mon bureau et je me lève pour marcher jusqu'à l'étudiante et, sans lui demander son avis, je prends son téléphone à la main et je l'éteint avant de retirer la batterie et mettre les deux dans chacune de mes poches. "Si on vous avait appris à lire, vous auriez su que l'usage du téléphone est interdit pour les étudiants à l'intérieur des salles, vous le récupèrerez dans le bureau du Doyen. Mais je pense que la lecture est comme le bon sens, chez vous : c'est optionnel." Je lui adresse un regard ennuyé, le lion observant le cloporte aurait probablement une attitude similaire. En retournant à mon bureau, je lève de nouveau la voix. "Et vous veillerez à reboutonner votre chemisier, j'ai bien mieux à regarder chez moi ce soir." Juste pour le fun, je pose un instant mes yeux sur Tacha pour lui faire comprendre avec un léger sourire sur les lèvres que l'appartement est à moi pour la soirée, et ça n'aura rien d'une soirée télé. Je m'assieds de nouveau à ma place puis je décide d'enfoncer le clou en fixant l'étudiante qui avait décidé de se rebiffer. "Vous faites bien de parler de minorité : je ne sais pas avec lequel de vos parents vous avez un problème d'autorité, mais vos camarades et moi-même ne sommes pas là pour gérer les pathologies psychologiques d'une adolescente sur le retour en proie à une rébellion aussi ridicule. Alors vous allez prendre exemple sur la demoiselle qui se trouve ici et tâcher de vous occuper pour les prochaines heures d'une manière aussi calme." dis-je en désignant Lydia de la main. Au moins, cette jeune femme s'ennuie à mourir mais elle ne dérange personne pour le moment. Je soupire en reprenant mon journal en main pour m'attaquer à la rubrique économie. "Merci aux trois autres étudiantes présentes de me remettre leurs téléphones portables sur ce bureau, maintenant. Vous remercierez mademoiselle Heather." Et la prochaine parole délivrera une première punition en règle, je n'en suis qu'à l'échauffement.
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MessageSujet: Re: « Don't mess with me, people. » « Don't mess with me, people. » EmptySam 21 Sep - 4:50

FMD. Fuck My Day
Un sourire ironique trône sur mes lèvres. La chaise électrique, et quoi encore ? Je joue avec le feu, je le sais que trop bien. Peut-être allais-je me retrouver avec plusieurs autres retenues en plus ? Certes, cela m’emmerderait, c’est un fait. Toutefois, quoi de plus divertissant que de narguer un professeur ? Les pieds posés contre le bureau, j’envoyai un message à Soren, me plaignant Ô combien ma vie était misérable et injuste. Cette retenue, je ne la méritais pas. Bon, d’accord, j’avais un peu piqué une crise de nerf en classe. Mais ça, c’est de la faute du professeur. Non mais, on ne me donne pas tord. Encore moins lorsque J’AI raison. Ou du moins, que j’en suis persuadé. Tu remarques qu’il se lève pour venir à ta rencontre. Oh, cela devient un peu plus amusant. Jusqu’à ce qu’il te retire ton téléphone des mains. « HEY ! » m’écriais-je, le tout en subtilité. « Et le respect, c’est comme la bonne humeur chez vous ? Optionnel ? » Je lui lance un regard furibond. S’il y a bien une chose auquel personne n’a le droit de toucher, c’est mon téléphone portable. Le ton fut venimeux alors que mon regard lançait des éclairs. Prompt à l’énervement, pire qu’une tête brûlée, j’étais tout aussi impulsive.

Faisant mine d’être surprise, je rattachai mon chemiser tout en reposant mes pieds contre le sol, mon regard se dirige vers celle qu’il désigne. Ressembler à ça ? Jamais. Bon, j’étais une bonne élève, avec des résultants plus que satisfaisant. Je me maintenais toujours bien au-dessus de la moyenne, bourse étudiante y obligeant. Toutefois, me demander de travailler sagement ? Bon, normalement, je le faisais. Sauf lorsque le professeur m’embêtait. Ce qui m’avait mené directement ici. Ou encore lorsque le professeur venait de se saisir de l’objet le plus important dans ma vie, à savoir mon téléphone. Non mais, je ne peux pas vivre normalement sans mon portable. C’est tout simplement impossible. Comme un appel de la nature. « Évidemment, dès qu’une étudiante daigne de dire son opinion, elle est de suite classée comme une demoiselle tentant de s’opposer d’une quelconque façon à ses parents ? Vous avez l’esprit bien fermé, monsieur Shark. » En entendant le mot téléphone, je me dis que je ferais mieux de le récupérer. Hors de question que d’aller voir monsieur le Doyen pour le récupérer. Car cela signifierait que je ne le récupérerais avant très certainement demain. Il n’est tout simplement pas envisageable que je passe la nuit sans ton appareil. Moi, dépendante ? Très certainement. Mais j’ai des amis, des personnes à contacter. Et sans portable, ce n’est pas tellement facile. Et puis, il s’agit aussi de mon réveil matin. Si je manque un cours demain, ce sera de sa faute.

Me relevant donc, je marchai jusqu’à son bureau, où je croisai mes bras sur ma poitrine. « Vous avez sûrement mieux à faire que de jouer les baby-sitters et j’ai mieux à faire que d’attendre pour mon téléphone » commençais-je. Je l’évaluai du regard, le visage impassible. Du moins, le plus que possible alors que mes sourcils se fronçaient et que je le dardais du regard. « Vous me rendez mon téléphone et je n’ouvre plus la bouche pour les deux heures à venir. » Chantage ? Je me doutais très bien qu’il refuserait. Mais même si je fonçais tête baisser, droit dans un mur, s’il y a bien une chose de sure, c’est qu’une Heather ne baisse jamais les bras et n’abandonne jamais. En d’autre mot, lorsqu’une Heather commence quelque chose, elle le finie. Et ce quelque chose, actuellement, était d’emmerder bien profondément le professeur qu’il me faisait face. Baisser le regard et retourner m’assoir en silence feraient très lâche. Après tout, ce n’est jamais gagnant que d’abandonner au premier obstacle, même s’il s’agit des commentaires de Shark. J’ancrai mon regard dans le sien. Il n’y aurait très certainement ni gagnant, ni perdant. Ou du moins, je ne serai pas la perdante.

Désolé d'avoir rep si tôt choc2 Je crois surtout manqué de temps cette semaine :out:
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MessageSujet: Re: « Don't mess with me, people. » « Don't mess with me, people. » EmptyDim 22 Sep - 3:09

  • Humour noir, pique dirigé et compliment. Mouais. On me l’avait décrit comme diabolique, mais jusqu'à présent, je ne voyais pas bien en quoi il était si terrible que ça… T’façon, avec la quantité d’emmerdes qu’il récolterait en cas de scandale touchant à une ou plusieurs jeunes étudiantes retenues contre leurs grés dans la même salle... Y’avait de fortes chances qu’il soit vite emmerdé. De ce raisonnement me vint une idée, - tout à fait idiote je vous l’accorde -, qui m’arracha un léger rictus alors que je l’observais après mainte et mainte déclaration finalement passer à l’acte et lui arracher son portable des mains… Ce qui entraîna - à mon grand étonnement – une réaction de rébellion puérile. Allons, fallait être plus finaude que ça avec un type comme lui, et pas jouer les greluches écervelées. Je tiquais néanmoins à l’inflexion de notre surveillant quand il nous intima de lui refourguer nos portables, mais ne bougeais pas – d’autant plus que notre greluche nationale semblait si heureuse d’aller essuyer les plâtres -, me contentant d’observer avec un sourire sur les lèvres, lui laissant à loisir la liberté de cracher son venin contre le surveillant, et solidarité féminine oblige, je croisais les jambes, minaudant d’une voix mielleuse :

    « Allons monsieur, en voilà des méthodes disciplinaires dépassées et déplacées… J’aimerais bien connaître le fond de votre pensée, car comme vous pouvez le constater, il n’y a pour le moment pas d’autre portable de sorti. Est-ce que cette punition, tout à fait impartiale et injuste, n’aurait pas plutôt pour but de nous priver d’un quelconque moyen d’enregistrement ? Ça semble assez possible après les menaces que vous nous avez adressées, non ? »

    Faisant rouler le critérium entre mes doigts, je me penchais sur ma table, les coudes appuyés contre ce qui me servait de table. Je penchais légèrement la tête en détaillant les traits de cet homme, des traits durs… À sans conteste recevoir la palme d’or du ‘membre du personnel enseignant avec la tête la plus sévère qui soit’, mais j’étais persuadée – peut-être pour ça qu’un sourire songeur planait contre mes lèvres alors que j’allais moi aussi au front – qu’il n’en était rien, que ce n’était que de l’esbroufe. Aussi, j’entamai de le citer, histoire de bien lui remémorer les faits, perdant le ton de voix précédemment utilisé au profit de quelque chose de beaucoup plus naturel :

    « L'expert en humiliations diverses, notre pire cauchemar, chaise électrique… s’pas pour dire, mais vous êtes assez incisif de base, et un peu glauque aussi… Très franchement, vous êtes le genre de type que j’aimerai ne plus jamais croiser, y compris pour revenir chercher mon téléphone une autre fois. Alors, ce que vous pouvez faire pour que tout le monde soit content, ou presque, c’est que… Vous, désignant Shark de la mine de mon stylo, vous nous ignorez là, les trois, désignant tour à tour Tacha, Romane puis moi-même en nous englobant dans une sphère subjective du bout de ma mine, et vous continuez de passer vos nerfs sur notre courageuse camarade juste devant vous… »

    J’esquissai un petit sourire narquois pour essayer de lui faire avaler la pilule – et les couleuvres qui allaient avec -. Oh, je ne voulais pas être méprisante de base, je m’en voulais même en peu de pousser au cul notre bouc émissaire en lui inscrivant une cible sur le dos, et à vrai dire, je comptais même me faire oublier pendant tout ce temps, ne parler à personne, rester cloitrer dans ma carapace à griffonner sur du papier sans autre but que de me leurrer… Mais en tant que partisane du chaos et de l’absence d’ordre, il fallait que je l’ouvre… Restait plus qu’à voir avec quels arguments il allait venir me voler dans les plumes… Me restais plus qu’à attendre, et j’attendrai, aussi longtemps qu’il le faudrait, le cul prostré sur ma chaise, à faire jouer mon critérium entre mes doigts.
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MessageSujet: Re: « Don't mess with me, people. » « Don't mess with me, people. » EmptyMar 24 Sep - 15:45


Le terrasser ? Aucunement. Jouer avec sa santé ? C'est un plaisir sans fin dont je ne pourrais certainement pas me passer. Jouer avec le feu est l'un des passe-temps auquel j'aime m'adonner, mais que Shark désapprouve. Ce n'est malgré tout pas son opinion qui changera quoi que se soit à la donne, que les choses soient claires. Bien, le combat verbal reprend et je m'étonne d'être aussi passive pour le moment. Mes hormones en ébullition qui doivent me rendre aussi calme et silencieuse que je le suis présentement. Pardon ? Mes yeux manquent de sortir de leurs orbites suite à la remarque des plus charmantes que Shark vient à lancer. Oh non, ne me dîtes pas qu'il oserait faire ça... bien sur que si, qu'il osera. Un air des plus dégouté vient à se loger sur mes traits tandis qu'un long frisson parcourt ma colonne vertébrale à la simple idée que le professeur vienne à s'envoyer en l'air ce soir. Très bien, je ne mettrais pas un pied dans l'appartement jusqu'à ce que les lieux soient désinfectés de fond en comble. Sait-on jamais l'endroit précis où il s'adonnera à ses ébats. Je fronce les sourcils. Lui refiler mon portable ? Hors de question, que se soit un ordre ou non. Même au sein de l'université, lui obéir est une option à laquelle je ne tiens pas à me soumettre. M'adossant un peu plus contre le dossier de ma chaise, je passe brièvement ma main sur mon ventre avant de croiser les bras contre ma poitrine, portant mon regard sur Shark. S'il croit que je vais me lever, il se met le doigt dans l'œil jusqu'au coude. Je vois que l'une des étudiantes est de mon avis, mais je n'ai pu m'empêcher de ricaner quelque peu en la voyant ressortir les mêmes termes que Joe un peu plus tôt, lorsqu'il tentait de nous convaincre du monstre qu'il était. « Pire cauchemar, tu parles. Monsieur Shark n'est rien de plus qu'un baratineur de service, à se croire aussi dur et aussi intouchable qu'un roc, mais il n'en est rien. La chaise électrique, sérieusement, qu'est-ce qu'il ne faut pas inventer pour tenter un tant soi peu de nous faire peur. C'est dépassé et complètement puéril les messages dans le vent. Ça revient à dire que si vous ne m'écoutez pas, vous serez privé de dessert. » Tacha, un jour, tu apprendras à te taire dans pareille situation, car cela risque de te retomber à la figure à un moment ou à un autre. Je devais déjà supporter cet homme à l'extérieur de l'université, existait-il pire chose au monde que cela ? Je ne crois pas. « Quant à la mademoiselle au cerveau aussi développé que celui d'une huître, elle ferait mieux d'apprendre à fermer sa bouche, avec ou sans son téléphone, ça lui évitera bien des problèmes, à moins d'être une masochiste de première zone, ce qui semble être le cas. » Oui, je parlais bien de Heather, dont le nom m'avait échappé. Elle n'était qu'une de ses prétentieuses qui pensaient tout connaître de la vie, née avec une cuillère en argent dans la bouche, sans nul doute, alors je ne vois pas pourquoi je la soutiendrais dans ses affronts face à Shark, même si cela me fait plaisir de voir qu'elle a le courage de lui tenir tête. « Mais je suis du même avis que... enfin bref, continuez à vous acharner sur le QI d'huître comme bon vous semble et arrêtez de mêler les innocents à pareille histoire. Au pire, elle aura le cerveau cramé à trop utiliser son téléphone, ne me dîtes pas que cela vous préoccupe, vous, l'homme supposément dénoué de cet organe que l'on appelle un cœur. » Un second prénom qui vient de passer aux oubliettes. Bien que j'approuve ses propos, je ne suis aucunement dans son camp. Je ne suis dans le camp de personne. Solitaire telle la louve, je n'ai besoin de choisir un camp juste pour affronter le professeur. C'est un combat quotidien que d'agir en bonne garce avec ce dernier. Et oui, j'ai une nouvelle fois parlé de son cœur que je pensais inexistant jusqu'à ce qu'il ne fasse une attaque. Garce jusqu'au bout des ongles.
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MessageSujet: Re: « Don't mess with me, people. » « Don't mess with me, people. » EmptyLun 30 Sep - 5:19

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La bonne humeur ? C'est comme la sympathie : j'en ai miraculeusement été amputé à la naissance. Si j'ai la réputation d'être un monstre, autant mériter cette appellation jusqu'au bout. Je nargue l'étudiante dont j'ai confisqué le téléphone avec un air profondément ennuyé et blasé, le flegme anglais dans toute sa splendeur. J'accorde à la rigueur un simple sourire amusé lorsque Tacha comprend que je compte passer la soirée avec une femme à faire des choses que même mon fils ignore probablement au sujet du sexe. Ce n'est pas parce qu'elle va faire de moins un détestable grand-père que je compte adopter la sénilité et l'impuissance qui vont de pair avec ce statut. Ce bébé sera prié(e) de tenir ses distances, de m'appeler uniquement Joe et de dire Amen à tout ce qui sortira de ma bouche. J'esquive les remarques d'Heather d'un haussement de sourcils puis je me contente de croiser les bras sur mon torse en nimbant mon visage d'un fin sourire diverti. "Du chantage ? C'est adorable. Sachez que le seul ici qui a les moyens de faire chanter quelqu'un, c'est moi." À nouveau, je promène mon regard sur Tacha. Elle le sait. Un claquement de doigts de ma part et elle finirait ses jours en Russie dans une geôle froide et humide. Après son accouchement, tout de même, je ne suis pas un monstre au point de vouloir qu'un futur Shark naisse derrière les barreaux dans des conditions hygiéniques désastreuses. "J'ai mieux à vous proposer : vous la bouclez pour les deux prochaines heures et vous pourrez éventuellement continuer à prétendre pouvoir toucher une bourse d'études." Une lueur sadique anime mon regard bleu lagon. J'ai lu son dossier avant de venir, comme celui de tous les étudiants que j'ai en colle. Travailler au MI6 et être un brillant businessman vous donne une mémoire visuelle solide et marquée, tant et si bien que j'avais retenu que la jeune femme sportive voulait continuer à toucher sa bourse. Sachant que certaines sanctions peuvent priver un étudiant de toucher sa bourse mais également lui sommer de rembourser l'argent déjà versé, nul doute qu'elle choisira peut-être de se tenir à carreaux. Les deux autres étudiantes décident de ne pas laisser leur téléphone entre mes mains. Bad move. Je commence donc par Tacha. "Mademoiselle Kovalevski, votre impertinence vient de vous rapporter une présence de quatre heures en colle chaque soir des deux prochaines semaines." Ou comment te pourrir toutes tes soirées avec mon fils, jeune demoiselle. "Et estimez-vous heureuse qu'on ne vous fasse pas monter sur cette chaise électrique dont vous craignez si peu les effets." Faut-il que je lui mette son casier judiciaire sous le nez ? Elle supplierait d'avoir la chaise électrique en comparaison de ce que certains services spécialisés lui infligeraient. Je tourne alors la tête vers l'autre étudiante. Assaut final. "Et si je peux vous p..." Un bruit sourd se fit entendre dans le couloir. Il est vingt-heures, il n'y a normalement plus personne dans le bâtiment à cette heure-là. Je fronce les sourcils après m'être interrompu puis je sors en restant sur le seuil de la porte. Personne. Personne à part l'agent d'entretien allongé sur le ventre. Je marche jusqu'à lui puis je m'accroupis pour prendre son pouls. Rien. Et j'ai du sang sur les doigts. Quand je le retourne doucement sur le dos, je vois un immense hématome sur sa tempe droite. Ce n'est pas un accident. Il n'y a personne autour de nous. Je reviens dans la classe, les traits fermés. "Je vais vous demander de rester assises pour le moment et de bien écouter ce que je vais vous dire. Il y a un homme inconscient allongé dans le couloir. Il a été frappé à la tête." Autrement dit, il y a danger. Je prends mon téléphone puis j'appelle la police. En m'éloignant vers les fenêtres, je parle à voix plus basse. "Dépêchez-vous de faire venir les secours, même si je pense qu'il n'y a plus rien à faire. Une question : les deux évadés du fourgon il y a une semaine n'ont toujours pas été arrêtés ?" L'agent à l'autre bout du fil comprend où je veux en venir. Quoi de mieux que des locaux inhabités la nuit pour servir d'abri à deux criminels en pleine fuite ? Sauf que ces locaux ne sont pas inhabités ce soir. Je raccroche et soupire, puis j'envoie son portable à Heather. "Rangez-vos affaires, il faut que nous..." Les lumières s'éteignent, l'ordinateur aussi. Coupure de courant. Je regagne rapidement mes réflexes d'agent. "Il y a des intrus dans le bâtiment, la police est en chemin. Pour l'heure, nous allons tâcher de sortir, je vais vous ramener dans le pavillon réservé au personnel, vous y serez en sécurité. Personne ne se sépare du groupe, est-ce bien clair ?" Il y a des têtes brûlées, mais espérons qu'elles ne désobéissent pas sous l'effet de la panique.

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