the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

Partagez

Dont know what you think you're doing to me - (roman et eileen)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

Dont know what you think you're doing to me - (roman et eileen) Empty
MessageSujet: Dont know what you think you're doing to me - (roman et eileen) Dont know what you think you're doing to me - (roman et eileen) EmptyMer 13 Nov - 0:55


« (...) Il y avait de la folie dans tous les sens, à toute heure.
On pouvait allumer des étincelles partout.
Il y avait ce sentiment extraordinaire que quoi que nous fassions,
c'était juste que nous étions en train de gagner.»


C’était l’effervescence. Une aura mystique avait enveloppé la ville, tout semblait irréel. C’était un rêve infernal, un aller direct pour l’enfer. Sur le Strip un défilé incessant de voitures de luxe fendait l’air étouffant du désert. Doucement la nuit reprenait ses droits et à l’horizon, par delà les collines, le soleil disparaissait. Un à un, les néons des casinos et des palaces mondialement connus s’allumaient, le décor changeait, la ville se transformait. Sin City retrouvait ses lettres de noblesse tandis que les fontaines du Bellagio s’élançaient dans l’air. Une nuit de fête placée sous le signe de l’excès pouvait commencer. C’était la fin de l’été à Las Vegas. La ville qui ne s’arrêtait jamais et qui était une célébration à elle seule 365 jours par an. La fabuleuse. L’enfer sur terre. Debout face à l’immense baie-vitrée qui lui offrait une vue à couper le souffle sur la ville, Eileen tirait frénétiquement sur ce qu’il restait de sa cigarette mentholée. Elle recrachait avec un narcissisme sans non la fumée sur son reflet flou. Le corps enveloppé dans une robe à neuf mille dollars, princesse Rosenbach contemplait l’empire dont elle allait bientôt hériter avec délectation et impatience. Dans quelques années, elle reprendrait le flambeau et s’accaparerait la place privilégiée de son paternel. Réussir ailleurs qu’à Vegas n’avait aucun sens pour elle. Vegas était plus que sa ville natale, c’était sa ville, sa propriété; et pour cause, sa famille en possédait presque la moitié. Elle s’imaginait déjà assise sur une montagne de dollars et ayant tous les pouvoirs, elle serait la reine incontestée du royaume. La fille unique de Gregory Maxwell Rosenbach avait célébré son seizième anniversaire un mois plus tôt. La digne héritière qu’elle était avait exigé que tout soit placé sous le signe de la démesure et de l’abondance de luxe, ce qui, à Vegas, était presque la base de la normalité. Perchée sur quinze centimètres de talons, elle se tournait vers le cendrier en cristal de Baccarat et y écrasait son mégot. Imprégné de rouge à lèvres Chanel il trônait au milieu des autres sur la table basse de l’une des plus belles suite de Vegas. 300 mètres carrés qui lui étaient entièrement destinés, le luxe était présent dans le moindre petit recoin, rien n’était laissé au hasard. Doucement elle s’abaissait à la hauteur de la table avant de souffler doucement sur les restes de poudre blanche qui s’étaient échappés. La cocaïne virevoltait quelques instants dans l’air, en suspension puis s'évaporait. Eileen était l’une de ces personnes excessives, le stéréotype le plus parfait qui soit de l’héritière qui a tout et qui compte bien montrer à tous sa supériorité. Qu’importe qu’elle soit seule dans sa suite trop grande, elle pouvait compter sur ses vingt-trois milliards de dollars pour lui tenir compagnie. Néanmoins, ce soir, comme tous les autres soirs, elle allait se socialiser, faire l’honneur de sa présence à l’une de ses soirées chics où le champagne coulait à flot et où la drogue n’était pas un tabou. Ce qui se passe à Vegas reste à Vegas, ça tombait bien, elle n’avait pas franchi les frontières de la ville depuis bientôt deux mois. Elle était devenue un oiseau de nuit, elle passait ses nuits dans les clubs les plus en vus du Strip, mêlait l’alcool à la cocaïne, elle embrassait des inconnus, couchait avec des inconnus, misait des sommes dépassant l’entendement au poker. Elle était cette blonde sulfureuse qui mène un train de vie hallucinant, qui brule la vie par les deux bouts, qui est la fille de. Elle était Eileen Rosenbach, Queen Rosenbitch et faisait d’elle-même une légende vivante. Elle attrapait d’un geste vif sa pochette monogrammée Louis Vuitton sur le canapé et disparue dans les entrailles de la nuit. La ville s’offrait à elle. Cette nuit elle se rendait à une soirée dans l’un des clubs de son paternel situé cinquante cinq étages plus bas. Ses talons claquaient sur le marbre vernis et glacial tandis qu’elle s’engouffrait dans l’ascenseur. Son reflet dans le miroir lui renvoyait l’image d’une gamine de seize ans qui en paraissait cinq de plus, ses lèvres carmins et ses yeux azurs l’a rendaient envoutante et incroyablement désirante. Ses cheveux tombaient sur ses fines épaules en de délicates boucles, Eileen était au top, elle siégeait au sommet. D’une démarche féline elle pénétrait dans le club et immédiatement les regards se tournèrent vers elle. Elle dégageait quelque chose d’inexplicable mais d’hypnotisant. La musique qui s’échappait des enceintes était poussée au maximum, l’endroit était plein à craquer, les gens se pavanaient et descendaient des litres d’alcool, rien d’autre au monde ne comptait plus que l’instant présent. Instinctivement elle se dirigeait vers les tables VIP où ses -amis- l’attendaient avec une impatience peu commune. Aucune fête ne pouvait réellement commencer sans la présence d’Eileen. La table était recouverte de coupe et de magnums de champagne. Autour des canapés, des fils à papa, des héritiers, des célébrités et quelques personnes qui essayaient en vain d’entrer dans ce monde qui n’était pas le leur. « Tu es assise à ma place. » articulait t’elle sèchement en s’adressant à une brune qu’elle ne connaissait pas. Son sort était tout tracé. « Tu vires. » ordonnait t’elle tandis que la demoiselle s’exécutait sans même chercher à se défendre. Eileen avait le privilège du pouvoir, ce qui lui donnait absolument tous les droits. « C’est pour quelle occasion cette soirée ? » demandait elle à l’un de ses amis qui vidait d’un traite sa huitième coupe. Elle avait repéré la presse et les photographes lorsqu’elle était entrée. Rapidement on lui expliquait qu’un type essayait de se faire un nom dans le milieu du X en lançant son propre magazine de charme. Clairement, on prétendait qu’il avait l’objectif hallucinant et démesuré de concurrencer Playboy dans un futur plus ou moins proche. « Dites moi qu’il dort dans la Playboy suit du Palms. Ce serait de la pure provocation. » ajoutait t’elle dans un éclat de rire. La fameuse suite Playboy du Palm était l’une des plus belles et des plus chères de la ville, mondialement connue pour sa piscine transparente qui semblait se jeter sur la ville. Néanmoins, elle admirait le cran qu’avait ce fameux type, puis il avait du goût car il n’y avait pas meilleur endroit sur terre que Sin City pour lancer ce genre de magazine. Par ailleurs, les organisateurs de la soirée avaient mit les petits plats dans les grands, c’était un show grandeur nature qui se matérialisait devant elle. Une horde de mannequins et de strip-teaseuses à moitié nues se pavanaient dans le club et se déhanchaient au rythme des sons électroniques. « Sur ce, je meurs de soif. Je vais au bar, j’ai envie d’un Bellini. » Il y avait suffisamment de champagne sur la table pour remplir une baignoire mais elle n’était pas satisfaite, elle exigeait de faire frissonner ses papilles à l’aide de son cocktail favori à base de champagne et crème de pêche, il était le symbole d’un luxe revisité et coloré. D’un pas ardent et chaloupé elle se frayait un chemin jusqu’au bar, balançant sa tête au rythme de la musique et se laissait emportée par l’ambiance extatique de cette nuit brûlante. Ses pupilles azurs ne mirent pas trois secondes à repérer les hommes les plus attrayants du club. Ils suintaient le fric et l’élégance dans leurs costumes de couturier français et exhibaient sans vergogne les diamants de leurs Rolex aux yeux de tous. Elle affichait un sourire de circonstance en prenant délicatement appui sur le bar. Le serveur qui la reconnaissait immédiatement s’occupait d’elle en priorité, et ainsi elle trempait ses lèvres dans le champagne. Les yeux demis-clos elle se laissait envahir par l’ambiance de cette nuit hors-normes, elle s’enivrait alors que l’alcool brulait sa gorge, décuplait ses sens. Elle sentait un regard insistant se poser sur elle. En face à quelques mètres de là, il l’observait, il la déshabillait du regard. Elle ne le savait pas encore mais cette rencontre allait changer son existence. Tout avait commencé par un regard complice et un sourire en coin, sans s’en apercevoir, elle l’attirait vers elle. Roman allait devenir l’un des plus importants. Les douze coups de minuits retentissaient, le destin faisait le reste.  
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Dont know what you think you're doing to me - (roman et eileen) Empty
MessageSujet: Re: Dont know what you think you're doing to me - (roman et eileen) Dont know what you think you're doing to me - (roman et eileen) EmptyVen 15 Nov - 21:19


Roman&Eileen



    Je m'attendais à mieux. Voila la première phrase que je siffla entre mes dents sérrés lorsque j'aperçue la Playboy Suit. Je n'étais jamais satisfait. Les gens n'avaient de cesse d'essayer de me surprendre par mille et une courbettes et pourtant, je n'avais jamais ce sourire franc que pouvait afficher les gens dans des moments de purs allégresse. Ou seulement, peut-être, lorsque j'observais le corps d'une femme nue reposant dans mon lit. Et encore ... Je sentis la présence du bagagiste se balader derrière moi. Il déposa mes affaires pendant que je voyais déjà mon second alias, le meilleur ami de cette vie là, s'écrouler sur l'immense sofa du salon. Il semblait aux anges. Lui, des filles, Vegas et du luxe et c'était bon, il décollait. Moi j'étais dubitatif. Ce soir, j'allais faire mon entrée dans le monde par mes propres moyens. J'allais peut-être enfin arrêté d'être considéré comme le fils de mais bien comme Roman Da Russo. L'enfoiré qui a des rêves bien plus gros que l'Himalaya et le Mont Blanc réunis. Rêver ça fait du bien. Pouvoir réaliser ses rêves c'était autre chose mais ce que j'étais certains c'est que ça se réaliserait. J'avais cet égo surdimensionné qui m'aidait à me dépasser dans tout ce que je décidais d'entreprendre et ce soir était bien l'un des premiers soirs où j'avais réellement l'impression d'entrer dans la danse. Cette piste immense où tous les gens auraient les yeux rivés sur vous. Les personnes les plus influentes du milieu aristocrate. J'allais montrer ce que je valais et bien plus encore, j'allais montrer une telle audace que j'espérais marquer bien plus les esprits. Mieux valait en faire trop que pas assez et j'étais une personne qui n'avait aucune mesure. Disproportionné mes propos et actions étaient un plaisir que je ne négligeais pas. Les affaires, c'était pareil. Dans ce milieu il fallait faire parler de soit, faire le plus de bruit possible et j'allais en faire. C'est pourquoi, avant mon arrivée ici, j'avais glissé aux journalistes que Hugh Hefner n'avait qu'à bien se tenir. Je le provoquais en direct sans aucun scrupule et j'avais même levé le verre que je tenais à ma main à ce moment-là devant la caméra comme pour le saluer, là où il pouvait bien être. Je connaissais assez le milieu pour savoir que je n'étais pas le seul homme riche et plein d'ambition. Ce qu'il fallait voir comme différence était que je n'étais pas que ces fils à papa qui n'avaient pas leur langue dans leur poche mais aucune couille pour donner de la crédibilité à leurs paroles. Alors même si je savais que l'homme d'affaire, aussi puissant qu'il était, se foutrait bien de mes provocations, je souriais d'avance d'imaginer sa tête lorsqu'il verrait que je pouvais être une véritable menace pour lui du haut de mes vingt années. Je me délectais déjà de ce moment imaginant aisément mes petites boutades comme l'homme richissime pendant que je siroterais un cocktail dans son propre bureau. L'après-midi fut une succession ininterrompues et interminables de réunions, de blabla avec mon attaché de presse. Tous voulaient avoir mon opinion sur chaque détail. La dernière personne à me parler eut le droit à une expédition rapide vers mon cher collègue qui se prélassait dans la belle piscine avec deux filles en bikinis. C'était sûrement pour ça que je l'avais choisit. J'étais le cerveau, l'homme qui réfléchissait à tout et lui était la cerise sur le gâteau. Je tirais les ficelles et il créait le pantin en bois. Nous étions bien plus que complémentaires sur ce projet. Mais lorsqu'il s'agissait de rester sérieux, il avait bien du mal à se concentrer. Qu'il voit ce soir, la fête qu'on préparait, j'allais sûrement le perdre à ce moment-là. Le moment vint. J'étais le dernier dans l'immense suite. En costume, dans le noir totale, observant par la baie vitrée la vue magnifique sur Vegas, j'appréciais le silence avant de faire mon entrée. Et quelle entrée. Applaudissements à tout rompre, filles tournées vers moi avec déjà le grand espoir de me mettre le grappin dessus et voila que pendant mon discours je peignais un monde parfait. Un magasine qui détrônerait Playboy. Mes certitudes deviendraient les leurs. J'étais douée pour mettre les gens dans ma poche, je l'avais toujours été et voila qu'ils me baisaient les pieds quand je redescendaient de l'estrade. Poignées de main à volo, salutations par de nombreux hochements de tête, la fête pouvait commencer. Assis à l'immense table d'honneur entouré de nombreux collaborateurs et autres mécènes que j'avais invité à nous rejoindre pour parler business, j'observais les filles faire le show au milieu des invités. Toute la haute s'était réunie ce soir pour célébrer plus que mon évènement mais encore une idée de génie parmi les nombreuses qui avaient vu le jour dans cette ville mythique. Il n'y avait pas de meilleurs endroits pour ça. Mon père m'en avait toujours parlé comme d'une merveille. Là où les idées fusent et se mêlent. Une ville créatrice de bien des rêves et qui, si vous arriviez à vous emparez, ferait de vous un dieu parmi les rois et reines de Sin city. Je me délectais de la boisson qui coulait à flot et de voir les signatures de contrat s'étendre devant mes yeux. Mon associé et meilleur ami à mes côtés, je me sentais poussé des ailes et ne pouvais m'empêcher d'afficher ce sourire suffisant qui montrait une arrogance sans borne. Mais mon attention et la suffisance que je montrais fut quelque peu mouché lorsqu'une jeune femme passa dans mon champ de vision. Une parmi tant d'autres pourtant. Non, on ne pouvait pas vraiment dire ça. Elle avait de suite captée mon attention avec sa démarche de reine et son air dédaigneux et sauvage. C'était comme toutes les conversations autour de moi étaient passées au second plan, je ne pouvais plus décoller mon regard de cette démarche chaloupée. Elle m'envoutait totalement et apparemment je n'étais pas le seul puisque déjà arrivé au bar, j'aperçus un homme venir lui parler. Je me redressa sur le cuir du canapé sans vraiment détourner mon regard de cette délicieuse apparition. [color:68f3=slateblue#ccccff]Virez le moi. L'homme de la sécurité hocha légèrement la tête et partit en direction du bar. Les hommes influant, je les connaissais suffisamment pour savoir que cet homme là-bas ne me serviraient sûrement à rien et de plus, elle était à moi. Je me leva alors oubliant un moment les personnes qui faisaient parties du cercle privé dans lequel je m'étais amusé pendant un moment. Désolé Messieurs mais le devoir m'appel. Ils se levèrent et me laissèrent passer pendant que je traversais la salle sans la quitter du regard. Je ne pus pourtant à peine arrivé à ses côtés qu'une fille m'arrêta au moment où j'allais me tourner vers la belle créature. Une rousse. Grande, mince bref, le stéréotype même des filles que je mettais dans mon lit. D'ailleurs c'est en levant la main et en prenant son hélan que je compris que ça avait été effectivement le cas. Elle allait m'en mettre une. Je commençais à avoir l'habitude c'est pourquoi j'attrapa son poignet au moment où elle refermait son hélan vers ma joue. Je crois que tu as trop bu pour ce soir. Il est tant que tu rentres chez toi. Que je la connaisse ou pas, c'était toujours le même scandale. Je ne rappelais pas, les filles le prenais mal et c'était soit la gifle soit finalement, elles retombaient dans mes bras. Au choix. Je n'attendis aucune réponse de sa part, la regardant comme une inconnue parmi tant d'autres et m'accoudais alors au bar en tournant enfin mon regard vers la divine blonde. Il a été dit une fois que « Le bonheur est la réconciliation de l'homme avec la beauté. », maintenant je comprends parfaitement cette citation ... Séducteur de toujours, je détachais mon regard de la demoiselle tout en me faisant servir une coupe de champagne. Ce ne fus qu'après avoir bu une gorgée du millésime que je reporta mon attention sur la jeune femme. Je tâtais le terrain. Était-elle une parmi tant d'autres ? J'en doutais mais j'aimais à me persuader que son aura était tout aussi surprenant que le reste qui m'avait tant interpelé à son passage...


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Dont know what you think you're doing to me - (roman et eileen) Empty
MessageSujet: Re: Dont know what you think you're doing to me - (roman et eileen) Dont know what you think you're doing to me - (roman et eileen) EmptyDim 24 Nov - 13:56


« (...) Il y avait de la folie dans tous les sens, à toute heure.
On pouvait allumer des étincelles partout.
Il y avait ce sentiment extraordinaire que quoi que nous fassions,
c'était juste que nous étions en train de gagner.»


Elle retenait prisonnier son cocktail tout juste servi entre ses longs doigts fin, et elle observait. Eileen avait un certain don pour l’observation, et ce genre de soirée était l’un de ses terrains de jeu favori. Au premier coup d’oeil, tout pouvait sembler normal, banal, répétitif. Mais pas pour elle, parce qu’elle accordait une importance capitale aux détails. Il y avait ce type par exemple, assis dans le noir, il avait le nez dans son verre de scotch et ruminait des paroles incompréhensibles entre ses dents. Il était déboussolé, perdu et clairement, il cherchait du réconfort dans l’alcool. Elle était prête à parier qu’il avait flamber un maximum d’argent au poker et qu’il s’était fait plumer par plus malin que lui. C’était courant à Vegas, les gens qui perdait tout en quelques secondes, qui passaient du sommet aux tréfonds en un claquement doigts. La chance tournait constamment, rien n’était gagné d’avance, le paradis pouvait rapidement devenir un petit enfer. Sur la piste, elle remarquait une bande de pré-adolescentes qui se déhanchaient en scrutant les hommes présents, elles étaient en quête de sexe et d’argent facile. C’était des gamines qui se la jouaient pures occasionnellement afin de troquer leurs chaussures bon marché contre une paire de Louboutin. C’était d’un ridicule affligeant mais ça l’amusait beaucoup, parce qu’elle se savait bien au dessus de tout ça. La chance tournait, c’était vrai. Sauf qu’elle ne tournait pas pour les Rosenbach. Sa famille était au sommet et n’en bougerait jamais. Ses yeux se baladaient de gauche à droite, elle avait l’air mystérieuse et surtout inaccessible. Le genre de beauté froide qu’on entrevoit dans les films et dont on voudrait mettre à nu âme et la personnalité en vain. Eileen s’était auto-proclamée reine des glaces, elle choisissait elle même ses proies, jamais l’inverse. « approche, approche. » susurrais-t’elle de façon inaudible en fixant le Don-Juan assis à la table face à elle. Il était entouré d’hommes d’affaires, des personnalités de Vegas plus ou moins importantes mais semblait ailleurs. Il n’entendait plus, il s’était déconnecté de cette conversation qui semblait s’éterniser. Il était élégant, séduisant. Son costume Dior lui donnait des allures de fils à papa flambeur, de requin. Il avait tout le kit du célibataire manipulateur et sarcastique au possible. Le bad-boy en puissance à l’ambition dévorante et qui projète de conquérir le monde tôt ou tard. Le genre de mec qui lui faisait de l’oeil, qui attirait instantanément son attention. Elle aurait pu continuer de lui lancer des regards insistants de la sorte si elle n’avait pas été interrompu par un autre prétendant. Beaucoup moins séduisant, beaucoup moins chic et surtout, beaucoup plus ivre. Il titubait en s’approchant d’elle et portait son verre de scotch à ses lèvres comme pour se donner de l’assurance. Sa chemise blanche était tachée au niveau du ventre et sa barbe de trois jours le rendait négligé. Il articulait quelques mots et lui proposait un verre. « J’ai déjà un verre. » tranchait t’elle devant son visage décomposé. Il ne devait pas s’attendre à se faire ainsi envoyer dans les roses par une gamine visiblement pas interessée. Elle s’apprêtait alors à lui ordonner de virer de son champs de vision sans ménagement mais la sécurité s’en chargea à sa place. Elle observait la scène perplexe tandis que l’homme se faisait reconduire dehors par deux gorilles pas commodes. Les hommes de la sécurité lisaient t’ils dans ses pensées où quelqu’un de suffisamment influent dans la salle voulait faire place nette avant d’entrer sur le devant de la scène. Elle trempait de nouveau ses lèvres dans son cocktail et reportait son attention sur le bel inconnu. Voilà qu’il se levait et fonçait vers elle comme un missile. Cette démarche qu’il avait, il ne manquait pas d’allure, ni de charisme. Il avait tout du roi en devenir. Elle restait impassible, ce soir, princesse Rosenbach avait bien l’intention de se faire désirer. Elle savait que le jeu en valait la chandelle, quelque chose de mémorable était entrain de se produire. Il était une évidence, l’autre aimant. Ils s’attiraient mutuellement. Il s’était excusé rapidement auprès des personnes qui partageaient sa table. Eileen était devenue son centre d’attention, sa priorité numéro 1, sa chance à ne pas rater. Au fond de lui, il savait que cela ne se reproduirait pas, c’était maintenant ou jamais. Jouer ou abandonner. Néanmoins pour prendre la reine, il fallait éliminer les pions. Elle était rousse, bien foutue et visiblement très en colère. Perchée sur ses escarpins de pute elle levait sa main en direction du visage du beau-gosse. Il l’avait sans doute sauté, et jamais rappelé. Elle avait du perdre sa dignité et sa fierté au passage, une femme d’une nuit, une parmi beaucoup d’autre. Il l’a congédiait sans ménagement, le temps tournait et il était précieux. Lorsqu’elle fit demi-tour Eileen levait son verre dans sa direction, un sourire diabolique tatouée sur les lèvres. C’était de la pure méchanceté et la preuve que la loi du plus fort, ou du plus riche était tout ce qui importait. Le briseur de coeurs poursuivait son ascension et elle dévorait des yeux, littéralement. A vrai dire, elle était impatiente de voir son entrée en matière. De quel manière allait il l’aborder ? Façon gros lourd un peu beauf avec des compliments ridicules sur son regard azur et sa crinière blonde, façon romantique un peu ringard ? Peut-être lui proposer un verre ou au contraire être bien plus direct ? Aller droit au but s’apparentait à jouer à la roulette russe, ou à faire tapis, mais c’était à lui de voir. La Rosenbach ne laissait jamais de seconde chance aux hommes qui essayaient de l’approcher. Ou, ils avaient toutes ses faveurs pour la nuit, ou ils n’avaient rien. C’était tout blanc ou tout noir, clairement, il n’y avait ni juste milieu, ni demi-mesure. Tout était dans l’excès. Tout était toujours dans l’excès avec Eileen. Il s’accoudait au comptoir et elle ne daignait même pas le regarder maintenant qu’il était là. Un court silence s’interposait entre eux. Elle attendait sagement qu’il prenne la parole, elle savait se faire désirer. Il commençait, d’un ton incroyablement séducteur par une citation, un compliment bien masqué. Il maitrisait son truc, à vrai dire, il était en parfait contrôle de lui même. Il ignorait qu’il y avait dans ce club, des tas de filles mais une seule Eileen. « Les femmes aiment les poètes et, les poètes aiment les femmes au moins jusqu’au lendemain. » répliquait elle en empruntant l’une de citations de Hamelin. Elle avait beaucoup de répartie pour son âge, et un franc parler qui ne laissait personne de marbre. Eileen était une rose recouverte d’épines, le diable déguisé en femme. Il portait alors sa coupe de champagne fraichement commandée à ses lèvres. Un sourire en coin prenait place sur ses lèvres tandis qu’elle se tournait légèrement vers lui. «  Mais tu n’es pas un poète n’est ce pas ? Tu es ici pour affaires ? » demandait t’elle en désignant la table à laquelle il était quelques instants auparavant. La table était encore entouré par des hommes d’affaires et ces derniers observaient avec interrogation le périple de Roman jusqu’au bar. Vraiment ? Il interrompait une discussion pour draguer. Certains semblaient excédés par ce comportement frivole, d’autres s’en moquaient éperdument. « Tu as couché avec elle ? » le questionnait t’elle au sujet de la fille rousse qui venait de partir et qui avait manqué de le frapper en plein visage. Elle était direct Eileen, elle ne tournait pas autour du pot, et surtout elle n’avait peur de rien, de personne. « A sa place je t’aurais frappé. Mieux, je t’aurais crevé un oeil avec mon talon. » poursuivait t’elle en imaginant parfaitement le scénario. Elle n’avait jamais été blessée par un homme, dans les histoires d’une nuit, c’était toujours elle qui menait la danse. Néanmoins, elle savait que le premier type qui oserait se servir d’elle comme d’un vulgaire mouchoir en papier en paierait les conséquences. « Mon palais commence à s’assécher. » sifflait t’elle avant de dérober la coupe que Roman tenait entre ses mains. La champagne franchissait le seuil de ses lèvres tandis qu’elle s’approchait un peu plus de lui tout en passant une main dans ses longues mèches blondes. « et appelle-moi Eileen. » susurrait-elle sensuellement au creux de son oreille. Les bases étaient posées et ainsi, elle portait de nouveau le champagne à ses lèvres. La nuit promettait d’être longue mais captivante. 
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Dont know what you think you're doing to me - (roman et eileen) Empty
MessageSujet: Re: Dont know what you think you're doing to me - (roman et eileen) Dont know what you think you're doing to me - (roman et eileen) EmptyLun 2 Déc - 22:08


Roman&Eileen



    Les belles. Il y en avait plein ce soir. Des grandes, des petites, des minces, des plus en formes, des courbes généreuses en vois tu en voilà et pourtant aucune n'avait autant attiré mon regard comme elle l'avait fait. Elle était douée la diablesse, bien plus que beaucoup de femmes d'âge murs dont je connaissais les déboires amoureux comme s'ils étaient les miens. Heureusement ce n'était pas le cas. Je n'avais que faire de ces histoires de coeur. J'avais sentit cette palpitation au fond de moi qui me réveillait d'une torpeur dans laquelle je ne sortais que très rarement. Des fois j'avais même l'impression d'avoir tellement été gâté par la vie que je ne ressentais plus aucun plaisir. Un automate parmi des automates. Il n'y avait que de rares plaisirs qui me faisais reprendre conscience que j'étais encore très jeune et vivant. Libre de faire tout ce qui m'importais. Mais quand on nous saupoudrait le nez d'or avec de grands sourires et applaudissements on devenait lassé de tout et de tous. Voila sûrement pourquoi, elle m'avait tant attiré. J'avais sentis quelque chose en moi brûlé et je ne parlais pas de ce qui pouvait se trouver en dessous de ma ceinture. Non, c'était autre chose. Comme si la statut de glace que j'incarnais prenait feu pour enfin se rendre compte qu'elle pouvait bouger. Et si je voulais le faire ce serait vers elle, inévitablement. Les bruits autour de moi s'estompaient au fur et à mesure que mon regard lui appartenait. Car c'était ça, elle m'avait ensorcelé la demoiselle et je n'étais pas le seul. D'autres hommes la dévisageaient de la même manière. Non pas de la même. J'étais bien supérieur à tous ces hommes qui essayaient de lui lécher les pieds d'un simple regard. C'était trop facile d'être eux, bien trop facile d'avoir une fille dans son lit. Quand on voit une fleur aussi spéciale et sauvage, on se doit de la courtiser comme un dompteur le ferait avec un tigre. J'allais jouer ce soir à qui serait le meilleur de nous deux à résister au doux pouvoir de l'autre. J'espérais qu'elle craquerait avant que je ne m'en lasse. Se lasser ? J'espérais que ce ne serait jamais à ses côtés. Avançant donc dans la foule, ni les femmes en sous-vêtements investissant la salle, ni les hommes dans des costumes tous plus somptueux les uns que les autres ne purent m'empêcher d'atteindre la cible que je mettais mis dans la tête de voler. Voler la belle, voler son innocence, vider ce regard froid et joueur que j'avais entra-perçu. D'ailleurs, je savais déjà qu'elle m'avait remarqué. En même temps, comment aurait-elle pu faire autrement ? J'avais l'habitude que ma présence éveille chez les femmes des assemblées, des regards aguicheurs et une rude compétition. A qui arriverait à séduire le beau mâle dangereux, borné et intouchable ? Oh mesdemoiselles, je souris. Elles se précipitaient toutes au plaisir de se brûler les ailes, sans vraiment réfléchir. Celles-là n'étaient dignes d'intérêt que pour une nuit et pourtant, elles étaient bien trop nombreuses pour les écarter toutes de mon chemin. Elle comblait le vide de mon lit. Cette froideur que je laissais derrière moi attirait inexorablement tous regards. C'était inévitable et je savais que la demoiselle m'avait remarqué. Certes, ils en étaient beaucoup à se pavaner devant ses yeux sans qu'elle ne les remarque. Mais on reconnaît le véritable intérêt par la personne qui vous subjugue de la même manière qu'elle vous coupe de tous vos intérêts le temps d'une soirée. J'essayais donc d'atteindre le bar sans aucun mal puisque le passage s'ouvrait devant moi comme si j'avais tenu un bâton de berger et m'étais renommé Moïse. Sauf que tout homme à ses ennemis et obstacles sur sa route et voila pourquoi une jeune femme se tenait devant moi, l'air furibond prête à m'en décocher une. Et pourtant, voila que cette affront ne venait en rien perturber l'admiration que je déployais envers la charmante apparition de cette nuit. Je l'avais expédié sans vergogne et c'est pourquoi une fois au bar aux côtés de la jeune femme, je fis mine de ne plus vraiment me préoccuper d'elle. La dévisager, la dévorer d'un regard confiant et envoutant tout en restant de marbre face à ses remarques. Jouer l'homme froid et désinvolte pour mieux jouer à ses dépends. En général je n'avais même pas besoin d'en faire tant. Il me suffisait d'une parole et hop, j'avais la belle mais là, je savais que ce serait bien différent. Il fallait être patient ... Et voila qu'elle me répondait d'une manière que j'appréciais. Aïe, elle piquait et n'avait pas froid aux yeux. C'était de suite ce que je retenais de sa charmante réplique. Elle me parlait ouvertement. Aucune timidité. Pire encore, je lisais du défi dans ses yeux, cet air que je n'avais connu que chez une seule personne et qui me montrais qu'elle avait peut-être ouvert la partie même avant moi. J'eus un sourire amusé sur le visage. Non, je suis loin d'être un poète. Et voila qu'elle me demandait si j'étais là pour les affaires. J'aurais pu m'esclaffer si seulement je n'avais été qu'un pauvre type aussi narcissique que tous les autres dans cette salle. Non, c'était encore mieux, j'avais une fierté sans égale et tout ce qu'elle pouvait me dire me donnerais l'envie de jouer encore plus. Je ne lui montrait donc pas que je pouvais être blessé par le fait qu'elle ne me connaisse pas. Tant pis, on pouvait rattraper ça sans aucun problème et puis je manquais à mes devoirs en restant silencieux alors je repris en baissant mon regard pour regarder les bulles de mon champagne qui me remontais à la surface. On peut dire ça comme ça oui ... Et voila qu'elle me demandais but en blanc si j'avais couché avec la demoiselle qui m'avait interrompu pour ma course contre la montre quelques minutes plus tôt. Ha oui, elle n'y allait pas de main. J'adorais son franc-parler. Elle n'avait vraiment pas froid aux yeux et son manque de tact montrait une assurance sans borne dans son regard. Pourquoi ? T'es jalouse ? Je répondais encore une fois à côté, sans aucune pudeur ni aucune gène. Ces deux sensations n'étaient que pour les personnes qui n'étaient pas sûres d'elle. Je ne faisais pas partie de cette catégorie, comme la demoiselle apparemment. Ou tu aurais prié pour que je te reprenne. Moi, la provoquer ? Jamais voyons. Mais à en voir mon air hautain et amusé par mes remarques, j'en déduisais qu'elle allait répliquer d'une manière aussi piquante qu'elle l'avait fait auparavant. Et voila qu'au moment où j'allais apporté ma coupe à mes lèvres, elle me la dérobait comme si c'était son dû. C'était une princesse, c'était clair. J'aurais bien pu lui offrir une coupe, même toute sa vie mais ça, elle le savait et c'était ça qui me montrait qu'elle jouait de la même manière que je le faisais. Elle ne prenait pas de gant, me provoquait tout en finesse. Mon attention était complètement arrêtée sur elle. C'était imprévisible et bien nouveau. Et voila que son corps s'approchait du mien, je ne bougea pas, suivant ses gestes et enfin entendit un nom, murmuré à mon oreille sensuellement. Elle commençait déjà à se retirer de moi et je pris alors sa main, y déposant un baiser sans cesser de fixer son regard divin. On me donne bien des noms mais pour toi, ce sera Roman. Elles étaient peu à m'appeler ainsi, beaucoup me donnait de nombreux surnoms mais mon prénom de la bouche d'une femme aussi belle devait être un délice. Inévitablement, je passais une main derrière sa taille de guêpe et m'approchait à mon tour de oreille en lui repiquant au passage la coupe de champagne presque vide qu'elle m'avait hôté des mains. Et toi, dis moi, que viens-tu faire au milieu de cet horde d'hommes d'affaire avides de nouvelles expériences ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Dont know what you think you're doing to me - (roman et eileen) Empty
MessageSujet: Re: Dont know what you think you're doing to me - (roman et eileen) Dont know what you think you're doing to me - (roman et eileen) EmptyMer 25 Déc - 2:27


« (...) Il y avait de la folie dans tous les sens, à toute heure.
On pouvait allumer des étincelles partout.
Il y avait ce sentiment extraordinaire que quoi que nous fassions,
c'était juste que nous étions en train de gagner.»


Eileen fréquentait les clubs en vogue de Las Vegas depuis quelques temps déjà. Elle aimait s’amuser, se faire voir, se donner en spectacle et par dessus tout admirer ce monde de paillettes éternelles et d’excès de débauche qui serait bientôt le sien. Elle assumait pleinement son statut d’héritière incontestée, les dollars glissaient entre ses doigts fins, caressaient ses paumes et perchée sur une montagne de billets verts elle observait l’empire qui portait son nom. Elle se sentait pousser des ailes, elle avait atteint un tel niveau de renommée qu’elle était convaincue d’être intouchable. Rien ne pourrait l’atteindre tant qu’elle demeurerait au sommet. Un claquement de doigts suffisait pour obtenir tout ce dont elle désirait. Elle ne s’en privait pas. Les rivières de diamants, les chaussures les plus folles et les nuits les plus excentriques. Elle voulait sentir constamment le gout du champagne dans sa bouche, s’humecter les lèvres avec la cuvée Dom Pérignon la plus exorbitante, ressentir l’extase au plus profond d’elle du soir au matin, vivre à deux cent à l’heure et bruler la vie par les deux bouts avant de se réveiller dans un cocon de soie. Elle était en tout point semblable à ces petites pétasses qui vont la Une des magazines à scandales, sauf qu’elle était plus riche, plus excessive. Personne dans ce club n’avait atteint son niveau. Elle avait un tel degré de confiance en soi, un potentiel connasse qui explosait les compteurs. Il y avait elle et le reste du monde. Enfin, elle, le reste du monde, et le bel inconnu dans son costume Dior. Il s’approchait, attiré par ce regard azuréen et hypnotique. Attiré par l’opulence de fric à faire trembler les foules. Elle le toisait avec une condescendance malsaine. Elle le bouffait du regard. Il était devenu sa cible, ni plus, ni moins. Ses ongles parfaitement manucurés claquaient sur le cristal de sa flute de champagne, il allait engager la conversation, tenter sa chance comme bien d’autres avant lui. Il y avait ce contact visuel non négligeable entre eux, cette connexion presque malsaine, une tentation si puissante qu’elle dépassait l’entendement. Il avait commencé par une citation pleine de sous-entendu, un plan de séduction bien ficelé qui devait sans doute très bien marcher avec les autres, pas avec elle. Elle le défiait verbalement, elle voulait s’assurer qu’il serait capable de se défendre, qu’il avait la répartie nécessaire pour pouvoir prétendre partager son lit ne serait-ce que le temps d’une nuit. « Si jamais je croise un poète qui déambule entre les filles nues, et qui se torche à coups de magnum de champagne, je te ferais signe. » lançait-elle sur le même ton désintéressé et tranchant. Il y avait toutes sortes de gens à Vegas, mais définitivement pas des poètes. Vegas c’était l’Enfer, la ville des âmes en perdition, le chaos. On était loin des histoires à l’eau de rose, de l’amour avec un grand A, et de toutes ces conneries acidulées transmises à travers les daubes du cinéma hollywoodien. Il reconnaissait être ici pour -affaires- mais ne s’étalait pas davantage. Il entretenait le mystère autour de sa personne, il jouait avec brio les cartes qui attisaient la curiosité. Néanmoins, elle savait déjà plusieurs choses sur lui. Il ne venait pas de Vegas, sinon elle le connaitrait. Il avait les moyens, en témoignait son costume incroyablement bien coupé et sa montre dont les diamants captaient la lumière continuellement. Il avait ce visage aux traits parfaits, l’ambition d’un fils à papa qui voit toujours plus loin, qui vise toujours plus haut. Puis ce sourire carnassier agrémenté d’un rictus féroce. « Tu peux préciser ? » le questionnait t’elle sèchement. Les affaires, c’était trop vague. D’autant qu’à Vegas la plupart des -affaires- étaient en réalité parfaitement illégale. Jeux d’argent, petits trafics en tout genre, vente de drogue à la jeunesse dorée du coin, paris illégaux. Ne savait il pas que le casino était le seul grand gagnant. Tout comme elle qui était, la seule grande gagnante. Ses yeux perçant plongés dans les siens, elle lui parlait de cette fille qui lui avait fait une scène quelques instants plus tôt. Une rousse avec lequel il avait surement couché, et à qui il avait promis monts et merveilles. La pauvre petite avait prit ses rêves pour des réalités et le réveil avait du être terrible. Sauf qu’Eileen se foutait éperdument du malheur des autres, mieux, ça l’amusait. Elle affichait ce sourire profondément déplacé en lui posant les questions les plus directes qui soient. Il n’avait plus pas intérêt à être déstabilisé, le moindre signe de doute était de la faiblesse. Les faibles n’avaient pas de places au sommet de la pyramide, au point culminant de l’échelle sociale. « Je suis jalouse et curieuse. » murmurait t’elle en s’approchant au plus près de lui. « Elle ressemble à une hystérique, à une cruche qui songe à foutre sa vie en l’air parce qu’elle vient de se rendre compte que le type qui lui avait promis la lune était en réalité le roi des enfoirés. Mais tout le monde le savait depuis le début, à part elle. Je pense qu’il est temps pour toi de jouer dans la cour des grands. D’affronter des gens à ton niveau. » Elle fit un pas en arrière et s’humectait les lèvres avec provocation. « Sauf si tu ne penses pas être à la hauteur. Dis-moi, tu te sous-estime ? Si c’est le cas, je ne te montre pas la sortie. » concluait t’elle, en posant sa main délicatement le long de la nuque du bel inconnu. Elle était la reine de la provocation, une séductrice chevronnée. Elle menait le jeu, la danse avec un talent certain. Il prononçait alors la provocation ultime et elle manquait d’éclater de rire. Elle, prier pour qu’un homme daigne s’intéresser à elle ? jamais. « Prier ? Il aurait fallu que la nuit soit vraiment exceptionnelle. Je te disais de ne pas te sous-estimer, mais tâche à ne pas non plus te surestimer. » affirmait t’elle vivement tandis que sa coupe se vidait à une vitesse incroyable. Aussi, elle décidait de dérober celle de sa proie. Il n’avait pas eu le temps de réagir, imprévisible, elle le prenait au dépourvu à tout instant. Enfin, elle lui révélait son prénom délicieux, avec une once de mystère dans la voix. Le prénom suffisait amplement, il n’avait pas besoin de faire le rapprochement avec la famille Rosenbach. Le jeu en serait beaucoup moins amusant et divertissant. Soudainement, il attrapait sa main afin d’y déposer un chaste baiser, lui révelant au passage son propre prénom : Roman. C’était charmant. Puis il se redressait, emprisonnant sa taille fine entre ses mains, sourire complice, regard amusé, il récupérait son bien. « Roman joue au parfait gentleman. Roman embrasse les filles sur la main. J’aime pas les gentleman. Ca m’ennuie. » impossible d’être plus directe, il n’avait pas conscience le pauvre qu’il se tenait devant Eileen Rosenbach et pas devant la première petite garce venue. Ni une, ni deux, elle attrapait le poignet du jeune homme avec fougue et fit tomber la coupe de champagne au sol. Le cristal se brisait alors en un milliers de morceaux et quelques regard curieux se posèrent sur eux. Elle se plaçait devant lui, le retenait prisonnier contre le comptoir chromé. Son corps quasiment collé au sien, elle le regardait avec une intensité sans pareille. Ses pupilles bleutées enfoncées dans les siennes, elle frôlait sa joue du bout des lèvres avant de placer son index sur la bouche du jeune homme. « Je suis avide de nouvelles expériences également. Je ne suis pas au milieu d’eux. Ils sont au milieu de moi. C’est mon terrain de jeux, de chasse. » terminait t’elle par dire d’un ton suave avant de faire signe au barman. Le champagne devait couler à flots. Elle voulait oublier toutes notions de temps et planer à jamais. Sentir l’ivresse brulante couler dans ses veines. Faire d’une nuit, une éternité. 
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Dont know what you think you're doing to me - (roman et eileen) Empty
MessageSujet: Re: Dont know what you think you're doing to me - (roman et eileen) Dont know what you think you're doing to me - (roman et eileen) EmptyVen 3 Jan - 23:53


Roman&Eileen


    M'amuser avait toujours été une priorité dans ma vie. Les joies de l'ivresse. Combler l'ennui profond de se sentir toujours adulé par une flopée d'alcool et de jolies filles toutes présentes pour mes beaux yeux. C'était un luxe que je m'étais permit dès mon plus jeune âge. Voila pourquoi j'avais une certaine tendance à vouloir racheter tous les clubs les plus branchés dans lesquels j'étais depuis bien longtemps un habitué. Le non catégorique de mon père m'avait toujours donné envie de batailler et de n'en faire qu'à ma tête. Mais certaines fois, la vie d'un héritier est beaucoup plus mesuré de règles que certaines personnes pourraient le penser et comparé à beaucoup de mes confrères et consoeurs, j'avais toujours respecté, malgré mon désaccord, les ordres de mon père. Je l'admirais. Pour moi il était l'homme qui avait réussit en partant de rien. Qui avait tout donné à sa famille et pour cela, je ne le remercierais jamais assez. Aujourd'hui qu'il était décédé, je gardais toujours en tête son souvenir pour m'aider dans les choix que m'apportaient la vie. Je savais ce qu'il aurait voulu et ce qu'il aurait désapprouvé. Pourtant, il était évident que beaucoup de mes choix semblaient sortir de la tête d'un jeune qui n'avait encore rien comprit au monde dans lequel il vivait mais renversait ses désirs et réalité juste parce qu'il le pouvait, en un claquement de doigt. Mais mon père aurait accepté. C'est avec des prises de décision pas forcément justifiée mais qu'on travaille jusqu'au bout qu'on peut réussir à se définir comme homme. Voila ce qu'il m'avait enseigné. Les enseignements d'un homme qui était tombé pendant un grand temps dans les jeux d'argents ou les paris sportifs. Peut-être qu'aujourd'hui, il pouvait s'en remercier en quelque sorte. Sa compagnie prospérait sans fin et notre nom semblait familier pour la plupart des gens lambdas qui lisaient de temps en temps du haut de leurs petits revenus, le magasine Forbes. Cela m'amusait. De voir à quel point certaines personnes ne pouvaient visiblement pas jouir des mêmes plaisirs que la vie m'avait offerte. Après tout, je pouvais tout avoir et bien évidemment, quand je le voulais. Etait-ce injuste ? Oui sûrement. Mais j'adorais marquer encore plus cette différence qu'il pouvait exister entre moi et le peuple comme je l'appelais communément malgré que ce genre de pensées pouvaient être souvent contredites par certaines de mes actions de bonté incontrôlées et excentriques. On n'explique pas vraiment les actions d'un homme plein aux as et sans aucune limite. On le regarde faire et on acquiesce de la tête. Pour ma part, je me disais en regardant la salle de mes yeux illuminés par les lumières en tout genre, que le plus vieux de notre trio de frères et soeurs auraient dû se libérer pour assister à mon ascension fulgurante. Malheureusement, une tempête le retenait dans des pays asiatiques. Evidemment, qu'avait-il bien pu aller y foutre d'abord ? Mais j'avais entendu dire qu'il y avait une jeune femme dans cette affaire alors je ne pouvais que le comprendre tout en lui conseillant intérieurement de se méfier. C'était lui qui m'avait tout appris et c'était celui avec qui j'avais enchaîné les plus grandes soirées jamais organisées à New York dans des immenses palaces. Les rois de l'Upper East Side. La crème de la crème. C'était bien la première fois que nous étions séparés. Il était peut-être plus vieux mais nous semblions à deux jumeaux sous bien des aspects. Peu importait, j'aurais bien évidemment bataillé pour ne pas qu'il vienne me voler dans les ailes au moment où il aurait lui aussi croisé les yeux de la belle Eileen. A coup sûr qu'il aurait tenté sa chance comme tout Da Russo qui se respecte. Merci pour moi, j'étais l'homme de la soirée - que c'est étonnant - et j'avais bien l'attention de ne pas laisser la demoiselle me filer entre les doigts. Je n'en avais sûrement pas terminé avec elle et évidemment, il était aussi facile de rappeler que je ne finissais jamais rien avant d'avoir dit que c'était l'heure de boucler l'histoire. Trop aimable de ta part. Parce qu'elle s'imaginait vraiment déambuler à travers la foule sans moi dorénavant ? Cela aurait été trop beau. Qu'elle rêvait éveillée la demoiselle. Je l'avais et je ne comptais pas la lâcher. Pourtant avec elle, il s'avérait que j'y allais vraiment au talent. Pas de phrases toutes faîtes et déjà ressorties un nombre incalculable de fois. Cette fois-ci, oublions le dragueur du dimanche qui n'a besoin de faire aucun effort pour avoir celle qu'il désire. La phrase sortit, il la garde en poche et la ressort la semaine d'après. Non. Elle n'était pas comme ça et me le faisais indéniablement remarquer. Elle semblait me freiner au début et dorénavant, elle accélérait la cadence, venant se frotter à moi lorsqu'elle le pouvait, venait doucement me frôler de sa silhouette élancée sans perdre une miette de son charme incroyable. Ses yeux aux bleus vertigineux m'entraînaient dans une folle course pour déterminer si j'en valais la peine. Oh oui, je la voyais me toiser comme pour déterminer encore si elle avait fait le bon choix. La malheureuse, elle ne pourrait sûrement pas imaginer ce qu'elle pourrait louper. Et bien disons que je devrais sûrement être extrêmement offusqué que tu ne saches même pas pour qui la soirée a été lancée. Elle demandait des précisions et voila que je lui en donnais qui aurait dû lui faire tilt. Si seulement elle avait une quelconque information sur cette fameuse soirée. Oh, ça ne m'étonnerait pas qu'elle est prit évidemment ce détail par dessus la jambe. Classique pour une jeune femme de sa posture et c'est pourquoi je n'étais en rien gêné par ce moment de trouble en elle. Je me fichais bien qu'elle passe au dessus des convenances et autres blablas fatigants. Du moment qu'on rattrapait ces moments d'égarement d'une autre manière ... Tant pis, j'ai plus qu'à me noyer dans mon verre devant cette ignorance complète. Un sourire s'étala sur mes lèvres. Loin d'être celui d'un homme péné, il était plutôt provoquant à souhait. Je pouvais tout dire que mon regard dirait le contraire. Indéniablement. Je crois qu'on appelle ça la confiance en soit... Ne le sois pas. Je n'aime pas flatter les égos mais je dirais pour cette fois que tu n'as rien à lui envier. Mais ça tu le sais déjà, je ne t'apprends rien. On reconnaît à des kilomêtres les gens comme nous. Hautains et satisfaits à ne plus savoir quoi en faire. Tu me fais bien rire là. Madame la duchesse me montrerais la sortie ?! J'en doute fortement. Et voila que je la provoquais sans savoir si j'avais vraiment une paire d'as dans la manche. Je m'en foutais. Toutes paroles hautaines étaient bons à prendre et peu m'importais que la jeune femme que j'ai en face de moi soit incontestablement une pièce unique et rare. Ce qui pouvait s'avérer être très dangereux étant donné qu'elle se situait sur la même marche que moi. Enfin, j'aurais pu m'étrangler en pensant quelque chose comme ça. Et voila qu'elle venait se coller à moi après nos présentations. Elle imposait ensuite ses règles. Sa vision des choses. Elle voulait de l'intimité ? Elle en avait. Elle ne voulait pas de gentleman à ses bottes ? Elle l'évoquait clairement et sans bavure. Elle savait ce qu'elle voulait mais j'avais aussi une idée clairement définit de qui devait tenir les reines en ce moment et ce n'était clairement pas la jeune femme. C'est pourquoi je saisis ses hanches et la retourna de sorte qu'elle se retrouve à son tour, plaqué contre le comptoir. Excuse moi mais je préfère amplement ça... Voila que je ne me faisais pas prier. Oh ne t'inquiètes pas pour moi. D'habitude je n'ai même pas besoin de faire ça pour qu'elles rappliquent. Encore et toujours de la provocation pendant qu'elle touchait ma joue de ses lèvres qui semblaient de plus en plus m'appeler. Je fis descendre ma main le long de sa silhouette pour venir la placer dans le bas de son dos pendant que l'autre reprenait une coupe devant celle qu'elle avait laissé tomber au sol. Aucun soucis, personne ne dirait évidemment quoi que ce soit. Obnubilé par sa présence, mes lèvres vinrent s'approcher des siennes. Bien proches. Très proches. Je les frôla. Imperceptiblement mais malgré tout, j'avais presque l'impression de sentir de l'électricité entre nous. Au dernier moment alors que sa bouche semblait sur le point de goûter à la mienne, je me décala de quelques centimêtres sur le côté pour appliquer un baiser sur son cou et atteint alors son oreille. Alors jouons. Je pressa son corps contre le mien et m'emparais alors de ses lèvres sans lui demander aucune permission. En avais-je réellement besoin ? Qu'importe, ce soir était mon soir et je l'avais demandé reine pour cette nuit.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Dont know what you think you're doing to me - (roman et eileen) Empty
MessageSujet: Re: Dont know what you think you're doing to me - (roman et eileen) Dont know what you think you're doing to me - (roman et eileen) EmptyDim 9 Fév - 0:48


« (...) Il y avait de la folie dans tous les sens, à toute heure.
On pouvait allumer des étincelles partout.
Il y avait ce sentiment extraordinaire que quoi que nous fassions,
c'était juste que nous étions en train de gagner.»


Eileen aimait ça. Le jeu de séduction. Celui du chat et de la souris. Se chercher, se trouver, s’attacher. Elle adorait que les hommes soient à ses bottes, et se plient en quatre pour exaucer le moindre de ses caprices. Eileen aimait les challenges, et autant dire que Roman était un challenge de taille. Elle se lançait le défi à elle-même de l’attirer dans ses filets, de le faire succomber au charme intemporel des Rosenbach. Elle usait et abusait de petits regards en coins faussement charmeur, elle employait la voix la plus sensuelle qui soit et contrôlait le moindre de ses gestes. Ses lèvres frôlaient sa peau, ses mains caressaient lentement la soie de sa chemise haute-couture. Par moments, elle lui laissait croire qu’il avait le contrôle de la situation, mais c’était faux. Elle maitrisait tout, elle avait cinq coups d’avance sur lui. Elle le testait. Grâce aux paroles, grâce aux gestes. Jusqu’ici, Roman s’en sortait bien. Très bien même. « Je suis tout sauf aimable, Roman. Tu en veux la preuve ? » le défiait elle en jouant avec les inflexions de sa voix. Roman pensait avoir gagner la partie mais il se trompait royalement. A défaut d’être aimable, Eileen était imprévisible. Le genre de petite peste en puissance se tenant victorieusement debout sur une montagne de billets verts. Mais, encore plus important que l’argent la princesse de Vegas possédait également le pouvoir. Valeur inestimable. Oui, elle était prête à s’enfuir, à le semer dans ce club, ne serait-ce que pour avoir le bonheur de le voir courir après elle. Roman n’était pas le genre d’hommes à abandonner à la première difficulté. Roman ne pouvait définitivement pas rester sur un échec, ça n’allait pas avec son tempérament, pas non plus avec son physique de fils à papa branché. Son corps collé contre celui du jeune homme, Eileen décidait de faire monter la température de quelques degrés. Il lui plaisait, et c’était visiblement réciproque. Eileen plaisait à tout les hommes, sans faire beaucoup d’effort. Elle avait un charme inégalable propre aux Rosenbach, une confiance en elle dépassant les limites de l’entendement, et un corps à faire fondre la banquise. Ses yeux revolver s’enfoncèrent dans ceux de Roman. La tentation grandissait de secondes en secondes. Ils ne voyaient même plus les gens qui s’agitaient autour d’eux. Rien d’autre ne comptait plus que ce petit jeu pervers. « Dis moi, si je m’en vais tu me suis ? » poursuivait t’elle en s’humectant les lèvres, sincèrement déterminée à le faire craquer. Elle aurait pu bondir directement jusqu’à ses lèvres, lui décrocher un baiser, mais ça aurait été trop facile et beaucoup moins amusant. Eileen voulait sentir l’excitation l’a parcourir, l’a posséder. Sans le quitter des yeux, elle l’écoutait. Elle lui avait demandé des précisions quelques instants plus tôt au sujet de ses activités. Elle était curieuse de savoir dans quel domaine travaillait ce charmant inconnu et sa réponse fut pour le moins surprenante. La Rosenbach haussait un sourcil, elle avait l’horrible sensation de s’être faite prendre à son propre jeu. Roman sous-entendait clairement que cette soirée était la sienne. Etait-ce la vérité ? si oui, elle venait de décrocher le parti le plus intéressant de la soirée, le gros poisson. La belle était troublée. Elle ne s’était pas informée sur les réjouissances de cette nuit à Las Vegas. Une nuit pas si différente des autres au premier coup d’oeil. Roman paraissait dire la vérité, d’ailleurs la table qu’il venait de quitter semblait remplie de gens de la plus haute importance. « C’est toi le grand boss de la soirée si je comprend bien ? » susurrait elle au creux de son oreille en faisant semblant d’être impressionnée par tant d’ambitions. Néanmoins, elle n’était pas impressionnée. Il lui en fallait plus que ça. Beaucoup plus. Son papa dirigeait la ville, Roman une soirée. Ils ne jouaient pas dans la même catégorie. Définitivement pas. D’ailleurs, elle comptait bien lui prouver que cela ne la déstabilisait pas le moins du monde. « Pourquoi cette fête ? Tu cherches à recruter une armée de putes pour le prochain numéro ? » lançait elle sans se démonter en désignant la décoration plus ou moins douteuse du club. Des photos géantes de filles à moitié nues recouvraient les murs. Roman voulait rivaliser avec Playboy, il avait choisit le meilleur endroit pour ça. Eileen se voulait dangereusement provocante ce soir, elle jouait avec le feu sans jamais se brûler. Roman voulait user de la carte du mystère comme arme massive de séduction. Malheureusement, il venait de jouer son meilleur coup, trop tôt. Tandis, qu’elle avait encore des dizaines de secrets en réserve. « ou c’est juste pour cette nuit ? » Ses lèvres s’armèrent alors d’un nouveau sourire en coin tandis qu’elle laissait sa main glisser dans le cou de Roman. La sensualité était le maitre mot ce soir. Eileen se plaisait à faire des sous-entendus plus ou moins flagrants et osés. Il n’y avait pas de limites. Il n’y avait jamais eu de limites pour Queen Rosenbitch. « Sinon, tu poses ce verre ... ça te permettra d’avoir tes deux mains libres. » Eileen en voulait plus. Son désir ne faisait que s’accroitre, et sous sa peau brulante, elle souhaitait que Roman prenne davantage d’initiatives afin de la conquérir. Mais, il était un fils à papa, il avait l’habitude que les filles soient à ses pieds. Roman ne faisait pas d’efforts, il attendait patiemment que la gente féminine se plie en quatre pour sa gueule d’ange. Orgueilleux comme personne, elle l’avait bien compris, et pourtant, elle refusait de céder la première. « Tu n’as pas idée de ce que je peux faire... Si tu ne me crois pas tu peux me mettre au défi. Demande. N’importe quoi. » répondait elle un brin hautaine. Oui, Eileen pouvait grâce à son statut de « fille de Gregory Maxwell Rosenbach » foutre littéralement Roman à la porte de sa propre soirée. Néanmoins, le Da Russo n’en savait rien et elle comptait bien en jouer, ne pas lui relever la vérité maintenant. Sur ces dernières paroles elle s’approchait davantage de lui, le planquant contre le comptoir chromé. Ses mains se baladaient sur son corps musclé tandis que des lèvres elle apprenait à découvrir son visage, elle frôlait ses joues, puis sa bouche. Puis, soudainement Roman inversait les rôles. Il voulait reprendre le contrôle de la situation. La dominer. Elle aimait ça. La manière qu’il avait de s’imposer, de montrer qu’il était le roi quoi qu’il advienne, qu’il n’avait pas peur d’elle. Pas une seconde. Elle le désirait d’autant plus. « Ne t’excuses jamais Roman ... Tu risquerais de perdre toute ta crédibilité. » elle continuait de jouer avec les nerfs du jeune homme, toujours avec la même dose de provocations. Toujours aussi hautaine et détestable. Néanmoins, ses paroles avaient du sens. Véritablement. Les hommes de pouvoir ne s’excusent jamais. C’est un signe de faiblesse. C’était son père qui lui avait appris ça pour être au sommet et y rester. Son corps collé au sien, Roman aventurait ses lèvres près des siennes, mais n’y touchait pas. Il se contentait de les frôler, de jouer, puis d’attraper une nouvelle coupe de champagne. Soudainement, alors que la tentation devenait ingérable pour princesse Rosenbach, il s’éloignait de quelques centimètres. Il déclarait le jeu ouvert. Il l’embrassait fougueusement, spontanément, avec une passion dévorante, une envie toujours plus forte. Elle sentait sa peau devenir de plus en plus brulante, et les pulsions de son coeur ne faisaient que s’accélérer. Jamais on ne l’avait embrassé aussi précipitamment. C’était délicieux. Elle acceptait bien volontiers de jouer de la sorte avec lui pendant toute la nuit. Mais pas ici. Elle se libérait de son étreinte le sourire aux lèvres et attrapait sa main. Elle l’attirait dans son sillage vers la sortie, avant de se stopper juste devant la porte. « Alors jouons. Le 45ème étage te convient ? » soufflait t’elle en se jetant à ses lèvres. Définitivement pas insensible au charme du Da Russo. Qu’importe cette soirée, ils avaient besoin de plus d’intimité pour succomber à la tentation. Ce soir, il serait son Roi.  
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Dont know what you think you're doing to me - (roman et eileen) Empty
MessageSujet: Re: Dont know what you think you're doing to me - (roman et eileen) Dont know what you think you're doing to me - (roman et eileen) EmptyDim 23 Fév - 19:02


Roman&Eileen



    Elle saute sur la moindre de mes paroles comme une louve affamée. Elle ne supporte pas qu'on puisse déterminée qui elle est et la moindre parcelle de son caractère. Elle se dit imprévisible autant qu'elle est complètement incontrôlable mais j'aime la tester et l'irriter à chacune de mes remarques qui se veut la bousculer un peu dans ce genre de soirée où elle doit avoir tant l'habitude que tout le monde la couve de compliments et lui chante ses louanges à tout va. Elle me manipule autant que je la laisse faire avec dédain et suprématie. Je la maltraite de mes remarques qui se veut la tester et à chaque fois, elle riposte avec brio comme si elle essayait de me prouver qu'elle est la fille la plus importante de cette soirée. Celle qui se démarquera quoi qu'il arrive malgré tout ce qui pourrait se passer. Ce qui me fait pourtant rire c'est que mon comportement l'oblige à me parler d'elle. A me montrer qui elle est et bien évidemment, elle le fait. Eileen, elle riposte de suite. Elle dit qu'elle n'est pas aimable. Qu'elle peut m'en donner la preuve et je ne peux qu'afficher un sourire sur mon visage d'homme intrigué. Elle n'est souvent pas obligée de le montrer ou de le dire pour que les gens le voient et pourtant, je fais mine de me tromper sur elle, lui balance des remarques qui lui déplaise et elle se laisse dénudée en m'aidant même à chaque fois que c'est possible. Elle me tient dans ses mains et pourtant je continue à mener la danse tout en prenant un malin plaisir à la laisser penser qu'elle tient les reines en ce moment. Je la laisse faire et ne fais pas attention à toutes paroles susceptibles de l'irriter. Plus je le fais plus elle semble avoir l'envie de me prouver autre chose ou beaucoup plus. Alors elle s'accroche, elle me jette un regard désapprobateur mais déjà à ce moment-là je me dis que c'est gagné. Qu'il y a cette alchimie entre nous qui ne cesse de tourner et tourner pour qu'enfin nous nous trouvions. Je sais déjà que la plupart des hommes me jalouse de rester autant de temps en sa compagnie. Nos gestes ne sont qu'encore plus troublants lorsqu'on voit qu'en l'espace de quelques minutes on ne peut plus vraiment se détacher l'un de l'autre. C'est peut-être son sourire ou ses airs ravageurs. Ses lèvres qui m'humectent sous mon regard pendant qu'elle feins une innocence vicieuse qui lui sied à merveille. Oh que oui je suis jalousé ce soir-là mais plus rien ne compte autour de moi. J'ai appâté le plus gros poisson de la soirée et bien qu'elle fait mine d'être celle qui a les cartes en main, elle ne semble pas pressée de me laisser pour voguer à ses occupations. Occupations dont elle est lassée. Car je vois claire en elle. Eileen c'est le genre de femme qui a l'habitude de tout et mêmes des plus grosses extravagances. Elle semble avoir tout connu et tout essayé. Elle a de toute manière tellement d'argent qu'elle ne sait plus quoi en faire et surtout, du haut de sa fortune elle semble lassée des mêmes expériences qui se répètent sans cesse autour d'elle alors forcément, quand elle trouve quelqu'un qui semble tout aussi morne dans un monde pourtant sans limite, on se dit que ces deux caractères qui ont toujours besoin de plus et de piquant dans leur vie ne pourront que s’apprécier à leur juste valeur. La différence est très plaisante. Surtout dans ce monde où le changement est ce qui nous rend plus vivant. Tu aimerais. J'arque un sourcil à sa remarque. Alors comme ça elle pourrait s'enfuir et filer sans un regard en l'arrière ? Je l'imagine déjà prendre son pied à l'idée que n'importe quel homme pourrait lui courir après et même moi j'ai un doute sur ce que j'aurais bien pu faire. Après tout, Eileen c'est le genre de femme qu'on ne laisse pas passer et s'enfuir loin de vous. Elle promet tellement monts et merveilles qu'il faudrait être fou pour pouvoir laisser passer sa chance avec elle. Quand elle vous en offre une. Car c'est un honneur d'être aux côtés de la dîtes jeune femme. Elle me la assez fait remarquer. Mais j'étais aussi le genre à ne pas me laisser faire et non-plus à courir derrière elle malgré tout ce qu'elle pourrait m'apporter. Alors je la toise longuement en la testant d'un regard qui en dit long. Va t'elle oser ? Oh que oui, je ne la connais que depuis quelques minutes et pourtant je sais déjà qu'elle pourrait tout faire pour savoir si je suis un de ces hommes qui seraient prêts à se mettre à genoux pour elle. Oh ma belle, je ne joue pas dans cette catégorie, tu devrais le savoir. Et voila qu'elle sait qui je suis enfin. Elle joue la carte de la transparence quand je ne m'y attends pas alors autant en dévoiler un peu plus sur moi. Elle me pose des questions que j'ai déjà entendu et bien sûr, ses provocations ne sont pas nouvelles. Je lève les yeux au ciel. Je n'ai jamais eu besoin d'utiliser ce genre de prétexte pour être le roi des soirées auxquelles j'assiste. Qu'on soit clair. Roman il est roi dans son domaine. Roman il regarde tout le monde de haut même les plus riches d'entre nous et ceux qui ont une carrière devant eux. Sauf que cette arrogance elle paie à chaque fois. Elle donne le respect, elle montre qu'on a de l'ambition. Elle montre qu'on ira loin, très loin. Plus on semble dédaigneux et plus on nous accorde du crédit et de la valeur. J'ai du pouvoir et ces gens que je snobe sans cesse alors même que ce sont de très grands hommes d'affaire, s'affairent alors à vouloir parler business avec moi ou seulement passer du temps au côté d'un jeune homme assez ambitieux pour envisager qu'il puisse devenir un très grand homme plus tard. Contrairement à ce que tu peux penser, je me différencie de ce genre de magasine en exprimant plutôt la beauté de la femme sans aucune vulgarité. Une femme nue c'est un plaisir pour le regard. Toutes celles qui ont posé pour moi n'ont rien avoir avec les femmes que tu peux voir dans Playboy. Mais à quoi bon lui exprimer ce genre de nuance puisque pour la plupart des femmes, un magasine de charme restait un magasine de charme. Qu'il soit vulgaire ou plus subtile, qu'importe. Et pourtant, j'aurais pu lui demander un million de fois de poser devant l'objectif pour moi. Elle était le genre de femme qu'on aimerait admirer cent fois dans ce genre de revue et qu'on ne se lasserait jamais d'admirer tant elle excellait dans le domaine de la beauté. C'était surtout son regard qui captivait. Le reste n'était que bonus. Elle me touchait comme pour apprendre mes moindres faiblesses et me faire plier à ses quatre volontés. Je pourrais te demander d'être ma futur muse mais j'aurais peur d'être déçue. Elle me testait et jouait avec moi comme un vulgaire pantin mais je n'allais sûrement pas la laisser faire. Qu'elle s'énerve. Qu'elle anime son regard d'une flamme de colère. Qu'est-ce qu'elle devait être belle lorsqu'elle s'emportait. Et évidemment, j'attendais avec un rictus confiant sa tyrannie qui s'abattrait sur moi sans que je ne puisse la contenir. Ce soir, surprend moi. Tu as l'air si sûr de toi, j'aimerais bien savoir ce qui se cache derrière ces airs trop confiant. Tout le monde a ses points faibles. Elle ? Elle n'accepte sûrement pas la critique et qu'on essaie de la tester alors qu'elle s'évalue sûrement bien au-dessus de toute la masse d'imbéciles qui essaient de lui arriver à la cheville. Il m'a suffit d'un regard vers elle pour comprendre ça mais j'avais envie qu'elle me montre plus. Qu'elle se laisse aller et me montre à quel point elle pouvait être bouleversante et sans aucune limite. Elle me parle de ma crédibilité et pourtant je ne peux que mettre en doute la sienne. J'en ai vu tellement des femmes qui se prônaient reine du monde et qui me décevaient par la suite. Bien évidemment, Eileen ne semblait pas jouer dans la même cour mais après tout, l'erreur était humaine. Le feu ardent que dégage sa peau contre la mienne me laisse soupçonner que malgré nos attaques répétées, je ne peux plus me dégager de son emprise tout comme elle semble mienne pour ce soir. On s'est bien trouvé. Déconnecter de tout spectacle qui nous entoure, j'ai bien du mal à résister à son aura et pourtant, je joue avec ses lèvres et sa peau tout comme je caresse avec complaisance le bas de sa taille en m'attardant un peu plus en bas. Je la cherche et je la trouve enfin au moment où je viens m'emparer de ses lèvres. Je l'ai décidé. Ce soir, je suis tout à elle. La belle femme m'a conquis et plus encore, je ne peux renier une évidence, elle est une perle rare et unique. Je me dégage alors de cette étreinte que j'ai fait duré pour le plaisir de toucher à ce pêché défendu et la regarde longuement en entendant ses paroles. Après un bref instant de réflexion je souris. J'ai faillit croire que tu n'allais pas me le proposer. Faillit. Car je n'imaginais pas une seule seconde qu'elle puisse me dire d'aller me faire voir. Sauf que j'émets une réserve. Le 45ème étage ? Qui est-elle vraiment pour se permettre d’exhiber ainsi autant de luxe ? A Vegas surtout. Eileen c'est quelqu'un d'important. Je l'ai compris à l'instant où mon regard s'est posé sur elle. Mais à ce moment précis où elle m’emmenait avec elle après un dernier baiser enflammé où je ne cachais plus mon envie de développer cette ardeur, je me disais qu'elle était sûrement bien plus que ce que j'imaginais. Je n'avais pas idée. La preuve, elle était bien l'unique personne à pouvoir me faire quitter ma propre soirée pour m’emmener au 45ème étage d'un palace de Vegas.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Dont know what you think you're doing to me - (roman et eileen) Empty
MessageSujet: Re: Dont know what you think you're doing to me - (roman et eileen) Dont know what you think you're doing to me - (roman et eileen) EmptySam 8 Mar - 23:44


« (...) Il y avait de la folie dans tous les sens, à toute heure.
On pouvait allumer des étincelles partout.
Il y avait ce sentiment extraordinaire que quoi que nous fassions,
c'était juste que nous étions en train de gagner.»


Eileen voyait clair dans le petit jeu de Roman, elle n’était pas dupe. Affublé d’un tailleur hors de prix, il maniait les mots avec une facilité déconcertante. Toutes ses phrases avaient le même objectif : la pousser dans ses plus lointains retranchements, jouer avec ses nerfs et tester ses limites. Beaucoup d’hommes avant lui avaient tenté de percer à jour la reine de Vegas, de découvrir des secrets bien gardés, de la faire vaciller de son précieux piédestal, en vain. En effet, Eileen, en plus de disposer d’un corps de rêve et d’une fortune colossale, avait également une repartie sans égale. Elle n’avait pas froid aux yeux et elle était capable de balayer d’un simple revers de la main quiconque oserait se mettre en travers de sa route. Clairement, ce n’était pas les petites remarques acerbes du Da Russo qui allaient lui faire perdre son sang froid. Elle était au dessus de tout ça, bien au dessus. Elle avait le nom de famille le plus envié de la ville, ce qui lui offrait un pouvoir considérable. Néanmoins, elle était forcée de reconnaître que Roman était doué. Plus que les autres. Il savait jouer de ses charmes et de son éloquence pour parvenir à ses fins. Elle le trouvait infiniment différent des autres. Il ne craignait pas de se bruler les ailes, la défaite n’était même pas une option pour lui. Il avait confiance, ça se voyait dans son regard. Ainsi, Eileen ripostait brillamment à chacune des attaques qu’il osait lui lancer. Il pouvait jouer aussi longtemps qu’il le souhaitait, mais jamais elle ne lui laisserait le privilège du dernier mot. La belle avait réponse à tout, sa répartie était naturelle et spontanée. Toujours accoudée au comptoir chromé, elle enfonçait ses pupilles cristallines dans celles de Roman. Un rictus s’emparait de ses lèvres, tandis qu’elle observait son oeuvre avec une satisfaction à toutes épreuves. Roman, sans le savoir, s’était déjà fait prendre au piège de la Rosenbitch. Il était tombé dans ses filets. Il pensait très sincèrement contrôler la situation, mais elle en doutait fortement. Elle était prête à parier que, si elle partait maintenant, il la suivrait. Eileen, n’était pas une fille banale, elle ne se fondait pas dans le décor. Eileen, elle crevait l’écran de sa grandeur, de son charisme et de sa prestance. Il n’y avait pas une seule fille dans cette boite de nuit, qui pouvait se vanter de lui arriver ne serait-ce qu’à la cheville. Roman l’avait compris. S’il laissait sa chance passer ce soir, elle ne se reproduirait plus jamais. C’était un coup de poker, tout gagner, rafler la mise et repartir avec la belle ou, être ruiné d’un instant à l’autre. « Je ne sais pas, ça dépend. Jusqu’où tu serais prêt à me suivre ? » le questionnait t’elle de nouveau sans perdre de temps. Evidemment, elle était capable de partir d’un instant à l’autre, car, la seule chose qui était plus importante que les paroles, c’était les actes. Aussi, elle constatait que le regard de Roman se baladait le long de son corps. Il était indéniablement attiré par elle. C’était sa soirée, il pouvait repartir avec n’importe laquelle de ces filles, mais c’était sur Eileen, et personne d’autre, que son regard s’était arrêté. Elle l’avait compris, et c’était pour cette unique raison, qu’elle se permettait de jouer la carte du vice un peu plus longtemps. D’autant que, bien évidemment, Roman était lui aussi à son goût. Elle aimait les petits regards qu’il posait sur elle, la manière dont ses mains caressaient ses courbes, et surtout son sourire narquois et assuré. Roman était la version gentleman de Zadig, la version perverse de Wren, la version intéressante de Jorden. Il possédait les choses qui lui plaisaient le plus chez la gente masculine, le charisme, l’intellect, le sens de l’humour, l’argent et le pouvoir. Ainsi, il prétendait ne pas avoir besoin d’organiser une soirée pour en être le roi. Elle acceptait bien volontiers de le croire sur parole. Elle aussi, avait cette faculté brillante de briller en société, et ce, sans le moindre effort. Eileen était magnétique, attirante, et elle en était parfaitement consciente. Grace à beaucoup d’arrogance et de culot, Roman se frayait un chemin vers les hautes sphères de la société. L’élite sinon rien. « C’est le moment où je suis censée t’applaudir ? » répliquait t’elle plus hautaine que jamais. Eileen n’était pas impressionnée par ce genre de réussite sociale. Elle avait évolué dans un monde de requins depuis toujours, où l’argent et le pouvoir étaient les maitres-mots. Elle attendait donc patiemment que Roman tire d’avantage son épingle du jeu, quitte à abattre sa meilleure carte. Elle attrapait sa cravate et l’a laissait glisser le long de ses doigts fins. Délicatement, elle attirait Roman vers elle. L’attirance entre eux était palpable, et elle ne faisait que s’accroitre de minutes en minutes. Ils étaient comme deux aimants qui luttaient pour ne pas s’entrechoquer trop tôt. Pourtant, ils savaient d’ores et déjà qu’ils finiraient la nuit ensemble. Il ne pouvait en être autrement. Puis, il tentait avec une patience d’or, de lui expliquer la différence entre l’art et la vulgarité. Elle souriait. Un sourire digne de la pire des garces que la Terre ait jamais porté. Elle venait de Vegas, elle n’avait jamais vécu ailleurs. Le terrain de jeu de l’Amérique, la ville du vice et du pêché. Tout ici n’était que sexe et démesure. Il n’y avait pas d’art, seulement de l’extravagance et du sexe. « J’aime beaucoup ta conception des magazines pornos. Tu comptes exposer tes photographies dans un musée prochainement ? » demandait t’elle sans sourciller. Beaucoup prétendaient faire de l’art pour légitimer des actions peu glorieuses. L’art était une question de suggestions, il s’agissait de ne pas en montrer trop, de laisser le spectateur deviner, de le laisser sur sa faim. Rien à voir donc, avec les méthodes peu conventionnelles de l’industrie du sexe, que ce soit dans sa version papier ou numérique. « Je viendrais te trouver lorsque j’aurais perdu tout mon héritage au poker. » poursuivait t’elle intimement convaincue qu’être mannequin pour ce genre de magazine pouvait rapporter gros. Néanmoins, elle était tellement tranquille d’un point de vue purement financier que cela ne risquait pas d’arriver de sitôt. Puis, il prétextait avoir peur d’être déçu par les charmes de la jeune femme. C’était de la pure provocation bien évidemment, mais elle ne parvenait pas à rester de marbre à cette réflexion. Elle ressentait le besoin impérieux de lui prouver le contraire. « Après cette soirée, tu me supplieras de poser pour toi. » susurrait t’elle à son oreille avec délicatesse et séduction. Ses lèvres glissèrent le long de sa joue avec une sensualité rare, tandis que ses mains s’activaient à défaire un à un les boutons de sa chemise. D’un geste expert, elle lui retirait sa précieuse cravate avant de l’envoyer valser à l’autre bout du bar. Roman venait de trouver une adversaire de taille. La nuit, en plus d’être longue, promettait d’être mouvementée. Il voulait être surpris. Très bien, il le serait. Elle déposait son index sur les lèvres de Roman avant de s’éloigner lentement de son étreinte. « Sois patient. Le jeu en vaut la chandelle. » elle ponctuait ses paroles d’un sourire carnassier avant de prendre le chemin de la sortie en sa compagnie. Roman abandonnait sa propre soirée pour ses beaux yeux, car il savait que la véritable ne se passait pas dans cette boite de nuit branchée mais bel et bien au quarante cinquième étage de ce palace luxueux. Il était curieux. Elle pouvait le voir dans son regard. Il ne savait rien de la troublante Eileen, en dehors du fait qu’elle était un personnage central des nuits de Vegas, et qu’elle disposait d’un compte en banque quasi-illimité. Des dizaines de questions devaient parcourir son esprit tandis qu’ils s’engouffraient ensemble dans un ascenseur pavé de miroirs. Qui était t’elle ? Quelle était la source de son prétendu pouvoir ? Comment allait-elle le surprendre ? Pourquoi elle et personne d’autre ? Une fois devant la porte de sa suite, Eileen se stoppait et sortait une minuscule clé magnétique de sa pochette dorée. « Tu peux fermer les yeux ? » demandait t’elle en se retournant vivement vers lui. Elle refusait de griller sa couverture en claquement de doigts. Elle refusait qu’il découvre qui elle était vraiment au bout de quelques secondes à peine. Et pour cause, la suite d’Eileen n’avait rien à voir avec les autres suites du palace. La sienne était bien plus luxueuse, et bien plus intimiste. Cette suite c’était sa maison, sa demeure. Des photos d’elle recouvrait les murs. Sa famille, des célébrités, son paternel. Une décoration personnalisée, un vrai palais de princesse. Roman s’exécutait sans sourciller et elle attrapait sa main afin de le guider à travers ce dédale de luxe clinquant. Elle ouvrait les baies vitrées qui menaient à sa gigantesque terrasse. La vue panoramique sur Vegas était irréelle. Toutes les lumières de la ville s’accordaient à la perfection. Elles offraient un spectacle à couper le souffle. La vue avait un prix. Mais rien n’était trop beau ou trop cher pour un Rosenbach. Eileen était prête à toutes les folies. Elle posait les mains de Roman sur la balustrade, au plus près du vide puis, elle retirait sa robe hors de prix et la laissait tomber au sol. Son idée était dangereuse, suicidaire, mais elle s’en moquait. Elle préférait mourir en princesse à Las Vegas, qu’ailleurs sur cette planète. « Je vais prendre tes mains dans les miennes. Il faut que tu me promettes de ne pas les lâcher. Sous aucun prétexte. » Ses paroles s’envolèrent dans la nuit brulante tandis qu’elle s’exécutait. Elle vint se placer devant lui avant de se hisser sur la balustrade. Quarante-cinq étages au dessus du vide. Quarante cinq étages au dessus de la ville. « Tu peux ouvrir. Alors quel goût à le pouvoir ? » demandait t'elle avant de rire aux éclats. Elle laissait à peine le temps à Roman de comprendre la situation avant de placer ses jambes nues de part et d'autre de sa taille. Enfin, elle se laissait tomber dans ses bras en l'embrassant avec fougue. Roman était sien pour les prochaines heures, et elle ne comptait pas s'en priver. Tout était permis. Ses courbes parfaites ne faisait presque plus qu'un avec le corps de Roman. L'instant était extatique, brulant de désirs.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Dont know what you think you're doing to me - (roman et eileen) Empty
MessageSujet: Re: Dont know what you think you're doing to me - (roman et eileen) Dont know what you think you're doing to me - (roman et eileen) Empty

Revenir en haut Aller en bas

Dont know what you think you're doing to me - (roman et eileen)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Sujets similaires

-
» roman&eileen .Wanna hear my beating heart one last time.
» tryin' to live without your love is one long sleepless night (roman&eileen)
» L'argent peut tout acheter sauf ce dont on a le plus envie, ce dont on a le plus besoin.
» Nous tenons de notre famille aussi bien les idées dont nous vivons que la maladie dont nous mourrons. {Elliot
» Il est des êtres dont c'est le destin de se croiser.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-