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Take a rest, as a friend, as I want you to be

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MessageSujet: Re: Take a rest, as a friend, as I want you to be Take a rest, as a friend, as I want you to be - Page 2 EmptyJeu 17 Oct - 11:04

Take a rest, as a friend, as I want you to be
Cheyenne & Logan




A peine j’eus pris possession de son corps qu’un long gémissement s’échappa des lèvres de Cheyenne. Un râle qui m’encourageait à continuer dans ma lancée. Faire l’amour à l’anglaise relevait d’un bonheur absolu. On ne s’ennuyait jamais. Probablement Joe s’en était-il rendu compte lorsque nous avions partagé la jeune femme toute une nuit. Nous ne lui avions pas vraiment laissé le temps de souffler. Et elle, de son côté, s’était montrée particulièrement joueuse. Elle s’était offerte à mon meilleur ami devant moi, comme s’il s’agissait d’une évidence. Je n’arriverais jamais à expliquer comment tout cela a pu arriver. Une chose est sûre, en temps normal, je refuse catégoriquement qu’un autre homme l’approche, même pour un simple baiser. De son côté, si Cheyenne est sexuellement libérée, cela ne faisait pas d’elle une libertine. Quoi qu’il en soit, cette nuit n’avait rien changé à notre relation, à part peut-être une plus grande complicité.

Nous faisions désormais l’amour dans cette chambre d’hôtel, où le lit ne nous servait que peu. Dans un échange sauvage et brutal, nous venions de retourner la pièce pour la plonger dans un désordre qui ferait hurler les employés. Il faut savoir que Cheyenne et moi sommes très respectueux. Malmener des personnes en leur donnant gratuitement plus de travail ne nous ressemblait pas. Cependant, aujourd’hui, nous étions pris dans le feu de l’action. Impossible d’y mettre un terme sans avoir atteint le septième ciel. Entre gémissement et cris, nos corps allaient encore souligner la puissance de nos ébats. D’ailleurs, les picotements au niveau de mes omoplates me laissaient penser que Cheyenne avait dû m’y griffer jusqu’au sang. Puis on frappa à la porte, juste après l’orgasme ultime que nous avions partagé ensemble. Probablement le personnel de l’hôtel passant par là fut alerté par nos cris. Mes yeux se posèrent sur la porte qui restait cependant fermée. Mes lèvres embrassèrent son sein alors qu’elle répondait dans ce qui semblait être un bon japonais. Pour ma part, je ne connais que quelques mots. Quelques rares mots. Je préférais de loin écouter les battements de son cœur en plaquant mon oreille contre sa poitrine. Finalement je reçus un coup dans l’épaule qui m’arracha une plainte. J’enlaçais Cheyenne pour finalement l’attirer sur le lit avec moi.

- Tu es une vraie brute...
- Tu adores ça.


Je lui adressais un sourire avant de réceptionner ses lèvres sur les miennes pour un échange beaucoup plus affectif et tendre. J’aime cette femme. Je l’aime à en mourir. A ses côtés, je suis constamment heureux. J’avais craqué sur elle depuis tellement longtemps. Et si au début, elle avait refusé mes avances, j’avais persévéré. Aujourd’hui, nous en étions là, à fonder une famille. Je pourrais tout faire pour elle, me donner entièrement à sa personne, à nos enfants. Jamais je ne troquerais mon nuage de bonheur pour autre chose. Un simple sourire de sa part, et c’est toute ma journée qui se voyait illuminée. Après un nouvel échange, nous nous retrouvions dans les draps. Mes doigts caressaient sa peau en y dessinant des figures, alors que mon bras lui servait d’oreiller. J’aurais aimé arrêter le temps à cet instant précis. Je ne pensais plus un rien, me contentant de contempler ce visage de profil dont j’aimais chacun des traits. Sa question me sortit donc de mes pensées. Pardon ? De qui parle-t-elle ? Il me fallu quelques secondes pour sortir de mon état post-orgasme pour faire preuve d’un peu plus de conscience. Noah et Joe. Cette fois-ci, pourtant, j’acceptais la remarque tout simplement car je venais d’être sexuellement satisfait. Oui, je l’assume pleinement. Aussitôt s’excusa-t-elle que je venais goûter ses lèvres. Je pouvais comprendre son point de vue. A moi aussi, les enfants me manquaient. Cependant, avec le cadet des Clives, ils n’avaient rien à craindre. Je me plaisais même à imaginer Liam vomir sur l’un des costumes de luxe de Shark.

- Je t’aime encore plus.

Un sourire amusé se dessina sur mes lèvres.

- Ne t’inquiète pas. Tout va bien. Pas de nouvelle, bonne nouvelle. S’il y avait le moindre problème, ils appelleraient.

Mes yeux noisettes la suivirent se lever. Je sortais à mon tour du lit, dans le but d’aller prendre une douche. Et si je prenais la main de Cheyenne pour qu’elle me suive, ce n’était pas pour de nouveau lui faire l’amour, mais bel et bien pour ne plus perdre une minute. Nous devions décoller pour Tokyo. Si notre emploi du temps s’était vu quelque peu changé, je souhaitais réellement découvrir la capitale. Nous devrions juste prendre une chambre d’hôtel là-bas afin de pouvoir en profiter également le lendemain. Sous le jet d’eau chaude, j’observais Cheyenne avec un regard qui en disait long sur mes sentiments. Je luttais contre une envie de dormir, repu, mais me contentais d’un câlin dans les bras frêles de ma crevette préférée. Un instant de détente que je n’échangerais pour rien au monde.

Lorsque nous arrivons dans la capitale, le soleil s’est déjà couché. Pourtant, il n’est pas très tard. Ce qui me marque en premier lieu, c’est la tour de Tokyo. Cette tour métallique qui a pris exemple sur la tour Eiffel. En bon français, je ne peux que me montrer fier. Alors que nous marchons dans les rues, après avoir déposé nos affaires dans notre hôtel, je reste subjugué par les panneaux publicitaires et enseignes lumineuses qui remplissent les hauteurs des bâtiments. Ce n’est donc pas un cliché. L’écriture japonaise ne me permet d’ailleurs pas de comprendre. Heureusement que Cheyenne connaît la langue, auquel cas je serais royalement perdu. Si je préfère la campagne, la modernité de cette immense ville fait battre mon cœur à mille à l’heure. Mes yeux balayent chaque endroit du regard, comme un enfant curieux. Et si ma main resserre celle de Hutchinson, c’est davantage pour ne pas la perdre. Un besoin pour elle ou pour moi ? Telle est la question…



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MessageSujet: Re: Take a rest, as a friend, as I want you to be Take a rest, as a friend, as I want you to be - Page 2 EmptyLun 21 Oct - 0:56

take a rest, as a friend

« as I want you to be »

J'étais libre.

Libre de courir, de vivre, de faire suer Logan alors qu'il tentait (parfois avec peine) à suivre mon inextinguible soif d'apprendre. De découvrir. De tout voir. On pourrait difficilement croire que nous avions fait l'amour au point d'en avoir les jambes flageolantes à peine quelques heures auparavant, mais un trajet rapide par le shinkansen eût tôt fait de ramener à flot mon enthousiasme et ma passion pour ce voyage. Logan se fit un devoir de me faire oublier mon inquiétude pour mes enfants et maintenant que le soleil se couchait doucement derrière l'horizon, je me retrouvais être celle qui attirait le Français par delà les rues supra-technologiques de la capitale. Des carrefours immenses. Des passages piétons qui l'étaient tout autant, je ne lâchais pas la main de mon compagnon par simple crainte de le perdre dans la foule... non pas qu'au milieu de ces petits asiatiques il ne fasse pas figure de géant. Peut-être que c'était pour que lui ne me perde pas, dans le fond, parce que j'étais persuadée d'être prête à me noyer dans le flot humain si seulement Logan venait à me lâcher. Un arrêt piétonnier de plus et je me retrouvais bousculée, écrasée contre le Français; un vieil homme nous aperçu et me posa une question qui me fit rougir et secouer la tête en négation en priant pour qu'il comprenne parce que j'étais confuse assez par son assomption et incertaine de mon vocabulaire pour espérer pouvoir traduire correctement la vérité.

Encore un qui pense que tu es mon père. Soit tu prends des rides, vieil homme, soit c'est moi qui paraît trop jeune....

Me tenant sur la pointe des pieds, je tends le cou vers les lèvres de mon partenaire avant de lever une main et m'accrocher à son cou, le poussant à baisser la tête et nous permettant ainsi un baiser simple, innocent.... mais qui ferait naître tellement de questions dans l'esprit du vieux curieux que je m'amusais d'avance des assomptions erronées qu'il pourrait encore éventuellement formuler. Et moi qui croyais le Japon territoire sacré de l'ouverture d'esprit, me voilà navrée.

A bien des niveaux, Tokyo était un peu comme Las Vegas: au plus profond de la nuit il y faisait clair comme jour, la lumière artificielle imbibant le moindre centimètre carré du centre-ville dans lequel nous nous trouvions. Nous prenions le temps de voir un maximum, du quartier technologique aux allées plus simples et traditionnelles, des vitrines de luxe aux crieurs de rues hélant les passants en espérant les attirer dans l'un des nombreux clubs privés du coin. Nous n'avions jamais été le genre à fréquenter les boîtes de nuit, Logan et moi, même si c'est une soirée dans un club entre professeurs et élèves qui avait poser la première pierre à la relation qui nous liait aujourd'hui.

Oh. Oooh !!

C'est tout ce qu'il m'avait fallu pour que j'esquive l'attrape de Logan, me fonde dans la foule et accélère le pas vers ce qui avait attiré mon attention. J'étais concentrée sur ma cible, si Logan hélait pour attirer mon attention (et me retrouver au passage) je ne l'entendis pas pendant un bon cinq minutes. Mon assomption initiale fut correcte: le Français était largement plus grand que la moyenne nationale, alors s'il lui était difficile de situer une petite dame telle que moi dans le flot humain, il n'en était pas de même de moi à lui. Un appel, un sourire, un grand signe de la main. Au final, je m'amusais même si lui semblait avoir vu un fantôme: pensait-il réellement m'avoir perdu, ou alors pire ? Nous étions dans un centre-ville, pas en plein champs de bataille; je finis illico presto dans ses bras et c'était presque tant pis pour la friandise que je tenais à la main et que je désirais absolument lui faire goûter. A force de vivre avec des Salaun, l'estomac suivait et je n'avais rien avalé depuis bien avant notre ébat sensuel. Je lui offrais mon doigt pour qu'il goûte, risquait de le perdre au passage, le tout finissant dans un bel éclat de rire de ma part alors que nous nous écartions peu à peu de la foule pour nous retrouver rien qu'à deux. J'aurais tellement préféré terminer cette balade dans un parc, mais trouver un espace boisé en plein coeur de la ville relevait bien de l'impossible. Un petit restaurant aurait bien à faire l'affaire: j'avais faim, et l'amuse-gueule que j'avais offert à Logan aurait probablement eu raison de son appétit vorace. J'entendais déjà d'ici les tonnerres de l'estomac du Français et la tempête n'allait pas tarder.



Alors ??

Je dévorais mon sushi avec appétit en gardant un oeil sur Logan, m'attendant à ce qu'il me demande quelque chose du style "alors quoi?". Un petit sourire taquin, presque pas moqueur, mâchant à mon aise en observant le géant sur les genoux duquel j'étais installée en terrasse de ce petit restaurant surplombant la place publique la plus "traditionnelle" que nous ayons pu trouver dans cette mégapole de technologie. Je piquais un autre sushi avec mes baguettes, mais cette fois pour les présenter aux lèvres de l'homme, souriant comme une mère fière de l'enfant qui mange bien sagement ce qu'on lui donne.

A ton avis ? C'est toi qui fait trop vieux ou moi qui suis trop pleine d'enthousiasme juvénile pour mon âge ? A ton avis, quand je me lèverais pour m'asseoir correctement, tu sauras te lever aussi ou alors... tu auras du mal à marcher ?

Autant je pouvais narguer son âge, autant je pouvais narguer sa capacité à être un peu trop "mâle" quand je me montrais trop proche de lui. Je le taquinais, gardant un esprit léger sans nécessairement me faire trop flagrante: nous étions là pour nous amuser, pas pour nous échanger des sous-entendus foireux à toute heure du jour et de la nuit. Une serveuse vint pour nous servir à boire et je pris le verre (un dé à coudre, vraiment) empli de saké avant de l'offrir à mon compagnon. Une fois servi, je pris le second et le levait à hauteur d'yeux dans un geste sous-entendant un toast.

A nous.

Cul sec. Le premier verre de la soirée était entamé. J'osais espérer que Logan avait prit soin de nous réserver une chambre quelque part, je nous imaginais mal rentrer à Hakone Ginyu avant demain... au moins !

© Chieuze

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MessageSujet: Re: Take a rest, as a friend, as I want you to be Take a rest, as a friend, as I want you to be - Page 2 EmptyLun 28 Oct - 21:17

Take a rest, as a friend, as I want you to be
Cheyenne & Logan




- Encore un qui pense que tu es mon père. Soit tu prends des rides, vieil homme, soit c'est moi qui parais trop jeune....

Je venais de froncer les sourcils. Contrairement à Cheyenne, je ne parlais pas japonais. Seuls quelques mots restaient à ma connaissance. « Bonjour », « Merci » ou encore « Je t’aime ». Rien de bien compliqué dans le fond. Mais en entendant sa parole, je compris ce que venait de lui dire le vieil homme. Comment ça, je suis vieux ? Je ne pense pas être aussi ridé que lui, à devoir me déplacer avec une canne ou bien à voir des rides se creuser en profondeur sur mon visage. Si j’avais fusillé le vieillard du regard, Cheyenne y avait également eu le droit.

- C’est toi qui fais trop jeune. On dirait une gosse de douze ans.

Allo, mauvaise foi, bonjour ! Cheyenne faisait son âge. Par conséquent, nous voyions la presque décennie qui nous séparait. Mais je refusais passer pour un vieux. Vous connaissez la crise de la quarantaine ? Même si j’étais à la fin de ma trentaine, je commençais déjà à en ressentir les premiers symptômes. Symptômes de plus forte ampleur lorsque l’on possède une compagne bien plus jeune, sans pour autant faire dans l’adolescence.

- Et est-ce que moi, j’arrête les couples dans la rue pour tenter de deviner leurs liens ? Qu’il se mêle de son cul, le vieux nippon.

Allo, mauvaise foi, re-bonjour ! C’est donc presqu’en grognant que je baissais vaguement la tête pour laisser Cheyenne déposer ses lèvres sur les miennes. Elle pouvait bien forcer sur son cou, pour avoir osé me caractériser de « vieil homme ». Souviens-toi de ce que le vieil homme est arrivé à te faire il y a quelques heures à peine…

Si nous avions repris notre marche pour découvrir une faible partie de la ville dans l’obscurité naissante de la soirée, Cheyenne finit par lâcher ma main. Si je tentais de la rattraper, je la perdais très vite de vue. J’eus beau essayer de l’appeler, elle n’avait pas réapparu et j’aurais juré qu’au plus profond d’elle, me faire flipper devait la tordre de rire en deux. Quelle petite… Finalement j’abandonnais mes recherches, conscient qu’elle finirait bien par revenir à moi. Trouver un gnome dans une foule de gnomes est chose difficile. En revanche, y retrouver un géant semblait bien plus aisé. Je croisais donc mes bras puissants contre mon torse et attendais bien sagement son retour. Enfin « sagement »… disons que je tapais du pied d’impatience et me pinçais les lèvres dans une mine quelque peu boudeuse. Du moins, jusqu’à ce que l’anglaise réapparaisse avec ce qui ressemblait à une friandise. Friandise qu’elle ne tarda pas à me faire goûter et qui ouvrit mon appétit de Salaun. Voilà, maintenant j’avais faim. Il nous fallait une place dans un restaurant, et vite.

Plus tard…

Assise sur mes genoux, à la terrasse d’un beau restaurant traditionnelle, je l’observais manger des sushis. Contrairement à elle, je n’en raffolais pas. Mais cela restait de la nourriture, donc je ne faisais pas la fine bouche et mangeais volontiers. Du moins jusqu’à ce qu’elle me cherche à nouveau sur mon âge. L’air bougon, je la fusillais une fois de plus du regard.

- La ferme.

Bien évidemment, je ne disais pas cela méchamment, bien au contraire. Je savais que Cheyenne plaisantais et je me contentais d’entrer dans son jeu en jouant l’homme vexé. Puis une serveuse arriva pour nous offrir le fameux saké. Nous trinquâmes dans un geste plus convivial et amoureux afin de boire le digestif cul sec. Si Cheyenne semblait réussir à le boire d’une traite, sans que cela ne lui fasse trop d’effet, pour ma part, je serrais les dents. Si je connaissais le saké des restaurants chinois et japonais de chez-nous, je n’étais pas habitué aux « vrais ». Et putain, il venait de m’arracher la gueule, comme il devait avoir stérilisé tout l’intérieur de mon être.

- Et ben, on croirait que t’as été bercée là-dedans toute ta jeunesse. On dirait du détergent. Et non, je n’ai jamais goûté de détergent. J’imagine seulement…

Je levais les yeux au ciel avant de lui adresser un sourire. Contrairement à moi, Cheyenne avait eu l’occasion de visiter de nombreux pays grâce au travail de son père. Voilà pourquoi elle se sentait plus facilement à l’aise que moi dans des endroits qui, pour ma part, me semblaient totalement inconnus.

- Ah, au fait…

Je l’invitais à s’asseoir sur la chaise en face de la mienne, tandis que je m’emparais de son sac à main. Ce que Cheyenne ignorait, c’est que sa poubelle mobile m’était forte utile puisque je pouvais y mettre des affaires à moi que je ne pouvais résolument pas plonger dans les poches de mon jeans. J’en ressortais une petite chemise que j’ouvrais, afin d’en sortir quelques papiers administratifs qu’elle semblait totalement ignorer. Je glissais ma main dans mes cheveux bruns pour finalement me gratter la nuque, dans un geste nerveux.

- Ca fait longtemps que j’y pense. Davantage depuis que nous avons Liam. Je suis la figure paternelle de tes enfants et… je me dis que si par malheur il t’arrivait quelque chose, je n’aurais aucun droit sur eux. Tu sais que je les considère comme ma chair et mon sang. J’aimerais seulement que ça ne soit pas seulement « officieux » lorsqu’ils m’appellent « papa ».

On ne sait pas de quoi l’avenir peut-être fait. Est-ce parce que j’ai déjà perdu Sasha que je m’inquiète ? Dans le fond, si un jour il devait arriver quelque chose à Cheyenne et que je me voyais éloigner de Caitlin et d’Aidan, j’en aurais le cœur brisé. Mais ce n’était pas l’unique raison pour laquelle je souhaitais les adopter. Aujourd’hui, nous formions une famille. Je ne souhaitais pas être uniquement le compagnon de l’anglaise. Je souhaitais être le père de ses enfants, un pilier comme elle dans cette famille qu’elle possédait. Dans le fond, je l’étais déjà, mais pas aux yeux de la loi. C’est pourquoi je glissais les papiers d’adoption sur la table, en face d’elle.

- Je me suis renseigné sur la démarche d’adoption il y a quelques mois déjà. Et j’ai enfin reçu les papiers. Désolé de ne pas t’en avoir parlé avant, j’imagine que je voulais t’en faire la surprise. Je t’aime, et c’est avec toi que je veux finir ma vie. J’aime tes enfants comme s’ils étaient les miens. Je sais ce que je veux. Maintenant, est-ce que toi, tu souhaites que je prenne officiellement cette part dans ta vie ?


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MessageSujet: Re: Take a rest, as a friend, as I want you to be Take a rest, as a friend, as I want you to be - Page 2 EmptyJeu 5 Déc - 11:44

take a rest, as a friend

« as I want you to be »

C'était délicieux. Que je pense au repas ou alors à la vue de Logan occupé à criser et prétendre qu'il ne faisait pas si vieux, c'était un véritable délice pour moi, si bien que je passais mon temps à sourire d'une oreille à l'autre. Le saké que j'avalais d'une traite ne poussait pas à la mélancolie, non plus.

Toute ma jeunesse, c'est un peu exagéré, mais on a pas mal voyagé, oui. Soit ça, soit j'étais curieuse assez pour avoir envie de tout voir, tout faire, tout essayer.

Je terminais sur un ton sobre, baissant l'arête de mes mains contre la table, jouant avec le petit verre d'un air innocent: Logan savait juste à quel point je savais me montrer curieuse, quel que soit le domaine. Mais ce saké était réellement bon, pas de cette pauvre bidasse qu'ils servent parfois au marché à bas prix; pour la peine, et pour la comparaison au détergent, je nous servais une nouvelle tournée pendant qu'il sembla soudainement passionné par l'intérieur de mon sac. Je n'étais pas surprise, je sais qu'il adorait y mettre ses affaires quitte à ce que ça soit à moi de le porter. Il n'était pas "si" chargé que ça en général et je n'étais jamais la fashion victim qui se baladait avec 36 tonnes de maquillage pour ne jamais passer une seconde sans make-up. Non. J'étais sobre, même si le sac était énorme: mes papiers, mon portefeuille, quelque part mon téléphone cellulaire devait traîner, un paquet de crackers que je devais encore entamer et une pochette remplie de photos de mes enfants. De Rayna. De Logan occupé à faire la moue. Ou de lui occupé à me faire des bisous dans le cou. De Kilian grognant visiblement alors que je m'approchais un peu trop des jumeaux à son goût (dieu sait qu'il était protecteur, le gaillard). La dernière goûte fut versée dans nos verres alors que Logan dégageait un châle pour libérer une petite farde de documents; pour la peine j'aurais pensé à l'un de ces fichiers de pièces à conviction comme on en avait dans les séries tv... Apparemment pas. Il était si sérieux, d'un coup, et c'était si peu usuel venant de sa part que je ne pouvais pas m'empêcher d'être soudainement nerveuse. J'avais le trac. Je ne savais pas pourquoi, ça pouvait tout aussi bien être le contrat écrit de ses prochains cours ou alors un engagement qui allait le ramener sur les planches, mais j'étais anxieuse. Mon saké ne fit pas long feu...

Ca fait longtemps que j’y pense.

Et il expliqua. Les renseignements qu'il avait récolté, les raisons derrière ce désir, l'amour aussi qu'il éprouvait pour les jumeaux. Quelque part au milieu de sa diatribe, une larme a coulé; que cela soit parce que j'avais avalé mon saké de travers sous le coup de la surprise ou plus probablement parce que je me demandais bien ce que j'avais bien pu faire pour que nous en arrivions là, à passer d'un homme qui ne semblait pas vouloir me quitter trop vite assez jusqu'à cet insupportable Français qui me demandait de ne jamais le laisser.

Oh... god.

Mes aïeuls, j'aimais cet homme. Il semblait si pénaud, si timide dans sa façon d'expliquer les choses comme s'il craignait soudainement que juste parce qu'il avait pris la peine de se renseigner, j'allais fuir et ne plus le laisser approcher la famille. Cela aurait pu être possible, s'il n'en faisait pas déjà partie. Mon père m'avait parlé de quelque chose de semblable, sans pour autant souligner l'éventualité qu'il puisse m'arriver quelque chose. Mais c'était un sentiment responsable que de vouloir veiller au bien être de ses enfants et de savoir que Logan serait là si.... Ou même si rien n'arrivait, le simple fait qu'il le désire. Seigneurs, j'allais pleurer. Pas de choc. Pas de tristesse. J'avais l'impression d'imploser d'affection pour cet homme et l'instant me submergeait d'émotions. Il glissa les papiers vers moi, je ne posais même pas les yeux dessus; je préférais ne pas lâcher les siens et vaincre mon incapacité soudaine à parler par un geste qui en dirait tout autant: je me levais, avant de finalement me pencher vers lui et l'embrasser comme si ma vie en dépendait, probablement frisant la limite du tolérable dans un restaurant calme de Tokyo. Je finis par reprendre place sur ses genoux, d'une manière ou d'une autre, mais peinant cette fois à me détacher de ses lèvres. Il voulait être vraiment le père de mes enfants. De tous mes enfants. J'en riais et j'en pleurais à la fois, mêlant au geste d'amour que je lui offrais une légère note salée.

Espèce de... cachotier

Je ne savais pas si je voulais lui tirer les oreilles pour ne pas m'avoir inclue ou bien l'embrasser un peu plus pour avoir eu l'initiative dès le départ. Mes enfants allaient avoir un père, et ça ne serait pas uniquement dans un contexte familial. Je pourrais présenter le Français comme père aux écoles, aux leçons, aux amis des enfants, à tout le monde. "Papa" résonnait tellement mieux que "le copain de maman"... C'était énorme. Où était passé le temps où il faisait le fier devant le berceau des enfants, à prétendre n'être qu'un gros dur incapable de tendresse ? Où nous nous battions plus volontairement sur un ring ou sur un matelas que nous n'éprouvions de réelle affection pour l'autre ? A quand remonte cette nuit où il aura avoué m'aimer dans le fin fond d'une ruelle, et mourir à petit feu parce qu'à l'époque mon coeur appartenait à un autre ? Cela semblait si... lointain.

Tu réalises que tu seras coincé avec nous jusqu'au bout ? Les petits amis de Caitlyn à gentiment terrifier, les leçons de drague avec Aidan et Liam. Moi. Mon père....

Je laissais à peine le temps de répondre que je soupirais un "je t'aime" (en français, s'il vous plait !) avant de l'enlacer une nouvelle fois puis le serrer contre moi comme pour ne jamais plus le laisser aller.


Nous sommes restés là pendant un moment, immobiles. Je ne savais pas ce à quoi il pensait, mais je remerciais ma bonne étoile qu'il fasse partie de ma vie. Après un temps qui sembla interminable (et après que le serveur se soit eclipsé pour la dernière fois, sous entendais poliment que l'établissement allait clore pour la nuit), je me retournais légèrement, assise de travers sur ses genoux, pour attraper les documents dans mon dos et finalement y jeter un oeil, feuilletant sans vraiment lire, sachant ce que c'était mais observant l'objet comme s'il s'agissait d'un trésor à découvrir. Le papier bruissait sous mes mains et sous la réalité de l'instant et le poids de ce que ça représentait, je laissais aller un lourd soupir. Ca va aller. Tout ira bien...  

Il faut juste que je signe, ou... ?

Je n'y connaissais absolument rien. Est-ce que je signais? Lui ? Un témoin ? Ma question devait refléter le fait que je ne désirais rien de plus que le voir faire partie de la famille de manière intégrante. Oui. Il allait être de manière définitive le père de mes enfants; normalement j'aurais pu vouloir demander aux deux jeunes d'abord, mais comme ils appelaient déjà le Français "papa" plutôt que "Logan", je pense que leur opinion sur le sujet était tout tracé. Mais je n'avais même pas besoin d'y réfléchir, puisque je considérais l'option moi-même depuis cette fameuse conversation avec mon père, bien que je n'aie jamais eu le courage d'aborder le sujet. Le bien être de notre petite famille, entre ses mains. Bien sûr, mon père avait eu vent de ce qui était arrivé à Kilian et je pense que si je n'avais pas été si peu prête à parler "adoption", il aurait probablement payé une visite à Logan dans le but de le menacer de tous les maux s'il venait à faillir à son devoir vis à vis des petits-enfants de l'aîné. Une adoption n'était pas rien, encore moins lorsqu'il était question de petits Hutchinson. A ce titre, je pense que les deux hommes avaient en commun une certaine practicalité: ils avaient tous les deux servi, ils savaient mieux que quiconque de quoi le monde était fait et avoir pareil soutien.... et bien, tout le monde ne pouvait pas s'en vanter.

Fini de jouer les héros, désormais, j'avais en mémoire l'instant lors de la fusillade où il s'était contenté de nous mettre à l'abri avant d'aller au devant du danger, scène qui perturbait mes rêves encore aujourd'hui, tu es papa au quadruple maintenant....

J'espérais être sévère assez d'un regard pour qu'il comprenne ce que je voulais dire: inutile de promettre être là si c'était pour jouer les kamikazes à la moindre occasion. Il devait comprendre mon point de vue, il lui suffisait d'imaginer que les rôles soient inversés: nul doute qu'il ne supportait même pas l'idée. Un bisou, un câlin, toute une myriade de choses que nous disions à l'autre sans l'aide de mot... et un serveur confit mais impatient qui semblait ne pas savoir sur quel pied danser ou sur quel ton nous demander de partir. Je lui répondais rapidement dans un langage incertain et il sembla terriblement gêné mais soulagé à la fois. Capturant la main de Logan dans la mienne, je me levais avant de l'attirer à ma suite.

Si tes genoux le permettent, papy retour à la taquinerie sur son âge, lève-toi et rentrons.

Il se faisait tard, et nous avions encore à rentrer. J'étais d'autant plus reconnaissante d'avoir une chambre réservée dans un petit hôtel du centre-ville, je me voyais très mal retourner dans les montagnes à cette heure. Il n'était pas trop loin, nous pouvions marcher, traverser les petits parcs illuminés par la lueur lunaire, discuter en chemin de ce que notre avenir promettait.

© Chieuze


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MessageSujet: Re: Take a rest, as a friend, as I want you to be Take a rest, as a friend, as I want you to be - Page 2 EmptyMar 17 Déc - 16:17

Take a rest, as a friend, as I want you to be
Cheyenne & Logan




Dans le fond, Cheyenne et moi avions grandi dans deux mondes totalement différents. Venant d’une riche famille, elle accompagnait son père au quatre coins de la Terre lorsqu’elle le pouvait. Très tôt, elle a été bercée par des cultures différentes, et c’est ce qui a très certainement aiguisé à ce point sa curiosité. Pour ma part, je n’ai jamais eu cette chance. Après tout, je ne m’entendais déjà pas avec mes parents, notamment avec mon père. Les dix-sept premières années, je suis parti deux fois en vacances. Et la seule fois que j’ai mise les pieds en dehors de la France était pour un voyage scolaire à Londres puis au Pays de Galle alors que je n’avais que treize ans. Donc effectivement, je n’avais pas vu beaucoup de paysages même si, à l’âge adulte, je m’étais rattrapé un peu. Si les pays que j’ai pu découvrir ont été la cause d’une carrière militaire prenante, désormais, je voyageais pour le plaisir.

J’avais désormais besoin du point de vue de Cheyenne concernant cette possible adoption de Caitlin et d’Aidan. Si j’avais fait la démarche tout seul, c’était davantage pour lui faire une surprise. Maintenant, il me fallait son autorisation. Une réponse qui, dans le fond, m’effrayait un peu. Hutchinson a beau me porter dans son cœur, même si je possède ma place dans cette famille, je suis conscient que mon passé peut me faire défaut en laissant ancrer sur mon visage l’image d’un homme peu recommandable. Et si Cheyenne signait effectivement cette demande d’adoption, je sais que peu de temps après, beau-papa viendra à ma rencontre afin de me menacer de m’arracher les bijoux de famille et de me les faire ensuite manger si je venais à commettre l’erreur que j’avais faite avec Kilian. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, j’apprécie beaucoup le père de Cheyenne. Seulement, il aime tellement sa fille qu’il serait capable de tout pour elle, ce qui le rend intimidant et sévère. Quoi qu’il en soit, je ne le blâmerais jamais pour ce comportement que je respecte entièrement.

L’anglaise fut submergée par les émotions. Si elle venait de boire d’une traite son saké comme pour se remettre les idées en place, la larme qui coula le long de sa joue ne passa pas inaperçue. Aucune tristesse ne se lisait sur son visage, il s’agissait uniquement de joie. Et lorsqu’elle se retrouva sur mes cuisses afin de m’embrasser avec amour, je la réceptionnais de mes bras puissants, prêt à répondre à ce baiser pendant des heures. Lorsqu’elle évoqua ce à quoi je m’engageais, je ne pouvais qu’être davantage heureux. Je pourrais succomber à mon côté maléfique avec les prétendants de Caitlin, leur faire des interrogatoires, les faire fuir. Faire preuve de fierté en apprenant l’art de la séduction à mes deux derniers fils. Vieillir aux côtés de Cheyenne, me réveiller auprès d’elle tous les matins, supporter son caractère, ses crises de nerfs, me soumettre à ses baisers et à ses rires. Devenir le gendre idéal pour papa Hutchinson. Lorsqu’elle murmura un « Je t’aime » en français, je me mordillais la lèvre inférieure. Des mots intenses sur un ton doux, dans un accent plus que sexy. Nos lèvres se retrouvèrent derechef alors qu’entre deux baisers, je murmurais :

- Redis-le en français. J’adore ça.

Adopter les enfants de son conjoint reste bien plus simple que d’adopter un enfant dans un autre pays. Là, aucune période d’accueil n’est nécessaire. Cheyenne n’a qu’à signer les papiers puis nous auront un rendez-vous au tribunal des grandes instances afin de finaliser le dossier. A ce moment-là, je serais considéré comme le père des enfants, comme s’ils étaient ma chair et mon sang. Dans le fond, cela n’allait rien changer à notre vie de tous les jours. Seulement, d’un point de vue officiel, ils pourront compter sur moi comme ils ne pourront jamais m’être arrachés.

- Tu n’as qu’à signer et ensuite, on aura un rendez-vous pour les derniers détails. Ensuite, tu devras me supporter tout le restant de tes jours car je ferais partie de ta vie. Et c’est irrévocable. Mouahahaha !

Petit rire diabolique et je m’obligeais à reprendre mon sérieux. Notamment lorsque Cheyenne m’expliqua que désormais, je ne devais plus jouer les héros, ou bien les kamikazes. Effectivement, j’avais toujours eu la fâcheuse habitude de me mettre dans de mauvais draps, de prendre des risques sans imaginer une seule seconde que mon entourage pourrait m’en vouloir pour cela. Mes yeux noisettes se plantèrent dans ceux de la britannique alors que ma main rejoignait la sienne afin d’entrelacer nos doigts ensemble.

- Si l’on ne s’en prend pas à ma famille, je n’aurais pas de raisons de jouer les héros. J’ai changé. J’ai pris en maturité. Notamment depuis que vous faites partie de ma vie, les enfants et toi. Et je te promets de rester et de ne pas faire l’idiot.

Cheyenne devait avoir confiance en moi là-dessus. Et j’imaginais que je lui prouvais chaque jour l’importance qu’elle pouvait avoir à mes yeux. Il ne fallait d’ailleurs pas être devin pour comprendre que je suis parfaitement accro à elle. Si je ne la voyais pas durant deux jours, je passais mon temps à l’appeler sur son téléphone. Le soir, je ne dors que si je sens son parfum sur mon oreiller – raison pour laquelle je l’échange souvent avec la mienne sans savoir si elle s’en rend vraiment compte. Oui, elle doit en être consciente mais fait comme si ce n’était pas le cas.

Finalement il fut temps de partir. Le serveur cherchait depuis quelques minutes déjà, un moyen de nous demander de partir sans être impoli. Et lorsque Cheyenne se leva pour capturer ma main, je me plaçais à mon tour sur mes jambes. Sa remarque lui valu une claque sur les fesses tandis que je me dirigeais vers le comptoir afin de régler l’addition. Une fois cela fait, nous sortîmes de l’établissement afin de rejoindre notre hôtel. Pour cela, nous devions faire un peu de marche dans un Tokyo illuminé. Quand nous passâmes devant un de ces célèbres jardins japonais, je m’arrêtais net. Et sans attendre une réaction de la part de Cheyenne, je l’attirais à l’intérieur. Un air de Paradis et déjà, je me promettais d’y retourner quand le jour sera levé. Le plan d’eau en plein milieu se voyait entouré d’une végétation aux allures naturelles, brisée par un chemin en dalles claires. Au loin, un pont rouge aux formes asiatiques. Des cerisiers japonais d’une beauté égale à l’immensité. Des fontaines sublimes. En somme, j’étais comme un enfant devant le plus imposant des sapins de Noël.

- Le jour où l’on a une maison, on aura un cerisier japonais. Ou bien dix. J’hésite encore.

J’affichais un regard malicieux sur le visage, alors que je venais de passer derrière Cheyenne afin de l’emprisonner dans l’étau de mes bras pour un câlin. Finalement je me détachais d’elle afin de traverser le cours d’eau. Par le pont ? Non. Je préférais emprunter les rochers ce qui restait facile pour moi en vue de la longueur de mes jambes et de mon habilité. Et une fois de l’autre côté, je lui tendais la main.

- Tu viens ? Cap ou pas cap ?


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MessageSujet: Re: Take a rest, as a friend, as I want you to be Take a rest, as a friend, as I want you to be - Page 2 EmptyVen 3 Jan - 17:37

take a rest, as a friend

« as I want you to be »

Je t'aime...

Chaque lettre délicatement prononcée, sans effort mais sans tentative ma part pour paraître moins “Brit” que je ne l'étais. Cela aurait pu être pire: la phrase ne contenait pas de “r”, que je ne parvenais absolument jamais à ne pas prononcer sans mon roulement. Un “r” dur, à la Française... cela demandait encore du boulot. Quand bien même, j'avais toujours l'air plus Ecossaise que francophone, lorsque je m'y mettais.

Il y avait de la douceur dans nos gestes, comme si nous étions en pleine communion, une conversation de silence qui ne réclamait que nos gestes pour que nous nous comprenions. Un instinct qui se développait avec le temps. Un partenariat. Et il s'offrait désormais à moi, aux enfants, jusqu'aussi longue que pourrait l'être notre vie ?  J'étais touchée. Quand je pense que tout ceci avait commencé parce qu'il s'était amusé à critiquer mes techniques "de fille" au centre de fitness... Que mes exercices étaient pitoyables à côté de sa boxe de gros dur, si bien qu'au final, je m'étais faites un plaisir de lui prouver que la force brute ne suffisait pas et que, si on connaissait les bonnes techniques, on pouvait renverser la puissance d'un opposant à notre propre avantage. Cela faisait si longtemps que le poids plume que j'étais l'avais mis au tapis, prenant plaisir à m'asseoir sur son dos un instant comme pour prouver mon argument. Si longtemps depuis cette quête perpétuelle de rabaisser l'autre, sans qu'on ne parvienne à lui faire courber l'échine. Avec Logan, c'était avant tout pour lui prouver qu'on n'avait pas à être un gros dur pour savoir se débrouiller, et que les femmes savaient être aussi débrouillardes que féminines quand elles le voulaient. C'était tout un devoir que de lui prouver juste à quel point j'étais "capable". Indépendante. Capable de tout. Et pourtant je me retrouvais ici aujourd'hui, enveloppée dans les bras de l'homme comme une enfant qu'il protégeait délicatement. J'avais passé tellement de temps à devoir faire mes preuves, autant d'un point de vue professionnel que personnel, que Logan m'avait permis de me retrouver telle que j'étais. De me laisser aller. De me redécouvrir. Quelque peu contemplative, je restais contre lui lorsqu'il se remit à parler, lovée dans ses bras alors que sa voix et ses explications me berçaient doucement en me laissant contempler un futur où je n'étais pas seule. Où je n'étais plus seule. C'était bien beau d'avoir un petit-ami, père de surcroît, mais l'assurance qu'il était prêt à ne pas déserter les enfants si quelque chose devait m'arrivait me rendait... encore un peu plus amoureuse de lui et reconnaissante en même temps. Je n'avais même pas réalisé que cette crainte était mienne jusqu'à ce qu'il pointe le doigt sur l'éventualité de mon départ. Et si... J'étais relativement jeune, on ne pense pas nécessairement à tout ça et j'étais d'autant plus reconnaissante au fait qu'il ait été l'adulte de la situation; c'était comme un cadeau de Noël avant fin décembre, il me rendait infiniment heureuse et à la fois satisfaite de ce que j'avais.

Si l’on ne s’en prend pas à ma famille, je n’aurais pas de raisons de jouer les héros

J'étais le genre à foncer dans le tas, moi aussi, de ces personnes qui préféreraient prendre un coup de baton à la place d'un ami. Le bien-être des autres était au summum de mes priorités et, dans le cas de la fusillade, avait probablement dû mettre Logan à cran. Je l'ignore. Je ne pouvais qu'imaginer. Mais là, la question était différente, et je misais vraiment sur ce que Logan savait de moi pour imaginer qu'il puisse réaliser mon point de vue à ce sujet. S'il avait un jour à choisir entre les enfants et moi, me venger ou me sauver, je voulais qu'il privilégie ses devoirs envers nos petits. Il était militaire, tout en lui devait lui hurler d'agir en cas de conflit et c'était cette part de lui que je lui demandais de tâcher réprimer s'il devait m'arriver quoi que ce soit. Mes... Nos enfants. Je ne pouvais tout simplement pas imaginer ce que je ferais si je les perdais. Ou si lui se mettait à risque à cause de moi... Mon père avait sa réputation, Logan devait avoir ses ennemis, nous avions une existence bien peu monotone et qui risquait de basculer pour un rien... je lui faisais confiance pour mettre le bien-être des enfants en priorité, mais j'avais aussi besoin de l'entendre.

Je sais que si un jour -touchons du bois, je tapotais le front du Français, à défaut de ne pas pouvoir être moins subtile en public, - il m'arrivait quelque chose, tu seras là pour les enfants. Et Kilian aussi, j'espère. Je te fais confiance...

Mais quelque chose n'allait pas, il y avait un détail qui me chatouillait depuis tout à l'heure et j'avais de la peine à mettre le doigt dessus. Jusqu'à ce que nous ne sortions du bâtiment et que l'air frais nocturne ne vienne frapper mon visage. L'adoption... Nous traversions un jardin nippon lorsque Logan se mit déjà à rêver à notre futur chez-nous.... et du fait qu'il aurait son mot à dire dans la composition de notre jardin. Qu'est-ce qui te fait croire que je te demanderais ton avis semblais-je lui demander d'un regard, collée contre lui et profitant de son bras sur mon épaule pour avancer toujours plus loin dans le parc. Je n'étais pas fatiguée. Je voulais nous retrouver, savourer ce calme et cette solitude, c'était comme s'il n'y avait que nous, les cerisiers et la lune, ce soir. Cela avait quelque chose de magique qui ne me laissait pas indifférente. Il gambada un instant d'un arbre à l'autre, s'exclamant son désir d'avoir une dizaine de ces specimen dans notre propre arrière-maison, et je devais avouer que ces arbres étaient encore parmi mes préférés, ne fut-ce que pour la beauté de leur ramage lorsqu'ils étaient en fleur. Mais j'avais besoin de parler à Logan... pourquoi donc trouvait-il si intéressant de me distraire, se coller contre moi en m'enlaçant dans mon dos avant de fixer un point dans le ciel tout particulièrement clair.

Cap ou pas cap ?

Oh, j'allais le tuer. Ce n'était même pas du jeu, il était là avec ses grands sabots alors que je me retrouvais ici en petits talons. Le pont était trop loin, d'un coup d'oeil je jugeais mon manque d'envie de me déplacer jusque là, et je décochais un dernier regard noir à Logan avant de finalement retirer mes escarpins. Si je tombe à l'eau, j'allais le tuer.... Il avait une foulée tellement plus grande que la mienne, ce n'était pas juste. A croire que je ne cesserais donc jamais d'avoir à lui prouver mon agilité, hein? A sautiller d'une roche à l'autre (manquant de glisser au moins à deux reprises), je pensais me montrer tout particulièrement gracieuse. Pointe des pieds, virevoltant d'une pierre à l'autre en évitant l'eau au possible, jouant les équilibristes en évitant d'être trop évasives dans mes mouvements et offrir à Logan un show qu'il n'avait pas besoin d'avoir pour l'instant. Tout se passait bien... pour l'instant. Il ne fallu bien évidemment qu'arriver au dernier rocher pour enfin trébucher et manquer partir en avant, mais c'était sans compter sur le Français: plutôt qu'un dernier carré d'eau, c'est l'homme qui réceptionna ma chute, me récupérant à mi-chemin du sol et me soulevant doucement. Seigneur, ce que je pouvais l'aimer, lui et ses réflexes de rapace.

Logan

Je me redressais, avant de poser ma main sur sa joue et mes lèvres sur les siennes, doucement, relayant tout le trouble qui me possédait mais tout le soin et l'affection que je lui portais aussi. Il n'y avait qu'un détail qui me chiffonnait. Un seul détail qui risquait bien de gâcher la soirée, à moins que Logan n'aie des informations que j'ignore.

Merci. D'être soucieux assez pour avoir envie de t'attacher à nous "jusqu'à la fin de tes jours", et je t'aime, seigneur je t'aime d'autant plus pour ça. Rien ne me ferait plus plaisir que d'avoir à me réveiller avec toi tous les matins, à entendre les enfants hurler papa comme réveil. Mais... je baissais les yeux, à la fois déçue et triste de ce que je vais dire et pourtant toujours aussi exaltée de ce que Logan est prêt à faire pour nous. Je pensais que l'adoption n'était pas possible pour un simple concubin, pas dans le sens où tu adoptes mon enfant et que nous soyons deux à profiter des devoirs que ça implique en tout cas. Pas sans me faire perdre mes droits de mère. Alors qu'a-dit l'avocat, exactement ? Parce que la dernière fois que papa m'en a parlé, il semblait sous entendre qu'il fallait que nous soyons... enfin... , je baissais les yeux, honteuse d'avoir à mentionner le fait, ... mariés. La loi permettait parfaitement à Logan d'adopter un enfant étranger, seul. En tant que concubin il est légalement considéré comme célibataire et à moins d'un lien direct avec le parent, il n'était pas possible de garantir à mes enfants le moindre droit. Ou à Logan d'assumer la moindre paternité.... Foutue loi. Nous n'avions jamais discuté de quoi que ce soit, parce qu'il n'avait jamais traversé notre esprit d'envisager quelque chose de tel. Et aujourd'hui, cela risquait de mettre en péril la plus belle chose que Logan ait faite pour moi. Seigneur, pourquoi est-ce que ça ne pouvait pas être simple, pour une fois ? L'incertitude reprit mon coeur dans un étau, bataillant contre la détermination qui brûlait dans mes yeux et supporté par la tendresse de mes gestes... Il voulait adopter mes enfants... Logan Salaun, Ronchon Extraordinaire, voulait adopter mes enfants. Quelles étaient les informations qu'il avait eu de son avocat? Signer les papiers semblait si simple, très simple, trop simple, il devait forcément y avoir autre chose. Mais nous connaissant, j'angoissais sur tout et lui avait déjà réponse à tout. Cela allait venir: il allait me répondre, me rassurer, me sourire et tous mes soucis allaient s'envoler avec: il avait déjà la paperasserie, bien sûr qu'il allait le faire. Bien sûr qu'il pouvait le faire.

Est-ce que tu as demandé la permission à mon père ?

Je l'avais parler pour mettre à plat mes inquiétudes et j'entamais désormais la conversation comme si nous étions lié l'un à l'autre à jamais, chose qui, s'il prenait ce pas, était le cas. Vivre avec moi ne réclamait pas seulement subvenir aux besoins des enfants, mais également rassurer le plus grand Cerbère après les Salaun eux-mêmes: mon père. A me souvenir de la tête de Logan lorsqu'il avait finalement rencontré l'homme, j'aurais donné n'importe quoi pour être une mouche et être témoin de la scène qui ne devait sûrement pas manquer d'être unique. Deux colosses dans leur genre, destinés à s'entendre.... Impayable.

Et Kilian, est-ce que..., la dernière chose que je voulais, comme d'ordinaire, c'était faire quoi que ce soit qui risque de froisser l'unité familiale des Français. J'en avais déjà assez fait et bien que nos relations se soient largement améliorées dernièrement, je ne voulais absolument pas tenter le diable. A moins qu'il ait déjà parlé de kidnapper Liam et que tu ne veuille adopter les enfants que pour causer un moindre tracas policier, hmm ?

L'aîné était complètement gaga du bébé et du reste de la fratrie, et avait déjà fréquemment boudé le fait que les parents ne s'approchent de trop s'il avait l'enfant dans les bras. Si cela continuait, on allait devoir demander la permission pour récupérer notre enfant. Heureusement que je tenait encore le monopole de l'allaitement, cela forçait la main du jeune Salaun de manière considérable. Ces hommes....

Tu veux vivre avec moi... je lui laissais le temps d'affirmer ou infirmer cette observation, Voir les enfants grandir. Rester avec moi et supporter toutes les fois où j'aurais la main sur toi, Frenchie. Chaque affirmation était saupoudrée d'un baiser, comme pour mettre un point final sur ce que je lui disais. Tu la veux tant que ça, ta tribu de Salaun, hein? Tu sais, tant qu'on n'appelle pas la petite soeur de Liam "Sakura"...

La taquinerie était de retour, le prénom étant l'une des appellations japonaises des cerisiers qui nous entouraient; il manquerait plus qu'il aime tant que ça les arbres alentours. De plus, trois Salaun plus l'aîné n'était déjà pas si mal, pour une "tribu". Si on comptait le père, ça allait faire 5, rien que pour moi... J'avais nargué le Français, mais je craignais peut-être voir dans le regard de Logan l'étincelle qui me ferait comprendre que ce n'était qu'un début. Il allait bientôt nous falloir une nouvelle maison, comme il l'avait dit, un jardin, des cerisiers japonais, une nouvelle vie, des disputes, Joe qui s'en mêlera, Kilian qui décollera avec sa nouvelle carrière internationale (oui, j'avais foi en ce petit), des réconciliations.  Si Logan semblait se laisser faire alors que j'entrelaçais mes doigts entre les siens, capturant son regard en refusant de le laisser s'échapper, ce n'était peut-être pas pour la raison qu'il croyait. Distraire la proie, un sourire désarmant ferait l'affaire. C'était bien de me lancer des défis, Monsieur Salaun, mais il fallait toujours se méfier du retour de feu... surtout lorsque j'étais de manière significative plus petite que lui avec mes talons et qu'il suffisait d'un instant d'inattention pour l'avoir à son propre jeu. Au final, la chasse fut lancée: il finit légèrement mouillé de là où j'avais récolté un peu dans une cavité naturelle de la fontaine et moi je me mis à courir pour échapper à son courroux outré, riant aux éclats à la pensée que c'était ce que serait ma vie désormais.

Attrape-moi si tu le peux, old man !

Je ne laissais pas mon accent français prendre le pas sur mon accent. Ce n'était pas si difficile de passer d'une berge à l'autre via les rochers, mais de se montrer rapide assez pour son grand âge, c'était ce que nous allions voir. Il prétendait vouloir me garder à vie, il fallait d'abord que je le laisse m'attraper....

Eventuellement.

© Chieuze



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MessageSujet: Re: Take a rest, as a friend, as I want you to be Take a rest, as a friend, as I want you to be - Page 2 EmptyVen 10 Jan - 10:48

Take a rest, as a friend, as I want you to be
Cheyenne & Logan




Je m’amusais par avance du spectacle que comptait m’offrir Cheyenne en cherchant à me rejoindre sur l’autre rive. Je l’observais sauter de pierres en pierres en tâchant de garder l’équilibre avec son corps frêle. Elle se débrouillait d’ailleurs très bien. Enfin, jusqu’à la fin puisqu’au dernier rocher, je la vis partir en avant, au ralenti. Mon réflexe fut de la rattraper puisqu’elle était désormais à ma portée. Et voilà que je la reposais sur la terre ferme, au sec. Quand elle prononça mon prénom, clairement, je crus qu’elle allait me gronder pour l’avoir défier à ce petit jeu stupide, là où elle avait bien failli terminer les quatre fers en l’air, le corps entier dans l’eau. C’est donc à ma grande surprise que je pus sentir sa main se déposer délicatement sur ma joue, ainsi que ses lèvres sur les miennes. Ma main puissante glissa dans le bas de son dos de façon à l’attirer davantage contre moi et profiter pleinement de ce tendre baiser.

Lorsque Cheyenne reprit la parole, mon cœur loupa un battement. « Mais… », sérieusement ? Et en vue de sa mine déconfite, j’eus l’impression qu’elle allait revenir sur sa réponse de toute à l’heure, concernant l’adoption des enfants. N’était-elle pas sûre d’elle ? Avais-je été trop rapide ? Je ne lui laissais même pas le temps de s’expliquer que j’étais déjà en train de lister dans ma tête tout ce que j’avais pu faire de mal. Rien de plus que d’habitude en fait. Et si je me remettais aussi rapidement en question concernant Cheyenne, c’est parce qu’elle était bien trop importante dans ma vie pour oser prendre le risque de la perde. Oui, je pouvais l’affirmer, je pouvais perdre mes couilles en sa présence. Si elle souhaitait tout obtenir de moi en me menaçant de me quitter, je serai à ses ordres, sans aucun doute possible. Heureusement, elle n’était pas ce genre de femmes.

La suite me rassura, là où elle se sentit honteuse. J’avais effectivement pensé à tout. Et si je ne demandais pas Cheyenne en mariage maintenant, c’était pour deux raisons. La première, je n’envisageais pas une telle union par obligation dans la mesure où il nous faudra ce lien pour pouvoir adopter. Si un jour je viens à lui faire ma demande, je souhaite que ça n’ait aucune répercussion juridique pour rendre l’évènement plus symbolique encore. La seconde raison, je ne suis pas encore prêt pour cela. Je n’ai aucun doute concernant ma relation avec l’anglaise. Je sais que je vieillirais à ses côtés et que nous fonderons une grande et belle famille. Seulement, le mariage est la dernière chose qui me ralliait véritablement à Sasha. Epouser une autre femme me donnerait l’impression de tourner la page une fois pour toute et volontairement l’oublier. C’est probablement l’idée la plus stupide que j’ai eue, mais c’est ainsi. Je ne dis pas qu’un jour, je ne souhaiterais pas sauter le pas avec Cheyenne. Mais pas pour le moment, c’était encore trop tôt.

Je n’eus même pas le temps de répondre à sa question qu’elle enchaîna sur une autre, cette fois-ci concernant son père. Cette interrogation me fit d’ailleurs rire. Et aussi étonnant cela puisse paraître, effectivement, j’en avais parlé avec son père. Je l’avais même vu autour d’un café lors d’une de ses visites ici. Cet homme était connu pour vouer un amour inconditionnel à ses filles. Il gardait donc un œil sérieux sur les hommes de ces dernières, prêt à attaquer au moindre faux pas. Mais dans le fond, je suis sûr qu’il m’aime bien. Enfin, en théorie.

- Je ne lui ai pas demandé la permission, mais je lui en ai parlé. Bon, pour tout avouer, il m’a menacé de me couper les testicules si j’agissais mal. Cela comprend en partie : la fuite, la rupture, le fait que je te fasse pleurer, que je revienne sur ma décision au dernier moment, et j’en passe. Mais il a fini par m’avouer qu’il préférait que ce soit moi plutôt qu’un autre. Tu vois qu’il commence à bien m’aimer…

Je cherchais un petit réconfort de sa part alors que de son côté, elle semblait grandement s’amuser de la situation. Quant à Kilian, j’arquais un sourcil. Il était au courant de mon souhait d’adopter. Il était d’ailleurs heureux pour cela. Je reçus quelques baisers de la part de Cheyenne, ponctuant chaque affirmation de sa part. J’esquissais un sourire amusé. Mes doigts venaient de s’agripper au niveau de l’attache de sa jupe alors que d’une simple pression, je pouvais attirer l’anglaise tout contre moi.

- Et toi, tu es prête à me supporter ? A me voir te mener la vie dure quand tu voudras avoir la main mise sur moi ? A m’entendre répéter à quel point je peux t’aimer, à quel point je te trouve belle, à quel point tu fais de ma vie un bonheur incontestable… ? Donc oui, je la veux cette tribu Salaun. Mais ce que je veux par-dessus tout, c’est vieillir à vos côtés.

Le bout de mon nez vint effleurer le sien puis nous nous observâmes un moment. Je sentais qu’elle préparait quelque chose et automatiquement, je souriais, à la recherche d’une réponse dans ses yeux. Un coup foireux, de toute évidence. C’est là que je reçus de l’eau et que je pus la voir partir en courant. Je levais les yeux au ciel avant de m’élancer à mon tour. Certes, elle pouvait avoir l’avantage. Cependant, contrairement à elle, je possédais de grandes jambes me permettant de faire d’immenses foulées. Tant que je ne la perdais pas de vue, je pouvais la rattraper sans problème. A moi d’être rapide. Ca me prit un peu plus de temps que prévu puisqu’elle semblait prendre un malin plaisir à se cacher, si bien que je devais user de mon ouïe fine pour percevoir les bruits qu’elle faisait. Et après une nouvelle course poursuite, je me jetais sur elle, nous faisant tous les deux chuté dans l’herbe. Je ramenais ses mains au-dessus de sa tête en immobilisant ses poignets, mon corps par-dessus le sien.

- C’était… trop… facile…

Entre chaque mot, je laissais un baiser se déposer dans son cou, mordillant sa peau au passage. Mon bassin se fraya un chemin entre ses cuisses tandis que je l’observais dans les yeux avec un sourire attendrissant.

- Et pour répondre à ton inquiétude de tout à l’heure, le mariage n’est pas obligatoire. Il existe un contrat pour devenir plus que des concubins. Ca me permettra d’une part d’avoir la carte de résident des Etats-Unis et ainsi pouvoir adopter les jumeaux. L’avocat a dit que le fait que nous ayons déjà eu un enfant ensemble rendra la procédure plus simple car le plus difficile, c’est de prouver que nous nous unissons par amour et non pas par intérêt, vu que je n’ai pas la nationalité américaine. Une petite enquête sera faite, rien de très poussé et après ça, on pourra former une véritable famille.


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MessageSujet: Re: Take a rest, as a friend, as I want you to be Take a rest, as a friend, as I want you to be - Page 2 EmptyJeu 23 Jan - 22:37

take a rest, as a friend

« as I want you to be »

Maiiiis...

Si mon père coupait la fierté de Logan, comment j'étais supposée m'amuser de lui, hein? Certes, le sexe n'était pas la seule raison pour laquelle j'adorais vivre en compagnie du Français, mais ça ne faisait pas de tort non plus. Il va falloir que je lui en touche un mot, songeais-je, bien que l'idée de voir l'homme trembler devant mon père me faisait saliver d'envie. Logan avait toujours été si imposant, une véritable force de la nature, surtout comparé à moi, alors le savoir déglutissant devant un homme sobre, calme, posé, distingué, je demandais presque à voir. Et je devais avouer qu'imaginer mon père être aussi graphiquement violent dans ses menaces à Logan m'amusait presque: cela ne ressemblait tellement pas au vieil homme, vraiment.

Hmmm, peut-être bien. Ou alors il voit à quel point tu me rends heureuse et ne te supporte que pour me faire plaisir.

Je savais pour fait que mon père appréciait le français, mais j'adorais tout autant le charrier à la moindre occasion. Et nous étions issu de mondes tellement différents que le faire suer un peu face à l'inconnu flattait mon côté taquin. Et toi, tu es prête à me supporter ? A me voir te mener la vie dure quand tu voudras avoir la main mise sur moi ? Je l'observais, comme si je lui laissais un jour le choix de m'échapper? A m’entendre répéter à quel point je peux t’aimer, à quel point je te trouve belle, à quel point tu fais de ma vie un bonheur incontestable… ? Donc oui, je la veux cette tribu Salaun. Mais ce que je veux par-dessus tout, c’est vieillir à vos côtés. Parfois, on espère tellement certains mots qu'à force d'absence on ne s'attends plus à les entendre. Et puis vient le moment parfait, la minute qui change tout. Quelques vibrations de l'air, un son enchanteur et ces quelques paroles magiques font leur effet... Je capture le visage de Logan d'une main, caressant une joue d'un doigt alors que la main supportait sa mâchoire. Je restais pensive, baignant encore dans le flot d'émotions que les dires venaient de libérer en moi, rêveuse de ce qu'il offrait et curieuse de ce qu'il pouvait bien voir en moi. Je n'étais qu'une épave lorsqu'il a débarqué pour de bon dans ma vie, et la femme d'un autre lorsque je l'ai rencontré. Les prises de bec étaient assez, vraiment, pour ne pas justifier l'amour qui nous liait, mais je me demandais ce qui pouvait bien donner source à l'élan d'amour qui menaçait de faire éclater ma poitrine s'il venait seulement à répéter les paroles qu'il venait de tenir. Pourquoi? Pourquoi moi? Qu'est-ce que j'ai bien pu faire pour mériter un homme tel que toi ? Lorsque notre "relation" a commencé, je n'étais que cette jeune femme bafouée cherchant un plan cul pour dire de soulager ses pulsions, et au souvenir de cette période, je ne comprends pas comment il ne pouvait pas me voir comme la dernière des salopes, ou bien une marie couche-toi-là prête à passer la nuit avec n'importe qui dans le seul but d'oublier. Mais d'occasion unique, une fréquence est née. De chaque union, une frustration commune naissait et nous réglions nos différends de diverses manières, rarement en douceur. Alors pourquoi trouvait-il raison à vouloir passer sa vie avec moi? Tant de questions. Des questions qui n'auraient sans doute jamais de réponses que je comprendrais, malgré toutes les tentatives du français pour me faire réaliser ce qu'il ressentait. Le simple fait qu'il veuille rester à mes côtés tenait du miracle à mes yeux, aussi pour toutes ces questions je n'avais jamais qu'une seule réponse: la gratitude. Nul mot ne pourrait jamais traduire ce que je voulais lui dire, aussi j'espérais que la passion insufflée dans le baiser qui nous laissa hors de souffle allait être émissaire suffisante de mes sentiments. Jamais je ne pourrais tout dire à cet homme, parce que je ressentais bien plus que tous mots que je pourrais trouver pour le traduire.

C'était... trop.... facile.

Nous roulons à deux en bas d'une très très légère bute, avant que je ne me retrouve finalement plaquée au sol dans l'herbe légèrement humidifiée par une petite rosée, essoufflée, soumise, calée sous l'homme qui me dominait par sa prestance et la force de ses bras retenant mes poignets. Pour bonne mesure, je tentais sincèrement de me libérer de son emprise, chose à laquelle il répondit en se calant d'autant plus prêt de moi, bassin contre bassin, ôtant mon désir de me battre comme il savait parfaitement que cela allait être ainsi que je réagirais. Il expliqua la situation, et je l'écoutais attentivement, buvant ses mots comme de l'eau, souriant de plus en plus au fur et à mesure qu'il m'assurait que c'était possible, et que oui, il allait adopter ma famille.

Nous joindre à la sienne.

Nous permettre d'avoir la nôtre.

Au fil du temps, je pense qu'il a appris à ne plus se demander "comment". Peut-être était-ce ma taille, peut-être mon agilité, ou alors une aptitude secrète dont il avait encore à percer le secret. Mais après quelques menus gestes, la situation se trouvait inversée. Une jambe balancée, je fis ma saltimbanque pour finir de façon rapide et efficace sur l'homme qui me rendait dingue à longueur de journée. La sagesse s'imposait en ces lieux et plutôt que de presser de tout mon poids une certaine zone sensible comme il avait pu le faire avec moi, je me laissais glisser de côté avant de finalement presque m'allonger à ses côtés. Entre sur lui et à côté de lui, tant que j'évitais l'herbe humide et gardais l'assurance de ses bras.

On aura une nouvelle maison, je laissais à une pause le temps à Logan d'imaginer la situation que je lui énumérais, quelques parts sur les hauteurs de la ville, à l'écart de tout. Un grand terrain, ma tête se lève un instant comme pour accentuer ce qui allait suivre, pleins de cerisiers japonais, peut-être un jardin nippon aussi, pourquoi pas. On pourra se battre en cuisine avec la farine plutôt que réellement cuisiner et les enfants seront dans le jardin occupés à jouer avec les chiens. Je ne suis pas sûre de "quand" exactement je me suis mise à mordiller le lobe de son oreille alors que je partageais ma vision de notre futur, mais je ne pensais pas qu'il soit dérangé sinon il m'aurait arrêtée. Rayna se mettra à aboyer quand je pousserais un cri d'effroi parce que tu t'allies aux enfants pour m'éclabousser d'eau et Edward viendra te faire les gros yeux en te rappelant qu'il ne faut absolument pas que je fasse trop de folie en attendant encore un enfant de toi. La tribu suivra, on aura une immense maison, pleins de chambres et au moins autant de raisons de les occuper. Mon père sera ravi d'avoir autant de petits enfants, tu pourras peut-être même monter dans son estime et puis on passera des nuits entières à regarder les étoiles parce qu'il n'y aura personne d'autre que nous alentours. La paix.

Je me lève doucement de lui, parce que si je me laissais rêver j'allais le laisser m'avoir au beau milieu de ce jardin paradisiaque et la proximité de Logan était toujours un dangereux facteur pour ça. Et seigneur, que nous étions capable de folies lorsque nous le voulions. Il avait même commencé à vouloir exagérer le but initial de la "photographie amateur" pour la rendre plus insolite... et privée. Mais alors que j'observais l'adonis allongé sous moi, m'observant comme s'il n'y avait pas de lendemain et que l'instant présent était la seule minute qu'il aurait à m'admirer, un sourire se peignit sur mon visage en acceptant le fait que le rêve n'en était pas vraiment un. Plus pour longtemps, en tout cas....

Je pense qu'en 50 ans et plus de vie commune je vais avoir bien plus qu'une seule occasion de te prouver qui commande par ici, monsieur. Je m'en fais un plaisir à l'avance...

Mon français, mêlé à mon accent natal donnait au final un "monne-sieur" qui pourrait presque me faire rire s'il n'était pas si ridicule. Il allait certainement que je travaille mon Français, je ne doutais pas que Logan se ferait une joie de s'appliquer en cours de langue.

Qu'est-ce qu'on fait, maintenant ?

Que veux-tu voir, où veux-tu aller? Rester presque debout contre lui était épuisant, je me rallongeais bien vite en priant tous les dieux pour que nous soyons corrects en ces lieux. Il avait au moins réussi à me faire oublier mon tracas vis à vis des enfants...

Est-ce que ça veut dire qu'ils prendront ton nom ?

La question restait candide, sans appréhension aucune. Rien dans mon ton ne laissait sous-entendre que je désapprouvais l'idée, mais la curiosité restait là. C'était nouveau, c'était définitif, je préférais encore tout savoir. Tu es un père extraordinaire, Logan... Je savais qu'il en avait longtemps douté, depuis son expérience avec Kilian, mais je parlais de mon point de vue actuel, avec mes propres enfants. Nos enfants, puisque cela allait bientôt s'avérer être officiel. Je trouvais nécessaire de lui rappeler au moins une fois par jour quel homme incroyable il était avec nous... Et tant pis si ça le faisait rougir et marmonner comme une adolescente de 15 ans devant son coup de foudre.

© Chieuze



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MessageSujet: Re: Take a rest, as a friend, as I want you to be Take a rest, as a friend, as I want you to be - Page 2 EmptyDim 26 Jan - 23:31

Take a rest, as a friend, as I want you to be
Cheyenne & Logan




Lorsque Cheyenne et moi avons débuté une relation purement basée sur le sexe, j’étais déjà terriblement amoureux d’elle. Mes sentiments pour sa personne ont débuté bien avant cela, lorsqu’elle était avec un autre, qu’elle me détestait, que je m’amusais à la pousser à bout. Elle a toujours su me tenir tête et ce, malgré sa carrure de moucheron. Elle me rendait fou, m’intéressait à un point non-mesurable. Puis nous avons commencé à coucher ensemble. « Uniquement du sexe » disait-elle. Elle était au courant de mes sentiments. J’ai pris le risque de me voir nourrir de faux espoirs. J’ai accepté car je voulais être avec elle. Dans ma tête, tout était clair. En couchant uniquement avec elle, j’imaginais que je finirais par me la retirer de la tête. Ca n’a pas été le cas, bien au contraire. Pour tout avouer, même si j’ai pu connaître d’autres femmes au tout début de notre relation seulement sexuelle, j’ai bien vite compris que là où j’avais trouvé un intérêt certain pour la gent féminine, je ne le ressentais désormais que pour elle. Durant plusieurs mois, j’ai été incapable de voir ailleurs, même si elle pensait le contraire. De mon côté, jamais je ne l’ai qualifiée de « fille facile ». Je savais qu’elle ne voyait personne à part moi. Peut-être avait-elle pu connaître un seul homme en même temps que moi, je savais qu’elle était tout simplement incapable d’enchainer les aventures d’une nuit comme j’avais pu le faire auparavant. Pourquoi l’insulter de salope en sachant que j’étais le plus grand des salops à l’époque ? Puis nous avons fini par comprendre que cette relation uniquement basée sur le sexe prenait des proportions de véritable couple. Lorsque je lui ai avoué ne jamais avoir été voir ailleurs, elle avait semblé surprise. Puis cela avait semblé être ce qui l’avait poussé à ne pas nier une fois de plus les sentiments qu’elle possédait à mon égard.

Comme souvent, lorsque je tentais d’utiliser ma force afin d’immobiliser l’anglaise, cette dernière réussit à tourner la situation à son avantage. Sans que je ne sache comment, elle bascula sur le côté de façon à inverser les rôles. Parfois, j’avais l’impression d’être Simba dans le Roi Lion, qui se prend encore et toujours une raclée par Nala lorsqu’ils décident de se battre gentiment. Oui, j’ai dû bouffer tous les Disney avec Kilian lorsqu’il était encore enfant. Et ça, ça m’a marqué. Finalement sur le dos, je la gardais contre moi, à mes côtés. L’arrière de la tête posée sur l’herbe humide, je fermais les yeux, un bref sourire dessiné sur mon visage tandis qu’elle énumérait une liste de ce qu’allait comporter notre vie.

Oui, j’imaginais parfaitement une maison en banlieue, à la fois proche et à l’écart de la ville. Là où nous pourrions avoir du terrain, pas seulement un appartement dans un immeuble en plein San Francisco. Je nous imaginais vivre dans la joie et la bonne humeur, profiter d’une famille que nous avions fondée. Les enfants, les chiens. Nous, toujours aussi amoureux l’un de l’autre, aussi joueurs que notre tribu. Elle taquina mon oreille tandis que je gardais les yeux fermés. Cela m’arracha cependant un sourire tandis que mon corps entier se mettait à frissonner sous ce contact. Un bras autour d’elle afin de la maintenir contre moi, je laissais ma main glisser innocemment sous son haut afin de caresser ce ventre que j’aimais tant. Puis elle se redressa afin de m’observer et m’empêcher de lui faire des avances. Cela m’amusa tandis que j’ouvrais de nouveau les yeux afin de la contempler. Tout ce bonheur qu’elle énumérait ne semblait pas être seulement un rêve. Tout semblait si proche, si réelle, si palpable. J’y croyais. Cette vie là, nous l’aurons bientôt. Cela ne serait pas possible autrement. Enfin, elle revint contre moi.

- Je me fiche quel nom de famille ils porteront. Je te laisserais choisir. Le plus important à mes yeux, c’est d’être leur père.

Et lorsque Cheyenne m’avoua une fois de plus à quel point je pouvais être un bon père, je sentais le rouge me monter aux joues. Ce genre de paroles me touchait au plus profond de mon être. Après tout, j’avais tellement mal agi avec Kilian que j’avais l’impression de ne pas être à la hauteur. L’entendre me répéter à quel point je pouvais me tromper me rassurait. Ca me gênait aussi, car j’ai dû mal à accepter les compliments et j’ai l’impression de montrer ma faiblesse lorsque l’on m’en fait un.

- Ce que l’on fait ? On pourrait très bien profiter que ce jardin soit… désert.

J’esquissais un sourire amusé en basculant de nouveau sur le côté afin de passer par-dessus elle. Le regard rempli de défi, je m’attendais à ce que nous nous battions une nouvelle fois pour prouver à l’autre qui est le dominateur de l’histoire. Et comme pour mettre toutes les chances de son côté, j’embrassais son cou, quitte à lui faire une marque qu’elle devra porter quelques jours. Le lobe de son oreille fut également victime de l’assaut de mes lèvres. Je le mordillais en soulevant en partie son haut afin de dévoiler son ventre. Je me baissais afin de pouvoir l’atteindre avec ma bouche. J’y déposais quelques baisers sensuels, un véritable délice. Et si mes mains ne restaient pas en reste, elles glissaient le long de ses cuisses, remontant vers l’intérieur de celles-ci avec arrogance et taquinerie.


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