Sujet: Re: We're escaping the same way : circling. Mar 30 Juil - 21:10
« If your heart wears thin I will hold you up And I will hide you when it gets too much I'll be right beside you I am right be right beside you. »
« Tu as raison, j’ai agis égoïstement, je te demande de me pardonner. » En effet, l’égoïsme dont elle avait fait preuve était bien réel. Nick était soulagé qu’elle le reconnaisse. Mais cela ne réparait pas forcément les dégâts causés avec le temps. Mais ça aussi, Lucy semblait le comprendre. C’est alors qu’elle chercha à attraper sa main, mais Nick se déroba, préférant éviter tout contact pour le moment. Ce qu’elle lui avait dit l’avait suffisamment choqué pour qu’il veuille partager le moindre geste avec la jeune femme à l’instant. Mais elle n’en démordit pas et l’obligea à la regarder dans les yeux tout en l’appelant, dans un murmure, comme pour attirer son attention. C’est alors que l’impossible se produisit entre les deux ex-amants. Lucy, apparemment déterminée, vint à la rencontre des lèvres du criminologue qui, pris de court, ne put faire autrement que de répondre à ce baiser donné, d’abord avec douceur puis avec plus de ferveur lorsqu’il eut réalisé ce qu’il se passait. Tout ceci était surréaliste, mais pourtant tellement vrai en même temps… C’était à ne rien y comprendre !
Ce qu’il ressentait actuellement, Nick n’y avait plus eu le droit depuis des années. Trois ans pour être exacte. Evidemment, il avait échangé des baisers avec des conquêtes d’une nuit, mais cela ne pouvait clairement pas rivaliser avec le contact que le corps de la brunette prodiguait au sien comme à cet instant. Lucy Wakefield avait toujours eu un effet – qu’on pouvait considérer de dévastateur – sur l’homme qu’était Nick, mais jamais il n’avait cherché à s’en dépêtrer. Bien au contraire, il avait toujours aimé cette emprise et ce pouvoir qu’elle pouvait avoir sur sa propre personne. Qu’importe les conséquences. Voilà aussi l’une des raisons qui avait aidé à sa descente aux enfers lors de la disparition de la jeune trentenaire.
Rompant le contact après plusieurs secondes passées à se remémorer la douce sensation de ses lèvres contre les siennes, Nick fixa Lucy avec une passion qu’il croyait avoir perdu à jamais, pour ensuite venir coller son front contre le sien. « Ne me fais plus jamais ça… » Murmura-t-il, troublé. Lui qui venait, quelques instants plus tôt, de lui dire qu’il ne répéterait jamais ces mots…voilà qui était pour ainsi dire raté. En quelques sortes du moins.
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Sujet: Re: We're escaping the same way : circling. Mer 31 Juil - 14:45
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Lucy était bien décidée à lui montrer, que même après ces trois ans où elle avait fauté, elle l’aimait encore et toujours et qu’elle était revenue pour lui. En effet, la jeune femme ne s’imaginait pas profiter de ce sursis de vie loin du criminologue émérite. Ses choix étaient discutables mais ils étaient siens et cela ne changeait rien à l’amour qu’elle lui portait. Alors pour le lui prouver et aussi parce qu’elle en mourait d’envie après trois ans de séparation, elle l’embrassa. Ce n’était pas un baiser fougueux non, elle voulait lui laisser le choix, après tout il avait fuit sa main, blessé. Elle redoutait un peu la réaction de Nick mais elle se lança, elle en avait envie depuis qu’elle avait découvert le visage de celui qui l’avait bousculé au supermarché. Pour son plus grand bonheur, et celui de son ventre, noué par l’anxiété, Nick répondit positivement au contact de ses lèvres. Il ne la rejeta pas. Lucy avait été douce, pour ne pas le brusquer. Mais mieux encore, Nick lui rendit son baiser avec plus d’ardeur encore. Le souvenir de son odeur, de ses lèvres, de sa voix, de ses yeux, de ses caresses, de sa peau, c’était tout ce que Lucy avait gardé de lui pendant ces trois ans. Elle avait catégoriquement refusé d’emmener quoi que ce soit de matériel qui appartenait à Nick ou le lui rappelait. Ses pensées étaient déjà bien trop habitées par son fantôme pour qu’elle se torture encore plus de son absence, absence qu’elle avait pourtant choisie, parce qu’elle pensait que c’était la meilleure chose à faire. Alors de pouvoir l’embrasser à nouveau, elle en avait rêvé, parfois même plusieurs fois dans la même nuit. En somme, de tous les rêves dont elle se rappelait, Nick y apparaissait toujours, de loin ou de près, mais il était toujours présent d’une certaine manière, soit par sa personne, soit par quelque-chose qui le rappelait à elle. Il lui avait bel et bien manqué. Et maintenant qu’elle avait touché une nouvelle fois à ses lèvres, posé une nouvelle fois ses mains sur sa peau, plongé une nouvelle fois son regard dans les siens, Lucy se rendait compte à quel point tout ceci lui avait manqué. Beaucoup plus qu’elle ne l’avait estimé. Cette étreinte était tout bonnement irréelle, elle aurait très bien pu être l’objet d’un des rêves de Lucy, tout comme ces retrouvailles. C’était un peu trop beau pour être vrai, alors peut-être qu’elle rêvait encore finalement. « Ne me fais plus jamais ça… » Nick ne se répétait jamais. C’était peut-être bel et bien un songe alors. Lucy obtempéra en silence. Cela impliquait que si un jour elle faisait une rechute, si un jour elle avait un problème avec sa greffe ou quoi que ce soit d’autres, elle ne devrait pas faire la même erreur et emmener Nick avec elle. Enfin, tout du moins, le laisser choisir. « Le thé va refroidir. » Darling. Lucy avait retrouvé le regard de l’homme qu’elle avait laissé, complètement désemparé, à Londres, il y a trois ans. Son visage aussi s’était illuminé. Heureuse. Bienheureuse. Ce regard, elle en avait probablement autant rêvé que ce baiser et ces retrouvailles sans épée de Damoclès au dessus de sa tête. Si c'était l’œuvre de quelqu'un, Dieu aurait aimé se l'approprier.
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Sujet: Re: We're escaping the same way : circling. Mer 31 Juil - 15:11
« Cos it seems to matter where I go, I will always let you know That the place where I am is never far You know, you're not alone, don't be alarmed I'll find you no matter where you are »
« Le thé va refroidir. » Comme ramené sur Terre, Nick se rappela qu’ils n’étaient pas seuls. Se raclant la gorge, il caressa la joue de la jeune femme avec douceur avant de reprendre place là où il était initialement assis, jetant un regard vers les deux serveurs qui, avec la pire discrétion qu’il puisse exister, les observaient, une pointe de soulagement dans leurs yeux à tous les deux. Heureusement qu’il avait choisi un café peu fréquenté… Levant les yeux au ciel alors que les deux jeunes gens passaient leur chemin pour aller s’occuper d’autres clients installés en terrasse, Nick reposa son regard sur Lucy, sa tasse de thé portée jusqu’à ses lèvres. Elle n’avait vraiment pas changé. Elle avait toujours cette prestance, même en ne buvant qu’un thé. Son côté British, certainement. Bon nombre d’étudiants de nationalité Américaine avaient certifié qu’une certaine grandeur était arrivée en même temps que leurs correspondants Britanniques, au début de l’année. Quelque chose dans leur comportement apportait apparemment ce petit plus que personne n’était véritablement en mesure d’expliquer. « Il n’est pas aussi bon qu’à Londres, mais on s’y habitue relativement vite. » Une manière intelligente de lui demander de rester ici, ou du moins de lui laisser l’idée en tête, le temps qu’elle décide de ce qu’elle comptait faire par la suite. Car par souci de bon sens, Nick savait bien que le choix de rester ici, aux Etats-Unis, alors que sa vie était en Angleterre, n’avait rien d’évident. Lui-même, lorsqu’il avait pris la décision de partir y avait réfléchi à de nombreuses reprises avant de se donner la chance d’enseigner ce qu’il savait ailleurs qu’à Oxford. Il n’avait même pas été question de salaire, Clark se fichant pas mal de ce genre de choses, bien qu’aisé financièrement au vu de ses fonctions au sein d’un établissement tel qu’Oxford. Non, il avait surtout été question d’accepter bon nombre de changements, surtout dans sa manière de vivre car, il était rare de croiser un Américain, une tasse faite de porcelaine en main, buvant un thé à cinq heures. Alors qu’en Angleterre, il n’y avait rien de plus normal. « Je me fais importer des boîtes de thé, directement de Londres sinon. » Une deuxième façon de lui faire comprendre que si elle décidait vraiment de rester ici, en Californie, il serait là. Tant de choses allaient changer à partir de maintenant qu’elle avait fait son apparition. Nick ne savait encore où donner de la tête tant les hypothèses lui arrivaient les unes après les autres quant à la suite des événements. Mais une question taraudait le trentenaire. Où logeait-elle actuellement ? « Dans quel hôtel loges-tu ? »
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Sujet: Re: We're escaping the same way : circling. Jeu 1 Aoû - 7:47
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En bonne britannique qu’elle était, Lucy ne pouvait s’empêcher de penser au thé. Bien sûr, un thé refroidit se réchauffait, mais ce n’était pas pareil. Et puis le thé c’est sacré. Combien de fois avait-elle recraché le liquide insipide qu’on lui donnait à la clinique sous le nom de thé… Et pourtant c’était un établissement privé, et quand elle voyait les sommes que ses parents et elle-même déboursait pour s’y faire soigner, elle se demandait vraiment où toute cette petite fortune pouvait bien passer. Nick se racla la gorge, finalement ils s’étaient bel et bien donné en spectacle. Mais ce n’était pas dans leur habitude, ils détestaient se faire remarquer autant qu’ils détestaient ceux qui se faisaient remarquer. Lucy ne pu s’empêcher de sourire en imaginant le ridicule de la scène à laquelle venaient d’assister, sans vraiment se gêner, les serveurs. Mais le moment était tellement magique, irréel, intemporel, que Lucy en avait totalement oublié l’endroit où elle se trouvait. Enfin presque. Jusqu’au thé. Et probablement que Nick aussi. Ce dernier passa sa main sur la joue de miss Wakefield avant de regagner sa chaise. La dite Wakefield frissonna. Lui avait-elle au moins dit combien il lui avait manqué ? Combien il n’avait cessé d’occuper ses pensées pendant ces trois années ? « Il n’est pas aussi bon qu’à Londres, mais on s’y habitue relativement vite. » Lucy sourit, ça c’était évident, bien qu’en cet instant, même le meilleur thé de Londres aurait eu un goût bien fade face au délice de la situation, leurs retrouvailles. « Je me fais importer des boîtes de thé, directement de Londres sinon. » « Sinon » … comme s’il essayait de la convaincre de quelque-chose. « Dans quel hôtel loges-tu ? » Lucy ne pouvait pas décrocher son regard de celui de Nick. Le thé lui allait si bien. Il avait toujours eu cette classe, cette grâce, mais qu’elle affectionnait tant. Une élégance rare, passée, comme s’il était fait pour un autre siècle. « Le mode de vie américain n’a pas eu raison de toi alors ? Un petit hôtel à Haight Ashbury. Et toi ? Quel est le QG du plus grand criminologue d’Angleterre ? Lucy porta une nouvelle gorgée de thé à ses lèvres, avant de, sans laisser à Nick le temps de lui répondre, l’asséner d’une nouvelle question. Elle n’avait jamais été voyeuriste mais en ce qui concernait Nick elle était étonnement toujours très curieuse. Et sinon tu as rencontré du monde ici, ou tu fais toujours l’ermite ? Elle se souvenait qu’il n’était pas très sociable du temps où ils étaient ensemble. Il ne lui avat jamais présenté ses collègues, à croire qu’ils n’en valaient pas la peine, ni ses amis, à croire qu’il n’en avait pas. En même temps, Lucy ne lui avait pas présenté grand monde non plus, ils passaient tous les moments qu’ils avaient ensemble seuls. Elle avait bien parlé de Nick à son frère, mais finalement il ne l’avait jamais rencontré. Elle ne lui avait d’ailleurs même pas montré une photo. Quoique, le fait qu’elle parle de leur fréquentation à Matthew montrait déjà bien à l’époque que leur relation était différente de toutes celles qu’elle avait vécu. En général, Lucy ne faisait pas mention de toutes ses conquêtes, tant elles étaient brèves et décevantes, mais étrangement pour Nick, elle avait sentie le besoin d’en parler à son frère. Comme si, comme si … elle cherchait à avoir un avis, parce qu’il était très important pour elle et l’opinion de Matthew aussi. Et pourtant elle avait toujours repoussé le jour des présentations, comme si elle avait peur que l’avis de son frère soit négatif à l’égard de Nick.
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Sujet: Re: We're escaping the same way : circling. Jeu 1 Aoû - 10:06
« I can feel, something happening That I've never felt before Hopeless dreaming will start Dragging me away from heavens door When my mind stops thinking And my eyes stop blinking I hope...somebody's there. »
« Le mode de vie américain n’a pas eu raison de toi alors ? » Nick ne sut retenir un petit rictus, signe de son amusement. Lui, vivre comme un bon Américain ? Allons-bon, il n’aurait plus manqué que cela. Non, Nick était resté fidèle à lui-même à ses origines britanniques. Tout ce qu’il avait ‘réellement’ changé chez le criminologue était son port de vêtements légers – chose dont il n‘avait jamais vraiment eu l’habitude à Londres vu les températures que réceptionnait le pays chaque année. Alors que dans la ville de Big Ben, son grand manteau était régulièrement de sortie, ici, il reposait dans la penderie, se demandant quand il allait bien pouvoir refaire surface. A vrai dire, Nick n’avait porté le manteau que lors de son arrivée en Californie, en janvier. Sans ça, il ne l’avait jamais remis, les chaleurs interminables de San Francisco ayant eu raison de lui. Autant dire que cela avait représenté un changement assez important dans la vie du londonien, mais il n’y avait eu que cela en soi. « Un petit hôtel à Haight Ashbury. Et toi ? Quel est le QG du plus grand criminologue d’Angleterre ? » Lucy savait le flatter, elle l’avait d’ailleurs toujours fait, bien qu’elle est également été la seule capable de le remettre à sa place lorsqu’il prenait le citron. Nick ne comptait plus le nombre de fois où elle avait pu lui dire de la boucler au lieu de faire son show. « Je loue un petit appartement à l’est de la ville, il y a du monde, exactement ce dont j’ai besoin. » Pour Nick, la population signifiait deux fois plus de chances d’être appelé par la police du coin pour une enquête, mais malheureusement, cela n’arrivait pas aussi fréquemment qu’il l’aurait aimé. Voilà pourquoi il faisait ses coups sous le nez de la Police, cela ne lui apportant pas que des bonnes choses… C’était Nick, dans toute sa splendeur. « Les loyers sont bien moins importants qu’à Londres. » Et c’était peu dire… Il suffisait de trouver « the » bon plan pour se mettre son conseiller financier dans la poche par ici, à Londres ; aucune chance que cela fonctionne. Les prix extravagants de la capitale britannique n’étaient un secret pour personne, que ce soit ici ou ailleurs. Vivre à Londres avait un prix, et un très gros prix même ! « Et sinon tu as rencontré du monde ici, ou tu fais toujours l’ermite ? » Le double-sens de la question fit sourire Nick. Il n’était pas idiot et savait pertinemment ce qui se cachait réellement sous cette question. « Si tu t’inquiètes d’une possible présence féminine qui m’attendrait sagement chez moi ce soir, tu peux oublier. » Il prit une gorgée de son thé avant de reprendre. « Hormis Noah Clives qui bossait déjà avec moi à Oxford…pas vraiment. » Il fit mine de réfléchir. « Il y a bien une jeune étudiante en astronomie, Maisy. Elle est brillante. » Nul besoin de parler des quelques phénomènes qui l’entouraient dans l’espoir de cueillir son aide vis-à-vis d’affaires un peu louches.
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Sujet: Re: We're escaping the same way : circling. Jeu 1 Aoû - 12:11
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Clark eut un rictus d’amusement, ce qui était rassurant. Elle avait réussi à le divertir un petit peu, et il restait toujours aussi fidèle à leur chère et tendre Grande Bretagne. « Je loue un petit appartement à l’est de la ville, il y a du monde, exactement ce dont j’ai besoin. Les loyers sont bien moins importants qu’à Londres. » La jeune femme n’en doutait pas. Il était même difficile de faire pire que Londres. Même à Paris, la rumeur voulait que les logements soient moins chers. Peut-être que New-York était pire que Londres, c’était encore bien possible. « Si tu t’inquiètes d’une possible présence féminine qui m’attendrait sagement chez moi ce soir, tu peux oublier. » Lucy ne pu réprimer un rire. « Alors là mon pauvre ami tu vas chercher très très loin. » Jamais Lucy ne se serait permis de le questionner au sujet de ses fréquentations. Trois ans c’était long, bien assez pour qu’il n’ait aucun compte à lui rendre. Toutefois, l’interrogation n’avait pu lui échapper. Mais au fond elle ne préférait pas trop y penser. Avant qu’ils ne se connaissent, Nick avait la réputation d’un coureur de jupons, or de la manière dont il lui avait présenté sa vie ces trois dernières années, il était fort probable qu’il ait comme qui dirait repris ses mauvaises habitudes. C’était même plus que probable mais Lucy ne préférait pas y penser. Elle se savait jalouse au fond d’elle. Qui ne l’était pas ? Bien sûr Nick ne lui appartenait pas. Elle ne pouvait pas espérer le tenir en laisse jusqu’à la fin de ses jours, surtout s’il la croyait déjà morte. Pour autant, l’idée de Nick partageant ses draps avec d’autres femmes l’horripilait au plus haut point. Forcément, il y a toujours un mais. « Hormis Noah Clives qui bossait déjà avec moi à Oxford…pas vraiment. » Lucy n’avait encore jamais entendu parler de Clives auparavant. «Il y a bien une jeune étudiante en astronomie, Maisy. Elle est brillante. » L’enseignante leva les yeux au ciel. « Oh je t’en prie, un professeur et une élève, c’est tellement … chromo. » Un chromo, un cliché, encore heureux que ce ne soit pas son élève, ça sentait suffisamment le suranné comme ça. Il y avait de fortes chances pour que sa réaction exaspère Nick, alors elle enchaîna. « Bon allez, parle-moi d’elle. J’aimerais bien les rencontrer, tous les deux. » Elle était sincère, après tout Nick était extrêmement sélectif dans le choix de ses fréquentations, alors cette Maisy valait vraiment la peine d’être connue s’il la trouvait si brillante, tout comme ce cher Noah. Ca l’intéressait de connaître qui Nick portait également dans son cœur. A vrai dire tout ce qui concernait Nick l’intéressait, et l’avait toujours intéressé. Elle aurait aimé qu’il lui parle de lui avec plus de détails que la drogue, ses déboires avec la police et son déménagement à Berkeley. Il en était forcément arrivé des choses en trois ans, une promotion, une mauvaise rencontre, une naissance dans la famille, un mariage, un divorce, une nouvelle passion. Tout l’intéressait. Elle avait besoin de choses plus positives sur Nick, sûrement pour se déculpabiliser, et relativiser les trois de cauchemar qu’elle lui avait fait endurer.
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Sujet: Re: We're escaping the same way : circling. Jeu 1 Aoû - 12:27
« I can feel, something happening That I've never felt before Hopeless dreaming will start Dragging me away from heavens door When my mind stops thinking And my eyes stop blinking I hope...somebody's there. »
« Alors là mon pauvre ami tu vas chercher très très loin. » Mais quelle mauvaise actrice elle faisait ! Autant dire que Broadway ne l’embaucherait pas, mais alors vraiment pas. Comme si la question ne lui était pas venue à l’esprit… Bien-sûr que si ! Nick la connaissait trop bien pour douter du contraire. Lui-même serait gêné et jaloux d’apprendre qu’un autre homme ait pu attraper ce petit cœur fragile qui était celui de la femme installée face à lui en ce moment. Mais étrangement, il savait qu’elle n’avait personne. Sinon pourquoi serait-elle venue jusqu’aux Etats-Unis ? Pour lui dire « Salut c’est moi, je suis vivante ! A plus ! » non, bien-sûr que non. Ou bien elle aurait tout simplement pété les plombs au cours de ces trois dernières années… C’est alors qu’il se mit à évoquer Maisy. Et la réaction de Lucy lui déclencha un rire franc et sincère. « Oh je t’en prie, un professeur et une élève, c’est tellement … chromo. » Croyait-elle réellement qu’il ait craqué pour Maisy ? Cette blague ! Non, pas du tout, non, elle était tellement loin de la vérité. « Non mais pour qui tu me prends, Wakefield ? » Lui demanda-t-il, amusé. « Bon allez, parle-moi d’elle. J’aimerais bien les rencontrer, tous les deux. » Était-elle réellement persuadée que quelque chose pouvait s’être passé entre Nick et la jeune étudiante ? Bon sang, elle le connaissait quand même mieux que ça. Certes, l’homme était un réel coureur de jupons, mais de là à…non. Vraiment pas, non. Il avait joué avec Cailin Watson, pour des raisons bien précises, mais sinon, non. « Elle a vingt-et-un ans et elle étudie l’astronomie. Tu comprends mieux ? » Nick avait toujours été un grand admirateur des gens consciencieux et qui aimaient la précision, alors évidemment, en astronomie…il ne pouvait pas mieux tomber. Lui, n’y connaissant pas grand-chose à la base avait appris à s’y intéresser de plus près, et de là était partie une relation de confiance entre lui et la jeune femme qu’était Maisy. Depuis ça, il agissait avec elle comme un vieux pote et même parfois comme un père – chose toute nouvelle pour Clark qui n’avait jamais ressenti ce besoin de paternalisme. Pourquoi ? Oh, un père idiot comme ses pieds était certainement la cause de cela. « Quant à Noah…c’est un peu mon Watson, si tu veux. Mon bras droit. Il était médecin. C’est la seule personne sur laquelle je me repose en cas de besoin. » Pour dire combien l’homme était spécial dans la vie du criminologue. Jamais Nick ne se serait reposé sur quiconque auparavant – sauf Lucy, mais ça…c’était une autre histoire.
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Sujet: Re: We're escaping the same way : circling. Jeu 1 Aoû - 13:05
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« Non mais pour qui tu me prends, Wakefield ? » La susnommée haussa les sourcils. Ma foi elle le prenait pour un homme, avec ses désirs et ses pulsions, tout ce qu’il y a de plus normal. Évidemment, elle, elle n’avait trouvé personne. D’abord parce qu’elle ne voulait pas quelqu’un d’autres, et ensuite elle restait la plupart du temps clouée au lit. Vous la voyez avec sa petite silhouette frêle courir autres chambres à la recherche d’un malade super canon ? Non. Elle n’était pas là pour ça. Elle était là pour se battre et guérir, elle n’avait pas le temps pour ces petites gamineries. Oui, car elle avait toujours qualifier les amourettes de gamineries, elle n’y avait jamais cru, jusqu’à ce qu’elle croise le chemin de Clark, schéma classique, enfin presque, parce qu’avec un énergumène comme Clark, la vie n’était pas classique. Enfin tout dépend du sens que l’on accorde au terme classique. Si on fait référence à l’élégance et aux bonnes manières du dix-neuvième siècle, alors oui. Mais si l’on entend classique dans le sens de quelque-chose de banal, certainement pas. « Elle a vingt-et-un ans et elle étudie l’astronomie. Tu comprends mieux ? » Ah M. Précision … Lucy plissa les yeux et ricana bêtement avec sarcasme. Elle détestait toujours autant qu’il l’infantilise aussi, du moins, c’était l’impression qu’elle en avait. Bien sûr qu’elle comprenait. Enfin, maintenant elle comprenait. Elle avait suffisamment eu à supporter ses accents d’horloge suisses, au point de l’enguirlander parfois, tant il en devenait insupportable. « Quant à Noah…c’est un peu mon Watson, si tu veux. Mon bras droit. Il était médecin. C’est la seule personne sur laquelle je me repose en cas de besoin. » Elle sourit à l’expression « mon Watson », Nick s’était toujours pris pour un Sherlock Holmes des temps modernes. Son caractère était si extrême qu’il n’y avait que deux solutions, l’adorer ou le détester, un juste milieu était purement et simplement impossible avec un personnage comme le sien. Car bien sûr il s’était construit un personnage, un personnage exécrable, mais c’était aussi ça qui l’avait séduite. Il jouait beaucoup de son personnage, pour impressionner, intimidé, bluffer même. Sur elle, son petit numéro avait tant et si bien fonctionné qu’elle en était tombée raide dingue. Quoique, il lui était arrivé plus d’une fois de lui demander de cesser ses airs de grand génie incompris, dans l’intimité elle n’y voyait aucune utilité. Étrangement, il avait toujours accepté ses critiques, il ne les écoutait pas forcément mais au moins il les tolérait. Ce qui était vraiment une exception pour Monsieur Nick Clark. « Je suis contente que tu te sois trouvé un acolyte. » La trentenaire pensa qu’il serait bon qu’elle rencontre ce cher M. Clives un jour, ne serait-ce que pour le remercier de s’être si bien occupé de Nick, car son instinct lui disait que Noah lui avait été d’un bon soutien en ce qui concernait son chagrin face à sa disparition. « Il doit être admirable pour avoir gagné ta confiance. Je suppose que vous jouez les détectives mystères ensemble ? Attends, comment ça il « était » médecin ? «
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Sujet: Re: We're escaping the same way : circling. Jeu 1 Aoû - 22:55
« I can feel, something happening That I've never felt before Hopeless dreaming will start Dragging me away from heavens door When my mind stops thinking And my eyes stop blinking I hope...somebody's there. »
Sa répartie avait toujours fait partie intégrante des choses que préférait Nick chez cette femme, en effet ce qu’il détestait par-dessus tout c’était les gens qui acceptaient la fatalité et qui se laissaient marcher dessus sans rien dire. Alors évidemment, lorsqu’il avait croisé le chemin de Lucy, il avait rapidement compris qu’il était tombé sur une perle – selon ses caractéristiques, bien-sûr. Puis, il vînt à parler de Noah, ou du moins à l’évoquer. Il ne faisait aucun doute sur le fait que s’il y avait bien une personne dont Nick se devait de parler concernant son « entourage » c’était du doc’ comme il aimait l’appeler. « Il doit être admirable pour avoir gagné ta confiance. Je suppose que vous jouez les détectives mystères ensemble ? Attends, comment ça il « était » médecin ? » Nick fronça les sourcils. « Ce n’est pas un jeu. » Murmura-t-il, tel un enfant avouant à demi-mots ses fautes. « Il…me suit, dira-t-on. De là à dire qu’il a encore vraiment le choix…je le laisse seul juge à ce sujet. Mais quoiqu’on en dise, il a beau se plaindre, je sais qu’il adore ça ! » Nick voulait toujours avoir raison, surtout lorsqu’il se savait dans la vérité la plus juste et concernant le plaisir que pouvait éprouver le médecin lorsqu’il l’accompagnait pour une traversée nocturne – ou matinale – des rues désertes de San Francisco, Nick savait qu’il visait on ne peut plus juste. Dans le mille, même. « Disons que j’ai encore du mal à le considérer comme un médecin. » Avoua l’homme, sans ciller. « Quand on a vraiment fait connaissance, il n’avait que son dictionnaire médical à la bouche, mais maintenant…oh tu l’entendrais ! Il parle comme moi ! » Et autant dire que parler comme Nick Clark n’était pas du gâteau. « Il l’est toujours – médecin, je veux dire. Mais à mes yeux…il devient tous les jours un peu plus un détective en herbe. Tu le verrais lorsque je le laisse inspecter de lui-même les indices que je trouve…il adore ça ! Mais…assez parlé de moi. Et toi dans tout ça ? Dis-moi qu’aucun médecin style Jude Law ne t’a fait les beaux yeux, ou je prends un aller-retour pour Londres immédiatement. » Étonnamment, Nick laissait apparaître son côté jaloux sans même s’en vouloir. Comme si…comme si au fil des minutes, les choses redevenaient celles qu’elles avaient été trois ans auparavant entre eux.
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Sujet: Re: We're escaping the same way : circling.
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