the great escape
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I'll drink your champagne. I'll drink every drop of it, I don't care if it kills me.

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MessageSujet: I'll drink your champagne. I'll drink every drop of it, I don't care if it kills me. I'll drink your champagne. I'll drink every drop of it, I don't care if it kills me. EmptyJeu 18 Juil - 22:32

She's got eyes of the bluest skies as if they thought of rain.
I hate to look into those eyes and see an ounce of pain.

Elle a revêtu sa tenue de reine des garces. Son reflet dans le miroir lui renvoie l’image d’une blonde peroxydée perchée sur des talons de 12. Sa robe microscopique englobe chaque relief de son corps frêle mais dangereusement séduisant. Rosenbitch est de retour, pour une nuit où peut être plus. Ce soir, elle veut s’amuser, danser, boire et surtout oublier. Elle veut revenir en arrière, à la case départ, là où tout à commencé, faire comme si elle ne l’avait jamais rencontré. Jayan. Il lui a offert un aller simple pour le paradis, il lui offert des rêves et des espoirs tout beaux, tout neufs, il était le prince charmant de son conte de fée. Elle a beau être maquillée comme une voiture volée, ses efforts sont vains, ils ne parviennent pas à masquer la tristesse cachée dans le fond de ses yeux azurs. Trois jours sont passés, et elle est forcée de reconnaitre que son conte de fée lui a littéralement explosé en plein visage. Son coeur est profondément entaillé et il a besoin d’être réparé, sauf que personne n’est au courant, parce qu’elle garde le secret sur sa vie privée. Elle l’aime toujours et encore, mais elle ne peut pas faire comme si il n’avait pas embrasser cette fille. Elle le revoit au bord de la piscine déballer son sac, et répéter inlassablement à quel point il était désolé et qu’il n’avait pas voulu lui faire de peine. Elle se sent trahie, elle l’avait mit sur un piédestal Jayan, elle s’était persuadée qu’il était l’homme parfait, qu’il était celui qui comblerait le vide. Il l’était, sauf qu’il n’était pas prêt à assumer ce rôle, pas encore. Elle voulait revenir vers lui, ce baiser elle finirait bien par ne plus y penser, mais en y réfléchissant bien, le problème était autre part. Il avait embrassé Camélia dans cet ascenseur, un acte irréfléchi qu’elle était prête à pardonner. En revanche ce qu’elle ne parvenait pas à accepter c’était la nature de leur relation, ils étaient tout et rien, plus que des amis, plus que de l’amour à sens unique, mais moins qu’un vrai couple. Elle en avait assez de ne pas savoir sur quel pied danser, assez qu’il ne lui dise pas clairement ce qu’il attendait d’elle, ce qu’il attendait d’eux. Avancer dans le noir, ne pas savoir de quoi demain sera fait, risquer de le perdre à tout instant, c’était ça qui devenait insupportable, c’était ça qui lui donnait envie le temps d’une soirée de renouer avec son passé, avec celle qu’elle était avant Jayan. Elle avait gagné en maturité au cours des derniers mois, elle avait arrêté de fourrer son nez dans de la poudre blanche, elle avait fait tomber le masque de l’indifférence, du narcissisme. Elle arrange une mèche de ses cheveux et attrape son sac à la volée, elle est déjà en retard selon sa Rolex. C’est le début des vacances, la saison des fêtes endiablées. En temps normal elle serait dans son jet en direction de Vegas, elle écumerait les poker room et sifflerait tequila sur tequila sauf qu’elle est coincée à Frisco. Ils sont tous coincés à San Francisco. Depuis le bal de promo et l’anglais qui a été assassiné ils sont tous suspects. L’enquête poursuit son cours et elle n’a toujours rien dit au sujet de ce qu’elle a vu avec Adriel, c’est devenu leur petit secret. Ils détournent l’attention de leurs petites personnes, et ils la bouclent ,c’est le plan, enfin, c’est le plan d’Adriel. Il y avait une ombre sur le toit, une ombre qu’elle a vu bien distinctement, la police devrait le savoir, elle devrait tout révéler mais elle ne veut pas. Ce soir, elle a laissé au placard ses problèmes de coeur, ses informations secrètes sur l’enquête. Ce soir, elle va prendre sa revanche, elle va rincer une assemblée d’inconnu avec du champagne hors de prix, elle va relâcher toute cette pression qui la consume doucement de l’intérieur. Nate Rose, c’est chez lui qu’elle se rend, sa maison de rockstar sera pour la nuit le théâtre d’une fête gigantesque. Tout le monde le sait, une fête sans Rosenbach ne peut pas être réussie. Nate, c’est le fils du membre fondateur des Gun’s, et sans l’ombre d’un doute l’un de ses compagnons de fête favori, à une époque du moins c’était le cas. Depuis Noël elle l’a perdu de vue, depuis qu’elle a fait une croix sur sa vie rythmée par les soirées et les réveils au champagne. Elle ne lui a pas adressé le moindre mot depuis des mois, mais ce soir elle est disposée à faire la fête et le charmant Omega ouvre les portes de son humble demeure au gratin de San Francisco. Princesse Rosenbach n’a pas reçu d’invitation, mais qu’importe, elle se dit qu’il sera content de la revoir. Ils ont partagé plein de choses ensemble, notamment des verres d’alcool mais qu’importe, il y a des souvenirs qui restent, qui résistent au temps qui passe et à l’éloignement. Elle grimpe dans un taxi et observe rêveuse les lumières de la ville endormie, ces lumières elle aime les regarder avec Jayan mais ce soir il n’est pas là, ce soir elle doit se débrouiller seule, avec pour seule compagnie ses escarpins haute couture. Quelques dizaines de minutes plus tard elle aperçoit la maison de Nate, l’endroit brille de milles feux et la musique résonne dans la rue, sur ses lèvre se dessine un vague sourire. Elle est contente d’être ici, de faire les vide, mais elle préférait être ailleurs; dans les bras de son président dans la plus belle suite de Vegas où sur un plage de rêve au Portugal. Qu’importe, le destin est cruel. Elle refuse de baisser les bras maintenant, de s’enfermer dans sa chambre et de se morfondre sur son triste sort. Elle aura une discussion avec Jayan plus tard, quand ses idées seront claires, quand elle aura dépasser ce stade, quand il sera prêt à lui dire ce que signifie tout ça. Que représente pour lui les trois premières notes de The Scientist et les flocons de neige ? Les diamants qui ornent son poignet sont les siens, et le mot -destiny- tatoué sur son épaule est là uniquement pour lui. Elle veut des réponses, elle ne veut plus attendre et espérer quelque chose qui n’existera peut-être jamais. La porte d’entrée est grande ouverte et Eileen entre sans le moindre problème. Elle croise de nombreuses têtes connues qu’elle salue poliment. Le propriétaire des lieux se cache sans doute quelque part, mais elle ne le voit pas. Les gens semblent être dans l’ambiance de la soirée, verres à la main, danses lascives, les nombreuses pièces de la demeure grouillent de monde. Elle fait quelques pas vers l’extérieur où elle découvre une gigantesque piscine, et un mini bar. « Vous avez du champagne ? » qu’elle demande souriante au type qui tient le bar. Après avoir reluqué blondie de la tête au pied il finit par lui tendre une coupe qu’elle porte immédiatement à ses lèvres. Elle se fait aborder par des tas de personnes et elle demande à chaque fois aux gens s’ils ont vu Nate, après tout elle a fait le déplacement pour lui, pour refaire une fête comme au bon vieux temps. Son regard s’égare vers le ciel rempli de petites étoiles, elle aime la chaleur des nuits d’été et le goût des bulles de champagne dans son palais, ne manque qu’un peu de cocaïne pour que la boucle soit bouclée et qu’elle redevienne la vraie Rosenbitch mais elle ne peut pas : se serait une connerie de recommencer, et Jayan serait trop déçu. Inutile de compliquer encore plus la situation, elle fait le tour de l’immense piscine et observe curieuse les gens qui se mêlent à la fête; étrangement il y a peu de Berkelééns, mais il y a Nate. L’Omega est seulement à quelques mètres assis sur un transat en charmante compagnie. Il rince sa cour au champagne et affiche un sourire digne d’une publicité. Elle s’approche à pas de velours et dépose ses mains sur ses épaules afin de le surprendre. « Nate ! Jolie maison et jolie fête. » Elle prend place à coté de lui tout en se passant une main dans ses longs cheveux blonds. Elle se tourne vers lui, et c’est bizarre mais il n’a pas l’air franchement heureux de voir la Rosenbitch fouler son pavé, elle ressent son agacement et hausse les sourcils naïvement. « Je suis venue pour voir si tu tiens toujours aussi bien l’alcool. » qu’elle lui lance en riant, elle essaye de détendre l’atmosphère tant bien que mal, mais elle voit bien qu’il y a un froid entre eux, qu’il ne l’accueille pas à bras ouvert. La milliardaire perd patience et attrape la manche du costume de Nate. D’un signe de tête elle désigne un coin du jardin un peu l’écart, ils vont devoir parler et elle préfère prendre elle même les devants. « Tu me suis ? » elle plante ses pupilles azurs dans les siennes tout en sortant une clope de son sac à main, déjà elle se redresse l’attirant à sa suite, ne lui laissant guère le choix. Elle s’est peut être plantée finalement, les souvenirs restent et l’amitié s’évapore.
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MessageSujet: Re: I'll drink your champagne. I'll drink every drop of it, I don't care if it kills me. I'll drink your champagne. I'll drink every drop of it, I don't care if it kills me. EmptySam 20 Juil - 22:18



    Alot of a...sharks out there...try'na take a bite of somethin'
    What's hot
    Lot of chameleons out there...try'na change up
    Anytime somethin' new comes along...everybody wants a bite
    Don't happen overnight.

    So you wanna be a rock superstar?
    And live large, a big house, 5 cars, you're in charge
    Comin' up in the world don't trust no body
    Gotta look over your shoulder constantly


    Rock Superstar - Cypress Hill

    Et d’un coup, il semble difficile de mieux définir la relation qu’entretiennent Eileen Rosenbach et Nate Rose ces derniers six mois. Même si, globalement, ces quelques mots permettent de relativement bien définir leur vie, ici, ils s’appliquent à leur relation. Elle, l’a délaissé. Lui, ne l’a pas oublié, mais il a de se faire à l’idée qu’elle, elle l’avait fait. Such is life. Win some lose some. Tu prends des coups dans la vie, tu tombes, mais ce qui compte au fond, ce n’est pas de savoir si tu peux rendre les coups, mais combien tu peux en encaisser. Sylvester Stallone n’est pas un génie, mais le scénariste du dernier Rambo n’a pas tort avec ces mots. Nate n’arrête pas de grimper et de monter. Il y a quatre ans, ils jouaient dans des bars. Il y a trois ans, ils jouaient dans de petites salles de concerts, ils commençaient leur première tournée. Il y a deux ans, première tournée européenne, des salles plus grandes, des premières de partie pour de très grands groupes : Muse, le groupe de son père. L’année précédente, ils ont continué sur la même lancée, en mieux. Et là, à l’automne, ils doivent sortir un nouvel album, continuant sur leur lancée. Et ce succès, c’est le sien, ce n’est pas celui de son nom de famille. D’ailleurs, il le répète assez souvent : son nom de famille, dans ce business, c’est plus facilement un inconvénient qu’un avantage. On vous attend toujours au tournant, pas le droit de se planter, les gens se focalisent plus facilement sur vous. Et le pire ? Si vous vous plantez, ça peut également retomber sur vos parents, et là, c’est le début des problèmes. Heureusement pour Nate, tout va bien pour lui, pour l’instant. A Berkeley quand son planning le lui permet, ses apparitions à l’université de Sans Francisco, aussi sporadiques soient-elles, sont toujours remarquées. Mais depuis le bal de fin d’année, tout était plus compliqué, et ce, pour tout le monde. Tout le monde, aucune exception. C’est-à-dire que Nate, qui devait s’envoler pour l’Europe, afin d’entamer une tournée de deux mois à sillonner et à parcourir l’Europe du nord au sud, d’est en ouest, n’a pas le droit de quitter San Francisco tant que l’enquête sur la mort d’anglais lors du bal n’aura pas été élucidé. Manque à gagner énorme, et surtout, San Francisco commençait à lui monter la tête, il était tant de partir. Mais puisque cela lui était impossible, il avait décidé d’organiser une fête. Une grande fête, comme seul un Oméga, qui plus est un fils de star, peut le faire. Nate avait fait son possible pour inviter de belles personnes, des gens connus, soit par lui, ou de la famille. Mais Nate n’était pas un marabout, ni un sorcier, et encore moins un thaumaturge, il ne pouvait pas faire de miracle, malheureusement. Certains invités, très prestigieux, ne purent venir, malheureusement. Mais il n’avait pas à rougir, la quasi-totalité des convives avaient répondus par la positive, et il y avait du très beau monde ce soir-là, en particulier du monde de la musique. Des rappeurs, comme Xzibit ou le groupe Cypress Hill étaient là, mais également des artistes de pop, si tant est qu’on puisse appeler la pop un art, à l’image du groupe Cake et OneRepublic, avec qui le groupe de Nate avait l’habitude de partager la scène ces derniers temps sur la côte ouest des Etats Unis, mais il y avait également des groupes de rock, au plus grand plaisir de Nate, à l’image de Steel Panther, de Papa Roach et même de Rob Trujillo, le bassiste de Metallica. Bref, pour un fan de musique, ou ne serais-ce qu’un amateur, un mélomane, cette soirée ne pouvait être manqué. Pour contenter tout ce monde, de l’alcool avait été acheté en masse par le traiteur embauché par la soirée. Mais pour contenter tout ce beau monde, ainsi que les quelques acteurs et comédiens présents ici, à l’image de Russell Brand, que Nate apprécie tout particulièrement, ainsi que Zooey Deschanel et quelques autres. Il y avait même quelques politiciens sur la liste des invités, à l’image du maire de Pasadena, qui avait voté anticonstitutionnellement une loi dans sa ville il y a quelques semaines. Des mannequins allaient également venir, et il allait y avoir, comme dans toute bonne soirée huppée, de la drogue. Tous les types, toutes les formes et toutes les quantités. C’était impressionnant. Il y en avait largement assez pour tout le monde. Nate allait également devoir un léger effort vestimentaire. Il hésita un long moment, puis arrêta finalement son choix sur un smoking, une chemise blanche, bien entendu, et un beau nœud papillon. Il était le maître de cérémonie, le MC, il devait donc faire un effort.

    Les gens commencèrent à arriver et à garer leur voiture dans les environs. La presse était à l’entrée, n’hésitant pas à prendre en photo les invités, en plus du photographe embauché pour la soirée, une amie proche de Nate, voire plus, une liaison, si ce n’est pas plus, Remy-Lou. Mais ils étaient bien conscients qu’ils n’allaient pas se voir de la soirée, puisque leurs obligations lors de cette soirée étaient très différentes. Au final, Nate n’avait invité que peu d’étudiants de Berkeley, à l’exception des Omégas, évidemment. En plus, avec l’interdiction de quitter la ville, ils ne pouvaient pas vraiment refuser l’invitation, ou, tout du moins, Nate ne voyait pas une seule bonne raison pouvant expliquer une absence. Au fur et à mesure, la fête s’intensifiait : elle battait vraiment son plein, et tout le monde semblait passer un bon moment. Nate allait de table en table, de groupes en groupes, prendre des nouvelles de tout ce beau monde présent dans la maison Rose de Western Sans Francisco. Un groupe devait également joué lors de cette soirée, le groupe Elbow. Mais, vu les musiciens présents, il y avait fort à parier qu’ils allaient tous monter sur la petite scène derrière la piscine pour jouer un ou deux morceaux. Nate s’amusait en tout cas, et c’était le plus important, ça lui faisait passer le dégoût d’être encore coincé ici. Il avait besoin d’être entouré de personnes qu’il aime, qu’il admire même, plutôt que de changer de partenaire, comme chaque soir ou presque ces derniers temps. Cette soirée représentait donc une parfaite distraction. Il avait beau être séduit par Remy, il ne voulait pas la voir ce soir, pas vraiment, il voulait se changer les idées, et, bizarrement, il n’avait pas envie d’ajouter une énième conquête ce soir. Il était tranquillement installé sur un transat, au bord de la piscine, avec quelques mannequins et Jerry Horton, le guitariste de Papa Roach. Ils discutaient tranquillement, autour d’un verre, de whisky pour Nate, quand on vint toquer à sa porte, ou plutôt, à son épaule. Nate se retourna en ressentant la légère pression de petites mains, des mains de femmes. C’était Rosenbach. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien foutre ici ? Elle n’était même pas invitée ! Elle ne adressait plus la parole depuis des mois, six moi-même, et elle avait le toupet de se ramener, à l’improviste, à une certaine à laquelle elle n’était pas invitée. Sacré tour de passe-passe qu’elle avait dû réaliser pour s’introduire dans la maison du britannique. Mais qu’importe, elle y était maintenant. Cela faisait vraiment longtemps qu’il ne l’avait pas vu, il ne savait donc, au final, plus grand-chose sur elle. Avait-elle changée ? Et pourquoi l’avoir autant ignoré ? Mais au-delà de ses interrogations, le londonien était remonté.

    - Nate ! Jolie maison et jolie fête.

    Voilà une façon bien originale d’engager la conversation avec quelqu’un qui fût, il n’y a pas si longtemps que ça, très proche. Nate ne releva pas, il n’avait pas envie de lui répondre. Elle prit place à côté de Nate, faisant ainsi comprendre aux mannequins et à Jerry qu’ils n’étaient plus les bienvenus dans cette conversation. Après s’être passé la main dans ses parfaits cheveux blonds, elle continua désespérément  de tenter d’obtenir son attention, son pardon n’étant même envisageable à ce moment-là.

    - Je suis venue pour voir si tu tiens toujours aussi bien l’alcool.

    Et pour t’excuser, te rattraper, tu viendras une autre fois ? Parce que j’ai bien l’attention de profiter de cette soirée avec des amis, pas des relations jetables. Ma pauvre, tu ne vaux pas plus que le rasoir jetable qui te sert à te raser. C’est bien ce que Nate pensait à ce moment, il était en colère, il ne voulait lui accorder aucune attention, tout comme elle l’avait fait ces six derniers mois. Elle se mit à rire, c’est un comble. Elle essaye de prendre du plaisir avec quelqu’un qui ne veut pas la voir, et qui ne l’a même pas invité. Sans gêne, Rosenbach, sans gêne. Constatant son échec cuisant, la belle blonde se saisit de la manche du smoking de Nate, lui indiquant un coin de jardin, légèrement à l’écart du raffut provoqué par la soirée.

    - Tu me suis ?

    Elle ne laisse pas le choix à Nate et l’entraîne, de force plus que de gré à l’écart. Nate suit, résigné. Il a beau être très remonté, il ne la déteste pas pour autant, pour l’instant. Une fois à l’écart, Nate se mit face à elle, avant de lui dire :

    - Mais qu’est-ce que tu me veux ? Et qu’est-ce que tu fous ici, tu n’es pas invitée à ce que je sache ?

    Elle l’avait délaissé, oublié, et là, c’était le retour de manivelle pour la Rosenbitch. Qu’elle s’enivre, mais seule.

    - Tu penses vraiment t’en sortir, au bout de six mois, en arrivant à l’improviste et en complimentant ma baraque ?

    Il était calme, mais il avait du mal à le rester, et ce qui devait arriver, arriva :

    - Putain, mais merde quoi ! T’as pas été foutu de me dire un seul mot en six mots, pourquoi ?

    Il se détourna d’elle, prêt à la laisser sur place, seule, en plan. Mais alors qu’il allait partir, il se ravisa, et continua :

    - Dis-moi juste pourquoi je devrais encore t’adresser la parole ? Tu m’as complètement abandonné, Rosenbitch.

    Il y avait de la tension dans l’air, certes, mais au-delà de ça, il semblait vraiment tenir à elle, malgré tout.  Il était à nouveau face à elle, il regardait ses yeux, il n’avait même pas regardé sa tenue, ses talons, rien. Il était obnubilé par sa colère et son incompréhension.
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MessageSujet: Re: I'll drink your champagne. I'll drink every drop of it, I don't care if it kills me. I'll drink your champagne. I'll drink every drop of it, I don't care if it kills me. EmptyDim 4 Aoû - 17:32

She's got eyes of the bluest skies as if they thought of rain.
I hate to look into those eyes and see an ounce of pain.


Eileen se pavane telle une princesse dans son royaume, bien qu’elle ne soit pas chez elle. Elle longe l’immense piscine de Nate en le cherchant des yeux. Elle scrute le moindre visage connu, et elle constate qu’il y a pas mal de people à cette soirée, Nate fait les choses en grand, comme toujours. Des stars montantes, des musiciens en vogue et surtout des personnes comme elle, bien moins connues mais bien plus riches. Des futurs héritiers d’empire financiers, des fils à papa en quête de sensations fortes, des filles à papa en quête d’oubli. Perchée sur ses talons, elle refait son entrée théâtrale dans ce monde qu’elle ne connait que trop bien mais qu’elle a un peu délaissé ces derniers temps. Ce monde c’est le sien, y replonger c’est son unique solution pour oublier, pour l’oublier. Elle refuse de souffrir plus longtemps, de se laisser dépérir comme une pauvre fille enfermée dans sa chambre, c’est sans doute stupide mais elle se dit qu’avec beaucoup d’alcool la pilule sera plus facile à avaler. Jayan s’est tiré avec son minuscule coeur -encore- et l’aime -encore- et plus que jamais, sauf qu’elle ne peut pas retomber dans ses bras et faire comme si rien ne s’était passé, comme si il n’avait pas embrasser cette fille dans son dos. Elle tue le temps, elle comble son absence à coups de rasades de champagne et de musique électronique qui viennent lui retourner le cerveau, qui viennent obstruer ses pensées. Elle devrait se sentir mal, elle devrait pleurer toutes les larmes de son corps, mais elle ne ressent plus rien, plus rien du tout. Elle a fait une croix sur ses sentiments, elle a enfermé son coeur dans une boite et elle a jeté la clé au loin, solution de facilité. Elle n’est plus vraiment elle même, elle joue un rôle stéréotypé, caricaturé. Jouer aux héritières stupides et condescendantes, elle maitrise. Elle est là, à cette fête endiablé qui suinte le fric en abondance, ici, tout n’est qu’une question d’apparences, c’est comme si rien n’était réel, du faux, du préconçu, elle est morte à l’intérieur. Une coquille vide. Elle est redevenue cette fille qui a tout mais qui n’est rien. Son conte de fée est parti en fumée, plus de prince charmant, plus de château surplombant la colline, plus de carrosse, ne lui reste que ses deux yeux azurs pour pleurer, sa prison dorée, sa tour d’ivoire et ses regrets. Partout, tout n’est qu’excès, abus, à sa droite un fils à papa éméché entame sa vingt-cinquième coupe de champagne tandis que l’espèce de pétasse sur ses genoux se tape une ligne de poudreuse. Soudain elle repense à la cocaïne, et elle se dit qu’elle se ferait bien une ligne ou deux, l’alcool c’est bien mais ce n’est pas suffisant pour lui faire oublier Jayan, son Jayan, son Président. Elle observe la poudre volatile avec envie avant de détourner vivement le regard, il est encore trop tôt et puis elle a eu tellement de difficultés à décrocher. La cocaïne, une longue descente aux enfers, pendant un instant on rit aux éclats, on se sent invincible et c’est comme si le monde était à nos pieds, et puis, l’instant d’après on hurle, on pleure, on devient hystérique sans raisons apparentes et puis du sang perle aux coins de nos narines et on en redemande. Elle soupire, il faut qu’elle trouve l’Oméga. Elle se dit que Nate va la faire danser, la faire boire et puis la faire rire, sans doute qu’elle finira échouée dans un taxi aux alentours de sept heures du matin mais ça n’a pas d’importance, elle aura passé une bonne soirée, elle se sera de nouveau sentie en vie. A vrai dire, elle ne met pas longtemps à le repérer, il dégage une classe naturelle, un charisme à tout épreuve. Il fait de l’ombre à tous les autres types dans son costume Dior, il affiche son fric sans la moindre gêne et hisse en l’air sa coupe de champagne millésimée. Elle se dit qu’il n’a pas changé depuis qu’elle est partie, il est resté un inconditionnel fêtard, un roi de la bringue, un privilégié qui en profite. D’un pas aérien elle s’approche tout en secouant sa crinière blonde, ses longues interminables lui permettent d’avoir une allure de déesse qui ferait craquer n’importe qui dans l’assemblée. L’air de rien elle prend place à ses cotés et elle interrompt la conversation qu’il mène avec les deux mannequins de l’Est et anorexiques qui plus est en face de lui. Elle hésite trois secondes à faire sa langue de vipère et se ravise, elle se dit que si elles sont là avec lui ces deux blondasses c’est qu’il doit être ami avec, où alors c’est quelqu’un qui les a ramené ici et il ne les connait pas. Elle croise les jambes, et siffle son verre d’une traite avant d’engager un semblant de conversation. L’atmosphère est froide, pour ne pas dire glaciale, des mois qu’ils ne se sont pas vus et visiblement il n’a aucune envie de lui sauter dans les bras. Nate l’ignore presque, il la fusille du regard comme si elle venait de foutre en l’air toute la fête et affiche un rictus méprisable. Ni une, ni deux elle attrape la manche de son costard à trois mille balles et l’attire dans un endroit isolé, faut qu’ils parlent maintenant sinon ils ne le feront jamais. Il se poste en face d’elle et commence sur un ton des plus agressif. Bordel, elle n’a pas l’habitude de le voir dans ce genre d’état, qu’est ce qu’il a ? il a bouffé un lion au petit dej’ ? « Je rectifie, la baraque est belle mais l’accueil n’est vraiment pas à la hauteur. » qu’elle se permet de répliquer d’un ton tout aussi tranchant. Ok, elle n’était même pas invité mais primo, c’est une Rosenbach donc elle n’a pas besoin d’invitation et secundo ils étaient encore potes y’a pas si longtemps. Il se braque, il fait semblant de rester calme mais il n’en est rien, elle voit bien l’agacement au fond de ses yeux, si elle n’était pas une fille pour sur qu’il lui aurait foutu son poing à la figure. Nate est vexé, il se sent trahi parce qu’elle l’a délaissé durant des mois et mois, elle a fait de lui un ami-jetable, elle regrette. Elle culpabilise de son comportement passé mais elle tient à sa fierté, enfin le reste de fierté qu’il lui reste depuis que l’ouragan Jayan est passé par la et qu’il a tout liquidé. Elle n’a qu’une envie s’enivrer et danser et lui il est entrain de faire foirer toute sa thérapie avec sa mauvaise humeur. C’est pas le bon soir pour qu’ils règlent leurs différends, pas le bon soir non plus pour qu’il vienne lui chercher des poux. Elle a trop de choses en tête et sur le coeur, elle est perdue mais elle ne l’admettra jamais. « C’est ta manière de me dire que je t’ai manqué ? Sérieusement Nate, ne fait pas l’enfant ça ne te va pas du tout; 6 mois c’est quoi dans une vie ? » Elle sort ses grandes paroles, elle ne se démonte pas et se contente de l’affronter du regard, ce soir elle se sent pousser des ailes. Nate commence déjà à s’éloigner, à première vue cette discussion ne lui plait pas, il l’affuble du surnom « Rosenbitch » dans l’espoir de la blesser mais en vain, il ignore qu’elle n’a plus de coeur et qu’elle ne ressent strictement rien depuis l’épisode Jayan. « Il y a des centaines de raisons, si tu veux je te ferais une liste. » ajoute t’elle, le tout accompagné d’un charmant clin d’oeil. Elle tente l’humour pour qu’il redescende de ses grands chevaux, elle ne l’a jamais vu dans cet état et elle ignore si elle doit en rire ou en pleurer. « Enlève ta veste, et ta montre aussi. » lui ordonne t’elle en posant sa coupe sur le sol à quelques centimètres de la piscine. Délicatement elle retire ses escarpins vertigineux et attrape le poignet de Nate qui ne semble pas vouloir lui obéir. Elle balance la Rolex de l’Oméga dans la pelouse derrière eux, c’est presque un crime, elle le teste, elle s’amuse. « Je t’en rachèterais une avec plus de diamants, celle-ci était pas terrible de toute façon. ». Sacrilège. Rapidement, elle l’attrape par le bras, elle ne lui laisse même pas le temps de réfléchir, elle court en direction de la piscine. « Un, deux, trois. », elle le jette à l’eau et tombe volontairement avec lui, ils sont trempés jusqu’aux os et tous les regards sont tournés vers eux. Elle le regarde de ses grands yeux brillants, et elle rigole, elle a un rire enfantin, touchant, un rire qui semble interminable, c’est comme une douce mélodie qu’on voudrait se passer en boucle encore et encore. Elle se sent mieux, elle se sent bien, mais elle est forcée d’admettre que la vie sans Jayan : ça craint. Elle pourrait pleurer mais elle est forte, et bientôt ivre. D’un coup rapide du revers de la main elle éclabousse le propriétaire des lieux, elle attend une réaction de sa part et elle espère qu’il sera touché par tant de spontanéité et d’audace. Elle se rend compte qu’elle n’a pas pied, elle aurait du garder ses talons aux pieds parce que voila qu’elle commence à fatiguer. Elle s’accroche au cou de Nate et enfonce ses pupilles azurs dans les siennes, ses cheveux sont trempés et son maquillage est un peu parti en sucette mais elle s’en moque, elle se demande si elle parvient à bien masquer les apparences, s’il voit dans le fond de ses pupilles qu’en vrai elle ne va pas bien, qu’elle joue un foutu rôle qui lui colle à la peau.
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MessageSujet: Re: I'll drink your champagne. I'll drink every drop of it, I don't care if it kills me. I'll drink your champagne. I'll drink every drop of it, I don't care if it kills me. EmptyMar 20 Aoû - 12:48

Nate était bien. Sa soirée, ses invités, ses règles. En territoire connu et conquis, il était imprenable. Et s’il jouait à l’extérieur, il fallait beaucoup de volonté et d’abnégation pour le faire boire au point de ressentir l’alcool. On peut bourrer Nate, mais un carton de champagne ne suffit plus, plus maintenant. L’avantage : il peut se focaliser sur le goût et déguster les différents alcools qu’il boit. L’inconvénient : pour se bourrer, il doit dépenser beaucoup d’argent. Mais il a de l’argent et cette soirée le montre bien. Opulence quand tu nous tiens. Pour l’occasion, il s’est bien habillé, car il aime les beaux vêtements, mais il le fait surtout car il est le MC du jour, ou du soir en l’occurrence. Il aurait probablement préféré mettre un t shirt d’un groupe qu’il aime et un short, mais il se devait d’être un minimum présentable. Il avait tout pour être heureux. Sentimentalement, tout allait bien. Ce soir, il n’avait que des amis, que du « beautiful people », pour citer l’homme ayant vendu son œil et son âme au diable. Beaucoup de groupes avaient fait le déplacement et Nate attendait avec impatience de voir tout ce beau monde jouer sur la scène installé pour l’occasion. Mais il n’était pas encore très tard, alors il buvait tranquillement du champagne, une très bonne bouteille, quand on vint l’interrompre. Par chance, la donzelle ayant eu l’audace de le faire descendre de son nuage était plus que potable. Pire encore, Nate la connaissait. Il la connaissait mais cette dernière n’avait pas jugée bon de donner des nouvelles au britannique depuis le début de l’année. Il lui en voulait profondément, preuve qu’il tenait à elle. Nate ne manquait pas d’amis, la n’était pas le soucis, puisque que l’argent et la célébrité procurent un vivier inépuisable d’amis potentiels. Mais comme à la pêche, il faut savoir être patient, attendre son heure. Nate s’imaginait qu’Eileen Rosenbach, héritière milliardaire, serait parfaite. Elle était belle, elle avait donc une influence et un certain pouvoir sur Nate, elle était intelligente, car elle savait manipuler et faire sa place, elle était assez sauvage et imprévisible pour plaire à Nate et elle aimait fêter. Plus que ça, elle était comme un double de Nate. Un double avec des seins, de petites mains, de hauts talons et autant de masse capillaire sur le front que le londonien. Elle avait tout pour elle. Elle avait même Nate. Mais quand elle rencontra Jayan, Nate passa au second plan, elle le délaissa. D’ailleurs, Nate ne passa pas au second plan, il disparut totalement. Elle l’oublia complètement, puisqu’elle l’avait largement remplacé avec Jayan. Nate aurait pu être jaloux, et d’ailleurs, il l’était probablement un peu, mais il la laissa faire, il ne voulait pas aller vers elle. Sa fierté n’avait rien à voir là-dedans, mais il n’avait commis aucune erreur, il n’avait donc rien à se reprocher, rien à se faire pardonner, contrairement à elle. Et là, ce soir, alors que tout va bien pour Nate, elle arrive comme un ouragan sur les côtes américaines, détruisant tout sur son passage, sans aucune pitié. Mais elle était là. Nate lui fit bien comprendre qu’elle n’était pas la bienvenue, même si au fond de lui-même, il était heureux de la revoir, car par sa présence, elle faisait implicitement comprendre à Nate qu’elle admettait son erreur et qu’elle voulait la réparer. C’était une possibilité, une possibilité optimiste et Nate préféra penser à cette possibilité qu’à la seule autre possibilité : les choses ne marchent plus avec son Jayan, alors elle revient vers ce qu’elle avait avant. Ce qui revenait donc à admettre que Nate n’était que, d’une façon, un ami jetable, une relation éphémère, un bouche trou, un second, un perdant. Donc évidemment, le fait d’envisager cette possibilité mit Nate hors de lui, le poussant à tout reprocher à Eileen. De plus, Nate se devait de tenir tête à Eileen, ne serais-ce que pour lui faire comprendre que ce qu’elle a fait est mal, très mal et que même si Nate est très fort, ça le blesse. Quand à part, Nate finit de s’en prendre à elle, elle commença enfin à lui répondre, et Nate savait qu’elle avait du répondant, plus encore que Nate, mais c’était une chose qu’il ne voulait pas s’admettre :

- Je rectifie, la baraque est belle mais l’accueil n’est vraiment pas à la hauteur.

Son entrée en matière était piquante, vraie et adroitement mené. Nate apprécia sa réponse, mais ne laissa rien apparaitre.

- C’est vrai, mais tu sais Eileen, elle est à ton image : belle mais décevante.

Nate lui sourit enfin, fier de sa réplique. La belle blonde était loin d’en avoir fini, elle ne faisait que s’échauffer :

- C’est ta manière de me dire que je t’ai manqué ? Sérieusement Nate, ne fait pas l’enfant ça ne te va pas du tout; 6 mois c’est quoi dans une vie ?

Elle provoquait Nate, et elle attaquait avec précision et rapidité, prenant rapidement de court Nate qui tenta de retourner ses attaques tant bien que mal.

- Ca doit être ça, je couche avec tout le monde pour ne pas penser à toi. Et c’est six mois de trop, assez pour me toucher et pour me faire comprendre que tu n’en as rien à faire de moi et des autres.

Y’avait-il une part de vrai dans ce que Nate venait de dire ? Dans la deuxième partie, c’est évident, dans la première, je crains que seul le londonien ne le sache. Eileen revint à la charge, plus agréable qu’auparavant.

- Il y a des centaines de raisons, si tu veux je te ferais une liste.

Nate hésitait à lui répondre. Il imaginait différentes choses à lui dire pour lui faire comprendre ce qu’elle avait fait. Il ne voulait rien d’autre qu’une demande de pardon crédible et une explication, car même si Nate voulait lui en vouloir, et qu’il lui en voulait tout de même un peu, leur relation était suffisamment spécial, aux yeux de Nate en tout cas, pour que ce dernier ne lui en veuille pas infiniment.
Elle ordonna alors à Nate d’ôter sa veste Dior et sa montre Rolex. Nate n’obtempéra pas et Eileen, après avoir retiré ses talons, retira elle-même la veste de Nate et jeta sa montre. Il y avait quelque chose de très plaisant. Elle le déshabillait, et elle était loin de déplaire à Nate, donc Nate la laissa faire, profitant secrètement du moment.

- Je t’en rachèterais une avec plus de diamants, celle-ci était pas terrible de toute façon.

Nate laissa apparaître un léger sourire sur son visage qu’il tenta de dissimuler à Eileen mais elle se saisit alors de son bras avant de courir vers la piscine. Ils tombèrent ensemble à l’eau, Nate, surpris, Eileen, souriante, tel un petit diable. Nate était trop surpris pour pouvoir s’énerver ou rire, et d’ailleurs, il ne savait pas s’il souhaitait rire ou s’énerver. Après tout, elle n’était pas invité, elle venait de foutre en l’air sa montre et maintenant elle le met à l’eau alors qu’il n’en avait pas envie. Il avait vraiment de quoi s’énerver. D’un autre côté, il se dit qu’elle tenta de détendre l’atmosphère, aussi maladroitement que possible. Elle ne s’arrêta pas de rire. Elle éclabousse Nate avant de rapprocher de ce dernier, car la piscine est assez profonde et elle n’a pas pied. Elle s’accroche au cou de Nate et plonge ses beaux yeux azurs dans ceux de Nate. Voilà qu’elle tente de l’hypnotiser avec son regard. Mais Nate, le rasoir jetable d’Eileen, a de la ressource. Il lui sourit enfin et passa sa main derrière sa tête, sur ses cheveux, trempés. Il s’approche d’elle et attend quelques instants, afin de la laisser s’imaginer ce que Nate va bien pouvoir faire. Puis, avec son autre main, il remonte doucement le corps d’Eileen, en partant de sa cuisse. Il s’arrête au niveau de son bassin.

- Tu m’as surpris. A mon tour de jouer.

Il approche son visage de celui d’Eileen, fermant ses yeux. Ses lèvres s’approchent de celles d’Eileen mais au dernier moment il détourne son visage sur le côté et soulève Eileen. Il la porte désormais et la jette plus loin dans la piscine. Il se rapproche d’elle pendant qu’elle revient à la surface. Il lui sourit, inquiet, car il veut en savoir plus, il veut être fixé.

- Je veux des excuses Eileen, et une explication. Pourquoi reviens-tu comme une fleur, six mois après, me jetant dans ma piscine au bout de quelques minutes. Ca ne va pas avec Jayan et tu viens te consoler chez moi ou je te manquais follement ? Parce que la deuxième option ne me semble pas très probable.

Nate se mit enfin à rire. Il la regardait, cherchant à comprendre, à faire réapparaitre la joie, le sourire et le rire chez Eileen, la milliardaire qui refusait d’admettre qu’elle a un cœur.
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MessageSujet: Re: I'll drink your champagne. I'll drink every drop of it, I don't care if it kills me. I'll drink your champagne. I'll drink every drop of it, I don't care if it kills me. EmptyDim 15 Sep - 12:53

She's got eyes of the bluest skies as if they thought of rain.
I hate to look into those eyes and see an ounce of pain.


Eileen croise les bras autour de sa poitrine tout en poussant un énième soupir de mécontentement. Sa moue boudeuse renforce davantage son visage de gamine pourrie-gâtée. Eileen c’est ça, un mètre soixante treize de pur égoïsme, princesse Rosenbach a toujours tout ce qu’elle veut et lorsque quelqu’un tente de lui mettre des bâtons dans les roues, ou de la faire descendre de son piédestal, elle attaque. L’attaque, la meilleure des défenses. Elle a rarement de la pitié pour ses semblables, elle manie les mots à la perfection, elle les transforment en armes redoutables. Ses pupilles azurs s’enfoncent dans celles de Nate, il a décidé de déballer son sac ce soir, de lui faire une liste de reproches qui n’en finit plus. Elle est agacée, elle en a juste marre de l’entendre déblatérer inlassablement qu’elle n’est pas une amie fidèle et qu’elle n’a pas conséquent pas sa place dans la demeure prestigieuse des Rose. Il tente de répliquer mais ça ne l’atteint quasiment pas. C’est l’avantage de ne plus avoir de coeur, on devient insensible et incroyablement indestructible. Elle esquisse un sourire détestable lorsque l’Oméga lui répond sur un ton méprisable. Il ne fait pas le poids face à la Rosenbitch qu’elle est redevenue. Belle mais décevante qu’il a osé dire, elle l’a bien cherché, elle joue avec ses nerfs, elle se défoule sur lui, elle se défoule sur les gens qu’elle apprécie. Décevoir les gens c’est la seconde étape de sa thérapie, extérioriser toute cette douleur qu’elle contient à l’intérieur d’elle, et la déverser comme un tsunami. « Tu es entrain de t’épuiser pour rien Nate, je m’en tamponne d’être une personne décevante à tes yeux. Je suis pas venue pour te plaire ou pour être parfaite, j’ai assez donné de ce coté là. » Elle ne pense pas un traitre mot de ce qu’elle raconte mais elle s’en fiche éperdument du moment que ses paroles atteignent Nate de près ou de loin. « Tu peux me mettre à la porte de chez toi si tu veux, sauf que t’oseras jamais. J’ai beau être la fille la plus décevante de l’univers, la vérité c’est qu’au fond de toi t’es hyper content de me voir même si tu l’avoues pas. ». Eileen affiche un large sourire tout en déposant sa main sur l’épaule de Nate. Elle commence à se lasser de l’attaquer de la sorte parce que elle l’apprécie malgré tout Nate. Ensemble ils ont fait toutes sortes de soirées hallucinantes, elle ne s’est jamais autant amusée qu’en compagnie de l’Oméga. Des souvenirs impérissables qui valent de l’or. Elle se radoucie doucement, comprenant que continuer sur sa lancée ne servirait à pas grand chose. Elle n’a aucune envie de finir la soirée toute seule en tête à tête avec une bouteille de Moët. « C’est trop d’honneur ! Vois le bon coté des choses, au moins tu t’es bien amusé pendant ces six mois de répit, dommage pour toi, je suis de retour. Et, j’en ai pas rien à faire de toi, sinon je ne serais pas là. J’ai peut-être déconné à un moment mais ça arrive à tout le monde, arrête d’idéaliser je ne suis pas parfaite, et j’ai jamais prétendu être quelqu’un d’ultra fidèle en amitié. J’aurais pu faire bien pire et on le sait tout les deux. ». Elle enfonce ses yeux dans les siens sans ajouter un traitre mot, elle n’a aucunement l’intention de s’excuser. Elle ne voit pas pourquoi elle le devrait. Il s’est passé des choses dans sa vie sentimentale qui on accaparer tout son temps et son esprit. Jayan avait été plus important que tout le reste, elle n’avait pas pu conjuguer les plaisirs excessifs de la fête au bonheur qui l’envahissait chaque jours un peu plus. Elle avait peut être perdu au change et fait des mauvais choix mais il était trop tard pour regretter. Elle régressait et revenait six mois en arrière dans un monde ou Jayan n’était pas et où seul comptait l’ivresse et l’oubli. Elle ne pensait pas que Nate tenait autant à elle mais elle ouvre les yeux aujourd’hui, c’est pas pour autant qu’elle regrette, seulement elle comprend, ou du moins, les choses semblent être plus claires à l’intérieur de son esprit. Ses talons claquent sur le sol, elle s’impatiente et elle a envie qu’il cesse de parler, se défendre l’épuise terriblement. Il ne veut pas tourner la page elle va l’y aider. Des curieux tournent leurs regards vers eux tandis qu’elle commence à lui ôter sa chemise, puis sa montre en or et diamants qu’elle jette à l’autre bout du jardin comme un vulgaire bracelet à trois dollars. Elle n’a du respect pour rien, surtout pas les choses matérielles, l’argent c’est devenu dérisoire, elle en a tellement, trop. Il n’a pas le temps de comprendre ce qu’il se passe qu’il se retrouve recouvert par l’eau, enseveli dans sa propre piscine. Doucement, elle remonte à la surface et prend une longue inspiration. Sa robe trempée lui colle à la peau, ses cheveux pourtant bien coiffés à son arrivée ont perdu de leur splendeur. Elle le regarde quelque secondes tentant de jauger sa réaction avant de rire aux éclats. Elle n’aura pas besoin de s’excuser cette fois, parce qu’elle a beau être décevante elle n’en est pas moins incroyablement attachante. Ses yeux sont magnétiques, son corps est atomique, personne ne lui résiste. Nate ne perdrait jamais son précieux temps à essayer de la détester parce qu’il n’y parviendrait pas.  Il est trempé lui aussi, et il a perdu sa montre à cinq chiffres en route, il aurait toutes les raisons de s’énerver et de la mettre à la porte, mais elle est confiante. Plus confiante que jamais. Elle sent la main de Nate remonter le long de sa cuisse, il semble avoir envie de jouer, de jouer avec elle. Impassible, elle le laisse faire, elle ne réagit pas, ne le repousse pas. Elle le laisse mener la danse pour une fois.  « Tu vas perdre. » qu’elle lui murmure d’une voix sensuelle au creux de l’oreille tandis qu’elle s’accroche à lui de plus en plus fort. Soudain, elle voit qu’il rapproche son visage du sien et elle comprend que le jeu devient dangereux, qu’il prend une tournure qu’elle n’avait pas imaginé. Il l’embrassera pas, ou du moins, elle ne le laissera pas faire. Elle n’a embrassé personne d’autre que Jayan au cours des six derniers mois et il est hors de question que ça change. C’est juste, qu’elle est incapable de bouger, comme paralysée. Elle est incroyablement perdue, tiraillée entre le fantôme de l’homme qu’elle aime et la longue descente aux enfers à portée de main. Elle n’a pas le temps de peser le pour et le contre que Nate la propulse à l’autre bout de la piscine. Autour de l’eau, les invités se sont rassemblés, ils observent la scène sans trop comprendre. La lumière des projecteurs est braquée sur eux, elle se donnent en spectacle, elle devient la star de son propre film. Elle remonte rapidement à la surface, la respiration lui manque, c’est le problème quand on a un rythme de vie aussi indécent que le sien. On manque d’oxygène constamment, l’amour est impossible, respirer est impossible et on tente de se tuer à petit feu devant l’assemblée qui n’attend que ça. Nate l’attend de pied ferme, à peine son visage sort de l’eau qu’il l’attaque de nouveau. Tentative ratée. Il veut des excuses, des vraies explications, il veut la vérité et elle n’est pas disposée à la lui donner. Ses yeux sont de plus en plus brillant, la carapace qu’elle s’est forgée se brise lentement mais sûrement. La vérité fait mal, elle ne veut pas qu’il l’a connaisse. Il n’a pas besoin de savoir que Jayan lui a de nouveau briser le coeur, et qu’elle tente de faire la fête comme jamais pour l’oublier, pour s’anesthésier. « N’essaye pas de connaitre la vérité, tu pourras rien faire pour m’aider. Tu veux être un ami ? Tu veux que je te fasses confiance. » Sa voix est tranchante, elle a mal à l’intérieur. Elle enfonce ses yeux dans les siens, elle ne triche plus. Il doit forcément voir à quel point elle est au plus bas, Nate ne remuera pas le couteau dans les plaies. Il n’oserait pas. Pas maintenant, pas ce soir. « Nate, trouve moi de la cocaïne. » Elle est sérieuse, elle n’a jamais été plus sérieuse. Replonger vers ses anciens démons, perdre le contrôle pour de bon. S’il refuse elle se débrouillera seule. En équilibre au dessus du vide, Rosenbitch est tombée, être au plus bas et le seul moyen de pouvoir un jour remonter la pente. Elle ne rigole plus et s’éloigne à la nage, quittant la piscine, regagnant un rebord. Elle s’extirpe hors de l’eau et attend Nate de pied ferme. Elle tremble de froid comme une feuille mise face au vent, elle doit reconnaitre qu’elle a besoin de lui, et aussi de fringues secs. Il ne tarde pas à la rejoindre tandis qu’elle désigne la maison d’un signe de tête. « Tu me prêterais une chemise ? » demande t’elle en riant légèrement, néanmoins elle ne perd de vue son objectif, elle a envie, elle a besoin d’une ligne. Elle a besoin de planer quelques heures, se sentir vivante même si ce n’est qu’éphémère.  
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MessageSujet: Re: I'll drink your champagne. I'll drink every drop of it, I don't care if it kills me. I'll drink your champagne. I'll drink every drop of it, I don't care if it kills me. EmptyMar 17 Sep - 22:24


Si coucher avec quelqu’un est intéressant, sexuel et divertissant, s’engueuler avec quelqu’un l’est tout autant. L’instinct animal reprend le dessus et à partir de là, il devient difficile de le réprimer. Alors quand Nate s’en prend à Eileen, il se vide. Cela lui fait énormément de bien de dire ce qu’il a à lui dire, oui, mais en plus, s’engueuler avec elle lui plait terriblement. Si elle devait se défendre physiquement, elle ne tiendrait pas dix secondes, ce qui n’est pas intéressant (en plus de témoigner d’un manque de classe et de respect total). En revanche, l’affronter dans une joute verbale est terriblement sexy. Elle est sexy, assez irrésistible dans son genre, jouant de son apparence comme quiconque, et un affrontement verbal la rend encore plus belle. Elle devient forte et indestructible et c’est Nate, le poète, qui doit se défendre tant bien que mal contre l’équivalent verbal de Floyd Mayweather. Elle est le char d’assaut sur une place chinoise bien connu, Nate est l’étudiant se plaçant devant le char. Elle est lancée, elle ne s’arrête plus, elle veut faire souffrir Nate. The bitch is back.

Peu importe si elle déçoit Nate, elle n’en a que faire. Peu importe si elle n’est pas parfaite à ses yeux, elle n’est pas là pour lui plaire. Elle cogne fort et le mur de rage derrière lequel Nate s’est érigé est bien trop friable devant la puissance de ses mots. Elle détruit le mur sans aucune problème, cherchant maintenant à piller, dévaster, détruire et exterminer tout sur son passage. Nate est devant elle, dommage pour lui. Elle le provoque, qu’il la mette à la porte qu’elle dit. Elle jubile à l’idée de penser qu’en réalité, Nate est heureux de la voir et de l’avoir. Elle n’a pas tort, mais le jeu qu’elle est en train de gagner n’a aucun intérêt. Nate ne répond pas, il fait déjà son possible pour ne pas trop craquer devant elle. Elle est terriblement méprisable, et Nate ne peut rien faire pour l’arrêter. Elle se calme alors, permettant à Nate de se reprendre, avant de dire au britannique qu’elle ne s’en fout pas de lui. Difficile à croire. Absente les six derniers mois, elle vient à une soirée où elle n’est pas invitée et s’en prend à lui, manquant de peu de le détruire. Elle a une façon bien originale de montrer aux autres qu’elle tient à eux. Elle n’est pas agréable avec Nate, mais elle est de retour, et, apparemment, Nate doit s’estimer heureux du traitement dont il a bénéficié. C’est le monde à l’envers, et il devrait encore la remercier. Nate peut accepter pas mal, mais elle exagère franchement. Pour autant, il ne dira rien, car il n’a pas envie de l’énerver ni de s’énerver, il l’a déjà fait. Assez de ça.

En le provoquant, tout en essayant d’apaiser la situation, elle saute dans la piscine, l’entrainant avec lui. Ils sont trempés et l’eau rend Eileen encore plus sexy. Elle n’avait vraiment pas besoin de ça. Elle éclate de rire et Nate ne sait pas comment réagir. Au final, il se dit qu’elle fait des efforts et qu’il peut faire de même. Il décide donc de jouer avec elle. Elle le comprend et elle annonce directement la couleur, indiquant à Nate qu’il va forcément perdre. Nate s’approche alors dangereusement d’elle après avoir joué avec sa cuisse, mais il ne l’embrasse pas, au lieu, il la jette à l’autre bout de la piscine. C’est drôle et au moins Nate peut se défouler sur Eileen. Toutefois, quand elle émerge, Nate veut savoir, il veut des explications. Les invités se sont rapprochés de la piscine et il devient donc assez difficile d’imaginer Eileen révéler ses soucis à tout le monde, au beau milieu d’une piscine, ce qu’elle va faire comprendre à Nate plus explicitement. Elle n’est pas bien. Nate s’en doutait mais maintenant il en est certain. Elle revient comme une fleur après six mois et elle cherche à jouer et à s’amuser. Et cela n’est pas prêt de se calmer, loin de là. Elle veut de la coke. Eileen passe de Charybde en Scylla. Si cela ne représente pas un cri d’aide, un appel au secours, Nate ne comprend rien. Nate ne réagit pas. Il est de marbre, stoïque. Il refuse de lui répondre, ou plutôt, il attend. Il préfère lui répondre en privé, il y a trop de monde autour d’eux et Eileen ne va pas bien de toute évidence. Si Nate veut l’aider, il ne veut pas la voir se tuer pour autant. Elle sort de la piscine et demande une chemise, Nate sort également de la piscine et se rapproche d’Eileen. Il met son bras autour de son petit corps :

- Viens, suis-moi.

Sans vraiment attendre de réponse, il se met en marche et Eileen n’a pas d’autre choix que de suivre l’anglais. Ils s’approchent de l’intérieur quand Nate regarde le groupe actuellement sur la petite scène, faisant signe de continuer, ce qu’ils firent. Nate et Eileen rentrent à l’intérieur et se dirigent vers la chambre de Nate. Une fois à destination, Nate va chercher une chemise dans son dressing avant de la tendre à Eileen.

- Pas cool pour ma montre. Tu vas m’en offrir une mieux et du coup je t’aurais au bras tous les jours. Je t’aime bien, mais ça fait beaucoup ça.

Il la regarde, trempée, sa chemise à la main. Il s’éclipse rapidement dans sa salle de bain afin de récupérer deux serviettes. Certes, elle est trempée, mais lui aussi. Il doit tout autant se changer qu’elle. Ça fait cher le plongeon. Mais ce n’est pas ce qui le tracasse le plus. Ce qui embête Nate c’est Eileen, ou plutôt, son comportement. Elle se comporte de façon trop destructrice pour que tout cela soit naturel. Certes, elle peut boire et se droguer avec Nate, bien sûr, ils l’ont déjà fait, mais là, tout est trop bizarre. Si elle ne veut pas s’ouvrir et s’expliquer, soit, mais Nate n’est pas stupide. Elle ne va pas bien et Nate ne va pas la laisser se détruire juste pour oublier.
- Ecoute, je ne suis ni débile, ni aveugle, donc je vois bien que tu ne vas pas bien Eileen. Tu ne vas pas me dire ce qu’il y a, soit, c’est ton choix, mais je ne te laisserai pas te défoncer pour les mauvaises raisons.
Derrière ce refus, Nate souhaite protéger Eileen. Elle peut et sait se débrouiller toute seule pour obtenir ce qu’elle veut, bien entendu, mais Nate ne lui veut rien de mal là, au contraire. Et si elle ne veut pas être protégé, qu’importe, Nate n’a pas besoin de son accord pour prendre soin d’elle. Cependant, il ne veut pas la froisser pour autant.

- Je veux bien qu’on passe une bonne soirée et qu’on s’éclate, là n’est pas le problème, mais je ne veux pas que tu fasses de conneries.

Nate lui sourit sincèrement. Qu’importe sa réaction, Nate sait que la sienne est la bonne. Il pourrait lui ramener quelques grammes, bien entendu, mais il sait très bien tout ce qui pourrait se passer par la suite. Elle continuerait à en prendre, encore et encore, mélangerait tout ça avec de l’alcool avant faire des bêtises. Bien évidemment que Nate pourrait laisser faire, mais quel serait son intérêt ? La voir souffrir ? Il n’y en a aucun. Elle peut prendre de l’herbe si elle veut, mais la coke, dans son état, c’est hors de question, peu importe son avis. Il vaut savoir se montrer intransigeant par moment quitte à déplaire. Il s’éclipse une nouvelle fois, sort de la chambre et revient une vingtaine de secondes plus tard, deux coupes à la main et une bouteille de champagne dans l’autre. Il ouvre la bouteille et remplit les deux coupes. Il tend une coupe à Eileen.

- Tiens, je sais que tu l’aimes celui-là.

Il la regarde avec un léger sourire, inquiet pour elle. Il aimerait savoir ce qui ne va pas en ce moment chez elle. Oui, il lui en veut de l’avoir abandonné, mais oui, il tient à elle, et il ne tient pas à gâcher ses pseudos-retrouvailles par de la coke, un déprime et un very bad trip. Nate porte la coupe à ses lèvres et en boit une bonne gorgée, sans quitter Eileen des yeux.
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MessageSujet: Re: I'll drink your champagne. I'll drink every drop of it, I don't care if it kills me. I'll drink your champagne. I'll drink every drop of it, I don't care if it kills me. EmptyLun 30 Sep - 0:05

She's got eyes of the bluest skies as if they thought of rain.
I hate to look into those eyes and see an ounce of pain.


Tous les regards sont braqués sur eux, le prestigieux hôte des lieux et son amie blonde complètement déjantée. Quelques minutes plus tôt, ils brillaient de mille feux, ils suintaient le luxe et le raffinement avec leurs fringues hors de prix et leurs dégaines assurées. Désormais, ils ressemblent à deux clébards qui se seraient prit une averse en pleine figure. L’eau chlorée ruisselle le long de son visage enfantin, et quelques gouttes perlent sur les pointes de ses cheveux blonds. Elle tente avec difficulté d’essorer sa robe de couturier en vain parce qu’elle commence à avoir sérieusement froid. Elle évite soigneusement de regarder la foule oppressante qui l’observe tout en murmurant d’abjects petits commentaires à son sujet. La Rosenbitch à un certain don pour faire parler d’elle et pour être au coeur des rumeurs, noctambule invétérée elle a forgé sa réputation discutable en trainant son royal body de soirées en soirées. Excessive comme personne, la reine de la nuit brille en société par ses exploits encore plus discutables que sa réputation déjà bien entachée. Elle s’est fait un nom en tournant une sextape et a continué a défrayer la chronique en s’assurant d’être constamment au coeur des scandales les plus scandaleux. Un jour, elle sniffe l’équivalent du PIB de certains pays en détresses, le lendemain elle s’affiche au bras de l’homme le plus convoité de Berkeley. Eileen constamment en équilibre au dessus du vide, et lunatique. De petite fille modèle, elle parvient en quelques semaines à devenir une détestable garce, et à faire en sorte que son nom soit sur toutes les bouches. Rosenbach, ils sont connus comme le loup blanc dans le coin. D’abord parce que l’argent amassé par leur famille est rocambolesque, ensuite parce que n’est pas un Rosenbach qui veut. Dégager un charisme hypnotisant, s’imposer, dicter sa loi, c’est un truc de famille. N’en déplaise à certain, elle est au sommet et elle a la ferme intention d’y rester. Elle hausse un sourcil exaspéré en observant l’Oméga sortir de la piscine, sa façon de rejoindre la terre ferme s’avère être à la fois très personnelle et très peu gracieuse. Elle a soudain en tête l’image d’une baleine échouée, son costard à quatre mille dollars parait en couter trois mille neuf cent de moins. Elle se dit que sa Rolex aurait pu lui sauver la mise, à défaut de briller par sa beauté, les diamants l’auraient fait à sa place; mais n’est pas Leonardo Di Caprio qui veut. Elle commence à s’impatienter, et même à trembler en sentant une légère brise frôler son corps humide. Ni une, ni deux, elle exige bruyamment une chemise ou n’importe quels vêtement sec, et de la cocaïne mais discrètement cette fois. Nate ne tarde pas à s’approcher puis à l’encercler avec son bras, inutile d’essayer de prendre la fuite. Elle s’imagine déjà affalée sur son lit king size à sniffer des lignes d’un blanc immaculé et à s’arroser le gosier d’un champagne français, le tout dans une chemise Dior Homme cinq fois trop grande pour elle. Nate veut être son ami ? Très bien, qu’il satisfasse ses caprices insolents. « Tu te prépares pour le marathon de New-York ? Je suis pieds-nus et trempée je te rappelle. » se plaint t’elle tandis qu’ils approchent de la somptueuse demeure à vitesse grand V. Finalement, elle a décidé d’être de mauvaise humeur, et de faire profiter à ce cher Nate de son comportement exécrable. Ce n’est même plus un test ou un jeu, ça lui fait simplement du bien de se défouler de la sorte. L’homme encaisse sans ajouter un traitre mot et il fait signe au groupe très connu dans le milieu de continuer de pousser sa chansonnette. La vérité c’est que tout le monde s’en fiche comme de l’an quarante des trois accords de guitare amplifié par les enceintes. Personne ne s’est pointé à cette fête pour la musique, ou pour le concert gratos donné gracieusement au fond du jardin. L’autre il s’improvise son Coachella à domicile qu’elle pense, alors que les trois quart de ses fils de bourges sont venus uniquement pour s’enivrer, se saouler comme jamais et chopper quelqu’un parmi l’assemblée pour ne pas finir seul. « Je serai toi, la prochaine fois je ferais une cocaïne party. » finit t’elle par lâcher pas sérieuse une seconde, mais qu’importe, ça la fait bien marrer. Soudain, elle sifflote d’enthousiasme en découvrant l’intérieur de la maison. Nate mériterait un dix sur dix pour la décoration mais elle doute très fortement qu’il y soit pour quelque chose. C’est l’oeuvre des décoratrices botoxées qu’il a savamment embauchées pour faire le sale boulot à sa place. Sans même l’attendre elle entreprend de gravir quatre à quatre les escaliers de marbre qui mènent vers les étages supérieurs. Son rire résonne tandis qu’elle sème des gouttes d’eau sur son passage tel le petit Poucet. Elle entend en écho la voix de Nate qui se plaint encore pour sa Rolex, ça l’exaspère. L’objet n’étant pas perdu mais simplement porté disparu dans sa pelouse, elle ne parvient pas à comprendre pourquoi il en fait toute une montagne. D’autant que vu la baraque, Nate n’est pas le genre de mec qui crève la faim, et qui fait la sortie des gares et clubs dans l’espoir de taxer des clopes à de parfaits inconnus. « Demain je viendrais chez toi à la première heure déguisée en flic avec un détecteur de métaux si ça te chante. Ta montre est dans ton gazon parfaitement tondu. Tiens tu veux être un gars bien ? offre là à ton jardinier. » Elle ricane de plus belle tout en poussant négligemment chacune des portes qu’elle croise. Elle recherche activement la chambre de Nate, elle a furieusement envie de se jeter sur son lit tout en attendant qu’il daigne lui apporter de quoi, boire, se sécher, se droguer. « Tu t’es inspiré d’un labyrinthe pour faire les plans de ta maison ? », qu’elle le questionne en poussant une énième porte qui s’avère être miraculeusement la bonne. Elle s’engouffre à l’intérieur en suivant scrupuleusement son plan. Elle se laisse tomber sur son immense lit et fixe quelques secondes le plafond. Il disparait puis revient les bras chargés de chemises trop grandes, elle l’observe de ses yeux azurs, sauf que monsieur ne l’entend pas de cette oreille. Nate Rose a décidé de la faire royalement chier dans sa pire soirée, sous prétexte qu’il est chez lui et qu’il semble avoir remarqué qu’elle ne va pas bien, il refuse nettement de lui offrir la moindre petite dose de cocaïne. « Se défoncer pour les mauvaises raisons. » répète d’elle en éclatant de rire, en plus de ça il ose se payer sa tête. C’est l’hôpital qui se fout de la charité, c’est le pêcheur qui dit qu’il ne faut pas pêcher. « Tu veux te lancer dans la psychologie toi maintenant, et essayer de voir ce qu’il y a au fond de la noirceur de mon âme ? » elle hausse un sourcil tout en maintenant ce sourire effrayant sur ses lèvres, son discours pseudo-moralisateur il peut se le garder et éventuellement débiter son amas de conneries à quelqu’un d’autre. Avec elle, ça ne prendra pas. « Tu peux dire tout ce que tu veux, ça ne changera strictement rien. Je trouverais quelqu’un d’autre qui possède ce que je désire, quelqu’un qui ne cherchera pas à savoir si je suis ou non en état de me défoncer. » Finit t’elle par trancher en se redressant, le lit est complètement trempé mais elle s’en fiche et se contente d’attraper une chemise à la volée. Nate disparait une nouvelle fois et elle décide de faire le tour de la pièce. La pièce offre une vue à couper le souffle sur la piscine, d’ici, elle peut voir tous les convives, la masse de monde qui se presse autour du bar. La voix de Nate l’interrompt une nouvelle fois de ses pensées, elle l’aime celui là, mais qui donc. Elle se retourne vivement pour le voir lui et sa bouteille de champagne. Une coupe dans chaque mains il affiche un sourire qu’elle juge détestable. Il essaye de l’embobiner pour qu’elle détourne son attention de la coke. Elle attrape le récipient en cristal et trempe à peine ses lèvres dedans avant de le déposer sur la commode en bois verni à sa droite. « Savoure », lui lance t’elle d’un ton joueur et un brin aguicheur, elle parle pour le champagne mais pas que. Eileen est bien plus manipulatrice que lui, il ne fait pas le poids. Ce jeu était perdu d’avance. Sans le quitter des yeux elle se défait de sa robe qu’elle laisse tomber à sa pied. Apparait alors sa plastique parfaite moulée dans une lingerie affriolante et hors de prix. Elle remarque sans difficulté son regard se poser sur elle, et décide d’interrompre subitement ce petit jeu pile au moment où la température commençait à se réchauffer. D’un revers de la main elle envoie valser la coupe de champagne jusqu’alors en équilibre. Le cristal heurte le sol dans un bruit violent et métallique tandis que le champagne étoilé se répand sur le marbre. « oups ! » juge t’elle bon d’ajouter, en affichant un sourire trop peu innocent pour être crédible. Elle observe le sol recouvert de morceaux de verre, et enjambe avec précaution les éclats pointus qui pourraient lui causer bien des plaies sur la plante des pieds. Elle s’approche alors dangereusement de ce cher Nate avant de lui emprunter sa coupe de champagne et de la porter à ses lèvres, un délice. Elle l’affronte quelques secondes du regard puis attrape négligemment la précieuse chemise encore posée sur le lit, le spectacle est fini, et la soirée aussi si elle n’obtient pas ce qu’elle veut. Doucement, elle enfile le chemise gentiment prêtée avant de faire glisser ses doigts le long de la joue de l’Oméga. Puis elle s’éloigne vers la porte de sa démarche légendaire. « Juste une ligne. » Comment oserait il lui dire non après ça ? Elle est prête à partir d’ici, s’il refuse. Que serait le pire pour Nate, qu’elle soit hors de son champs de vision, ou qu’elle s’enfarine les narines à ses cotés. Qu’il fasse son choix, les minutes défilent, et la patience n’a jamais été l’une de ses qualités.   
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