Depuis qu’elle est rentrée je supportes les vannes de ma cousine Emy, enfin pour une fois que la working girl en devenir est présente dans notre loft je ne vais pas m’en plaindre, elle se fait plutôt rare. En ce qui me concerne mon travail m’offrant l’opportunité de travailler à domicile c’est assez différent . Enfin j’espère qu’avec la rentrée qui approche je pourrais convaincre du monde avec mes petites affiches pour les réunions que je compte organiser des réunions de ventes à domiciles, n’ayant pas l’argent encore pour un local il faut bien commencé par quelque chose, certes j’adore mon travail de dessinatrice, mais mon rêve absolu reste le stylisme et Emy me prouve chaque jour que croire à nos rêves peut nous faire réussir alors je n’arrêterais pas d’y croire. N’en déplaise à ma mère qui me serine à chaque appel, me sortant que la mode c’est pour les grands couturiers pour ceux qui ont du talent, et vlan prends toi ça dans les dents , que je devrais écouter la voix de la raison à savoir celle de mon chère paternel ! Et étudier le droit …. Si elle savait que le droit ne me motive en rien , l’idée même me barbe d’ennuis , j’ai toujours aimé le dessin, et depuis gamine j’ai même fait les habits de la célèbre poupée parfaite d’Amérique, je ne compte pas oublier mes rêves même si ma vie n’est pas celle que l’adolescente idéaliste voulait, je n’ai pas à m’en plaindre et puis pour le reste ne dit –on pas que ce qui ne tue pas nous rend plus fort ?
Plus forte , justement je le suis , et grâce à Pacey mon meilleur ami, et mon mari depuis deux moins maintenant . « Mari » mot étrange je le sais surtout que nous sommes ensemble depuis que nous sommes mariés ce qui n’arrête pas ma cousine sur ses fameuses vannes, alors imaginez ce que j’entends quand je lui dis, que suite à la décision du juge de Vegas qui en a marre que le mariage à Vegas soit malmené , donc l’annulation est caduc et me voilà , madame Stenfler . Connaissant ma position sur le mariage , Emy s’en donne à cœur joie et pourtant elle sait que ce mariage était un  pur délire impulsif  , et même si j’aime Pacey je ne sais pas s’il veut divorcer ou non , après tout cela n’était qu’une blague pour le coup c’est donc l’arroser arrosé, nous voilà donc mariés, j’ai cru à une blague de sa part mais en consultant mon avocate c’est confirmé nous sommes belle et bien mari et femme. C’est assez étrange cette sensation que j’ai, mais les papillons dans mon estomac me disent que rester sa femme serait loin de me déplaire bien au contraire . Je sais pas trop comment lui dire, ne connaissant pas vraiment ce que je veux , enfin si… mais cela me terrorise plus qu’autre chose .
Le gros sujet de plaisanterie c’est sur mes talents culinaires, enfin à ce niveau c’est du grand art faut dire ; preuve en est , l’état désastreux pour ne pas dire catastrophique de la cuisine ! J’ai passé ma journée à vouloir réaliser un plat typiquement texan, et après quatre tentatives j’ai enfin réussi , ce qui est en  soit un exploit . Moi et la cuisine on est assez fâchée, il faut dire que je n’ai jamais connu quelqu’un qui aurait pu m’apprendre ce genre de chose, encore une chose que m’a pas transmis ma mère, enfin en réfléchissant je sais même pas si elle sait cuisiner réflexion faite , je ne l’ai jamais vu mettre un pied dans une cuisine . La cuisine française est bien trop complexe d’où mon choix pour le repas texan, mais arrivée au dessert je dois dire que j’enchaîne les frasques, avoir entendue la voix emplie de stresse de Pacey me fait perdre mon sang froid . Marié ; ce mot résonne sans cesse dans ma tête, et je ne suis plus à ce que je fais .
–On va arrêter le carnage , ma belle hein déjà pour qu’un homme te donne envie de te mettre derrière les fourneaux il  en faut, enfin à la réflexion je crois que c’est la première fois que je te vois faire ça, alors avant de massacrer le gâteau …. Encore , tu vas aller te détendre dans un bon bain , je m’en occupe
– T’es sûre mais là c’est vraiment un carnage la cuisine , faut que je nettoie ….
– Romane si tu devais nettoyer Pacey pourrait t’attendre jusqu’au petit matin , là , alors file t’inquiète je gère !

Je soupires , ce qui fait ce soulever la mèche de cheveux défaite de mon chignon , les bras pleins de farine et de coquilles d’œufs , une vraie catastrophe, je vais donc dans la salle de bain et me faisant couler un bain , commence d’abords par me nettoyer histoire de retrouver figure humaine. Une fois que je peux aller dans ma chambre sans prendre le risque de tout salir en faisant le moindre mouvement. Vient le dilemme de la penderie, comment je m’habille ? J’opte finalement pour quelque chose de sobre après tout même si j’avais envie d’une soirée romantique, nous devons parler sérieusement donc je dois pas trop me pomponner ; une robe rouge bustier sera parfaite je cherche la paire de chaussures assorties , sors quelques accessoires : un bracelet ma montre, et direction la salle de bain . Après une bonne demi-heure je sors du bain l’esprit empli de doutes , complétement ailleurs, certes on se connait lui et moi depuis plus d’un an il semble si secret, fermé à moi que malgré moi l’angoisse est là. Comme s’il me refusait l’accès involontairement à une partie de sa vie, et s’il accepte mon souhait de rester sa femme , je voudrais avoir accès à son jardin secret . C’est peut-être beaucoup demandé je le sais, mais c’est le seul homme , même la seule personne à qui je me livre sans réserve et quelques part mon inconscient aimerait qu’il fasse de même. Je suis prête à aimer de nouveau, et c’est à lui que mon cœur appartient cependant nous avons de nombreux sujets à aborder , et la femme fragile qui a peur d’aimer se réveille . Douce hérésie ! Où réalité je ne sais plus trop je suis déjà très attachée et Pacey ayant souffert aussi, nous sommes de ébréchés de l’amour, avec lui j’espère me reconstruire, mais je sais qu’il peut aussi me détruire , entre la raison qui m’impose de me protéger et l’amour de me livrer je ne sais pas comment agir .
Une fois prête coiffer et habillée je prends le plat placé sous une jolie cloche, le dessert un fondant au chocolat avec des fraises, et vais tout mettre dans la voiture en calant le tout. Je demande à Emy si elle est sûre que je peux la laisser, mais elle rétorque que nous avons à parler avec Pacey et que par ailleurs elle comptait travailler. Je me mets donc en route pour l’appartement de mon mari et cette fois en pensant à ce terme je souris , arrivée là - bas tenant le repas en équilibre dans mes mains j’arrive tant bien que mal à sonner à la porte et attend qu’il m’ouvre . Quand il le fait je l’embrasse aussitôt manquant de tout faire tomber au passage, mais il m’a trop manqué .

Ce soir nous ne sommes que tous les deux , sa colocataire étant sortie, avec un mec chose que j’ai du mal à croire vu comment elle dévore des yeux mon chère et tendre ; je dois même avouer que j’éprouves une certaine jalousie mais je prends sur moi , l’adolescente que j’étais aurait plutôt agit comme une furie en lui disant de ne pas s’en approcher mais j’ai changé depuis . Mais normal en même temps c’est la femme qu’il côtoie le plus en vingt-quatre heure dans plein de petits moments et ça je l’avoues pour l’instant il n’en sait rien . J’attends qu’il m’invite à entrer étrangement c’est la première fois que je mets les pieds dans son appartement , quand je disais qu’il était mystérieux . Tout comme moi il semble stressé par la réception de notre certificat de mariage , nerveuse aussi je retrouves alors mon tic gestuel me mordre la lèvres inférieur, même si je n’ai qu’une envie le couvrir de baiser . Je veux retrouver cette proximité qu’on avait à Vegas, même si je garde une certaine distance pour ne pas trop le mettre mal à l’aise pour moi qui suit des plus démonstrative, je sais qu’il est pudique donc je me mets un maximum sur la réserve . Un sourire ravageur aux lèvres je dis alors .

– Le dîner comme convenu mon amour, garanti sans risques promis !

Et zut sans le vouloir c’est moi qui vient de dire le premier surnom amoureux et en plus il est dès plus ringard , mal à l’aise je baisse alors les yeux rougissant pour masquer mon malaise je fais mine de chercher un lieu où déposer le repas

Il y a deux mois, jour pour jour – à quelques heures près –, avec ma meilleure amie, nous étions à Las Vegas. Petit séjour complètement improvisé sur le tas pour fêter les dix mois d’abstinence à l’alcool de la demoiselle. Où nous avions bien ri avec nos délires. Cela avait été jusqu’à la chappelle où un sosie de Freddy Mercury nous chanta aussi brièvement soit il une cérémonie de mariage. Evidemment, pour le fun, nous avions dit oui. Romane comme moi ne pensions pas du tout que cela pouvait être vrai. Et pourtant… A peine une semaine plus tard, je reçus par courrier le certificat annonçant la véracité de notre union. Cela aurait pu me ravir. Surtout que depuis notre fameux weekend dans ma ville natale, je m’étais mis en couple avec ma meilleure amie. Là-bas nous avait rapproché au point que nous nous étions révélé nos sentiments véritables. On a découvert aussi étonnement soit il que nous étions amoureux l’un de l’autre. Pour ma part, même si j’avais un peu craqué sur Astor ma colocataire durant un temps, je savais depuis un moment déjà que Romane était devenue plus que ma meilleure amie. Seulement je ne le faisais pas voir. Avec mon expetite amie, j’avais commis l’erreur fatale d’aller directement vers elle. J’avais fait le premier pas en l’embrassant le jour même où avec Viktoria nous nous étions rencontrés. J’avais eu, je devais bien l’avouer à l’époque le coup de foudre. L’amour m’avait toujours fait défaut auparavant. J’avais donc cette fois ci couru les yeux fermés vers ma cible. J’avais vécu un mois de bonheur, suivi de plusieurs mois bien compliqué qui se résultèrent à deux années de souffrances intenses. Vivre un rupture est une chose que je ne conseille à personne. Peut être parce que je n’ai eu qu’une dans ma vie. Une chose étant sûre, je ferais tout mon possible pour qu’avec ma femme, notre histoire ne se termine jamais. Oui ma femme. Il s’avère que nous étions bel et bien mariés. Moi, Pacey-Danyaël Stenfler, trente ans, animateur acteur et réalisateur de profession, quoique le jour denos noces j’ai encore sans emploi, j’avais enfin réalisé mon rêve le plus cher. Celui de me marier à la femme que j’aime de tout mon cœur. J’avais tout pour être sur mon petit nuage. Seulement je ne connaissais que trop bien l’avis de ma femme sur les épousailles. Et je refusais de lui imposer notre union solennelle plus longtemps. Ce fit pour cela que nous étions allé voir un juge qui nous déclina l’annulation de notre union. Nous avions fait appel. Il nous donnera son verdict définitif dans les semaines à venir. Egoïstement, le temps de savoir ce que nous allions devenir Romane et moi, j’étais heureux de son mari. Mais en même temps j’avais un pincement au cœur pour ma compagne. Je savais qu’elle n’avait jamais voulu se marier et je m’en voulais de lui avoir forcé la main à Vegas. Je ne voulais pas faire souffrir ma copine. Mort de rire. Ma copine. C’était ironique comme appellation. Ex demoiselle Delmas à ce jour madame Stenfler n’avait réellement jamais été ça. De simples amis, nous étions passés à meilleurs amis puis nous avions sautés la stade de copain/copine pour être des époux.

Cela faisait plus d’un mois que nous étions passés devant le juge et toujours pas de nouvelle. Que devais je faire ? Le relancer ? Je n’osais pas. Cet homme avait surement beaucoup de boulot et surtout des dossiers bien plus importants et graves d’un mariage pour le fun à Las Vegas à annuler. Chaque jour je stressais davantage. Qu’allait il décider ? L’annulation était mon souhait le plus cher pour Romane. Oui pour elle. Car pour moi, cela se résulterait à une souffrance supplémentaire. Deux mois à ce jour que nous étions mariés et cependant notre union n’avait pas encore été consommée. Evidemment le problème venait de moi. Je savais que Romane espérait secrètement à chaque fois ou presque que l’on se voyait que l’on passe à l’étape suivante. Mais je n’y arrivais pas. Je paniquais trop à l’idée de la perdre. Ce fût en couchant avec Viktoria que j’avais en très grande partie détruit ma relation avec mon ex. Je refusais de faire la pareille avec ma femme. Le facteur passa et mit dans la boite un courrier venant du tribunal. En rentrant de mon reportage sur les animaux, mon cœur se mit à battre fortement dans ma poitrine en prenant l’enveloppe. J’avais les jambes qui tremblaient en montant les escaliers jusqu’au second étage où se situait mon appartement. J’entrais chez moi et me glissais sur la porte pour la refermer. M’asseyant ainsi à terre. J’ouvris du mieux que je pouvais cette maudite lettre. Moi qui pensait avoir perdu ma femme, j’eus la bonne surprise de découvrir que Romane était toujours mienne. Mais mal à l’aise vis-à-vis d’elle, je me suis à pleurer parce que nous allions devoir divorcer. C’était très égoïste de ma part mais je ne voulais pas. Cependant je ne pouvais pas obliger la femme que j’aimais de rester unie pour la vie à un homme qui n’était pas capable de lui faire l’amour. J’étais dans l’impasse. Que faire ? Une discussion des plus sérieuses était donc à invisager. Je téléphonais donc à ma moitié pour lui donner rendez vous à l’appartement le soir même. Soit que ce sera la décision finale, notre soirée s’annonce fortement riche en émotions. Et pour ma part, je me préparais plus sérieusement que jamais à consolider ma relation avec Romane. Je voulais absolument être prêt rien que pour elle. Lui montrer à quel point je l’aimais. Evidemment j’avais très peur. Au moins aussi peur de l’acte que du divorce. Mais j’avais trente ans et il était plus que temps que je devienne un homme. Je n’étais plus un gamin. Allé hop après mes préparatifs, je révisais mon livre sur le sexe pour les nuls. Merci Viktoria. Romane sonna à peine quelques minutes plus tard. C’était la première fois qu’elle venait ici. J’espérais de rien avoir oublié. C’était bon. La chambre était fermée. Je la rejoignis au ez de chaussée. « Tu es de toute beauté mon ange. Allé viens on monte, je vais t’aider à transporter tout ça à l’appart ce sera mieux. » Après un baiser langoureux, j’emmenai donc à moitié à destination. Nous déposions le repas dans la cuisine et c’était parti pour la visite guidée…

Deux mois, deux mois que je suis en couple , je n’aurais jamais pensé pouvoir tomber amoureuse, tout cela ne semblait pas être fait pour moi. Après Carter pour moi l’amour ne voulait rien dire, tout cela n’était que poudre aux yeux et naïveté et puis ma route à croiser celle de Pacey . C’est étrange mais je ne m’étais pas rendu compte de mes sentiments avant cette soirée, d’abord au bain de minuit puis Vegas mais jamais je n’aurais pensé pouvoir intéressé un homme comme lui ! Je veux dire que mon mari est un homme comme on en fait plus en toute objectivité je précise . Il est respectueux attentionné, tendre enfin il a que des qualités en somme. Evidement je suis une femme et comme toute femme amoureuse j’ai envie de lui, mais je sais qu’il ne peut pas … et non qu’il ne veut pas . Certaines personnes pourraient mal gérer cette situation moi non car j’en connais la raison ; le problème se pose pourtant car mon mari ne se souvient plus de ses confidences . Comme je l’ai dit si nous restons mariés nous devons parler partir sur des bases saines je sais donc que ce soir ; le dialogue s’impose et je ne sais pas comment tout cela va se passer je dois dire que cela m’angoisse . Il faut savoir que mon mari est assez fermé sur de tel sujet tout l’opposé de l’homme qu’il est sous l’effet de la drogue. Une partie de sa vie étant comme cadenassée pour l’instant il me refuse l’accès . Je sais que Viktoria l’a brisé, mais une partie de moi aimerait qu’il se confie à moi, il me connait comme nul autre, avec lui je ne mets aucune barrière aucune carapace je me livre totalement et j'aimerais qu’il en fasse autant , mais il faudra du temps, malgré tout mon angoisse se renforce le fantôme de son ex est là , j’ai tellement peur qu’il l’aime encore .
Une petite voix me dit que je n’aurais peut-être pas dû me livrer autant et si vite , mais avec Pacey c’était d’un naturel désarçonnant, cela m’effraie et me réjouis quand je réalise que je n’ai jamais autant auparavant ou du moins aujourd’hui j’aime véritablement . Pacey semble du mal à y croire évidement il n’a plus confiance mais plus dur encore il ne semble pas comprendre pourquoi ne voyant que ses défauts il ne voit pas ce que je lui trouve. Alors dans mes actes et mes paroles je fais tout, pour qu’il me croit même si je sais qu’il faudra du temps je suis prête à tout pour qu’il me croit et quelque part ça me blesse qu’il ne me croit pas. Ces trois mots là je ne l’ai dit pas à la légère, je ne les ai pas dits depuis si longtemps.  Emy n’arrête pas de me dire combien elle me trouve changer plus apaiser, enfin je me redécouvre, je redeviens celle que j’étais avant Carter et cela me fais un bien fou . L’idée même que je souhaite restée marier veut tout dire, mais est-ce que Pacey le comprendra ? C’est assez étrange de passer de meilleur ami à époux sans la phase couple il est vrai mais si on m’avait dit un jour que j’aimerais être une femme mariée je lui aurais ri au nez sans nul doute . Ce soir est donc un grand soir . Personne n’est au courant que sur le plan purement physique le mariage n’a pas été consommé il en souffre assez comme ça, j’aimerais le délivrer de cette terreur mais sur ce point il ne peut que le faire seul, être impuissante à ce point m’attriste et je ne sais plus comment expliquer que j’attende autant sans aborder le fait qu’il s’est confié à moi, mais c’est un sujet très dur à aborder , pourtant nous allons devoir en parler, je ne veux plus rien lui cacher.
Etant passée à la bijouterie il y a quelques jours j’ai récupérer ma commande sur le chemin de l’appartement de mon mari, cela remplace en quelque sorte ce symbole qui nous lie normalement par un anneau. Un nœud à l’estomac mais aussi aux anges qu’on puisse enfin passer cette soirée en tête à tête je me rends donc à l’appartement c’est la première fois que je m’y rends d’ailleurs. Je dois aussi aborder un autre sujet , en effet j’éprouves une certaine jalousie que c’est horrible à dire , envers sa colocataire , peut-être que si sur le plan physique nous étions proches ça ne serait pas le cas, mais j’envie Astor de passer des moments avec lui que je ne connais pas, les petits déjeunés les retours du travail, tous ces petits moments si simples que j’aimerais partagés en plus je me suis rendue compte qu’elle n’était pas insensible à son charme ce qui réveille la harpie qui est en moi.
Il vient à ma rencontre et mon cœur s’emballe comme une adolescente de quinze ans je vous jure, on dirait une midinette ….
« Je me suis fait belle rien que pour toi ! Je veux bien un peu d’aide oui, j’espère que tu aimes la cuisine texane »
Le fait qu’il me donne un surnom rattrape ma bourde de l’avoir fait la première , je le suit donc me demandant comment est son intérieur . Premier lieu donc la cuisine , je dépose mon plat dans le four en le déclochant pour le faire réchauffer et me permets de mettre la chantilly et les fraises au frais le gâteau sur le plan de travail. Je le suit donc pour la visite guidée, les tons sont chauds on se sent tout de suite bien ici, je remarque alors quelques noms de livres incontournables lorsqu’on aime la littérature comme lui et moi, des vinyles aussi, des films oui ça me m’en doutais … Je m’arrête pour examiner la collection les effleurant de mes doigts, et c’est alors que je vois la table qu’il a dressé et voit la fleur qui est posée au centre, un sourire illumine alors mon visage, je m’en approches et remarque que c’est en plus ma fleur préférée .
« Tu t’en es souvenu ! Elle est magnifique merci …. Je peux donc te donner ton cadeau avant la suite de la visite »
Je m’approche alors de lui l’embrassant pour le remercier et lui tend l’écrin , à l’intérieur un bracelet en cuir, au centre une médaille représentant sainte Dwynwen la sainte patronne des amoureux , au dos de la médaille est gravée la date du dix – huit Juillet date de notre mariage à Vegas . J’attends qu’on aborde le sujet pour lui faire part du document à signer pour valider notre mariage, n’ayant qu’une crainte qu’il préfère divorcer …

«  Tu n’as donc aucun effort à faire pour te préparer ma douce puisque tu es naturellement belle. Enfin j’apprécie tout de même les petites attentions que tu fais pour me séduire davantage. Mais sache quand même que je suis déjà entièrement conquis par ta beauté. Et… Heu… Pas seulement ça. Il n’y a pas que l’apparence extérieur qui compte à mes yeux mais aussi l’apparence intérieur. Et toi, tu… Tu es tout simplement divine mon ange. » Nous amenions les présents de ma femme à l’appartement. Directement Romane déposa son plat dans le four. Faisant mon curieux, je pus brièvement apercevoir ce que nous mangerions une fois la visite des lieux terminés. J’avais déjà prévu le coup en préchauffant le four avant l’arrivée de Madame Stenfler. Je remarquais aussi le gâteau, les fraises et la chantilly. Mon estomac se mit à crier tant tout cela me mettait en appétit. Miam ! « Niveau nourriture je ne suis pas compliqué. Le temps que ça se mange, j’aime tout. Ofet, t’as mis des haricots dans ton plat principal ? Parce que si c’est le cas, il faudra qu’on pense à laisser la fenêtre de la chambre ouverte cette nuit. Non pas pour faire partager le bruit des flatulences. C’est surtout pour faire évaporer le gaz qui s’échappera de notre lit. » J’étais mort de rire. Ma pauvre femme ! Je lui en faisais déjà voir de toutes les couleurs. Romane me faisait à présent une tête bizarre. Je la pris dans mes bras maintenant que nous avions tous les deux les mains libres. Enfin ! «  Non mais je te rassure tout de suite. Les pets les plus bruyants sont ceux qui sentent le moins. En revanche gare aux silencieux… » Je lui mordillais l’oreille avant de lui rajouter plus sérieusement. «  Tu m’as manqué tu sais. » Bon okay certes, on ne s’était pas vu depuis…. Quoi ? Une journée ? Mais c’était déjà beaucoup pour mon petit cœur tant désireux de ma belle aimée. Je commençais ma petite visite guidée en reprenant de l’entrée, vers la cuisine. Chemin que nous avions déjà effectué quelques minutes auparavant. Puis place au salon où je me fondais devant une Romane découvrant mes étagères remplies de toutes sortes. Il y avait des objets d’Astor aussi bien évidemment. Mais il fallait croire que ma petite femme me connaissait mieux que personne parce qu’elle ne s’intéressait guère aux présents de ma colocataire. Le salon s’ouvrant sur la salle à manger, mon épouse découvrit la table que j’avais dressé. J’y avais mis tout mon cœur, rajoutant une jolie nappe blanche, un chemin de table rouge. A la base, le bouquet de roses baccaras que j’avais acheté, je pensais le mettre entre les chandelles mais finalement j’avais eu une autre idée. Une idée romantique à souhait qui se cachait dans la chambre. Effectivement, j’avais sacrifié dix sept des dix huit roses en prenant leurs corolles. Je m’étais amusé à parsemer le sol et le lit de pétales. J’y avais aussi installé une ambiance chaleureuse en plaçant des bougies parfumées un peu partout sur les meubles. Le briquet était déjà prêt à brûler la cire. Chose que je m’effectuerais de faire au bon moment bien évidemment. La lampe de chevet était recouverte d’un tissu rouge pour assombrir la luminosité. Le tout était choisi avec précaution. Jusqu’au linge de literie. Avec ma première paie, j’avais acheté des draps, enfin la totale en soie blanche. Je désirais plus que tout que notre première fois soit inoubliable. Et j’espérais surtout que cela ne soit pas avec mes problèmes d’impuissance. Je ne voulais pas tout gâché. Enfin j’évitais de me prendre la tête car sinon je risquais de tout foirer encore une fois. « Je t’ai pris une orchidée blanche. J’espère que tu l’aimes dans cette coloris. Je ne savais pas trop.  Bon sinon pour le reste de la visite, je vais te montrer la salle de bains. Les toilettes sont dans la même pièce. Ce qui n’est pas très pratique mais bon on fait avec. Là bas il y a la chambre d’Astor et… Heu… Bon bah c’est tout pour le moment. Ma chambre, tu la verras ce soir quand nous irons nous coucher. Donc rien ne presse pour la voir là de suite. » Je volais un baiser au passage à ma petite femme. «  Le repas doit être à point là. Assis toi, je m’occupe du service mon ange. »Romane m'offrit un bracelet en cuir. « Oh c'est vraiment joli. Merci mille fois mon coeur. Tu peux m'aider à le mettre ? Ca représente qui sur le dessin ? »