the great escape
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“A good friend is a connection to life - a tie to the past, a road to the future, the key to sanity in a totally insane world.” (Sethlynn)

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Jake Fitzgerald
there's no place like berkeley
Jake Fitzgerald
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MessageSujet: Re: “A good friend is a connection to life - a tie to the past, a road to the future, the key to sanity in a totally insane world.” (Sethlynn)  “A good friend is a connection to life - a tie to the past, a road to the future, the key to sanity in a totally insane world.” (Sethlynn) - Page 2 EmptyDim 2 Fév - 20:56

Ces mots retentissaient comme une fatalité. Seth venait de lui demander. Il venait de poser cette question qui pouvait tout remettre en cause. Aislynn était déstabilisée. Elle n’essayait pas de lui montrer et la meilleure façon de ne pas l’intrigué, était de le quitter, de lâcher ses prunelles. Observant donc le bar et les personnes qui pouvaient s’y trouver, la jeune femme cherchait cette réponse. Celle, qu’elle pourrait prononcer à voix haute sans paraitre égoïste et non objective. Elle cherchait les mots qui pourraient faire exprimer sa plus grande crainte, celle de voir son meilleur ami blessé et abandonné. Est-ce qu’elle était une mauvaise personne, en cherchant à l’éloigner de l’amour ? Est-ce qu’elle devait continuer sur sa lancée ou s’avouer vaincue ? Aislynn ne savait plus. Elle-même partagée entre ce qu’elle avait vécu et ce qu’elle avait connu. La jeune femme souhaitait, en effet, qu’il puisse côtoyer ce grand sentiment. Elle savait que ça l’aiderait peu importe la fin de cette chanson, de cette romance avec l’epsilon. Aislynn avait appris de ses coups de cœur et elle en apprenait encore. Même si, désormais il lui fallait plus de preuve, plus de confirmation pour s’y abandonner. C’est donc ce qui la dérangeait dans la relation qu’entretenait son meilleur ami avec cette demoiselle. Elle avait l’impression qu’ils étaient insouciants. Ils s’étaient laissé porter si facilement et si rapidement dans ses tourments. Comme si ce n’était rien, comme si c’était un jeu. « Tu l’aimes vraiment, Seth ? Je veux dire. Pas juste l’apprécier, parce qu’elle est belle, parce qu’elle te fait rire. Tu vois le genre d’amour où il n’y a aucune limite. » finit-elle par déclarer. Elle se doutait qu’il ne pouvait pas encore l’aimer de cette manière ou presque. Si Seth avait eu le coup de foudre, il affirmerait qu’il l’aime de cette façon. Avec autant d’intensité qu’il ne savait même plus de quelle manière ça lui était arrivé. C’était un peu comme ce qu’elle vivait de son côté. La jeune femme ne savait pas pour quelle raison, à quel moment, elle avait baissé sa garde face à Zachariah. Néanmoins, elle n’avait pas encore le courage de s’avancer sur ce chemin. Elle n’avait pas le cran et l’innocence de son meilleur ami. Concernant donc les mérites de sa petite amie, en toute honnêteté, elle n’en avait aucune idée. Elle ne pouvait pas la juger. Pas sur ces détails, ceux qui comptaient aux yeux de ce dernier. « Pour ce qui est de la personne, ce qu’elle peut être.. Je n’en sais rien. Je l’espère sincèrement. J’espère qu’elle est celle qu’il te faut et qu’elle n’est pas celle que j’imagine. » Elle était ainsi. Aislynn craignait plus pour ses proches que pour elle-même. Elle s’en souciait et elle ne pouvait pas contrôler cette émotion. Comme elle avait également du mal à pardonner. Il n’y avait pas beaucoup de personne qui comptait pour elle, donc elle souhaitait que ces quelques de proches puissent la rendre fière. Et peut-être qu’elle en faisait toute une histoire. Peut-être qu’elle oubliait les preuves du passé, toutes ces choses qui l’avaient autrefois rassurée. Car, s’il y avait bien quelqu’un qui avait été à ses côtés, c’était lui. Seth avait toujours été là, depuis le commencement. Il faisait partie de cette famille qu’elle avait recomposée. Elle voyait également dans son regard le mal être. Il ne voulait pas la perdre. Il avait tout fait pour lui prouver jusqu’à ce soir. Il essayait de racheter ses fausses notes qu’on commet souvent, sans en prendre conscience. Cette imperfection humaine qui nous guette tous. Des erreurs, qu’elle commettrait certainement à un moment ou à un autre. Retrouvant donc son regard, la jeune femme le réalisait et décidait de baisser les armes. Elle sortait le drapeau blanc avant que tout ceci dégénère, parce qu’elle l’aime. Elle ferait n’importe quoi pour lui. Elle serait prête à mentir, à aller à l’encontre des règles et de ses valeurs. Elle n’avait aucune limite pour cette amitié et pour cette personne qu’elle considérait comme l’un de ses plus fidèles piliers. Parce que c’était également ça, l’amitié. Se disputer. Se réconcilier. Se bouder pour finalement se retrouver. C’était des fous rires, des nuits blanches à discuter, à délirer. Toutes ces soirées où ils avaient été en tête à tête, où elle l’avait obligé à regarder ces films d’horreur, juste pour avoir ses mains assez grandes pour lui cacher la vue, devant une scène trop violente. Ces plats également qu’elle avait essayés de faire pour l’épater, pour lui prouver qu’elle pouvait y arriver. Ces plats qui avaient un goût de sel, de poivre ou de brûlé. Elle le réalisait et s’en souvenait au moment où le jeune homme perdait patience, où il insistait sur le fait qu’il ne voulait pas la perdre. Seth admettait ses erreurs et il voulait qu’ils passent au-dessus de cela. Ils savaient qu’ils en étaient capables après cette discussion et Aislynn comprit qu’elle n’avait pas d’autre choix. Elle avait besoin de lui. Il avait besoin d’elle. Sortant donc cette photo de son portefeuille, la jeune femme le réalisait davantage. Elle avait toujours été avec lui, qu’importe la distance qu’il pouvait y avoir entre eux. Il avait toujours gardé cette vieille photo. Celle qui respirait l’amitié, l’éternelle amitié. « Je suis désolée. Je ne voulais pas remettre tout en question. Je voulais juste être certaine.. Rassurée que personne ne pourrait me remplacer. » avouait-elle à demi-mot, après qu’il se soit approché. Le sentant proche d’elle, la jeune femme en profitait pour le retrouver. Il n’y avait que Seth qui avait droit à de telles démonstrations d’affection. Se cachant dans le creux de sa nuque, elle écoutait une dernière fois ses paroles réconfortantes, celles qui faisaient battre encore plus fort son cœur. Cette étreinte qui ramassait toutes les pièces du puzzle, qui recollaient les morceaux qu’elle avait laissé se fissurer. Un moment unique et après lequel, il fallait fêter. Recevant les verres qu’elle avait commandés, Aislynn en tendit un à son compagnon de soirée. Il était temps d’en profiter, de tourner cette page. Celle qui leur donnait une leçon et les rapprochaient toujours un peu plus. Sur le même chemin, les meilleurs amis se dirigeaient. Ils avançaient dans leurs vies, sans oser renoncer à cette amitié, sans imaginer survivre sans. Parce que c’était leur évidence, celle qu’ils ne pouvaient plus révoquer même avec le poids des années. « A nous et à tout ce qu’il peut t’arriver de bon. Sincèrement, je te souhaite tout ce bonheur. Celui que je ne peux pas t’apporter. » évoquait-elle avec cette conviction qu’on lui connaissait. Attrapant le verre qui était plein devant elle, la jeune femme le portait jusqu’à ses lèvres. Elle voulait profiter aussi de sa soirée. Elle voulait un tout petit peu se faire pardonner, mais ça c’est le genre de détail qu’elle préférait garder pour elle. Aislynn ne pourrait pas lui avouer. Elle était trop têtue. Par conséquent, elle comptait commander tournée sur tournée pour qu’ils profitent de leur soirée et oublient les différents qui les avaient amené l’un à l’autre. « Et on ne se cache plus rien. Si tu as la moindre question, j’y répondrai. Et si j’ai la minuscule interrogation, tu m’éclaireras. » Car si elle le perdait, elle se noyait. Elle serait plongée dans le noir et elle ne saurait plus dans quelle direction aller. En vérité, elle ne pouvait pas marché si elle le perdait. Son cœur ne pouvait pas battre sans la confirmation du sien. Leur amitié les avait plus que soudé, au fil des années. Il était ce frère qu’elle n’avait pas eu. Cette amour impossible qu’elle n’avait connu. Il était sa moitié. Il était également son tout. Seth la complétait autant qu’ils étaient différents. Ils étaient en réalité deux parts égales, deux morceaux de quelque chose. De cette petite histoire à laquelle, ils tenaient. A laquelle, ils s’accrochaient parce qu’elle représentait tout depuis toujours. Elle était la preuve que les histoires éternelles peuvent durer, que l’amitié entre une fille et un garçon pouvait existée. Elle représentait tout ce qu’ils avaient réussi. Leur plus vieille et grande réussite. Cette amitié. Celle qu’ils avaient construite avec leurs âmes, avec leurs convictions.
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Seth ne savait pas s’il l’aimait vraiment, ou si elle était juste un coup de coeur. Une fille qui avait quelque chose de plus que les autres, quelque chose de spécial. Il n’avait jamais été amoureux auparavant et donc, il ne savait pas ce que c’était réellement. Evidemment, lui aussi avait vu des comédies romantiques, entendu des chansons d’amour, mais tout ceci paraissait subitement dérisoire, et ne l’aidait en rien. L’amour devait simplement se vivre. Il n’y avait rien à comprendre. Il était attiré par June, inévitablement. Il avait envie de la voir sourire, de l’embrasser sous les premières lueurs du jour et de l’emmener danser. Ils n’étaient pas en couple depuis bien longtemps, mais déjà, il se sentait lié à elle. « Je sais pas Ais’. J’ai besoin de toi pour m’aider à éclaircir les choses. » déclarait t’il en attrapant la main d’Aislynn. Il savait qu’elle promulguait toujours d’excellents conseils, d’autant plus qu’elle était la personne qui le connaissait le mieux au monde. Seth ne voulait pas s’engager dans cette relation à la légère. Il ne souhaitait pas prendre le risque de blesser June. Elle ne le méritait pas. Il n’avait pas le droit de jouer avec son coeur et ses sentiments. June n’était pas une fille de passage, une fille d’une nuit ramassée au détour d’un bar branché. Elle était plus qu’une fille avec qui il avait couché simplement pour le plaisir. Il y avait toujours eu entre eux ce petit truc en plus qui avait fait toute la différence. Pour autant, pouvait il affirmer être amoureux d’elle au point de faire les choses les plus insensées qui soient ? Donnerait t’il sa propre vie pour elle ? Serait t’il capable de faire tout les sacrifices ? Il en doutait très sérieusement. Il était perdu quelque part entre le coup de coeur et l’amour fou. Seth ne parvenait pas à faire la part des choses tout seul. A distinguer le bien du mal, le vrai du faux. Aislynn devait le guider dans ses choix, l’aider comme elle l’avait toujours si bien fait. D’ailleurs, elle connaissait tout ça. L’amour, ses moments de gloire, ses dérives. L’amour à double tranchant. Merveilleux et destructeur. Par conséquent, Seth comprenait qu’elle puisse avoir des doutes sur June. En tant que meilleure amie, la Iota se voulait incroyablement protectrice envers Seth, presque possessive. Elle n’était pas née la nana qui lui volerait son meilleur ami sous son nez. Jamais elle ne le laisserait partir avec une fille pas suffisamment bien, et/ou sincère. Seth avait brisé des coeurs, mais personne ne pourrait briser le sien sans s’attirer la colère de miss Woobleforth. « Je pense qu’elle est différente lorsqu’on est que tout les deux. » lançait t’il convaincu par ses propos. June pouvait être la pire des garces en société. Agir avec condescendance et montrer sa pire facette. Néanmoins, lorsqu’ils se retrouvaient tout les deux, elle devenait à ses yeux, la femme la plus incroyable du monde. La seule capable de chambouler ses émotions et ses sentiments. De tout remettre en question. « Et puis sérieusement ... Tu n’as jamais essayé de la connaitre. » ce n’était pas un reproche, seulement une constatation. Aislynn avait des à priori sur June, elle l’avait catalogué et expédié en quelques secondes dans la case - grosses garces- sans chercher davantage à s’informer sur elle. La BitchyJune n’était pas qu’une bourgeoise égocentrique, elle était aussi une maman exemplaire et une femme responsable. C’était peut-être ça qui lui plaisait. Elle était tout ce qu’il n’était pas; mature, intelligente, brillante, réfléchie. D’une certaine manière ils se complétaient très bien. Néanmoins, il ne pouvait pas prendre le risque de perdre Aislynn pour une fille. Aislynn était tout en haut de l’échelle. Elle était la plus importante. La femme de sa vie. Il avait joué au con dernièrement en la relayant au second plan. Il regrettait, il s’excusait. Il refusait de voir des années d’amitié partir en cendres pour une histoire comme celle-ci. Aussi, il décidait de jouer sa meilleure carte en sortant une photo d’eux de son portefeuille. Prise il y a des années, elle l’avait suivit partout. Durant son road-trip, durant ses moments de joies, et ses coups durs. Ils avaient tant de souvenirs en commun. Mémorables, inoubliables. « Tu as quand même pris un sacré coup de vieux. » disait t’il amusé tout en reprenant la photographie. Il plaisantait bien évidemment. Aislynn était ravissante. Elle l’avait toujours été, et les années n’avaient fait que l’embellir un peu plus. Il adorait la taquiner de la sorte, c’était une sorte de jeu, et tout avait toujours fonctionné ainsi entre eux. Il la prenait dans les bras tandis qu’elle enfonçait son visage dans le creux de son cou. Il était ravi de retrouver cette complicité perdue. Il était comblé de pouvoir de nouveau la serrer contre elle, et constaté que leur amitié était capable de surmonter toutes les tempêtes. Puis, à demi-mots elle lui avouait ses craintes et ses peurs. Celle d’être remplacée par une autre femme. Celle de toujours passer en deuxième. Il comprenait, mais il était surpris. Aislynn ne se livrait jamais si facilement, et il était conscient de l’effort surhumain qu’elle avait du faire pour prononcer cette phrase. « Tu es irremplaçable. Il n’y qu’une seule Aislynn Woobleforth sur Terre et c’est ma meilleure amie. C’est quelque chose qui ne changera jamais. » murmurait t’il à son tour d’un ton qui se voulait rassurant. C’était vrai. Toutes les choses qu’il avait sur le coeur et qu’il lui disait ce soir. C’était vrai. Seth ne trichait pas, il ne mentait pas. Il ne baratinait pas sa meilleure amie. Ce n’était pas du pipeau. Même si un jour ils venaient à ne plus se parler, jamais aucune autre fille ne pourrait se vanter d’avoir atteint le niveau d’Aislynn. Personne ne pouvait égaler cette amitié construites au fil des années et des souvenirs. Puis, alors qu’il se dégageait de son étreinte bienveillante, le barman arrivait avec leur précieuse commande. Le temps était à la fête. Ils devaient célébrer leur retrouvailles comme jamais, s’enivrer, perdre pied, jouer avec le feu, se sentir plus vivants que jamais. « Tu pourrais, il suffirait qu’on se mette en couple. » lançait t’il amusé en hissant son verre en l’air. « Non oublie. Ca serait carrément bizarre. » il éclatait de rire avant de vider son shooter d’une seule traite. Aislynn était la femme idéale. Mais pas pour lui. Ils avaient toujours eu cette précieuse amitié sans ambiguïté. Et même s’il lui était déjà arrivé dans le passé d’envisager cette possibilité -d’être en couple avec Aislynn-, ceci n’était plus d’actualité désormais. Leur amitié était tout ce qui importait. Il savait qu’elle finirait par trouver chaussure à son pied elle aussi, et qu’elle serait la plus heureuse des femmes. Aislynn avait cette capacité incroyable de se relever de chacun de ses échecs et d’être encore plus forte. Rien ne pouvait l’achever. C’était une battante, une guerrière. Une femme déterminée. « Marché conclu. » sifflait t’il en attrapant un deuxième shooter de vodka. Il était prêt à tout lui dire, à lui poser toutes les questions possibles et imaginables concernant ses histoires de coeur. Aislynn serait désormais son journal intime vivant. « Tu sais que c’est adorable quand tu es jalouse et que tu veux me garder rien que pour toi. » Le Seth qu’elle connaissait si bien était de retour. Le visage posé dans ses paumes, il l’a toisait avec un sourire idiot. Il adorait la voir jalouse, ça prouvait à quel point il comptait pour elle. Néanmoins, elle allait devoir s’accrocher désormais, car Seth allait saisir le moindre faux pas de sa part pour la taquiner dans les règles de l’art. « En même temps je te comprends. Si je rencontrais une personne aussi incroyable que moi-même, je voudrais la garder à mes cotés pour toujours. » poursuivait t’il en faisant glisser son index autour de son verre. Il était aux anges. Il venait de retrouver Aislynn. Sa Aislynn.
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