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“A good friend is a connection to life - a tie to the past, a road to the future, the key to sanity in a totally insane world.” (Sethlynn)

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MessageSujet: “A good friend is a connection to life - a tie to the past, a road to the future, the key to sanity in a totally insane world.” (Sethlynn)  “A good friend is a connection to life - a tie to the past, a road to the future, the key to sanity in a totally insane world.” (Sethlynn) EmptySam 29 Juin - 17:04



Les images du bal défilaient encore et encore dans la tête de Seth, un cauchemar auquel il ne pouvait pas échapper, un film effrayant qui tournait en boucle dans ses pensées. Le bonheur sur le visage de June, les étudiants heureux qui dansaient, le couronnement de Aislynn, tout ça c’était avant; avant le meurtre. Un bruit sourd, puis soudain un état de panique général, au pied du pavillon le spectacle était horrifiant. Le corps sans vie de Riley, un Omicron. Il baignait dans son propre sang, inerte au milieu du bitume à la vue de tous. Seth n’était pas habitué à voir des cadavres, mais depuis quelques temps cela semblait être monnaie courante à Berkeley. La Saint-Valentin de l’année dernière était encore dans les esprits de tous, si bien que ce nouveau meurtre était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase, l’élément qui déclanchait une nouvelle vague de peur au dessus de Berkeley. Tout le monde était mal à l’aise, certains pleuraient, d’autres sauvaient les apparences et jouaient au tour, mais dans le fond tous les étudiants étaient logés à la même enseigne, tous revivaient le même cauchemar encore. Durant toute la fin du bal il était resté aux cotés de June qui était dans un état de panique indescriptible, il avait eu peur pour elle, mal pour elle. Il l’avait serré contre lui, avait saisit ses mains tremblantes dans l’espoir de lui apporter ne serait-ce qu’une once de réconfort, car la nuit allait être longue il en était parfaitement conscient. La police avait envahie les lieux déterminée à trouver les premiers indices, les premières pistes, prendre le témoignages de tous. Des heures de travail, des heures durant lesquelles ils se retrouvèrent tous prisonniers du pavillon, impossible d’ouvrir les yeux pour se réveiller, impossible d’échapper à la scène du crime. Les premières conclusions arrivèrent rapidement, ce n’était pas un suicide, Riley avait été jeté du haut du toit et tous se demandaient qui était assez infâme et immoral pour commettre un tel geste. Il avait perdu Aislynn des yeux durant la soirée, il n’avait pas su être à la hauteur de son rôle de meilleur ami et désormais il s’en voulait terriblement. Il était rongé par la culpabilité, il avait échoué du début à la fin, il s’était planté sur tout la ligne. D’abord ce petit jeu ridicule avec June, se faire passer pour un petit couple, pour deux tourtereaux qui roucoulent sous les projecteurs, et ensuite son absence durant la fin de la soirée, il n’avait pas été fichu de se rattraper, de se faire pardonner. A vrai dire, depuis le springbreak il se comportait comme un con, il jouait avec les nerfs d’Aislynn à longueur de temps, il la poussait à bout. Ce n’était pas une mauvaises intention de sa part, il ne voulait pas lui faire de mal, seulement et comme à son habitude il ne réfléchissait pas, il fonçait tête baissée. Faire semblant de s’envoyer en l’air avec June à l’étage du chalet ça lui avait paru marrant sur le coup, beaucoup moins quand il avait vu la mine boudeuse de la Iota et qu’il avait dû ramper à ses pieds pour qu’elle daigne passer l’éponge. Le soir du bal, il avait réitéré sa connerie, Aislynn sublime dans sa robe de princesse au bras du La Tour Dubois, lui encore éternellement immature entrain de dévorer les lèvres de princesse Martin. Il en avait conscience désormais il s’était fichu dans une sale posture avec Aislynn, et il était clairement temps de réparer les morceaux brisés, de rattraper le temps perdu, le temps qui file et qui n’attend personne. Depuis le bal il n’avait pas eu l’occasion de la voir, et de lui parler les yeux dans les yeux, elle se remettait de ses émotions sans lui pour l’épauler. Pourtant, il fallait aller de l’avant désormais, parce qu’ils avaient la chance d’être en vie, d’avoir un coeur qui bat, il devait en profiter et lui dire encore et encore oh combien elle comptait pour elle, oh combien il l’aimait et que jamais plus il ne prendrait le risque de la perdre. Posant les mains sur son téléphone, il se décidait finalement à l’appeler, il avait envie de lui proposer une soirée en tête à tête, juste elle et lui, et un bon cocktail. Un mélange parfait qui permettrait de décompresser, d’évacuer, de ne plus subir ces pensées sombres qui les hantaient. Allongé sur son lit, il écoutait les tonalités mais n’entendait pas sa voix, et si elle avait décidé de ne pas lui répondre, de lui rendre la monnaie de sa pièce. Les secondes parurent interminables avant qu’il n’entende la douce voix de sa blonde préfère, hésitant il se lançait le premier. « Aislynn, tu vas bien ? » à l’instant ou ces mots franchirent ses lèvres il les regrettaient, c’était ridicule, évidemment qu’elle n’allait pas bien, elle avait vu comme tous les autres un cadavre au milieu du campus. Il se redressa, se racla la gorge avant de poursuivre avec une touche d’humour. « Princesse Woobleforth aurait elle envie de sortir ce soir ? au programme tequila sunrise, mojitos, cuba libre, cosmopolitain, margarita et surtout Seth dans le rôle du prince charmant qui essaye de se rattraper comme il peut ... » Il croisait les doigts pour que son plan bancal fonctionne, au moins il avait le mérite de reconnaitre qu’il avait mal agi. L’honnête était une qualité primordiale pour Aislynn, elle détestait lorsque Seth lui mentait ou omettait de lui révéler une partie de la vérité, il se jurait une fois encore de jouer cartes sur table avec elle, de la traiter comme une reine ce soir. Il se posait des centaines de questions jusqu’à ce qu’il entende sa voix, son « ok » indifférent, elle acceptait c’était déjà ça, désormais il devait entrer en action et reconquérir sa meilleure amie.

Il se tenait devant la porte d’entrée du DNA Lounge, la nuit était tombée sur la ville et d’un regard vif il cherchait la plus jolie blonde de San Francisco. Il s’impatientait, il craignait qu’elle ne lui pose un lapin, une douce vengeance digne de la Iota. Le DNA était un endroit plutôt sympa pour faire la fête, pour décompresser tout en sirotant de délicieux cocktails et puis c’était loin de Berkeley, loin de l’atmosphère étouffante qui planait au dessus du campus. Ce soir, ils allaient se changer les idées, se retrouver, et aussi crever l’abcès qui troublait leur relation habituellement au beau fixe. Il avait besoin d’elle, il avait besoin de retrouver sa meilleure amie, de faire comme si tout était simple. Aislynn était la personne la plus importante à ses yeux et la plus chère à son coeur, il s’en voulait tellement de l’avoir délaissé ces derniers temps, se confondre en excuse et prier pour que l’amitié gouverne à la fin c’était ça son plan. Dans la nuit, il l’a voyait qui s’avançait, elle était belle comme un rayon de soleil, un rayon brulant qui vient chasser la noirceur du monde, elle était l’espoir, la seule et l’unique. Il se précipitait à sa rencontre et la serrait dans ses bras, il avait presque oublier à quel point son parfum était délicieux, à quel point rien n’était comparable à la chaleur de ses bras, celle d’une meilleure amie, d’une personne d’exception qui ne l’a jamais laissé tomber. « Tu as le droit de m’en vouloir parce que j’ai agi comme un con encore une fois, mais pas tout de suite. Tu m’as trop manqué et là maintenant j’ai envie de profiter de ma meilleure amie, de te faire rire et de faire comme si tout allait bien ». Il enfonçait ses prunelles brunes dans les siennes avant d’attraper délicatement sa main. Il avait placé beaucoup d’espoirs dans cette soirée et il ignorait encore comment celle ci allait se dérouler, finiraient ils par enterrer la hache de guerre ou les révélations qui allaient suivre seraient elles destructrices ? Tellement de sujets sensibles pouvaient venir sur le tapis, son comportement, June, la fin dramatique du bal de fin d’années, tellement de choses qui se mettaient en travers de leur route, des obstacles qu’ils devaient franchir ensemble, main dans la main.
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Jake Fitzgerald
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Jake Fitzgerald
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MessageSujet: Re: “A good friend is a connection to life - a tie to the past, a road to the future, the key to sanity in a totally insane world.” (Sethlynn)  “A good friend is a connection to life - a tie to the past, a road to the future, the key to sanity in a totally insane world.” (Sethlynn) EmptyMar 9 Juil - 22:40

Cut by Plumb on Grooveshark

. " i'm not a stranger.. No I am yours . With crippled anger and tears that still drip sore " .

Seth Joynner-Hill. Elle aurait pu tuer pour lui. Elle aurait pu traverser le globe à pied pour le retrouver. Cette amitié datait déjà depuis des années, depuis une éternité. On aurait même pensé que rien, ni personne ne pouvait un jour les opposer, les éloigner. Cependant, depuis quelques semaines, c’était le silence qui résumait leur relation, leurs échanges quand ils avaient la chance d’en avoir. Toujours pris. Toujours occupé à draguer les minettes, le jeune homme en oubliait presque celle qui avait toujours été là et surtout celle qui avait fait la promesse de le rester. En effet, depuis le bal de fin d’année, Aislynn ne l’avait pas appelé. Il y avait certaines choses qu’elle ne pouvait pas accepter. Des actes qu’elle ne pouvait pas comprendre. Seth et June s’amusaient à jouer les petits couples. Il aurait dû s’en douter, si sa cavalière en rajoutait une couche, c’était pour la déstabiliser, pour la blesser. Les deux jeunes femmes ne pouvaient s’entendre. Elles ne pouvaient pas s’encadrer. Même la voir en peinture, ça la rendait malade, ça lui donnait des nausées. Alors, pourquoi le jeune homme avait joué cette carte. Pourquoi avait-il agis de la sorte ? Est-ce qu’il penserait que ça lui ferait plaisir d’apprendre cette nouvelle de bouche à oreille ? A quoi il s’attendait ? Sérieusement, ces derniers temps, Aislynn avait du mal à le comprendre, du mal à le cerner. Du coup, elle prenait ses distances. Peut-être que ce n’était pas la meilleure réaction. Peut-être qu’une discussion aurait suffi pour les réunir, pour qu’ils se retrouvent. Sauf, qu’elle n’était pas prête à faire le premier pas. La jeune femme avait été fatiguée par son comportement et certainement blessée dans son estime. Elle ne pouvait pas contenir son côté rancunier. Elle ne pouvait pas le retenir éternellement et surtout le mettre de côté, à chacune de ses fautes. La jeune femme ne pouvait pas fermer les yeux sur toutes les erreurs qu’il commettait. Il était temps pour lui de se réveiller, de réaliser et peut-être de faire un choix. Savoir s’il comptait encore s’amuser d’elle ou réellement lui parler, se confier et surtout s’expliquer. C’est ce qu’elle pensait lorsqu’elle remarquait son nom et sa photo s’afficher sur son écran de téléphone. Elle aurait voulu avoir la force de rejeter son appel mais, la curiosité savait la tenter. Partager entre sa raison et ce qu’elle pouvait ressentir pour son meilleur ami, Aislynn se décidait à décrocher, à prononcer faiblement : «  Allo. » Aucune gentillesse n’arrivait à sortir. A ce moment-là, elle lui parlait comme s’il était une personne parmi tant d’autre. Elle lui parlait comme il l’avait abandonné lorsque la foule s’était bousculée. Elle se rappelait très brièvement avoir croisé son regard. Elle se souvenait du peu de temps qu’il avait consacré à l’observer. Très vite, il s’était retourné vers sa cavalière. Il n’y avait plus que June qui comptait. Cette fille avec qui il s’envoyait en l’air et surtout celle que la jeune femme méprisait. Elle ne pouvait pas comprendre leur relation. Elle n’arrivait pas comprendre son attitude. Elle le reconnaissait à peine.. Qu’est-ce qu’il attendait d’Aislynn ? C’était un grand mystère. En tout cas, s’il voulait lui mener une bataille, Seth devait se douter qu’il engageait une guerre. Il la connaissait mieux que personne. Il savait ce que chaque expression de son visage, pouvait signifier. Et même à cet instant précis, il n’avait pas besoin de la voir pour connaitre son état d’esprit. La jeune femme sentait bien le regret dans sa voix. Elle reconnaissait ce timbre qu’il utilisait pour essayer de se faire pardonner. Ce son qui correspondait à celui d’un enfant de cinq ans, qui s’excuse d’avoir mangé tous les bonbons. C’est donc avec beaucoup de recul et de courage, qu’elle décidait de lui tenir tête. A chaque affaire, c’était la même histoire. Il essayait de se faire pardonner, de la retrouver et surtout de lui remémorer tous les souvenirs qu’ils avaient pu partager. Seth était doué pour l’amadouer, pour se faire pardonner les pires horreurs. Néanmoins, il est peut-être temps pour le jeune homme d’assumer ceci au lieu de vouloir arracher la page et reprendre une nouvelle. Aislynn ne peut pas être éternellement celle qui doute, celle qui ressent ce vide quand il s’éloigne jour après jour. Elle se décidait donc à le retrouver. Exprimant un minuscule accord. Il n’avait droit à rien d’autre. Il ne méritait pas de tout récupérer sans s’être mouillé. Le delta allait devoir se surpasser. De son côté, Aislynn enfilait sa veste. Elle quittait la demeure qu’elle occupait avec Camélia. Heureusement pour lui, qu’elle n’avait rien de prévu. Car, la jeune femme n’était pas certaine d’annuler si c’était le cas. Peut-être que ce serait l’occasion qu’il ressente ce qu’il lui fait endurer ces dernières semaines, c’est-à-dire être en second plan. Devenir cette fille qui se trouve quand même sur les photos, sur ses souvenirs mais, qu’on sait à peine remarquer, qui est dissimilée. Le cœur lourd et l’âme fragile. Aislynn ne savait plus réellement où elle en était. Zachariah. Andrea. Seth. Trois hommes qui étaient importants. Certain depuis peu, d’autres depuis déjà des années. Ils lui faisaient tourner la tête, dans tous les sens, que ce soit négatif ou positif. Elle n’arrivait plus à s’arrêter, à regarder autour d’elle et à réfléchir sur quel comportement avoir, quelle attitude adoptée. Des sentiments naissants. Une réalité et des souvenirs envolés. Une éternelle amitié entachée pour une histoire de fille. Dans un réflexe, une vieille coutume, Aislynn demandait au conducteur de mettre la radio. Selon la chanson, elle saura quoi faire. C’est ça aussi vivre, c’est prendre des risques. Quelques notes et une mélodie qu’elle avait déjà entendue, raisonnait dans l'habitacle. Une fille perdue, comme elle. Une fille qui lance un appel. Une pression bien trop présente. La belle blonde devait évacuer. Sur la chanson Cut, de Plumb, elle se laissait donc voyager. Elle essayait de se laisser aller, de côtoyer ses émotions qu’elle se tue à enterrer. Les larmes envahissaient son regard. Elle essayait pourtant de les retenir, de les garder prisonnières mais, certaines semblaient plus lourdes que d’autres. Le paysage défilait et sa vie en faisait autant. C’est ici qu’elle avait rencontré de merveilleuses personnes, ici qu’elle s’était reconstruite une famille. C’est dans cette même ville, qu’elle est tombée amoureuse. Dans ces ruelles, qu’elle a survécu à un accident. Dans cet établissement de Berkeley, qu’elle a grandi, qu’elle a muri. C’est chez elle. Quoi qu’il arrive, quoi qu’il advienne. Seth faisait partie d’elle, qu’il soit à quelques pas d’elle ou à un millier de kilomètres. Il lui restait donc plus qu’à en prendre conscience, à réaliser aussi qu’elle ne pouvait pas toujours être celle qui tient en équilibre. D’un revers de la main, Aislynn essuyait ses larmes. Elle se remaquillait très légèrement pour ne rien lui laisser voir. Elle sortait du taxi et réglait sa course, quand elle le vit. Debout. Beau. Unique. Il était là avec ce visage qu’elle connaissait bien. Ce regard dans lequel, elle pouvait se perdre. Comme toutes ces heures qu’ils avaient partagé côte à côte, un écouteur dans l’oreille et leurs regards attachés. Très vite, elle sentit cette étreinte le coller contre son être. Elle pouvait clairement reconnaitre le parfum qu’il avait décidé de porter pour l’occasion. Celui qu’il utilisait que pour les moments spéciaux, c’est ce qu’il disait, à chaque fois, qu’elle le regarder s’apprêter. « Tu as merdé.. encore. » lui murmurait-elle avant qu’il se décide à lui rendre sa liberté. Elle ne pouvait que confirmer, que le remettre à sa place, encore une fois. C’était plus fort qu’elle. « Donc je te souhaite un bon courage pour me voler un sourire et range moi cette mine d’enfant de cinq ans, je la connais. Je connais tes manies, quand il s’agit de présenter des excuses. Épargne-moi ce manège, cette fois-ci. » ajoutait-elle sans laisser percevoir la moindre émotion, la moindre expression. Aislynn était de marbre. Elle était devenue cette jeune femme qui voulait tout contrôler, ses sentiments comme ses déceptions. Elle s’était faite une promesse et elle ferait tout pour la respecter. Ne jamais plus se retrouver dans une dépression, dans un échec comme elle a connu quand elle a réalisé que Joshua était parti.. Quand elle a compris que c’était fini. Aislynn ne veut plus être responsable de ses erreurs, que commettent les êtres humains. Elle ne veut plus être désignée comme celle qui fait les mauvais choix, qui prend la mauvaise route..



ENCORE UN BON ANNIVERSAIRE MA CORTEX coeurboum 
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Il attendait comme un con, debout devant la boîte il réfléchissait à ce qu’il allait bien pouvoir dire à Aislynn, par quelle pirouette il allait se sortir d’affaires cette fois. Il y avait eu trop d’erreurs, trop de paroles et d’actes irrespectueux, trop de mensonges et de blagues à peine digne d’un enfant de cinq ans. Il s’en voulait terriblement et il ignorait de la manière dont il allait rattraper les choses avec celle qui se plaisait à surnommer : la femme de sa vie. Aislynn, sa reine indétrônable, la plus belle d’entre toutes. Elle était son enfance, son adolescence. Elle était son passé, son présent et son futur. Elle était sa blonde, sa poupée, celle qui avait toujours été à ses cotés, celle qui l’avait soutenu dans ses choix, qui l’avait couvert lorsqu’il prenait une mauvaise route. Elle était l’admirable Aislynn K. Woobleforth : Meilleure amie à plein temps. Il avait une chance inouïe d’avoir une personne comme elle à ses cotés et il en prenait conscience trop tard, une fois qu’il avait tout gaché. Elle était un trésor, un petit coeur qui bat et qu’il s’était permis de blesser, d’abimer, de trahir. Il était là, devant ce club mais face à une impasse, sachant pertinemment que quelques mots gentils et quelques excuses ne remplaceraient jamais le mal qu’il lui avait fait. Pour obtenir le pardon de la jeune femme il allait devoir faire bien plus que se confondre en excuses foireuses, il allait devoir lui prouver par ses actes qu’elle était la plus importante à ses yeux, qu’elle était irremplaçable et surtout, qu’il l’aimait. Pourquoi agissait il avant de réfléchir ? Pourquoi Seth prenait il toujours les mauvaises décisions ? Ca avait commencé lors du springbreak lorsqu’il avait fait monter la température avec June pour la rendre dingue, ça avait continué lors du bal de promo lorsqu’il ne s’était même pas soucié d’elle. Seth méritait amplement la palme du pire meilleur ami du monde, et il sentait bien que la cérémonie arriver, ce soir, ce serait sa fête. Il l’imaginait déjà, belle à souhait dans sa petite robe et perchée sur ses talons de grande dame, ses cheveux blonds relâchés et sa mine boudeuse. Elle allait employer un ton détestable à son égard, elle allait le faire ramper à ses pieds durant des heures, et elle aurait bien raison. Finalement, à la fin de la soirée il saurait si elle lui pardonnera encore une fois ou si c’était la fois de trop, comme la goutte qui fait déborder le vase. Il espérait ne pas en être arrivé à un point de non-retour avec Aislynn, il refusait catégoriquement de la perdre. Il ne parvenait même pas à imaginé une vie dans laquelle elle ne serait pas. Leur amitié avait survécu à tout, à la distance, l’éloignement, aux disputes, à plus de vingt années, tout ne pouvait pas s’arrêter maintenant, ça le rendrait malade. Berkeley, c’était pour lui l’opportunité du siècle, des études brillantes et surtout Aislynn. Il se souvenait à quel point le fait qu’elle soit à Berkeley avait été un point déterminant dans son choix d’université. Il avait su qu’ils allaient pouvoir rattraper le temps perdu, il avait su qu’avoir sa meilleure amie avec lui durant cette période importante de sa vie était une bénédiction, un cadeau du ciel. Il avait imaginé une amitié encore plus parfaite, une complicité au sommet, Aislynn et Seth pour toujours et à jamais, mais depuis le ciel s’était assombri au dessus de la Californie et ses jolis rêves étaient compromis par sa faute. Le bonheur avait frôlé ses mains, palpable et il l’avait laissé filé, il n’avait pas su le retenir, il avait enchainé les erreurs, les boulettes, les gaffes, et à la fin de l’histoire il serait le seul coupable de son malheur, le seul à se retrouver comme un con, au pied du mur. Elle avait accepté ce rendez-vous, cette soirée parce qu’elle tenait à lui, parce qu’elle espérait que ce soir il serait moins immature et qu’il cesserait de considérer la vie comme un jeu grandeur nature. Il craignait de la décevoir encore et tandis qu’elle descendait du taxi il prit une longue inspiration comme pour se donner du courage pour affronter la tempête blonde qui allait s’abattre sur lui dans quelques instants. Elle était radieuse, elle était délicieuse, la reine des iotas tout contre lui, il en profitait pleinement, la retenant prisonnière. Il refusait d’imaginer que cette étreinte puisse être la dernière. Jusqu’ici elle avait toujours pardonné après tout, il voulait croire qu’ils étaient comme les neiges éternelles au sommet des montagnes, de celles qui ne fondent jamais même soleil, celles que rien ne peut atteindre. « Et je vais tout faire pour que tu m’accordes ton pardon ... encore. ». Murmura t’il doucement, il avait bien ressenti qu’elle n’avait pas employé ce ton au hasard, elle lui en voulait clairement, elle se retenait pour ne pas vider son sac immédiatement. Il continuait sur sa lancée, lui expliquant qu’il souhaitait la retrouver ce soir, que toute cette soirée était uniquement consacrée à eux et à ses beaux yeux, mais visiblement il en fallait plus pour espérer une once d’émotions de la part de la femme de glace qu’elle était devenue. Aislynn froide, c’était tellement rare, elle qui en temps normal affichait son sourire radieux à la face du monde, elle qui les yeux pétillants venait s’accrocher à son cou, elle aussi qui avait un coeur gros comme le monde. La Aislynn gentille était restée à la maison ce soir, il n’avait droit qu’à cette caricature ratée de sa meilleure amie, comme un fantôme, il avait droit aux reproches et aux remarques blessantes. Elle se vengeait, elle lui faisait payer le prix fort pour toutes ses erreurs, et autant dire qu’elle ne faisait pas les choses à moitié, princesse Woobleforth n’y allait pas de main morte. Il le regardait, pour la première fois depuis sa naissance Seth restait muet, son répondant et sa repartie venaient de s’envoler bien loin. Le beau parleur qu’il était se faisait tout petit, il redescendait de son piédestal, il renvoyait au placard le masque du gosse de cinq ans mignon et attachant à qui on pardonne tout. Le masque qu’il avait trop utilisé par le passé et qui désormais ne marchait plus. Pour la reconquérir cette fois ci, il allait devoir redoubler d’effort, innover, se surpasser. Un challenge qui en valait clairement le coup, Aislynn valait le coup qu’on se batte pour elle. Il tentait de lui décrocher un sourire en vain et préférait donc ne pas répondre. Il se contentait d’attraper sa main délicate et de la conduire à l’intérieur. Soyons fous, amusons nous comme au bon vieux temps, n’oublions jamais tous ces souvenirs qui nous lient. C’était son crédo pour la soirée, son plan plus ou moins efficace. Il misait tout la dessus, parce que sa belle gueule ne lui serait d’aucune aide. Atmosphère feutrée, musique électronique, cocktail à gogo, les trois conditions nécessaires pour une soirée réussie, tout devait se passer bien, il ne voulait pas compter sur une énième seconde chance. Encore. Il s’installait rapidement à une table, prenant soin de ne pas la quitter des yeux, il avait peur qu’elle parte sur un coup de tête, qu’elle l’abandonne, lui fasse payer le prix fort. Il se passait une main dans les cheveux, cherchant pas ou commencer, comment dire les mots justes. « Aislynn, je suis vraiment désolée. Non, je me moque pas de toi. Je sais que j’ai vraiment eu un comportement de crétin, que je me suis mal comporté avec toi mais laisse moi juste la chance de me rattraper et de te prouver que je vaut mieux que ça... ». Il marquait une brève pause, il hésitait dans le choix de ses mots, il ne pouvait pas lui sortir le discours de base du meilleur ami qui s’excuse, elle méritait mieux que ça. Elle méritait un monologue, un poème, une déclaration, la lune et les étoiles.« Je veux être un meilleur ami à la hauteur. » termina t’il finalement par dire alors qu’une serveuse s’approchait, il était temps de trinquer. Trinquer à quoi donc ? Le froid glacial entre eux ? Son couple avec June qu’elle détestait ? Ses excuses ridicules bien que sincères ? « Un mojito. » lança t’il en ne quittant pas des yeux princesse Woobleforth, ce soir elle avait toute son attention, qu’importe que la serveuse soit mignonne, que June ait besoin de lui à l’autre bout de la ville, que son Delta Bro lui propose la soirée de l’année. Ce soir c’était Aislynn et personne d’autre.

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Jake Fitzgerald
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MessageSujet: Re: “A good friend is a connection to life - a tie to the past, a road to the future, the key to sanity in a totally insane world.” (Sethlynn)  “A good friend is a connection to life - a tie to the past, a road to the future, the key to sanity in a totally insane world.” (Sethlynn) EmptySam 24 Aoû - 12:00

We both know by Colbie Caillat on Grooveshark

. " We both know ... I will hear your laughter again " .

Une soirée, ça ne pouvait pas être suffisant. Aislynn ne voulait pas retrouver son attention une fois l’année. Elle n’avait pas cette vision de l’amitié et jamais, elle ne les aurait imaginés dans cette impasse. Jamais, elle n’aurait pensé qu’ils en arriveraient là. Pourquoi ? Parce qu’ils avaient survécu à tout. Ils avaient grandis ensemble. Ils avaient essuyés leurs premières larmes. Ils avaient partagé leurs premières expériences, les doutes et les espoirs. Quoi qu’il arrive. Quoi qu’il advienne. Ensemble ou séparé. Lié ou opposé. Aislynn ne pourrait jamais l’oublier. Elle ne pouvait pas faire une croix sur cette relation et donc, elle ne pouvait pas faire ce choix. Par conséquent, la seule arme qui lui restait, était la colère. Elle pouvait lui en vouloir et ne jamais lui pardonner. Elle pourrait lui faire comprendre qu’elle n’est pas cette poupée qu’il sort quand bon lui chante, qui la protège quand ça l’arrange. Après toutes ses paroles, ses promesses sur l’amitié, sur le fait qu’elle restait la femme de sa vie. Avec le poids des années, les erreurs qu’il avait déjà commises, Aislynn ne pouvait plus laisser passer. Elle ne pouvait pas considérer ses actes et sa façon de procéder. Amitié ou connaissance, il avait encore le choix. Il avait cette possibilité de prendre une nouvelle direction, d’avoir la prétention de croire qu’il pourrait un jour retrouver cette forte relation. Mais de son côté, la jeune femme n’était pas prête d’y renoncer. Elle ne ferait jamais ce pas en avant, qui l’éloignerait éternellement de Seth. Elle ne pouvait pas prendre ce risque car pour elle, son importance n’avait pas besoin d’être remise en cause. Elle y tenait. Elle en avait besoin. Cependant, elle n’avait aucune idée de son implication à l’heure actuelle, dans leur relation. La jeune femme, de son côté, était toujours prête à traverser le globe s’il en avait besoin. Elle était disposée à le rejoindre à n’importe quel moment de la journée, s’il le désirait, s’il la sollicitait. Surtout qu’on ne sait jamais, de quoi sera fait demain. Est-ce qu’elle aurait encore cette chance de pouvoir le regarder droit dans les yeux ? On ne peut jamais prévoir l’avenir. On peut le deviner, se l’imaginer. Comme ils le faisaient à l’époque, allongés dans le parc, regards tournés vers les nuages. On peut prétendre décrocher la lune, réaliser nos rêves. Néanmoins, on ne peut jamais en être certain. Est-ce que Seth savait qu’en fréquentant June, il tomberait amoureux ? Je ne pense pas. Et Aislynn n’avait pas besoin d’un dessin pour comprendre. Elle le connaissait mieux que quiconque et même si le jeune homme pouvait jouer l’ange pour obtenir ce qu’il voulait. Il ne pouvait pas cacher ce sentiment, cette expression qu’elle avait pu remarquer au bal de fin d’année, à cet instant où il se tenait aux côtés de sa cavalière. Il tenait à cette epsilon, malgré les mises en gardes de son alliée. Il s’était perdu dans son plaisir, dans son délire. Il s’était fait avoir, comme un débutant et maintenant, il était trop tard pour s’en sortir. Les émotions, les sentiments allaient se développer. Aislynn ne pourrait pas se contenir de la détester un peu plus tous les jours. Avec cette peur au ventre, cette sensation qu’elle pouvait le perdre. Elle pouvait le voir s’éloigner au bras de cette demoiselle. Le voir heureux et elle, malheureuse, parce qu’ils n’ont pas les mêmes priorités. En effet, la présidente des iotas avaient peur de tout cela. Elle craignait de se le faire voler. Elle craignait de ne pas être sur la même longueur d’onde, de réaliser qu’il ferait passer l’amour devant l’amitié. En réalité cette colère était due à cette peur. Elle ne pouvait pas la canaliser, la contrôler. C’est ce qui arrive quand beaucoup de gens nous quittent et Aislynn en avait déjà payé le prix fort. Dans sa vie, ses proches se donnaient le mot. Ils en sortaient les uns après les autres et toujours, elle se retrouvait face à son reflet, face à ce vide et ses faiblesses qu’on n’arrive pas toujours à dissimuler. Quand, elle avait appris le retour de Seth, elle n’avait pas pu retenir sa joie. Un bonheur revenait dans sa vie. Est-ce que ça allait être la bonne, cette fois-ci ? Pour toujours, comme ils se l’étaient promis dans leur jeunesse. Est-ce qu’ils s’étaient quittés pour mieux se retrouver ? Elle l’espérait. Sauf, que très vite, elle en doutait. Par ses actions, ses actes, Seth se valorisait sans pour autant s’en inquiéter. Comme si Aislynn, en vérité, n’avait pas besoin de lui et qu’il pouvait s’en décharger. Mais, c’était faux. Elle avait besoin de lui, comme au premier jour, comme à leur première rencontre. A cette fraction de seconde, où ils ont compris l’importance de l’autre dans leurs futurs et pour leurs équilibres. S’avançant donc vers lui, actuellement, elle se donnait la mission de tenir bon. De ne pas craquer, s’il optait pour ce regard de chien battu, pour cette voix d’enfant innocent. Très vite, elle mettait les choses aux claires. Elle ne laissait rien passer et à cet instant présent, elle lui laissait encore la possibilité de s’enfuir, de s’en aller avant de devoir l’écouter. Evitant à tout prix la prunelle de ses yeux, elle le suivait. Prenant place à cette table, Aislynn décidait de s’assoir en face de lui. Pas à côté, comme d’habitude. En face, pour marquer plus de sérieux, pour arriver à discuter sans sentir sa main venir frôler la sienne. Sans à nouveau partager cette complicité qui pouvait tout lui faire pardonner. Oui, elle était faible face à Seth. Elle l’appréciait énormément. Il était devenu sa seule famille pendant de nombreuses années et encore à l’heure actuelle. Donc, elle n’avait plus besoin de remettre en doute son importance. Il lui était essentiel ! Alors, quand elle l’entendit débuter la conversation, s’avancer sur ce terrain sinueux, une once d’espoir envahissait son cœur. Encore faut-il que ses paroles suivent ses actes. « Tu n’imagines pas à quel point je suis blessée. A quel point ton comportement, remet toujours tout en question. On n’a plus douze ans et j’ai vraiment besoin de toi. Mais … si tu n’es pas prêt à occuper cette place, je ne t’en voudrais pas.. Tant que tu restes franc avec moi, tant que tu arrives à me l’avouer et qu’on n’arrête de jouer. » avalant sa salive avec difficulté, Aislynn restait de marbre. Elle essayait de contrôler les traits de son visage, la profondeur de son regard. Seth ne devait pas y voir une étincelle. Il ne devait pas remarquer cette lueur qui ne la quittait pratiquement jamais. Celle qui laissait croire à la jeune femme que tout était possible, tant que l’on ne l’avait pas encore perdu. Alors, quand il précisait vouloir être à  la hauteur, la jeune femme sentit dans sa poitrine, son cœur se déchaîner. Il ne voulait pas l’abandonner, descendre de niveau dans ses responsabilités. Car l’amitié n’est pas une chose à prendre à la légère. On ne peut pas se qualifier de tel, si derrières nos paroles, nos gestes ne suivent pas. «  Deux tequilas, pour moi. » répondit-elle, à la serveuse. Aislynn avait besoin d’un remontant pour affronter le jeune homme, pour garder le cap et éviter de tout pardonner en quelques battements de cœur. Pour cette raison, elle essayait également de lui accorder la moindre importance. Regard à gauche. Regard à droite. Jusqu’à ce qu’elle se décide de prolonger cette discussion, qu’il avait entamé. « Qu’est-ce que tu entends par être à la hauteur ? Car, tout peut changer selon la vision. Peut-être que la tienne n’est pas la même que la mienne et que par conséquent, c’est normal si on en est là. » avouait-elle calmement. Avant de voir ses deux shoots arriver. D’une traite, elle avalait le premier. Sentant l’alcool la brûler, la traverser. Aislynn n’avait plus senti cette chaleur depuis quelques temps déjà. La dernière fois devait remonter à quelques mois déjà. Ce premier verre qui lui ôtait une certaine retenue. A cet instant plongeant son regard dans celui de son meilleur ami, elle l’interrogeait. «  Tu es en train de tomber amoureux. Pas vrai ? » A peine prononcé, tout juste déchirée. Cette réalité lui faisait peur. Elle craignait d’entendre la réponse et surtout d’y être confrontée. On ne peut jamais savoir, sans y avoir gouté. Si Seth venait à lui confier, Aislynn pourrait comprendre que c’est une étape dans leur amitié. Il n’avait jamais été amoureux. La demoiselle l’avait été mais, leur amitié n’avait pas eu de grandes difficultés à survivre. En serait-il autant pour Seth ? Est-ce qu’ils ne se retrouvaient pas déjà dans cette situation, par sa faute, pour cette cause..
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MessageSujet: Re: “A good friend is a connection to life - a tie to the past, a road to the future, the key to sanity in a totally insane world.” (Sethlynn)  “A good friend is a connection to life - a tie to the past, a road to the future, the key to sanity in a totally insane world.” (Sethlynn) EmptyMer 4 Sep - 1:12



Elle se tenait face à lui, et il savait d’ores et déjà qu’il allait passer un sale quart d’heure. Le beau Delta allait en prendre pour son grade, et il le méritait amplement. Il n’avait pas été correct avec sa meilleure amie et désormais il fallait réparer les pots cassés. Il avait mis sa fierté de coté, il l ‘avait laissé à la maison. Pour reconquérir sa belle il n’en avait pas besoin, il devait n’être qu’honnête et sincérité. Il avait clairement l’intention de jouer cartes sur table avec sa blonde préférée, lui prouver qu’il était capable de changer et que les paroles qui franchissaient la commissure de ses lèvres n’étaient pas vides de sens. Seth méritait le rôle du pire meilleur ami de tout les temps et il en était parfaitement conscient. Il n’était pas présent pour elle, il parlait de lui les trois quart du temps et lui laissait à peine l’occasion d’en placer une, il faisait des blagues au goût très douteux, et n’avait pas évolué depuis l’époque du collège. D’adolescent à la maturité plus qu’affligeante, le Joynner-Hill était devenu un homme tout aussi immature et irresponsable. Certains évoluait, lui régressait à vue d’oeil. A vrai dire, il n’y avait plus grand monde parmi ses proches qui supportait encore son humour assommant et sa flemmardise assumée. Papa et Maman Joynner-Hill voyait en lui le vilain petit canard de la famille, celui qui a dévié du droit chemin comme si l’élégance et la distinction avait malencontreusement sauté une génération. Ils menaçaient de faire un arrêt cardiaque à chaque relevé de notes, puis à chaque relevé bancaire. Car, si leur rejeton n’était pas du tout doué en géopolitique, il s’avérait être extrêmement redoutable dans l’art de dépenser l’argent des autres. En l’occurrence celui de ses chers parents qui commençaient à en avoir gros sur le haricot d’entretenir un grand enfant de vingt-quatre ans. Aislynn pensait la même chose, il était prêt à le parier, à tout miser. Avant, elle riait à ses blagues, elle supportait sans broncher sa mauvaise humeur, elle pardonnait sans chercher à comprendre le pourquoi du comment. A quel moment Seth avait t’il franchi la limite, à quel moment avait il vraiment déconner ? Parce qu’il fallait se rendre à l’évidence, désormais celle qu’il se plaisait à appeler « la plus belle », lui renvoyait toutes ses conneries en plein visage comme jamais. Il n’avait plus droit à ses sourires charmants et à ses câlins réconfortants, il était forcé de supporter ses deux pupilles sombres et remplies de colère et de rancoeur s’enfoncer dans les siennes. Elle croisait les bras autour de sa poitrine et elle affichait ce détestable rictus qui ne présageait rien de bon. Pour la première fois de sa vie, Seth ne trouvait ni parades, ni grandes phrases tout faire à lui déballer. Il restait con, muet comme une carpe. Il cherchait vainement un moyen de gagner du temps, mais la belle finirait par s’impatienter et alors il finirait seul comme un con avec son Mojito. Elle avait tout de même accepté l’invitation ce qui en soit, était déjà une petite victoire à la vue du froid polaire qui régnait entre eux depuis plusieurs semaines. Elle illuminait la pièce avec ses boucles blondes et il ne pouvait réprimer un sourire. Il était comblé de la voir, elle était ravissante, elle était parfaite et surtout elle était irremplaçable. Il n’avait pas le droit de la perdre, de prendre le risque de la laisser partir. « Tu m’autorises à te faire des compliments ou pas du tout ? ». Demandait il sur le ton de la plaisanterie, bien que la princesse des Iotas n’était pas d’humeur à rire, mais alors pas du tout. Elle avait décidé de mettre les choses aux clairs, de ne pas passer l’éponge si aisément cette fois-ci, Seth allait ramer et elle ne lui fournissait pas les pagaies. La confiance qu’elle avait en Seth s’était étiolée à force de coups bas, de petitesses, et de mensonges dissimulés. Seth récoltait ce qu’il avait semé et ce n’était pas plaisant du tout. Il était triste de la voir dans cet état, elle n’était vraiment pas bien et d’ou il était, il le percevait. Déjà, elle ne s’était pas assise à coté de lui comme elle le faisait habituellement mais en face. Il ne pouvait pas sentir l’odeur de son shampoing fruité qui embaumait sa chevelure légendaire, il ne pouvait même pas lui murmurer des choses au creux de l’oreille, ou lui donner une tape amicale sur l’épaule. La Woobleforth mettait de la distance, de minutes en minutes elle s’éloignait et ses yeux s’assombrissaient. Elle avait une mine atrocement triste, il l’aurait voulu la prendre dans ses bras et la faire rire, sauf qu’il était la cause de son malheur et de son désarroi. Il se sentait terriblement coupable et divinement con. Il aurait payé pour avoir à sa disposition un manuel et un kit de survie, ou que sais-je un tutoriel expliquant comment récupérer sa meilleure amie en dix leçons. Il l’écoutait parler sans broncher, sans la couper, affichant à son tour une mine de chien battu à l’entente de ses dires. Elle était blessée à cause du comportement qu’il avait eu et l’affirmait le plus simplement du monde, sans prendre de précautions ou de pincettes. Elle n’en savait rien, mais elle lui brisait le coeur. Il se détestait, l’homme qu’il était et qu’elle était entrain de lui renvoyer le dégoutait. Il ne comprenait comment il avait pu agir avec si peu de discernement et de moralité envers elle. Aislynn celle à qui il devait beaucoup. Elle lui donnait douze ans d’âge mental dans la seconde phrase et il fut bien incapable de la contredire tant elle avait raison sur toute la ligne. Elle aurait pu s’arrêter là, mais elle continua sur sa lancée et la suite du dialogue lui glaça littéralement le sang. Son coeur ratait un battement, venait t’elle vraiment de faire l’hypothèse d’une vie parallèle où Seth+Aislynn ne seraient pas, ne seraient plus. Le futur sans elle ne valait pas le coup, il le savait d’ores et déjà. Aislynn était l’une de ses raisons de vivre et sans la belle blonde à ses cotés le Delta était perdu. Comme un chiot abandonné près d’une poubelle un soir de pluie. Un long silence s’imposait entre eux tandis qu’il ne la quittait pas des yeux, il cherchait quoi lui répondre, quoi dire, quoi faire, mais il était encore choqué des choses qu’il venait d’entendre. Elle commandait un Tequila Sunrise le regard fuyant. Le jeune homme était stoïque, il s’était entre temps transformé en une statue de marbre inanimée. Elle revenait sur la promesse qu’il lui avait faite plus tôt, celle d’être « à la hauteur ». A l’hauteur d’elle déjà, puis de cette amitié qui comptait plus que tout pour lui, même si ces derniers temps il l’avait faite passé au second plan. C’était regrettable. Il haussait un sourcil, pas vraiment à même de lui offrir une réponse convenable. Aislynn lui lança un regard vif avant d’attraper ses shoots de tequila, elle avalait le premier d’une traite. C’était comme une provocation bien rodée, sa manière à elle d’avaler la pilule. Trempant ses lèvres dans son verre il manquait de tout recracher en entendant son ultime question, celle qui valait un million. Seth amoureux ? Il ne le savait pas lui même. Il aimait les cheveux de June, et son sourire le matin, il aimait sa fille et les moments qu’ils passaient ensemble. Il aimait ses baisers et la manière dont elle lui tenait la main, sauf qu’il n’avait jamais été amoureux, il ignorait tout de ces choses là. Incollable en plaisirs charnels, il était aux abonnés absents lorsqu’il était question de sentiments. Elle était où la limite entre l’amour et la simple attirance ? Il aurait pu se confier à Aislynn sauf qu’elle méprisait June. L’Epsilon prenait une place grandissante dans sa vie, éclipsant savamment la Iota, mais il n’avait jamais voulu ça. Il n’avait jamais souhaité voir se dérouler une telle situation. « Non, enfin peut-être ... La vérité c’est que j’en sais rien du tout. J’ai jamais été en couple pendant plus de soixante-douze heures. C’est nouveau, je suis perdu et du coup je merde complètement sur toute la ligne. » Lâchait-il dans un soupir tout en regardant Aislynn du coup de l’oeil. Il cherchait ses mots, il était sincère mais elle pouvait encore en douter. Se massant délicatement la tempe, Seth prit une grande inspiration et son courage à deux mains pour continuer sur sa lancée. « Peut-être que oui, je suis entrain de tomber amoureux de June. Tu sais Aislynn, quand je suis avec elle j’ai pas envie d’aller voir ailleurs ... Je pense même pas à la prochaine qui complétera mon tableau de chasse. Mais le plus important c’est pas de savoir si je l’aime ou pas. Le plus important c’est que tu saches que tu es irremplaçable, et que ça, ça ne changera jamais. » Un mince sourire apparu sur ses lèvres, presque imperceptible. Le jeune homme qui ne se livrait que très rarement venait de faire un grand pas en avant en lui ouvrant son coeur de cette façon. Attrapant son verre il en bu une seconde gorgée, il ne se sentait pas vraiment bien. Il était mal à l’aise, il n’en avait pas l’habitude. « Etre à la hauteur de notre amitié simplement. Si je te perdais je crois que je ne me le pardonnerais jamais. J’ai besoin que tu me crois même si c’est dur et que j’ai joué avec ta confiance. J’ai encore douze ans là haut. » Il désignait sa tête d’un revers de la main. « Et j’ai besoin de toi pour grandir. » Il tenta un nouveau sourire et rapprocha sa main sur la table, dans l’espoir qu’elle l’a saisisse. « Tu peux me demander n’importe quoi si ça peut permettre de sauver ce qu’on a, je le ferais. Aislynn, je suis prêt à te supplier à genoux, à faire le tour du campus avec un string de Valentina, à plus dire un seul mot pendant au moins deux heures. Mais s’il te plait part pas. » L’humour sa dernière carte, son joker. Il espérait lui décrocher au moins un sourire, il ne pouvait rien faire de plus, et pourtant il aurait tant voulu aller lui décrocher la lune.
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Jake Fitzgerald
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Without you by Glee Cast on Grooveshark

. " I will never be the same, without you " .

 Est-ce que l’amour l’avait changé ? Est-ce que ce rapprochement qu’il vivait avec une jeune femme, voulait signifier qu’il finirait par s’éloigner, par s’en aller ? Aislynn n’en avait pas la moindre idée et elle espérait avec ses tripes que ça n’arriverait jamais. Seulement, elle ne pouvait pas contrer ses sentiments. Elle ne pouvait pas les contrôler. Sinon, il y aurait bien longtemps qu’elle l’aurait mis en garde, qu’elle l’aurait stoppé sur sa destinée. Blessée, écorchée, la jeune femme avait sans aucun doute plus d’expériences, de vécus, avec les relations sentimentales. Elle aurait voulu l’en dissuader mais, elle savait pertinemment que c’était perdu d’avance. Elle ne pouvait pas l’empêcher d’aimer. Seth avait le droit de rencontrer ce sentiment. Il avait le droit de prendre sa leçon et de voir qu’avec cette émotion rien n’est facile à contrôler. On pense décider, avoir le pouvoir sur soi mais, lorsque Cupidon vous touche avec sa flèche, il faut se dire que vous n’en sortirez pas indemne. Il faut savoir être réalise. Certes, Seth allait certainement partager des instants magnifiques. Il allait en garder de grands souvenirs. Elle le savait parce qu’elle-même, était hanté par les ombres des hommes qu’elle avait pu aimer. Joshua avait été sa plus belle histoire. Elle l’avait tellement désiré. Elle en avait rêvé et puis, leur premier baiser était arrivé. Depuis, il était très difficile de s’en détacher. Chaque endroit de cette ville pouvait lui rappeler un instant qu’ils avaient partagé. Elle s’en rappelait comme si tout ceci c’était passé hier. Une première fois. Une déclaration. Des pleurs et des cris. Beaucoup de silences. Des retrouvailles. Une promesse. Cet accident et son départ. La jeune femme ne pouvait donc pas nier que l’origine de la plus grande entaille sur son cœur, était due à cette histoire. Même si elle était responsable de cette fin, de cet instant où il lui avait tendu une perche. Aislynn avait noyé tout espoir. Avec sa jambe dans le plâtre, elle avait eu beaucoup de mal à croire, qu’il pouvait encore l’aimer. L’aimer plus qu’hier et moins que demain. Elle n’arrivait pas à l’imaginer et elle avait préféré le laisser partir, sans le retenir, sans essayer de recoller les morceaux qui étaient brisés à l’intérieur de son être. Aujourd’hui, Aislynn avait pris beaucoup de recul. Elle avait essayé de trouver une raison, une explication. Peut-être qu’ils ne devaient pas être ensemble, peut-être pas à cet instant, peut-être plus jamais. Si ça se trouve, la demoiselle avait laissé filer sa seule opportunité d’être comblée. En tout cas, ce qui était sûr, c’est qu’elle aurait souhaité avoir la force de préserver son meilleur ami. Elle aurait voulu avoir les mots mais, elle savait d’avance que face à l’amour, elle n’avait aucune chance. Elle n’était pas de taille. Elle était de trop. Et c’est cette idée la blessait profondément. Elle ne voulait pas renoncer à cette amitié et elle ne souhaitait pas qu’une jeune femme s’immisce dans leur relation. Elle pouvait lui en vouloir de tout son être d’avoir été un con. Elle pouvait lui trouver tous les défauts du monde. Rien n’y personne ne pourrait remettre en question leurs sentiments. Elle le savait et c’est pour cette raison qu’elle avait accepté de le rejoindre, le temps d’une soirée. Elle en avait besoin. La jeune femme devait lui parler. Ils devaient discuter. Qu’importe ce qu’elle risquait d’entendre, cette conversation devait avoir lieu. Puis, le jeune homme pouvait le ressentir. Il la connaissait. Elle plongeait donc son regard dans le sien et lui répondait. « Ne change pas tes habitudes, ne change pas tout court. » Une phrase qui voulait en dire tellement plus. En effet, il avait tous les droits de la complimenter car il le faisait toujours. Il aimait en faire sa reine, la mettre en haut de l’affiche et l’admirer. Aislynn avait toujours apprécié son attitude et souvent il était le seul à pouvoir la relever quand elle venait de trébucher. Il avait toujours le mot pour la faire sourire, même si elle venait de passer plusieurs nuits, plusieurs jours à se détester, à se rabaisser. D’ailleurs, quand elle s’était retrouvée dans cette mauvaise passe. Lorsque que Joshua était parti pour des raisons familiales. A des milliers de kilomètre d’elle, Seth arrivait un peu à la calmer. Le son de sa voix, son nom qui s’affichait sur l’écran de son portable la rassurait. Il ne l’oubliait pas qu’importe la distance, qu’importe toutes les difficultés qu’ils pouvaient rencontrer chacun de leurs côtés. Alors qu’en ce moment, tout était bien différent. Il fallait se l’avouer. Ils étaient ensemble et ils n’arrivaient plus à se comprendre. Ils n’arrivaient plus à se parler, à savoir qui ferait le premier pas vers l’autre. Ce soir, le jeune homme avait essayé de lui montrer toute sa bonne volonté mais, il fallait voir de quelle manière allait se dérouler le reste de leur soirée pour le confirmer. Il ne suffisait pas d’un rendez-vous, d’une attention pour retrouver sa meilleure amie. Aislynn avait beaucoup de choses à régler et elle comptait le questionner. Il voulait la voir et il allait être servi. Le temps des règlements de compte était arrivé. Avalant d’une traite sa première téquila, elle lui annonçait la couleur. Même si dans le fond, Aislynn était toujours prête à se battre pour lui, à tuer pour lui. Elle devait lui faire croire que rien n’était jamais acquis. C’est la facilité des hommes, ce sentiment. Ils pensent qu’une fois que c’est gagné, rien de pire ne pourra leurs arriver. Ils pensent qu’ils suffisent d’une fois pour faire ses preuves, d’une fois pour satisfaire une femme. Sauf, que mademoiselle Woobleforth ne faisait pas comme toutes les autres. Elle ne pouvait pas se satisfaire d’un acte. Elle avait besoin d’affection. Elle avait besoin de preuve quotidienne. Car finalement, à l’intérieur de son être, elle doutait énormément. Voilà de quelle manière, elle en était venue à cette conclusion. A cette idée que son meilleur ami puisse être sous le charme d’une femme. Il n’avait jamais autant mal agis que ces derniers temps et il n’a pas besoin qu’elle énumère les détails pour s’en rappeler. C’est donc naturellement qu’elle arrivait directement sur le sujet, sur ce qui avait changé dans sa vie depuis. June. Quand elle l’écoutait parler, elle comprit instinctivement. Il était amoureux  ou du moins, il était en train de l’être. Surtout ce geste qu’il fit ne pouvait pas trahir les hypothèses d’Aislynn. Il touchait sa tempe. Il le faisait toujours quand il s’apprêtait à se confier, à dire toute la vérité et rien que la vérité. Ecoutant donc très attentivement, elle ressentait une pointe lui percer l’abdomen quand il prononçait ces mots avec une grande évidence. Elle était irremplaçable. Elle était sa Aislynn. Il était son Seth. A cet instant précis, leurs prunelles se mélangeaient et elle le voyait, il était mal à l’aise. Il n’était pas habitué à tout déballer. Peut-être que cette fois-ci, il sentait le danger. Peut-être qu’il réalisait qu’il pouvait la perdre. « Tu dois te faire une raison, tu es réellement en train de tomber amoureux de cette fille. Même si j’éprouve des difficultés à l’apprécier, à penser qu’elle te mérite.. Je le vois dans ton regard, dans ton comportement. Tu n’as jamais agis de la sorte. En tout cas, avec moi. » déclarait-elle en se détachant de lui. En effet, ces deux-là n’étaient pas meilleurs amis pour rien. Ils connaissaient de grandes difficultés quand il s’agissait de parler de sentiments extérieurs. Entre eux, c’était du concret et ils le savaient. Comme, c’était connu que June et Aislynn ne savaient pas s’entendre. Elles étaient très différentes et puis, l’epsilon n’avait jamais essayé de la connaitre. Tout comme la présidente des iotas, elle ne cherchait pas à savoir qui elle pouvait être et trouver le peu de points communs qu’elles seraient susceptibles de partager. En vérité, ça ne l’intéressait pas. Tout ce que la jeune femme était en tête, c’était cette idée que la brune lui volait son meilleur ami, l’un de ses piliers. Rien que pour cette raison, elle ne méritait pas qu’on s’y intéresse. Même si à partir d’un moment, elle devrait se faire à l’idée. Si Seth se décidait à officialiser, à se calmer. De son côté, le jeune homme ne s’étalait pas sur cette relation avec une autre. Il revenait sur le problème principal, celui qui devait être réglé en premier. Leur relation et leurs complications. Il était prêt à tout pour la garder, prêt à faire n’importe quoi. L’occasion parfaite, qu’attendait Aislynn pour tout déballer pour tout lui avouer. « Alors qu’est-ce que tu attends pour agir ? Pourquoi, j’ai l’impression que tu me laisses dans un coin ? Au bal de fin d’année, tu étais trop occupé. Tellement occupé avec June, qu’il t’a fallu une nuit pour te rappeler que je pouvais exister. »  avouait-elle la gorge séchée. Se rappelant cette affreuse nuit qu’elle avait passé toute seule. Heureusement que Zachariah avait été là et qu’il l’avait ramené chez elle. C’est quand elle s’est décidé à contacter son meilleur ami, qu’il s’est rappelé qu’elle était au même endroit, au même moment. Jusqu’ici, elle ne lui avait jamais dit et lancée comme elle l’était, elle semblait prête à tout lui expliquer. « Est-ce que tu arrives à te souvenir que j’existe quand elle est dans tes pensées. Je sais qu’aimer, c’est compliqué. Mais, ça ne veut pas dire devenir amnésique et tout oublier.  » Puis ce geste qu’il faisait vers elle, la fit taire. Elle se taisait et elle continuait à l’écouter. Utilisant l’humour pour s’exprimer, c’est ce qu’il faisait de mieux. Elle ne mit donc pas longtemps à faire également un pas vers lui. Posant sa main sur la sienne, Aislynn était touchée, parce que ce n’était pas dans leur habitude d’être en dispute, d’être dans cette situation. Mais, il en faut pour tous. On ne peut pas toujours être irréprochable. « Reste celui que tu as toujours été. C’est ce que je veux et se serait encore mieux si tu ne pouvais pas tomber amoureux d’elle.. Tu sais, je suis jalouse. Je ne veux pas partager. » répliquait-elle en laissant un sourire se dessiner sur ses lèvres. La chaleur de la main de Seth pouvait dès à présent contaminer la sienne. Réchauffer ses tissus, réchauffer son cœur.
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Seth ne parvenait pas à détacher son regard de sa meilleure amie, elle était éblouissante, ravissante, unique. Il savait d'ores et déjà que la perdre, la laisser filer serait sa plus grosse erreur. Il ne se le pardonnerait pas. Il était d'ailleurs incapable d'imaginer un monde dans lequel elle ne serait pas, tout serait triste et terne. Depuis sa naissance, Aislynn était son rayon de soleil, la petite fille blonde avec qui il jouait chez ses parents était devenue la personne la plus essentielle qui soit à ses yeux. Comme l'oxygène, elle était indispensable à sa survie. A vrai dire, Seth était effrayé par l'avenir incertain qui peu à peu se dévoilait à lui. Il ne voulait pas devoir un jour faire un choix entre les deux femmes de sa vie, Aislynn ou June, June ou Aislynn. Il misait tout sur le destin et priait très forts pour qu'un jour ou l'autre elles parviennent à s'entendre, voire même à devenir amies. Depuis plusieurs mois il se sentait oppressé, écartelé, tiraillé entre son amour naissant pour June et son amitié épique pour Aislynn. C'était une balance qui ne trouvait jamais son point d'équilibre, il y en avait toujours une qui était lésée par rapport à l'autre, une qui avait moins d'attention de sa part. A force de se focaliser sur June, Seth venait d'affaiblir le lien qui l'unissait à Aislynn, la confiance s’amenuisait tandis que peu à peu ils s'éloignaient l'un de l'autre. Il souhaitait plus que tout au monde retrouver cette amitié d'antan, cette amitié plus forte que tout, celle qui le rendait heureux. Il espérait que cette soirée serait celle de leur nouveau départ, celle des promesses tenues, celle d'un avenir meilleur. Clairement, cette amitié et cette fille méritaient qu'on se battent pour elles. Elle lui demandait alors, avec une certaine gravité au fond de la voix, de ne pas changer, de ne jamais changer. Malgré tout, elle l'aimait tel qu'il était, avec ses défauts, avec ses imperfections. Elle n'avait jamais eu la prétention de vouloir un meilleur ami plus beau, plus parfait. Elle aimait Seth pour ce qu'il était, et surtout pour ce qu'il n'était pas. Il n'avait rien du prince charmant, rien du mec parfait sous tout rapports. Il n'était pas forcément très présent ou très attentionné, ni tous les jours de bonne humeur, mais elle savait qu'il l'aimait plus que tout au monde. Elle savait qu'il n'avait joué avec cette amitié et qu'elle était sincèrement précieuse à ses yeux et à son coeur. « Tu es magnifique, comme toujours. Preuve que je choisis incroyablement bien mes amies. » articulait il en esquissant un nouveau sourire charmeur. Elle le toisait d'un regard d'acier avant de porter le premier verre de tequila et de le boire d'une traite. Il n'aimait pas la voir s'enivrer de la sorte, ce n'était pas annonciateur de bonnes soirées en général. Dans le fond elle allait mal, et c'était en grande partie de sa faute. Il culpabilisait comme jamais et quelques blagues bien placées ne changeraient rien, elles ne modifieraient pas le passé. Il avait fait l'idiot avec elle, et elle avait toutes les raisons de lui en vouloir, Seth devait assumer ses erreurs, il ne pouvait pas fuir sa part de responsabilités. Il reconnaissait à voix basse être peut-être entrain de tomber amoureuse de June, et il avait peur de ses sentiments inconnus qui s’emparaient de son âme toute entière. Aislynn devait l'aider, il avait besoin des précieux conseils de sa meilleure amie pour aller de l'avant sans se tromper de route. Aislynn avait connu la sensation d'être amoureux de quelqu'un, cette impression de ne pas pouvoir exister ailleurs que dans le regard de l'autre. Et puis la douce musique, celle de deux coeurs qui battent à l'unisson et à l'infini. Seth avait toujours été le beau-gosse stéréotypé, celui qui se balade sur le campus avec son sourire ravageur et qui en un claquement de doigts à toutes les filles à ses pieds. Les coeurs, c'était lui qui les brisaient, jamais ses conquêtes. Il avait peur d'être amoureux, d'être faible face à June et face à ses sentiments. June avait beau être sincère avec lui, il y avait toujours cette part de doute qui ne disparaissait jamais, celle des grandes hypothèses, des - et si -, et si elle décidait de fuir avec un autre par exemple ? Il devait partager tout ses doutes avec Aislynn, elle était la seule sur cette planète à pouvoir l'aider et le guider. «  Elle me plait et je suis bien avec elle, mais je ne peux pas m’empêcher de douter constamment sur elle et moi. Parfois je me dis que Seth en couple c’est simplement pas crédible. Peut-être que l’amour et toutes ces conneries ce n’est pas fait pour moi finalement. ». Il soupirait avant de lever son verre en direction d'Aislynn et de le vider d'une traite. L'alcool dissipait ses pensées négatives, tout semblait plus clair, plus simple, et c'était justement ce dont il avait besoin. De la simplicité, et une solution. Aislynn enfonçait davantage le clou concernant June et la haine qu'elle entretenait à son egard tandis que Seth relevait les yeux vers elle. Indéniablement, Aislynn était jalouse de l'importance que Seth accordait à June. Elle devait avoir la sensation de se faire voler son meilleur ami, pour elle qui était déjà horriblement possessive de nature ce sentiment était d'autant plus amplifié. Elle reparlait du bal et de la manière dont il l'avait lâchement abandonné. Il regrettait sincèrement, mais ce n'était pas des regrets qui lui permettrait d'obtenir un pardon de sa belle. «  J’ai merdé Aislynn, et je le sais. J’en ai parfaitement conscience. J'avais peur pour elle, et j'étais incapable de l'abandonner, même une seconde. J’étais son cavalier et pour une fois j’ai envie de faire les choses vraiment bien. » Il détournait alors les yeux de confusion. Il ressemblait à un gamin pris sur le fait accompli. « Ce que j’ai fait n’est pas pardonnable. ». Aislynn continuait alors sur sa lancée, elle employait un ton vraiment étrange, rempli de colère, de rancune et d'amitié. Malgré tout, ils restaient Aislynn et Seth, pour toujours et à jamais, et ce depuis près de vingt trois années. Elle se demandait qu’elle place elle avait pour Seth lorsque celui ci était avec June, était elle réellement relayée au second plan ? Ca lui faisait mal de l’entendre dire tout cela, mais dans le fond, il savait que c’était la pure et limpide vérité. Seth récoltait encore et encore ce qu’il avait semé, et il ne savait même plus quoi faire pour qu’elle daigne lui accorder ce si précieux pardon. Aislynn faisait parti de lui, et de sa vie c’était indéniable et la jolie Iota devait retrouver sa place de choix dans sa vie, elle n’était pas un second rôle, elle ne l’avait jamais été. Il ne répondait pas et se contentait de poser sa main sur la signe, il attrapait doucement ses doigts fins entre les siens. Symboliquement, ils s’unissaient de nouveau. Elle cessait de parler sans doute attendri par ce geste, c’était le pouvoir de l’amitié et de la tendresse, qui, lorsque les mots manquaient pouvaient les remplacer avec brio. D’un simple regard il était capable de lui prouver qu’elle comptait plus que tout et que sans elle il serait simplement perdu dans un monde trop vaste sans boussole. Elle lui conseillait d’une voix plus douce de rester celui qu’il avait toujours été. « Je ne changerais jamais alors. » ajoutait il en esquissant un mince sourire, qui ne cessait de s’accentuer. Madame Woobleforth était d’un naturel jaloux et peu partageuse il le savait, mais c’était bien la première fois qu’elle lui avouait tout cela à voix haute. Dans son coeur et dans sa tête elle n’avait qu’un seul meilleur ami, et il était irremplaçable, il avait une chance incroyable parce que c’était lui. « Je ne peux rien te promettre concernant June, mais un jour peut-être que tu l’apprécieras. » il tenait sa main encore plus fermement et s’approchait doucement d’elle afin de lui murmurer. « Mais je serais toujours ton Seth, quoi qu’il arrive. Ca ne changera jamais. » et elle serait sa Aislynn pour toujours, c’était une évidence.



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Jake Fitzgerald
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MessageSujet: Re: “A good friend is a connection to life - a tie to the past, a road to the future, the key to sanity in a totally insane world.” (Sethlynn)  “A good friend is a connection to life - a tie to the past, a road to the future, the key to sanity in a totally insane world.” (Sethlynn) EmptySam 19 Oct - 19:12

Ungodly Hour by The Fray on Grooveshark

. " Stay still until you know  .. Tomorrow finds the best way out is through  ".

 Compliment maladroit. Attention sincère. Un échange de regard et le cœur cognant contre sa poitrine, Aislynn réfléchissait. Elle aurait souhaité que tout soit plus simple. Elle aurait souhaité que personne ne puisse venir effriter cette amitié. Il y avait beaucoup trop de silences depuis plusieurs mois, beaucoup de distances. Chacun pris par leurs tourments, par leurs histoires, ils en oubliaient l’essentiel. Ils oubliaient la seule chose sur laquelle, il pouvait compter. Cette amitié ! Et le pire dans cette histoire, c’est que la jeune femme en avait conscience. Elle savait très bien qu’elle aurait dû mal à avancer sans l’avoir à ses côtés. Elle aurait dû mal à rester forte, s’il n’était plus là pour la raisonner, pour la remettre sur le droit chemin. Pour toujours lui sourire et lui tenir la main. Donc, elle l’écoutait avec attention et calme. Elle enregistrait chacun de ses mots, de ses promesses sur lesquelles, il insistait encore et toujours. C’était du concret, elle le savait. Aislynn avait juste du mal à y croire. Elle avait du mal à toujours être en confiance avec lui. Elle était surtout tourmentée par une peur qu’elle n’avait jamais osé lui confier. Seth était son meilleur ami. Il était sa moitié. Il était son tout. Il était tellement, que la simple pensée de le perdre pouvait la dévaster, l’anéantir. Alors, même si elle jouait ce rôle d’amie froide et distante, son cœur ne pouvait pas mentir. Elle l’aimait. Elle l’aimait tellement que l’idée de le partager devenait tout à coup compliquée, à gérer. Elle aurait voulu que ce soit plus simple. Elle souhaiterait être heureuse s’il était. Seulement, c’était impossible pour l’instant. La simple vue de sa petite amie actuelle, la prononciation de son prénom lui donnait des frissons. Elle ne le méritait pas. June n’avait pas sa place à son bras. Elle n’avait pas sa classe. Peut-être même que mademoiselle Woobleforth était dure dans ses mots, dans son jugement. Néanmoins, pour l’instant, elle était braquée. Elle n’arrivait pas à oublier le spring-break. Elle savait que lors du bal de fin d’année, elle avait tout fait pour qu’il reste à son chevet. Pour qu’à aucun moment, une pensée concernant sa meilleure amie le traverse. Non, Seth ne s’était pas inquiété et c’est certainement cette erreur de trop qui mettait en péril leur amitié. C’était certainement ce sentiment de délaissement qui la bouleversait, qui l’avait éloigné un peu plus chaque jour. Face à ses prunelles, face à son plus fidèle allié depuis une éternité, Aislynn essayait de gérer la situation. Elle essayait surtout de ne pas craquer, de ne pas flancher. Elle savait qu’avec lui, c’était facile. Limite, gagné d’avance. Donc, elle se donnait davantage de force pour y parvenir. Pour au moins lui faire comprendre qu’il y a des priorités qu’il ne faut pas ranger. Surtout s’il voulait toujours l’avoir à ses côtés. C’est également pour toutes ses émotions qui l’envahissaient qu’elle parlait, qu’elle s’avançait sur ce sujet délicat. Cette jeune femme pour qui il semblait avoir craqué, par laquelle il était sans aucun doute charmé. Aislynn le voyait. Elle le remarquait parce qu’elle le connaissait et cela mieux que personne. Elle connaissait cette étincelle qui brillait dans les profondeurs de son regard, dans les profondeurs de son âme. Seth était en train de tomber amoureux. Il allait connaitre cette passion sur laquelle, ils avaient déjà parié par le passé. Le jeune homme se croyait intouchable. Il pensait son cœur assez dur, pour ne jamais ressentir la moindre petite passion. Cependant, il semblerait qu’il se soit fait attrapé par la flèche de cupidon. Il semblerait que le delta ne soit plus réellement à sa place dans cette confrérie. Une réflexion qui ne pouvait pas l’empêcher de sourire. Des réponses qu’elle entendait venir, une révélation qui n’allait sans doute pas tarder à arriver.. « Peut-être que tu as du mal à le concevoir. Parce que ça fait peur.. Parce que je ne suis pas le meilleur exemple qui soit. Quand, on voit par où je suis passée. Tu as été à mes côtés. Tu connais les conséquences de ce sentiment. Tu sais que ce ne sera pas facile à gérer. » répliquait-elle, tout en revenant sur les cicatrices qui couvraient son cœur. Tout en s’avouant, qu’il ne pouvait pas être éternellement heureux et comblé. C’est la malheureuse histoire de chaque être humain sur cette terre. On connait des hauts et des bas. On sait qu’on s’en sortira. On sait qu’on n’en a pas le choix. Il faut juste trouver le moyen de sortir sa tête hors de l’eau, quand les vagues s’agitent sur notre existence. Quand on est toujours à deux doigts de craquer, d’y renoncer. On le sait. Personne n’a dit que c’était facile mais, Aislynn savait au fond d’elle, que le jeu en valait la chandelle. Elle n’avait jamais été plus heureuse, que quand Joshua avait été là dans son quotidien. Seth allait connaitre ça. Et peut-être que ça la dérangeait. Jusqu’ici, elle avait été la seule dans sa vie. La seule à avoir autant d’importance. Aujourd’hui, les cartes semblaient à nouveau remises en jeu. Il semblerait que le jeune homme ait d’autres priorités. Aislynn le savait pourtant, elle ne pouvait pas égoïstement l’enfermé et le garder uniquement pour elle. Elle ne pouvait pas l’empêcher de voler et de connaitre ces histoires qui lui construiront de beaux souvenirs. Elle ne pouvait pas et d’un autre côté, elle n’arrivait pas à retenir ses mots. Lançant reproche sur reproche, elle ne s’arrêtait plus. La jeune femme vidait son sac et jouait avec le feu. Seth pouvait se lever et partir. Il pourrait renoncer de s’y accrocher, d’y croire encore éternellement. Comme toutes les bonnes choses doivent avoir une fin.. « Tu sais qu’il n’y a aucune excuse. Tu pouvais la prendre sous ton bras et au moins t’inquiéter un minimum pour moi. Je suis comme ça. J’ai besoin que tu sois là. J’étais surtout là avant elle et je serais certainement toujours là, quand elle partira. » lui avouait-elle à nouveau sur un ton neutre. Comme si elle ne ressentait rien. Comme si c’était facile de gérer ça et de le voir dans cet état. Seth n’était pas au mieux de sa forme. La jeune femme le constatait. C’est ce qui arrive quand on sent que certaines choses nous glissent entre les doigts. Quand il devient difficile de gérer ses relations, parce que l’on n’en connait pas la destination. Plongeant à nouveau ses prunelles dans celles de son meilleur ami, elle patientait. Elle y pensait. Est-ce qu’il allait toujours la supporter ? Est-ce qu’il allait éternellement la comprendre ? Ou est-ce que Aislynn avait prononcé trop  de réflexions ? Des paroles qui pouvaient l’amener vers le chemin de la solitude, vers un chemin où Seth ne serait plus là. A ce moment précis, où il avançait à nouveau vers elle, vers cette amitié précieuse. Sentant la main du jeune homme venir se poser sur la sienne, elle sentit son cœur se déchainer. Il était la seule à la comprendre de cette façon. La seule femme qu’il avait toujours protégée jusqu’ici. Entendant ses murmures qui chatouillaient ses oreilles, la jeune femme souriait. Pour la première fois de la soirée, elle affichait un soulagement dans le regard. L’obligeant à rester encore à cette place, Aislynn ouvrait ses bras. Elle logeait son visage dans sa nuque. Elle se cachait parce qu’elle venait de lui confier son ressenti sur leur relation. Certainement, parce que pour la première depuis des années, elle lui avouait son amitié. Elle lui déclarait cet amour particulier, qu’ils partageaient, qu’il était surtout le seul à comprendre. Peut-être qu’en même temps, elle réalisait. Aislynn comprenait qu’elle devait arriver à gérer tout ceci. Peut-être que dans ses relations, elle devait recommencer à écouter avant de juger, avant de croire que pouvait s’éparpiller. Depuis quelques années, c’était devenu un problème, ce manque de confiance intense. « J’espère. Tu sais. Je n’ai pas envie de perdre quelqu’un comme toi. Tu fais partie de ma petite famille reconstituée. Mon petit et précieux cercle d’amis. » lui avouait-elle délicatement, tout en le serrant contre elle. Seth pouvait avec cette proximité sentir son cœur se déchainer. Il l’avait longtemps écouté. Seth connaissait de quelle manière, il cognait contre sa poitrine après toutes ces nuits qu’ils avaient partagées côte à côte. Ils se connaissaient mieux que quiconque. Il se pouvait même qu’elle le connaisse mieux que sa propre personne. Se détachant pour lui rendre sa liberté, elle tombait à nouveau dans son regard. Elle réalisait tout ce qu’ils avaient surmonté. « Tu vas devoir me supporter encore longtemps, dans cette vie et dans toutes les autres que nous allons partager. Tu es sûr d’être prêt ? » le questionnait-elle, tout en faisait signe au serveur de se rapprocher. Il fallait leur remplir leurs verres. La soirée ne faisait que commencer. Ils avaient encore beaucoup de choses à se raconter..
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MessageSujet: Re: “A good friend is a connection to life - a tie to the past, a road to the future, the key to sanity in a totally insane world.” (Sethlynn)  “A good friend is a connection to life - a tie to the past, a road to the future, the key to sanity in a totally insane world.” (Sethlynn) EmptyLun 23 Déc - 17:46



Aislynn méritait d’être traitée comme une reine, elle méritait un meilleur ami qui soit capable de prendre soin d’elle. Clairement, Seth avait l’impression de ne plus être à la hauteur. Il se sentait comme dépassé par les événements. Trop de choses se bousculaient autour de lui, si bien qu’il avait fallu faire des choix. Evidemment, il avait fait les mauvais. Il avait relégué Aislynn au second plan, comme un jouet dont on se lasse et qu’on range au fond d’une boite en bois. Tout ça pour une nouveauté clinquante, un amour naissant qu’il l’aveuglait autant qu’il lui faisait pousser des ailes dans le dos. June s’était emparé de son coeur, et il ne parvenait pas à regarder ailleurs. Il était hypnotisé, obnubilé par la jeune femme qui avait débarqué dans sa vie en remettant tout en question. Un quart de siècles d’idées préconçues sur l’amour, les sentiments et le sexe bafoué en un rien de temps pour la tornade June. Il était perdu, complètement perdu. Que fallait il faire ? tenter d’être heureux dans une relation sérieuse et prendre le risque de briser un coeur, ou continuer sur sa lancée, à savoir draguer, festoyer, et dormir dans des draps différents chaque semaine ? Aislynn était la seule et l’unique personne de cet univers a pouvoir lui donner des réponses, à l’aider à choisir la bonne décision, parce qu’elle le connaissait mieux que personne. Parce que contrairement aux femmes qui étaient de passage dans sa vie, elle était là depuis toujours. Une amitié si longue et si puissante qu’elle pourrait supporter encore bien des tempêtes. Supporter la jalousie, le manque d’intérêt passager, les conflits ridicules et les petits mensonges puérils. Il l’a regardait avec des yeux plein de désespoir, des yeux qui imploraient son pardon sacré. Il ne pouvait pas la perdre, la simple idée qu’elle ne soit plus là lui était insupportable. Depuis son arrivée dans le bar, il n’avait cessé de mettre tout en oeuvre pour la reconquérir. Il jonglait avec l’humour douteux et les paroles honnêtes. Il lui promettait d’être meilleur à l’avenir, il lui jurait que même si June devait prendre plus de place dans sa vie, plus jamais il ne laisserait la reine des Iotas sur le bas-coté. Il espérait que ce serait suffisant pour panser l’erreur de trop, pour refermer cette cicatrice qu’elle portait sur son petit coeur fragile à cause de lui. Il hochait la tête en buvant les paroles d’Aislynn. Elle lui promulguait de précieux conseils au sujet des histoires de coeurs, des relations de couples. Elle était passée par là dans le passé, elle avait fait l’expérience de vivre les plus beaux moments de sa vie tout en étant consciente que tout pouvait possiblement s’arrêter du jour au lendemain. C’était aussi admirable qu’effrayant. C’était comme faire un tapis au poker, prendre le risque de tout perdre pour un futur plus beau. « Toutes les histoires sont différentes. Tu penses que je fais une erreur Aislynn ? Tu penses qu’elle n’est pas la fille qu’il me faut ? » la questionnait-il presque à demi-mots. Il savait pertinemment qu’Aislynn ne portait pas la Martin dans son coeur, mais en dehors de ça, était elle capable d’être objective ? Evidemment que les relations amoureuses n’étaient pas faciles à gérer, évidemment qu’il y avait des hauts et presque autant de bas. L’amour ce n’était pas un film hollywoodien, Pretty Woman, Titanic et toutes ces conneries, il n’y croyait pas. En amour, il fallait tout donner sans hésiter. Faire le sacrifice de son âme, de son coeur, être deux mais ne faire qu’un. C’était ça, être deux mais ne faire qu’un. Deux coeurs qui battent à l’unisson. Aimer avec un grand A et pas à moitié. Répéter à l’autre chaque jour à quel point il est important, ne cesser de lui dire -je t’aime- encore et encore, comme un refrain entêtant. S’oublier soi-même et vivre dans les yeux de l’être cher. Multiplier les petites attentions et les oeillades discrètes, faire de chaque demain un jour plus beau qu’aujourd’hui. Se sentir pousser des ailes, puis s’envoler. Oublier qu’on peut tomber à tout instant. Néanmoins, les reproches d’Aislynn ne cessait de l’assaillir, il était coupable. Doublement coupable même. La colère de la jolie blonde était parfaitement légitime, si bien qu’il ne savait même plus quoi lui répondre. S’excuser encore, lui prouver d’ores et déjà qu’il allait devenir mielleur ? à quoi bon. Son meilleur allié était le temps. Le temps pour elle de pardonner, de digérer tout ce qu’elle venait d’entendre, le temps qu’il faudrait pour renouer avec cette amitié sacrée. En temps normal, il aurait tapé du poing sur la table. Lui aurait dit d’arrêter de le menacer comme ça, qu’il n’était pas le seul en tort dans cette histoire, mais là il ne pouvait pas esquiver. Tout était de sa faute. Point. « Tu sais que c’est réciproque. J’ai joué au con cette fois-ci, mais dans le passé j’ai toujours été là. Souviens toi, tu verras. Tu n’as pas le droit de me détester pour une erreur. Parce que comparé au reste, cette erreur là c’est un grain de sable au milieu du désert. » Il commençait à s’emporter, il l’aimait trop pour l’entendre dire des choses comme ça. Trop pour la perdre. Trop pour qu’elle ne voit que les mauvais cotés de cette relation. « Même quand je suis partie à l’autre bout du pays, je pensais à toi tous les jours. J’avais cette photo avec moi, et je l’ai toujours d’ailleurs. Je la regardais à chaque fois que ça allait pas. Je savais que si tu étais là, rien ne pouvait m’arriver. Tiens regarde. » lâchait t’il en cherchant son portefeuille au fond de sa poche. Il en sortait une photo jaunie par le temps, mais l’image demeurait encore intacte. A droite, Seth affichait un large sourire, il devait avoir quatorze ou quinze ans. A gauche, accrochée au bras de son meilleur ami, Aislynn était rayonnante. Ils étaient beaux. Tout était simple à l’époque. On aurait pu leur décerner la médaille des meilleurs amis du monde sans hésiter. S’enfonçant dans son siège il soupirait tout en poussant la photographie dans la direction d’Aislynn. Elle ne pouvait définitivement pas faire une croix sur tout ça. « J’ai besoin que tu sois là aussi. Aujourd’hui. Demain. Dans un an. Dans dix ans. Et quand elle partira. » articulait il avec une conviction gigantesque. « Aislynn Katie Woobleforth, je t’intedis de sortir de ma vie. » ajoutait il d’un ton solennel en enfonçant ses pupilles dans celles de la jeune femme. Seth ne plaisantait plus, les excuses et les promesses avaient assez duré, il voulait du concret, du réel. Peut-être que son histoire avec June ne durerait pas, peut-être que les amitiés qu’il avait noué sur le campus ne résisteraient pas au temps, mais Aislynn était hors catégorie. Elle et lui, c’était à la vie, à la mort. Pour toujours et à jamais. Aussi, il quittait son siège pour aller vers elle. Il avait besoin de la sentir dans ses bras, d’embrasser ses joues, de la serrer fort contre lui, de l’aider à affronter la vie. Ses bras entourèrent la taille de la jeune femme avec une douceur inégalable, tandis qu’elle posait sa tête sur son épaule. Les choses semblaient s’arranger, ils avaient eu besoin de cette discussion, de s’avouer tout, même les choses qui fâchent. « Je le sais princesse. Calme toi. Je suis là maintenant. Ne doutes plus. » soufflait il avant de lui rendre sa liberté. Son petit coeur battait tellement fort, il y avait eu trop d’émotions en jeu. Il l’a regardait presque triste, il avait de la peine de la voir dans cet état. « Je signe où ? » demandait il avec un mince sourire sur le visage lorsqu’elle lui avoua qu’il allait devoir la supporter encore bien longtemps. Il se moquait de son caractère difficile, de ses sautes d’humeur, de ses doutes, de ses crises de confiance. Elle était sa meilleure amie, et à ce titre, elle était irremplaçable. Ainsi, la soirée pouvait continuer, ou vraiment commencer. Il était temps de boire comme au bon vieux temps, de faire couler des flots d’alcool. De s’enivrer. De se retrouver.

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